Les Portes de la Ville

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Yuimen
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Les Portes de la Ville

Message par Yuimen » mer. 27 déc. 2017 17:17

Les portes de la ville

Il n'y a qu'une seule et unique paire de portes fortifiées, dans la partie nord-est de la ville. Ces immenses et solides édifices en bois de plus de quinze mètres de haut sont enchâssés dans les beaux remparts de la cité. Une petite poignée de gardes les surveille distraitement. Les grandes portes sont ouvertes pour laisser passer les convois de marchands mais, mis à part ça, il n'y a qu'une petite porte de la taille la plus standard qu'il soit qui reste ouverte pour laisser passer les voyageurs ou sortir les habitants.

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Iriak
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Re: Les Portes de la Ville

Message par Iriak » sam. 12 janv. 2019 19:46

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Confrontation avec les Gardes


Ces portes, ces murailles, elles étaient immenses! Facilement une vingtaine de fois la taille des murs que nous dressions quand le clan s'installait quelque part pour au moins un mois. Plein d'humains en cuirasses de métal se tenaient plutôt près de là, des gardes, des soldats, vérifiant les quelques voyageurs qui passaient, quoiqu'ils n'avaient pas l'air trop attentif. L'un bailla à s'en décrocher la mâchoire. La dernière fois que je me relâchai comme ça... La dernière fois, je perdis un frère. Les humains peuvent vraiment se la couler douce. Si seulement j’avais pu faire de même.

Je me préparais mentalement à la rencontre avec ceux-ci. Je doutais fort que les gardes me laisseraient entrer, mais qui ne tente rien n'à rien, après tout. Je sentais la tension s'élever alors que nous approchions, mais je m'efforçais de rester calme. En premier lieu, les gardes ne me remarquèrent pas. J'espérais qu'ils nous laisseraient seulement passer sans ennuis, mais rapidement, l'un d'eux m'aperçut, tout d'abord sans porter particulièrement attention, mais malheureusement, il dut réaliser son erreur, car il se retourna, me regardant droit dans les yeux!

"Alerte! Un gobelin!"

Immédiatement, tous les gardes reprirent leur sérieux, et après quelques secondes, j’eu une dizaine d’arbalètes pointées sur moi et je cessai tous mouvements, prêt à donner une grande claque sur le flanc du cheval pour semer un peu de chaos.

"Du calme! Du calme! Il est ino... il n'est pas mauvais!"

La voix de Valen se perdit dans le brouhaha des gardes méfiants. J’étais de plus en plus nerveux. Il me semblait que certain d’entre eux caressaient la détente de leurs arbalète d’un peu trop près... Finalement, je ne pouvais plus tenir, et frappa l’animal que je montai, le laissant se cabrer alors que je sautais au sol. Deux secondes plus tard, les carreaux pleuvaient autour de moi, et je déguerpissais en direction du couvert des arbres.

"Arrêtez!"

"Hé, non, non, pas ça! Merde!"

Les soldats commencèrent à se crier des directives alors qu’ils se préparaient probablement à me poursuivre. Je jetai un bref regard en arrière, voyant Valen se faire saisir alors qu’il me jetait un regard noir, et son cheval qui avait un carreau fiché dans une jambe. Mal me prit de regarder, par contre, puisque mon bref arrêt permis à deux carreaux de m’atteindre au torse! Alors que je me tordais de douleur, je retournai me cacher sous les arbres. Je m’éloignai tant bien que mal, ayant conscience qu’ils essaieront probablement de me retrouver.

Tout ceci était un tel échec. je me pris la tête entre les mains alors que je me disais, que faire, maintenant? Hein? Stupides humains! Stupide Valen! Stupides gobelins! Aïe... ma blessure à l’épaule m’élançait. Japiar aurait probablement su quels plantes utiliser pour atténuer la douleur... Dommage qu’elle n’était pas là.

Alors que je pestais contre moi-même et contre le monde, j’explorais aussi le bois. Le soleil se couchait déjà. J’avais besoin de trouver un nouvel endroit où dormir, un où les gardes n’auraient pu me retrouver trop facilement. Mais tout me semblait trop évident. Pas de terrier, pas de grotte, rien, il me semblait. Pendant que je me calmais pour pouvoir penser plus efficacement, un goût de bile me remonta dans la gorge, et je me rappelai, j’avais tué cet humain. Étrange sensation. Déplaisante... Soudainement, je me courbai alors que je n’étais plus capable de maintenir le contenu de mon estomac. Beurk, quel odeur ignoble. Je m’éloignai pour m’en échapper. Finalement, épuisé, je découvris un tronc d’arbre plutôt étroit, tombé, pourri et creux. C’était parfait, me permettant finalement de me reposer un peu sans me faire découvrir...

Alors que j’essayais d’y entrer, les carreau dans mes plaies s’y accrochèrent et, sans y penser, je les retirai d'un coup sec. Je couinai de douleur et mes blessures commencèrent à saigner. Merde... Merde! Saletés de carreaux! Au moins, je pouvais les récupérer, les utiliser plus tard. Pour l'instant, je devais arrêter le saignement. Soupirant, je déchire une partie de mes haillons, que j'étendis là où je saignais. Je fis de mon mieux pour serrer le tout sous mes vêtements, et allai enfin m'étendre dans le tronc pour récupérer un peu.

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Faëlis
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Re: Les Portes de la Ville

Message par Faëlis » mar. 5 janv. 2021 21:19

C'est le cœur lourd que Faëlis s'éloigna des montagnes, laissant le val miraculeux et surtout la belle Aliéna derrière lui. La reverrait-il seulement ? Il l'avait juré, mais les temps de guerre étaient aussi des époques imprévisibles. C'est justement pour parer à toutes les éventualités qu'il avait décidé de prendre le chemin de Bouhen. Monté sur le dos de son fidèle Halcyon, il tâta distraitement sa ceinture. Le vieil ermite lui avait laissé plusieurs runes mystiques. Il avait déjà vu de ces objets et savait qu'ils pouvaient être puissants. Encore fallait-il connaître leur nom pour les invoquer. Bien qu'il ne s'y soit jamais rendu, il ne doutait pas que la ville de Bouhen propose des services magiques...

La ville était connue comme une puissante colonie militaire. Le dernier rempart avant Kendra Kâr. Mais lorsque le jeune homme arriva au soir en vu de la ville, il fut impressionné par les immenses murailles illuminées. Sans surprise, il trouva la porte ouverte, mais puissamment gardé. Il s'était à peine approché et, déjà, il sentait la rumeur de la guerre qui grondait. Au loin, il devinait les lueurs d'un camp, établis en dehors de la ville, et qui servait sans doute d'étape pour les soldats montant vers l'Ynorie.

Les gardes étaient tatillons, c'était le moins qu'on puisse dire. L'elfe savait que les kendran n'étaient pas le peuple le plus tolérant, mais ils devaient savoir que les hinïon étaient leurs alliés ! Aussi, fut-il quelque peu exaspéré par les fouilles et interrogatoires menés par ces soudards malpropres. Il ne put enfin entrer dans la ville qu'à la nuit tombée, juste à temps pour trouver une auberge bondée, qui lui fit payer une petite fortune pour avoir une chambre misérable.

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