Les Portes

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Yuimen
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Les Portes

Message par Yuimen » sam. 6 janv. 2018 13:53

Les portes de la ville

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Il y a cinq moyens d'entrer dans la ville haute de Nessima, le plus simple consiste à passer par l'une des quatre portes qui percent les épaisses muraille de la ville:

Celle de l'ouest qui donne sur la plaine d'un côté et sur le quartier militaire de l'autre.
Celle du quartier noble, qui permet aux nobles de relier la plateforme d'embarquement des cynores.
Celle du port, au sud du quartier des pauvres, qui mène au port et à la plateforme d'embarquement. C'est par là que rentrent les victuailles du port et celles acheminées depuis Tahelta ou Cyniar.
Celle de l'est, à l'est du quartier des pauvres, qui mène vers les différentes fermes autour des montagnes grises. C'est par là que rentrent les victuailles qui ne sont pas amenées par cynore.

Les quatre portes sont construites de la même manière : étroites, massives et s'ouvrant sur un couloir voûté jalonné de herses et d'assommoirs. Le terrain est dégagé aux alentours et de nombreuses meurtrières percent les murs d'enceinte, sur lesquels se trouvent en permanence assez d'archers pour transformer les indésirables en hérissons. Généralement ouvertes, sauf quand des bandes d'Eruïons ou de bagnards en fuite sont signalées dans les environs, elles sont toujours solidement gardées et nul inconnu n'entre sans avoir montré patte blanche.

Une autre manière, plus aventureuse, consiste à entrer ou à sortir par l'ancienne ville Shaakt. Mais encore faut-il en trouver les entrées hors de la cité Sindel, rares et bien dissimulées car toutes celles que l'armée a pu trouver ont été condamnées. Si vous parvenez malgré tout à en dénicher une, les risques de vous perdre dans les dédales de l'antique Sanssitr sont bien réels et, si par bonheur vous finissiez quand même par trouver une sortie donnant à l'intérieur de l'enceinte, vous tomberez fatalement sur une paire de gardes. Tous les accès à Sanssitr se trouvant dans l'enceinte sont en effet surveillés en permanence, le risque que des maraudeurs de Raynna ou de Sarnissa trouvent moyen de s'y glisser étant bien réels.

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Akihito
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Re: Les Portes

Message par Akihito » jeu. 14 févr. 2019 15:37

Dans le chapitre précédent...

Deuxième Arc : L’art de faire parler la Foudre

Chapitre XII.1 : Adieu, Nessima

"Halte-là !"

Les cahotements de la charrette dans laquelle il se trouvait lui faisant mal au dos finirent enfin par cesser. En cette heure tardive de la nuit, la charrette du Boss se dirigeait tranquillement vers la porte Sud menant à la zone d'embarquement lorsque les gardes l’arrêtèrent.

"Lundawe Frigel, qu'est-ce que vous transportez à une heure aussi tardive de la nuit ? demanda un des gardes d'un air nonchalant.

- Quelques... Gêneurs qui ont cru qu'ils pouvaient troubler l'ordre de notre bonne cité. Je ne pouvais pas laisser leurs cadavres pourrir dans la rue non ?

- Mmh..."

Un bruit de bâche se fit entendre. Cherock, allongé sous un tas de cadavres dont il était séparé par un drap sale imbibé de sang, se retenait de ne pas vomir. Un peu plus tôt, on l'avait allongé dans le fond de la charrette, recouvert d'un drap et jeté pelle-mêle les cadavres de ceux qui les avaient attaqués et qui avaient perdu la vie lors de l'assaut. Cherock les avait même entendu rire de sa mauvaise fortune et lui conseillèrent dans un rire gras de "faire le mort" et d'être "muet comme une tombe". Un humour des plus fins dont la malheureuse victime rit jaune, enseveli sous des kilos de poids mort -dans tous les sens du terme.
Le garde ne voulut pas passer plus de temps à inspecter le charnier qu'il y avait à l'intérieur et lâcha un "Pouah !" sonore avant de s'éloigner. L'enchanteur put entendre le soldat passer à côté du véhicule de son côté et par un petit interstice entre les planches, le voir vaguement passer. Un bruit de petite bourse plus tard passant de main en main et la charrette fut autorisée à passer.
Cherock attendit de longues minutes avant que le dénommé Lundawe ne s'arrête et que son protecteur ne dégage les corps pour le laisser sortir, à une distance que même l'excellente vue des Sindeldi sur les remparts ne pourrait les aider à voir la manœuvre. Il monta sur le banc à côté du Boss qui remua la main devant son nez, devant tant de puanteur.

"Pouah ! Si tu veux pas te faire chopper l'Ynorien, un bain te serait des plus profitables !

- Quelle merveilleuse idée, ironisa le jeune homme. Ce n'est pas comme si j'avais passé les trente dernières minutes sous un tas de cadavres ! Mais vous en avez beaucoup vous, des endroits où se laver ?

- Il y a un court d'eau un peu plus loin. Je t'y déposerai, j'irai jeter ma petite affaire et ce sera la fin de notre deal.

- Ca me va, répondit le jeune homme en se souvenant avoir traversé effectivement un ruisseau le jour même, en arrivant à Nessima.

- Et ta main ? Ca va mieux hein ? Notre guérisseur n'est pas la moitié d'un manche !"

L'enchanteur était bien obligé de l'admettre en faisant jouer les doigts de sa main droite : le guérisseur du Boss était compétent. Peu après la bataille, le Boss lui avait déclaré que grâce à lui, les pertes subites avaient été moins conséquentes que prévues. En plus, il avait neutralisé la pyromancienne mercenaire qui avait pu être capturée, finalement abandonnée par ses camarades qui ne pouvaient l'emporter dans leur fuite sans être ralentis. Pour tout ça, il avait demandé au guérisseur de soigner ses blessures avec ses fluides de lumière. Sa main ainsi que son pied avaient retrouvé toute leur mobilité mais bien que désormais simplement marqués par des cicatrices, il devait faire attention à leur utilisation et ne pas forcer pendant un bout de temps, le temps que le corps se remette de ses blessures loin d'être bénignes.

"Compétent en effet. Ca ne vous a pas empêché de me délester de trois cents yus.

- C'était notre deal non ? Et encore j'ai eu la gentillesse de compter cet arbalétrier alors que ce n'est pas toi qui l'a achevé. Dommage que tu n'es pas été en mesure d'utiliser ce marteau que tu portes dans le dos avec ta main blessé, tu aurais pu être encore plus efficace.

- Moi ce qui me surprend, c'est que vous n'ayez pas essayé de me dépouiller dans mon état de faiblesse. De la part de personnes dans votre genre...

- Je ne suis peut-être plus un noble et j'ai peut-être laissé mon arrogance dans la maison de ma famille, mais j'ai gardé ma fierté et mon honneur. Et dans le quartier des déshérités, ces valeurs ont bien plus d'importance que n'importe quel titre de noblesse. En faire preuve, c'est montrer à ses hommes qu'on est un Sindel de confiance, répliqua sèchement le conducteur de la charrette.

- D'ailleurs, petite question, demanda Cherock pour changer de sujet. Pour des personnes vivant dans le quartier "pauvre" de Nessima, vos hommes et ceux que nous avons affrontés étaient relativement bien équipés. Je veux dire, des hallebardes, des lances et des arbalètes,ce sont des armes que je ne m'attendais pas à voir entre vos mains. Comment pouvez-vous être aussi bien fournis en armes ?

- Une bonne partie du quartier des déshérités est composée d'anciens soldats qui ont quitté l'armée après un certain temps et a qui la ville ne donne qu'une pension de misère et leur laisse généralement leur arme, pour qu'ils puissent se défendre en cas d'attaque. Alors pour survivre dignement avec la bouchée de pain que leur donne la ville en "remerciement", ils n'hésitent pas à rejoindre les différentes factions comme la mienne.

(Ca fait sens.) commenta Amy, mais Cherock ne lui répondit qu'un "Mmmh" mental d'approbation. Le reste du voyage se fit dans le silence et une poignée de minutes plus tard, le Boss le déposa prêt dudit cours d'eau. Avec pour phrase d'adieu le regret qu'il ne puisse pas l'embaucher vu ses talents de combattant de par sa non-appartenance à la race elfique, Lundawe Frigel s'éloigna sur une route annexe terminer sa mission nocturne. Son garde du corps situé à l'arrière de la charrette derrière son employeur se contenta d'un bref hochement de tête à son égard.
Cherock, quant à lui, déposa son paquetage près d'un arbre et après avoir vérifié que personne ne se trouvait à proximité, sauta avec une joie non dissimulée dans la rivière fraîche, ravi de se débarrasser en partie de l'odeur pestilentielle.



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Yliria
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Re: Les Portes

Message par Yliria » ven. 31 janv. 2020 22:30

Nessima apparut finalement, alors que le soleil scintillait sur la mer. Les hautes murailles de la ville étaient visibles à des lieux à la ronde et force était de reconnaître qu'elles étaient impressionnantes. Mais l'armée qui marchait vers la cité l'était tout autant et je ne devais pas traîner si je voulais éviter un bain de sang. J'avais beau avoir pris le temps de ces quelques jours de voyage pour réfléchir, je ne trouvais toujours pas de solution adéquate et réaliste à cette crise. Il me fallait un peu d'aide, peut-être que Tanaëth ou Lyann auraient des idées... ou même Sylenn, on ne savait jamais...

Plus j'approchai, plus l'angoisse montait, insidieuse. Qu'est-ce que j'allais bien pouvoir dire à Sylenn ? Si elle savait pour le combat dans le désert, j'étais en train de me jeter tout droit vers un aller simple vers Raynna... au mieux. Et que dirait Tanaëth ? Je n'étais pas encore arrivée que mon esprit tournait et retournait les mêmes questions dans ma tête, un vrai capharnaüm qui monopolisait mon attention au point que ce fut Alyah qui me tira de mes pensées en m'annonçant que j'avais attiré le regard surpris et quelque peu inquiet e pas mal d'habitants qui travaillaient en dehors des murs. Autant pour la discrétion...

(T'as plus de raison de te cacher de toute façon!)

J'étais techniquement en mission... officielle ? J'avais malgré tout un doute. J'avais très bien compris que la décision de Sylenn ne faisait pas l'unanimité et rien ne disait qu'il n'y avait pas eu un changement de situation depuis que j'avais quitté la ville. Trop tard malgré tout pour espérer passer inaperçue et mieux valait que j'entre de manière officielle cette fois. Le seul point quelque peu amusant, c'était que j'étais entrée et sortie deux fois de la ville, mais je n'en avais jamais vu les portes, aussi étais-je quelque peu curieuses de voir à quoi elles pouvaient bien ressembler.

Quand je fus suffisamment proche, je me sentis soudainement écrasée par la hauteurs des murs et tous les petits détail me faisant bien comprendre que cette ville était une vraie forteresse. Je n'en avais pas pris vraiment conscience en arpentant ses rues, mais là, devant les portes, face aux meurtrières, créneaux et gardes, je déglutis en imaginant ceux qui oseraient tenter d'attaquer cette endroit. Je me secouai malgré tout, et avançai vers les portes, fouillant rapidement mon sac pour sortir mon laisser-passer et le garder en main. Je préférais ne pas avoir l'air plus louche que je ne l'étais déjà à leurs yeux en fouillant soudainement mon sac. Et, surprenamment, je n'étais pas la seule à susciter une inquiétude chez les gardes. Le Shaakt croisé lors de la réunion était déjà là et brandissait son laisser-passer comme un passe droit. Je grimaçai en voyant l'un des gardes me jeter un coup d’œil et m'indiquer aux autres. Je m'approchai et offris un sourire aussi neutre que possible, légèrement tendue malgré tout. Je fis un signe de tête au Shaakt, rien de plus. Je n'avais pas oublié l’œillade quelque peu revêche et méfiante qu'il m'avait lancé, je préférais ne pas l'énerver, mais n'allais pas non plus faire semblant de l'apprécier. Je tendis donc mon laisser-passer, lorgnant sur les pointes acérées de leurs lances.

- Bonjour. Je suis Yliria Varnaan'tha et je suis en mission pour la commandante Sylenn tar'Ithil, je dois la rencontrer le plus vite possible, c'est très urgent.

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Gamemaster7
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Re: Les Portes

Message par Gamemaster7 » sam. 1 févr. 2020 07:18

Émergence : màj pour Arkalan et Yliria


La demi-douzaine de gardes Sindeldi, qui avaient formé un mur de piques à l'approche d'Arkalan puis d'Yliria pour leur interdire l'accès à la cité, se regardèrent parmi d'un air totalement ahuri lorsque les deux aventuriers annoncèrent leurs intentions en brandissant leurs laisser-passez. Visiblement, jamais telle situation ne s'était présentée à eux et, pendant quelques secondes, le temps sembla se figer, les soldats ne sachant absolument pas de quelle manière réagir face aux deux étrangers à la peau noire exigeant avec assurance de rencontrer immédiatement l'une des personnalités parmi les plus connues de Nessima. Puis, venant de derrière eux, un officier hautain et sévère ayant réalisé qu'il y avait un problème s'approcha rapidement, scruta brièvement les deux aventuriers et s'exclama :

"Allons bon, que se passe-t-il ici ?"

"Ces deux Eruïons veulent rencontrer la commandante tar'Ithil, sergent. Ils prétendent que c'est urgent, mais…"

Le sergent se renfrogna, examina plus attentivement les deux compères puis lâcha sèchement :

"Vraiment ? Montrez-moi ces papiers, vous deux."

Il parcourut rapidement les deux documents brandis tels des planches de salut par Arkalan et Yliria, les leur rendit puis ajouta comme à regret :

"Authentiques, selon toute apparence. Naëkin, Anaër, escortez-les chez la commandante. Et au trot soldats, au trot, on n'a pas que ça à faire !"

"Sergent oui sergent !"

Ainsi escortés, les deux aventuriers purent franchir les portes et pénétrer dans les quartiers militaires, ce fut sans encombres que le petit groupe atteignit les portes intérieures donnant sur la place d'honneur, lieu central de Nessima où se rejoignaient les quatre quartiers de la cité et où vaquaient une bonne cinquantaine de soldats en armes.

Arrivés là, les deux gardes escortant Arkalan et Yliria se renseignèrent auprès de leurs collègues pour savoir où trouver Sylënn et, bien vite, firent signe aux deux aventuriers de les suivre en direction des bâtiments de la Garde Militaire qu'ils avaient déjà eu l'occasion de visiter.


La suite ici.

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Gamemaster6
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Re: Les Portes

Message par Gamemaster6 » dim. 12 avr. 2020 10:21

Émergence : màj pour Sibelle et Jorus


Après leur vaillante survolée, prévenant les villages sur le chemin, les deux compères arrivent en vue de l'imposante Nessima dont les haut murs et les tours de garde semblaient pouvoir décourager même le plus vaillant des assaillants.

Sibelle prend alors une décision pour le moins courageuse, préférant passer outre la porte et foncer droit vers les murs dans le but de survoler ceux-ci. Alors qu'elle est non loin, elle peut entendre le son d'une cloche et voir des silhouettes s'agiter sur les remparts. Ses yeux perçants ne laissent guère de doute sur l'agitation qui prend les soldats postés en haut des murs. Puis, soudainement, les flèches s'encochent, les cordes se tendent, visant l'hippogriffe et son cavalier. Le tir est imminent et les Sindeldi, une bonne vingtaine, semblent ne pas vouloir tenter un coup de semonce. Nessima était une ville militaire farouchement défendue depuis des millénaires, et, visiblement, les Sindeldi n'avaient pas l'intention de laisser une étrange créature et son cavalier entrer dans la ville sans réagir. Peut-être la décision de Sibelle et Jorus est-elle trop téméraire ?

***


Sibelle : Voyage à travers les plaines : 1xp Repérage sur la troupe hostile : 1xp Total 2xp
Jorus : Voyage dans les plaines : 1xp Discussions avec le vieux chef du village : 0,5xp Total 1,5xp
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Quand on l'appelle, il apparaît !!
Et il reste, alors gare !

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Jorus Kayne
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Re: Les Portes

Message par Jorus Kayne » ven. 17 avr. 2020 21:09

Alors que nous arrivons à Nessima, Sibelle sous sa forme ailée fonce droit en direction des murs. Une cloche retentie lorsque nous arrivons et de l’agitation se fait en haut des murailles. Comme l’a mentionné le chef des cavaliers, la cité est en état d’alerte. Cependant je ne m’attendais pas à recevoir comme comité d’accueil une nuée de flèches mortelles dans notre direction.

(Mais que ?)

Je n’ai pas le temps de comprendre ce qui nous arrive que l’hippogriffe évite les projectiles et prend de l’altitude pour se mettre hors de portée. Une fois en hauteur elle survole la ville, mais elle semble chercher quelque chose. Une fois son objectif visiblement repéré, l’elfe descend en piqué. Une chute à une vitesse folle où le sol se rapproche bien trop vite. Malgré la vitesse et l’obstacle infranchissable que représente la terre ferme, Sibelle ne ralentit pas. Je finis par fermer les yeux et serrer la monture de toutes mes forces. Je ne veux pas graver les derniers instants de ma vie si elle doit se finir ainsi.

(Bordel de bordel de bordel !)

Aidé par la peur d’un choc aussi brutale que mortel, je serre aussi fort que je puisse lorsqu’un changement brutale se fait ressentir. Je pers complètement la notion de mon environnement. Je perçois comme des sons me provenant et finalement, la voie de l’elfe me sort de mon état catatonique.

"…qu’ils te transpercent d’une flèche."

Toujours crispé sur le dos de l’elfe, je me tente à ouvrir les yeux. Je suis sur son dos, littéralement parlant. Sibelle dans sa forme humaine, j'ai l'impression d'être un animal qui refuse de quitter sa propre mère, ne serait-ce que de quelques centimètres. Mes mains agrippent l'armure de l'elfe dans son dos, tandis que mes jambes sont recroquevillées autour de ses hanches. En fait, j'ai toujours cette même posture que lorsque je la chevauche. C'est déstabilisant, même pour moi qui d'ordinaire cultive le ridicule.

"Hein quoi ? J’suis toujours en vie ?"

Puis après un bref moment je commence à poser un pied à terre puis un second. Je fais quelques pas peu confiant avec une démarche étrange, les jambes incapables de se resserrer.

(Qu'est-ce qui s'est passé ?)

(Sibelle a fait une manœuvre incroyable dans les airs, j'en suis encore toute émoustillée !)

(Bon sang, elle va m'entendre ! Elle m'a assuré qu'elle serait plus sage.)

(Elle était justement en train de s'excuser. Tu devrais la remercier, car sans ses manœuvres aériennes tu serais un hérisson actuellement !)

Je finis enfin par grommeler une réponse.

"Mfff oui...c'est...c'est pas grave. Tu...tu as fais ce qui te semblais...nécessaire. On est en vie c'est ce qui importe ! Mais je ne garantie pas de l'intégrité physique du responsable des tirs groupés, qu'il soit ou non haut commandant ou un de ces prêtres dirigeants !"

Sibelle m’invite à la suivre à la commanderie d’Opale pour y trouver des dirigeants. Je suis la guerrière en prenant soin d'observer une éventuelle arrivée sindeldi derrière nous. Alors que l’Hinionne rencontre des elfes qui lui indiquent où se trouve la responsable des lieux, j’ai personnellement droit à des regards appuyés à mon attention. Nous arrivons à une porte où Sibelle frappe attendant une réponse positive pour entrer. Elle est immédiatement identifiée. Son interlocutrice se présente sous le nom de Lyann'tar Thelwë et demande qui je suis. Ma camarade de voyage se trouve légèrement vers moi et me présente simplement comme son compagnon de route. Voyant Sibelle me laisser me présenter, je m'avance donc et prends brièvement la parole.

"Je suis Jorus Kayne. Chevaucheur de dragon, poul...hippogryphe, mais j'ai une préférence pour les montures terrestres." Dis-je en jetant un bref sourire à Sibelle.

La femme me souhaite la bienvenue et espère entendre mes histoires en des temps plus harmonieux.

(Quand tout sera terminée, rappel-moi de t’enseigner les codes en sociétés !)

(Pfff, rabat-joie ! J’ai faillit mourir il y a peu, laisse-moi au moins ça !)

(C’était un vol d’une extrême adresse ! Tu n’es juste pas en mesure d’admirer ce qu’elle a accompli.)

Sibelle reporte ensuite son attention sur Lyann'tar Thelwë et évoque notre rencontre particulière avec les archers de la cité. Son interlocutrice évoque l’état d’alerte de la cité, cependant Arkalan, l’elfe noir qui était aux côtés de Sibelle, a fait également un rapport peu élogieux des actes de l’Hinionne, obligeant la commandante à prendre des mesures la concernant. Les soldats ont visiblement montré un peu trop de zèle puisqu’il n’était question que de la conduire à elle sans délais et bien gardée. Ce à quoi l’intéressée explique brièvement les raisons qui l’ont poussée, à ce qui a été pris pour un acte de trahison. Lyann'tar Thelwë ne se permet pas de juger ses actes, mais elle émet des réserves quant à la clémence de la commandante. Cela dépendant de ce que nous pourrions apporter comme renseignements. J’espère que Sibelle sait ce qu’elle fait, car elle compte bien se rendre auprès de Sylënn afin de faire son rapport, avec rien de plus que les faits exactes. Notre interlocutrice nous prend de court, surtout moi, lorsqu’elle évoque les Rakhaunens.

(Quoi ? Mais comment sait-elle ?)

(Rappel-toi l’ambassadrice elfique que nous avons rencontrée. C’est probablement les émissaires parties au sud qui ont appris l’existence des nains sous la montagne et ont évoqué leurs présences à leurs retours.)

Sibelle le confirme, mais va plus en avant en évoquant une alliance, sans mentionner spécifiquement les Eruïons. Elle parle des attaques ainsi que notre entreprise pour évacuer les villages Sindeldi sur notre route. Je regarde la Sindel évoquer des sujets que nous pensions dévoiler. Cependant, il ne s'agit là que de faits simples.

"Je pense que vous ne comprenez pas la gravité de la situation. Il ne s'agit pas d'attaques coordonnées pour piller davantage de ressources. C'est une guerre qui reprend après quatorze mille ans de préparation pour les Rakhaunens. Je suppose que vous avez vos renseignements des deux aventurières qui se sont rendues auprès des Eruïons, mais elles n'ont pas vu l'armée sous la montagne. Un peuple tout entier se mobilise pour chasser les Sindeldi de cette partie du Naora et d'après ce que nous avons vu, préparer une évacuation massive est judicieux !"

Lyann'tar Thelwë me répond que seule une aventurière, membre des danseurs justement, a révélé leurs existences. Ils savent donc qu’une guerre se prépare, expliquant l’état d’alerte de la cité et le couvre-feu présent. Plusieurs milliers de nains arrivent ici depuis l'Akuynra. Sibelle rétorque qu’ayant rencontré les représentants Rakhaunens et Eruïons, il est possible d’éviter un bain de sang, mais pour cela nous devons nous rendre auprès de la commandante sans risquer une altercation avec des soldats. Elle demande d’ailleurs l’appui de notre interlocutrice pour cela. Malheureusement, cette dernière n’a pas d’autorité en dehors de ces murs et le seul qui aurait pu aider est parti pour le Nirtim. Elle demande enfin pourquoi nous pensons être en mesure d’éviter la guerre, mais Sibelle ne répond pas, prétextant que cette discussion doit de faire en présence de la commandante. Elle propose un plan où nous serions les captifs de Lyann'tar, mais étant considérée comme civil, elle ne devrait pas avoir vent des actes de traîtrises de Sibelle. Cela mettrait également Sylënn dans une position très délicate. Enfin l’Hinionne se tourne vers moi, me demandant si j’ai une idée, sinon nous y rendre à pied. Alors que jusque-là j’ai écouté l’échange sans dire un mot je secoue la tête négativement.

"Non, à moins de connaître des souterrains menant à la garde royale."

L’un comme l’autre nous saluons Lyann'tar Thelwë et nous quittons les lieux. Je reste auprès de Sibelle qui souhaite se rendre auprès de la commandante, quitte à devoir à nouveau risquer ma vie sur son dos.

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Sibelle
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Re: Les Portes

Message par Sibelle » sam. 18 avr. 2020 05:19

Avant de quitter Nessima, la guerrière avait demandé à la commandante de prévenir ses soldats, mais surtout ses archers de sa forme volante afin d’éviter toutes représailles à son égard. Elle ne s’inquiétait donc pas de se faire attaquer lorsqu’elle prit la décision de passer outre les portes et de voler au-dessus du mur pour atteindre la cité.

Sa surprise fut d’autant plus grande lorsqu’elle entendit le carillon d’une cloche sonnant l’alerte aux soldats fourmillant sur les remparts. Contrariété et colère envahirent la guerrière qui ne comprenait pour quelle raison les archers encochaient leur arc et tendaient leur corde. Elle fut bien tentée de descendre sur eux en rase-motte afin de les effrayer. Mais elle se retint. Si elle ne se souciait guère de sa propre vie, il en était autrement de celle de la personne qu’elle portait sur son dos. Elle retint son instinct de combattante et prit de l’altitude.

Ce fut donc haut dans le ciel, hors de portée des flèches qu’elle traversa la zone gardée et passa au-dessus de la ville. Une fois qu’elle repéra la commanderie de l’Opale et pour éviter d’être vu longtemps à l’avance, elle replia ses ailes et descendit en piqué, de la même façon qu’un aigle l’aurait fait pour foncer sur sa proie. Elle sentait la prise de l’homme se resserrer sur son flanc et elle se doutait de son inconfort, mais elle avait manœuvré ainsi pour une question de sécurité. Et malgré tout, elle savourait tout de même chaque moment intensément.

Puis au dernier moment, à peine à quelques mètres du sol, elle releva sa tête, ouvrit ses ailes afin d’offrir de la résistance à l’air puis atterrit, un peu violemment, mais solidement, sur ses quatre pattes.

Elle patienta quelques secondes afin que son cavalier descende avant de reprendre sa forme elfique. Au bout d’un petit moment, sentant que Jorus était non seulement sur son dos, mais tenait fermement ses plumes de ses mains et son flanc de ses jambes, elle tourna sa tête d’aigle et vit sa peau pâle de peur et ses yeux clos. Elle émit alors des cris aussi doux que possible afin de lui faire réaliser qu’ils étaient au sol, sains et sauf. Mais le jeune homme demeura en place immobile.

Elle prit alors la décision de prendre sa forme elfique, espérant pouvoir le rassurer en lui parlant.

En colère contre ces archers qui l’avaient attaquée et obligée à effectuer des manœuvres périlleuses pour son cavalier, elle pesta :

« Ces satanés Sindeldi, ils savaient pourtant qui j'étais. La commandante m'avait assuré que je ne risquais rien de voler au-dessus des murailles. »

Les yeux toujours fermés, Jorus n’avait pas bougé d’une plume, ses mains accrochées à l’armure arrière de la guerrière et ses jambes repliées encerclant les hanches de la guerrière. Dotée d’une force surhumaine, le poids de Jorus ne l’importunait aucunement. Après avoir pris une grande respiration, sur un ton plus calme, ferme et curieusement doux, elle s’adressa à Jorus tout en se tournant la tête pour tenter de le regarder.

« Pardonne-moi de mes manœuvres risquées. Je craignais qu'ils te transpercent d'une flèche. »

Il ouvrit un œil, puis le second, et exprima son soulagement d’être enfin en vie. N’éprouvant apparemment aucunement de honte à être agrippé au dos de la guerrière comme un gamin qui joue au chevalier sur sa monture avec ses parents, doucement il posa un pied au sol, puis le second. Ses premiers pas furent hésitants et sa trajectoire houleuse, trahissant sans doute un certain étourdissement. Sa démarche témoigna à son tour la douleur de ses muscles s’étant trop contractés pour garder leur prise sur l’animal ailé.

Alors que Sibelle le dos droit la tête fière, toujours en colère envers les archers s’attends à se faire fustiger par son cavalier, ce dernier se contente de grommeler. Il avait compris qu’elle avait fait ce qu’elle semblait nécessaire dans les circonstances. Il contentait, tout comme Sibelle prendre sa vengeance sur les archers.

Sibelle entra donc dans le bâtiment de la Commanderie de l’Opale à la recherche de gens pour les diriger vers un des chefs de la commanderie. Sans tarder, un serviteur qui croisa leur route leur indiqua où se trouvait le bureau de Lyann, tout en jetant un regard curieux envers Jorus. Les humains s’avéraient rares sur cette île.

Sibelle frappa à la porte, attendit une réponse puis entra. La jolie femme qui lui faisait face observa l’hinionne avant de lui désigner une chaise face à elle. Avant que Sibelle n’eut le temps de demander comment elle avait pu connaître son nom, elle lui précisa que Tanaëth lui avait parlé d’elle. Elle se nomma ensuite : Lyann'tar Thelwë et précisa sa fonction au sein de la commanderie : membre du triumvirat. Cela dit, elle s’enquit de qui l’accompagnait. Sibelle se tourna vers Jorus tout en répondant :

« Mon compagnon de route. » Elle s'arrêta là, préférant laisser Jorus se présenter par lui-même. Ce qu’il fit avec un certain humour faisant référence à sa mésaventure à dos d’hippogriffe et à sa préférence pour le transport terrestre, tout en accordant un bref sourire à la guerrière.

Sibelle fronça les sourcils lorsqu'il parla d'elle sous sa forme animale, puis se radoucit à la vue du sourire.

Puis d'un ton ferme et calme, malgré une contrariété palpable, Sibelle expliqua le but de sa visite:

« En volant au-dessus des murs, les archers se sont mis en joues afin de nous attaquer. J'ai dû prendre de l'altitude pour éviter d'être criblée de flèches.... C'est la raison pour laquelle, je ne me suis pas rendue à la garde militaire, mais plutôt ici... Peut-être connaissez-vous la raison d'une telle agressivité à notre endroit ? »

Après avoir souhaité la bienvenue à Jorus dans la commanderie, elle expliqua d’abord à Sibelle que Nessima était en état d’alerte, les portes fermées et les entrées contrôlées. Elle précisa ensuite qu’Arkalan était revenu lui aussi à Nessima et qu’il avait rapporté des faits plus ou moins étranges à propos de Sibelle à la commandante Sylëen. Cette dernière avait donc préféré prendre des précautions à l’endroit de Sibelle tant qu’elle ne saurait pas ce qui en découlait vraiment.

Les soldats avaient pour ordre de la conduire à elle sans délai et … escortée. Cette dernière précision provoqua une légère moue de dépit à l’hinionne qui ne fit aucun commentaire à ce sujet.

Lorsqu'elle entendit le nom d'Arkalan, les yeux de Sibelle s'agrandissent. Elle comprit donc pourquoi cette agressivité à leur arrivée.

« Si je me suis rendue ici, c'est qu'un groupe de Sindeldi, mené par un officier Sindel, accompagné d’un compagnon félin, a sacrifié des « nains gris" alors que ceux-ci s'étaient rendus. J'ai donc pris le parti des victimes en annonçant la présence des intrus. Mais en aucune façon, je n'ai attaqué l'un des sindeldi.... Nous sommes venus ici afin de faire rapport à la commande. Nous avons de précieuses informations à lui transmettre. »

Lyann'tar semblait croire les paroles de Sibelle, elle avait selon elle agi selon ses principes. Mais elle n’était pas certaine que la commandante serait si clémente.

Relevant la tête fièrement, Sibelle répondit:

« Je prends ce risque. Je fais confiance en son jugement. Les informations que je vais apporter ne sont aucunement jugement ou impressions, mais réellement des faits. »

Lyann'tar demanda alors si cela concernait les Rakhaunens. Un peu surprise, Sibelle pencha un peu la tête sur le côté tout en fixant cette femme aux traits fins, mais au regard dur

« Ça et autre chose... entre autres une certaine alliance.. Et puis aussi une attaque qui a déjà été commencé que nous avons remarquée du haut des cieux... Notre arrivée a d'ailleurs été retardée, car nous avons prévenu quelques villages Sindeldi de l'évacuer afin d'éviter une mort certaine. »

Sibelle croyait leur apporter des nouvelles, mais ils étaient déjà au courant de l’alliance entre les nains gris et les Eruïons. Elle conseilla à Sibelle de dévoiler à Sylënn, qu’ils avaient porté secours au peuple des sindeldi, cela la mettrait en meilleure position.
Jorus précisa alors que la situation était plus grave qu’ils ne le pensaient. Les Rakhaunens étaient très nombreux et préparés depuis longtemps. Puis Jorus précisa que deux aventurières s’étaient rendues chez les Eruïons. Elles avaient donc fourni l’information, mais sans avoir vu l’armée sous la montagne.

Lyann'tar répondit qu’il n’y avait eu qu’une aventurière, une danseuse de l’Opale elle aussi.

(Sûrement Yliria. )

« Nous pensons qu'il serait possible d'éviter cette guerre, nous avons pu parler au chef des Rakhaunens, ainsi qu'à la représentante des Eriüons, c'est pourquoi nous voulons nous entretenir avec la commandante de Nessima... Il faudrait que nous y soyons conduits, sans que je sois interceptée par les soldats, vous est-il possible de nous aider ? »

Lyann'tar répondit par la négative, elle était une civile et n’avait aucune autorité hors des murs de la commanderie, et Tanaëth était parti pour Nirtim. Elle voulut ensuite savoir pourquoi l’hinionne pensait que la guerre pouvait être évitée.

« J'aimerais terminer cette discussion en présence de la commandante.... vous pourriez nous accompagner, et même nous reconduire... comme si nous étions vos prisonniers si ça peut vous faciliter la chose. »


Lyann'tar répondit une fois de plus par la négative. Elle n’était pas censée savoir que Sibelle était recherchée et suspectée de traîtrise.
Sibelle réfléchit un instant, avant de se tourner vers Jorus et lui proposer.

« Il ne nous reste plus qu'à nous y rendre à pied. À moins que tu aies une autre idée ? »

Il n’avait aucune alternative à proposer.

Sibelle remercia Llyann'tar Thelwë de l’entretien qu’elle lui avait accordé et prit la direction de la sortie, Jorus sous ses talons.
Une fois à l’extérieur du bâtiment, elle marcha avec assurance et fierté vers la garderie royale.

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Mikkah-El Sôdehbek
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Re: Les Portes

Message par Mikkah-El Sôdehbek » lun. 27 avr. 2020 12:23

Les portes de la ville ; tu étais désormais prêt à partir. Après être sorti de l'armurerie, tu étais retourné aux casernes, toujours suivant Sidiaël. Vous étiez entrés dans un bâtiment différent du premier, où tu avais été reçu par la commandante. Sidiaël te fit attendre dans l'entrée, guère longtemps, et il revint vers toi en portant un sac - tes vivres. Tu l'ouvris, non parce que tu étais méfiant, mais plutôt pour te mettre en esprit ce qu'il contenait et les potentielles rations que tu en pourrais en tirer, selon le temps que te prendrais cette mission de reconnaissance. Mais déjà, c'était l'heure de décider pour ton luth : le laisserais-tu aux mains de Sidiaël avec la crainte qu'il le gardât mal voir ne fût pas prêt à te le rendre dès ton retour ? Cependant, sur le chemin du retour, un nouveau facteur à l'équation était apparu : avec ta broigne en cuir sur le dos, tu ne sentais plus les mouvements de ton instrument. S'il était malmené pendant le voyage, tu n'en saurais rien - tu découvrirais juste les dégâts à chaque pause. Bien pire : si la hanse se rompait et que tu ne t'en apercevais pas ? Tu pris une profonde inspiration.

"Prends mon luth Sidiaël et mets-le à l'abri s'il te plaît. C'est ce que j'ai de plus précieux."

Après cela, l'elfe t'emmena aux portes de la ville. En fait, davantage que des portes, c'étaient des couloirs massifs et si l'on avait quelque chose à se reprocher, on n'aimait pas forcément être près d'elles à cause des très nombreux archers qui les surveillaient. (Ce qui te rappelait une certaine aventure à Kendra Kar...) Par chance pour tes nerfs qui commençaient à se tendre, Sidiaël prit son devoir de t'accompagner jusqu'à ce que tu fusses totalement à l'extérieur de la ville. Tu ne savais ni que faire, ni que lui dire, mais il te devança en te faisant un rapide salut militaire.

"Bonne chance pour ta mission."

Aussitôt, il tourna les talons. Tu eus à peine le temps de lui crier :

"Merci ! À bientôt peut-être !"

(Cette dernière partie était stupide. On aurait une fille avec son chevalier servant.)


Et te voilà seul désormais. Seul sur un territoire inconnu, tout à fait ennemi, avec juste une carte, deux dagues et l'ordre de rencontrer sur ton chemin une armée de milliers d'hommes.

(Serait-ce ainsi que commencent tous les récits épiques ?)
Mikkah - Voleur Haffiz

Multi : Kay de Kallah

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