Le Sanctuaire des Dieux

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Gamemaster5
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Re: Le Sanctuaire des Dieux

Message par Gamemaster5 » sam. 8 janv. 2022 15:59

Ordalie d'Yliria




Tu n'en peux plus. Tes efforts, vaillants, ont su un temps arrêter le titan de glace et les stalactites qu'il envoyait. Mais ce dernier décide qu'il est temps de finir de jouer et que si les projectiles ne suffisent pas, alors ses poings larges comme des maisons feront l'affaire. Le sol tremble sous ses pas. La nuée siffle et le suit, impatiente de se repaître de la chaleur et de la lumière que tu as ardemment protégée. Ton corps à bout de forces est projeté au sol, face vers la voûte, tandis que le froid remonte peu à peu ton corps.

Puis un rire.

"AHAHAH ! CA Y EST ! ENFIN !"

Tu vois de derrière toi un globe de lumière fuser dans les airs et monter, encore, encore, et encore. Toujours plus haut. Puis une explosion de lumière violente fracasse l'obscurité comme du verre et irradie ton environnement, le baignant d'une lumière éclatante. Ce qui était une paroi se révèle être la face d'une montagne. Ce qui était la voûte insondable se révèle être le ciel. Et en plein milieu de celui-ci, brûlant de mille éclats, le soleil nouvellement né.

Une douce sensation t'envahit et tes blessures s'évanouissent, faisant reculer le noir de charbon le long de ta gorge puis de tes bras. La voix de la femme déclame, emplie d'une grande fatigue.

"Merci, jeune mage, de nous avoir permis d'achever le soleil. Yuimen peut désormais accueillir la vie, la lumière. Merci."

Alors que tu te relèves, vidée de toute fatigue ou douleur mais toujours avec cette désagréable sensation de chaleur dans la poitrine, le forgeron approche à son tour et après avoir échangé un regard avec sa comparse, se tourne vers toi et pose une main sur ton épaule droite. Lui aussi à l'air éreinté, mais sa poigne est forte. Chaleureuse.

"Bien dit. Sans toi, ce foutu glaçon aurait ruiné nos efforts. Je vois que t'en a bavé, hein ? Voilà un petit cadeau que j'avais mis de côté au cas où, il va t'aider à lui rendre la monnaie de sa pièce. J'l'aurais bien fait moi-même, mais j'suis un peu à court de jus."

À l'instant où il retire sa main, tu sens la boule ardente au coeur de ta poitrine se dissoudre et se répandre dans tout ton corps. De ton épaule, une large plaque de feu se forme. À cette plaque une autre se superpose, puis une autre, puis une autre. En une petite seconde, tout ton bras est cuirassé d'une armure ardente pure et une épée de feu se matérialise. Un bras bien trop gros pour toi : même ceux d'un garzok ne sont pas aussi épais ! Rien n'est aussi gros ! Et pour cause, tu observes une véritable cuirasse solaire t'envelopper de la tête aux pieds et accompagné ton épée d'un écu. Son créateur le forgeron t'observes avec satisfaction... A tes pieds.


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Du haut de tes presque dix mètres de haut, tu observes le monde autour de toi. La vaste plaine rocheuse qui s'étend à l'horizon. Yuimen qui s'éveille sous la lueur bienveillante et chaleureuse du nouvel astre qui prend sans cesse en puissance. Et à mesure qu'il brille plus fort, tu sens toi aussi ta force augmenter. Le murmure de l'Ordalie tonne alors distinctement avec toute la force de deux divinités qui t'ont menés jusque-là, tandis que tu te tournes vers le titan de glace qui peu à peu se relève après avoir été balayé par l'onde de chaleur ayant révélé l'astre.


"Fille du Soleil, scelle ton Ordalie en abattant ton némésis."


Consignes : La fin est proche, comme tu t'en doutes. Fini les malus et la douleur, tu es là au paroxysme de ta force. Tu vas affronter ton adversaire en ayant un bouclier de feu qui annule tout projectiles ou sorts ciblés de glace et une Arme magique solaire de rang ultime. Avec ses plus de 70 mètres de haut, le titan reste bien plus grand et fort que toi, mais aussi plus lent et moins mobile (tu peux faire des sauts d'une vingtaine de mètres). À mesure que le combat avancera, tu gagneras en puissance, en vitesse, quand ton adversaire s'affaiblira sous l'effet du soleil.

De quoi terminer en beauté cette ordalie, non ?
Allez, viens mon copain ! Si tu as des questions n'hésite pas !



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Yliria
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Re: Le Sanctuaire des Dieux

Message par Yliria » sam. 8 janv. 2022 18:23

<< Précédemment


J’entendais les pas du géant destructeur. J’entendais la nuée qui s’avançait, sifflante et menaçante. Je voulus me relever, mais j’en étais incapable. Je m’attendais à ne plus rien entendre, mais ce fut tout le contraire. Un rire me fit ouvrir les yeux. Un rire de joie qui me fait redresser la tête et la tourner juste avant que la lumière ne prenne la place de l’obscurité. Une explosion de lumière qui éclaira tout, me forçant à plisser les yeux en mettre une main en visière pour me protéger un instant la vue. Une main qui retrouvait sa couleur habituelle alors que le noir charbon qui envahissait mes bras disparaissait, de même que la douleur qui l’accompagnait. Je serrai les mains, une douce sensation de calme m’envahissant finalement alors que toute douleur s’éloignait. Je soupirai de soulagement et fermai un instant les yeux, soulagée.

- Merci, jeune mage, de nous avoir permis d'achever le soleil. Yuimen peut désormais accueillir la vie, la lumière. Merci.

Je me relevai et fis face à celle que j’imaginais être Gaïa et qui semblait aussi éreintée que sa voix le laissait entendre. Meno aussi s’approcha et, après un regard vers sa comparse, passant un accord silencieux dont je ne connaissais pas les tenants et aboutissants, il posa une main bienveillante sur mon épaule. Je me permis enfin de sourire, vidée de toute fatigue et débarrassée de toute douleur.

- Bien dit. Sans toi, ce foutu glaçon aurait ruiné nos efforts. Je vois que t'en a bavé, hein ? Voilà un petit cadeau que j'avais mis de côté au cas où, il va t'aider à lui rendre la monnaie de sa pièce. J'l'aurais bien fait moi-même, mais j'suis un peu à court de jus.

Et la seule parcelle de désagrément qui restait, cette boule de chaleur dans ma poitrine, s’éteignit et je pus respirer normalement et incliner la tête. J’allais ouvrir la bouche, leur demander confirmations, tout ce qui me passait par la tête, mais il en fut autrement. En posant sa main sur mon épaule, Meno avait lancé quelque chose qui enflait dans mon corps qui commença à se recouvrir de flammes et de lumière, en commençant par mon bras. Petit à petit, une armure, un bouclier et une épée se forgèrent autour de moi, faits de magie pure et j’observai le tout avec des yeux ébahis, incapable de comprendre comment une telle chose était possible. Si cela m’étonna, ce ne fut rien en comparaison de ce qui m’attendait lorsque je voulus remercier le forgeron qui se trouvait plusieurs mètres en dessous, ridiculement petit. Je tournai la tête, observai les alentours, cette montagne que j’avais pris pour la paroi d’une grotte. Cette plaine rocailleuse éclairée par le soleil. Ce même soleil vers lequel je levai la tête en inspirant. J’avais l’impression d’être à ma place, comme si j’étais rentrée à la maison…

Le géant de glace se releva et je me tournai vers lui. Il restait immense, mais en termes de proportions, il n’avait plus cet avantage insurmontable à présent. Je l’observai un instant et marchai vers lui, calme et apaisée, loin de ce que j’étais à peine trois minutes plus tôt. De nouveau, il attaqua, envoyant un immense pieu de glace vers moi. Mon bouclier l’intercepta et disparut en un nuage de vapeur, sans faire le moindre mal. Je m’arrêtai, surprise. Je m’attendais à ressentir un choc, quelque choc, mais rien, rien du tout. J’étudiai un instant le géant, puis me jetai sur lui. Prise de court par ma vitesse et le bond bien trop important que j’avais fait, je le percutai de plein fouet, l’envoyant s’écraser contre la montagne alors que je retombai au sol avant de me relever prestement.

- D’accord… C’est nouveau… Doucement donc…

Je m’ébrouai en me relevant. Tout semblait plus facile. Bouger n’était plus un calvaire et je me sentais plus forte, plus rapide que jamais. Le géant de glace s’extirpa de la montagne et s’avança, désireux d’en découdre pour de bon. Son immense poing s’abattit et écrasa le sol où je n’étais déjà plus. Je glissai sur le côté et tranchai d’un coup sec son poignet, le déséquilibrant pour atteindre sa tête avec mon bouclier, lui assénant un violent coup qui le fit partir en arrière. Chaque pas, chaque coup, chaque action faisait trembler la terre alors que le golem se relevait toujours, attaquait encore et encore, mais chaque fois avec moins d’énergie, chaque fois plus lentement alors que je me sentais de plus en plus forte. Le soleil qui me renforçait, l’affaiblissait. Je savais quoi faire alors. Je me ruai en avant, évitai son poing d’un pas sur le côté et bondis sur son bras, y enfonçant ma lame pour m’y maintenir. Il releva le bras pour tenter de me déloger, mais je sautai simplement vers sa tête que je heurtai de plein fouet. Je m’écrasai contre lui dans le flanc de la montagne, faisant trembler celle-ci et déclenchant des chutes de roche en tout sens.

Debout face au géant écroulé sur le sol, je sus quoi faire et m’approchai de son cœur sombre qui pulsait sous son torse de glace. Je posai la main dessus et elle s’illumina d’une douce lueur dorée. Le géant cessa de chercher à se relever et je soupirai. Je calmai le colosse, lui ôtai la souffrance qu’il devait ressentir en se tenant ainsi, sous le soleil qui devait le brûler comme je souffrais plus tôt. Il ne pourrait jamais vivre sous l’astre ardent, condamner à en souffrir. Pendant un instant, le parallèle avec les shaakts me prit à la gorge, mais je l’éloignai d’un revers de main. Cela n’avait rien à voir. Doucement, le géant se mit à fondre sous la chaleur que je dégageai grâce à mes fluides. Il rétrécit, prenant une taille bien moins gigantesque, au point que je pus le faire tenir dans ma paume. Délicatement, je le déposai dans une des anfractuosités que la montagne possédait, lui offrant un abri des rayons du soleil. J’aurais juste pu le détruire, l’anéantir à jamais et je n’aurai pas eu à m’en soucier. Mais rien ne m’y obligeais et j’avais eu mon compte de destruction. Gaïa l’avait dit, la vie est précieuse, même celle-ci.

- Va, vis dans l’ombre et la glace, rien ne t’oblige à mourir au soleil.

Je tuais parce que je n’avais pas le choix, mais si j’étais assez puissante pour l’avoir, je pouvais décider de faire autrement. Tout ça m’avait ouvert les yeux, la discussion avec les dieux, leur épreuve, la guerre et tout ce qui s’en était suivi. Je pouvais faire autrement. Faire mieux. Ne pas oublier, juste pardonner. Je m’écartai et rejoignis les deux petites silhouettes qui avaient permis tout cela. Je me sentais plus vivante que jamais, et je savais ce que je pouvais faire, lorsque je serai rentrée. Faire la paix avec le passé, aller de l’avant. Peut-être que j’étais trop naïve, mais si j’avais le choix, je savais quelle réponse apporter à présent. Je devais juste être capable d’avoir cette possibilité.


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Gamemaster5
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Re: Le Sanctuaire des Dieux

Message par Gamemaster5 » sam. 8 janv. 2022 19:12

Ordalie d'Yliria




Le petit golem de glace s'enfuit sans un regard pour toi dans la montagne, disparaissant et s'éloignant de ta seule présence qui malgré tes bonnes intentions, est mortelle pour lui. Alors que tu te retournes vers les créateurs du soleil, Gaïa et Meno, ta taille se rétrécit à chaque foulée que tu parcours pour les rejoindre. Les mots, les remerciements, tout se bouscules peut être dans ta tête. Mais alors que tu as retrouvé une taille normale, Gaïa te fait signe de ne rien dire et prend la parole.

"Ce pouvoir en toi... Est unique, jeune fille. Cultive le, mais soit prudente avec. Un grand pouvoir implique de grandes responsabilités. Cela vaut aussi pour nous qui assumerons l'entière responsabilité qu'entraine la création de.... Comment devrions nous l'appeler ?

- Mmmh, il se lèvera périodiquement pour nourrir le sol de lumière et de chaleur, et le saluer, pourquoi pas le Solhail ?

- ... Nous verrons plus tard pour le nom.

- En tout cas, merci du coup de main, petite. Il est temps de se dire au revoir, et n'oublie pas ce que je t'ai appris, commence Meno alors que ton armure se met à briller plus intensément, plus fort que jamais, noyant ton monde d'une lumière crue.Tout don se doit d'avoir un réceptacle à sa mesure, en forge comme ailleurs. Mais ça, tu le comprendras vite par toi-même, hein ?"

Le blanc se fait encore plus éclatant, avant d'être remplacé par le mat semi opaque de tes paupières, qui papillonnent alors que tu reprends connaissance, sur le dos. Avec pour toi, le ciel de Yuimen. Ton Yuimen. Ta vue d'abord floue perçoit l'espace d'un instant la haute stature d'un homme sans âge, à la chevelure argentée mais dont les coutours du visages sont trop flou pour t'en faire une idée précise. Quand ta vision te revient parfaitement, aucune trace de lui. Tu es simplement là, étendue sur le sol de pierre du Sanctuaire des Dieux. Une position assez inconfortable, surtout que tu as assez de mal à respirer. Un sentiment d'oppression qui ne fait que s'amplifier en te relevant d'un pas chancelant : tes muscles te semblent raides, tu te sens gauche dans tes mouvements. Gaïa et Meno sont là, sous leur forme d'elfes dorés et te regardent avec attention. Beaucoup d'attention, même. Finalement, Gaïa s'avance et prend une voix douce et solennel.

"Jeune Yliria, tu as passé avec succès l'Ordalie du Feu et de la Lumière. Avec aussi bien mes fluides que ceux de Meno, tu as su faire preuve de discernement, d'ingéniosité et de combativité malgré les épreuves que nous avons mis sur ta route. Malheureusement, comme nous le craignions, ton corps ne pouvait pas supporter une telle magie : trop immature, toujours en pleine croissance. C'est pourquoi, afin de te sauver, nous avons pris des dispositions des plus extrêmes. J'espère que tu sauras nous pardonner cette réalité que nous t'imposons."

Elle et Meno lèvent une main vers le soleil et d'un coup sec, semble tirer une corde invisible. Peu de temps après, une sphère incandescente chute du soleil alors à son zénith et vient flotter dans la main de Gaïa, qui le pousse doucement dans ta direction. L'orbe chaud flotte vers toi et se fond dans ta poitrine, recréant cette sensation que tu as pu vivre pendant toute ton Ordalie : cette chaleur envahissante et diffuse, qui se dilue et se mêle peu à peu à tes fluides. Quelque chose en toi se brise, comme un scellé qui libère enfin ton potentiel latent. Comme si ton corps avait toujours été bridé et que maintenant, il déployait enfin son plein potentiel. Gaïa fait alors un geste de la main, et toute une portion de l'air devant toi se met à miroiter pour te renvoyer ta propre image. La personne en face de toi est toi... Sans être vraiment toi. Plus grande, plus élancée, plus mature. Aux yeux mouchetés de paillettes dorées, incandescentes.

Tu contemples le corps d'une Yliria trente ans plus vieille. TON corps.



Consignes : Et voilà, fin de ton Ordalie que tu as passé avec brio ! Comme tu le souhaitais, ton corps a subit un vieillissement forcé et en sus de l'Ordalie qui double donc tes réserves de fluides, tu subis un contrecoup de fatigue assez intense. J'imagine que tu as beaucoup de questions à poser aux Dieux, je suis donc à ta disposition pour te faire interagir avec eux (mais pas trop dans la semaine à venir, période d'examens, toussa toussa).

En espérant que tu y ais pris autant de plaisir que moi !
Allez, viens mon copain ! Si tu as des questions n'hésite pas !



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Yliria
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Re: Le Sanctuaire des Dieux

Message par Yliria » lun. 10 janv. 2022 01:30

<< Précédemment


A mesure que je me rapprochais des deux figures divines, je repris une taille normale et soupirais de soulagement. L’expérience était intéressante, mais je préférais largement avoir ma taille habituelle. Le golem de glace avait fui, vivant malgré tout et j’avais comme une sensation de satisfaction à ce sujet. Vaincre sans détruire me semblait bien plus être mon genre que la destruction pure et simple de tout. Cette ordalie, ce voyage, tout ça aurait été plus qu’utile. Je rejoignis finalement les deux dieux et voulus les remercier, mais Gaïa leva la main, me demandant gentiment de la laisser parler avant.

- Ce pouvoir en toi... Est unique, jeune fille. Cultive-le, mais soit prudente avec. Un grand pouvoir implique de grandes responsabilités.

Je ne répondis rien, hochant simplement la tête à ses paroles. Que pouvais-je ajouter à cela de toute façon ? Tandis que les dieux débâtaient du nom à donner à cet astre qui évoluait désormais au-dessus du paysage, je fixai mon corps entouré de cette armure de magie. Elle me semblait si… parfaite. Il y avait même des dessins, comme des gravures serpentant le long de mes bras, sur mes mains et même le plastron semblait décoré de symboles qui étaient vaguement familier sans que je ne parvienne à mettre la main dessus. La voix de Meno me remerciant me tira de mon observation et je hochai à nouveau la tête, ravie d’avoir pu aider à cet instant si important. La création du soleil, ce n'était pas rien. La lumière qu’émettait mon armure commença à s’intensifier alors que le dieu de la forge et du feu prononçait des paroles sibyllines qui me perturbèrent.

-Tout don se doit d'avoir un réceptacle à sa mesure, en forge comme ailleurs. Mais ça, tu le comprendras vite par toi-même, hein ?

- Comment ça ? je ne…

Je fus coupée dans mon élan par la lumière vive irradiée par l’armure et je fermai les yeux en grimaçant avant que tout revienne à la normale. Je papillonnai, sentant la dureté du sol sous mon corps raide alors qu’un visage inconnu était penché vers moi. Une capuche et des cheveux blanc entouraient les traits flous qui m’empêchèrent de reconnaitre celui se tenant au-dessus de moi et, à l’instant où je clignais des yeux, il disparut, laissant place à une vision plus familière. Le ciel sans nuage de Yuimen s’étendait au-dessus de moi, bleu et infini. J’étais allongée sur le dos, au centre de cet endroit où se rassemblaient les autels des dieux. Leur sanctuaire.

Je pris une grande bouffée d’air en me rendant compte que je me sentais contrite, étouffée. Je me redressai en grimaçant tant mon corps me semblait raide et douloureux. Mes cheveux cascadèrent autour de mon visage et je les rabattis rapidement vers l’arrière. Je fronçai les sourcils en observant mes mains aux longs ongles alors que je n’avais pas remarqué ça en venant ici. Je ne m’attardai pas sur cette étrangeté et me relevai tant bien que mal, me sentant bizarre, un peu gauche, gardant maladroitement mon équilibre. Un contrecoup de l’ordalie ? Je me sentais épuisée, mais de là à avoir du mal à me tenir debout, peut-être pas. Je notai finalement la présence et le regard des deux divinités, revenues à leur forme d’Ermansi. Leurs regards me mis un peu mal à l’aise, comme s’ils m’étudiaient attentivement. Gaïa s’avança alors, parlant d’une voix douce, apaisante.

- Jeune Yliria, tu as passé avec succès l'Ordalie du Feu et de la Lumière. Avec aussi bien mes fluides que ceux de Meno, tu as su faire preuve de discernement, d'ingéniosité et de combativité malgré les épreuves que nous avons mis sur ta route. Malheureusement, comme nous le craignions, ton corps ne pouvait pas supporter une telle magie : trop immature, toujours en pleine croissance. C'est pourquoi, afin de te sauver, nous avons pris des dispositions des plus extrêmes. J'espère que tu sauras nous pardonner cette réalité que nous t’imposons.

Si je compris sans mal la première partie de son explication et en fus soulagée, le reste me laissai plus que perplexe. Leur pardonner ? Me sauver ? Encore cette histoire ? Je les observai sans comprendre, mais elle n’ajouta rien, se mettant plutôt en mouvement pour, avec l’aide de Meno, attirer un orbe incandescent depuis le soleil, qu’elle poussa finalement vers moi. Incapable de bouger ou de détourner le regard, je vis la sphère s’approcher et être absorbée par mon corps. Cela me coupa la respiration et je sentis la sphère se dissoudre pour se diffuser dans tout mon corps. S’ensuivit une réaction étrange, comme si quelque chose se débloquait en moi. Mes fluides se répandirent plus librement que jamais, mais je sentais qu’il y avait quelque chose qui avait changé. Une chose s’étaient brisée, une autre avait ouvert ses portes, et ma magie semblait être la même tout en attendant plus. Tout cela était étrange.

(Attends de voir la suite…)

(Alyah ! Si tu savais comme tu m’as manqué là-dedans !)

Elle sembla ravie d’entendre ça, mais il y avait une gêne dans sa réaction qui m’étonna. Et alors que je me tournai vers les dieux pour les remercier, l’air devant moi se mit à miroiter sous l’action de la déesse et une image apparut. Une shaakte aux longs cheveux blancs lui descendant jusqu’aux genoux, au visage fin et surpris, aux grand yeux bleus pailletés d’or et dont une unique mèche noire comme la nuit lui tombait devant le visage. J’écartai cette mèche qui m’obstruait la vue et constatai qu’elle fit de même. Elle mimait mes mouvements à la perfection, même mon haussement de sourcil. Je jetai un œil aux dieux, me demandant ce qu’ils voulaient me dire en montrant cela.

(Je pense que tu devrais t’asseoir…)

(Mais je vais bien, juste un peu fatiguée. Je ne comprends juste pas ce qu’elle essaie de me dire.)

(C’est... toi.)

Je clignai des yeux sans vraiment être certaine de comprendre, ou même de le vouloir. Je gardai le regard fixé sur celle qui me faisait face et sentis toute chaleur et couleur déserter mon corps et mon visage alors que tout se mettait finalement en place. Je levai une main et touchai ma joue, imitée par la shaakte face à moi. Un rire nerveux m’échappa et je m’approchai d’elle. Un miroir, c’était un foutu miroir et ce que je voyais c’était moi… une presque étrangère, je n’avais plus rien à voir avec celle que j’étais avant. Je baissai les yeux, examinant le reflet des pieds à la tête avant de me tourner vers Gaïa. Je devais comprendre comment on en était arrivé là. Comment j’en étais arrivée là…

- Qu'est-ce que... Qu'est-ce qu'il s'est passé ?

- Lors de l'Ordalie, ton corps a commencé à se détériorer, à se consumer de l'intérieur. Il était trop immature... trop jeune, pour contenir ce pouvoir sans risquer de se faire détruire de l'intérieur. Nous avons donc fait en sorte qu'il en soit capable.

- Trop jeune.... Vous voulez dire que... combien d'années ?

- Le concept d'années ou de temps est lointain pour des êtres immortels comme nous mon enfant. Peut-être... Une trentaine d'années ?

Je fixai Gaïa. J’avais beau entendre les mots, ils refusaient d’avoir du sens et je restai plantée là, me disant que tout ça était une blague, ou un rêve, que finalement j’étais encore en train e dormir et que l’ordalie n’avait pas encore commencé. Ça ne pouvait pas être vrai.

(Tu devrais aller te reposer, Yliria… Prendre le temps.)

(J’ai vraiment perdu trente ans ?)

(Oui… Mais mieux vaut cela que mourir, non ?)

Vu sous cet angle, la chose me semblait moins critique, mais je n’arrivais simplement pas à accepter l’idée que d’un coup, tout avait changé. Je ne savais même pas comment cela était possible. Je hochai la tête en direction de la déesse, la bouche sèche et l’esprit se focalisant difficilement sur autre chose que le bordel qu’était ma tête.

- Je... j'ai besoin de... de repos après tout ça... merci de m'avoir aidé. Je vais y aller...

- Je comprends. N'hésite pas à venir me voir si tu as plus de questions.

Je m’inclinai sans rien ajouter, prête à partir, mais Meno avança à son tour et me demanda simplement qui m’avait enseigné la magie. Je restai une seconde interdite, surprise qu’il me pose une telle question sans préambule. Je finis par répondre, je n’avais aucune raison de lui cacher cela, après tout.

- Euh... Lichia Vela, j'étais son apprentie.

- Lichia, Lichia.... Ah oui, je me disais bien que ce style dansant me rappelait quelque chose. Sacrée pyromancienne, t'as bien choisi ton maître.

- Je... euh... Merci...Je lui dirais... Merci encore pour votre temps...

Ils n’ajoutèrent rien et je pris congé, mettant de la distance aussi rapidement que possible sans pour autant me mettre stupidement à courir. Je descendis les marches avec l’esprit ailleurs, essayant surtout de mesurer l’ampleur de ce qui venait de se passer là-dedans. J’étais en train de mourir, de me détruire à cause de ma magie, et les dieux m’avaient sauvé en me forçant à vieillir pour contenir le pouvoir. J’avais vieilli de trente ans. Je venais de perdre trente ans de ma vie d’un simple claquement de doigt, et je ne savais tout simplement pas ce que je devais en penser, ni si je devais en penser quoi que ce fusse. Et pour la deuxième fois en trop peu de temps, je voulus juste disparaître sous des couvertures et oublier le monde pour un temps.

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Xël
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Re: Le Sanctuaire des Dieux

Message par Xël » lun. 10 janv. 2022 11:03

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Un frisson remonte le long de mon échine tandis qu’une voix douce et calme m’adresse la bienvenue. Je n’ai pas de doute sur sa provenance, c’est bien celle d’une divinité, venant de partout et de nulle part à la fois. C’est un sentiment nouveau d’être en présence d’un Dieu sans pouvoir le voir mais sa présence semble si bienfaitrice que je ne m’en inquiète pas.

Demander à passer l’épreuve n’est pas compliqué mais Rana me met néanmoins en garde que l’épreuve est difficile et que ceux qui échouent en sont marqués à vie. C’est loin de m’effrayer, je suis venu ici pour ça et je ne vais pas faire demi-tour. Devant ma determination une mince brise se met à souffler, m’indiquant la direction à prendre. Je quitte le temple après un signe de tête poli, marchant vers un le bâtiment le plus haut de la cité, brillant comme un phare par ses colonnes qui illuminent la cité. Sur mon chemin des elfes dorés s’inclinent.

« Merci… »

Dis-je en les saluant d’un geste de la main.

« C’est un peu gênant quand même. »

Quoiqu’il en soit, après plusieurs signes de main et un escalier bigrement long, j’atteins le sanctuaire divin, un large cercle entouré de colonnes où se trouvent plusieurs autels. Je lève les yeux vers le plafond et contemple avec béatitude la fresque qui y figure.

« Wow. »

Lâchais-je même avant que la voix de Rana ne s’exprime à nouveau et me demande si je suis prêt. J’inspire profondément, ferme les yeux et retiens mon souffle quelques secondes avant d’expirer lentement. Une méditation d’un court instant pour trouver la sérénité et l’assurance des moines de Khan, me retrouver en harmonie avec les fluides d’air qui circulent sous ma peau. Je darde un regard déterminé devant moi, roule des épaules, fait craquer mes doigts et mon cou par un balancement de tête à droite et à gauche. Puis je lève une jambe pour attraper mon tibia, pratiquant des étirements comme avant une course avant de passer à la seconde et de déclarer finalement.

« Je suis prêt Rana. »


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Modifié en dernier par Xël le lun. 10 janv. 2022 15:15, modifié 1 fois.

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Gamemaster6
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Re: Le Sanctuaire des Dieux

Message par Gamemaster6 » lun. 10 janv. 2022 13:58

Ordalie de Xël

- Ainsi soit-il.

La douce voix de Rana se perd dans le sifflement du vent lorsque celui-ci se lève autour de Xël. Un courant l'entoure, lui bloquant la vue, le forçant à fermer les yeux pour les protéger. Il n'entend plus rien à part le sifflement dans ses oreilles avant que tout ne cesse. Lorsqu'il ouvre les yeux, un spectacle insolite s'offre à lui. Semblant porté par les vents, il flotte entre ciel et terre, côtoyant les nuages et observant le sol sous lui. une immense plaine battue par les vents au centre de laquelle se dresse une immense tour de pierre sombre, dominant le paysage, étrangement familière pour l'aéromancien. Un craquement sonore se fait entendre alors que la tour tremble, vacille et que les murs se fissurent.

- Tu es le gardien de cette tour du savoir. Tu dois empêcher que ce qu'elle renferme ne disparaisse. Car tous ceux le désirant doivent pouvoir y accéder.

À la base de la tour, une grande créature recouverte de mousse, de bois et de poil frappe contre la tour. Son gros poing fait trembler l'édifice à chaque coup et celui-ci menace à tout moment de s'effondrer malgré la lenteur qui se dégage des coups portés. Déjà, des blocs de pierres se détachent des points les plus haut. L'édifice ne tiendra pas longtemps dans cette situation.

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Et voici le début de l'ordalie. Tu es capable instinctivement de te déplacer librement dans les airs et ta magie de l'air est disponible et inépuisable. Ta magie de portail, en revanche, est complètement absente. Tu es libre dans tes actions et je peux répondre à tes questions en mp ou via discord. Ton but premier est d'empêcher la tour de s'effondrer, le reste est laissé au choix de Xël.
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Quand on l'appelle, il apparaît !!
Et il reste, alors gare !

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Xël
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Re: Le Sanctuaire des Dieux

Message par Xël » lun. 10 janv. 2022 15:13

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Quelques mots doux avant que le vent se lève autour de moi, un souffle qui devient de plus en plus fort, jusqu’à me forcer à me protéger les yeux tandis qu’il siffle dans mes oreilles. Puis il disparaît aussi soudainement qu’il est apparu, me laissant apercevoir le lieu où je me trouve. Première chose: je vole. Et heureusement car je remarque bien vite le vide sous mes pieds. Je suis dans les airs, porté au dessus d’une immense plaine à la végétation battue par les rafales de vent. Au centre de celle-ci, une tour, immense, sombre, dominant tout ce qui l’entoure et qui me fait penser à celle qui se trouvait dans la Lande Noire.

Je sens un mince sourire étirer mes lèvres. Evidemment qu’il y a une tour, ça n’aurait pas pu en être autrement. Je constate que Rana n’est pas dénué d’un certain cynisme. Un craquement me refait prendre mon sérieux alors que la tour tremble et vacille. Tandis que les murs commencent à se fissurer, Rana m’explique que je suis le gardien de cette tour et que mon rôle est de l’empêcher de disparaître car tous ceux qui le désirent doivent y accéder. Je dois donc défendre cette tour et je remarque rapidement contre quoi.

Au pied de la tour, un troll à la longue barbe mousseuse frappe contre le bâtiment de coups lents mais puissants, menaçant de la briser à chaque impact. Je commence alors à voler dans sa direction, remarquant qu’il est plus facile de voler que de nager, c’est à la brasse que je me déplace dans les nuages pour être à portée de sort. Je rassemble alors mes fluides et les projettes vers le troll, ceux-ci se dirigent vers ses pieds avant de générer un mur tourbillonnant autour de lui. Une tornade assez grosse pour le contenir, lui faisant risquer de gros dégâts si il se décidait encore à porter un coup. Je sais que c’est temporaire mais c’est déjà ça. Je me pose entre lui et la tour, tout de même plus à l’aise avec les pieds sur terre. Je me racle ensuite la gorge et me sers de ma magie pour avoir une voix assez forte pour me faire entendre.

« Hey mon gars. Je te demande de t’arrêter, sinon je vais devoir te botter le cul. »

Je me rappelle alors des consignes de l’épreuve ainsi que du conseil de Cherock au sujet de Rana qui m’avait dit que je devrais sans doute me creuser les méninges. L’Épreuve ne pouvait pas se mesurer à savater un Troll, ça me paraissait trop simple. Elle m’a dit que tous ceux désirant y accéder devaient pouvoir le faire. Est-ce que ce Troll voulait un savoir détenu à l’intérieur ? Curieux, je demande:

« Est-ce que tu veux voir un truc qu’il y a là dedans ? »


>>>

(( Utilisation du sort "Isolement" sur le troll. Tentative d'ouvrir le dialogue.))
Modifié en dernier par Xël le jeu. 13 janv. 2022 13:30, modifié 1 fois.

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Re: Le Sanctuaire des Dieux

Message par Gamemaster6 » mer. 12 janv. 2022 17:41

Ordalie de Xël

Face à la tornade qui l’entoure, le troll grogne, visiblement plus furieux qu’intimidé par la puissance du sort. La voix de Xël attire son regard et la créature darde ses yeux d’un jaune brillant vers l’aéromancien, semblant évaluer ce dernier. Puis il s’assoit lourdement sur le sol, bras croisés, dominant toujours l’humain de sa haute stature. Un rictus amusé se dessine sur son visage qui semble coupé au couteau et sa voix s’élève, grave et caverneuse, mais parfaitement distincte et calme.

- Tu es bien impudent pour une si frêle entité. Mais tu es puissant, je te l’accorde.

Ses yeux dévient vers la tour pendant quelques secondes, alors qu’il prend un air pensif.

- On dit que cette tour renferme tous les secrets du monde. Qu’y entrer permet de trouver à coup sûr ce que l’on cherche. Je ne peux y entrer… mais toi, tu es le gardien, pas vrai ? Tu peux aller chercher ça pour moi. La façon de sauver les miens. Ou dis-moi comment entrer ! Il n’y a pas de porte en bas !

Comme pour répondre à la demande du troll, la tour se met soudainement à briller. La lumière qui émane des pierres converge vers le bas de la tour pour former des signes que Xël peut sans peine reconnaitre : des runes. Elles sont nombreuses et chacune semble inscrite sur une pierre en particulier, formant un schéma sans queue ni tête, avec certaines trop haute pour que même le troll ne puisse les atteindre tout seul. La voix de Rana résonne alors aux oreilles de Xël, silencieuse pour celles du troll.

- La tour accueille tous ceux cherchant la sagesse. Guide- le à l’intérieur, maître des runes.


***
Les runes qui sont visibles, tu les reconnais instinctivement sans même les avoir déjà vu, ce sont les runes : Ouvrir, Réduire, Détruire, Localiser, Transformer, Force, Vie, Livre, Porte, Grille, Serrure, Air, Feu, Obscurité, Eau, Chat, Aigle, Dragonnet, Puce. Les cinq premières sont tout en haut, inaccessibles au troll en l’état. Le reste est réparti aléatoirement jusqu’en bas.

Tu dois former une phrase et décider si le troll ou toi activez les runes. L’effet touchera la tour si tu active les runes, ou le troll si c’est ce dernier qui le fait, et tu le sais. Ce dernier ne comprend pas le langage runique, mais sait ce qu’elles sont. Une seule phrase peut être construite et son sens déterminera si le troll accèdera ou non à la tour et comment. Choisis bien.

Je reste à disposition pour d’éventuelles questions.
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Re: Le Sanctuaire des Dieux

Message par Xël » jeu. 13 janv. 2022 13:29

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Le troll accepte d’entendre raison malgré un grognement contrarié et darde son regard dans le mien alors que j’attends, bras croisés, qu’il me réponde. Finalement il décide de s’asseoir et d’imiter ma posture pour m’adresser un rictus et quelques mots d’une voix grave et caverneuse pour me désigner d’impudent, frêle mais puissant. Je laisse mon sort se dissiper devant le calme apparent de la créature pour pouvoir converser sans devoir crier plus fort que le vent. Le regard du troll dévie vers la tour et il arbore un air pensif tout en me demandant de l’aide pour avoir accès à la tour et trouver une façon de sauver les siens.

A peine a t-il formulé ses mots que la tour se met à briller pour éclairer des symboles sur les pierres de la tour. Des symboles que je reconnais comme étant les mêmes que les runes divines. Je me pince l’arrête du nez et ferme les yeux avant même que la voix de Rana ne s’exprime dans mon crâne pour me donner la consigne de trouver la façon pour le Troll de rentrer dans la tour.

« Nous y voilà… Une énigme… »

Je pousse un profond soupire en observant les symboles avec la bonne surprise de tous pouvoir les déchiffrer.

« Bon. Attends moi ici. Ne touche pas la tour. »

Je décolle du sol d’une seule pensée et m’élève pour faire le tour de la tour, cherchant un moyen d’entrer. Mise à part une trappe sur le toit il n’y a aucune issue. Ni fenêtres, ni portes, rien. C’est donc bien d’un tour de magie qu’il faut pour entrer. Je comprends d’instinct que si je formule une phrase et touche moi même les runes, l’effet se produira sur la tour. En revanche si c’est le Troll qui pose son doigt sur la rune alors c’est lui qui sera la cible.

Je soupire à nouveau en sentant mes méninges chauffer et décide de procéder par élimination. J’écarte d’abord les runes élémentaires, ne voyant pas comment elles pourraient m’être utiles ici. Celles-ci s’éteignent, réduisant de quatre le nombre de pierres brillantes. J’oublie également l’idée d’utiliser la rune détruire ainsi que la rune force avant qu’une catastrophe ne se produise. J’avise la rune ouvrir et la rune porte en me disant qu’elles pourraient ouvrir une porte en bas pour le Troll mais étant donné sa taille comparé à la largeur de la tour je doute que cela soit très utile… J’observe alors la rune grille pendant que celle de la porte s’efface, me disant que le Troll pourrait ainsi formuler sa demande aux gens présents à l’intérieur. Ce serait possible, oui. Il me suffit d’y penser pour que les runes s’alignent à l’écart des autres.

Je poursuis tout de même ma réflexion avant d’effacer les runes serrure, livre et vie, les jugeant inutiles. Il ne reste donc que des runes animal ainsi que des runes actions trop hautes pour que le Troll puisse les atteindre. Je soupire encore avant de commencer à râler à voix haute.

« Une tour qui contient tous le savoir du monde et pas capable de permettre aux gens trop gros d’y rentrer. »

Je jette un œil au troll avant d’ajouter.

« Enfin sans offense hein. J’ai rien contre les gros. Un excellent ami à moi est assez corpulent et... enfin c'est pas le sujet. »

Je la ferme et regarde à nouveau les runes pour poursuivre mon élimination en effaçant les runes puce et dragonnet, me disant que les deux feraient du plus mauvais effet dans une bibliothèque immense. Hormis les runes ouvrir et grille il reste donc cinq runes : Réduire, localiser, transformer, chat et aigle. Je pourrais former une phrase pour le transformer en aigle et lui permettre d’atteindre la porte, ou en chat et l’y porter.

( En ajoutant la rune réduire pour m’assurer de ne pas me retrouver avec un chat d’une demi-tonne...)

Songeais-je en me grattant le menton. Mais comment un chat ou un aigle pourrait faire des recherches de toute manière. J’efface les dernières runes animal ainsi que la rune transformer, préférant la perspective d’ouvrir une sorte de guichet pour les grandes créatures.

« Si seulement tu étais un poil plus grand tu pourrais toucher la rune réduire et je pourrais te faire entrer… »

Je plisse les yeux en entendant mes propres paroles puis reste immobile dans les airs le temps que mon cerveau traite ce qu’il vient de percevoir. Puis je me plaque une main sur le visage et me pince l’arrête du nez.

« Mais quel débile…»

J’efface toutes les runes à l’exception de « réduire » et me tourne vers le Troll.

« On va faire ce que je viens de dire. Je vais te soulever jusqu’à la rune. Quand tu l’auras touché et que tu seras devenu assez petit je te déposerais sur le toit et tu pourras passer par la trappe. »

Je me concentre un instant et prépare mon sort, rassemblant les courants d’airs qui battent la plaine vers le Troll jusqu’à ce qu’ils soient suffisamment fort pour le soulever jusqu’à la rune. En espérant que ça fonctionne.

>>>

(( Utilisation du sort rp Télékinésie rang ultime pour soulever le Troll jusqu'à la rune réduire et ensuite le déposer sur le toit à côté de la trappe une fois rétrécit.))
Modifié en dernier par Xël le mer. 30 mars 2022 09:35, modifié 1 fois.

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Re: Le Sanctuaire des Dieux

Message par Gamemaster6 » sam. 15 janv. 2022 17:49

Ordalie de Xël

C’est avec un grognement de surprise et un regard surpris que le troll accueille son décollage intempestif. Il s’élève peu à peu sous l’impulsion des vent rassemblés par Xël finit par atteindre la fameuse rune Réduire qui luit faiblement sur la pierre constituant la tour. Sous les indications du mage, la créature pose son gros doigt sur la rune et, aussitôt, se voit rétrécir. La haute stature et les énormes bras et jambes laissent bientôt place à un troll version miniature, atteignant à peine le mètre cinquante. Visiblement mécontent, le troll darde un regard quelque peu accusateur sur l’aéromancien, mais leur ascension n’est en rien perturbée par son regard et les deux parviennent finalement à se poser sur le sommet de la tour.

Un sommet vide à l’exception d’une trappe qui, comme poussée de l’intérieur, s’ouvre, dévoilant un immense escalier en colimaçon descendant jusqu’au sol. Les murs, si on peut les appelés ainsi, sont tapissés de centaines, de milliers d’ouvrages, de parchemins, de rouleaux et de fresques représentant des scènes inédites, même pour l’aéromancien. Parfois une scène de bataille, rappelant les plus sanglantes d’entre elle où des figures divines descendaient du ciel, auréolées de pouvoir et semant la destruction. Parfois une simple scène de vie quotidienne, montrant humain, thorkins, elfes ou garzoks dans leur vie quotidienne.

L’intérieur de la tour est étrangement battu par les vents, comme si elle était ouverte de tous les côtés alors qu’aucune ouverture n’est visible, mais c’est une simple brise qui accompagne la descente des deux compères jusqu’au sol ou, posé là, un simple pupitre de bois se tient. Il n’y aucun autre ameublement, aucune porte ou trappe à l’horizon, mais simplement un pupitre de bois ayant vécu le passage des âges. Comme attiré par le pupitre, le troll s’avance vers lui et pose sa main dessus. Aussitôt, un vent puissant se lève et des livres tombent avant de se surprendre, formant un escalier que le troll miniaturisé emprunte, chaque livre passé remontant à sa place, laissant le troll grimper dans les hauteurs de la tour, vers ce qu’il cherche.

Laissé seul, Xël aperçoit le pupitre briller alors qu’une inscription se grave toute seul dans le bois. La phrase est encore fumante lorsque Xël peut enfin la lire.

« Rien n’est plus important que le pouvoir. »

A peine a-t-il fini de lire l’inscription que celle-ci disparaît alors qu’au dehors, un cor se fait entendre. Un pan entier de la tour semble disparaître, révélant une masse s’amassant dans les collines au nord, face à la tour. Des dizaines de milliers de silhouettes entourées d’ombre, inidentifiables, mais suivit par une ombre titanesque. Et soudainement, d’immenses orbes jaillissent dans le cil, filant à vive allure sur la tour alors qu’une clameur s’élève de la masse sombre. Xël doit faire vite. Déjà, il sent sa magie virevolter autour de lui alors que les vents dans la tour le poussent à agir. Même ses portails semblent de nouveau actifs, et plus puissants que jamais. Et la tour ne doit pas tomber.


***

Cette fois, tu dois protéger la tour d’une menace bien précise. Huit orbes d’une magie que tu ne détermines pas viennent pour s’écraser sur la tour les uns après les autres et une armée semble attendre quelque chose et ne fera aucunement un pas en avant pour l’instant. Tu dois protéger la tour à tout prix en utilisant tout ton arsenal à disposition. Tes actions influeront sur ce qu’il se passera ensuite, aussi, soit vigilant. Bonne chance.
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Re: Le Sanctuaire des Dieux

Message par Xël » mar. 18 janv. 2022 15:59

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J’imagine que ça ne doit pas être dans ses habitudes de se retrouver si loin du sol. Pourtant il s’en tire bien, évite de gigoter et ne semble même pas sujet au vertige. Ce qui est logique quand on y pense, sa tête culminant facilement à trois mètres de haut toute la journée. Il atteint la rune et pose son gros doigt dessus comme je lui indique. L’immense créature rétrécit alors à vue d’oeil, perdant sa masse colossal pour atteindre une taille plus petite que la mienne et un poids nettement inférieur, ce qui m’oblige à canaliser mon sort pour ne pas l’envoyer dans les nuages. J’adresse un sourire amusé à son ton accusateur avant de le déposer sur le sommet de la tour et de l’y rejoindre.

La trappe s’ouvre et nous laisse entrer à l’intérieur du bâtiment pour découvrir un escalier en colimaçon qui descend jusqu’au rez-de-chaussée. Nous descendons les marches et je contemple ce qui habille les murs: des livres, des parchemins, des tableaux, des tapisseries qui montrent des scènes quotidiennes de nombreux peuples et ethnies ou des images plus violentes de batailles destructrices. L’intérieur de la tour en elle même me fait penser au temple de Rana. Pas par sa décoration mais par cette manière dont le vent est constamment présent, accompagnant chaque mouvement, chaque direction que je prends alors que rien ne lui permet de pénétrer la structure, ni fenêtres, ni portes. Le vent est là par magie.

Arrivés en bas, nous découvrons un vieux et simple pupitre de bois. Le petit troll s’avance et pose sa main dessus. Je me retiens de rire en le voyant lever le bras au dessus de sa tête en se mettant sur la pointe des pieds pour voir si quelque chose s’y inscrit. Aussitôt un vent magique fait tomber les livres des étagères pour former un escalier qui guide le Troll vers les étages supérieurs et me laissant seul en bas.

Mon attention est soudainement attiré par le pupitre qui se met à briller tandis qu’une inscription se grave toute seule dans le bois. Je m’approche pour en déchiffrer les lettres fumantes. Je hausse un sourcil surpris en lisant à voix haute que rien n’est plus important que le pouvoir. Je n’ai pas le temps d’en chercher le sens que la phrase disparaît tandis qu’un son de cor résonne à l’extérieur de la tour. Il se produit alors quelque chose d’encore plus bizarre. Le mur face à moi disparaît, me révélant les plaines battues par le vent ainsi que des dizaines de milliers de silhouettes ombreuses amassées au loin. Derrière eux une ombre titanesque qui me fait froncer les sourcils alors que les vents dans la tour s’agitent. Instinctivement je comprends que je dois défendre la tour contre cette nouvelle menace. Être gardien de la tour qui contient tous les savoir n’est à priori pas de tout repos.

Je m’avance à la limite entre l’extérieur et l’intérieur pour mieux constater de l’immensité de l’armée qui s’avance quand soudain des orbes jaillissent pour filer à vive allure vers nous. La magie de la tour virevolte, ainsi que la mienne. J’agis rapidement, liant mes fluides à ceux de la tour, invoquant un flux d’air qui s’envole jusqu’à son sommet en virevoltant, la protégeant d’une armure aux reflets gris capable de renvoyer les projectiles comme ce sort l’a fait pendant la bataille de Kôchii.

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(( Utilisation du sort armure d’alizé rang 5 pour protéger la tour.))
Modifié en dernier par Xël le mer. 30 mars 2022 09:38, modifié 1 fois.

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Re: Le Sanctuaire des Dieux

Message par Gamemaster6 » dim. 23 janv. 2022 14:43

Ordalie de Xël

Se liant d'instinct avec la puissante magie de la tour, Xël lance sont sort pour protéger cette dernière. Mais au lieu d'un vent tourbillonnant, c'est une véritable tornade qui entoure l'édifice. Une protection telle que les projectiles qui convergent vers les murs sont inefficaces, rendus caduques ou même renvoyés vers leur lanceur. Deux projectiles sont en effet happés par la tornade et tournoient dans cette dernière pendant quelques secondes avant d'être projetés. Ils s'écrasent au cœur de la masse sombre qui ne réagit guère, mais un hurlement de rage s'élève alors que le ciel semble se déchirer, révélant un ciel d'un noir d'encre où trône une immense créature immobile. Terrifiante, décharnée, tentaculaire, semblant aussi morte que vivante, fait d'os, de bois, de métal et de chair. Un assemblage cauchemardesque dont les tentacules grouillent comme si elles fouillaient l'air. L'une d'elle semble toucher le sol, tel un point d'ancrage, mais difficile de dire à quoi elle sert, au vu de la distance qui sépare encore l'aéromancien de cette entité.

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Le cri retentit à nouveau, faisant vibrer le sol et les murs, les pierres et l'eau, jusqu'aux os de Xël qui peut sentir son corps réagir à cette apparition. Il n'a aucune idée de l'origine de cette chose, mais l'avancée soudaine de la marée sombre ne lui donne que peu de doute quant à son objectif. Elle file droit vers la tour. La tornade entourant cette dernière cesse alors et les vents convergent devant les murs de l'édifice. Des silhouettes surgissent alors, faites d'air, portant toutes les mêmes habits. Cinq silhouettes. Cinq protecteurs convoqués par la tour et son Gardien, prêts à défendre le savoir et la sagesse enfermés dans cet endroit.

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Et ils seront pas de trop alors que la marée sombre se jette en avant vers la tour, prenant peu à peu forme. Des silhouettes humanoïdes se ruant en avant telles des bêtes féroces, avides de destructions. Et au milieu de ces centaines de créatures, d'autres, plus grandes, cornues et terrifiantes, s'avancent, une bouche tordue en un sourire dérangeant. Déjà, les protecteurs se portent au devant de la masse sombre, invoquant vents, tornades et ouragans pour repousser les créatures. Cela sera-t-il suffisant ? Et alors que Xël sort à ton tour, il entend un cor résonner au cœur de la tour, puis un autre lui répondre au loin. Un son grave et puissant qui lui semble familier, bien qu'il ne lui évoque rien de précis... ou d'agréable. Le son s'achève, mais rien ne semble encore se produire.

***

Tu l'auras deviné, va falloir te sortir les doigts. Les cinq PNJs sont des élémentaires d'air, comme tu t'en doutes, et pourront suivre tes instructions si tu le souhaites. Sinon ils iront faire leurs tambouilles de leur côté Le combat sera en libre avec cependant quelques indications .
Les créatures de base attaquent par groupe d'au moins cinq ou six. Elles sont relativement faibles seule (lvl 5-10), mais elles ont une excellente cohésion de groupe. Les plus grandes sont bien plus dangereuses et manipule magie d'ombre et de terre. Libre à toi de décider de la façon dont tu protèges la tour. L'immense créature n'interviendra pas pour le moment, laissant ses larbins s'en occuper.
Disponible via discord pour toutes questions éventuelles.
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Re: Le Sanctuaire des Dieux

Message par Xël » mer. 26 janv. 2022 19:17

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La puissance de ma magie est bien au-delà de ce à quoi je m’attendais. Les flux magiques aux reflets gris se muent en une véritable tornade, protégeant complètement la tour des projectiles sombres qui se dirigent dessus. Deux boules sont même prises dans les tourbillons avant d’être renvoyées dans la masse sombre et grouillante, provoquant un cri de rage qui déchire le ciel. J’assiste alors à l’apparition d’une créature immense et terrifiante, flottante, semblant faites de bois et d’ossements grisâtres dont des tentacules semblables à des racines fouettent l’air et l’ancre au sol. Elle possède deux mains aux longues griffes au bout de deux bras cauchemardesque qui m’ont l’air de pouvoir tout atteindre tant ils sont grands. Je crois distinguer la silhouette de deux ailes d’insectes dans son dos, dissimulées en partie par la pénombre du ciel noir juste au dessus de la créature. Enfin je peux apercevoir un oeil brillant d’un vert inconfortable qui fixe la tour et plus bas, au sein de sa poitrine, de la même couleur, se trouve ce qui pourrait se confondre avec un coeur.

Un souvenir désagréable se calque sur cette chose qui me fige sur place et fait vibrer tout mon corps alors qu’elle pousse à nouveau un cri. Mon esprit est frappé par le souvenir de Fan-Ming, par le réveil du Titan qui s’est extirpé de la terre en écrasant les armées envahissantes de ses immenses tentacules. J’ai un sentiment étrange, toutes ces sensations d’avoir déjà vu ou connu ce que je croise ici. Cette structure dont je suis le gardien me rappelant la Tour d’Orsan. Ce monstre qui ressemble à un Titan. Même la magie, bien plus puissante, presque incontrôlable et qui me paraît illimité. Est-ce une coïncidence ? Lors de mon Ordalie ? Rana aurait une oreille qui traîne sur Aliaénon ?

En parlant de magie, voilà qu’elle se manifeste à nouveau alors que la masse sombre se met à charger. Les vents encerclants la tour s’envolent pour se scinder en cinq volutes épaisses et tourbillonnantes qui viennent ensuite s’écraser au pied de la tour pour former cinq entités identiques. Des incarnations de magie d’air habillées d’une robe blanche aux bordures d’or et d’un bâton sans aucun doute magique. Des élémentaires d’air qui se tiennent à mes côtés pour défendre le savoir absolu que renferme le bâtiment contre cette armée qui nous fonce dessus. Une nuée sombre dont les silhouettes se dessinent peu à peu, dévoilant des ombres humanoïdes dont le torse et le crâne décharnés luisent d’une lueur orange infernale m’évoquant la fureur et la destruction. D’autres, plus grandes, des branches aux ramifications chaotiques au sommet du crâne, brûlant intérieurement d’un feu terrifiant qui s’extrait de leurs orbites et des autres ouvertures que forment leurs squelettes d’écorces calcinées.

J’observe mes alliés, qui m’observent à leur tour. Des courants d’airs virevoltants en guise de visage qui s’inclinent comme dans un accord collectif et un souhait de bonne chance. Les autres gardiens invoquent alors leurs fluides magiques pour ralentir la vague de ténèbres en faisant résonner la tempête dans les plaines, allant au devant des larbins du Titan. Je sors à mon tour de la tour et je comprends instinctivement que je peux contrôler ces mages d’airs, que je peux me reposer sur eux. Parmi eux, deux se détournent de l’assaut grouillant qui tente de surpasser les vents par le nombre pour me viser de leurs sorts, bâtissants de leurs corps des murs et projetant par dessus les courants d’airs violents leurs semblables pour nous atteindre. Je sens une puissante magie d’air virevolter autour de moi. Je connais cette sensation. Je reconnais ces sorts. Un cor au coeur de la tour résonne avec en écho une réponse venant de loin et qui me laisse espérer que c’est une réponse à un cri d’alerte.

Je me mets à courir, porté par la furie zephyrienne et l’aura venteuse qui me transforme en véritable rafale de vent, m’approchant à grands pas des créatures qui s’avancent. Des volutes d’air m’entourent alors que le choc est proche. Dans ma main droite se façonne une épée à la garde grise et à la lame aux reflets azur. Je charge à vitesse folle alors que le vent qui m’entoure explose, couchant la première vague que je rencontre et qui me permets de rentrer dans les lignes ennemis en direction des plus grosses créatures. Plus loin un autre gardien refait un trou dans la masse de silhouettes avec un cyclone qui ne laisse debout dans l’oeil qu’une seule créature qui tend ses bras vers moi. Mais je suis trop rapide et sa tête se sépare du reste de son corps alors que je passe comme une rafale avant de poursuivre mon avancée et que derrière moi le monstre sans tête se transforme en cendres avant de toucher le sol.

Mais les ennemis sont encore nombreux et les autres gardiens ont besoin de se défendre en invoquant ouragans et tornades. Je poursuis seul pour neutraliser les monstres les plus imposants tandis qu’ils s’occupent des plus petits. Un cornu lève d’ailleurs son bras en me regardant de son oeil mauvais, brillant d’une fureur encore plus intense. Je bondis pour pénétrer dans un portail, apparaissant devant le membre gris suivi par le flux d’air qui voltige autour de mon corps. J’attrape mon arme magique à deux main et donne un grand coup vertical pour trancher la branche menaçante qui se sépare du tronc squelettique pour tomber en cendres. Je regagne le sol, un coussin d’air sous mes pieds pour atténuer la chute, une munition mono-élémentaire devant moi pour repousser un larbin qui disparait dans un nuage de poussière sombre. Je me baisse, poussé par mon aura venteuse, évitant le second bras du cornu qui tente de me faucher la tête. D’autres larbins s’approchent, attaquant de concert pour me surpasser par le nombre. Je dresse mon épée et me laisse porter par les vents, tranchant les bras qui essaient de me saisir avant de me glisser sous les jambes du monstre cornu alors que celui-ci fait appelle à des fluides sombres qui s’en prennent à ses alliés qui se décomposent pour reformer le bras coupé qui se scinde pour devenir de longues appendices griffues semblables à celles de son maître qui flotte au dessus de nous.

Je taille dans l’écorce, traçant un sillon orangé et arrachant un cri de colère qui résonne comme un feu qui crépite. Trois larbins me chargent en même temps que le cornu qui lève son bras. Heureusement le vent infernal d’un gardien lui percute la mâchoire, rependant un sillon de cendres et de braises pendant que je m’occupe des plus petits. Guidé par ma magie, j’esquive l’assaut du plus rapide, saisis son poignet de la main gauche, le tranche de mon épée magique, me retrouvant avec un bras entrain de se dissoudre que j’utilise pour frapper un autre assaillant en plein visage. Le troisième en profite et parvient à passer mes défenses. Heureusement un autre sort m’épargne d’une blessure, celui appris contre Crean Lorener et qui me permet d’atténuer le coup grâce à une armure d’air qui se gonfle entre moi et la créature. Je n’ai pas le temps de répliquer que mon aura me pousse en arrière pour esquiver un nouveau coup de patte de la grande cornue qui fait disparaître ses alliés entre ses griffes. Je rassemble ma magie dans ma main gauche avant de la projeter dans un souffle magistrale vers le menton du monstre qui s’allonge d’un bon mètre avant de se décomposer puis voyant une nouvelle vague de larbin foncer vers moi je m’isole dans une tornade qui intercepte cette charge commune qui termine dans un nuage de cendres qui recouvre comme un voile épais les alentours.

Je quitte la terre ferme, utilisant la magie d’air de la plaine pour m’envoler et sortir de ce nuage grisâtre et étouffant. Je prends de la hauteur, jetant un oeil sur la bataille, sur la tour vaillamment défendue par les élémentaires d’air tout en m’interrogeant brièvement sur la phrase qui est apparu sur le pupitre de bois.

« Rien n’est plus important que le pouvoir. »

Quel est le sens de cette phrase ? Me demandais-je alors que mon regard se braque sur le titanesque titan qui couvre le ciel. Dois-je accumuler du pouvoir sans cesse pour protéger mes proches ? Le pouvoir est-il plus important qu’eux ? Jusqu’où puis-je aller pour en obtenir plus ? Jusqu’à envahir d’une armée une plaine déserte pour s’emparer de tous le savoir du monde comme cette créature ? Non. Assurément non. Alors quoi ? Je ne pense pas que la phrase soit apparu par hasard. Moi qui veut anéantir les ennemis de Kendra Kâr pour protéger mes proches. Est-ce que la situation n’est pas comparable avec un gardien prêt à tout pour défendre le savoir ? Dans ce cas je vais montrer la détermination que j’ai pour protéger ce que je me suis juré de protéger, la maîtrise de mes pouvoirs d’air acquis au cours de mes batailles et mon désir de réussir cette épreuve pour avoir les moyens de me dresser contre n’importe quel menace. Tout en affichant un mince sourire au Titan, je dresse un majeur dans sa direction avant de voir une colonne de pierre tomber du ciel.

Je l’évite de justesse et me tourne à nouveau vers la masse grouillante sous mes pieds pour voir un autre projectile de pierre me foncer droit dessus ainsi qu’un trait d’ombre venant d’un autre monstre cornu. Si je parviens à éviter le rocher je n’arrive pas à esquiver la magie sombre qui me percute de plein fouet et me cause une vive douleur à la poitrine. Je perds le contrôle de mes mouvements dans les airs en plus de quelques mètres de hauteur entre les autres projectiles qui me prennent pour cible. Je lâche aussi mon arme qui disparait aussitôt. Je me reprends, me redresse et saisie à l’aide de ma magie un rocher qui me fonce dessus comme une main saisirait une balle. La pierre est lourde mais comparé au troll c’est bien plus facile à diriger. Je tourne sur moi même en emportant le projectile, agissant comme une fronde avant de relâcher ma magie pour envoyer la roche s’écraser contre un amas de larbin qui s’approchent d’un gardien en difficulté avec en prime deux ailes de dragons d’un bleu horizon qui se déploient pour lui donner d’avantage de vitesse et ajoute à l’impact une puissance venteuse qui fait disparaître l’attroupement d’ombres.

Je sens la magie des élémentaires qui m’entoure à nouveau, me protégeant de leurs sorts alors qu’un autre trait d’ombre est dévié par l’armure d’alizée semblable à celle qui protégeait la tour. Je fonce vers un monstre cornu, fendant les airs à pleine vitesse en vrillant et roulant pour éviter les nombreux projectiles tandis que la magie repousse ceux qui m’atteignent. Je touche sol en provoquant un violent ouragan, soufflant tout autour de moi sur plusieurs mètres et faisant même perdre l’équilibre au géant cornu devant moi. L’instant d’après ce sont de fines particules grises qui tombent doucement sur le champ de bataille avant de provoquer un déferlement de bourrasques qui dévastent la zone, élevant un nuage de cendres et de poussières et me laissant seul face au cornu qui s’apprête déjà à riposter malgré la balafre fumante et rougeoyante à l’épaule que lui à causé mon sort.

Presque au ralenti, je le vois lever son bras avant de l’abattre. Son coup se confronte au vent infernal qui surgit de ma main tendu pour le contrer. L’onde de choc repousse la pluie de cendres et son pied s’écrase là où je me trouvais l’instant d’avant. Ils enchaînent les coups que j’esquive ou contre grâce à ma magie. Un combat dont la violence soulève les particules fines qui se mettent à gêner ma respiration. Un handicap qui permet à la créature de me toucher et me projeter plus loin dans un tas de débris volatils et sombres qui, avec le coup subit en pleine poitrine, me provoque une quinte de toux douloureuse.

J’entoure mon visage d’une bulle d’air, me séparant de ce brouillard vicié avant de lancer un vent violent vers ma cible qui projette une vague d’ombre vers moi. Les sorts s’entrechoquent, s’emmêlent, se tordent et s’étendent avant de s’élever vers les cieux dans un tourbillon d’air et de ténèbres, ainsi qu’un vacarme assourdissant, créant un mur de magie entre nous. Je n’ai pas l’occasion d’en profiter pour me reposer car de nouvelles silhouettes sombres se jettent à l’attaque.

Agissant à nouveau en groupe, elles m’encerclent et me sautent dessus. Une première m’attrape la jambe avant de disparaître quand une bourrasque élémentaire lui explose le crâne. Je m’élance sur le côté, chargeant de l’épaule un second assaillant qui après une courte surprise parvient à me frapper la mâchoire tandis qu’un troisième attrape à nouveau ma jambe et qu’un quatrième tente de me frapper. Un courant d’air me guide pour éviter le coup et d’une dague magique qui apparaît dans ma main, je riposte en la plantant dans la gorge d’un cinquième assaillant avant qu’il ne me saisisse le bras, laissant le champ libre à une dernière créature pour me frapper au ventre. Un cyclone me libère de mes agresseurs, les jetant au sol et me laissant souffler alors que le cornu traverse l’écran de cendres et de poussière en courant lourdement, les deux bras dressés avant de les abattre sur le sol, élevant des épieux dans un large rayon qui font un massacre parmi ses propres alliés. Je décolle du sol avant de me faire transpercer par les pieux de pierre et fonce vers la créature, accumulant dans ma main une boule de fluides qui devient tangible. Le cornu recule le bras, ferme le poing, prêt à frapper. Je dresse le bras, la bombe de fluides agités en avant tandis que le cornu décoche son direct, son poing venant percuter mon sort. Les sons que j’entends sont un mélange de bois qui se tord et se craque, d’un brasier qui crépite, d’un cri de douleur et d’effort. Des échardes volent dans tous les sens et m’éraflent les joues puis je sens un choc plus violent et perçois un vacarme d’écorce brisé. Comme un arbre qui cède pendant la tempête. Je perce le nuage de cendres et de braises pour rouler sur le sol avant de m’arrêter, ralentit par un vent allié.

Je dresse la tête et observe le chaos alors que je me retrouve proche des élémentaires, le souffle court mais mes réserves de magie toujours pleines. Devant nous les créatures sont toujours nombreuses, agressives et les sorts d’air ne cessent de causer des dommages importants. Je peux voir la créature que je viens d’affronter, s’écrouler avec la moitié du corps complètement arrachée, avant de se réduire comme ses autres semblables, en un tas de cendres qui recouvre désormais la plaine. Je reste désormais proche des autres gardiens et mêle mes sorts aux leurs pour faire reculer les vagues incessantes de monstres infernaux.


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Re: Le Sanctuaire des Dieux

Message par Gamemaster6 » dim. 30 janv. 2022 22:58

Ordalie de Xël

Vagues après vagues, les êtres sombres s'écrasent contrez l'impitoyable et puissante défenses de Xël et des gardiens. Des dizaines de corps disparaissent, ne laissant que cendres nauséabondes dans leurs sillages. Mais il en vient toujours plus. Il en reste des dizaines de milliers qui s'élancent sans relâche, engloutissant la plaine sous une marée noire ne cherchant qu'une seule chose : la destruction de la tour et de ce qu'elle contient. Les ennemis étaient trop nombreux et, malgré la défense héroïque des protecteurs, la tour se trouvait finalement menacée alors qu'une des créatures passait le barrage avant que son crâne n'explose soudainement, fracassé contre le sol par la masse du troll qui sortait de la tour. D'un main, il envoya bouler deux autres créature avant d'inspirer pour souffler dans un cor. Un puissant son se répercuta alors dans la plaine, semblable à celui que Xël avait entendu précédemment. Un sourire mauvais se dessina sur le visage du troll.

- Tu devrais baisser la tête, gardien.

Un sifflement se fit entendre avant que d'énormes pierres ne commencent à s'écraser sur la marée en mouvement, pulvérisant les créatures par dizaines, frôlant parfois la tour sans jamais l'atteindre. Au même moment, le sol s'ouvrit, laissant s'échapper d'immense ver fait de roche qui plongèrent dans les rangs des créatures, se frayant un chemin pour s'enfouir à nouveau. Et à leur suite, une autre marée se déversa dans les plaines. Une marée de garzok, sekteg et trolls qui chargèrent les créatures, minotaures en fer de lance alors que des centaures frappaient depuis les flancs, harcelant l'agresseur. Une terrible bataille s'engagea, inattendue, brutale et violente. Leur chef reprit sa taille normale en quittant la tour. Il roula des muscles, fit craqué son cou avant de lui aussi se lancer à l'attaque, hurlant tel un dément avant de se frayer un chemin au cœur même du combat.

De l'autre côté de la plaine, un rugissement retentit. Un rugissement de rage et de fureur. La créature enrageait de cette soudaine apparition alors que ses larbins se faisaient décimer sur la plaine. Mais la marée restait nombreuse, trop nombreuse et rien ne garantissait la victoire. mû par la volonté de protéger la tour, les élémentaire se regroupèrent autour de Xël. Ils tourbillonnèrent autour de lui et lui offrirent leur protection sous la forme d'une impressionnante armure d'un métal aussi résistant que le mithril mais aussi léger que l'air. Une armure d'un métal vert gravée de symboles runiques et d'enchantement protecteurs.
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Xël pouvait sentir la puissance qui l'habitait, mais elle ne durerait pas indéfiniment. Jamais l'armée venue en renfort ne viendrait à bout de la marée menaçant la Tour. Et celui qui les dirigeait se tenait derrière, impérieux et immobile. Xël doit agir vite, le temps est compté.

- Parfois, un seul être décide du destin de milliers d'autres. Même si ceux-ci n'en ont pas conscience. Ou n'ont pas le choix...

***

Pour ce passage, tu dois trouver un moyen de vaincre la marée qui cherche à détruire la tour alors qu'elle semble ne pas avoir de fin.
Tu as accès à des pouvoirs dépassant la simple limitations des sorts habituels, ta magie est au-delà de ce que tu as l'habitudes de faire. Sois créatif.
Je reste à ta disposition pour toutes questions, évidemment.
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Quand on l'appelle, il apparaît !!
Et il reste, alors gare !

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Re: Le Sanctuaire des Dieux

Message par Xël » mer. 2 févr. 2022 18:12

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Les vagues de monstres ont beau s’écraser contre nous encore et encore, elles sont trop nombreuses. Malgré tous nos efforts, certaines passent nos défenses pour s’approcher de la tour. Je darde mon regard vers le Titan derrière cette armée immense, conscient qu’il faut en terminer avec lui pour vaincre l’envahisseur.

J’entends derrière moi le fracas d’une masse qui s’écrase sur le sol et j’ai la surprise de revoir le Troll qui sort de la tour en reprenant sa taille normale, dégageant d’une main deux autres créatures qui s’envolent au loin et utilisant l’autre pour souffler dans le cor que j’ai entendu plus tôt avant de me conseiller de me baisser avec un sourire mauvais. L’instant d’après des sifflements parviennent à mes oreilles et un déluge de pierre s’abat sur l’armée d’ombres, projetant des gerbes de cendres dans tous les sens. Puis le sol s’ouvre et libère des vers de roches qui se creusent un sillon dans les silhouettes obscures avant de s’enfouir à nouveau. C’est ensuite une armée de Garzoks, de Sektegs, de Minotaures, de Centaures et d’autres Trolls qui se lancent dans la bataille à la suite de celui qui a appelé ces renforts. Ce Troll à la recherche de ce qui peut sauver son peuple, hurlant son cri de guerre à plein poumons en se frayant un chemin à lourds coups de masses à travers la mêlée.

Au dessus de nous le titan hurle sa rage devant cette résistance inattendue. Pourtant je peux le deviner, les renforts ne suffiront pas. La marée noire est toujours aussi étendue et j’ai l’impression de vouloir endiguer un océan avec des sacs de sable. Tant que le responsable ne sera pas vaincu, l’armée sera présente. Je m’apprête donc à faire ce que j’aurais dû faire dès le départ. M’attaquer au monstre semblable à celui qui illustre mes regrets et ma rage depuis Fan-Ming. Réapparu dans la forêt d’Emeraude en détruisant les parcelles de moi qui me rendaient encore insouciant. Et enfin, le monstre géant qui a détruit les plaines d’or et sa tour, condamnant les habitants et bon nombres de courageux dirigeants d’Aliaénon. C’en est assez. Je ne vais pas laisser un autre monstre tout détruire. Mais alors que je suis sur le point de m’envoler pour partir combattre, les autres gardiens se tournent vers moi et changent d’apparence. Ils deviennent des filets de flux magiques aux couleurs émeraudes qui se collent à moi pour se durcir, me recouvrant des pieds à la tête d’une armure magnifique d’un métal vert qui semble résistant en étant pourtant si léger que je n’en sens pas le poids sur mes épaules. Une armure recouverte de symboles runiques et d’enchantements protecteurs, une armure me donnant le pouvoir de combattre ce qui se dresse face à nous. Résonne alors à nouveau la voix de Rana dans mon crâne.

« Parfois, un seul être décide du destin de milliers d'autres. Même si ceux-ci n'en ont pas conscience. Ou n'ont pas le choix... »

De qui parle-t-elle ? De ce titan décidant de réduire à néant le savoir du monde ou de moi qui va le combattre pour l’en empêcher ? Le destin reposerait alors sur deux êtres ? Comment pourrais-je comprendre ce qu’est le destin moi qui commençait à peine à m’interroger dessus. Je crains de ne pas avoir la sagesse suffisante. En revanche, j’ai la détermination de protéger ce qu’on m’a confié et j’en ai désormais le pouvoir.

Je dégaine d’un fourreau à ma ceinture une épée à la garde de bronze sertie d’un émeraude dont la lame se nappe de flux aérien au fur et à mesure de sa sortie avant de s’élargir pour m’entourer complètement alors que je donne l’impulsion à mon pied pour me mettre en mouvement. Je deviens littéralement une tempête, volant à travers les premiers rangs de l’armée en les réduisant à l’état de cendres avant de prendre de la hauteur, me dirigeant droit vers le Titan dont l’unique oeil se darde vers moi. Il dirige ensuite, d’un geste semblant lent à cause de son immensité, son bras dans ma direction. Mais le vent me donne une agilité accrue qui me permets d’éviter ses griffes et de poser les pieds sur son bras toujours à la vitesse folle d’un ouragan. Je remonte le long de son membre tandis que des racines se mettent à s’extirper de sous mes pieds, tentant vainement de m’attraper, de me barrer le passage ou de m’écraser. Mais je suis trop rapide, trop puissant pour me faire arrêter si facilement. Le bois se brise sur mon passage ou se referme sur le vide sous les hurlements de colère du Titan.

Je remonte jusqu’à son coude alors que son autre main se dirige vers moi. Je bondis, me retrouvant face au visage de la créature encore à bonne distance et donne un coup d’épée chargé de magie aérienne, fendant l’air en claquant comme un fouet. L’air se déforme et prend la forme d’une lame émeraude qui se dirige vers sa tête pour lui asséner une large plaie qui irradie une flamme verte. L’air me porte toujours et je fais le tour du monstre, me retrouvant derrière lui tandis que sa blessure se résorbe, dissimulant les flammes vertes à l’intérieur de son crâne par des racines qui repoussent, tirant leurs croissances de la vie des silhouettes au sol dont l’ombre remonte le long de l’appendice qui l’ancre au sol. Ses tentacules s’agitent et tentent de me frapper. Je passe entre elles, tranchant et repoussant celles que je ne peux esquiver en rependant des échardes aux milles vents jusqu’à atteindre le corps gigantesque où je libère un flot de magie d’air qui tourbillonne dans sa cage thoracique en tordant et brisant les os de bois, attisant le brasier qui s’y trouve et faisant hurler le monstre de douleur et de colère.

Je poursuis ma course folle, évitant les pieux qui se dressent pour m’empaler, jusqu’à atteindre le niveau de son coeur flamboyant en accumulant les fluides magiques dans ma main, créant une concentration de fluide sous forme d’une sphère tempêtueuse aux couleurs bleus et grises. Je saute, évitant un pieux et impose mon sort sur le torse du monstre alors que celui-ci se recouvre d’une couche de protection encaissant la puissance de la sphère qui pourtant, j’en suis sûre, aurait pu déraciner toute une forêt. D’ailleurs autour d’elle, les os se sont brisés, les racines qui s’élançaient vers moi se sont retrouvés balayés, arrachés par le souffle. La protection se fractionne, s’effrite, se brise, mais le coeur à tenu bon et rapidement des nouvelles volutes sombres s’élèvent du sol pour venir guérir les blessures que j’inflige en sacrifiant les guerriers infinis de son armée.

Je dois continuer, ne pas abandonner. Je vole jusqu’à l’immense racine tissant un lien entre le Titan et ses sbires pendant que des branches et des racines s’extirpent de sa chair pour se nouer entre elles et me poursuivent comme des créatures affamées. Je me tourne vers elles en continuant de voler et d’un geste je génère un immense mur de vent qui dévie l’assaut tentaculaire qui se déploie dans le ciel noir. Je brandis mon arme qui se nappe d’un flux magique avant de tailler à nouveau l’air dans un claquement terrible et à une vitesse indescriptible. Je ne parviens même pas à observer la lame de vent, je suis simplement témoin de la racine qui se coupe en deux et du sillon qui se creuse au sol sur une longue distance en soulevant un nuage de cendres et de poussières dans un crépitement infernal.

Je me retrouve face à mon ennemi, devenu une abomination difforme de branches, de racines et de tentacules pâles partants dans tous les sens, qui s’élève désormais du sol pour flotter dans un nuage de cendres et de braises verdoyantes. Il darde vers moi son oeil furieux avant de déployer ses ailes, provoquant une bourrasque qui libère un voile de ténèbres qui le dissimule et recouvre les plaines tandis que je vois la grande racine qui commence à se reconstruire. Je dois en finir vite.

Je fonce vers l’obscurité, pénétrant dans les ténèbres alors qu’un symbole commence à briller sur mon armure. Je le reconnais comme étant la rune lumière et elle nimbe mon armure d’une lueur étincelante qui chasse le voile sur mon passage et me permets à nouveau de distinguer le titan qui dresse ses mains vers moi. Des traits obscures jaillissent de ses mains, percutant mon armure dont les enchantements sont mis à rude épreuve, renvoyant parfois les sorts et me permettant également de résister à ceux qui passent mon armure d’alizée et me percutent de plein fouet. Je tiens bon, fixant avec une volonté inébranlable mon objectif, le coeur flamboyant du monstre. Il hurle sa frustration tandis que ses griffes s’allongent et se multiplient, créant devant moi un filet de branches et de racines épineuses nimbées d’une magie noire. Le pouvoir instinctif de mon armure réagit et me rend aussi volatile que l’air, me permettant de passer à travers comme des courants d’air passent dans les interstices d’une palissade pour reprendre un état solide après la toile tissée par le Titan.

Plus rien ne se dresse entre lui et moi, nous sommes face à face, nous toisant l’un l’autre tandis que je fonce toujours vers son coeur. Mon armure et les gardiens qui la forgent libèrent alors le plein potentiel de leurs pouvoirs, se séparant d’elle pour devenir des flux de magie pur qui se scindent en des dizaines de projectiles venteux qui s’écrasent sur le Titan. Il subit les attaques de plein fouet, perdant des morceaux entiers de son corps gigantesque qui s’écrasent au sol en se réduisant en cendres ou étant projetés au loin dans un déluge de braises et un vacarme de tempête et de hurlements de douleur et de fureur.

Mon armure disparait peu à peu, se transformant en des dizaines d’obus magiques qui percutent mon adversaire jusqu’à ce qu’il ne me reste que mon épée, pointée en avant et se couvrant des dernières réserves magiques combinées des gardiens. J’en absorbe la puissance et la lie à mes propres réserves, faisant disparaître la lame dont la magie me recouvre. Je deviens moi même un projectile chargé d’une magie aérienne et fendant l’air à toute vitesse, le bras toujours tendu en avant. Je remarque le tatouage sur mon avant bras qui commence à briller d’une lumière bleue et sa magie agit à son tour. Deux ailes majestueuses apparaissent dans mon dos avant de grandir encore et qu’un dragon entier, aux contour nuageux, gris, bleus et émeraudes se dessine finalement dans le ciel obscur avec moi en son centre et que son cri résonne dans la plaine. Je deviens son souffle et je concentre toute la puissance contenu dans cette apparition magique, dirigeant une colonne de vents à la puissance indescriptible vers le cœur du monstre avant que le dragon ne le percute.


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Re: Le Sanctuaire des Dieux

Message par Gamemaster6 » sam. 5 févr. 2022 18:26

Ordalie de Xël

Un combat de titans se terminant par l'attaque spectaculaire de l'aéromancien achève de détruire la créature qui se désagrège lentement alors qu'un cri suit sa lente désintégration. Un cri qui résonne dans la plaine et change, se transforme en une longue et douloureuse plainte d'une voix qui se fait plus humaine que jamais. Car lorsque Xël observe le sol, tout à changé. La marée noire a disparu, remplacée par une foule d'hommes, femmes et enfants perdus dans la plaine, prenant place là où se tenaient les abominations qu'il combattait jusqu'alors. Et à la base de la racine où se tenait le titan, un corps gît au sol, immobile. Le corps d'un être humain tout à fait banal, tellement banal qu'il ne cesse de changer, comme s'il n'avait aucune identité propre. Il n'est personne. Il est tout le monde. Il peut être le père, le fils ou le mari ; la mère, la fille ou la femme. Mais lorsqu'il se relève, peu importe le visage qu'il arbore, c'est la haine, la colère et la peur qui suintent par chaque pore de sa peau et déforment ses traits en un masque crispé et douloureux.

- Ils paieront pour leurs crimes !

Face à la foule humaine, l'armée des trolls et de leurs alliés s'est arrêtée et patiente, immobile, attendant la suite, un ordre ou une attaque. Seul leur chef s'avance, faisant face à son ennemi dont le visage ne cesse de changer.

- Et tu dois payer pour les tiens.

Les deux s'observent, silencieux et menaçants, rassemblant leurs forces pour mettre un terme à tout cela, une fois pour toute. Et tandis que Xël sent son armure se déliter et redevenir brise, une voix souffle à son oreille.

"Montre-leur la voie à suivre, Gardien. Fais preuve de calme et de lucidité là où ils se laissent emporter par la colère, la haine et la peur. Guide ceux dont le cœur et l'âme se sont égarés en chemin."

Une douce brise conduit Xël face aux deux belligérants. le temps semble se suspendre alors que le vent même semble retenir son souffle, attendant la décision du Gardien.


***
T'as cru c'était fini ? Et bien non ! C'est toi qui va décider de ce qu'il se passe ensuite. Tes paroles et tes actes sont cruciaux. Fais au mieux, cher aéromancien, la déesse observe. Et personne ne viendra t'interrompre, le silence est total.
Toujours dispo pour d'éventuelles questions, bien entendu.
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Quand on l'appelle, il apparaît !!
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Re: Le Sanctuaire des Dieux

Message par Xël » mer. 16 févr. 2022 01:23

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La poitrine du Titan éclate en morceaux, expulsant des morceaux de bois et d’os qui se dispersent dans le vent, réduits peu à peu à l’état de cendres. Le monstre pousse un cri de défaite et de rage qui s’atténue peu à peu alors qu’il se désagrège jusqu’à n’être plus qu’une plainte humaine mêlant douleur, colère et désespoir.

J’observe ce qui se tient au creux de la racine qui ancrait le Titan tout en regagnant doucement le sol tandis que la cendre qui recouvre la plaine est balayée par un vent magique, chassant également l’écorce carbonisée qui forme les créatures de l’armée sombre. Se révèle alors la vraie nature de ces monstres: des hommes, des femmes, des enfants au visage épuisé et à l’air égaré. Je m’avance vers celui qui avait prit la forme monstrueuse en même temps que le Troll pendant que ses troupes patientent. L’humain se relève et je perçois son visage changeant. Il n’est qu’un masque arborant une grimace de douleur et de rage qui change d’apparence chaque seconde jusqu’à ce qu’un visage en particulier me fige sur place car pendant un instant c’est mon reflet que j’aperçois. Celui d’un Kendran aux longs cheveux bruns et entremêlés. Le moi d’avant, insouciant et jovial mais portant un visage de rage et de tristesse. C’est à peine si je peux me reconnaître et ça ne dure qu’un instant mais c’est suffisant pour faire remonter les évènements de ces dernières années. Ce qui m’est arrivé depuis que j’ai quitté le nid si chaleureux de Kendra Kâr. Au même moment le savoir lié à la tour m’apprend tout ce qui est lié à ces individus qui se font face. Un conflit dont l’origine est trop lointaine pour être connue, une rivalité millénaire, un pouvoir inconnu servant à prendre le dessus sur l’autre. Voilà pourquoi le Troll est venu trouver de quoi sauver son peuple dans la tour. Sauver son peuple de la magie du Titan. Une magie prenant sa source dans la rancœur de ces hommes et ces femmes luttant depuis des générations sans même savoir pourquoi.

Un silence pesant s’installe alors que les deux armées se font face et que leurs chef pointent vers moi un regard attentif. Me demandent-ils de désigner celui qui a commencé ? Celui qui doit être châtié ? Un souffle passe dans mes oreilles, portant la voix douce de Rana qui me dit de montrer la voie à suivre, de remettre ces âmes égarés sur le bon chemin. Comment le pourrais-je alors que je suis autant perdu qu’eux. Difficile de ne pas faire le lien entre eux et moi, en quête de pouvoir pour défaire ceux qui menacent mes proches. A nouveau mon regard glisse sur les hommes et femmes dans la foule et à nouveau je distingue des visages connus. Celui de Méli, de Fin’, de Simaya, de Bob, de Karz, de Charis, de Sibelle, d’Ezak, de Solennel, de sa soeur, d’Alenna, d’Aethius, de Robert, de Bogast, d’Edward, de Trieli, de Cwen, d’Akihito, d’Aenaria, de Faëlis et bien d’autres qui m’ont suivi dans ma rancoeur ou qui finiront par m’y accompagner ou en souffrir. Leur chef arbore encore mon visage, mon visage actuel, dur, sévère, les cheveux courts et dardant vers moi un regard furieux et accusateur. Comme si j’étais responsable de ceux qui sont morts et que j’allais en emporter d’autres dans mon désir de vengeance. Je comprends que je dois cesser et qu’ici je dois trouver comment me défaire de cette haine au fond de mon coeur qui m’a peu à peu transformé.

Mais alors que ferait le Xël d’antan ? Le Xël souriant, rieur, blagueur. Je cherche au fond de moi, de souvenirs et d’émotions qui me paraissent si lointains. Mais une image apparaît dans mon esprit. Celle de l’orphelinat de Kendra Kâr. Je me souviens de ce qui m’a poussé à donner de l’argent pour le financer. Aider Méli à s’occuper des orphelins, leur donner un lieu où vivre sans devoir voler et de pouvoir les instruire. Bâtir plutôt que détruire. Voilà la volonté qui m’animait à cette époque. J’inspire profondément avant de déclarer:

« J’ignore pourquoi vous avez débuté cette guerre mais je sais où elle vous mènera si vous persistez à la mener. A la destruction, à l’obscurantisme, et je sais désormais que jamais vous ne pourriez trouver la sérénité car les regrets et les remords vous emporteraient dans les abimes. C’est pour cela que vous allez devoir faire la paix et pour ça vous allez bâtir quelque chose ensemble. Bâtir plutôt que de détruire. »

Je fais un signe de la main pour couper ceux qui voudraient déjà m’assurer que c’est impossible.

« Vous allez bâtir une cité autour de cette tour. Une cité du savoir où vous devrez coopérer pour le conserver. Vous devrez devenir le phare de ce monde pour en chasser les ténèbres. Puisez dans les nombreux grimoires pour trouver les plus belles architectures, faire pousser les meilleurs fruits, cuisiner les meilleurs viandes, brasser la meilleure bière. Bâtissez une terre paradisiaque apte à accueillir qui le désire, mélangez vos rites et vos cultures pour en créer une nouvelle. Vous devrez protéger cette tour car à partir de ce jour, ensemble, vous en devenez les nouveaux gardiens. »

D’un sort, je repousse les cendres restantes qui recouvrent les plaines, lui rendant sa verdure et sa fertilité.

« Et souvenez vous que si vous échouez, il n’y aura plus rien à partager car tout sera détruit. Vous vous souviendrez de cette bataille comme celle qui a failli marquer la fin de votre monde mais qui en a finalement marqué le commencement. »

J’ai en tête l’image de la Tour d’Or et de son bourg. Lui même ravagé par un Titan sur Aliaénon. J’espère qu’ici ils parviendront à créer un sanctuaire.


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Re: Le Sanctuaire des Dieux

Message par Gamemaster6 » jeu. 17 févr. 2022 00:39

Ordalie de Xël

Un long, très long silence suit le discours de Xël. Seul le son du vent peut encore être entendu. Un son qui devient de plus en plus fort alors que des rafales de plus en plus violentes balayent les plaines. Soudainement, comme un seul être, tous ceux ayant entendu le mage des vents ferme les yeux alors que le décor commencent tout autour d'eux semble s'effriter et d'être emporté par les rafales. Puis, tous disparaissent alors, devenant poussière emportée par les bourrasques. Xël se retrouve alors seul au centre du sanctuaire des dieux, agenouillée, sentant simplement une douce brise l'entourer, murmurer.

- Tu es encore jeune, mais ton esprit porte en lui les graines du changement. Tu as affronté les épreuves avec brio et remis en question ce qui te poussait à agir avec déraison.

Face à l'aéromancien, un orbe se forme, flou et difficile à cerner avec précision, mais prenant en netteté à mesure qu'il s'affirme et s'approche.

- Voici mon don, Xël Almaran. Fais-en usage avec sagesse et discernement.

D'un souffle, l'orbe s'infiltre dans le corps du mage. Aussitôt, un pouvoir semble s'ouvrir au sein même de son corps. Ses fluides se font tempêtes et ouragans et se déchainent pendant ce qui semble être des heures. mais il ne ressent aucune douleur, simplement un sentiment d'harmonie avec ce pouvoir qui a toujours été là. Lorsque finalement les fluides se calment, quelques secondes à peine après que l'orbe ne soit entré en lui, il peut sentir que quelque chose a changé. Ce pouvoir qu'il pensait complet n'est qu'une partie de ce qu'il peut désormais obtenir. Un pouvoir qu'il doit encore faire fructifier et grandir.

- Va, Mage des Vents. Repose-toi à présent. De nouvelles épreuves t'attendent sans doute, mais te voilà prêt à les affronter.

Une douce brise semble effleurer le mage, telle une main amicale se posant sur son épaule pour lui dire adieu, l'invitant ainsi à quitter le sanctuaire pour marcher parmi les siens, porteur du don divin de l'Ordalie.
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Quand on l'appelle, il apparaît !!
Et il reste, alors gare !

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Gamemaster5
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Re: Le Sanctuaire des Dieux

Message par Gamemaster5 » mer. 23 févr. 2022 13:59

Ordalie de Faëlis



"Bien. Allons voir ma soeur Gaïa dans ce cas. Suis moi, Faëlis Nyris'kassilian."

Du pas gracieux qui caractérise chacun de ses mouvements, la déesse sort de la pièce. Alors qu'elle avance, sa tenue change subtilement alors que des parures de glaces ornent poignets et chevilles, tintant d'un son cristallin. Lorsqu'elle sort du temple et progresse dans la rue, les conversations, les murmures, tout son meurt peu à peu sur l'avancée de Yuïa. Les Ermansi, s'ils vivent dans le même lieu que la déesse, ne semblent toujours pas pouvoir se faire à la présence de la beauté incarnée. Et c'est donc après qu'un air béat et hébété ai marqué leur visage qu'ils mettent finalement le genou à terre sur son passage. Toi qui suis la déesse, tu peux voir la légère expression de satisfaction sur son visage devant ce spectacle, ainsi que ses traits se modifier sans cesse, subtilement. Si elle représente la beauté parfaite, son domaine semble lui donner la capacité de changer légèrement la forme de son visage pour se conformer le plus possible à l'idéal de ceux dont elle croise le regard. Une situation qui te semble délirante et tu as du mal à identifier si tu imagines ou si c'est bien réel. Mais après tout, tu es en présence de la déesse : les limites de ses pouvoirs vont bien au-delà de ta compréhension.

Avant d'arriver au sanctuaire, vous arrivez devant le temple de Gaïa. Vous n'avez pas à en franchir les imposantes colonnades qu'une belle jeune femme sort du temple. Sa beauté n'est seconde qu'à Yuïa et son aura bienfaisante et lumineuse ne laisse aucun doute sur son identité.

"Ma soeur, te voir me rendre visite est aussi rare que plaisant. Que me vaut le plaisir ?

- L'Ordalie, évidemment. Les mortels arrivés après la défaite de notre nièce sont pour beaucoup des mages assez prometteurs, comme tu as pu t'en rendre compte."

La déesse de la Lumière va se pencher sur le côté et t'observer, sans se départir de son air doux et bienveillant, puis acquiesce doucement. C'est donc précédé de pas moins que deux déesses que tu montes vers le sommet de l'île. Là t'attends le Sanctuaire des Dieux et t'écrase par sa solennité. Son fronton soutenu par des colonnes de marbres blanc, ses dalles immaculées à l'exception du centre qui semble avoir été frappé par de puissantes manifestations élémentaires... Et ses neufs autels frappés des emblèmes de chacun des dieux, présidé par celui plus imposant du Père des Dieux, Zewen. Alors que tu arrives dans ce lieu emplis de mystères, les deux déesses se retournent vers toi.

"Te voilà au Sanctuaire des Dieux, Faëlis Nyris'kassilian. Bien des mortels ont affronté l'Ordalie ici, et c'est désormais ton tour de prétendre à cette épreuve. Soit bien conscient de la dureté de ce qui t'attend et des risques que tu encoures. Mage de la glace et de la lumière, tu sauras observé par ma soeur la Maitresse de la lumière et moi-même.

- L'Ordalie peut se montrer très éprouvante, mon enfant. Personne ne te jetera l'opprobre si tu décides de la repousser afin de mieux te préparer. D'autant plus que je sens que tu n'as accueillit les fluides de ma soeur Yuïa que depuis peu..."

Les deux déesses posent ainsi un ultime regard sur toi -bienveillant pour l'une, indifférent pour l'autre- pour s'assurer de ta détermination à passer l'épreuve.

Consignes :Simple RP pour débuter l'Ordalie, tu as juste à RP le trajet et confirmer ton choix.
Allez, viens mon copain ! Si tu as des questions n'hésite pas !



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Faëlis
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Re: Le Sanctuaire des Dieux

Message par Faëlis » mer. 23 févr. 2022 18:39

La déesse le conduisit à l'extérieur. Dans le sillage de sa splendeur, les ermansi eux-même en oubliaient presque de s'agenouiller. Faëlis devait sembler bien peu de choses, mais il s'en fichait ! La déesse changeait de visage à mesure que des regards se posaient sur elle, affin d'être toujours parfaite aux yeux du maximum des spectateurs.

Leur route les conduisit devant un temple somptueux, ouvert à tous les vents et baigné de lumière. Il n'y avait guère lieu de se demander à qui était cette demeure. D'ailleurs, elle se présenta à l'entrée :

« Ma sœur, te voir me rendre visite est aussi rare que plaisant. Que me vaut le plaisir ? »

Jeune femme rayonnante au cheveux d'or, Angharradh, la mère du peuple hinïon, plus connue sous le nom de Gaïa, déesse du soleil, se tenait devant eux. Une fois de plus, Faëlis posa respectueusement le genou à terre devant celle qu'il avait si souvent prié, distraitement mais avec sincérité. La déesse des arts était elle-même d'une beauté étourdissante, et il n'osa dire un mot devant la grâce de ses rayons.

Les deux déesses le conduisirent alors vers une construction plus haute, un sanctuaire des sanctuaire. Entouré de colonnes de marbre et d'or, les dalles étincellent, sauf celle du centre qui semble avoir été marquée par un ancien déchaînement élémentaire. Les trônes des dieux étaient vides, mais les deux déesses étaient suffisantes à marquer le lieu de leur présence.

Elles souhaitaient toutes deux confirmer qu'il était prêt, sachant que l'épreuve qui l'attendait était grande et terrible. Il n'en doutait pas. S'il était prêt ? Probablement pas, mais il ne le serait jamais. Personne ne pouvait l'être. Mais il était hors de question de perdre la face devant les deux déesses ! Alors il se redressa :

« Quoique vous attendiez de moi, je peux au moins vous promettre une chose : je ferais tout mon possible pour y parvenir ! Je suis prêt ! Prêt comme je ne le serais jamais ! »

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Re: Le Sanctuaire des Dieux

Message par Gamemaster5 » jeu. 24 févr. 2022 16:04

Ordalie de Faëlis



"Qu'il en soit ainsi. Rejoins le centre du Sanctuaire, jeune Faëlis." répondent les déesses d'une même voix.

Alors que tu rejoins les dalles centrales, les deux déesses prennent placent devant leurs autels respectifs, frappé d'un soleil au dessus d'un livre et d'un flocon de neige en miroir. D'un seul et synchronisé mouvement, Yuïa et Gaïa lèvent leur main droite, faisant monter depuis le sol autour de toi de larges piliers de glace reflétant une lumière aveuglante, avant que cette dernière ne meurt peu à peu pour laisser placer à une pénombre nocturne. Tu te trouves au milieu d'un couloir de glace sculptée en arches et ogives, dont tu peux sortir par une seule extrémité. Le froid se fait sentir sur ta peau, mais il n'est pas dérangeant. Pas plus que la vapeur qui sort de ta bouche à chacune de tes respirations. Si tu fais attention à ta tenue, tu remarqueras qu'arc, armure et potions ont disparus. Ne te restent que des habits d'apparat typiquement hinïons. Très peu adapté à l'environnement, mais au moins cachent-ils ton corps.

En franchissant le couloir, tu débouches dans une large cour éclairée de torches, surplombées par une haute structure architecturale qui n'a rien à envier aux bâtiments des Ermansi. Le château de pierre perce la nuit de ses nombreuses spires et par endroit l'obscurité de la nuit est troublée par de rares ouvertures et fenêtres illuminées. La bise de froid mordante siffle à tes oreilles, mais n'arrive pas à cacher totalement une sonorité peu naturelle qui émane de la bâtisse. Légère, mélodieuse, mais trop étouffée pour que tu l'identifies.


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Un mouvement t'arrache alors à ta contemplation. Un silhouette encapuchonnée traverse la cour, sur ta gauche, et rejoins une des arches centrales où l'attend une autre silhouette que tu n'avais pas vu jusqu'alors. Elle s'approche à son tour pour lui serrer la main. Une rafale de neige couvre ta vision, suivit d'un craquement net. Aucune trace des deux individus, si ce n'est les traces de pas dans la neige qui s'arrête au pied de l'arche nue et devant un mur de pierre infranchissable qui te confirme que l'arrivée de l'individu à la capuche n'est en rien le fruit de ton imagination. Aucune trace de son acolyte en revanche et nulle ouverture, porte ou poterne n'est visible dans cette cour autre que celle d'où tu viens, et pourtant...

"Emissaire de lumière, ce que tu cherches ce trouve au coeur de ce bastion, en possession d'Asifel."

Une voix résonne en ton coeur, en ton âme. T'indiquant la marche à suivre, et celui que tu dois retrouver.

Consignes : Voilà le début de ton Ordalie. Tu ne peux compter que sur ta magie et sur aucun de tes artefacts ou équipement. Cette dernière te semble plus abondante qu'à l'accoutumée : tant que tu ne te lances pas dans une débauche de sorts et de puissance, tu as le sentiment que tu ne pourras pas tomber à court de fluides. Quant au contenu de ton premier post, il faudra que tu me proposes un moyen de pénétrer dans ce bâtiment, à la suite de ce fameux Asifel. Un indice est glissé dans le texte. En cas de question, je suis à ta disposition via Discord.
Bonne chance !
Allez, viens mon copain ! Si tu as des questions n'hésite pas !



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Re: Le Sanctuaire des Dieux

Message par Faëlis » ven. 25 févr. 2022 18:48

Alors, les deux déesses rejoignirent leurs trônes et levèrent les mains. Des piliers de lumière et de glace étincelante s'élevèrent et l'elfe dût fermer les yeux sous l'intensité de l'éclat...

… lorsqu'il les rouvrit, il était ailleurs. Incertain, il tituba un instant en regardant autour de lui. Tout était différent. Avait-il été transporté magiquement ailleurs ? Cela devait être le cas, car malgré l'architecture ermansi autour de lui, cela ne ressemblait à rien de connu. Sans doute les déesses avaient-elles créés une illusion ou un monde à part où il pouvait se tenir... sans pour autant s'éloigner de leurs habitudes ! Oui, c'était l'interprétation la plus logique...

En attendant, il n'avait plus d'arme, seulement d'élégants vêtements de cour. Autour, les murs d'un grand couloir glacé s’étiraient autour de lui. Le froid était à peine perceptible et pourtant, son souffle formait de la buée. Les ténèbres d'une nuit glaciale l'enserraient sans le toucher, et le vent faisait tourbillonner la neige. Il sentait la magie bouillonner en lui, plus vive et puissante que jamais.

Alors, il s'avança, jusqu'à la sortie. Impossible de dire ce qui l'attendait, alors, il se glissa prudemment en longeant les murs, jusqu'à trouver la sortie. Celle-ci ne donnait que sur une vaste cour dominée par une sorte d'immense château. Les lumières et la musique en émanaient, peut-être une fête lointaine... mais son regard fut attiré par une silhouette encapuchonnée qui se dirigeait vers le mur du château. Quelqu'un l'attendait, elle lui serra la main... et le temps qu'une bourrasque porteuse de neige les cache, ils avaient disparu dans un craquement !

Faëlis s'approcha du mur, totalement vierge et infranchissable... La voix des déesses se fit alors entendre : il devait trouver un moyen d'entrer dans le château pour trouver un certain Asifel... Plus facile à dire qu'à faire ! Invoquant une lumière au-dessus de sa main, l'elfe inspecta les lieux. Il y avait des fragments de glace brisée au sol. L'origine du craquement ? Il inspecta le sol et les débris, suivant les traces de pas pour trouver l'endroit exact où il avait disparu dans l'espoir d'y trouver le signe d'un passage sous le sol de glace. Une issue qui se serait brisée et refermée, peut-être...

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Re: Le Sanctuaire des Dieux

Message par Gamemaster5 » ven. 25 févr. 2022 23:20

Ordalie de Faëlis



La lumière invoquée ne révèle rien de plus qu'un mur nu, vierge de toute trace ou intervention externe des architectes initiaux. Pourtant en te concentrant, plusieurs faits te sautent aux yeux.

Premièrement, tu as beau chercher, nulle trace du second individu ne figure au sol. Comme s'il s'était volatilisé... Ou s'il n'avait tout simplement jamais existé ? Difficile de démêler le vrai du faux, et pourtant...

Deuxièmement, tu remarques que les débris de glace, loin d'être de simples echardes tranchantes, reflètent étrangement la lumière. Telles un miroir, tu aperçois ton reflet dans un large éclat de givre et tu y contemple une version de toi doublant narquoisement ton expression même si ton visage est des plus calmes.

Cette fois, la voix de Yuia résonne dans ton cœur plus distincte.
"Les apparences sont parfois trompeuses. Et simplement partager une partie de mes fluides ne te permettra pas d'approcher ma perfection. Tout au plus imiter mes capacités et la voie des cryomanciens... mais encore faut il que tu en sois capable."

Des accents moqueurs qui piquent ta fierté mais te poussent également à répondre à ses attentes.



Consignes : L'objectif n'a pas changé, mais tu as plus d'indices a ta disposition !
Allez, viens mon copain ! Si tu as des questions n'hésite pas !



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Re: Le Sanctuaire des Dieux

Message par Faëlis » sam. 26 févr. 2022 16:31

Les traces n'indiquaient rien, même le second individu semblait ne jamais avoir été là. En revanche, les éclats de glace étaient étranges, parfaitement lisse au point de lui renvoyer sa propre image... La voix de Yuia résonna alors à ses oreilles, un brin moqueuse, assurant qu'il ne pourrait jamais l'imiter, mais pourrait peut-être suivre la voie des cryomanciens.

Malgré ses accents moqueurs, Faëlis s'efforça de rester concentré. Quelqu'un était venu, avait rencontré quelqu'un d'autre... mais aucune trace de l'autre ! Ses yeux se baissèrent vers les éclats de glace... pour croiser son propre regard. Mais bien sûr ! Il n'avait pas rencontré quelqu'un d'autre ! Il avait juste fait face à sa propre image dans un miroir de glace ! Et d'une manière ou d'une autre, le briser lui avait permis de rentrer.

L'elfe tenta de se concentrer sur ses fluides de glace récemment acquis. Il précéda de la même manière qu'avec les fluides de lumière, et sentit le courant glacé dans ses veines. Oui, ils étaient là. Maintenant, comment les projeter ? Il mobilisa le fluide en un courant glacé qui le parcouru, et cela le fit plus frissonner que l'air glacial autour de lui. Ce n'était pas suffisant. Il posa une main sur le mur froid et tenta d'y injecter la glace. Une fine brume blanche dansa au bout de ses doigts, mais il ne savait pas trop comment la matérialiser davantage...

La magie bouillonnait autour de lui, le don des déesses était là. Il sentait la froideur de la magie qui filtrait en lui. Il en avait besoin de plus ! Mais pas seulement. Il lui fallait aussi quelque chose pour se concentrer dessus. Sur une impulsion subite, il se pencha et ramassa un des fragments de glace. D'une main, il le plaqua contre le mur et se concentra dessus. Son œil brillait à l'intérieur... mais ce fragment était trop petit ! Alors, il s'efforça de le faire grandir. Injectant la magie en masse dedans, il imagina un flocon de neige qui se ramifiait, s'étendait, alimenté par son pouvoir. Dans un premier temps, rien ne se passa... puis peu à peu, une nouvelle brume se condensa sur la glace.

Le visage plissé sous l'effort, s'efforçant de rester concentré malgré la fascination que cela lui inspirait, l'elfe tentait de construire son premier sort... non sa première sculpture de glace. Rien de bien impressionnant : juste une paroi devant lui, un miroir gelé dans laquelle sa propre image pourrait, en entier, se refléter.

(((Tentative d'apprentissage du sort « barrière des glaces » )))

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Re: Le Sanctuaire des Dieux

Message par Gamemaster5 » lun. 28 févr. 2022 18:34

Ordalie de Faëlis


La tentative, loin d'être dénuée de sens, fini par porter ses fruits. Tu ignores comment ni si c'est entièrement grâce à ta magie, mais l'éclat réfléchissant que tu tiens dans ta main se met peu à peu à vibrer. La glace qui commençait à se former autour commence à se cristalliser tandis qu'un à un les fragments éparpillés au sol se mettent à léviter. Il s'emboitent alors les uns aux autres et scellés à l'aide de tes fluides, c'est désormais un miroir parcouru d'un magnifique réseau de craquelure qui te renvoie ton propre reflet. Un reflet parfait, beau comme un dieu, paré des plus beaux atours, au sourire narquois.

Tu as a peine le temps de réaliser qu'aucun sourire n'orne ton propre visage qu'une pression fantomatique enserre ton poignet et te tracte d'un coup sec vers le miroir. Loin de rencontrer une surface dure, c'est plus la sensation de passer à travers un épais rideau de neige qui engourdit momentanément tout ton corps. Te voilà désormais dans un dédale infini, dont le sol, le plafond et les murs sont de parfaits miroirs de glace ou de lumière solide. Te renvoyant des dizaines de ton propre reflets. Un reflet oh combien beau, mais rapidement le malaise éprouvé auparavant te saisi de nouveau. L'un de tes reflets ne te renvoie pas exactement ton image parfaite... Et à la main, une longue stalactite de glace est en train de se former.


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Se répercutant à l'infini, ta propre voix résonne dans tes oreilles alors que tu n'es pas l'auteur des terribles mots qui s'ensuivent.

"Toi qui cherches la beauté, affronte donc celle que tu arbores et vantes si arrogamment."



Consignes : Te voilà dans un labyrinthe de miroir, entouré de plusieurs dizaines de tes reflets dont un qui n'hésitera pas à t'attaquer à l'aide de projectiles de lumière et de glace. C'est un ennemi insaisissable qui passe de miroir en miroir et esquivera chacune de tes attaques le ciblant directement. Tu vas devoir survivre dans ce milieu tout en cherchant la sortie, en t'aidant de tout ton arsenal magique. Ayant entraperçu les prémices de la cryomancie et par mimétisme de certains sorts que ton jumeau maléfique va pouvoir t'envoyer, tu as temporairement accès à tout l'arsenal des écoles de magie de lumière et de glace. Aucun d'eux ne sera appris de manière définitive mais ces expériences pourront tout à fait faire partie d'un futur vrai processus d'apprentissage de sort.
Allez, viens mon copain ! Si tu as des questions n'hésite pas !



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