Les Ruelles

Répondre
Avatar du membre
Yuimen
Messages : 2483
Enregistré le : mar. 26 déc. 2017 19:17

Les Ruelles

Message par Yuimen » ven. 29 déc. 2017 12:10

Les ruelles de la ville d'Amaranthe

Les rues sont terreuses et suivent les contours naturels des rochers. Il y a, ici et là, des ponts permettant de rejoindre certains endroits un peu écartés du village du fait du relief des montagnes.

Avatar du membre
Agril
Messages : 16
Enregistré le : mar. 17 août 2021 22:24

Re: Les Ruelles

Message par Agril » mar. 24 août 2021 21:04

<<<


« La chèvre, tu vois, elle a besoin de fourrages grossiers pour 40 à 70% de la ration. C’est pas mal hein ! Constitué d'herbes fraîches pâturée, d'herbe fanée de graminées et de légumineuses ou de maïs et d’herbes, puis parfois de paille et de compléments alimentaires : céréales, graines de tournesol, puis pierre de sel et surtout de l'eau à volonté. »

« Ah… c’est… c’est super… »

Sur ma route j’ai eu la chance incroyable de croiser un autre Thorkin, venant des plateaux en altitude où se trouvent les pâturages pour les boucs de guerre et les chèvres pour la viande et les fromages. Et en terme de chèvres, le nain est ce qu’on appelle un véritable passionné. Deux jours qu’il me cause de chèvre, de fourrage, de fromage, de climat, de fumage. Dépité, accoudé au bord de sa charrette avec une main soutenant ma tête, je me retiens de pousser un profond soupir. Au moins je n’ai pas eu à me taper tout le voyage à pied. Il poursuit, expliquant les bienfaits du moulage à la louche que je ponctue de « Ah d’accord. » ou de « Wow. » juste pour ne pas paraître impoli.

« Après le fromage peut éventuellement être cendré… Ca va apporter de la potasse qui désacidifie le fromage et amène des éléments nutritifs aux moisissures. Ça va accélérer le phénomène d'affinage parce que, tu vois, les moisissures se nourrissent de la pâte acide, ça permet aux bactéries présentes et inhibées par l'acidité de se développer. »

« Ça c’est quelque chose. »

Fort heureusement, Amaranth est en vue et je vais pouvoir me jeter une bonne rasade de bière fraîche pour oublier la longue liste des différentes espèces de chèvres.

« Qu’est-ce qui vous amènes à Amaranth d’ailleurs ? »

Je tourne mon visage abimé vers la tête du nain bien plus âgé que moi, presque étonné qu’il me parle d’autre chose que d’élevage caprin.

« Je suis à la recherche d’une sorte de gourdin magique. »

« Oh… la magie. Vous savez ce qui est magique ? »

« Dites moi… »

« C’est de traire une vingtaine de chèvre à l’aube alors que le soleil se lève au dessus des sommets du Karathren. Sentir entre ses mains… »

J’aurais dû fermer ma grande gueule et dire que je venais simplement vendre mes services. Le revoilà parti dans une tirade sur le bienfait du lait frais tout droit sorti des mamelles. A dire vrai je suis quasiment certain que je ne trouverais rien sur le fusil ici mais il faut bien commencer quelque part.

Le voyage se poursuit encore, me permettant d’en apprendre assez pour ouvrir ma propre chevrerie. Il me dépose au coeur du village avant de poursuivre sa route vers Alkil. Je le salue respectueusement et le remercie de m’avoir amené avec lui. Une fois sortie de mon champs de vision je pousse un lourd soupire avant de vagabonder dans le bourg.

Un charmant village, pour sûr, de jolies maisons aux allures simples dans un joli paysage entre les sapins des flancs de montagnes avec une vue époustouflante sur les plaines d’Haenian avec ce temps dégagé. Je percevrais sans doute la capitale Kendran d’ici si je n’étais pas trop ébloui par la lumière du jour. Je me dirige vers l’auberge pour me détendre avant d’entendre le son familier et rassurant d’un gros marteau battant le fer avec fracas. Evidemment, la forge d’Ardâr. Connus chez nous pour avoir bénéficier de notre savoir faire. Je ne peux m’empêcher de suivre le bruit et l’odeur de la fumée pour aller y jeter un oeil.

C’est amusant à y penser mais voilà presque trente ans que j’arpente les montagnes pour chasser toutes sortes de bestioles mais jamais encore je n’avais quitté le royaume. Je sens que je vais vivre une aventure incroy…
Je suis interrompu dans mes pensées par un bruit moins agréable que celui de la forge et une sensation d’avoir posé le pied dans quelque chose de mou et chaud.

« Raaaaah ! »

J’essuie la botte contre une marche d’escalier en bois, retirant la merde de ma semelle en ruminant dans ma barbe et m’attirant des regards mauvais de la part des passants.

« De grandes étendues vertes et il faut chier au milieu de la rue. Bovin de malheur ! »

Car à n’en pas douter c’était bien de la bouse de vache. Et une sacrée grosse à en croire la taille de ce qu’elle a pondu. Je termine le nettoyage rudimentaire en frottant ma botte contre la terre battue avant de poursuivre ma route sous les regards mauvais que j’ignore. Je trouve finalement la forge et y rentre pour y jeter un oeil et y trouver, je l’espère, un carquois et des munitions à bon prix !


>>>

Répondre

Retourner vers « Amaranthe »