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par Ezak » sam. 31 août 2024 17:47
Je savais que ce n’était pas encore terminé. Un troisième combat m’attendait. Je me redressai lentement, chaque mouvement un rappel douloureux de mes blessures, et regardai autour de moi, prêt à affronter la prochaine épreuve.
J’étais blessé, épuisé et je devais fournir un effort incommensurable pour résister à la douleur qui semblait se généraliser dans mon corps. Une grande fatigue s’était emparée de moi, et chaque pas que je faisais me semblait être un défi de plus en plus insurmontable. Une vaste salle se présentait devant moi, semblant avoir été taillée naturellement dans la roche. Étonnamment, une lueur provenant de plusieurs centaines de mètres au-dessus de ma tête éclairait cette salle vide... enfin, presque vide.
Sur le sol, de nombreux ossements tapissaient l’endroit. Je m’avançai parmi ces restes, sur mes gardes. Tout autour de moi, des crânes et des fragments d'armures anciennes craquaient sous mes pieds. C’était comme si, de nombreux corps avaient été jetés depuis l’ouverture au-dessus de ma tête. Les murs résonnaient des murmures des âmes piégées ici, et une tension oppressante emplissait l'air. Alors que je m’y attendais le moins, le sol s’écroula sous mes pieds.Il semlait que les nombreux ossements cachaient un trou béant dans lequel je fus emporté. Je fis une chute de quelques mètres et me retrouvai dans une grotte plus sombre et plus petites.
Je me relevai, sentant une douleur cuisante dans l’abdomen. Un des os pointus s’était planté dans ma chair dans la chute. Je ne retin pas un cri de douleur que je relâcha pour tenter d’expier cette douleur profonde et horrible. Cela faisait un mal de chien !
N’en pouvant plus saisis une potion de soin à ma ceinture, ouvris la bouche pour l’ingurgiter et... les voix d’outre-tombe revinrent en un souffle glacial :
« Noooooooon ! »
Mais cette fois, je ne les écoutai pas. Je n’en eus pas le temps. J’agissai par reflexe, si je ne faisais rien j’allais mourir. J’avais complètement éliminé la possibilité que les avertissement prodigués furent vrai. Je laissai le liquide couler dans ma gorge, mais à peine l’avais-je avalé que je ressentis une brûlure intense. Les voix n’avaient pas menti. Je sentis le poison s’insinuer en moi, me brûlant de l’intérieur. Je pouvais même sentir son cheminement dans mes entrailles. Moi qui voulait en finir avec la douleur voilà que sur je venais de l’empirer.
Mais je n’avais pas le temps de m’apitoyer ni même de souffrir. Une silhouette approchait, une figure squelettique et imposante, portant une hache, un bouclier, et le casque d’Aaron, parfaitement conforme au croquis que j’avais pu voir à Kendra-Kâr.
Les voix d’outre-tombe émergèrent à nouveau, plus insistantes :
« Voici Aaron le martyr, dont la dépouille garde ses reliques ! Vous devez le vaincre, mais malheureusement, vous vous êtes condamnés. »
En effet, la douleur s’emparait de plus en plus de moi, et je sentais mes forces me quitter. Quel homme stupide j’avais été. J’allais mourir ici, si près du but, et personne n’en saurait jamais rien. J’étais désespéré, en colère contre moi-même. Que devais-je faire ? Me laisser mourir ? Me battre une dernière fois avant de succomber ?
La silhouette du squelette, Aaron, semblait vibrer d’une énergie malsaine. Il poussa un cri barbare, un hurlement inhumain qui résonna dans la grotte comme un coup de tonnerre. L'écho de son cri fit vibrer les parois rocheuses. Aaron me fixa de ses orbites vides, et je vis un éclat sinistre briller dans les ténèbres de son crâne.
La douleur dans mon abdomen me faisait grimacer, et je savais que je n'avais plus beaucoup de temps avant que le poison ne fasse son oeuvre.
Je pris une profonde inspiration, mon souffle rauque et irrégulier. Les muscles de mes jambes tremblaient, épuisés, mais je savais que je devais me lever. Si je devais mourir ici, je le ferais en combattant. Encore un petit effort… Je devais faire abstraction de la douleur une dernière fois. Je serai la poignée de mon sabre Mongoor et ma massse d’arme pour me donner un dernier souffle de courage.
Aaron chargea avec une rapidité surprenante pour un squelette. Sa hache s’abattit dans un arc puissant, et je roulai sur le côté, évitant de justesse le coup mortel. La douleur de mon abdomen s’intensifiait à chaque mouvement, me forçant à serrer les dents pour ne pas crier. Je me relevai péniblement et parai un second coup avec ma masse, sentant l’impact vibrer dans tout mon bras. Mon corps était à bout, et chaque coup d'Aaron me rapprochait de la fin, tout comme chaque souffle de poison que j’expirais.
Je tentai de riposter avec mon sabre, visant les côtes de la créature, mais il para mon attaque avec une habileté effrayante. Son bouclier claqua contre ma lame, et il me repoussa d'un coup sec, me déséquilibrant. Je chutai lourdement au sol, le souffle coupé par l'impact Si ce squelette avait la moitié des aptitudes passés d’Aaron, il était un monstre de guerrier… Avant même que je puisse réagir, il était sur moi, levant sa hache pour frapper. Je roulai encore une fois, mais la lame de la hache m'effleura le bras, laissant une entaille brûlante.
Je me remis sur pied, haletant, et fis tournoyer ma masse avec toute la force qui me restait. Le coup frappa Aaron à l'épaule, le faisant vaciller, mais il récupéra rapidement, son regard vide toujours rivé sur moi. La douleur dans mon bras était vive, et le poison qui coulait dans mes veines rendait mes mouvements lents et maladroits. Je savais que je ne pourrais pas tenir longtemps à ce rythme.
Aaron changea alors de tactique. Il lança une série d'attaques rapides, cherchant à m'épuiser. Je parais et esquivais tant bien que mal, chaque mouvement m'arrachant une grimace de douleur. Je sentais mes forces diminuer à mesure que le poison faisait son œuvre, mes muscles devenant lourds et mes réflexes plus lents. Un coup de bouclier inattendu me frappa à la mâchoire, me sonnant sur le coup. Je heurtais le sol durement, et le goût métallique du sang emplit ma bouche.
Je me redressai tant bien que mal, la tête bourdonnante et la vision trouble. Cela faisait des années que je combattais et rarement j’avais été mis dans un tel état. Aaron s’approchait lentement, sa hache levée, prêt à porter le coup de grâce. Il n’y avait plus de temps à perdre, ni de force à économiser. Je pris une profonde inspiration, canalisant toute l’énergie qui me restait dans un dernier effort désespéré. Je bondis sur mes pieds et chargeai vers lui, ma masse levée au-dessus de ma tête.
Aaron para le coup avec son bouclier, mais cette fois je ne m'arrêtai pas. Je frappai à nouveau, en m’aidant de mon sabre également et encore, et encore, chaque impact faisait resonner un bruit métallique et sourd dans la grotte autour de nous. Je martelai son bouclier avec une fureur désespérée, ignorant la douleur qui se propageait dans tout mon corps. Le squelette recula sous la force de mes attaques, perdant un peu de son équilibre.
Puis, dans un moment de faiblesse, il ouvrit sa garde. Voyant ma chance, je changeai de direction et abattis ma masse avec tout le poids de mon corps sur son bras porteur. Un craquement sinistre résonna dans la grotte alors que l'os se brisait, et la hache d’Aaron tomba au sol. Il tituba, son bouclier encore levé, mais je ne lui laissai pas le temps de récupérer. Je frappai à nouveau, cette fois de mon épée, au niveau des jambes, et le squelette s’effondra.
Je me tenais au-dessus de lui, haletant, ma vision se brouillant. Le poison avait presque fait son œuvre, et je savais que je ne tiendrais pas longtemps. Aaron leva une dernière fois son bouclier pour se défendre, mais je Mongoor et je frappai vers son cou. La tête alla rouler sur le sol se séparant du casque tendis que le corps du squelette se désintégra en un nuage de poussière et d’os qui s’effondra au sol.
Je m’effondrai à genoux, mon arme glissant de mes mains tremblantes. Le casque d’Aaron gisait devant moi, intact. La douleur était insupportable, et je savais que j’avais peu de temps avant que le poison ne m’emporte. Mais j'avais réussi. J'avais vaincu Aaron le martyr.
Je tendis la main vers le casque, mes doigts effleurant le métal froid. Ma vision se brouillait, et je sentais mes forces me quitter peu à peu. Pourtant, un sourire se dessina sur mon visage. Si c’était la fin, alors je partirais avec la satisfaction d’avoir accompli ma quête. J’avais la mort que j’avais toujours souhaité. J’allais partir en guerrier. Mon seul regret était que personne ne le saurait.Il ne serait pas marqué sur ma tombe émort fièrement au combat » mais disparu au plus profond d’une crypte.
Je tombai sur le sol. Ma vue se brouilla, j’entendis les murmures qui me suivaient jusqu’ici venir.
« Vous nous avez libéré merci ! Il vous reste un dernier à combat à mener contre le poison. Battez vous ! Battez-vous ! »
Des hallucinations ? Je sentis que ma tête allait exploser, et je commençai à vomir, tout ce que j’avais ingurgité. Un liquide noir et sombre comme la mort. Je devais me battre contre ce poison.
La douleur était insupportable, comme si un incendie se propageait lentement dans mes veines. Je sentais le poison se répandre, brûlant tout sur son passage, et ma vision se faisait de plus en plus floue. Les murmures résonnaient dans ma tête, insaisissables et pourtant présents, emplis d'une étrange urgence.
« Battez-vous ! Battez-vous ! » répétaient-ils, insistant de plus en plus fort.
Je m'accrochai à ces mots, utilisant leur cadence comme un ancrage contre la spirale de douleur qui menaçait de m'engloutir. Je savais que je ne pouvais pas me permettre de m'abandonner, pas maintenant. Pas après tout ce que j'avais traversé.
Avec une volonté de fer, je me forçai à respirer profondément. Chaque inspiration était un effort monumental, mais je continuais. Inspirer, expirer, garder le contrôle. Je devais trouver un moyen de purger ce poison de mon corps avant qu’il ne soit trop tard.
Un cri de douleur m’échappa alors que mes nerfs s’enflammaient. Je restai là, secoué de tremblements, alors que mon corps luttait désespérément contre le poison. Les murmures reprirent, mais cette fois, ils semblaient plus doux, plus encourageants. Je sentais que les esprits des guerriers tombés étaient à mes côtés, partageant une petite part de leur force avec moi.
« Ne lâchez pas... vous pouvez encore y arriver... »
Chaque seconde qui passait était un tourment. Ma vision se brouilla complètement, mes yeux roulant dans leurs orbites alors que je basculai à moitié inconscient. Je ressentais des vagues de froid et de chaleur.J’avais ma respiration rapide et saccadée, mes muscles se tétanisant et se relâchant dans un spasme involontaire. Mon esprit vacillait entre conscience et inconscience, les souvenirs d'une vie passée défilant devant mes yeux embués. Mais je ne pouvais pas lâcher. Pas encore. Dans le désespoir, j’attrapai mon outre d’alcool fort et je commençai à le boire à grande gorgée.
La réaction fut immédiate, mon corps le rejeta. Une douleur sourde remonta de mon ventre et je vomis violemment. Tout mon corps se contracta alors que je me vidais, luttant pour expulser le poison de mon système. Chaque spasme me laissait plus faible, mais je sentais le poison quitter mon corps, goutte par goutte, à mesure que le contenu de mon estomac se répandait sur le sol rocheux de la grotte.
Je restai à genoux, plié en deux, reprenant mon souffle, sentant peu à peu la douleur s’estomper. Les forces me manquaient, mais le poison s'affaiblissait également. Je ne savais pas si j'avais gagné ou si j'étais en train de mourir, mais je sentais un poids immense se lever de ma poitrine. Peut-être était-ce le soulagement de ne plus être sous l’emprise du poison ou simplement l’acceptation de la mort qui approchait.
Alors que mes yeux se fermaient lentement, je sentis une douce chaleur m’envelopper. La lumière qui brillait depuis le plafond de la grotte semblait s’intensifier, baignant la salle d’une lueur dorée. Était-ce un signe que j’avais réussi ? Ou bien une hallucination finale avant la fin ?
Les murmures reprirent, doux comme un souffle d’air chaud, et je crus entendre une dernière fois :
« Reposez-vous maintenant, brave âme. Votre bataille est terminée. »
Et dans cette lumière apaisante, je sombrai... C'était Ezak d'Arkasse. Merci pour cette vie de gloire.
HRP :
-tentative d'apprentissage de la posture : Abstraction de la douleur.
-Capacité RP du Maître d'Armes : Apprentissage des techniques : Fendu à l'art de la guerre, le maître d'armes apprend rapidement et facilement les techniques de combat. Si bien que les maîtres les lui font payer moitié moins cher que le commun des mortels
Alors si j’ai bien calculé il me manque deux aptitudes rp. Je vais en choisir deux en rapport avec ces aventures : - pistage (appris avec Freida) et résistance au poison pour ce qui s’est passé sur ce rp çi