Présentation
Edhellen Tibey
Âge : 26 ans
Race et ethnie : Liykors Bratiens
Traits raciaux :
- Crocs et griffes : Ils sont dotés d'une dentition faite pour arracher la chair, et de griffes leur permettant toutes sortes de choses.
- "Animal" : Ils sont souvent associés à des animaux, et sont donc généralement mal perçus par les autres espèces pensantes.
Description physique et de la personnalité :
Un visage avenant et une scintillance dans ses yeux noisettes, le pelage doux et soyeux d'un roux plutôt clair, sauf au niveau de la mâchoire, où un joli blanc entoure ses babines, et une jolie touffe entretenue sur le sommet de la tête, le tout vêtue d'un short en chanvre gris-vert fait par ses soins.
Svelte, il reste petit pour un mâle liykor, son mètre soixante dix était souvent victime de moqueries, ce qui ne le gênait pas le moins du monde. Agile de par son adn, son physique et celui des bratiens de la forêt.
Son sourire en coin légendaire représente bien le Bratien à peine adulte, joyeux, rieur et sensiblement taquin, le canidé aime à se montrer en spectacle.
Énergique et débordant de curiosité, il passe la plupart de son temps à s'enrichir de connaissances ou à observer la nature qui l'entoure et les règles qui la régissent.
D'un tempérament combatif, Tibey ne baissera jamais les bras, débrouillardise et spontanéité étant ses meilleures atouts.
Sociable et pourvu d'un don d'adaptabilité
dont il use avec aisance, il peut s'entendre avec des pauvres comme avec des riches,
avec des jeunes comme avec des anciens.
Il inspire la bonne humeur de sa simple présence.
Il prit tout les soirs avant de s'endormir.
Svelte, il reste petit pour un mâle liykor, son mètre soixante dix était souvent victime de moqueries, ce qui ne le gênait pas le moins du monde. Agile de par son adn, son physique et celui des bratiens de la forêt.
Son sourire en coin légendaire représente bien le Bratien à peine adulte, joyeux, rieur et sensiblement taquin, le canidé aime à se montrer en spectacle.
Énergique et débordant de curiosité, il passe la plupart de son temps à s'enrichir de connaissances ou à observer la nature qui l'entoure et les règles qui la régissent.
D'un tempérament combatif, Tibey ne baissera jamais les bras, débrouillardise et spontanéité étant ses meilleures atouts.
Sociable et pourvu d'un don d'adaptabilité
dont il use avec aisance, il peut s'entendre avec des pauvres comme avec des riches,
avec des jeunes comme avec des anciens.
Il inspire la bonne humeur de sa simple présence.
Il prit tout les soirs avant de s'endormir.
Biographie générale :
Laissez-moi commencer au commencement, là où tout prend son départ, l'appel de la mère.
Mon pelage a vu le jour lors d'une douce nuit chaude et accueillante, les festivités avaient remplacé le quotidien pendant trois jours. Et pour cause, personne n'aurait parié un Yus sur le fait que ma truffe humide s'échapperait du cocon maternel.
Mère souffrait d'une maladie inconnue, selon père, elle perdait son pelage par poignet, ses yeux devenaient de plus en plus livides, plus la vie prenait sa place en elle, plus la sienne se laissait aspirer dans le néant. Mère mourut à l'instant où le cordon fût coupé.
Mon paternel ne m'en a jamais voulu, au contraire il me répétait sans cesse que je me devais d'apprendre et de me protéger afin que son sacrifice ne soit pas inutile.
Papa m'a appris tellement de choses, la pêche, la lecture, la cuisine, le tissage, un ami ermite m'apprendra plus tard la chasse et à me servir de mes griffes et de mes crocs. Seul domaine qui me boudait, la magie, je n'arrivais jamais au résultat voulu. Mon père me rétorquait souvent que jamais il n'avait vu un bratien avec un aussi mauvais contrôle des fluides magiques, ceux à quoi je répondais souvent :
"Il y a une première fois à tout"
Puis survint une rencontre qui changea ma vie.
Âgé de quatorze ans, je m'étais aventuré en dehors du village. Ayant pris l'habitude de disparaître le plus souvent possible pour satisfaire ma curiosité, je m'enfonçais à chaque fois un peu plus n'écoutant que ma soif d'exploration et mon désir d'apprendre.
"Te voilà bien loin de Jarvron jeune louveteau..."
Je sursautai puis me raidis, seuls mes yeux bougeaient, parcourant la zone, balayant rapidement les feuillages, les troncs, cherchant frénétiquement la source de cette voix aigüe et nasillarde.
"N'as-tu pas peur de faire une mauvai..."
L'étrange étranger n'eut le temps de finir sa phrase qu'un fracas de bois brisé vînt mettre fin à la scène, révélant avec lui un vieux Liykior qui se frottait rigoureusement le dos en faisant quelques grimaces de douleurs.
"Mon pauvre dos... Je suis trop vieux pour ces bêtises..."
C'est rassuré que je le détaillai un instant, quand il se redressa avec peine pour m'offrir un piteux sourire allongé par de grands poils grisâtres.
Âgé d'au moins 120 ans, le vieux Liykor faisait peine à voir, pas très grassouillets, son pelage mal entretenu laissait apparaître des trous laissant percevoir la peau abîmée du vieillard. D'anciennes cicatrices venaient justifier l'absence de pelage de-ci de-là. Ses jambes arquées menaçaient de céder à tout moment et malgré tout cela, il posait sur moi un regard empli de joie et de bienveillance :
"Tu auras du mal à le croire, mais je vais beaucoup mieux que tes yeux puissent le présager."
Il eut un petit ricanement et s'approcha de moi avec une lenteur presque impossible, nous discutions donc le temps de son incroyable périple vers moi :
"Vous m'avez presque fais peur l'ancien, je me sens ridicule quand je vous vois maintenant !"
"Ne juge pas le vin à sa couleur, il marqua une pause, ni à son odeur d'ailleurs, mais plutôt à sa capacité à te faire oublier où tu habites"
Le vieillard avait parcouru non sans mal la moitié de la distance nous séparant initialement. Emporté d'impatience, je bondis d'un geste devant lui, l'air taquin, pour lui lancer :
"Sauf votre respect papy, je crois que vous ne feriez pas peur à un bouloum et au passage je n'ai rien compris à votre histoire de jus de raisins !"
Il posa simplement une main sur mon torse et comme nostalgique de son passé, il conclut :
"Ahhhh... Le coeur fougueux de la jeunesse..."
Je l'ai côtoyé jusqu'à mes vingt-six ans, je n'ai jamais su comment il s'appelait, les surnoms comme l'ancien ou papy semblaient lui convenir et j'en usais avec naturel.
Un jour, alors que nous étions en plein repas dans un endroit reculé de la forêt, je fis connaissance avec la peur, la vraie peur.
"Baisse toi !!!"
Le vieux loup me projeta d'un coup au sol, puis fit un bond d'au moins trois mètres. Je perçus comme des épines d'un rouge vif transperçant l'air au-dessus de moi.
Devant nous se dressait furieusement un
asternia, prêt à bondir, toutes griffes sorties.
La peur m'immobilisa, mes membres ne répondaient plus, mon pelage formait une crête qui trahissait ma crainte de ma nuque au milieu de mon dos.
Soudainement, Papy prit une grande inspiration et bondit en un millième de seconde sur la bête féroce, qui n'ayant même pas eu le temps de réagir, se retrouva transpercée par les griffes redoutables de l'ancien.
Je n'en croyais pas mes yeux, le félin gisait au sol, haletant, se préparant à la mort.
Mon sauveur me regarda un instant avant de danser victorieusement en me lançant :
"Alors papy ? Il ferait pas peur à un bouloum hein ?"
Je ne rentrais que pour manger et prendre des nouvelles de mon père. Il prenait d'ailleurs très bien le fait que je passe le temps avec un ermite en dehors des murs et aimait d'autant plus le faite que je lui raconte mes journées, mes découvertes et aussi les nombreux récits que pouvait me raconter l'ancien. Mon père m'aura toujours soutenu dans mes choix.
Papa avait vraiment vieilli lui aussi, plus vite que la moyenne des Liykors, mon inquiétude grandissant de plus en plus, je décidai de lui consacrer une journée, je m'occuperais de lui et veillerais sur lui ce jour-là. Il entama la discussion alors que je lui prenais son bain dans une espèce d'énorme tonneau scié en deux :
"Ton ami... Tu sais l'ermite ? J'aimerais beaucoup le rencontrer..."
Son expression trahissait une certaine anxiété, il n'était d'ailleurs presque jamais sorti de la ville et refusait à chaque fois que je lui proposais de l'accompagner à l'extérieur.
Je voulus répliquer, mais anticipant ma réaction, il me lança un regard plein d'affection et de fierté :
"Il y a une première fois à tout"
Mon père portait sa plus belle tenue, une longue toge, d'un bordeaux très élégant, une ceinture en lin bouclé sur les hanches ainsi qu'un long drap brodé servant de cape coulant loin derrière lui. J'avais essayé de le dissuader de se vêtir de la sorte, mais cela semblait très important pour lui.
Soit.
Je le suivais dans la forêt, tenant le drap accroché aux épaules paternelles pour qu'il ne s'abîme pas, quelle idée sérieusement...
Père se figea un instant puis le doigt dressé devant lui, pointant un arbuste dont le feuillage bougeait sensiblement, se mit à murmurer, tremblant :
"Fils !
Tu me protèges hein..."
Un scarabée géant fit irruption, avec un calme légendaire, il s'arrêta un instant devant mon père effrayé, toucha son doigt d'une antenne puis repris sa route, laissant mon pauvre père au bord de la crise cardiaque. J'explosai de rire :
"Mon père est le plus courageux des Liykors !!"
Nous étions presque arrivés à l'antre de l'ancien, mon père s'arrêta un instant, les yeux dans le vide.
"Tu sais, j'ai toujours été fier de toi mon fils, je t'ai laissé devenir ce que tu devais être, que le Père et la Mère m'en soit témoin. Tu as sûrement remarqué comme ton pauvre père a vieilli, je dois te le dire maintenant, mais sâche que tu ne dois aucunement te sentir coupable pour ce que tu vas apprendre."
Je me tenais toujours derrière Papa, il se retourna, jamais il n'avait affiché un visage si solennel.
"Tu sais, nous avons tous un devoir envers notre cité, nous devons apporter notre soutien à la société. Toutes ces années, mon fils, toutes ces années où je t'ai laissé choisir ton chemin, toutes ces années je me suis battu. Ils veulent te bannir mon fils, j'ai tout fait pour éviter cela, tout, j'ai travaillé pour deux mon fils, mais aujourd'hui je suis trop vieux. Je n'y arrive plus Tibey, et les autres n'acceptent plus que tu ne participes pas à la vie de ceux qui t'ont fait grandir."
Il pris une grande inspiration, puis redressa la tête avec un sourire dont seuls les pères sont capables.
"Désormais, tu es libre mon fils ! Va, découvre notre monde, fais ce que je n'ai jamais fais mon fils, et n'oublie pas, vie, car je me suis sacrifié pour que tu le puisses vraiment. Mais avant ça il te reste une chose à découvrir..."
Il passa son bras autour du mien et m'entraina après quelques pas devant la grotte qui m'était si familière, nous tombâmes juste devant le propriétaire.
J'allais faire les présentations quand l'ermite prît la parole :
"Tu es bien, tu es bien Gisey ? Oui c'est toi... mon fils ?"
"Oui c'est bien moi, et ton jeune ami ici présent n'est autre que mon fils."
Papa nous avait littéralement plantés sur le sol, ce vieux monsieur, avec qui j'ai passé tant de temps, celui qui avait tué d'un geste le félin rouge n'était autre que mon grand-père.
Plus tard, j'appris que je partageais des points communs avec Papy, lui aussi s'était fait bannir dans les mêmes circonstances que moi. Et lui aussi s'était moqué de l'accoutrement de Papa. Ce soir là, je bus la première goutte d'alcool de ma vie, et la soirée fût inoubliable.
Grand-père m'a offert un petit sac de toile que je peux accrocher en bandoulière, ainsi que deux petites fioles rouges, pour les blessures et une autre orangée claire, pour l'énergie.
Le lendemain, je partirais à l'aube, en quête de ma destinée.
Mon pelage a vu le jour lors d'une douce nuit chaude et accueillante, les festivités avaient remplacé le quotidien pendant trois jours. Et pour cause, personne n'aurait parié un Yus sur le fait que ma truffe humide s'échapperait du cocon maternel.
Mère souffrait d'une maladie inconnue, selon père, elle perdait son pelage par poignet, ses yeux devenaient de plus en plus livides, plus la vie prenait sa place en elle, plus la sienne se laissait aspirer dans le néant. Mère mourut à l'instant où le cordon fût coupé.
Mon paternel ne m'en a jamais voulu, au contraire il me répétait sans cesse que je me devais d'apprendre et de me protéger afin que son sacrifice ne soit pas inutile.
Papa m'a appris tellement de choses, la pêche, la lecture, la cuisine, le tissage, un ami ermite m'apprendra plus tard la chasse et à me servir de mes griffes et de mes crocs. Seul domaine qui me boudait, la magie, je n'arrivais jamais au résultat voulu. Mon père me rétorquait souvent que jamais il n'avait vu un bratien avec un aussi mauvais contrôle des fluides magiques, ceux à quoi je répondais souvent :
"Il y a une première fois à tout"
Puis survint une rencontre qui changea ma vie.
Âgé de quatorze ans, je m'étais aventuré en dehors du village. Ayant pris l'habitude de disparaître le plus souvent possible pour satisfaire ma curiosité, je m'enfonçais à chaque fois un peu plus n'écoutant que ma soif d'exploration et mon désir d'apprendre.
"Te voilà bien loin de Jarvron jeune louveteau..."
Je sursautai puis me raidis, seuls mes yeux bougeaient, parcourant la zone, balayant rapidement les feuillages, les troncs, cherchant frénétiquement la source de cette voix aigüe et nasillarde.
"N'as-tu pas peur de faire une mauvai..."
L'étrange étranger n'eut le temps de finir sa phrase qu'un fracas de bois brisé vînt mettre fin à la scène, révélant avec lui un vieux Liykior qui se frottait rigoureusement le dos en faisant quelques grimaces de douleurs.
"Mon pauvre dos... Je suis trop vieux pour ces bêtises..."
C'est rassuré que je le détaillai un instant, quand il se redressa avec peine pour m'offrir un piteux sourire allongé par de grands poils grisâtres.
Âgé d'au moins 120 ans, le vieux Liykor faisait peine à voir, pas très grassouillets, son pelage mal entretenu laissait apparaître des trous laissant percevoir la peau abîmée du vieillard. D'anciennes cicatrices venaient justifier l'absence de pelage de-ci de-là. Ses jambes arquées menaçaient de céder à tout moment et malgré tout cela, il posait sur moi un regard empli de joie et de bienveillance :
"Tu auras du mal à le croire, mais je vais beaucoup mieux que tes yeux puissent le présager."
Il eut un petit ricanement et s'approcha de moi avec une lenteur presque impossible, nous discutions donc le temps de son incroyable périple vers moi :
"Vous m'avez presque fais peur l'ancien, je me sens ridicule quand je vous vois maintenant !"
"Ne juge pas le vin à sa couleur, il marqua une pause, ni à son odeur d'ailleurs, mais plutôt à sa capacité à te faire oublier où tu habites"
Le vieillard avait parcouru non sans mal la moitié de la distance nous séparant initialement. Emporté d'impatience, je bondis d'un geste devant lui, l'air taquin, pour lui lancer :
"Sauf votre respect papy, je crois que vous ne feriez pas peur à un bouloum et au passage je n'ai rien compris à votre histoire de jus de raisins !"
Il posa simplement une main sur mon torse et comme nostalgique de son passé, il conclut :
"Ahhhh... Le coeur fougueux de la jeunesse..."
Je l'ai côtoyé jusqu'à mes vingt-six ans, je n'ai jamais su comment il s'appelait, les surnoms comme l'ancien ou papy semblaient lui convenir et j'en usais avec naturel.
Un jour, alors que nous étions en plein repas dans un endroit reculé de la forêt, je fis connaissance avec la peur, la vraie peur.
"Baisse toi !!!"
Le vieux loup me projeta d'un coup au sol, puis fit un bond d'au moins trois mètres. Je perçus comme des épines d'un rouge vif transperçant l'air au-dessus de moi.
Devant nous se dressait furieusement un
asternia, prêt à bondir, toutes griffes sorties.
La peur m'immobilisa, mes membres ne répondaient plus, mon pelage formait une crête qui trahissait ma crainte de ma nuque au milieu de mon dos.
Soudainement, Papy prit une grande inspiration et bondit en un millième de seconde sur la bête féroce, qui n'ayant même pas eu le temps de réagir, se retrouva transpercée par les griffes redoutables de l'ancien.
Je n'en croyais pas mes yeux, le félin gisait au sol, haletant, se préparant à la mort.
Mon sauveur me regarda un instant avant de danser victorieusement en me lançant :
"Alors papy ? Il ferait pas peur à un bouloum hein ?"
Je ne rentrais que pour manger et prendre des nouvelles de mon père. Il prenait d'ailleurs très bien le fait que je passe le temps avec un ermite en dehors des murs et aimait d'autant plus le faite que je lui raconte mes journées, mes découvertes et aussi les nombreux récits que pouvait me raconter l'ancien. Mon père m'aura toujours soutenu dans mes choix.
Papa avait vraiment vieilli lui aussi, plus vite que la moyenne des Liykors, mon inquiétude grandissant de plus en plus, je décidai de lui consacrer une journée, je m'occuperais de lui et veillerais sur lui ce jour-là. Il entama la discussion alors que je lui prenais son bain dans une espèce d'énorme tonneau scié en deux :
"Ton ami... Tu sais l'ermite ? J'aimerais beaucoup le rencontrer..."
Son expression trahissait une certaine anxiété, il n'était d'ailleurs presque jamais sorti de la ville et refusait à chaque fois que je lui proposais de l'accompagner à l'extérieur.
Je voulus répliquer, mais anticipant ma réaction, il me lança un regard plein d'affection et de fierté :
"Il y a une première fois à tout"
Mon père portait sa plus belle tenue, une longue toge, d'un bordeaux très élégant, une ceinture en lin bouclé sur les hanches ainsi qu'un long drap brodé servant de cape coulant loin derrière lui. J'avais essayé de le dissuader de se vêtir de la sorte, mais cela semblait très important pour lui.
Soit.
Je le suivais dans la forêt, tenant le drap accroché aux épaules paternelles pour qu'il ne s'abîme pas, quelle idée sérieusement...
Père se figea un instant puis le doigt dressé devant lui, pointant un arbuste dont le feuillage bougeait sensiblement, se mit à murmurer, tremblant :
"Fils !
Tu me protèges hein..."
Un scarabée géant fit irruption, avec un calme légendaire, il s'arrêta un instant devant mon père effrayé, toucha son doigt d'une antenne puis repris sa route, laissant mon pauvre père au bord de la crise cardiaque. J'explosai de rire :
"Mon père est le plus courageux des Liykors !!"
Nous étions presque arrivés à l'antre de l'ancien, mon père s'arrêta un instant, les yeux dans le vide.
"Tu sais, j'ai toujours été fier de toi mon fils, je t'ai laissé devenir ce que tu devais être, que le Père et la Mère m'en soit témoin. Tu as sûrement remarqué comme ton pauvre père a vieilli, je dois te le dire maintenant, mais sâche que tu ne dois aucunement te sentir coupable pour ce que tu vas apprendre."
Je me tenais toujours derrière Papa, il se retourna, jamais il n'avait affiché un visage si solennel.
"Tu sais, nous avons tous un devoir envers notre cité, nous devons apporter notre soutien à la société. Toutes ces années, mon fils, toutes ces années où je t'ai laissé choisir ton chemin, toutes ces années je me suis battu. Ils veulent te bannir mon fils, j'ai tout fait pour éviter cela, tout, j'ai travaillé pour deux mon fils, mais aujourd'hui je suis trop vieux. Je n'y arrive plus Tibey, et les autres n'acceptent plus que tu ne participes pas à la vie de ceux qui t'ont fait grandir."
Il pris une grande inspiration, puis redressa la tête avec un sourire dont seuls les pères sont capables.
"Désormais, tu es libre mon fils ! Va, découvre notre monde, fais ce que je n'ai jamais fais mon fils, et n'oublie pas, vie, car je me suis sacrifié pour que tu le puisses vraiment. Mais avant ça il te reste une chose à découvrir..."
Il passa son bras autour du mien et m'entraina après quelques pas devant la grotte qui m'était si familière, nous tombâmes juste devant le propriétaire.
J'allais faire les présentations quand l'ermite prît la parole :
"Tu es bien, tu es bien Gisey ? Oui c'est toi... mon fils ?"
"Oui c'est bien moi, et ton jeune ami ici présent n'est autre que mon fils."
Papa nous avait littéralement plantés sur le sol, ce vieux monsieur, avec qui j'ai passé tant de temps, celui qui avait tué d'un geste le félin rouge n'était autre que mon grand-père.
Plus tard, j'appris que je partageais des points communs avec Papy, lui aussi s'était fait bannir dans les mêmes circonstances que moi. Et lui aussi s'était moqué de l'accoutrement de Papa. Ce soir là, je bus la première goutte d'alcool de ma vie, et la soirée fût inoubliable.
Grand-père m'a offert un petit sac de toile que je peux accrocher en bandoulière, ainsi que deux petites fioles rouges, pour les blessures et une autre orangée claire, pour l'énergie.
Le lendemain, je partirais à l'aube, en quête de ma destinée.
Croyances :
Yuimen, Il continuera à prier le Père et la Mère par réflexe.
