Rues et Habitations

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Yuimen
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Rues et Habitations

Message par Yuimen » ven. 29 déc. 2017 12:25

Les rues et habitations de Luminion
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Comme tout le reste de la ville, les rues de Luminion sont avant tout faites pour être fonctionnelles. Dans les rares moments de paix, la ville sert de transit entre Kendra Kâr et Oranan et il faut que les marchands et messagers puissent s'y retrouver facilement. Dans les moments de guerre, il faut que l'armée puisse traverser sans encombre.

Les rues sont faites de pierres, avec un système d'évacuation d'eau indispensable à la survie du village. Situé dans une cuvette, au creux du col, il n'est pas rare qu'il soit inondé par la fonte des neiges et les rues sont prévues pour évacuer au mieux l'eau.

Byrnisson
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Re: Rues et Habitations

Message par Byrnisson » lun. 15 avr. 2019 21:18

[Partie 1 - Chapitre I - Suite - Précédent post dans le massif des jumeaux]


Quelques heures plus tard, une flopée de jurons plus loin, j’arrivais en vue de Luminion. La petite route que j’avais empruntée en milieu journée avait laissé place à une voie pavée, suffisamment large pour y faire marcher une armée. Au-dessus, un peu à l’écart de la ville, le castel du duc de Luminion projetait ses dernières ombres sur la ville.

Comme je l’avais pressenti, j’arrivais trop tard pour espérer m’entretenir avec un recruteur de l’académie. Dépassant les premières bâtisses de la ville, je m'engouffrais dans les rues et partait immédiatement en quête d'une auberge. J’atteins rapidement la devanture du Gars Rock dont je poussais la porte sans hésitation, attiré par l’atmosphère joviale qui semblait s’en échapper.



[La suite à la taverne du Gars'Rock]
Modifié en dernier par Byrnisson le dim. 28 avr. 2019 22:18, modifié 1 fois.

Byrnisson
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Re: Rues et Habitations

Message par Byrnisson » sam. 27 avr. 2019 20:50

[Partie 1 - Chapitre I - Suite - Précédent post à la taverne du Gars'Rock ]


En sortant du Gars’Rock, je pris la direction de l’académie, détaillant au passage la ville que je n’avais encore parcouru que de nuit. Point d’étape important pour les armées du royaume, Luminion était une ville dynamique construite dans un pur style montagnard. A voir ses larges rues dégagées, et ses façades soigneusement entretenues, on devinait aisément que le complexe militaire concourait au maintien de l’ordre et à la prospérité de la ville. Au nord, vers la porte d’Ynorie, la silhouette massive des montagnes envahissait l’horizon, marquant la frontière du royaume. Je trépignais à l’idée de franchir un jour ces montagnes, en chasse d’un ennemi sinistre et perfide.

La vie allait bon train en ce début de journée, commerçants et civils cheminant vers la place centrale pour y faire le marcher. J’avais déjà visité Luminion, accompagnant mon père ou ma mère en diverses occasions. Ces occasions furent néanmoins trop rares pour acquérir une réelle connaissance de la ville. Aussi dussé-je demander le chemin à suivre pour rejoindre l’académie.

On m’informa qu’elle était située non loin de la place centrale, quelques minutes de marche devraient m’y mener promptement. Néanmoins, à mesure que j’en approchais la foule s’épaississait, si bien que le flot ralentis. Mal à l’aise au milieu de cette foule qui s’agglutinait au centre de l’allée principale, j’entrepris de remonter cette file par le côté de la voie. Pendant mes jeunes années campagnardes, j’avais de plus toujours été habitué à marcher à bon pas.

Focalisé sur cet objectif, je sentis, au moment où je m’extrayais du cortège de passant, un étau froid et humide envelopper mon mollet droit. Ce dernier baignait à présent dans le caniveau, d’où s'écoulait un flot d’eau, intense en cette période de fonte des neiges. Mes ambitions refroidies, je tirai mon pied de l’eau, sous le regard narquois des quelques badauds qui avaient assisté à ma pitoyable tentative et rejoignais docilement le mouvement.

Au terme d’une sempiternelle marche, je dépassais la place centrale, pour finalement atteindre l’enceinte du complexe militaire. Aux alentours cheminaient de plus en plus d’hommes en arme, ou à l’allure de hauts fonctionnaires. Tandis que j’approchais de l’entrée, un détachement d’homme armes en sortis se dirigeant au nord. La dizaine d’hommes semblait chichement équipée. Chacun arborait une armure légère en cuir et les mouvements de leurs longues capes laissaient entrevoir une simple épée sur leur flanc.

(Sûrement de la piétaille, trop fébrile pour manier un équipement digne de ce nom).

Les hommes, aux visages sérieux et fermés m’eurent bientôt dépassé. Me retournant pour suivre leur départ, je découvrais les carquois et arcs qu’ils portaient dans leur dos.

(Ha ha! Pire, ce sont des archers. Une bande de couards, habituée à rester bien planquée derrière le front!)

« Hé toi là, au milieu de la route ! Lambine pas par ici, tu gènes le passage, alors débarrasse le plancher ! »

L’un des gardes à l’entrée du complexe venait de m’arracher de mon songe, interrompant ma brillante analyse. Je repris mon chemin vers l’académie et arrivai à hauteur du garde.

« Qu’est ce qui se passe, le pécore ? Je te préviens, si je devais donner l’aumône à tous les traînes savates qui se pointent dans le coin je serais à la rue ! Alors essaye pas de me taxer des yus. »

« Heu non, pas du tout messire, en fait je cherche l’académie. Je viens pour m’enrôler dans l’armée.»

«Ha ha ha ! Un freluquet comme toi dans l’armée ! Enfin, ils ont besoin de bras en ce moment. Même toi, tu auras ta chance. Continue sur cette route, jusqu’à la vielle bâtisse en pierre. Le bureau de recrutement est situé à son entrée. »

« M... Merci.»

Quelques minutes plus tard, j’arrivais devant la bâtisse de pierre. L'édifice était clos par une porte massive en bois, qui laissait passer les éclats étouffés d'une voix. Bien que n’arrivant pas à distinguer ses propos, j’estimais qu’elle devait appartenir à un instructeur passablement énervé. Sur le côté, l’embrasure d’une plus petite porte donnait sur ce que je devinais être le bureau des recrutements.


[La suite à l’académie de Luminion]

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Alfryda Bröhm
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Re: Rues et Habitations

Message par Alfryda Bröhm » mer. 23 oct. 2019 13:49

Peut-être la fatigue ou un moment de faiblesse, mais je ne vois pas le soldat arriver à proximité de la caravane avant qu'il ne se mette à parler d'une voix forte quoique saccadée de halètements. Après un sursaut de surprise, je le fixe de mes yeux baignés de cernes et capte la détresse et toute autre émotion qu'il tente de nous faire comprendre de part son avertissement. Le temps presse, ça va mal et il faut se dépêcher. Ni une, ni deux, il repart au pas de course vers la porte et nous invite à l'emprunter du regard. Madame Anya agit pour le groupe et fouette les chevaux sans demander son reste, obligeant Hâthur, Godril et moi-même à nous cramponner au bois pour ne pas tomber à la renverse. Sa voix devient autoritaire, elle qui s'était gardée de nous donner le moindre ordre direct pendant le voyage.

"Tout le monde descend, maintenant ! Allez, allez !"

Les deux frères mercenaires n'attendent pas pour sauter du chariot et attraper les harnais des bêtes pour les faire avancer sous la structure, trop basse pour qu'ils puissent rester à bord. Je jauge la hauteur un bref instant et en déduit qu'il n'est pas nécessaire que je les rejoigne, mais hors de question que je passe pour une lambine. Je saute maladroitement à pieds joints et me rattrape de justesse pour éviter de m'étaler dans la gadoue qui s'est formée au fil des pluies, attrapant à mon tour un harnais pour tirer les chevaux qui s'affolent déjà. Après quelques minutes, nous parvenons à rentrer en ville sous le regard du surveillant qui observait notre progression au-delà de la porte. Il semble tiraillé entre l'idée de fermer cette dernière et d'attendre les derniers voyageurs susceptibles de se montrer, le choix à faire me pinçant le cœur. Madame Anya parvient à calmer les bêtes et à poster la caravane dans un endroit qui ne gêne pas, à proximité de l'entrée et d'un groupe de maisons. Là, elle s'essuie le front d'un revers de la main et attrape le harnais que je gardais toujours dans les miennes, devant s'y prendre à deux fois pour l'enlever de mes mains tremblantes.

"Bon, nous y vo - donnez-moi ça, bon sang !... Je disais, nous sommes enfin arrivé et la situation est plus critique que je ne le pensais. Je dois avouer que je ne m'attendais pas à débarquer dans un tel chaos, mais il ne faut pas oublier pourquoi nous sommes venus jusqu'ici. Je vais m'adresser à qui de droit, trouver un acheteur pour ma cargaison de graines. Vous avez quartier libre, au moins jusqu'à ce qu'on nous autorise à partir. Pour ne pas perdre quelqu'un en route, nous logerons tous à la taverne du Gars’rock, ce sera plus simple pour s'organiser. Quoi qu'il en soit, lorsque vous recevez l'information que la ville n'est plus verrouillée, venez me voir au plus vite."

Sur ces mots, Madame Anya distribue à chacun notre paie dans une petite bourse préparée à l'avance, nous demandant simplement de rester près de sa marchandise le temps qu'elle revienne avec un potentiel acheteur. Alors qu'elle s'éloigne, Hâthur et Godril discutent déjà entre eux, tantôt de bêtises sans importance, tantôt de l'agitation en rigolant quelques fois. De mon côté, je reste immobile, la bourse autrefois tant désirée dans une main qui en délaisse la valeur.

"Qu'est-ce que c'est que tout ce bordel ?"
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Byrnisson
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Re: Rues et Habitations

Message par Byrnisson » mer. 22 avr. 2020 16:58

Partie II - Chapitre I – Course pour le dûché - Suite [Précédent post ici ]

En quittant l’enceinte du complexe militaire, je bifurque en direction de la place du marché de Luminion pour y retirer les commandes passées par le sergent Ord. Les ruelles de la ville, bordées de maisons à colombage, sont gorgées d’ombre et de fraîcheur, ce qui rend mon effort plus soutenable. Je progresse parmi un flot modéré de badauds qui convergent eux aussi vers le marché.  

Durant l’année passée mes seules excursions hors de l’académie étaient liées à des exercices physiques ou des manœuvres d’entraînement en dehors de la ville. En conséquence, à aucun moment je n’ai eu le loisir de flâner dans la ville ou d’y prendre du bon temps. Je profite pleinement de cette sortie et avance à pas lents, savourant cet instant de liberté retrouvée. L’appétit revenant au fil de ma marche matinale, j’ingère un morceau de pain tout en poussant mon chariot. J’ai hâte de rejoindre le marché. En effet, j'en profiterais bien pour acquérir un peu d’équipement, voire de puissants artefacts, en vue de la mission à venir.  

[La suite sur la place du marché]
Modifié en dernier par Byrnisson le mer. 22 avr. 2020 17:28, modifié 1 fois.

Byrnisson
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Re: Rues et Habitations

Message par Byrnisson » mer. 22 avr. 2020 17:22

Partie II - Chapitre I – Course pour le dûché - Suite [Précédent post ici ]

Il est bientôt midi et nous avons récupéré l’ensemble des commandes. Mali m’aide à diriger le chariot dans les ruelles jusqu’aux portes de l’académie. Assis, à quelques mètres de l’entrée, nous partageons une miche de pain accompagnée de fromage et de charcuterie, tous achetés sur le chemin du retour. Le gamin engloutit sa portion sans ménagement puis reluque furtivement mon morceau de pain. Ayant repéré ses coups d’œil, je lui en consens la moitié. Niveau digestif, c’est pas encore cela de toute façon. L’enfant ayant l’air relativement joyeux, j’aborde l’épineuse question de ses origines. 

« Tu veux me dire ce qui es arrivé à tes parents ? » 

Il marque une pause dans sa mastication. 

« Enlevés. Des brigands ont attaqué notre hameau et capturé les gens. Il restait juste quelques enfants qui ont réussi à se cacher, comme moi.»  

« Tu sais où ils les ont emmenés ? »

« Non, mais sûrement dans les terres sauvages. On n’était pas les premiers à se faire attaquer. Des villages voisins l’ont été aussi. Mes parents disaient que ça venait d’Omyre, de l’autre côté des montagnes. » 


La théorie du gamin avait du sens. Depuis l’attaque de la porte d’Ynorie, l’armée était exsangue. Dans l’attente de nouvelles recrues les frontières devaient être à l’abandon. Pas étonnant que des brigands en profitent pour piller les villages sans défenses. Mais pourquoi enlever ces pauvres gens ? 

« Ecoute Mali, je vais pas te promettre des trucs impossibles mais si jamais j’ai l’occasion d’apprendre quelque chose sur ces raids par l’armée je t’en informerai. – Je me relève – Je dois retourner à l’académie pour rejoindre mon escouade car nous partons bientôt en mission. Tiens, voilà ton salaire, justement mérité.

Pour la suite, je te conseille de proposer ton aide aux quelques marchands que nous avons croisés aujourd’hui et qui t’ont vu en action. Tu pourrais aussi proposer ton aide à la taverne du Gars’Rock, ils m’ont déjà hébergé en échange de mes services… évite de dire que tu viens de ma part car je n’ai pas brillé par mon efficacité.
– Je marque une pause – Bonne chance Mali. J’espère te revoir à mon retour. » 

« Merci pour tout Tobias. » 

Nous nous séparons et j’empoigne seul mon lourd chariot. Plus que quelques mètres à parcourir avec mon fardeau. Le temps d’une matinée j’ai accompli ma première mission pour le duché, pendant que le reste de l’escouade, elle, prenait du bon temps. Satisfait, je fournis un dernier effort, pressé de faire mon rapport au sergent.

[A valider : -5 Yus pour le gamin] 

Fin du chapitre

[Chapitre suivant ici]

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