Les Portes et Remparts

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Yuimen
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Les Portes et Remparts

Message par Yuimen » mar. 2 janv. 2018 15:33

Les Portes et Remparts de Dahràm


Il existe deux portes à Dahràm, une à l'est et une à l'ouest, donnant sur deux grands axes routiers. Ce sont de grandes portes encastrées dans deux tourelles faisant elles-mêmes partie des remparts de la ville. Les Remparts, eux, encerclent la ville mais ne sont plus beaucoup entretenus ni gardés depuis que Dahràm fait partie des terres conquises par Oaxaca. Les remparts sont donc assez instables, avec des passerelles en bois pourrissant, des pans entiers de murs qui s'effondrent. Mais, du haut de ses dix mètres, la vue est excellente.

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TGM
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Re: Les Portes et Remparts

Message par TGM » lun. 1 avr. 2019 16:02

-----E-----


Arrivant devant les portes de Darhàm, je ne peux m'empêcher de les comparer à celles d'Omyre. Les remparts en partie effondrés, bien qu'atteignant encore une dizaine de mètres par endroits, ne donnent pas du tout la même impression que les sombres murs d'Olath entourant la capitale oaxienne. Alors que les remparts de la ville noire laissent penser que l'on s'engouffre dans les enfers et le royaume des ombres, ceux-ci évoquent plutôt les ruines d'une citadelle, autrefois imprenable, abandonnée et ravagée par le temps. L'odeur est différente, elle aussi. Aux effluves que l'on retrouve à Omyre, sont ajoutées, ici, celles de la mer, du sel, d'une humidité bien plus tenace, et d'un poisson ayant perdu sa fraîcheur. Ce qui me choque le plus en arrivant en ville, cependant, c'est de réaliser qu'aucun garde ne patrouille sur les murs ou ne vérifie les entrées et sorties au niveau des portes. Tandis que nous passons ces dernières, Deldrach me glisse dans la main une bourse en cuir remplie de yus en murmurant :

"Voilà ta paie pour ce trajet. Tu as de quoi tenir une bonne semaine en ville. Si tu veux continuer à travailler pour moi, retrouve-moi dans quatre jours à la porte Est de la ville."

J'attache donc la bourse à ma ceinture en regardant le shaakt s'éloigner avec sa marchandise. À présent libre de toutes contraintes et ayant quelques yus en poche, je décide de me lancer à l'exploration de ce lieu qui m'est totalement inconnu. Je commence tout naturellement par ce qui m'intrigue le plus : les beaux quartiers dont l'architecture n'a rien à voir avec Omyre. De larges villas grillagées s'étendent de part et d'autre des rues pavées, gardées par des hommes en armes. Stupéfait, j'ai l'impression d'être dans une ville peuplée uniquement de rois et de seigneurs, bien que je ne m'explique pas pourquoi ils laisseraient des murailles aussi délabrées autour de la ville de leurs palais. Très vite, je me fais cependant chasser du quartier par une partie des gardes. Ceux-ci me disent qu'il est inutile de mendier ici, que je ne recevrai rien d'autre que des coups. Tournant les talons, je les entends me suspecter d'être venu en repérage pour tenter un cambriolage nocturne, une idée que je mets de côté dans ma mémoire, si ces demeures regorgent de richesses, le jeu en vaut sûrement la chandelle.

En d'autres temps, je serais resté auprès des gardes, me jouant d'eux et de leur patience comme je sais si bien le faire, mais, aujourd'hui, j'ai une bourse pleine à la ceinture et je ne veux pas me la faire voler avant de l'avoir dépensée. Étant un enfant des rues omyrhiennes, faire des économies n'est pas quelque chose de naturel chez moi. Lorsque je parviens à avoir de l'argent, que ce soit en volant ou pour un travail, mon réflexe est de le dépenser immédiatement, d'abord pour éviter de me le faire voler par un autre, puis parce que je ne sais jamais quand j'aurai à nouveau de quoi m'offrir à manger. Je me met donc à la recherche d'une auberge où je pourrai manger et dormir avant de repartir dans quelques jours avec Deldrach. À mesure que je m'éloigne des beaux quartiers et me rapproche du port, comme mon odorat me l'indique, l'état des constructions se dégrade et je comprends mieux celui des remparts. Les bâtiments de torchis ressemblent de plus en plus à ceux d'Omyre et les ruelles se font plus étroites, me donnant l'impression d'avoir trouvé un nouveau "chez moi" semblable à l'ancien. Ne sachant pas lire, je dois me fier aux dessins sur les enseignes pour comprendre de quel genre de boutique il s'agit. Là où je vois une enclume ou une épée, je suppose qu'il s'agit d'une forge, là où je vois une collier ou une bague, je pense trouver un joaillier. Finalement, j'arrive sur les docks, face à l'océan. Je ne peux cependant pas l'admirer, le brouillard s'étant peu à peu levé alors que j'ai descendu la ville vers la côte. Un bâtiment sur ma droite m'intrigue ; je vois un dessin de rat au-dessus de sa porte et cela me rappelle le Rat Putride d'Omyre, curieux, je pousse donc la porte de Rat Lubrique.

762mots

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