Le Temple de Thimoros

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Yuimen
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Le Temple de Thimoros

Message par Yuimen » mar. 2 janv. 2018 14:20

Le temple de Thimoros
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Le temple de Thimoros est un lieu très important de la vie de la cité noire d’Omyre. Les Orcs vénèrent cette divinité de la Guerre et des Ravages avec ferveur, et c’est sans surprise qu’ils répandent les violents préceptes de cette religion belliqueuse partout où ils passent, semant la terreur et le chaos à chaque instant, le désordre, la violence, la guerre.

À un endroit si important, il fallait donc un lieu digne d’accueillir le Dieu Sombre. Et aussi étonnant que ça puisse paraître, c’est le bâtiment qui autrefois, dans des temps anciens, à l’époque de la domination elfe blanche sur la cité, abritait le culte de Gaïa, la déesse de la lumière et du savoir. C’était à l’époque un temple tout aussi important…

Et les Orcs y ont amené l’obscurité, le mal, la destruction et les préceptes de Thimoros, amenant l’ombre sur la lumière, le saccage sur les connaissances. Ils ont envahi le temple, démoli toutes les représentations de la Déesse Blanche et y ont grimé maladroitement les symboles de Thimoros : des scorpions, des armes, etc.

Ils ont laissé sur place tous les débris, ce qui donne à ce temple souillé une allure chaotique et de désordre indescriptible à l’endroit. C’est une vaste pièce unique, munie de colonnes autrefois gravées de bas-reliefs aujourd’hui désagrégés.

Des pavillons de guerre orques sont étendus sur les murs, faits de couleurs criardes ou sombres. L’autel du temple est la seule pièce qui a été importée de l’extérieur : c’est un autel sombre, en pierre d’Onyx, noire comme le jais, et luisant d’une lueur maléfique.

Ce Temple est l’antre de Romthaars’t, qui officie en tant que prêtre de Thimoros. Mais il n’a pas l’allure d’un religieux, loin de là. C’est un gigantesque Orc à la peau noire mesurant près de deux mètres trente. Ses yeux sont rouges et luisants, et ses canines inférieure protubérantes à souhait. Il est vêtu comme un guerrier, tout caparaçonné de métal sombre, avec un grand casque tricorne et une imposante armure. Il ne se sépare jamais de sa grosse épée bâtarde qui inspire le respect chez tous les orques qui connaissent Romthaars’t, car ils savent que le sang passe souvent par le fil de sa lame. Ce qu’on peut dire, c’est que c’est un prêtre très fidèle à la dimension belliqueuse de son Dieu…

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Gurth Von Lasch
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Re: Le Temple de Thimoros

Message par Gurth Von Lasch » mar. 19 nov. 2019 15:17

L’appel du Chaos

Combien de temps s’était écoulé depuis qu’il n’avait pas vu la lumière, même grisâtre, de l’extérieur. Combien de temps ? Trop, sans doute, pour la plupart des êtres normalement constitués. Assez pour se faire oublier, lui, l’Ogre de Tulorim. Assez pour que la menace de son être ne pèse plus sur personne. Être un monstre, ici, à Omyre, n’avait pas énormément de sens. Tout le monde l’était, à sa manière. Et ceux qui ne l’étaient pas, en plus d’être rares, le devenaient de toute façon. Nul intérêt à souiller les innocents qui le seraient de toute façon, qui s’y attendaient tôt ou tard. Combien de temps, combien de temps ? Pas assez, certainement. Pas assez pour oublier la douleur des crocs canins dans sa chair. Pas assez pour oublier le goût néfaste de la vie, qu’elle soit sienne ou autre. Pas assez pour résorber sa haine, sa colère, son dégoût. Mais une rumeur, soufflée telle une mélopée caverneuse, l’avait tiré de son repos, tiré de son antre, tiré de son marasme obséquieux. L’appel de l’ombre, l’appel de la noirceur, l’appel du Chaos. Une porte de sortie à cette cité sombre, que sa légende puisse effrayer les enfants d’ailleurs, que sa magie puisse détruire d’autres vies, d’autres villes, que sa force puisse faire saigner d’autres êtres.

Alors il l’avait bougée, sa misérable carcasse monstrueuse, élan fétide de chairs inutiles et encombrantes. Horrifiques. Et du pas lourd de ses longues jambes, du pas gourd de l’obèse qu’il était, du pas sourd de l’être qui sort de l’ombre, il répondit à l’appel. Le Temple de Thimoros, quels doux souvenirs de discorde ce nom évoquait à ses oreilles, quelles douces réminiscences passées, symptômes d’un massacre sans nom, d’une violence sans faille. Oh non, on ne l’avait sans doute pas oublié, là où la terreur était plus forte qu’ailleurs, même dans cette cité. Où la haine battait les murs comme un cœur dans une poitrine ouverte par une lame. On le reconnaîtrait, lui, Gurth Von Lasch, l’humain aux sombres pouvoirs, l’Ogre des contrées lointaines, le monstre sans âme ni états de celle-ci.

Servir les intérêts d’Oaxaca, que ça disait. Les adeptes du Chaos, ça appelait. Rien de plus, rien de moins. Il devait en apprendre plus. Alors sa masse s’était mue, et arriva au Temple. Poussant la porte comme on repousse un assaillant, ses renforts d’acier claquant bruyamment sur les murs de pierre noire, il entra. D’un pas décidé, ample, ne souffrant de la moindre hésitation ni du moindre détour, qu’importe ce qui se trouvait sur son chemin, il avança jusqu’à l’autel. Et sur celui-ci, plaqua deux mains fortes comme des battoirs, rudes comme celles d’un artisan, sèches et froides comme celles d’un tueur, puissantes comme celles d’un gladiateur. Et sa voix de stentor, arrachée à sa gorge dans un grognement sinistre étouffé, retentit en direction du Grand Prêtre de l’endroit, que ses pupilles pales terribles lorgnaient sans faillir.

« Moi. Moi, je veux le chaos, moi je veux servir Oaxaca et ses pairs, Dieux des Ombres. »

Sans préambule, donc. L’Ogre n’avait guère besoin de se présenter, ici ou ailleurs.


D’un sommeil gourd depuis trop longtemps engoncé
Un appel sourd l’avait subitement tiré.

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Gamemaster7
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Re: Le Temple de Thimoros

Message par Gamemaster7 » sam. 23 nov. 2019 20:25

Émergence : màj pour Gurth


Le Grand prêtre, monstrueux Orc ressemblant bien plus à un guerrier qu'à un adepte des arcanes, fronça le museau d'un air peu amène à la présence du colosse au sinistre passif, mais il se borna à hocher rapidement la tête et lança d'une voix forte :

"Scylla ! Rapplique, y'a quelqu'un pour toi !"

Quelques secondes plus tard, sortant des ombres qui engloutissaient le fond de la salle, une Sindel apparut. Revêtue d'une lourde armure et tenant en main une longue et belle lame ensanglantée, elle se mouvait pourtant avec autant d'aisance que si elle n'avait porté que de fins voiles de tissu, avec la grâce fluide et assurée d'un fauve en chasse.


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Ses prunelles d'un blanc aussi pur que sa chevelure pouvaient laisser penser qu'elle était aveugle, mais elles se rivèrent sans la moindre trace d'hésitation sur l'Ogre de Tulorim, jaugeant, jugeant implacablement semblait-il, celui qui se présentait. Elle le scruta ainsi en silence durant de longues secondes, puis lâcha d'une voix glaciale :

"J'ai entendu parler de toi, mon mignon. Un beau carnage que tu as fait ici, je ne sais trop si je dois te remercier d'avoir massacré un incapable ou te raccourcir d'une tête pour avoir étripé l'un de mes fidèles informateurs…"

Elle parut soupeser le pour et le contre un instant, puis sourit d'un air mauvais à Gurth :

"Nous réglerons ça plus tard, peut-être me contenterai-je de te torturer un brin si tu sers bien notre Reine. Voilà la situation : au Naora, mon méprisable peuple se déchire pour la succession au trône et a tant écrasé les Eruïons, les Elfes Bruns de leur désert, qu'ils se sont enfin révoltés. La guerre est sur le point de reprendre et, mieux, il suffirait de bien peu de choses pour qu'une guerre civile éclate au sein même des Sindeldi. On dit aussi que des troupes armées, d'êtres non identifiés, arpentent désormais leurs terres. Autant dire que ces vermines de Gris sont sur les nerfs, à tel point qu'ils ont fait appel à des aventuriers étrangers pour régler leurs petits problèmes. Ce que notre Reine adorée attend de toi est simple : va au Naora, répands le chaos, attise les troubles, massacre qui bon te semble dans un unique but : briser ces crevures de Sindeldi, anéantir leur puante société sclérosée et faire en sorte que jamais ils ne soient en mesure de se mêler de la guerre que nous sommes en train de mener ici. Est-ce dans tes cordes, mon joli?"

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Gurth Von Lasch
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Re: Le Temple de Thimoros

Message par Gurth Von Lasch » ven. 29 nov. 2019 13:11

La voix du Mal

Le prêtre obscur n’eut aucune difficulté pour reconnaître l’être sombre qui lui faisait face de toute sa hauteur. Grimaçant, à moins que ce ne fut une expression commune chez ces immondes gueules cassées de garzoks, il héla une dénommée Scylla d’une voix forte qui résonna dans le temple, troublant la concentration pieuse des quelques prieurs belliqueux. Aussitôt, une silhouette sortit des ombres du fond du temple, se dévoilant au regard clair, laiteux de l’ogre terrible. Une elfe à la peau d’argent, lourdement armurée, dévoila sa face blême et son regard opalescent. Elle tenait à la main une lame gorgée de sang frais, et avançait vers eux avec aisance et souplesse. Une souplesse qui rappela à Gurth toute la vie que ces créatures aux années éternelles représentaient. Un grognement sourd monta de sa gorge alors qu’elle approchait, le jaugeant de ses prunelles blanches, scrutatrice. Sa voix de glace résonna alors dans le temple, alors qu’elle reconnaissait le passif notable du monstre de Wiehl dans le présent temple. L’épisode du massacre avait fait des émules. Il regretta que ce soit pour que l’on se souvienne de lui et non de sa ferveur religieuse pour le divin représenté ici. Il n’avait été qu’un outil de la haine, de la violence, du sang. Et l’on ne punissait ni ne félicitait un outil, ce qu’elle semblait hésiter à faire. Ce jour-là, l’Ogre de Tulorim aurait pris la vie d’un de ses informateurs, un incapable qui n’avait pu se défendre face aux ombres. Il pencha sa lourde tête chauve sur le côté d’un air sombre. Il n’en avait rien à faire, de ce que cet être était devenu, s’il avait pris plaisir à lui éclater la cervelle sur les dalles du temple ou s’il n’avait été qu’un dégât collatéral d’un sortilège sombre lancé là. Cet être non plus ne méritait pas d’être remémoré : il avait failli sans sa tâche, crevant la gueule ouverte sans servir utilement son dieu.

Gurth renâcla alors qu’elle semblait hésiter, prêt à se défendre avec âpreté si elle jugeait qu’il était punissable. Il savourait d’avance la rixe contre cette combattante éminente, si l’on en croyait son équipement martial. Elle goûterait à l’ombre, et il goûterait à l’acier. Une union presque sexuelle au nom de Thimoros, qui ferait tomber la mort d’un des deux sur le temple. Un régal. Aussi fut-il presque déçu d’apprendre qu’elle souhaitait régler ça plus tard.

La déception ne dura cependant pas : et c’est avec une promesse de torture qu’elle signala souhaiter qu’il serve la Reine Noire, Oaxaca. Cela faisait plusieurs mois qu’il traînait dans la capitale de celle-là, sorcière de l’ombre et représentant de l’horreur, de la terreur et de la violence. Jamais il ne l’avait directement servie, cette pupille de son dieu, déesse elle-même. Aussi ne tint-il pas compte de la futile et puérile menace sur ses chairs : il était grand assez pour ses les meurtrir seul sans qu’une tierce personne sadique vienne y fourrer son nez et ses lames. La dénommée Scylla explicita une situation qui attira son attention, qui attisa son intérêt. Sur le lointain archipel du Naora, les elfes gris se déchiraient sur des règles de succession pendant qu’un ancien ennemi, les eruïons, elfes bruns du désert, pauvres hères souillés de millénaires de violence, se rassemblaient pour une guerre ultime. Non contente de cette expression magnifique d’une violence retrouvée, d’une guerre officiellement redéclarée, elle souhaitait plus de sang, plus de troubles, en créant en sus de tout cela une guerre civile au sein même des siens. Gurth n’avait cure du mépris qu’elle entretenait pour ses semblables, ou des raisons qui la poussaient ainsi à trahir son peuple. Il entendit juste la volonté d’Oaxaca de mettre son joli nez dans ces affaires lointaines pour secouer encore davantage les troubles agitant l’archipel afin que tous ces pantins ridicules n’interviennent pas dans sa guerre sur Nirtim, celle dont il avait entendu parler sans jamais pouvoir s’en approcher.

Sa mission, en ce sens, était simple à énoncer : massacrer ce qu’il voulait au nom de la haine, fomenter les troubles, enhardir les tensions agitant ces trois peuples : les bruns, les gris et ces êtres inconnus. Plus personnellement, la grise émissaire semblait vouloir la chute des siens, ou en tout cas de ceux qui dirigeaient le Naora d’une main de fer, via la guerre civile qu’elle subodorait. L’ogre tiqua sur deux appellations qu’elle lui donna : mon mignon et mon joli. La moquerie était facile, lui qui n’était qu’horreur et disgrâce physique. En d’autre occasion, il lui aurait plongé avec plaisir sa dague dans sa gorge, aurait avec délectation serré ses mains autour de son cou jusqu’à ce que sa nuque frêle se brise sous sa force colossale. Mais là, c’aurait été synonyme d’abandon des projets qu’elle lui destinait. Et c’eut été dommage. Son massacre attendrait : il n’en serait que plus savoureux. Aussi, se contenta-t-il de faire grincer sa voix sombre et sépulcrale, donnant pour toute réponse une double question :

« Quand et comment m’y rendrai-je ? »

Et ce fut tout. L’essentiel. Il ne pouvait arriver là-bas à pieds. Pas même en navire, bien qu’il en possédait un. Le Naora était bien trop lointain. Inutile de se perdre en discours futiles : il était d’accord.


Une obscure elfe grise voulait trahir les siens
Et l’ogre chargea de ses sombres et noirs desseins.

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Gamemaster7
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Re: Le Temple de Thimoros

Message par Gamemaster7 » sam. 30 nov. 2019 18:17

Émergence : màj pour Gurth


Un rictus de cruelle satisfaction ourla les lèvres de la Sindel à la réponse laconique de l'Ogre de Tulorim, puis elle lui rétorqua :

"Pourquoi attendre ? Plus vite ils se déchireront parmi mieux cela vaudra. Pour ce qui est du comment, il n'y a qu'un moyen de se rendre au Naora : en prenant un Aynore pour Tahelta à Kendra-Kâr. Ces imbéciles offrent le voyage à quiconque manifesterait le désir de les aider…"

Elle éclata d'un rire lugubre à cette idée, ajoutant ensuite avec un palpable sarcasme :

"Délicieuse ironie, ne trouves-tu pas? Enfin, c'est à Tahelta qu'il te faut aller, pour commencer. Depuis là, à toi de voir si c'est à la capitale que tu veux agir, ou ailleurs."

Elle se détourna à demi, sans doute pour aller reprendre la sanglante besogne dont l'arrivée de Gurth l'avait distraite, mais lança encore :

"Au cas où, nous avons quelques alliés au Naora : le grand-prêtre de notre vénéré Dieu, à Xaoranh. Et un Sindel nommé Aëkar à Tahelta, que tu trouveras au temple de Sithi de cette ville."


*****


HRP : tu peux rp librement le voyage jusqu'à Tahelta, ou tout autre lieu de ton choix au Naora, en précisant ce que tu comptes tenter une fois arrivé.

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