Le Temple des Plaisirs (Guilde ARS)

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Yuimen
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Le Temple des Plaisirs (Guilde ARS)

Message par Yuimen » mer. 27 déc. 2017 15:25

Le Temple des Plaisirs
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Lieu de rencontre des Amants de la Rose Sombre (Guilde ARS)


Dans le centre de Kendra Kâr trône un bâtiment singulier surnommé partout le "Temple des Plaisirs". Nul ne saurait vous dire depuis combien de temps il est là, ni depuis quand il est le siège d'une association libertine d'esprits libres et indépendants qui prônent le retour aux sources de la vraie vie, le plaisir et les désirs. Certains diront que c'est un lieu de débauche, d'autre affirmeront que c'est un endroit où l'esprit et le corps se libèrent mais aucun d'entre eux ne sait ce qu'il s'y passe réellement. Car ceux qui savent se taisent... Au delà de ces apparences de temple de la luxure et des vices, ce bâtiment singulier abrite une société secrète dont le but n'est connu que de ses membres et dont personne n'a jamais percé le mystère.

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Immeuble bâti de pierres blanches dans un style sincère et épuré, séduisant, surmonté d’une tour plus haute, à l’arrière du bâtiment. La haute et majestueuse porte de celui est gardée par deux hommes en livrée rouge armés de hallebardes. Mais ils ne sont pas là pour vous empêcher le passage, vous enjoignant vivement de venir visiter cet endroit mal connu de la cité en vous promettant mille plaisirs variés.

Au dessus de la porte, une inscription gravée à même la pierre blanche accueille les arrivants.

« Il dépend de celui qui passe
Que je sois tombe ou trésor
Que je parle ou me taise
Ceci ne tient qu'à toi
Ami n'entre pas sans désir »

_______________________________

En entrant, vous êtes impressionnés par la grande salle principale du temple. Aucune statue de dieu ou de déesse ici. Tout respire le luxe et la richesse. Les hauts murs blancs sont parcourus par endroit de longues tentures rouge foncé qui pendent jusqu’au sol, couvrant les hautes fenêtres. La lumière tamisée n’est donc assurée que par la présence de nombreux hauts chandeliers dorés ornés de motifs floraux aux bougies toujours allumées exhalant un parfum délicat de rose fraîche dans toute la pièce.

_______________________________

Entre deux colonnes, dans quelques alcôves disséminées de ci de là, des banquettes confortables recouvertes de velours et de satin rouge. Ne vous étonnez pas si vous y voyez des amoureux transis étaler leur amour par de langoureux baisers…

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Sur votre droite, une porte mène à une autre pièce importante du temple : la salle à manger. La table, large et imposante, cernée de chaises confortables, est toujours garnie de victuailles diverses, de vin et de tout ce dont vous pouviez avoir envie. Les deux gardes surveillant la pièce, semblables à ceux qui vous ont accueilli à l’extérieur, vous enjoindront à profiter de ce repas idyllique qui vous est offert.

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A côté de cette porte, un escalier en marbre blanc vous mènera à la salle de danse, située au dessus de la salle à manger. Elle est tout aussi fastueuse que le reste du temple, et reprend ses couleurs: Blanc, Rouge, Or. Les murs de pierres blanches sont recouverts de lourdes tentures rouges, et tout le tour de la pièce est orné de coussin épais servant de sièges aux danseurs fatigués. Ces coussins sont rouges et or, mais parfois, un petit motif est brodé dans des fils verts ou bleu, offrant un nouveau mélange de couleur plus libre et moins conventionnel que la salle principale, si tant est qu'on puisse parler de convention dans ce genre d'endroit. Sur une estrade, un groupe de musiciens passionnés joue sans cesse des airs entraînants, ou calmes. Leur répertoire est très varié, et leurs instruments aussi. Ainsi, on peut retrouver toutes sortes de formes musicales, parfois même incongrues au centre de Kendra Kâr... La piste de danse, tout le reste de la salle, est recouverte d'un parquet rouge mlus souple que la pierre pour permettre aux danseurs de s'adonner à leur art. Il est toujours quelqu'un pour occuper cette piste de danse, à toute heure du jour ou de la nuit...

_______________________________

De l’autre côté de la pièce principale, une autre porte, elle aussi gardée par les soldats en tenue rouge. Ils vous interdiront l’accès, cette fois, cette aile n’étant réservée qu’aux membres privilégiés…

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La dernière porte, faisant face à l’entrée, est elle aussi pareillement gardée, et l’accès y est également réservé. C’est la porte menant à la tour que vous aviez pu voir de l’extérieur…

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Faëlis
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Re: Le Temple des Plaisirs (Guilde ARS)

Message par Faëlis » dim. 10 févr. 2019 16:57

C'est l'esprit toujours partagé entre le plaisir de ne plus se faire houspiller et la déception de se retrouver seul que Faëlis parvint devant le temple des plaisirs. Il s'agissait d'un bâtiment assez ancien, de style élégant et manifestement régulièrement rénové. Réputé et en même temps mystérieux, il était totalement inconnu de l'elfe : bien qu'il s'agisse manifestement d'un lieu fait pour lui, il n'avait pas eu l'occasion de s'y rendre lors de son premier séjour. C'était sans doute le moment pour combler cette lacune.

Il leva les yeux vers le fronton, où s'étalait une citation :

« Il dépend de celui qui passe
Que je sois tombe ou trésor
Que je parle ou me taise
Ceci ne tient qu'à toi
Ami n'entre pas sans désir »

Hum... la poésie laissait à désirer, mais ce n'était pas parce qu'il avait servi de décorateur d'intérieur à un lion esprit de la lumière qu'il devait trop se faire remarquer sur le sujet. Au moins, il ne pouvait qu'être d'accord avec l'énoncé, subtil mélange de détermination, d'avertissement et de promesse. Il passa devant les gardes rouges en les saluant et entra dans une vaste salle qui aussitôt, le surpris par son mélange de blancheur et de pénombre. Un mélange de luxe, de beauté et... comme un parfum d'intrigue ? Il était sans doute un peu trop soupçonneux, mais son habitude des grandes cours royales lui avait appris que les lieux les plus luxueux étaient souvent les plus troubles, derrière leurs rideaux de soie.

Il préféra se concentrer sur le parfum de rose, qui lui rappelait sa maison depuis longtemps laissée derrière. Sa mère cultivant les roses, emblèmes de la famille... belles et piquantes tout comme cette noble conseillèrent et protectrice de la reine de l'Anorfain. Non, pas à dire, tout ici rappelait à l'elfe l'intrigue et la tromperie.

Il se secoua et avisa une jeune femme vêtue de soie blanche qui passait par là. Il n'avait pas d'autre solution qu'une approche directe, alors il se risqua :

« Hum... excusez-moi, je cherche un ami, rencontré à Tulorim. Il s'appelle Cromax, je pense que vous avez entendu parler de lui... Savez-vous s'il est ici ? »

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Cromax
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Re: Le Temple des Plaisirs (Guilde ARS)

Message par Cromax » jeu. 28 févr. 2019 09:52

Message PNJ


La diaphane apparition, plus belle qu’un pétale de rose blanche à peine éclot, encore gorgé de la rosée fraîche du matin, se tourna vers Faëlis avec grâce, avec volupté. Sa peau, si peu vêtue, ne semblait que velours et son visage, bien qu’arborant un tendre sourire, respirait l’inquiétude, la déconcertions.

« Si vous êtes un ami de Cromax, vous êtes un ami de cet endroit, Sire Elfe. Le Lys, coutumier de la Cour kendrane, m’a déjà parlé de vous, Faëlis de Nyris'Kassiliane. De vos essais à Kendra Kâr. Avec un nom si renommé, je suis presque surprise que vous ne soyez pas ici d’abord passé… »

Son doux sourire ne la quitte pas et elle se fait féline, s’approchant de toi en effleurant de ses doigts diaphanes la peau de don menton, la ligne de ta mâchoire. D’une voix plus basse, elle s’approcha de ton oreille, glissant une main dans la tienne dans une posture hautement sensuelle, mais qui n’avait apparemment pour but que de dissimuler ses mots à des oreilles indiscrètes. Car c’est au creux de ton oreille qu’elle les laissa couler comme un liquide…

« Cromax n’est pas ici, mais l’on raconte que depuis son retour d’Elysian, il occupe sa demeure en Ynorie, le Palais de la Roseraie de Soie. Nombre seraient prêts à payer une fortune pour connaître cette information sur celui dont on dit qu’il est devenu dieu parmi les vivants. Mais je vous crois quand vous me dites être son ami. Si vous allez l’y retrouver, je vous conjure de lui dire ceci : « Elle s’éveille. La Rose, plus belle et sombre que jamais, dans son écrein de vermeil. Elle s’éveille, et tend ses épines de sang. Un sang rouge qui maculera le blanc. » »

Elle marqua une courte pause, puis voulut s’assurer de la bonne compréhension du message.

« Avez-vous bien compris ? Transmettez-lui, s’il vous plait, ces mots pressants. »

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Faëlis
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Re: Le Temple des Plaisirs (Guilde ARS)

Message par Faëlis » ven. 8 mars 2019 18:25

La jeune beauté sembla prise par surprise, mais Faëlis prit bien soin de rester un pas en retrait, une main sur le cœur et la tête légèrement incliné, en signe de réserve polie. Elle avait cependant déjà entendu parler de lui. Un certain Lys, un habitué de la cours, lui avait parlé. S'agissait-il d'une des vipères qu'il avait croisée ? Ou plus probablement de l'ambassadeur qui l'avait envoyé à l'origine en quête du demi-dieu. Difficile d'être certain, cependant.

Alors, la beauté s'approcha de lui, comme pour laisser un baiser, mais à la place, elle lui glissa des mots forts à propos : ainsi, Cromax était dans sa demeure de la Roseraie de la soie, en Ynorie. Elle lui demanda alors de transmettre ces mots :

« Elle s’éveille. La Rose, plus belle et sombre que jamais, dans son écrin de vermeil. Elle s’éveille, et tend ses épines de sang. Un sang rouge qui maculera le blanc. »

Voilà des paroles bien énigmatiques, qui confirmaient les suppositions de l'elfe : ce lieu était riche en intrigues et en non-dit. Comme elle insistait pour que le message soit passé, il fit mine de répondre à son baiser, effleurant sa joue en murmurant :

« Les roses ont bien des piquants, j'en étais déjà averti. Mais soyez sûre que leur parfum portera jusqu'aux lointaines contrées... »

Pour toute réponse, elle recula avec un sourire, avant de se retirer. Il allait encore falloir courir la campagne mais, après tout, il était un elfe à la recherche d'un demi-dieu. Il avait le temps...

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Oryash
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Re: Le Temple des Plaisirs (Guilde ARS)

Message par Oryash » dim. 28 avr. 2019 11:28

Précédemment: Une arrivée comme tant d'autre


Le temple, n'avait changé en rien, extérieurement du moins. Ces murs étaient toujours aussi blanc et le style de l'édifice toujours aussi épuré. La tour trônait fièrement, inaccessible à l'arrière du bâtiment. Quant à la porte, elle était aussi impressionnante et magnifique que dans son souvenir. Les hommes en livrés rouge, toujours fidèles au poste, armés de leur hallebarde. Oui, il y avait des choses qui ne changeaient pas et ne changeraient visiblement jamais, comme cet édifice.

Elle avança alors jusqu'aux marches du temple et descendit de sa monture, mettant pied à terre. Elle rejeta la capuche de sa cape en arrière, révélant son statu de peau blanche. Certains passants s'arrêtaient pour la dévisager, visiblement étonnés, d'autres allongeaient le pas afin de s'éloigner. Sans doute avaient-ils eut vent de quelques rumeurs courant à l'encontre des Phalanges de Fenris.

Car oui , c'était bien une Phalange de Fenris qui se tenait aux bas de l'escalier qui menait au Temple et son regard rouge avait quelque chose de dérangeant. Si dérangeant que lorsqu'il se posait sur vous, vous auriez tout donné pour être ailleurs. Ils y avaient quelques murmures quant à la raison de sa présence ici, mais surtout de la curiosité. Alors comme si cela l'agaçait de se voir le centre de l'attention , elle émit un grognement sinistre qui eut tôt fait de faire s'éloigner les curieux.
Puis d'un pas tranquille, elle commença à gravir les marches du temple. A mi chemin, elle lança haut et fort à l'adresse de tous.

" S'il y en a un qui tente de voler ou de toucher à ma monture, il est mort ! "

Elle n'ajouta rien d'autre et entra dans le temple. Ici aussi tout était semblable, les tentures rouges, les alcôves, immuables comme figées dans le temps. Les visiteurs avaient cependant changés au fil des années, mais il demeurait des habitués qui avaient vieilli comme tout un chacun. Elle en reconnut certains plus ou moins et constata que la relève était belle et bien présente et que le temple ne craignait pas de fermer ses portes.
Le plaisir et la débauche faisait tourner le monde depuis des siècles alors pourquoi cela changerait-il maintenant ?

Curieusement, elle éprouva un certain plaisir à se retrouver ici . Elle parcourut la grande salle , scrutant le moindre recoin, comme si elle s'attendait à voir surgir une figure du passé. Restait à savoir combien était encore présente en ces murs ? Elle ne doutait pas que Pulinn soit encore la maîtresse des lieux.

Après avoir fait le tour des lieux le plus simplement du monde comme si elle cherchait quelques plaisirs , elle revint dans la grande salle, tenant en main une pomme rouge dans laquelle est croqua à pleine dents. Sans doute l'avait-elle pris dans la salle à manger où trônait toujours à profusion bon nombre de victuailles en tous genres.
Elle manqua de s'étouffer en avalant un morceau et se tapa vivement sur le poitrine afin de faire passer le bout de pomme. Une fois chose faite, elle avisa un serviteur portant verrerie et carafe de vin sur un plateau.

" Eh toi !"  

L'homme s'arrêta à hauteur de la peau blanche et la gratifia d'un sourire.

" Madame , que puis-je pour vous ? "

Madame, elle était bien bon celle là, voilà bien longtemps qu'on ne l'avait appelé ainsi. D'ailleurs l'avait-on un jour appelé ainsi ? Elle n'en avait pas le souvenir, mais cela importait peu. Après une légère moue, elle lança....

" Peux-tu faire savoir à Pulinn que Oryash est de retour. " 

L'homme acquiesça et poursuivit son chemin.


Suivant : Un service...
Modifié en dernier par Oryash le lun. 8 juil. 2019 20:04, modifié 2 fois.
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Cromax
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Re: Le Temple des Plaisirs (Guilde ARS)

Message par Cromax » jeu. 9 mai 2019 11:20

Message PNJ

Oryash n’eut pas à attendre longtemps pour qu’apparaisse, suite à sa demande, la divine elfe blanche. Elle s’approcha, féline, et se glissa contre Oryash, peau laiteuse contre peau laiteuse. Ses propos se firent murmures, surprenamment sérieux comparé à son attitude.

« Il est bon de voir un visage familier compétent en ce lieu. Le temps presse, chaque seconde est comptée, aussi vais-je me montrer directe : il faudrait, si vous l’acceptez, aller retrouver Cromax dans son Palais de la Roseraie de Soie, en Ynorie, pour lui transmettre un message. L’existence même des Amants en dépend… »

Elle laissa un temps s’écouler, puis précisa la nature du message, sans même attendre ton accord.

« Si la fleur vite se fane, il n’en est rien de la Rose, qui empoisonne ce qui l’entoure, et finira par le détruire, si rien n’est vite fait… »

Elle s’écarta alors, les yeux implorants. Une attitude qu’elle n’avait jamais eue jusque-là. Une attitude qui confirmait l’urgence de la situation.

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Oryash
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Re: Le Temple des Plaisirs (Guilde ARS)

Message par Oryash » sam. 11 mai 2019 15:00

Précédemment : Une tête connue


S'il y avait bien un accueil auquel Oryash ne s'attendait pas c'était bien celui-ci. Pulinn était bien différente des fois dernières. Ce pouvait-il qu'elle ait changé ? Non, on ne changeait pas comme ça, même après autant de temps.
Oryash trouva l'attitude cette femme fort étrange. Il devait y avoir un soucis. Bien vite Pulinn lui exposa les faits et Oryash recula d'un pas, son regard rouge, observant longuement l'elfe blanche.

" La situation est-elle si critique que ça, pour me vous me suppliez de la sorte ? Cela ne vous ressemble pas. "

La Phalange de Fendris fit quelques pas.

" J'irai. Des recommandations autres que ce message ? "


Suivant: Y 'a pas à tergiverser, en route....
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Cromax
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Re: Le Temple des Plaisirs (Guilde ARS)

Message par Cromax » sam. 11 mai 2019 16:39

Message PNJ


À la première question d’Oryash, posée sans discrétion, l’elfe blanche regarda nerveusement autour d’elle, comme si elle craignait qu’on l’entende. Pour toute réponse, elle opina du chef sombrement, confirmant les craintes de la phalange. À la seconde question, elle se permit tout de même un commentaire, mystérieux mais sans équivoque sur le fait qu’il se passait quelque chose, et que les risques étaient réels :

« Soyez prudente. »

Elle ne semblait pas à même à en dire plus pour le moment…

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Oryash
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Re: Le Temple des Plaisirs (Guilde ARS)

Message par Oryash » dim. 12 mai 2019 09:31

Précédemment : Un service...


Par à dire, Pulinn n'était vraiment pas dans son état normal et sa façon d'être était quelque peu inquiétante. C'était comme si elle craignait d'être espionnée sous son propre toit. Sans était presque déroutant. En revenant, Oryash ne s'attendait à ce que la situation soit aussi difficile.

D’instinct son regard balaya les lieux, comme pour se convaincre que l'elfe blanche ne craignait rien. Les gardes étaient bien présents et veillaient au grain, mais on était jamais trop prudent. A voix basse la peau blanche ajouta....

"  Vous devriez peut-être renforcer la garde, ne serait-ce que pour votre sécurité. "

Un léger sourire à la recommandation de l'elfe blanche.

" Je me débrouillerais comme toujours. "

Puis sans autre forme de procès, après un bref salut pour Pullin, Oryash se dirigea vers la sortie, traversant le temple tranquillement comme elle l'avait fait en arrivant. Elle descendit les quelques marches qui la séparaient de sa monture, jeta un regard alentour et l'enfourcha avant de disparaître dans les rues de la cité.


Suivant : Au gré des rues
Modifié en dernier par Oryash le lun. 8 juil. 2019 20:07, modifié 1 fois.
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Kerenn
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Re: Le Temple des Plaisirs (Guilde ARS)

Message par Kerenn » dim. 7 juil. 2019 09:49

Le voici enfin, ce temple mentionné par Cromax lors de notre rencontre à la milice de Tulorim. J'en connaissais l'existence pour avoir entendu des rumeurs à son propos voilà des années, tandis que j'oeuvrais afin déjouer un complot visant à assassiner le roi Kendran, mais je n'y suis jamais entré. Je me souviens que certains murmuraient qu'il s'agissait d'un bordel de luxe, un lieu de débauche à nul autre pareil, alors que d'autres parlaient d'un lieu où se rassemblaient des espèces de philosophes avides de satisfaire leurs désirs les plus variés, mais n'est-ce vraiment que cela? J'en doute, Cromax ayant laissé entendre que le secret était leur fond de commerce et que l'endroit avait un lien avec ces si mystérieux Amants de la Rose Sombre évoqués par Aïlyaë, la magicienne de feu de l'Akuynra, mais qu'en est-il vraiment? Et pourquoi mon compatriote m'a-t-il incité à me considérer comme l'un des leurs lors de nos discussions, alors qu'il ne savait somme toute presque rien de moi? Qui sont-ils vraiment, quels sont leurs buts, leur raison d'être? Autant de questions auxquelles j'entends bien trouver des réponses, aussi m'avancé-je vers le grand bâtiment de pierre blanche surmonté à l'arrière d'une tour pour m'adresser aux deux gardes en livrée rouge qui surveillent les portes:

"Je vous salue, gardes. Je suis à la recherche du Seigneur Cromax, coutumier de ces lieux m'a-t-il dit."

Après avoir laissé filer un bref silence, j'ajoute:

"S'il est là, veuillez l'informer que Kerenn, le Tisseur d'Outremonde revenu d'Elysian, souhaite s'entretenir avec lui."

S'il est dans les parages, cette présentation devrait suffire à lui rappeler nos échanges passés; et s'il est absent, j'espère que quelqu'un ici sera au courant de notre périple sur cet autre monde et daignera me recevoir, ce qui me donnerait quelques indices sur la mystérieuse organisation et sa capacité de transmission des informations. Si personne ne sait rien, en revanche, ma quête s'en trouvera notablement compliquée car je n'ai nulle autre piste sous la main. Mais cela je m'en inquiéterai en temps opportun si nécessaire, pour l'heure je me concentre sur les gardes que je scrute d'un regard perçant, attentif à leurs réactions.
Modifié en dernier par Kerenn le dim. 7 juil. 2019 11:15, modifié 1 fois.

Si vous ne parvenez pas à trouver la vérité en vous-même, où donc espérez-vous la trouver?
Zenrin Kushu

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Kassar le laid
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Re: Le Temple des Plaisirs (Guilde ARS)

Message par Kassar le laid » dim. 7 juil. 2019 11:01

Précédemment depuis les docks...

Petit à petit, l'ambiance délétère des docks laisse place à des rues de plus en plus propres, et mon inquiétude diminue de concert avec le niveau de saleté ambiante. Du coin de l’œil, j'aperçois même des miliciens, mais d'un genre différent de ceux d'Exech : sans cet immonde insigne des chaînes, vêtus de blanc, ils semblent avec plus de justesse incarner l'idéal de défense de la cité que ceux de ma précédente escale. Ils n'en sont que plus rassurants.

Je navigue dans les rues blanches sans plus d'inquiétudes, suivant les indications données au port, quand enfin, j'arrive en vue du temple des plaisirs.


(... Par les dieux... )

L'élégance de la simplicité des traits de la bâtisse me frappe avec la force d'un coup de poing. Cet endroit, définitivement âgé, conserve une beauté qui tranche même avec le reste de la beauté générale des rues de la ville. Depuis quelques jours, je vais d'émotions en émotions, de sensations fortes en découvertes renversantes, et je crois que mon cœur n'est pas tout à fait prêt rester stoïque face à ce nouveau monde.

Redirigeant mon regard vers la majestueuse porte marquant l'entrée du temple, j'y aperçois deux gardes en livrées rouges, armés de hallebardes, mais aussi un immense sindel qui me fait hésiter. Peau grise, cheveux blancs, la marque de nombreuses cicatrices et une arme à l'aspect dangereux sur son côté me crient qu'il est un homme qui vit de la violence et qui en a fait, et en fera à nouveau, usage.

Lentement, je gravis les marches, appuyé sur mon bâton, dardant de petits coups d’œil vers cette force de la nature alors que je m'approche des gardes.


"Bonzour, ze... Ze me demandait zi fous poufiez me laiffez viziter? Ze fiens de la part du capitaine Logan Tierzefent, de l'Allégrezze..."

À mesure que je la formule, ma demande me paraît complètement dérisoire. "Je me demandais si vous pouviez me laisser visiter?" Sérieusement Kassar? Tu pouvais pas imaginer une raison un peu plus légitime que du tourisme?

Tentant de cacher mon embarras derrière mon masque, je lève les yeux sur l'inscription au-dessus de la porte... que je ne sais bien sûr pas lire. Avec un soupir, je reporte mon attention sur les gardes, dans l'attente d'une réponse.


la suite...
Modifié en dernier par Kassar le laid le dim. 7 juil. 2019 17:32, modifié 2 fois.
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"Un beau visage est un masque pour un cœur scélérat"

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Cromax
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Re: Le Temple des Plaisirs (Guilde ARS)

Message par Cromax » dim. 7 juil. 2019 12:03

Message PNJ

À l’approche de Kerenn, les gardes de la porte semblaient un peu nerveux, affermissant leur prise sur leur hallebarde. Ils ne répondirent guère au salut de l’elfe gris, mais furent pris d’un tressaillement aisément perceptible lorsqu’il évoqua le nom de Cromax. Ils froncèrent les sourcils, s’échangèrent un regard inquiet, mais avant d’avoir pu répondre quoique ce soit, furent interpelés par une seconde arrivée, se présentant dans le dos de Kerenn. Kassar, et son apparence de mendiant sans le sou. Habituellement, ou en tout cas selon le précepte récent de ces derniers jours, il se serait fait renvoyer fissa d’où il venait par les portiers en livrée de soie rouge, armurés d’argent. Mais là, il venait à son tour de prononcer un nom qui fit tiquer les deux surveillants armés. Un nouveau regard échangé entre les deux humains, et l’un d’eux se para d’un sourire tout sauf naturel, pour rétorquer d’un ton mielleux :

« Bien sûr, messieurs. Veuillez me suivre, je vous prie. »

Tout sonnait faux dans son attitude, à tel point que c’en était grinçant. Il se tourna vers la porte et y frappa deux coups secs, suivi de trois autres. Aussitôt, un mécanisme de loquets se fit entendre à l’intérieur, témoignant d’une ouverture prochaine… Mais avant que ce fût le cas, une troisième personne intervint à son tour. Un humain, à nouveau, en armure cette fois, ornée de tissus bleu et blanc, à la manière des miliciens de la ville.

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Un œil avisé peut déterminer qu’il ne s’agissait pas là d’un grouillot de base. Il apostropha les personnes présentes avec une rigueur toute militaire.

« Cela suffit. Messieurs, veuillez décliner votre identité et vos liens avec le Temple des Plaisirs. Que venez-vous faire ici ? »

Les deux gardes s’étaient tournés vers lui, ne répondant rien, mais ayant perdu tout sourire, et récupéré leur prise ferme sur leur arme. La tension était palpable…

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Gaïus Galini
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Re: Le Temple des Plaisirs (Guilde ARS)

Message par Gaïus Galini » dim. 7 juil. 2019 16:38

<--

Le jeune bourgeois remarqua que sa réponse ne semblait pas satisfaire le milicien au vu de son expression. Néanmoins ce dernier n'eut guère le temps de pousser plus loin son interrogatoire car il détourna son attention de Gaïus et jura quelque chose d'incompréhensible avant de se diriger vers l'entrée du Temple des Plaisirs.

« Venez avec moi, nous n’en avons pas fini. »

Le mage débutant haussa les épaules et emboîta le pas au militaire qui n'avait même pas vérifié s'il le suivait. N'ayant pas demandé son nom et la ville étant relativement peuplée le jeune homme aurait pu s'enfuir sans demander son reste mais sa curiosité l'emporta. Par ailleurs l'équipage qui attendait à la porte était des plus curieux et Gaïus se demanda si ce n'étaient pas les deux personnages nouvellement arrivés qui avaient détourné l'attention du milicien. Le plus remarquable était un sindel d'une taille impressionnante, un guerrier habile au vu de son accoutrement et des cicatrices qu'il arborait. Le deuxième au contraire aurait pu passer inaperçu si sa présence ne jurait pas avec le lieu où il se trouvait. En effet c'était un homme maladif et relativement chétif qui, au vu de son accoutrement, avait plus sa place dans les quartiers pauvres que devant le luxueux Temple des Plaisirs. Si le regard que le bourgeois jeta au Sindel était empli de curiosité et de respect, celui jeté à son compatriote indiquait plus le dégoût avec un soupçon de pitié. Cependant l’éternel fêtard afficha finalement une expression inquiète en voyant les gardes en livrée rouge et leur tension palpable. Le milicien ne sembla pas s'en soucier et répéta la même question qu'il avait déjà posé au jeune mage.

« Cela suffit. Messieurs, veuillez décliner votre identité et vos liens avec le Temple des Plaisirs. Que venez-vous faire ici ? »

Gaïus ayant déjà répondu à la question il n'ouvrit pas la bouche et se contenta de saluer tout le monde d'une révérence digne de la plus haute noblesse kendrane avec jeu de jambes et moulinet du chapeau inclus.

« Messieurs. »

Le bourgeois tenta de retrouver un semblant de calme malgré l'attitude des soldats du temple et se positionna en retrait derrière le représentant de la loi local de façon à ne pas être le premier à subir quoi que ce soit de dérangeant au cas où la situation s'empirait. Il essaya d'afficher une expression neutre mais un basculement d'avant en arrière de son corps trahissait sa nervosité.

-->
Modifié en dernier par Gaïus Galini le sam. 3 août 2019 23:39, modifié 1 fois.

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Kerenn
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Re: Le Temple des Plaisirs (Guilde ARS)

Message par Kerenn » dim. 7 juil. 2019 17:00

Les gardes semblent rudement nerveux à mon approche, au point de resserrer leurs mains sur leurs armes, mais cela ne me surprend guère, rares sont ceux qui ne tiquent pas en m’apercevant pour la première fois. Sans paraître vouloir répondre à mon salut, je les vois nettement tiquer à l'évocation de Cromax, froncer les sourcils puis se concerter d'un air inquiet. Avant qu'ils n'aient eu le loisir de me répondre, un affreux tire-laine miteux s'immisce dans la conversation, demandant avec une effronterie ahurissante s'il peut visiter les lieux. Par chance pour lui, alors que je darde sur lui un regard sombre et m'apprête à le dégager sans douceur, l'indésirable complète aussitôt cette demande par une recommandation d'un certain capitaine Logan Tiercefent, de l'Allégresse. A ma surprise, tout comme pour le patronyme de Cromax, celui de ce capitaine fait à nouveau tiquer les gardes qui se consultent encore avant que l'un d'eux ne déclare d'un ton trop mielleux pour être honnête:

"Bien sûr, messieurs. Veuillez me suivre, je vous prie."

Aussitôt mes instincts s'éveillent, me hurlant que quelque chose ne va pas. Ai-je commis un impair en mentionnant Cromax? Mais si oui, pourquoi ont-ils réagi de même aux paroles du gueux? Et ce maraud, est-il vraiment ce qu'il semble être? Que se passe-t-il ici par les tripes de Thimoros?! Quoi qu'il en soit je me tiens prêt à réagir avec ma sauvagerie coutumière à toute forme d'agression, sait-on jamais, tandis que les gardes frappent, en code me semble-t-il, contre l'huis du Temple. Un cliquetis se fait entendre, signe d'ouverture prochaine de la porte, mais deux nouveaux arrivants se pointent, l'un d'eux s'immisçant à son tour dans mes affaires en nous questionnant rudement sur nos identités et nos raisons d'être là tandis que l'autre nous pond une révérence de cour! Je me tourne lentement pour les observer plus directement, une expression dangereusement calme plaquée sur les traits. Celui qui nous a questionné est un milicien haut gradé, apparemment, revêtu d'une excellente armure et portant les couleurs de la cité, de belle prestance pour un humain. Ce qui ne l'empêche pas de rester, à mes yeux, un jeune et insolent freluquet. Jeune, l'autre arrivant l'est plus encore, il est richement vêtu, ce qui me fait supposer qu'il s'agit probablement d'un de ces mômes de la noblesse pourris par le luxe...Enfin, au moins est-il capable de saluer poliment contrairement au zouave en armure. J'incline néanmoins légèrement la tête en guise de salut à l'adresse des deux puis, d'un ton soigneusement neutre, rétorque au soldat:

"Un problème, officier? Les loyaux sujets du Royaume de Sarindel ne seraient-ils plus les bienvenus à Kendra-Kâr?"

Je laisse filer un bref silence, ajoutant à l'instant où il s'apprête à ouvrir la bouche:

"A moins que, par ignorance de vos coutumes, je n'aie enfreint quelque loi en venant en ce lieu pour m'y délasser?"

Les gardes, eux, se sont tournés vers le milicien, toute trace de sourire disparu, visiblement prêts à en découdre et portant la tension à son comble. Le petit nobliau, lui, s'empresse de se planquer derrière le milicien, ce qui me tire un pâle rictus de dérision. Courageux mais pas téméraire. Mais la question qui s'impose à mon esprit, lancinante, c'est: quel est ce traquenard? On se croirait en état de siège! Il y a clairement quelque chose qui m'échappe, mais quoi? Ma réponse qui n'en est pas vraiment une ne plaira sans doute pas au milicien mais j'ai de quoi le remettre à sa place si besoin, même si cela me fera perdre un temps que je préférerais employer à autre chose. J'espère néanmoins qu'il comprendra au sous-entendu de mes questions qu'il pourrait tout aussi bien déclencher un incident diplomatique en se montrant trop teigneux. Ce n'est pas vraiment le cas, bien sûr, mais il ne peut le savoir et j'espère qu'il hésitera assez à en prendre inconsidérément le risque pour éviter que la situation ne dégénère en massacre.
Modifié en dernier par Kerenn le lun. 8 juil. 2019 00:34, modifié 2 fois.

Si vous ne parvenez pas à trouver la vérité en vous-même, où donc espérez-vous la trouver?
Zenrin Kushu

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Kassar le laid
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Re: Le Temple des Plaisirs (Guilde ARS)

Message par Kassar le laid » dim. 7 juil. 2019 17:31

Précédemment...

Alors que mon regard se reporte sur les gardes, je constate que le nom du capitaine a fait son effet, mais pas celui que j'attendais: les gardes semblent ... nerveux. Je les vois s'observer, m'observer, observer le sindel, s'observer de nouveau. Je jette un coup d’œil à mon imposant voisin. La lueur pleine de dédain que j'entre-aperçois dans ses prunelles sombres renverrait directement un spectre en enfer!

Je m'apprête à détourner le regard pour ne pas provoquer son ire, mais je lis dans ses yeux une autre émotion : la surprise, puis la méfiance. Pas uniquement envers moi, mais envers les gardes aussi. D'instinct, mes mains se resserrent sur mon bâton, alors que les gardes finissent par nous souhaiter la bienvenue, sur un ton qui donne l'impression qu'ils viennent d'avaler du verre pilé enduit de miel, et demandent de quelques coups secs contre la porte qu'elle soit ouverte.

Un frisson parcourt mon échine quand une nouvelle voix jaillit derrière nous, chaude et puissante.


« Cela suffit. Messieurs, veuillez décliner votre identité et vos liens avec le Temple des Plaisirs. Que venez-vous faire ici ? »

Je me retourne avec la vivacité nerveuse d'un rat pris au piège. Devant moi, un homme à la pose assurée et avec la même mise que les miliciens que j'aperçus tantôt, quoique quelques signes m'indiquent qu'il n'appartient pas aux patrouilleurs habituels. Son ton est calme, sa voix posée, et pourtant je sens presque dans mes viscères que la tension vient d'augmenter encore d'un cran. Les gardes en livrées rouges ont perdu toute fausse bonhomie, et je vois leurs phalanges blanchir sur leurs hallebardes. Derrière le milicien - un capitaine peut-être donc -, j'entraperçois un jeune homme à la livrée élégante. L'amertume me frappe alors que mon regard s'attarde sur son visage, ses traits fins et pleins de vitalité, son regard pétillant, comme sculpté depuis la glace par la déesse de la beauté avant de lui donner vie.

( Y'en a qui sont bénis par Yuia, et d'autres par le Père des Maladies hein... )

Son attitude précieuse et ses manières ne font que racornir mon cœur un peu plus alors que je l'observe. Détail intéressant: il se tient derrière le milicien, et avec une attitude que je sais reconnaître chez n'importe qui : la nervosité, celle qui précède la fuite ou le combat. Visiblement, ce jeune homme ne semble pas plus à l'aise que moi...

Avant que je puisse répondre, incertain sur que dire, le sindel s'exprime d'un ton grave:


"Un problème, officier? Les loyaux sujets du Royaume de Sarindel ne seraient-ils plus les bienvenus à Kendra-Kâr?"

"A moins que, par ignorance de vos coutumes, je n'aie enfreint quelque loi en venant en ce lieu pour m'y délasser?"

Je contemple l'échange avec une nervosité sans cesse croissante. Le Royaume de Sarindel? C'est où? C'est un noble? Un prince? Je suis avec un prince?!

Je dois me sortir de là!


"Ze... Ze m'appelle Kazzar monzeigneur! Ze fiens d'arrifer en fille, et ze ne connais pas encore bien fos lois, alors z'espère ne rien afoir fait de mal!"

Ma poigne est tellement refermée sur mon bâton que c'est la douleur dans mes mains qui me rappelle leurs existences. Mon bâton. Les traces de sang séché dessus. D'un mouvement que j'espère le plus naturel possible, je me positionne pour dissimuler le gros de ces dernières à la vue du milicien...

( Par Jerì, faite qu'il n'ait rien vu!)

La suite...
Modifié en dernier par Kassar le laid le dim. 14 juil. 2019 21:47, modifié 1 fois.
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Cromax
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Re: Le Temple des Plaisirs (Guilde ARS)

Message par Cromax » dim. 7 juil. 2019 20:24

Message PNJ

L’un des gardes, suite aux discours de Kassar et Kerenn, poursuivit sur un même ton désinvolte, qui sonnait tout aussi faux que ses sourires d’avant.

« Exactement, officier. J’allais justement prier ces deux messieurs d’entrer. Il est malvenu de se mêler des affaires des visiteurs d’une maison privée, ne trouvez-vous pas ? »

Le milicien, déjà tendu, pinça les lèvres et éclata :

« Ah non, ça suffit avec vos histoires de bien-pensance et de faux-semblants. Une semaine que je tourne autour de votre soi-disant temple, et qu’il reste hermétiquement fermé, et voilà que tout à coup, vous accepteriez deux visiteurs venus pour innocemment profiter de l’endroit ? »

L’homme de loi tourna son regard vers Kerenn, dédaignant totalement Kassar, et poursuivant nerveusement :

« En ce qui me concerne, tout le monde est le bienvenu ici pour peu qu’il ne mouille pas dans une affaire louche. Et là, messire elfe, vous y êtes jusqu’au cou ! »

Le garde en livrée rouge interposa une main entre les deux, et offrit son plus beau sourire de convenance au gradé.

« Allons, vous vous imaginez des choses. Nous n’avons rien à cacher. SI vous y tenez temps, entrez donc, vous aussi, et votre… protégé ? »

Il guetta Gaïus, à l’arrière, avant de se tourner vers la porte, invitant tout le beau monde à pénétrer dans le temple, plongé dans une pénombre certaine, due aux lourds rideaux de soie rouge pendant devant les fenêtres pourtant larges et hautes. Pas un noir total, mais venant d’un extérieur clément, il leur faudrait quelques secondes pour s’habituer à la lueur tamisée. Le milicien, mouché, regarda suspicieusement Kerenn et Kassar, réservant son jugement en fonction de leur action.

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Gaïus Galini
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Re: Le Temple des Plaisirs (Guilde ARS)

Message par Gaïus Galini » lun. 8 juil. 2019 15:22

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L'elfe gris salua d'un simple signe de la tête les deux nouveaux arrivants et répondit au milicien d'un ton le plus neutre possible comme s'il ne voulait absolument pas le froisser malgré le ton assez désagréable du soldat.

"Un problème, officier? Les loyaux sujets du Royaume de Sarindel ne seraient-ils plus les bienvenus à Kendra-Kâr?"

Gaïus ne se souvenait plus vraiment de ses cours de géopolitique et il devina plus qu'il ne se rappela que le royaume dont il était question devait être celui des elfes gris. Il était notoirement reconnu que la paix régnait plutôt entre eux mais citoyen étranger ou non sa présence près du Temple devait paraître suspecte aux yeux du représentant de l'ordre. Le grand guerrier ne laissa même pas le temps de répondre à son interlocuteur car il reprit la parole.

"A moins que, par ignorance de vos coutumes, je n'aie enfreint quelque loi en venant en ce lieu pour m'y délasser?"

Le jeune mage ne retint pas sa surprise en découvrant la notoriété apparente de ce qu'il considérait uniquement comme un lieu de loisir. Il était certes luxueux mais selon lui il ne méritait pas tout de même de venir d'un lointain royaume. Puis le bourgeois se mit à réfléchir et considéra que l'elfe était peut être là pour autre chose et voulait profiter d'une pause exquise ou bien il mentait sur toute la ligne et avait un rapport avec les étranges événements qui secouaient les lieux. Quoi qu'il en fut Gaïus ne se voyait pas demander quoi que ce soit à l'elfe et de plus l'homme maladif, qui n'en menait pas large non plus, avait pris la parole.

"Ze... Ze m'appelle Kazzar monzeigneur! Ze fiens d'arrifer en fille, et ze ne connais pas encore bien fos lois, alors z'espère ne rien afoir fait de mal!"


Le dénommé Kazzar, à moins que ce fut Kassar étant donné ses problèmes apparent d'élocutions, était aussi un étranger ce qui accentua l'étrangeté de sa présence. N'ayant pas de meilleur idée que d'observer les gens au fur et à mesure qu'ils parlaient, le mage néophyte observa le manège du sans-le-sous qui modifia lentement la position de son soutien pour une raison connu de lui seul. Un des gardes en livrée écarlate se mit lui aussi à parler d'un ton qu'il voulait désinvolte mais qui sonnait étrangement faux.

« Exactement, officier. J’allais justement prier ces deux messieurs d’entrer. Il est malvenu de se mêler des affaires des visiteurs d’une maison privée, ne trouvez-vous pas ? »

Le soldat du Temple ne manquait pas de panache en accusant clairement le milicien déjà sur les nerfs de se mêler de choses qu'il ne le concernait pas selon eux. S'en fut d'ailleurs trop pour le soldat kendran qui explosa d'un seul coup faisant sursauter Gaïus qui ne s'y attendait pas vraiment.

« Ah non, ça suffit avec vos histoires de bien-pensance et de faux-semblants. Une semaine que je tourne autour de votre soi-disant temple, et qu’il reste hermétiquement fermé, et voilà que tout à coup, vous accepteriez deux visiteurs venus pour innocemment profiter de l’endroit ? »

Le militaire regarda ensuite l'elfe puis reprit pour lui répondre.

« En ce qui me concerne, tout le monde est le bienvenu ici pour peu qu’il ne mouille pas dans une affaire louche. Et là, messire elfe, vous y êtes jusqu’au cou ! »

Il fallait admettre que ce qui se passait depuis quelque jour était particulièrement étrange mais un étranger ne pouvait ne pas forcément être au courant des événements ce qui semblait d'ailleurs être le cas. Gaïus pensait que le milicien dramatisait quelque peu la situation même si effectivement la venue simultanée de deux personnes aussi différentes dans la conjoncture actuelle pouvait être suspecte. Un des gardien du Temple s'interposa entre le militaire et l'elfe gris ne laissant pas ce dernier répondre quoi que ce soit tout en décochant un sourire des plus déconcertant au représentant de la loi.

« Allons, vous vous imaginez des choses. Nous n’avons rien à cacher. Si vous y tenez temps, entrez donc, vous aussi, et votre… protégé ? »


Le jeune homme n'apprécia pas vraiment la remarque qui le piqua dans son orgueil alors que le garde à la livrée écarlate l'observait. Gaïus reprit une certaine contenance et s'avança pour entrer dans le Temple bien qu'en vérité il en menait pas large. Il passa donc devant tout le monde et entra d'un pas décidé dans le Temple bien que son visage, lui, affichait une expression légèrement anxieuse.

(C'est bien comme dans mes souvenirs en tout cas et j'espère que contrairement au texte de l'entrée je ne mourrais pas là-dedans.)


La pièce était aussi luxueuse que dans son souvenir mais la différence de luminosité entre l’intérieur et l’extérieur l’empêchait d'y voir bien loin. Des rideaux rouges couvraient les fenêtres si bien que la pénombre régnait et le manque de vie par rapport à ce qu'il se rappelait des lieux n'étaient pas pour le rassurer. Le jeune fêtard n'alla pas bien loin à l’intérieur afin de rester à une distance assez proche des autres invités.

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Modifié en dernier par Gaïus Galini le sam. 3 août 2019 23:50, modifié 2 fois.

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Kerenn
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Re: Le Temple des Plaisirs (Guilde ARS)

Message par Kerenn » lun. 8 juil. 2019 19:59

A peine ai-je fini de jouer la blanche colombe que le mendiant se présente, nerveux comme une pucelle rencontrant le loup et moyennant une élocution à peine compréhensible:

"Ze... Ze m'appelle Kazzar monzeigneur! Ze fiens d'arrifer en fille, et ze ne connais pas encore bien fos lois, alors z'espère ne rien afoir fait de mal!"

Je lui jette un bref regard, non moins polaire que le précédent, remarquant les articulations blanchies de ses mains anxieusement refermées sur son bâton, mais aussi des traces rougeâtres des plus suspectes qu'il s'empresse d'essayer de dissimuler. Du sang? Tiens donc... je n'ai que le temps de me demander une nouvelle fois s'il est bien ce qu'il paraît avant que l'un des gardes du temple n'abonde dans mon sens:

"Exactement, officier. J’allais justement prier ces deux messieurs d’entrer. Il est malvenu de se mêler des affaires des visiteurs d’une maison privée, ne trouvez-vous pas ?"

Une réplique qui sonne aussi faux que sa précédente invitation à entrer, et qui ne convainc pas plus que moi le milicien:

"Ah non, ça suffit avec vos histoires de bien-pensance et de faux-semblants. Une semaine que je tourne autour de votre soi-disant temple, et qu’il reste hermétiquement fermé, et voilà que tout à coup, vous accepteriez deux visiteurs venus pour innocemment profiter de l’endroit ?"

Ah, voilà qui est intéressant. Le temple des Plaisirs serait-il impliqué dans une sale affaire? Un haut gradé de la milice ne perdrait pas son temps à surveiller lui-même un tel lieu pour des broutilles, voilà au moins une chose dont je suis certain. Ignorant totalement le gueux, le milicien me répond alors avec aplomb, nullement décontenancé par la "menace" implicite contenue dans mes questions:

"En ce qui me concerne, tout le monde est le bienvenu ici pour peu qu’il ne mouille pas dans une affaire louche. Et là, messire elfe, vous y êtes jusqu’au cou !"

Je m'assombris notablement, les muscles de mon visage tissant soigneusement un masque contrarié et outré, mais l'un des gardes s'interpose avant que je n'aie pu répondre, un sourire merveilleux de fausseté sur le visage en déclarant au milicien:

"Allons, vous vous imaginez des choses. Nous n’avons rien à cacher. Si vous y tenez temps, entrez donc, vous aussi, et votre… protégé ?"

Ce dernier terme, quelque peu méprisant mais ô combien justifié à mes yeux, est soutenu d'un regard au jeune nobliau qui, sans doute piqué dans son orgueil, se redresse de son mieux et se dirige vers la porte qu'il franchit d'un air inquiet. J'observe la scène avec un léger haussement de sourcils, de trouillard serait-il devenu téméraire? N'a-t-il rien remarqué de bizarre dans l'attitude des gardes? C'est un beau jeu de dupes qui se déroule ici, si je ne m'abuse, de ceux où on laisse des plumes si l'on n'y prend pas garde. Néanmoins, je suis venu ici pour une unique raison: retrouver Cromax. Le reste ne me concerne pas, mais encore faut-il avoir le loisir d'en convaincre mes interlocuteurs, pour ce que j'en sais nous pourrions aussi bien être attendus à l'intérieur du temple par une dizaine d'arbalétriers. Il me faut entrer pourtant, et surtout me débarrasser de l'importun milicien. Je le fixe durement durant un instant, puis je lui rétorque d'une voix glaciale:

"J'ai fait un long voyage et je suis las, officier. Vos insinuations infondées érodent dangereusement ma patience, je n'aime pas être insulté. Aussi vais-je entrer dans ce temple et me détendre. Vous entrerez aussi, ou pas, je n'en ai cure, mais par tous les dieux vous allez me ficher la paix quelques heures. Et avant que vous ne prononciez des paroles que vous regretteriez, allez donc vous renseigner auprès des anciens de votre milice, ou auprès de votre Roi, sur mon compte. Mon nom? Kerenn. Vous me trouverez ici ou dans une auberge proche si vous avez encore des questions."

Ayant dit, j'emboîte le pas au jeune nobliau, plissant déjà les yeux en prévision de l'inévitable changement de luminosité. Combien sont morts, dans les cavernes du désert de Sarnissa, pour s'être laissés surprendre par cela? Trop, il y en a toujours trop. Tous mes sens sont aux aguets lorsque je franchis le seuil. Mes fluides sont à fleur de peau, invisibles à tous mais bien présents, prêts à déchaîner les enfers. Le changement de lumière est néanmoins plus brutal encore que prévu, la faute aux rideaux de soie rouge qui occultent largement les grandes fenêtres, assez pour que même ma vue de Sindel nyctalope peine à s'y acclimater.

Si vous ne parvenez pas à trouver la vérité en vous-même, où donc espérez-vous la trouver?
Zenrin Kushu

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Kassar le laid
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Re: Le Temple des Plaisirs (Guilde ARS)

Message par Kassar le laid » lun. 8 juil. 2019 21:23

Précédemment...

C’est à peine si mon intervention est remarqué : le milicien, le sindel et le nobliau me témoignèrent un intérêt dédaigneux fort passager avant de recommencer à se
dévisager comme trois meutes de loups sur le points de s’étriper entre eux. Personne ne semble n’avoir marqué un intérêt évident pour les preuves de mon crime, surtout pas l’un des gardes qui enchaîne après ma tirade :


« Exactement, officier. J’allais justement prier ces deux messieurs d’entrer. Il est malvenu de se mêler des affaires des visiteurs d’une maison privée, ne trouvez-vous pas ? »

Un tic nerveux agite mes lèvres derrière la protection de mon masque. Cette pique n’est pas une petite taquinerie anodine. Le garde met clairement au défi le milicien, ce qui implique deux choses : le Temple des Plaisirs et sa hiérarchie sont suffisamment influents pour se permettre de maintenir la milice à l’écart de leurs affaires, et que même ainsi, ils n’ont aucune intention de coopérer avec l’organisation sensée être la représentante de la loi en ville. Influence et attitude revêche envers la loi… Est-ce que le temple des plaisirs est un repaire de criminels ? Le capitaine et Nesterin m’ont pourtant semblé être de bonnes personnes…

L’énervement du milicien rompt le fil de mes pensées :


« Ah non, ça suffit avec vos histoires de bien-pensance et de faux-semblants. Une semaine que je tourne autour de votre soi-disant temple, et qu’il reste hermétiquement fermé, et voilà que tout à coup, vous accepteriez deux visiteurs venus pour innocemment profiter de l’endroit ? »

Une semaine ? Le temple était fermé ? Serais-ce qu’il est ouvert d’habitude ? Et la milice elle-même surveille le lieu ?

(Kassar, tu es dans de beaux draps.)

Sans s’arrêter, le milicien s’adresse au Sindel :

« En ce qui me concerne, tout le monde est le bienvenu ici pour peu qu’il ne mouille pas dans une affaire louche. Et là, messire elfe, vous y êtes jusqu’au cou ! »

J’observe, consterné, le milicien puis le sindel. Une affaire louche ? Ce noble d’un autre royaume viendrait commettre ses méfaits ici ? Malgré les menaces de ce dernier, le milicien l’accuse directement. Le gaillard n’a pas la tête d’un innocent, certainement, mais n’est ce pas un peu fort d’accuser un dignitaire étranger ainsi ?
Toutes ces informations commencent à se mélanger dans ma tête sous l’effet de la peur. Est-ce que je suis le seul à n’être au courant de rien ici ?! Suis-je, sans le savoir, tombé dans un nouveau repaire de forbans tout en jolies capes et sourires mielleux ? Est-ce donc là ce qu’il faut attendre d’une capitale ?

L’échange continue tandis qu’un des miliciens s’interpose avec un apaisement feint :


« Allons, vous vous imaginez des choses. Nous n’avons rien à cacher. SI vous y tenez temps, entrez donc, vous aussi, et votre… protégé ? »

La phrase éperonne l’orgueil nobiliaire du-dit « protégé », qui s’avance la poitrine haute mais le regard inquiet dans la ténébreuse entrée le premier. Sa démarche confie d’assurance mais la mine pataude fait naître un petit sourire à la commissure de mes lèvres en même temps qu’un peu d’inquiétude dans mon cœur : si l’endroit est le repaire de sinistre individus, est-il sage de laisser l’enfant entrer en premier… ? Et si ce jeune homme n’était pas innocent non plus dans cette affaire ? Qui croire?

Le sindel enfin lâche une lasse diatribe à l’adresse du milicien :


"J'ai fait un long voyage et je suis las, officier. Vos insinuations infondées érodent dangereusement ma patience, je n'aime pas être insulté. Aussi vais-je entrer dans ce temple et me détendre. Vous entrerez aussi, ou pas, je n'en ai cure, mais par tous les dieux vous allez me ficher la paix quelques heures. Et avant que vous ne prononciez des paroles que vous regretteriez, allez donc vous renseigner auprès des anciens de votre milice, ou auprès de votre Roi, sur mon compte. Mon nom? Kerenn. Vous me trouverez ici ou dans une auberge proche si vous avez encore des questions."

Encore une nouvelle information à assimiler : ce Kerenn a aussi une réputation qui serait parvenue jusqu’au roi de ces contrées… Ou bien c’est un bluff, mais si son affirmation sur la noblesse de son lignage était vraie… Alors il a l’influence venue de l’oreille d’un roi en plus du maîtrise évidente de l’art du sabre. Je ne peux imaginer ce qu’un tel homme vient faire dans ce temple des plaisirs visiblement interdits…

Kerenn rentre donc dans la bâtisse, me laissant derrière. Je rassemble mes pensées. Trop tard pour fuir : la milice me rattrapera pour son enquête, et je ne peux pas leur laisser voir de trop prêt mon arme, ils pourraient se poser des questions… Ma seule solution est d’avancer. Mais pas sans plan. Je ne suis pas venu ici pour mourir.

D’une démarche clopinante, je m’approche du milicien.


« Monzieur, zi fous fous intérezzer à zette bâtizze, z’est probablement l’occazion de fenir ferifier par fous même, n’est-ze pas ? Ze zuis zur que ze « temple » n’a rien à cazer au zyeux de la loi, n’est-ze pas ? »

Bon, espérons qu’il morde à l’hameçon. Cette bâtisse sent le traquenard, et toute épée sera bonne à prendre.

Clopin-clopant, je navigue mon chemin vers l’obscurité de la bâtisse, et entreprend de passer prêt de l’un des gardes – volontairement bien trop prêt pour son propre confort, secouant mon manteau pour en exciter le délicat fumet de sueurs rances d’une semaine et d’embruns salées qui s’y loge. Ralentissant à son niveau, je lui adresse un regard de derrière mon masque.


« Ze zuis nafré, perzonne ne m'a dit, mais pourquoi fotre temple est-il fermé, au zuste? »

Je ralentis suffisamment longtemps et proche de lui dans l’espoir que ma détestable présence lui fasse sortir hâtivement une information importante dans sa hâte de me voir s’éloigner dans l'obscurité, dans laquelle je suis déjà à moitié engouffrée.

Mon cœur bat la chamade de cette audacieuse initiative qui ne me ressemble guère, et mon sang est agités de remous d’angoisses dans mes veines alors que mes yeux cherchent nerveusement à percer l'obscur voile de la pièce...


La suite...
Modifié en dernier par Kassar le laid le ven. 12 juil. 2019 12:59, modifié 1 fois.
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Cromax
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Re: Le Temple des Plaisirs (Guilde ARS)

Message par Cromax » mer. 10 juil. 2019 12:32

Message PNJ

Tout ce petit beau monde entra donc dans le temple via la porte ouverte, phénomène curieux et inhabituel vu qu’elle semblait, si l’on croyait le milicien, close depuis plusieurs jours. Gaïus était en tête, suivi par Kerenn et, quelques secondes plus tard, Kassar, qui sembla avoir convaincu le milicien d’entrer à son tour, ce dernier pérorant en réponse aux remarques qui lui avaient été faites.

« Je n’ai que faire de vos passés respectifs : tout le monde est égal devant la loi. »

Un des deux gardes rouges répondit d’un air candide à Kassar. Un sourire plein d’ironie marquait ses traits :

« Fermé ? Vous voyez bien qu’il est ouvert, n’est-ce pas ? »

Le milicien pénétra à la suite du mendiant dans la grande bâtisse blanche. Quelques secondes, à peine, furent suffisantes pour que tous leurs yeux soient habitués à la pénombre ambiante, qui était loin d’une totale obscurité, même s’il faisait nettement moins clair qu’à l’extérieur. Même dans cette pénombre, le temple restait impressionnant. Les hautes colonnes blanches encadrant une vaste allée centrale, couverte d’un confortable tapis rouge. Des banquettes entre elles, couvertes de velours et de coussins au confort certain. Des alcôves secrètes aux tentures lourdes masquant l’intimité de ce qui se passait, ou aux voiles évanescents laissant entrevoir de petits salons, de vastes lits confortables. Le tout était éclairé, de ça de là, par des candélabres sur pieds garnis de bougies. Deux gardes à livrée rouge encadraient la porte à l’intérieur aussi, ceux qui l’ouvrirent en suivant l’appel de leurs confrères extérieurs, vraisemblablement. Pas de menace explicite, comme s’y était attendu Kerenn : aucune rangée d’arbalétriers ou troupe opposée à eux.

Quelque chose différait cependant de l’habitude du temple, pour ceux qui le connaissaient : il semblait plutôt désert. Les nombreux serviteurs étaient invisibles, tout comme la présence d’autres gardes de la rose. Et surtout, il ne semblait y avoir aucun visiteur, à part eux. Également, un large rideau rouge masquait tout le fond de l’immense salle, accroché à deux colonnes, barrant toute la vision sur ce qui se passait derrière. Un silence total régnait…

Mais celui-ci ne dura guère : une fois le milicien à l’intérieur, un des gardes de l’extérieur pénétra à sa suite et ferma la grande porte derrière lui. Avec emphase, il indiqua :

« Messires, bienvenues dans le Temple des Plaisirs… »

Et aussitôt, avec une violence inouïe, il planta avec brutalité la pointe de sa hallebarde dans la nuque du milicien, qui s’effondra à genoux, un gargouilli infâme sortant de sa bouche et de sa gorge percée. Le garde donna un coup de pied dans son dos et il tomba, face contre terre, libérant l’arme de son meurtrier, qui la redressa sans plus paraître agressif.

« Nous n’apprécions guère les importuns. Mais vous n’en êtes pas, n’est-ce pas ? Vous disiez chercher Cromax ? Être envoyé par Logan Tiercevent ? Pour quelles raisons ? »

Il se tourna vers Gaïus, alors que le milicien agonisant tentait vainement de prendre appui sur ses avant-bras pour redresser la tête.

« Et vous, pourquoi accompagniez-vous cet homme, qui prétendait pouvoir nous surveiller ? »

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Gaïus Galini
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Re: Le Temple des Plaisirs (Guilde ARS)

Message par Gaïus Galini » mer. 10 juil. 2019 15:46

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Alors que l'elfe était encore en train d'essayer de calmer le milicien par un mélange de menace et de preuve de sa bonne foi, sauver le roi de Kendra Kâr semblait en être une très bonne pour Gaïus, celui-ci continua d'observer le temple. Ce qui choquait le plus était le silence pesant dû à l'absence totale de petits personnels, de gardes à part les quatre à l'entrée et de personnes venant pour profiter du lieu. Une énorme tenture tendue entre deux colonnes de marbre blanc cachait aussi le fond de la luxueuse pièce dans laquelle il se trouvait et le mage néophyte se demandât bien ce qu'elle pouvait cacher. Pour le reste rien n'avait changé depuis les banquettes de velours aux alcôves secrètes où le jeune homme avait déjà passé quelque temps en charmante compagnie. Les tentatives communes du géant elfique et de l'homme malingre décidèrent le représentant de la loi de finalement entrer dans le Temple à la suite de ces derniers sans lancer auparavant une pique à ses interlocuteurs sur la neutralité de la justice.

(Il n'a pas beaucoup participé à des procès de nobles ou de riches bourgeois visiblement.)

La porte fût promptement fermée et une étrange odeur agressa les narines du riche fêtard. Se retournant il fît face au dénommé Kazzar ou Kassar, il ne savait toujours pas lequel était le bon, et alors qu'il allait poliment lui demander quel prénom était correcte afin d'engager la conversation un des gardes leur souhaita la bienvenue et planta directement sa hallebarde dans le cou du milicien. Gaïus ne put retenir un petit cri de surprise ni un sursaut de terreur face à un spectacle aussi sanglant auquel il n'était clairement pas habitué.

« Par les déesses! »

Invoquer les déités qu'il avait l'habitude de prier à savoir Rana, Moura et Gaïa ne l'aiderait surement pas à s'en sortir mais il ne put s'empêcher de les citer tout de même. L'apprenti mage fut comme hypnotisé devant le spectacle de sang et de gargouillis horribles que présentait le gradé kendran alors qu'il s'effondrait à terre, poussé par le garde écarlate qui l'avait tué pour dégager son arme. Celle-ci retrouva sa place au côté de son propriétaire qui gardait un calme étonnant malgré sa dernière action alors que le bourgeois avait toute sa salive en bouche qui avait dû s'évaporer en une fraction de seconde depuis l’exécution de son compatriote. Le meurtrier posa ensuite des question sur la raison de leur venu et Gaïus sentait bien qu'il n'était pas temps de répondre d'une mauvaise façon ou de faire le fanfaron. Il déglutit donc et baratina une réponse qu'il tenta de rendre convaincante malgré une voix un peu chevrotante.

« Et bien disons que je viens assez régulièrement ici et que je voulais savoir pourquoi vous n'acceptiez plus personne ces derniers temps. Ce manant a vu que je traînais dans le coin et a commencé à m'interroger jusqu'à ce qu'il repère l'étrange duo que vous avez aussi invité à entrer. »

En prononçant le mot manant le fêtard invétéré avait jeté un coup d’œil au pauvre milicien qui ne méritait sûrement pas ce qualificatif mais tout les scrupules que Gaïus pouvait avoir en temps normal s'étaient envolés pour laisser place à l'instinct de survie. Par ailleurs le soldat tentait vainement de se redresser mais le mage ne doutait pas vraiment de sa mort prochaine. Ce qui amena le bourgeois à se demander si quelqu'un n'allait pas vite s'inquiéter de l'absence du gradé de la milice, surtout s'il n'était pas seul à surveiller les abords du Temple.

(Je ne crois pas avoir été déjà autant dans la mouise.)

L'hédoniste s'interrogea par ailleurs sur ce qui pouvait pousser les hommes en rouge à une telle extrémité alors que ce meurtre ne pouvait clairement pas rester sans conséquences, surtout dans la cité blanche.

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Modifié en dernier par Gaïus Galini le sam. 3 août 2019 23:51, modifié 2 fois.

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Kerenn
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Re: Le Temple des Plaisirs (Guilde ARS)

Message par Kerenn » jeu. 11 juil. 2019 18:55

Un rire lugubre s'échappe de mes lèvres lorsque le milicien me rétorque qu'il n'a que faire de nos passés et que nous sommes tous égaux devant la loi. Imbécile pompeux... insignifiant crétin encore humide des entrailles de sa mère qui ignore tout du monde... la chute sera rude, elle l'est toujours. Je ne prends néanmoins pas la peine de lui rétorquer quoi que ce soit, à quoi bon? Je me fous de cet humain comme de mon premier cafard et, s'il commet l'erreur de me chercher des poux, c'est de la même manière qu'il finira. Mais dans la mesure du possible, j'aimerais autant ne pas me mettre toute la milice sur le dos pour l'instant.

Une fois à l'intérieur du temple et mes yeux acclimatés à la relative pénombre, j'observe les lieux avec attention, toujours prêt à lâcher le fauve qui sommeille en moi. Pas de tireurs embusqués à priori, mais deux autres gardes sont présents et un vaste rideau dissimule le fond de la salle. Cette dernière est plutôt impressionnante pour une construction humaine, avec ses hautes colonnes blanches et ses multiples alcôves. Tout comme le rideau au fond de la salle, ces niches adroitement soustraites à la vue pourraient contenir tout et n'importe quoi, ce qui n'a pas précisément pour effet de me détendre. Certaines ne sont closes que par des voiles diaphanes laissant entrevoir de luxueux salons chichement éclairés par des bougies fixées sur des candélabres, luminosité plus que suffisante pour que j'y voie comme en plein jour et réalise qu'il semble n'y avoir personne d'autre dans le temple. Étrange... tout comme l'est le comportement des gardes, aussi faux qu'un yu gobelin. Il y a scorpion sous pierre, et pas du genre anémique la bestiole...

Rien de mes inquiétudes ne transparaît sur mon visage rigoureusement modelé en une expression calme et légèrement indifférente alors que le mendiant et le milicien se décident à entrer à leur tour, suivis par l'un des gardes extérieurs qui clôt immédiatement la porte derrière eux en nous souhaitant la bienvenue. Là encore ses mots sonnent si faux que je lui déchausserais quelques dents pour lui apprendre à mentir s'il était sous mon commandement, mais ce n'est pas le cas et seul le coin de mes lèvres se relève imperceptiblement en une ébauche de féroce sourire : la nasse vient de se refermer...

Ce qui se passe ensuite me prend presque au dépourvu tant cela se déroule vite: le milicien ayant fermé les portes plante avec violence la pointe de sa hallebarde dans la nuque exposée du milicien, transperçant sa gorge de part en part! Ma main droite fuse vers le manche de la Vipère du Désert et la dégaine aussi fluidement que discrètement, maintenant la lame plaquée contre mon avant-bras tourné de manière à ce que nul ne soit en mesure de l'apercevoir, en théorie du moins. Quant à ma main gauche, il me suffirait d'un effort de volonté pour que s'en échappe un terrifiant sortilège obscur. Le jeune nobliau quant à lui piaille tel le mignon qu'il est, invoquant je ne sais quelles déesses. Comme si les dieux de ce monde en avaient quelque chose à fiche des mortels...Je me contiens néanmoins sévèrement en voyant que le garde qui se redresse après avoir dégagé son arme ne semble pas vouloir en découdre plus avant. Il déclare qu'ils n'aiment guère les importuns, proposant que nous n'en soyons pas avant de nous questionner tous trois sur les raisons qui nous ont amené ici.

Profitant de ce que le gamin lui réponde qu'il était coutumier des lieux et qu'il était curieux de savoir pourquoi ils n'acceptaient plus personne, je me penche sur le milicien qui agonise et l'attrape par les cheveux de ma main libre pour observer ses traits avec la plus extrême attention. Pouvoir prendre l'apparence d'un gradé de la milice peut toujours servir, pas vrai? Mais ça, les gardes n'ont nul besoin de le savoir, aussi je gronde d'un ton méprisant à l'attention du mourant:

"T'aurais dû me foutre la paix, connard."

Je me redresse sans hâte et fixe froidement le garde qui nous a interrogé pendant une longue seconde avant de lui répondre d'un ton neutre:

"J'ai un message important, et privé, à lui remettre. En personne."

Hors de question de leur en révéler davantage pour l'instant, leur comportement est trop suspect et l'assassinat du milicien m'a appris au moins une chose: ils sont assez confiants pour ne pas se soucier des représailles de la milice, ce qui est plus qu'étonnant compte tenu de l'ordre rigoureux maintenu à Kendra-Kâr. Mais ce qui me fait grincer intérieurement des dents, c'est que je ne vois pas Cromax cautionner ce genre d'action quasiment gratuite, il y avait d'autres solutions bien plus élégantes pour se débarrasser du gêneur. Dès lors, la question se pose: sont-ils vraiment liés à ces mystérieux Amants de la Rose Sombre, ou au contraire n'est-ce qu'une misérable comédie concoctée par leurs ennemis, si tant est qu'ils en aient? Pour l'instant je l'ignore, reste à voir comment les gardes réagiront à nos réponses mais, quoi qu'il en soit, je conserve la plus absolue méfiance à leur égard. Un geste un peu brusque de leur part et la situation tournera au vinaigre en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire...

Si vous ne parvenez pas à trouver la vérité en vous-même, où donc espérez-vous la trouver?
Zenrin Kushu

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Kassar le laid
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Re: Le Temple des Plaisirs (Guilde ARS)

Message par Kassar le laid » ven. 12 juil. 2019 12:58

Précédemment...

Ma question ne trouve aucun écho dans le garde, qui me répond à l’aide d’une pirouette oratoire et avec une mauvaise foi évidente sur le fait que le temple est actuellement ouvert et qu’il ne voit pas de quoi je parle. Il m’en dira tant. Cela ne participe pas vraiment à me rassurer, mais au moins, le milicien, ayant docilement mordu à mon hameçon, pénètre dans la bâtisse à ma suite en fanfaronnant sur l’égalité de tous devant les lois. J’espère qu’il compte plutôt sur son épée pour le protéger que la loi, puisqu’elle ne me semble pas très prégnante en ce lieu…

Mes yeux s’adaptent progressivement à l’environnement assombris et je distingue un intérieur tout de pierres blanches et de lourdes tentures vermeilles pendues aux fenêtres, où s’étale un confort luxueux en coussins et alcôves discrètes. Les quelques candélabres dispersés dans l’immense pièce sont les seules sources de lumières et peinent à éclairer le lieu, mais suffisent à distinguer deux autres gardes se joignant à nos portiers alors que ces derniers closent l’imposante double porte d’entrée.


( Et nous voilà en sous-nombre à présent… Et qui sait ce qui se cache dans les ténèbres ou cette immense tenture au fond de la pièce ? )

Cette dernière, imposante elle aussi, coupe de manière peu naturelle l’immense allée, donnant l’impression qu’un projet colossal est discrètement en train de se bâtir derrière, à l’insu de tous.

( Est-ce que cela à un rapport avec la fermeture du temple ? )

Le lourd claquement des portes se refermant se réverbère dans l’espace et m’informe que nous sommes à présent coupé de la rue et d’éventuels renforts de la milice…

Je me détourne du rideau pour regarder le garde qui nous souhaite la bienvenue avec ce même ton peu naturel, et mon regard croise celui du jeune homme au chapeau. Selon toute vraisemblance, il veut me parler, à la manière dont son attention semble dirigé vers moi et dont il s’approche.

Il n'y parvient pas. Le bruit spongieux de chairs que l’on déchire aiguillonne au fer rouge mon sens de la survie et j’aperçois alors , me détournant du nobliau qui invoque de terreur la présence des dieux, la pointe d’une hallebarde fichée dans le cou de celui sur lequel j’ai en partie misé ma survie… Je recule d’un pas, blanc comme un linge sous mon masque, tremblant à l’idée d’être pris au piège en surnombre dans un bâtiment inconnu… Du coup de l’oeil, j’aperçois que ce kerenn a lui aussi un bref mouvement, presque une posture de combat, mais je ne vois nulle arme dégainée. Ne pense-t-il donc pas que c’est le moment ?!

Pourtant, le garde reprend une position bien plus tranquille, nullement menaçante, alors que le milicien s’effondre, sa vie s’écoulant en un torrent humide de son cou percé. Sans même être affecté par ce meurtre de sang-froid sur un gradé de la milice, il nous interroge avec un calme glacial sur les raisons de nos venues aux noms de Cromax et Logan Tiercevent, arguant que les importuns ne sont pas les bienvenus ici – et ce calme même m’inquiète encore plus par contraste avec l’hypocrisie dont il faisait preuve il y a à peine une poignée de minutes.

Pendant que le plus jeune d’entre nous s’exprime d’une voix chevrotante, expliquant que finalement, il ne faisait que se demander pourquoi le temple était fermé et qu’il avait été entraîné là-dedans complètement par hasard, kerenn s’avance pour exprimer une haine virulente à la face du milicien mourant, soulevant son visage près du sien pour une ultime insulte pleine de fiel sur la nécessité de lui foutre la paix. Ô dieux, mais quel est le problème avec ce sindel ?!

Sans se départir de son arrogance sinistre, il coupe court à la question du garde en indiquant qu’il a un message à donner à un certain Cromax et à lui seul. Le garde avait mentionné le nom de Cromax tantôt… Est-ce là un gradé de leur organisation ? En tout cas, lui et le capitaine semblent être tenus en estime – ou en tout cas, leurs noms ont suffisamment de pouvoir pour que les garde ne nous occise pas de suite.

Mes options sont limitées, et j’ai toujours un besoin urgent de protection – et je n’ai pas confiance en mes compagnons d’infortune pour m’épauler en cas de danger. Ce nom est mon meilleur atout, autant en jouer.


« Ze trafaille afec ze capitaine Tierzefent. Il m’a demandé de fenir foir pourquoi le temple était fermé et de refenir lui faire un rapport pour foir zi il defait se déplazer lui-même. »

Prenant un air que j’imagine le plus mortellement sérieux, j’ajoute :

« Ze dois dire qu’il y a matière à raconter… Quelques ezplications ? »

Un pieu mensonge, vraiment. Mais au moins, je suppose que s’ils craignent l’implication du capitaine, ils tenteront plutôt de me convaincre de ne rien dire plutôt que de juste me tuer... En tout cas, j'espère!

La suite...
Modifié en dernier par Kassar le laid le ven. 19 juil. 2019 13:28, modifié 1 fois.
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Cromax
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Re: Le Temple des Plaisirs (Guilde ARS)

Message par Cromax » sam. 13 juil. 2019 11:30

Message PNJ

Le garde à la hallebarde ensanglantée écouta tour à tour les présentations et explication des trois visiteurs encore vivants, opinant du chef à chacun d’eux, les regardant attentivement alors qu’ils prenaient la parole. La réponse, cependant, ne vint pas de lui. Dans leur dos – puisqu’ils s’étaient tourné vers le garde pour lui parler - venant du fond du temple, une voix retentit. Une voix mâle, profonde et virile, forte pour être entendue de tous, et imbibée d’une assurance certaine.

« Un habitué, un messager pour Cromax et un sbire de Tiercevent. Indéniablement vous êtes donc nos alliés. Soyez les bienvenus ici, messires, en ce temple des plaisirs. »

S’ils se tournaient, ils verraient une silhouette massive se dégager de l’immense rideau, contournant la colonnade pour s’aligner dans l’allée centrale en avançant lentement vers eux. Un homme, grand et musclé, entièrement nu si ce n’était un étrange masque de cuir ceignant son crâne muni d’une corne unique sur le front.

Image

S’immobilisant à distance respectable du petit groupe, il poursuivit de sa voix grave et chaleureuse.

« Cromax n’est guère ici, mais je suis tout comme lui l’un des dirigeants de ce lieu. Peut-être pourrai-je lui transmettre vos mots. Nous l’attendons de pied ferme. Sauf si bien entendu vous souhaitez profiter de notre hospitalité en l’attendant avec nous. »

Il se tourna vers Kassar.

« Le Capitaine Tiercevent n’a pas à s’inquiéter de ce qui se trame ici. Vous pouvez le rassurer : Dites-lui que Zarnam Maur’Till gère la situation. Il n’a pas à s’en mêler davantage. »

Puis vers Gaïus.

« J’espère alors que nous vous avons débarrassé de cette personne harcelante. Nous n’apprécions guère ceux qui se mêlent des affaires de nos habitués. »

Il avança encore d’un pas, écartant les bras pour conclure.

« Messieurs, vous êtes libres de partir, ou de rester si le cœur vous en dit. Mais pas sans la promesse solennelle de ne rien dévoiler de ce qui s’est passé ici. N’ayez crainte, nous nous chargerons des retombées de ce meurtre auprès de la milice. Ils sauront entendre raison, sans nul doute. »

Il inclina doucement la tête, attendant vraisemblablement les réponses des trois visiteurs.

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Gaïus Galini
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Re: Le Temple des Plaisirs (Guilde ARS)

Message par Gaïus Galini » lun. 15 juil. 2019 15:06

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Si Gaïus avait eu quelques scrupules à dire du mal du pauvre milicien agonisant, ils s'envolèrent bien vite quand il put voir le traitement que lui réservait le sindel. Avec un langage peu châtié il lui fît comprendre très clairement que son comportement lui déplaisait fortement et que ce qui lui arrivait était clairement mérité. L'indigent, quant à lui, semble dans un état d'esprit proche du jeune mage bien qu'il ne le montre nettement moins. Après que l'habitué des lieux ait répondu à la question du garde, les autres invités firent de même et l'elfe de grande taille répondit avec la même arrogance qu'auparavant qu'il devait remettre un message personnel au dénommé Cromax.

(On en parle, on en parle mais qui cela peut bien être?)

Le bourgeois aurait aimé avoir la même assurance et le même calme que celui qui s'était présenté sous le nom de Kerenn. Cependant il se douta qu'avec leur longue espérance de vie, les sindels avaient le temps de se perfectionner suffisamment au combat ou dans d'autres domaines pour avoir une certaine confiance en toute circonstance. Kassar, ou Kazzar le mystère n'était toujours pas résolu, quant à lui était selon ses dires un agent d'un certain capitaine Tiercevent qui avait les même interrogations que le riche pilier de comptoir.

(Donc il n'y a que moi qui n'ait rien à voir avec quiconque de responsable en ces lieux. Il va falloir jouer serré.)

Gaïus n'était toujours pas rassuré et cela se voyait assez clairement sur lui, il n'arrêtait pas de changer de position et d'entremêler ses mains quand il ne les gardait pas dans son dos. Le garde qui les avait interrogés hocha de la tête à chacune des réponses données mais cependant la réponse ne vint pas de lui mais de derrière eux. Une voix profonde et assurément masculine leur parla depuis le fond du Temple et leur souhaita la bienvenue. Le mage néophyte aurait aimé avoir autant d'assurance que le nouveau venu mais il pensa qu'entouré d'un certain nombre d'hommes armés, lui aussi serait forcément beaucoup plus à l'aise. Quoi qu'il en fût le jeune bourgeois se retourna afin de découvrir leur nouvel interlocuteur et ce qu'il découvrit le laissa bouche bée. C'était comme si la statue d'un sculpteur de grand talent avait pris soudainement vie, un homme d'une taille imposante et entièrement nu si ce n'était un étrange masque de cuir orné d'une unique corne s'avançait avec lenteur vers eux. Arrivé au milieu de la pièce et à distance raisonnable de l'étrange trio il continua à leur parler bien que l'hédoniste qu'était Gaïus n'en saisit pas un mot, trop occupé à observer le moindre détail du corps du nouvel arrivant.

« Assurément... »

Le fêtard remarqua que l'objet de ses observations lui parlait qu'une fois qu'il eût terminé et ne put donc que bricoler une réponse évasive. Toutes ses inquiétudes s'étaient envolés et comme dans un rêve l'être à la silhouette divine ouvrit les bras pour leur proposer de rester et le jeune homme n'hésita pas un instant, oubliant jusqu'au cadavre du milicien et des éventuelles conséquences à venir. Par ailleurs le fils Galini était coutumier du fait d'oublier tout ce qui était potentiellement important dés qu'une occasion de prendre du bon temps se présentait.

« Maintenant que l'on est ici il serait dommage de repartir. »

Le jeune hédoniste serait un chien domestique qu'il battrait très certainement de la queue d’excitation tellement la suite des événements pouvait être intéressante.

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Modifié en dernier par Gaïus Galini le sam. 3 août 2019 23:35, modifié 2 fois.

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