L'Entrepôt de Shurdriira Luen Yoeg'

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Yuimen
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L'Entrepôt de Shurdriira Luen Yoeg'

Message par Yuimen » mer. 3 janv. 2018 13:48

Entrepôt de Shurdriira Luen Yoeg'

Image


Une cabane délabrée, à l'aspect miteux, le long des quais. Lorsque vous pousserez la porte de bois, vous vous retrouverez face à un garde Shaakt qui vous fera signe de descendre les escaliers. Son aspect vous effraiera sans doute, et c'est ce qui importe.
En bas, vous rencontrerez Shurdriira, une jeune femelle Elfe Noire qui vous proposera certains articles magiques... De la contrebande, bien entendu. Rien qui ne puisse rivaliser avec la boutique des Milles et Un lampions, à part peut être... Ces orbes. Les adeptes de la magie se rendront vite compte que ces derniers sont d'une qualité indéniable. Peut être même meilleurs que ce qui peut se vendre aux Milles et Un lampions. N'imaginer cependant pas demander à la propriétaire leur provenance : elle se montrera alors aussi belle que terrifiante.

><

Objets vendus par les Shurdriira :

Équipement (De bonne qualité maximum pour les bagues, Expert pour les orbes) :

Bagues :
  • Bague de citrine
  • Bague d’agate rouge
  • Bague de cornaline
  • Bague d'améthyste
  • Bague d'aventurine
  • Bague d'obsidienne
  • Bague d'oeil de tigre
Orbes :
  • Orbe de cristal
  • Orbe du druide
  • Orbe du shaman
  • Orbe du mage de guerre
  • Orbe de l'enchanteur
  • Orbe du magicien
Fluides magiques d'éléments et potions :
  • Fluide 1/16e, 1/8e, de tous les types d'éléments.
  • Gourdes magiques et potions (sauf les immenses potions)

Fonctionnement :
  • Achat :
    • Objets personnalisables : Choisir le type d'objet dans la liste, lui donner un nom, un niveau, un rang de qualité et en calculer le prix via la règle des équipements.
    • Objets uniques : Choisir l'objet dans la liste présentée.
  • Vente : Le vendeur ne reprend que les objets du même type que ceux qu'il vend.
  • Calcul des prix de vente, achat, réparation : via la Règle sur les équipements
  • La demande doit être postée, avec le lien du post, dans le sujet d'Interventions GM.

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Devon
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Message par Devon » mar. 6 août 2019 01:08

Mauvaise rencontre:

Personne d’autre que moi ne semble s’intéresser à la vieille bicoque qui paraît en tout point abandonnée. J’avance prudemment sur le ponton malgré l’eau calme, l’absence de planches en certains endroits me persuade d’éviter de prendre des risques inutiles. J’arrive sain et sauf devant la porte qui peine à tenir sur ses gonds, sur un écriteau à moitié couché est écrit le nom de la prétendue boutique qui se trouve devant moi. Ne sachant trop quoi faire, je toque trois fois à la porte d’un air décidé. Silence. Je pousse lentement la porte en bois qui exprime toute sa souffrance avec un grincement haut perché et débouche sur un couloir obscur où la lumière du jour ne perce presque pas. Je manque de sursauter lorsque je me retrouve face à face avec ce que je prends au premier abord pour une armure vide installée là pour faire fuir les voleurs. Alors que mes yeux s’acclimatent à l’obscurité du couloir, je remarque les respirations discrètes qui soulèvent la carcasse en fer et les yeux gris qui me fixent comme pour sonder les tréfonds de mon âme. Il y a donc quelqu’un sous les plaques de fer immobiles, mais il ne dit pas un mot, ne bouge pas, son souffle est plus discret qu’un murmure et sa main est déjà sur la garde de son arme qu’il porte à la ceinture. Ne voulant pas me laisser intimider par le premier venu, je dissimule mon anxiété tout en prenant soin de chercher la lame que je porte également à la ceinture.

« L’entrepôt ? » Ma voix résonne entre les murs de bois et une sorte d'écho se produit vers le fond de la cabane plongé dans le noir.

Il désigne du doigt un escalier que je n’avais pas remarqué derrière lui. Les marches s’enfoncent toujours plus dans les ténèbres, mais du fond remonte une légère lueur vacillante, comme une entrée vers le domaine des morts. Je dépasse le garde sans le quitter du regard, il fait de même, une lueur de défi dans les yeux, jusqu’à ce que je sois dans son dos. Je descends prudemment et lentement les marches, ne sachant à quoi m’attendre en bas mais aussi pour éviter de glisser dans le noir en manquant une étape et me briser la nuque en arrivant en bas. Survivre aussi longtemps pour mourir ainsi, Moura ne me le pardonnerait pas. Plus je descends dans les profondeurs de la cabane, plus l’air devient humide et lourd, je finis par comprendre à l’eau qui perle dans certains recoins que ce sous-sol est enfaite immergé et ne tient en un seul morceau que par une fabrication magique ou un matériau imperméable qui m’est parfaitement inconnu. Voilà une bonne façon de protéger ses affaires.

Je finis par arriver dans une pièce bien plus spacieuse que ce que la vue extérieure laissait penser. Un pauvre chandelier en bois fixé au plafond diffuse la lumière de quatre bougies dans la salle, aidé par deux bougeoirs posés de part et d’autre du comptoir. La pièce est nue de toute décoration excepté un simple tapis noir qui dissimule le plancher et la saleté. Devant moi, un individu penché en avant discute à voix basse mais de manière vive avec ce que j’estime être la propriétaire de l’entrepôt. Je tente de garder mon calme, si j’avais encore un léger doute, je suis bien obligé de reconnaitre que c’est une Shaakt, ses longs cheveux gris cendrés, ses yeux violets froids comme une pierre et sa peau légèrement foncée ne laisse aucun doute possible. Ne pas faire confiance aux Shaakts, voilà une leçon que j’ai apprise de la plus dure des manières. Voyant le regard de son interlocutrice se lever vers un point derrière lui, l’individu retourne son regard torve vers moi. Impossible de lui donner un âge, il pourrait avoir entre 30 et 80 ans selon les critères humains. Une poignée de cheveux aussi gris que ses yeux lui tombent sur les épaules, le centre de son crâne est intégralement dégarni et il a un nez crochu, qui semble cassé, pointant au-dessus d’une lèvre fendu. Il se redresse en voyant qu’ils ne sont plus seul dans la salle, révélant sa longue bure noire qui l’habille. Il prend l’assurance et la voix arrogante d’un haut dignitaire de je ne sais quelle ville respectable, un rôle qui n’a rien à voir avec Darham.

« Très bien je me contenterais de ça »


Il sort une bourse bien remplie qui tinte lorsqu’il la pose sur le comptoir. Puis il se penche de nouveau brièvement vers la vendeuse.

« Il m’en faudra plus la prochaine fois » Dit-il d’un air menaçant.

Je le vois ranger précipitamment des petites fioles et bouteilles contenant un liquide noir comme la nuit dans un grand sac qu’il porte en bandoulière, puis se retourner d’un geste exagérément dramatique pour s’en aller. Il me regarde avec mépris lorsqu’il passe devant moi pour prendre les escaliers et rejoindre la surface, me faisant clairement comprendre que j’ai dérangé ses activités de la journée lorsqu’il se permet de me pousser d’un coup d’épaule, qui ne me fera pas bouger autant qu’il ne le voudrait. Ses pas lents montent progressivement lorsque Shurdriira s’adresse à moi.

« Vous allez bien ? » Ses sourcils levés d’un air interrogateur pendant qu’elle nettoie une babiole dorée avec un chiffon.

Je me rends alors compte que je n’ai pas bougé d’un pouce depuis tout à l’heure, fixé en bas des escaliers. Tous les muscles de mon corps sont tendus, que ma mâchoire est crispée et que je serre les poings le long du corps. Je souffle fort et fixe d’un air meurtrier la vendeuse Shaakt derrière son comptoir.

« Faut pas vous en faire, c’est pas quelqu’un de très poli de base » Dit-elle avec un petit sourire ironique, elle ne semble pas avoir remarquer que ma rage soudaine est dirigé vers elle.

Je reprends mes esprits, ce n’est pas elle, ce n’est pas elle que je cherche, il n’y a aucune raison de craquer ici. J’avance mécaniquement, la démarche raide, dans la lueur des bougies pour venir me poser devant le comptoir, mais je n’arrive pas à me calmer. J’utilise toutes les techniques à ma disposition pour reprendre le contrôle de mon corps, j’essaye de prendre une respiration lente et mesurée, je me mords l’intérieur de la joue avec force et m’enfonce les ongles dans la paume des mains.

« C’est pour quoi ? » Son ton devient inquiet, elle a lâchée sa babiole et sa main est maintenant dissimulée sous le comptoir, l’autre appuyée dessus. Une position parfaite pour m’enfoncer une dague dans la poitrine.

Je tire la pierre que j’ai récupérée dans la bouteille d’absinthe noire et la pose violemment sur la table. Elle ne baisse pas les yeux et soutiens mon regard sans ciller. Je me recule légèrement, ma poitrine se soulevant toujours comme un soufflet à forge. Je finis par dire dans un grognement qui ressemble à celui d’un chien enragé.

« C’est quoi ? »
Modifié en dernier par Devon le sam. 12 oct. 2019 02:44, modifié 1 fois.

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Re: L'Entrepôt de Shurdriira Luen Yoeg'

Message par GM Apprenti 1 » mar. 6 août 2019 10:59

Intervention pour Devon


La Shaakte, regard plissé de méfiance, s'empare de la petite pierre et y jette un bref coup d'œil avant de la reposer calmement devant Devon. Un sourd mépris suinte dans sa voix lorsqu'elle rétorque sommairement:

"C'est une rune, sauvage inculte."

Une impression de danger latent irradie des prunelles violettes de la Shaakte, visiblement elle n'a guère apprécié le comportement du semi-Earion et ne paraît aucunement le craindre. Après un instant de pesant silence, elle ajoute avec une glaciale ironie:

"Je suppose que vous ne savez pas ce que c'est. Les runes sont une manifestation du Verbe Divin, elles possèdent certains pouvoirs qui se manifestent lorsque l'on prononce leur nom. Il est aussi possible de les incruster sur des pièces d'armures ou des armes, auquel cas leur effet est permanent. Sinon elles ne fonctionnent qu'une unique fois. Celle-ci est la rune "Ter", ce qui signifie "Corps à corps".

Apparemment elle ne compte pas en dire davantage, à moins bien sûr que Devon ne l'interroge plus avant.
.

De l'autre côté du miroir... Mais je vous aiderai sans vous décevoir !
GM en apprentissage, dégagez le passage !

.

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Devon
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Re: L'Entrepôt de Shurdriira Luen Yoeg'

Message par Devon » mer. 20 nov. 2019 02:05

Elle me rend mon regard hostile alors qu’elle s’empare de la petite pierre sur le comptoir, l’inspectant de ses longs doigts m’informant avec un mépris non dissimulé de la nature ésotérique de ce que je prenais pour une simple pierre gravée. Une rune ? Avec cinquante ans de piraterie sur tout l’Aeronland derrière moi on pourrait croire que j’ai vu tous ce que ce monde à offrir et pourtant voilà quelque chose dont je ne soupçonnais même pas l’existence. Je la laisse continuer son analyse sans un bruit, la fixant d’un air soupçonneux, ne prenant même pas la peine de lui répondre que j’ai justement appris à lire depuis qu’une ordure de son espèce m’a entubé et fait tomber dans les enfers qu’est actuellement ma vie. Elle continue son inspection minutieuse de la pierre, la faisant tourner entre ses doigts fins et agiles, elle s’arrête sur une écriture, parcourt de son index les fissures et les creux à la lueur vacillante de la bougie et émet un petit son satisfait avant de se retourner vers moi. Une lueur de menace passe dans ses yeux alors qu’elle arbore un regard moqueur, nullement intimidée par ma colère sourde que je réprime tant bien que mal. Il n’en faut pas plus pour inverser la tendance, son air confiant alors que je suis prêt à lui sauter à la gorge à la moindre provocation ébranle ma confiance et, soudainement, réveille en moi de douloureux souvenirs profondément enfouis. Je superpose à son visage grisâtre, fin et taillé au couteau les images du sourire arrogant du Shaakt m’accueillant alors que je suis enfermé dans une maigre cage comme un esclave dangereux qu’on transfère, le long trajet humiliant dans le désert, jusqu’à la ville, les années de prison et d’isolement.

Je ne suis pas sûr de saisir ce qu’elle raconte sur les prétendus pouvoirs divins de ce vulgaire caillou car je suis de moins en moins attentif à ce qu’elle raconte alors que ma paranoïa grimpe des limbes de mon esprit pour devenir le centre de mes pensées. Au fur et à mesure de ses explications, la rage qui bouillonne en moi depuis que je l’ai vu laisse place à une inquiétude grandissante, irrationnelle incontrôlée. Je suis dans une vulgaire cabane en bois à moitié pourri et incrusté de coquillages, d’algues et de mollusques, sous le niveau de la mer qui va et vient contre les fragiles murs de la bâtisse, enfermé avec une Shaakt qui doit dissimuler tout un arsenal de soldat sous son comptoir, un tas d’armes tranchantes qu’elle doit avoir l’habitude de manier si elle a survécu dans cette ville d’assassins et de racailles. Ma seule issue est une cage d’escalier étroite, en bois humide et irrégulier où les chances de m’y briser la nuque sont bien trop élevées à mon goût et la porte qui m’isole de la lumière du jour et nous emprisonne dans ce tombeau marin est gardée par un Shaakt en armure qui aurait tout autant sa place dans un contingent militaire. Encore faudrait-il que je coure plus vite que le carreau d’arbalète qu’elle risque de me loger entre les omoplates si je me retourne.

Un filet de sueur goute lentement dans mon dos alors que toutes ces idées noires traversent à toute vitesse mon esprit, je serre toujours mes bras sur ma poitrine mais cette fois pour contrôler mes tremblements de terreur et non plus de colère, ma mâchoire se crispe d’autant plus et je jette des regards que j’espère imperceptible dans les coins de la pièce, toutes les ombres me semblant de plus en plus menaçante. Dès qu’elle finit de parler, je me précipite en avant pour récupérer la pierre sur le comptoir d’une main hésitante avant de me retourner pour sortir à grand pas, le dos raide, trop raide, tentant de garder une once de dignité tant qu’elle me voit alors que je l’entends légèrement ricaner avec moquerie dans mon dos. Dès que je me sais hors de son champ de vision, je me mets à grimper les marches deux à deux, faisait fi de ma sécurité pour rejoindre la surface sur le bois grinçant, le son angoissant de l’eau autour de moi au-delà des murs renforce cette sensation d’oppression et ma vue se rétrécit en un point devant moi. Arrivé en haut, je perds le peu de fierté dans ma démarche, me précipitant en avant pour rejoindre la porte comme un dératé. Le garde ne bouge toujours pas, fidèle à son poste, vient-il de sourire ?
Non impossible, je ne le verrais de toute façon pas sous son heaume. Je pousse la porte avec force pour émerger à la lumière du soleil qui illumine le port et fait encore trois grands pas avant de m’arrêter face à la mer. Je lève les yeux au ciel, quelques mouettes passent au-dessus de nous, les embruns fouettant mes cheveux gris, haletant et prenant des grandes respirations bruyantes pour dissiper l’étau qui m’enserre la poitrine, sourd au vacarme habituel du port, seuls les battements affolés de mon cœur résonnent dans mes oreilles. Le garde referme la porte derrière dans un claquement, me faisant presque sursauter. J’essuie dans un revers de la main les gouttes de sueur sur mon front alors que je m’éloigne de la cabane, la démarche encore hésitante mais me calmant petit à petit maintenant que je suis éloigné de la source de mon stress initial.

« Corps à corps », très bien. Je fixe un moment la pierre dans la paume de ma main avant de la remettre dans ma poche, pour l’instant je n’ai aucune idée d’à quoi elle pourrait me servir. J’avance la tête baissée dans la foule des dockers qui se poussent et s’agitent, essayant de ne pas croiser les regards qui me semblent accusateurs des marins, leurs yeux pleins de reproches oppressants comme s’il pouvait tous lire mes plus sombres secrets à travers mes yeux ternes. Non, je secoue la tête violemment, personne n’est au courant de rien ici, les marins ont autre chose à faire dans leur journée que s’occuper d’un inconnu à la dégaine et au comportement étrange. Un certain parasite à plume revient se poser sur mon épaule et je suis bien content qu’il ait attendu que je sois calmé. Je lève le regard pour continuer ma route, réajuste ma veste et reprend tant bien que mal ma démarche assurée, essayant d’oublier mon moment de faiblesse récent alors que je me dirige vers mon deuxième objectif que je me suis fixé aujourd’hui.

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