
Nom : Hindbær
Race et ethnie : Sang mêlée Varrockienne-Phalange de Fenris
Caractéristiques raciales :
- Résistance au froid
- Privation nutritive
Classe de départ : Distance
Description physique et de la personnalité :
Son visage d’une blancheur éclatante encadré par sa dense chevelure d’un roux flamboyant, la bâtarde du Grand Nord vous jauge. Ami ou ennemi ? Dans ses yeux rouges comme la braise sommeille une sauvagerie ravivée au moindre soupçon de danger, alors ne lui donnez pas de raisons de faire usage de ses bras musclés... Vous verriez sinon sa main gauche, aussi caleuse que ses lèvres sont gercées, plonger dans son carquois et encocher une flèche à son arc. Puis, rien – vous ne verriez plus rien qu’un trait obscur fuser en direction de votre tête.
Ce serait dommage, n’est-ce pas ? D’autant plus que Hindbær – c’est ainsi qu’on la nomme parmi les bipèdes – est, par ailleurs, une humaine fort agréable à compter comme alliée. Hormis quelques épisodes de violence légitime, la chasseuse est à l’image de la nature dans laquelle elle évolue au quotidien : forte de caractère mais équilibrée par ses ambivalences. Calme sans être placide, volontaire sans être rebelle, bienveillante sans être dupe, prosaïque sans être simple d’esprit : Elle est l’Ombre et la Lumière de l’hiver nordique ; le Feu et la Glace du continent inhospitalier.
C’est d’ailleurs en prise avec la rudesse des éléments qu’elle se sent le plus à l’aise. Ermite, ses rares visites en terres civilisées lui laissent des sueurs froides – ironie, s’il en est, pour cette habitante des steppes gelées. Mais il lui faut bien s’y rendre pour troquer ses maigres butins de chasse contre les biens manufacturés qui garantissent sa survie dans les contrées sauvages dont elle a fait son foyer. Pas besoin de nourriture ou d’épais vêtements : descendante des premiers hommes, elle s’accommode des rigueurs de l’environnement nosvérien. Argiles cuites, tissus techniques, outils métalliques : voilà l’objet de ses excursions citadines.
Malheureusement, la ville et la société qui s’y trouve ne réussissent pas toujours à cette jeune femme au quotidien d’ordinaire si frugal. Peu habituée à l’abondance, Hindbær ne peut résister à la tentation de ses appétits charnels. Que ce soit au bar de l’auberge ou dans la chambre du premier client venu, elle saute sur l’occasion d’assouvir ses besoins comme la graine accueille le soleil d’été avant que les premières neiges ne retombent peu après. Il n’est donc pas rare de tomber dans les endroits les plus insolites sur cette étrange Varrockienne, la panse distendue, assoupie comme une louve rassasiée, couchée à moitié nue avec comme seule matelas une fourrure de Gakhaï.
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Biographie générale :
Née dans une tribu de Phalanges de Fenris des Monts Eternels, Hindbær doit sa survie au courage sans faille et à la détermination farouche de sa mère. Celle-ci enfanta dans la double douleur des couches et du châtiment corporel que les siens lui infligèrent pour s’être unie charnellement sans le consentement du couple dominant. Ülstride – c’est son nom – revint un jour d’une expédition militaire conjointe avec la milice de Henehar avec le ventre bombé. Avant que sa faute ne se remarque, l’impitoyable guerrière dénonça son compagnon de voyage le plus faible de l’avoir droguée et engrossée, et lui trancha la tête devant tout le clan réuni avant que celle-ci ne puisse la démentir. Elle sauva ainsi la vie de sa fille à naître. Car son géniteur n’était, en réalité, autre qu’un séduisant milicien de l’ethnie varrockienne.
L’histoire aurait pu en rester là car l’enfant était en tout point à l’image des jeunes de son peuple maternel : forte, débrouillarde, endurante. L’enfance de Hindbær se déroula donc sans autre difficulté que les tensions avec son père adoptif, qui fut assigné à Ülstride pour compagnon, ainsi que son cadet, qui naquit de leur union légitime. A l’image de sa naissance, c’est un évènement doublement traumatique qui précipita son destin : lorsque pour la première fois le sang coula entre ses jambes, les racines de sa chevelure nacrée se teintèrent de rouge risquant de trahir son ascendance varrockienne. Craignant pour sa propre vie aussi bien que pour celle de sa fille, la malicieuse Ülstride lui rasa le crâne et l’emporta avec elle hors de la tribu sous prétexte de chercher un remède à une prétendue maladie capillaire.
En lieu et place d’un médecin, ce fut à la porte de son géniteur que Hindbær fut conduite… et abandonnée. Quelle excuse Ülstride donna-t-elle à son retour pour expliquer l’absence de son premier enfant ? Celle-là ne le lui dit pas, se contentant d’un adieu certes aussi tendre que nécessaire, mais, surtout, irrévocable.
Malheureusement, l’accueil dans sa nouvelle famille fut loin d’être chaleureux et évident. Ne manifestant aucune aptitude à la magie, Hindbær ne put suivre dans les traces de son géniteur, devenu sergent d’une petite troupe d’archers-mages, à la grande déception de celui-ci. Et c’est sans compter le deuil de sa femme, au visage de laquelle l’existence même de cette bâtarde renvoyait, jour après jour, sa propre incapacité à concevoir un enfant, et qui sombra dans une démence douce avant de mettre fin à ses jours en se jetant dans l’eau glacée du port fluvial.
C’est pour mettre de la distance avec ce père mal aimant qu’à sa majorité, Hindbær prit finalement le chemin des montagnes boisées au Nord de Henehar. Retenue dans la région par cette histoire familiale inconsciemment culpabilisante, elle traça néanmoins sa propre voie, loin des humains et de leurs règles sociales futiles et mortifères. Et de fait, seuls les animaux et les arbres lui tinrent compagnie sous l’immensité grise du ciel neigeux pendant les dix années qui suivirent. Ce fut parmi eux qu’elle trouva sa stabilité, son foyer.
C’est ce qu’elle se rappelait comme un mantra en descendant progressivement vers la ville de Henehar, pour tenir à distance les voix de son passé qui la raccrochaient, malgré elle, à son humanité.
Croyances :
Comment ne pas croire en l’existence des dieux lorsque que, comme Hindbær, on est témoin aussi bien de la terrible magnificence des forces de la Nature que des équilibres qui s’installent spontanément entre elles pour donner vie au monde ? Hindbær reconnait donc, à sa manière, les dieux élémentaires et leur puissance. Pour autant, la bâtarde du Grand Nord n’en est pas moins viscéralement anticléricale – plus que tout autre organisation humaine, ce sont celles, fanatisées, profanant l'ordre naturel par leurs activités aliénantes qui éveillent son courroux. Ainsi, ce ne sont pas la personne des dieux, et encore moins leur représentants mortels, qu'elle vénère mais leur oeuvre elle-même.
En revanche, la chasseuse ne conçoit même pas que des concepts éminemment abstraits, tel que le temps, ou bassement humains telle que la guerre, la souffrance, l'ordre ou la liberté puissent relever du Divin. Ne lui parlez donc pas de Zewen et des dieux mineurs, demi-dieux et autres fantaisies culturelles.
Compétence/Sort de combat de départ : Appui
Objets de Départ :
- Carquois (0/10)
- Flèches basiques
- Arc de chasse