L'Univers de Yuimen

Kymil est une grande elfe qui ne passe pas inaperçue même parmi les Earions qui sont pourtant connus pour leur grande diversité physique. De race pure, elle possède les propriétés naturelles des elfes bleus : des branchies et des membres palmés. Mais comme presque tout ceux de sa famille, et ce malgré les unions avec des Earions au physique conventionnel, son corps porte la marque d’une plus ancienne lignée, plus proche des tritons et de la faune maritime.
Des épaules aux pieds, elle ressemble pourtant aux autres elfes, malgré une peau allant de la teinte vert d’eau au turquoise délavé. Son faciès, en revanche, est celui d’une créature étrange : des tentacules de pieuvre poussent à la base de sa nuque, de larges aiguillons et piques coiffent l’arrière de son crâne, son nez est aplati et sa bouche ressemble à celle d’un poisson tandis que ses yeux, eux, sont deux magnifiques billes bleu turquoise.

Un tel physique et l’insistance des regards chineurs durant ses jeunes années l’ont rendue plutôt prudente dans ses relations amicales et totalement coincée dans une sphère plus intime. Polie en toutes circonstances, elle a le caractère calme d’un étang placide. Elle est ainsi très appréciée par la communauté commerçante de la ville.
Plutôt ambitieuse dans son travail, elle sait se montrer patiente et déterminée, intimement convaincue que rien n’est jamais assez parfait ; sa fierté, qui est loin d’être anodine, la pousse à redoubler d’effort en cas d’échec. Nulle rancœur ne guide ses pas.

Elle est la benjamine d’une fratrie de trois filles, dans une famille de soldats très attachée à la tradition de faire de chaque mâle un soldat courageux et avisé. Son père, Ferith’ulali, officier de l’armée Earionne et commandant d’un navire de guerre n’est nullement affecté de n’avoir aucun fils. Assez moderne sur ce point, il préfère louer la réussite de ses filles plutôt que blâmer la fatalité. Sa mère, Halimeda, est une cartographe de renom capable de lire les étoiles et est enceinte de son quatrième enfant. Plus affectée que son mari de ne pas lui donner de fils, elle s’est affaiblie de centenaire en centenaire si bien que les guérisseurs et accoucheurs craignent pour sa vie si elle persiste à donner naissance à d’autres enfants après celui-ci.

Protégée par ses pairs pendant les récentes guerres contre les Garzok, Kymil a eu une vie relativement calme. Elle a grandit au rythme de l’océan, passant parfois des semaines entières à nager et découvrir les côtes occidentales de son pays natal. Elle a reçu de son père une formation plus théorique que pratique de la navigation et de la vie à bord d’un navire. Un enseignement naturel pour un Earion, même femelle, mais qu’elle n’a pas choisi d’approfondir durant son adolescence. Elle s’est tournée vers un métier d’artisanat : Bijoutier. Un métier qui demain beaucoup de minutie dans la confection mais qui laisse libre court à l’imagination et l’ingéniosité dans la conception.

Elle est encore une jeune artiste aux yeux de ses patrons mais elle a su trouver sa place. Elle commence d’ailleurs à se faire un nom dans la ville, inventant des mécanismes astucieux pour ses pièces personnelles, qu’elle espère contribuer à améliorer le mécanisme d’armes ou d’engin de siège.

A Lehber, la vie suit son cours pour Kymil, entre travail d’atelier et récolte de corail, … jusqu’à ce matin où des rumeurs parmi les vieilles accoucheuses prédisent à sa mère une autre fille à venir.

Kymil a été élevée dans le plus pur respect du culte de Moura. Elle tire son courage, sa force et sa fierté de la Reine-mère des océans. Elle connait quelques préceptes de la Déesse Anggarad du fait de la proximité d’Hinion.

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