L'Armurerie Royale

[Mikkah-El Sôdehbek]

Pendant que l'elfe passait dans l'arrière-boutique pour trouver de quoi satisfaire tes désirs, tu attendis patiemment devant le comptoir. Sidiaël attendait lui aussi, les bras croisés. Il ne paraissait pas vouloir faire la conversation et tu n'avais pas envie de t'y risquer. Tu attendais, les jambes raidies par ton mal-être et tes poings s'ouvraient et se fermaient à intervalles régulières. (Tu en profitas pour noter que tes ongles devenaient trop longs puisqu'ils appuyaient facilement sur la chair molle de tes paumes. Néanmoins avoir des ongles longs, mais point trop, pouvait être pratique. Si tu devais griffer un ennemi par exemple. Enfin tu n'irais sûrement pas très loin quand même.) Dommage que je fusse la seule à avoir accès à tes pensées secrètes. Tu étais vraiment adorable à t'efforcer de divertir ton esprit de la sorte.

Finalement, l'elfe qui s'occupait de l'armurerie revint avec deux dagues, une broigne et un diadème, tous deux en cuir. Il les posa sur le comptoir et tu saisis aussitôt les dagues pour les soupeser. Elles n'étaient pas très lourdes. Asuran t'annonça qu'il t'offrait les dagues dû au fait que les soldats de Nessima n'en étaient pas de grands amateurs. Tu gardais tes lèvres bien scellées. Toi même savais à peine t'en servir ; tu ne savais pas les lancer, en revanche tu avais besoin de quoi blesser quiconque chercherait à te capturer. Tu essayas la broigne. Elle était surprenamment à ta taille exacte. Tu sortis alors ta bourse pour y piocher 300 yus soit à peu près la moitié de tout ton argent.

(J'ai intérêt à ce que la commandante m'emploie bien ou je n'irai plus très loin après ça.)

Tu posas l'argent sur le comptoir et récupéra le reste de ton nouvel équipement.

"Voici pour vous et merci pour les dagues."

Tu partis en saluant l'elfe. Le soleil était bien haut, dehors. Était-ce la broigne qui te serrait tant la poitrine que tu avais du mal à respirer ?