Le Manoir de la Famille Belmont

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Gamemaster2
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Re: Le Manoir de la Famille Belmont

Message par Gamemaster2 » mar. 25 juin 2019 20:20

Intervention pour Adam, Eden, Selen et Fromritt


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Au milieu d'un décor sanguinolent, la troupe cherche encore comment se comporter face à l'acteur principal de la pièce. Furieuse et satisfaite de se confronter à des intrus, la créature déguste sauvagement un repas sans réellement manger la chair de feu Edgar. Vos yeux s'habituant peu à peu à l'obscurité, vous n'en restez pas moins incapable de distinguer clairement ce qu'il se passe. Cependant, les plus attentifs d'entre vous remarquerons que le corps du mercenaire devient plus fin, plus desséché. Ses muscles se sont amoindris et sa peau recouvre désormais ses os presque visibles à la surface. Il reste clair que la créature devient de moins en moins similaire à ce que vous connaissez de la mort-vivance, trépassés et squelettes compris.

La voix d'Eden résonne dans le poste de garde, s'approchant insouciamment de la menace qu'affrontent déjà ses collègues. Au même moment, le Verlorgot s'anime d'un courage voilé de panique et entreprend de mettre son commanditaire à l'abri. Ce comportement n'est pas sans rappeler celui d'Edgar et tous ceux présents entre ces murs ont été témoins de son trépas, mais cela n'empêche pas le guerrier de rester fidèle à lui-même, fier défenseur de ceux qui ne peuvent pas le faire. Mathias se rattrape de justesse pour ne pas tomber à nouveau, découvrant sa rencontre forcée avec le jeune garçon resté derrière. La rancune n'est pas le sujet du jour et sans attendre, le chef Belmont fouille dans son sac et s'empare de deux torches éteintes, toutes deux enduites d'un produit inflammable, ainsi que d'un briquet et d'un fragment d'amadou. Là, il tente d'allumer les torches, mais ses mains tremblantes l'empêchent d'y parvenir malgré ses deux tentatives. Il ne semble pas en état de le faire lui-même.

"AI-AI-AIDEZ-MOI ! IL FAUT ALLUMER CES TORCHES !"

A l'intérieur du poste de garde, la situation est pourtant plus claire de décisions. Invoquant la force des fluides qui coulent dans ses veines, Selen tire un formidable trait de lumière qui éclaire soudainement la pièce. Avant même que le sort ne fonce dans sa direction, la créature hurle de douleur et lâche le cadavre d'Edgar sur le sol, tentant vainement de se protéger les yeux du rayonnement magique. Cependant, le tir ne fait pas mouche et le rayon de lumière vient s'écraser contre le mur, scintillant une dernière fois avant de mourir. Adam profite de la tumulte pour lancer à son tour une pleine manifestation de ses fluides, créant une ombre épaisse qui vient se lier à la créature en proie à l'aveuglement. Un manque de concentration ou un rejet de la part de l'adversaire fait que l'ombre peine à adhérer à sa cible, disparaissant à son tour comme si elle n'avait jamais existé. Si les attaques ne semblent pas atteindre l'abomination, elle semble pourtant souffrir le martyr, les deux paumes de ses mains presque collées à ses yeux orangés en hurlant à la mort.

Qu'allez-vous faire ? Le choix est vôtre, aventuriers.


--------------------------
Résultat du premier round :
  • Adam = Sort manqué sur le Né-du-Sang !
  • Selen = Sort manqué sur le Né-du-Sang !
  • Né-du-Sang = Tour passé (hébété) !
La créature est toujours debout.
"Bwaf Assistance, que puis-je faire pour vous ?"

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Fromritt Verlorgot
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Re: Le Manoir de la Famille Belmont

Message par Fromritt Verlorgot » lun. 1 juil. 2019 16:22

Un éclair de génie, une intuition guerrière ? Personne n’en savait rien, ce pouvait être de la logique brute, mais il semblait que la lumière horripilait la créature sanguinaire. Un trait lumineux, presque trop pour les rétines du Verlorgot, s’était échappé de Selen. Il avait foncé à vive allure sur le mort-vivant, le faisant hurler de douleur avant même de l’atteindre. Celui-ci, d’ailleurs, lâcha la carcasse du brave Edgar pour se réfugier dans les ténèbres, s’essuyant et se frottant les yeux luminescents.


Edgar… En voyant la scène, Fromritt se rappela qu’en effet, l’homme qui l’avait aidé quelques minutes plus tôt, était finalement décapité. Une image qui aurait pu lui donner une sueur froide. Il n’en fut rien. Seule une pensée alla à ce gaillard, mort en exécutant au mieux son travail, bien au-delà d’un simple « mercenaire » comme dirait l’autre. Cependant, la bête n’allait pas rester impunie ! Chaque membre du groupe travaillait là-dessus, à sa manière, mais tout de même.


Tandis que la magie tonnait, une voix paniquée héla ceux à portée. Un Mathias tremblant, incapable d’enflammer une torche, quémandait assistance. Heureusement, Eden et son odeur débarquèrent, lui qui était partit faire sa petite affaire plus loin. Le gamin manquait de maturité. Piller tel un charognard devant son patron. S’approprier sans respect des autres le matériel et se détacher du groupe pour exciter du non-mort bloqué par une clôture en fer les contenant à peine.


C’est bien que tu sois là, Eden. C’est la merde. Dans le poste de garde se trouvait une bestiole capable de décapiter d’un coup un type comme Edgar. Toujours dans la position de la garde pendante, il tourna le visage pour regarder le garçon dans les yeux. J’te dis pas ça pour rien, car oui, Edgar est mort en sauvant Sir Mathias. On sait maintenant qu’elle est plus ou moins sensible à la lumière. Le mieux serait que tu aides notre employeur à allumer ses torches pour les balancer à l’intérieur, moi je vais essayer de péter les obstacles des fenêtres… Il fait encore assez jour pour faire passer la lumière du soleil, ça nous donnera plus de chance de la tuer... Avec un peu de chance. Ha ha ! Un grand sourire paraît son visage, ses yeux s’efforçaient de sourire également.


Sans rajouter mot, il fila en direction d’une fenêtre barricadée de l’intérieur. Sa force de bœuf allait être un atout, néanmoins, nul besoin de forcer sur ses limites pour défoncer des meubles à coups de pommeau bien chargés. Ses deux mains serraient pour l’une sa fusée et l’autre l’extrémité de son ricasso pour éviter de se couper inopinément. Il expira et souffla un coup, effaça son sourire puis banda ses épaules pour faire puissamment tomber son pommeau et la majorité de son poids avec.


Un bruit sourd, fort, retentit et des fissures apparurent sur les meubles. Le bois avait dû être fragilisé à cause de l’environnement, plutôt loin d’être sain. Le monstre, s’il avait barricadé les accès, avait sans doute affaibli encore plus les matériaux, la tendresse et la retenue n’étant certainement pas son fort. L’espadonneur eut un sursaut d’espoir, se disant que, finalement, ça n’allait peut-être pas prendre beaucoup de temps. Mais pour l’heure, il continua de frapper avec force et courage.

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TGM
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Re: Le Manoir de la Famille Belmont

Message par TGM » lun. 1 juil. 2019 23:15

-----E-----


Arrivé devant le petit bâtiment, je vois Mathias manquer de s'étaler au sol devant moi après avoir été sorti de force par Fromritt. Le noble se met alors à fouiller frénétiquement dans son sac jusqu'à en sortir deux torches et un briquet. Il tente alors de les allumer, mais ses mains tremblent beaucoup trop - son état est vraiment pathétique. Une panique presque folle dans le regard, comme s'il venait de risquer sa vie pour la première fois, il me supplie de l'aider en bégayant. Je reste un instant à le regarder, savourant le moment alors que mes lèvres s'étirent en un fin sourire. Môssieur le noble montre enfin son vrai visage, celui de quelqu'un sans expérience qui laisse les autres s'occuper de ses problèmes. Je m'apprête à lui décocher une réplique cinglante lorsque l'espadonneur m'explique qu'une créature vient de décapiter Edgar d'un seul coup. Je ne peux cacher ma surprise et mes yeux s'écarquillent au même moment que mon sourire disparaît. Edgar m'a pourtant semblé bon combattant, cela ne me dit rien qui vaille, mais je ne peux retenir une pensée revancharde à son sujet.

(Eh ouais, j'suis p'tet qu'une vermine, mais, comme toute vermine, je survis, moi.)

Il m'encourage par la suite à aider Mathias afin d'incendier le bâtiment avec la créature à l'intérieur pendant qu'il défonce ce qui bloque les fenêtres, le monstre étant, semble-t-il, sensible à la lumière. Ma première réaction est de le mettre en garde par rapport à son plan.

"Évite quand même de lui offrir des sorties si le but est de le brûler vif."

J'arrache alors des mains de notre commanditaire le silex et le morceau de métal composant le briquet et plantant au sol les torches par le bout du manche, ne le jugeant pas capable de me les tenir sans trembler. Je me mets alors à frapper les deux morceaux du briquet jusqu'à enflammer une première torche que je fourre dans les mains de Mathias sans lui demander son avis en lui ordonnant :

"Vas-y, après tout, c'est chez toi."

Sans prendre le temps de regarder s'il m'obéit ou non, je m’attelle à allumer la seconde et préviens d'avance mes compagnons.

"Dégagez de là et préparez vous à refermer la porte!"

J'espère les voir tous sortis lorsque j'aurai fini d'enflammer cette dernière torche.

415mots

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Selen
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Re: Le Manoir de la Famille Belmont

Message par Selen » mar. 2 juil. 2019 10:30

Mon sort ne fit pas mouche. En lieu et place, il alla se ficher dans le mur, rasant de près la créature, qui sembla néanmoins affectée. Comme aveuglée. Dehors, Mathias Belmont s’agitait sur des torches, paniqué et troublé par la situation, hurlant à qui voudrait bien l’entendre de l’aider. Des torches… pourquoi pas. Mais ce n’était pas avec le feu que j’allais jouer. Fromritt semblait bien parti en ce sens, tout comme Eden. Le premier avait noté la faiblesse à la lumière du monstre, et proposait de bouter le feu à l’endroit. Eden répondit en semblant donner son accord au plan, nous ordonnant à son tour de sortir. Je fis un mouvement vers la porte, pour me tirer de ce piège à rats, de cet antre du démon d’où nous ne sortirions pas.

Mais la créature était affaiblie, aveuglée. Il serait indécent de n’en pas profiter. Idée que le jeune mage de feu et d’ombre sembla partager avec moi. Il rétorqua avec affect à Eden que la porte était dégondée, et qu’elle ne saurait si aisément être fermée. Fuir n’était peut-être pas la meilleure issue. Il fallait continuer à y croire. Y croire un dernier instant avant de se soustraire à une fuite éperdue. J’amassai la magie dans ma main, et la fit glisser le long de ma lame en un nouveau trait lumineux, un peu désespéré. Un dernier recours.

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Adam Von Demorlys
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Re: Le Manoir de la Famille Belmont

Message par Adam Von Demorlys » mar. 2 juil. 2019 15:55

Son sort fusa juste à la suite de celui du semi-elfe, le premier illuminant momentanément et douloureusement la pièce, le second se mêlant au contraire aux ténèbres, semblant leur donner ainsi une impression encore plus malsaine et menaçante. Les deux traits magiques filèrent sur l'abomination... Mais aucun ne fit mouche. Etait-ce dû à la montée d'adrénaline soudaine, ou à l'agilité du monstre ? Adam n'aurait su le dire, mais ce qui importait au moment présent, c'est que même si le sortilège de Selen était passé à côté de sa cible, son rayonnement éblouissant n'avait pas laissé cette dernière insensible. Visiblement le Verlorgot avait eu raison. Créature des ténèbres, une telle source lumineuse avait été aussi douloureuse pour sa vue, qu'insupportable. Mais ils n'étaient pas pour autant tirés d'affaire, loin de là, et tous en avaient conscience.
De son côté, Mathias perdait tout sang froid et réclamait en beuglant de l'aide, afin d'allumer ses torches. Heureusement, les autres mercenaires reprirent rapidement contrôle d'eux mêmes, et s'organisèrent rapidement. Fromritt transmit rapidement les renseignements nécessaires à Eden, qui pointait le bout de son nez afin de voir ce qu'il se passait, puis entreprit de briser l'un des obstacles qui obstruait l'une des fenêtres, afin de laisser entrer un peu de lumière. Ce n'était pas bête ! La créature avait ses affreuses bibines collées à ses yeux, s'il fallait tenter quelque chose, c'était maintenant. Car Adam avait l'impression que les choses se corseront on ne peut plus, une fois que cette dernière se sera ressaisit. Alors que le jeune mage s'apprêtait à lancer un deuxième sortilège, la voix d'Eden leur parvint, les sommant de vite ficher le camps en refermant la porte derrière eux.

«  La porte ? Bon sang mais elle est dégondée !»

Le jeune bourgeois n'attendit pas de savoir si cela allait retenir le geste de l'adolescent. Vu les échanges qu'il avait eu avec le Verlogot, Adam s'était attendu à ce qu'il vienne avec une torche en main, à la place Eden semblait plutôt décidé à balancer cette dernière à l'intérieur afin de mettre le feu au corps de garde. Sauf qu'ils ne pouvaient pas refermer la porte aussi aisément que ça, et encore moins la maintenir close pendant que la chose serait attaquée par les flammes.Car nul doute qu'elle ne resterait pas sans rien faire. Une fois encore cependant, ce fut Selen qui fut le plus prompt à réagir. Sans attendre il bondit vers l'unique issue, non sans tenter de lancer un deuxième sort sur la monstruosité. Adam lui emboîta rapidement le pas, tout en gardant un œil sur cette dernière, qui semblait toujours souffrir le martyr. Alors qu'il allait franchir le seuil de la pièce, il mit également en joue le monstre, mais concentra cette fois une partie de ses fluides de feu à l'extrémité de son arme. Une fois cela fait, ce qui ne prit que très peu de temps, il envoya sur leur redoutable adversaire une boule de feu, espérant cette fois que son projectile magique fasse mouche.
Sans attendre de voir si c'était le cas, le mage sortit d'un bond hors du petit bâtiment, mais ne resta pas devant l'entrée. Ill alla plutôt se positionner pas loin de Fromritt, afin de voir s'il arrivait à dégager une ouverture suffisamment grande, qui lui permettrait de voir ce qui allait se passer par la suite, et de jeter un troisième sort si nécessaire. Mais le but était aussi et surtout de s'éloigner de l'entrée, qui était l'unique sortie de l'enfer qu'allait vivre la créature, et dont ils ne pouvaient re-bloquer l'issue aussi facilement.


[HRP : - Lance une boule de feu niv 1 sur la bêbête.
- Sort du corps de garde et se positionne non loin de Fromritt, afin de ne pas rester devant l'unique entrée/sortie. ]

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Gamemaster2
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Re: Le Manoir de la Famille Belmont

Message par Gamemaster2 » mer. 3 juil. 2019 01:07

Intervention pour Adam, Eden, Selen et Fromritt


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Désormais principal sujet d'attention du groupe d'expédition, le poste de garde vit certainement sa plus belle perturbation depuis sa construction. La menace que représente la créature barricadée à l'intérieur ne fait désormais plus aucun doute et il devient évident que la combattre sur son territoire éloigne tout espoir de la vaincre. Aussi, aucune des personnes présentes ne laisse la panique la submerger et un plan décousu se met en place à mesure que chacun y met du sien.

D'abord poussé par la peur, Mathias se ressaisit rapidement lorsque sa main attrape la torche allumée par les doigts agiles d'Eden. D'un signe de tête, il remercie le jeune homme et rentre précipitamment dans la bâtisse, cette fois-ci armé d'un courage et d'une lumière chaude et réconfortante qui éclaire désormais l'ensemble de la pièce. Il y découvre la créature affaiblie, décollant peu à peu ses paumes de ses globes oculaires désormais baignés de sang. Se tenant tel un phare dans la nuit près de la porte, il sonne la retraite après l'avertissement d'Eden.

"SORTEZ ! VITE !"

La luminosité semble avoir un réel impact sur l'abomination qui cligne plusieurs fois des yeux pour s'y habituer avant de découvrir la nouvelle source lumineuse que tient le Belmont dans sa main. Prise d'une nouvelle crise de douleur, elle pousse un hurlement si puissant et strident qu'il fait presque trembler les murs de la bâtisse. Particulièrement sensible à ce genre de bruit, Selen ne tarde pas à subir les conséquences de ses capacités auditives surhumaines, son tympan incapable de supporter une telle nuisance sonore. À ses côtés souffrent également Adam et Eden, forcés de se boucher les oreilles un instant pour ne pas subir le même sort que leur confrère demi-elfe. Mathias et Fromritt ne semblent pas affectés par le vacarme, particulièrement concentrés dans les tâches qu'ils se sont eux-mêmes donnés. Le Verlorgot, occupé à dégager les fenêtres barricadées du repaire de la créature, use à merveille de l'adrénaline qui coule dans ses veines. Le tambourinage porte ses fruits après plusieurs coups de pommeau et si le meuble n'était pas entièrement fracassé ou renversé, il ne bloquait plus efficacement la lumière extérieur. Il était désormais possible, même sans torche, de voir à l'intérieur de la bâtisse.

Alors que l'abomination voyait son repaire violé et en proie au chaos, les deux utilisateurs de fluides choisirent de lui porter un dernier coup avant de quitter les lieux. Puisant au plus profond de sa magie, Selen lança un nouveau trait de lumière en direction de la créature, tandis qu'Adam enflamma l'air d'une boule de feu crépitante. Si cette dernière s'écrasa sur un mur sans faire mouche, le rayon lumineux fit littéralement fondre la main protectrice de la créature avant de traverser son torse telle une lance fulgurante. L'impact projeta sa victime contre le mur du fond, changeant son rugissement en un gargouillis infâme. Cette dernière gesticula dans ce qui semblait être une douloureuse agonie avant de l'emporter définitivement, immobile dans la mare de sang nauséabonde qui coulait désormais sur le sol de son propre charnier. Le poste de garde était maintenant libéré de son résident illégitime.


Qu'allez-vous faire ? Le choix est vôtre, aventuriers.


--------------------------
Résultat du deuxième (et dernier....) round :
  • Adam = Sort manqué sur le Né-du-Sang !
  • Selen = Sort réussi sur le Né-du-Sang ! Blessure létale ! (L'enflure m'a sorti un 10)
  • Né-du-Sang = Vaincu !
Rapport des blessures :
  • Adam = Estafilade bénigne à la tête (rugissement).
  • Eden = Estafilade bénigne à la tête (rugissement).
  • Selen = Blessure grave à la tête (rugissement).
Récompenses :
  • Adam = 3 (Combat remporté contre le Né-Du-Sang) : 3 XP
  • Eden = 1 (Soutien au combat) : 1 XP
  • Selen = 3 (Combat remporté contre le Né-Du-Sang) : 3 XP
  • Fromritt = 3 (Combat remporté contre le Né-du-Sang) + 0,5 (Protection de Mathias) + 0,5 (Destruction de barricade) : 4 XP
"Bwaf Assistance, que puis-je faire pour vous ?"

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Selen
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Re: Le Manoir de la Famille Belmont

Message par Selen » mer. 3 juil. 2019 16:13

J’allais sortir de l’endroit lorsque Mathias, armé d’une torche allumée, vint apporter ses lumières à l’intérieur. Un regard vers le fond de la pièce put à tous nous indiquer avec précision l’horreur qui nous menaçait. La créature infecte se redressait, nous regardant à nouveau de ses yeux orangés, désormais striés de veinules sanglantes. Je m’immobilisai, face à la créature qui sembla un instant hésitante, presque faible malgré sa corpulence, clignant plusieurs fois des yeux, à moitié aveuglée par la lueur de la torche. Une faiblesse évidente, désormais. L’ordre de Mathias n’eut aucune prise sur moi. Mais sa puissance physique n’était pas la seule surprise que ce monstre nous réservait : sa douleur était réelle, et retentit alors dans l’endroit un cri… indescriptible. Une horreur auditive en tous points. Un hurlement à la fois glacial et torturé, puissant, violent, assourdissant. Le regard figé sur la créature grimaçante se tordant tout en hurlant, je restai subjugué… Puis la douleur naquit. Une douleur vive, aiguë, qui me vrilla l’esprit et manqua de me faire tomber dans les pommes. Du cri, je n’entendais plus que la substance, omniprésente, destructrice. Je me laissai tomber, un genou en terre, trop faible même pour maintenir mon équilibre.

Puis, tout bruit se tut. Il n’y avait plus que la douleur. Je ne fis guère attention à tous mes pairs qui fuyaient l’endroit, au feu qui jaillit des mains du nobliau pour s’écraser sur un mur, sans plus de conséquence. Je remarquai, sans le noter, la lumière se faire plus vive dans la pièce, en réponse aux coups de boutoir du Verlogot sur l’ameublement, dont je n’entendis qu’un vague écho, lointain. Alors que le cri se poursuivait, je grimaçai de douleur autant que la créature, la bouche tordue et les yeux plissés, le visage accablé. Je passai ma main sur mes oreilles et, regardant ensuite ma paume, remarquai le fin filet sanglant qui en coulait. La rage qui s’empara de moi était telle que seule la mort de cette créature infernale pourrait y venir à bout. Je devais mettre fin à ce supplice. Et de mes mains, ma lame plantée dans son cœur, ma magie châtiant ses chairs comme elle fit de mes tympans. La magie pulsa dans ma main presque comme un réflexe, une décharge de puissance, de cette haine nouvelle et revancharde. Le rayon sortit avec force, droit vers le monstre… Et tout endolori que j’étais, je savourais déjà le tourment que j’allais lui soumettre. Mes yeux étaient rivés sur elle lorsque le trait lumineux percuta une main qu’elle avait laissée en protection. Main qui fut réduite à néant par la force du sortilège, poursuivant sa route en traversant les chairs de la bête immonde, pénétrant son torse et le transperçant de part en part jusqu’à la propulser sur le mur arrière.

Le cri s’arrêta, et tout son disparut de ma perception. Un noir auditif complet, comme si ma tête était enfermée dans une bulle silencieuse. Un silence assourdissant. Mon regard, à son tour injecté de sang, regardait notre ennemi gesticuler mollement pour se rattacher à la vie, et à mesure qu’elle faiblissait, je me relevais, tremblant de colère et de douleur, jusqu’à ce qu’elle s’immobilise définitivement, morte.

Je ne prononçai mot. Mes yeux ne quittèrent le corps désormais inerte que pour se poser sur la tête exsangue de la première victime du monstre, Edgar. Je me déplaçai hasardeusement pour la ramasser, sans plus faire attention à quoique ce soit d’autre. Les mots de mes pairs ? je ne les entendais plus. Et mon regard était de nouveau fixé vers un nouvel objectif : le corps desséché du garde du corps. D’une démarche digne d’un aliéné, la respiration rendue rauque par la douleur, je m’approchai en titubant du corps. Ma volonté n’était plus seulement de faire disparaître cette sanglante créature, mais d’ignorer jusqu’à sa moindre intervention en ce lieu. Le feu purifierait, plus tard, l’endroit, mais une chose ne pouvait plus attendre…

Je me penchai sur le corps, plaçant la tête là où elle aurait dû être, sur la gorge tranchée. Son apparence, comme celles les cadavres putréfiés alentours, ne me dégoûtait plus. Je mis de côté l’odeur et la vision d’horreur, mon objectif était clair, et je sentis un élan presque fanatique naître en moi. Un élan que nul ne pourrait briser, pas même par la force. Lâchant mon arme au sol à mon côté, posant mon bouclier, je plaçai ma main gauche sur sa gorge tranchée, à la jonction létale lui ayant apporté la mort. Mon autre main, je la posai sur son torse, à hauteur de son cœur. Et là, j’inspirai, fermant les yeux, me coupant de toute autre sensation que celle de ce toucher. Ce que je tentais n’était nullement autre qu’une bravade, un doigt d’honneur à la Mort, une tentative contre-nature. Et je ne le faisais pas tant pour le défunt ou ses proches que par hargne et souhait de vengeance envers ce sanglant ennemi. Je fis appel à la lumière en moi, de toute sa puissance éthérée je l’élançai dans le corps meurtri, me servant de ma propre douleur comme d’un galvanisant. Il allait vivre à nouveau. Il devait vivre à nouveau. Et il vivrait.

[Lancé du sort « retour à la vie » au plus haut niveau que je puisse.]

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TGM
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Re: Le Manoir de la Famille Belmont

Message par TGM » ven. 5 juil. 2019 16:57

-----E-----


Sans perdre un instant, Mathias se saisit de la torche que je lui tends. Je ne sais si c'est la torche qui le revigore, sa boisson qu'il aurait bu sans que j'y prête attention ou même tout autre chose, de toute façon, je m'en fous. Je le vois m'adresser un rapide signe de tête - auquel je ne réponds pas, trop pressé d'allumer la seconde torche - puis foncer dans le poste de garde en hurlant à tout le monde de sortir au plus vite. Quelques coups de briquet plus tard, je me relève avec la seconde torche en main, fier de moi, lorsqu'un hurlement à déchirer les tympans jaillit du bâtiment. Je lâche aussitôt le bâton enflammé pour plaquer de toutes mes forces mes mains sur mes oreilles. Le bruit est si strident que je l'entends encore et me recroqueville au sol en un réflexe primitif pour y échapper. Lorsqu'il s'arrête enfin, mes oreilles continuent de siffler et il me semble qu'il résonne encore dans mon crâne.

(Mais ils sont tombés sur quoi comme monstre ?!)

Je me penche alors pour récupérer ma torche et rejoindre Mathias pour l'aider à enflammer le bâtiment quand soudain, en me relevant, j'entends un gros craquement en provenance de la fenêtre barricadée contre laquelle s'acharne Fromritt. En chemin, je vois un flash lumineux traverser les débris depuis l'intérieur du bâtiment, suivi d'étranges gargouillis. Je me dis que c'est le meilleur moment pour tout faire flamber, pendant que la bête est blessée et n'est pas en état de sortir. Fromritt m'empêche cependant d'enflammer les meubles éventrés. Ce naïf pense que le monstre est mort et que ça ne sert plus à rien de mettre le feu, il me demande alors de lui laisser le temps d'aller vérifier. Un peu déçu d'avoir été inutile, j'acquiesce en soupirant. Jetant un coup d'oeil par le trou nouvellement créé, je remarque que les murs sont couverts de sang et qu'un odeur terrible émane de la pièce. Cela ne me dit vraiment rien qui vaille, surtout qu'on vient d'affronter des cadavres...

Je songe un instant à éteindre ma torche lorsque Fromritt m'assure que la bête est morte, mais je change rapidement d'avis. Faire flamber le bâtiment est le seul moyen de s'assurer que ses occupants ne se relèveront pas et je n'ai aucune envie de voir de plus près ses cadavres ensanglantés lors d'une évacuation d'urgence. Je me dirige donc vers Mathias pour lui faire part de mon avis. Vu l'état dans lequel il était après avoir croisé la bête, il sera sûrement prêt à tout pour éviter de la croiser à nouveau...

"Belmont, pendant qu'on a encore les torches allumées, on ferait mieux de flamber le poste de garde... Ne serait-ce que pour éviter de voir tous ces cadavres se relever quand on devra partir. J'ai pas vu c'que c'était comme monstre, mais ni vous ni moi ne tenons à le voir se relever, j'me trompe?"

Sur ces mots, j'attends la confirmation de Mathias pour nous débarrasser de la menace dans un grand feu de joie.

[HRP: Eden tente de persuader Mathias qu'il faut brûler le corps de garde pour éviter que les morts (monstre compris) ne se relèvent comme zombies.]

546mots
Modifié en dernier par TGM le dim. 7 juil. 2019 16:41, modifié 2 fois.

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Fromritt Verlorgot
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Re: Le Manoir de la Famille Belmont

Message par Fromritt Verlorgot » sam. 6 juil. 2019 19:54

Bam ! Boum ! Crack !


Le pommeau claquait, tapait, fracassait le bois de l’armoire. Un mouvement sec, précis, fluide. Chaque coup était suivi d’un grognement toujours un peu plus fort à chacune des frappes. Lézardant le meuble, une fissure s’installait, s’étalait de tout son long jusqu’à s’écarter encore et encore. Des renfoncements à la forme du pommeau rejoignaient les craquelures et ce, jusqu’à ce qu’un bruit et un râle plus puissants que les autres s’élèvent.


Dans un tintamarre de tous les diables, le bois s’affaissa, laissant un filet de lumière orangée serpenter dans le poste de garde. La pénombre se déroba avec paresse, afin de faire place à la lueur du crépuscule. Des formes obscures se distinguaient des ombres, devenant peu à peu viscères, objets et créature de la nuit se protégeant les yeux de ses griffes affreuses. Pas autant que les pattes d’un redoutard se dit Lame-Puissante.


Réfléchissaient sur les murs souillés, les couleurs vives d’une flamme dansante, nourrie par la joie de tourmenter pareil monstre. Et alors que le grand brun voulait agrandir l’ouverture créée, une sphère de feu traversa la pièce. L’espace d’une seconde la température ainsi que la luminosité atteignirent des sommets, forçant le Verlorgot à reculer et, à son tour, se protéger les pupilles. Fromritt se ressaisit assez vite, cependant, il comprit qu’il ne serait plus d’aucune utilité pour ce combat.


Le rejoignant quoiqu’un peu en retrait, Adam dut penser que l’espadonneur allait avoir besoin de soutient. Bien charmante attention que celle-ci, surtout si la bête venait à vouloir s’échapper par la fenêtre dégagée. Fromritt apprécia ce geste, constatant avec joie que le mage s’appliquait à la tâche. Sûr, le bretteur devait réviser son jugement hâtif sur le nobliau et, sympathiquement, il lui adressa un signe de tête montrant que d’une, il l’avait remarqué et de deux, qu’il plussoyait son initiative.


Au même moment, un flash aveuglant fut émis dans le bâtiment et un hurlement horrible bien qu'atténué en émana. Fort heureusement, la vision du wiehlenois n’était pas directement focalisée dessus et le cri avait dû être affaibli par le mur qu’il venait de percer. La grimace de surprise passée, l’épéiste recula vers son camarade fraîchement arrivé.


Bordel, c’était quoi ça ?! Un cri d’agonie ? Après une courte réflexion, il planta ses iris dans ceux d’Adam. Tu vas bien ? Il attendit la réponse en tentant de l'aider. J’vais retourner à l’intérieur, maintenant que la lumière passe, ils ont peut-être besoin de moi.


Le bretteur allait à grandes enjambées s’en aller, néanmoins, une autre lumière de torche les avait rejoint. Eden, quelque peu pressé sembla se diriger vers la barricade ébréchée. D’un geste de la main, Fromritt le stoppa, la mine sérieuse et le ton assez fort pour être entendu.


Eden, je vois que tu as aidé Sir Mathias, bien, très bien. Il posa ses iris noisette sur la torche. J’imagine que tu veux te servir de cette flamme, hein ? Bonne idée, mais après ce cri… Je sais pas, j’veux m’assurer que la bête est bien vivante, ou morte, avec un peu de chance. Il baissa sa paume pour prendre son arme en demi-épée. Attends ma confirmation ou mon infirmation pour balancer ou ne pas balancer le feu, tu veux bien ? Il lui fit une tape sur l’épaule après avoir lâché une seconde son ricasso puis il rentra dans le poste de garde à grande vitesse.


Il avança prudemment en signalant sa présence à son commanditaire d’une petite tape et progressa dans la pièce à demi-éclairée. Dans la semi obscurité, il aperçut une silhouette ressemblant à Selen, penchée au-dessus de quelque chose. Fromritt ne pouvait voir quoi, mais ce n’était certainement pas la créature. D’ailleurs, d’un coup d’œil sur le côté, il vit une carcasse au trou béant dans la poitrine. Il s’approcha, histoire d’être sûr, bougea la chose avec la pointe de son épée et souffla du nez.


Eden ! Elle est morte, pas besoin d’incendier ! En plus de sa voix, il fit un non de la main pour appuyer ses propos. Selen, on peut se mettre à la recherche de la clé, maintenant… Silence. Selen ? Interloqué par l’absence de réponse, le Tulorien fit quelques pas vers son compagnon. Tu fais quoi ? T’as trouvé quelqu… Il s’arrêta dans sa phrase, les yeux grands ouverts.


Son allié se tenait au dessus du cadavre d’Edgar, une main sur sa gorge tranchée et l’autre sur sa poitrine. Il paraissait très concentré, au point d’occulter tout le reste. L’épée reposée sur l’épaule, le grand gaillard posa sa paume sur l’épaule du semi-humain. Aucune réaction. Les sourcils froncés, le Verlorgot s’interrogeait. Il se mit en diagonal du manieur de fluide, une sorte de magie de lumière d’après les bribes surnaturelles qu’il avait vu. Toutefois, d’instinct, il reprit son espadon à demi-épée. Les sorts et arcanes ne lui inspirait pas confiance et avec tous ces relents de nécromancie, il n’aimait pas ça. Quoiqu’il en soit, il se tenait prêt à soutenir son ami de fortune si ça dégénérait.


[HRP : Fromritt a donc tabassé le mur avec succès, on y voit plus clair. Il calme les envies pyromanes d’Eden le temps d’aller vérifier l’état d’la bête puis après s’être assuré de sa mort-mort il interpelle Selen mais pas de réponse. Il tapote son épaule, tranquillou. Pas de réponse. Il comprend que c’est un mage et qui fait un sortilège de je sais pas quoi, donc il le laisse tranquille mais il est méfiant, car il n’y connaît rien en magie, donc d’instinct, il est pas serein.]
Modifié en dernier par Fromritt Verlorgot le mar. 9 juil. 2019 05:22, modifié 1 fois.

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Adam Von Demorlys
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Re: Le Manoir de la Famille Belmont

Message par Adam Von Demorlys » lun. 8 juil. 2019 16:01

Le jeune mage manqua de heurter Mathias, en sortant d'un bond du corps de garde. Ce dernier reprenait visiblement du poil de la bête et c'était tant mieux. Juste à côté Eden venait d'enflammer sa fameuse torche, et tournait un regard décidé vers l'unique issue menant au petit bâtiment.

Un hurlement déchirant retentit alors avec fracas. A n'en pas douter, l'un des sortilèges n'avait pas laissé la créature indemne, si ce n'est peut être les deux. Sur le coup Adam n'alla cependant pas très loin dans cette réflexion. La puissance du cri et de la douleur étaient telles que le jeune bourgeois plaqua d'instinct les mains à ses oreilles, tout en continuant à s'éloigner, en direction de Fromritt. Son réflexe fut tout du moins un peu tardif. Lorsqu'il ôta ses mains, un sifflement sourd continuait de résonner dans les oreilles du mage, recouvrant tous les autres bruits alentours et la voix de ses compagnons. Grimaçant, Adam secoua légèrement la tête, reprenant un peu ses esprits tout en luttant pour garder son équilibre. Il vit alors Fromritt s'arrêter à son devant et s'adresser à lui. Le jeune mage vit ses lèvres bouger, le son lui parvint très atténué mais il perçut tout de même les mots. Ne répondant pas de suite, il se frictionna rapidement les oreilles, et claqua ses doigts près de ces dernières. Le sifflement baissait en intensité, et le volume sonore ambiant reprenait peu à peu sa fréquence normale. Une petite douleur persistait tout de même au niveau des tympans, mais Adam hocha finalement légèrement la tête :

« Ca va oui...  Je ne sais pas ce qu'il vient de se passer. On a lancé deux sorts avec Selen, il faut croire qu'au moins l'un d'entre eux a fait mouche. »

Adam regarda rapidement autour de lui, le semi-elfe n'était visiblement pas sorti du corps de garde. Le mage en retira un vague sentiment d'appréhension, et hocha la tête en conséquence lorsque le Verlorgot annonça qu'il retournait à l'intérieur. Alors que ce dernier partait, Adam se décala devant la petite ouverture qu'avait dégagée le guerrier avec ses puissants coups. Il approcha prudemment la tête, et ses yeux fouillèrent l'obscurité. Rapidement, il identifia le corps du monstre, appuyé dos au mur qui lui faisait face. Ce dernier semblait cependant inerte, chose qui s'expliqua lorsque le mage vit le trou encore fumant qui se trouvait le torse de la monstruosité. Adam plissa légèrement les yeux.

(Bon sang, c'est moi qui ait fait ça?)

Difficile à constater, il ne connaissait pas vraiment le sortilège qu'avait employé le semi-elfe et il ne sentait pas d'odeur de brûlé. Ses yeux se posèrent ensuite rapidement sur une silhouette mouvante, qu'il reconnut de suite comme étant Selen. Ce dernier se déplaçait d'un pas peu assuré et sembla soudain se prostrer, ce qui alarma un peu le jeune mage. Au moins la créature semblait vaincu, c'était déjà ça.
Jetant un rapide coup d'oeil autour de lui, afin de s'assurer qu'aucune menace pointait le bout de son nez, attire par vacarme qu'avait fait la bête avant de rendre son dernier soupir, Adam se dirigea à nouveau vers l'entrée du corps de garde. Se faisant, il passa devant Mathias, et un Eden qui semblait toujours aussi décidé à allumer son feu de joie. Adam posa une main sur l'épaule ce dernier et s'adressa rapidement aux deux compagnons :

« La chose semble morte. Selen cependant a l'air d'avoir pris un sérieux coup. »

Adam porte ensuite son attention sur l'adolescent, à qui il s'adressa plus particulièrement :

« Vu l'état des corps à l'intérieur, ils ne seront pas nombreux à pouvoir se relever, crois moi. Garde ta torche en main pour l'instant, ça t'éviterait d'achever le vieux Selen par erreur. »

Sur ses mots Adam pénétra à nouveau et prudemment à son tour dans le petit bâtiment, baguette à la main, afin de mieux comprendre la situation et voir plus concrètement comment se portait le semi-elfe. Le jeune mage ne savait pas trop à quoi s'attendre en approchant, mais une chose était sûre... Il n'avait pas imaginé ce genre de scène... Selen, comme dans un étant second était penché sur le corps sans vie d'Edgar, tout en maintenant la tête de ce dernier, à l'endroit où elle aurait dû se trouver. Sur le coup, le jeune mage se demanda si son compagnon mercenaire n'avait pas perdu la boule, mais dans l'autre sens du terme le concernant. Cependant l'aura lumineuse qui semblait palpiter au niveau de ses paumes, lui laissa clairement comprendre que le semi-elfe était en train de tenter quelque chose.

(Que diable veut il tenter vu l'état d'Edgar ?... Ne me dites pas qu'il essaie de le ramener?)

Mais que faire d'autre avec de la magie lumineuse et un cadavre dans cet état ? Adam attendit de le voir, à la fois perplexe et intrigué.


[ HRP : Rien de fifou, Adam essaie de calmer les ardeurs d'Eden, et reviens dans le corps de garde afin de voir plus concrètement ce qu'il se passe.]

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Gamemaster2
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Re: Le Manoir de la Famille Belmont

Message par Gamemaster2 » mar. 9 juil. 2019 02:41

Intervention pour Adam, Eden, Selen et Fromritt


><


C'est au cœur des moments les plus sombres que la lumière est la plus à même d'offrir le plus bel espoir. Rassemblés autour de Selen tels des apôtres aux côtés de leur Messie, les aventuriers présents dans le poste de garde observent la Magie opérer au travers des mains du semi-elfe. De son côté, Mathias prend quelques instants pour se remettre de sa rencontre fortuite avec la créature qui gît contre le mur, au fond de la pièce. Le stress et la panique semblent avoir un bien mauvais effet et c'est à coup de boisson qu'il parvient à retrouver son état normal. C'est ce moment que l'Omyrhien prend pour discuter de la situation et du plausible danger que représentent l'incalculable nombre de cadavres sur le sol, torche à la main. La prévention du jeune homme fait son effet sur le propriétaire des lieux qui prend sa décision après plusieurs secondes d'une réflexion silencieuse.

Image

"Je comprends votre inquiétude, jeune homme, mais ce que vous me dites-là me paraît hautement improbable. Si ce charnier avait la capacité de se réveiller, il l'aurait déjà fait depuis bien longtemps, si ce n'est durant l'agitation qui y régnait plus tôt. Je pense que nous pourrons fouiller l'endroit à la recherche des clefs du manoir sans risques, mais je préconise une purification par le feu pour nous débarrasser de tout ce qui y dort. Mettons-nous y tout de suite."

Sur ces mots, il semble chercher quelqu'un ou quelque chose des yeux avant de s'enfoncer plus en amont dans le poste de garde, découvrant le reste de l'équipe et l'étrange opération de Selen sur son homme de main décapité. À pas feutrés, il s'approche et se place près du semi-elfe, observant le spectacle d'un œil intrigué.

"J'imagine qu'il s'agit d'un... rituel propre aux vôtres, certainement dans le but de rendre hommage aux défunts. Je me trompe ?"

Le silence régnant n'aidait pas le commanditaire qui devinait peu à peu les intentions de son mercenaire. La main sur les lèvres, il semblait horrifié du devenir d'Edgar et de l'acte contre-nature dont il était témoin.

"Que...Vous...C'est impossible... Il est mort. Vous ne pouvez pas..."

Il était difficile de comprendre ce qui se déroulait dans la tête d'un homme à la morale si stricte et proche de la réalité. Les événements survenus sur ses terres, malgré leur importance, n'était qu'un contretemps dans les objectifs de richesse d'une famille qui expérimentait peu les fantaisies de ce monde. Auparavant, seul importait les affaires et le profit pour Mathias Belmont, fidèle héritier des concepts fermés de sa lignée. Désormais, découvrir la vérité sur les forces surnaturelles qui avaient ravagés sa demeure était la première de ses priorités et Selen, acteur d'un miracle rarement observé par le commun des mortels, lui fit comprendre que la tâche était tout à fait possible. Au prix d'un redoutable effort, le semi-elfe parvint à transfuser la vie dans la carcasse soudainement entière d'Edgar avant de chuter en arrière, éreinté par une telle entreprise. La lumière surnaturelle disparut de la pièce lorsqu'il quitta le contact avec le ressuscité qui, s'il demeurait maintenant inconscient, reprit un léger rythme respiratoire qui fit bouger ses lèvres et gonfler sa poitrine. La peau de son cou se rafistola d'elle-même, ne laissant qu'une pâle cicatrice circulaire et irrégulière comme ultime preuve de la décapitation. Desséchée par le sanglant appétit de la créature, son corps finit par retrouver ses couleurs et gagna en volume à mesure que ses veines se remplissait à nouveau de sang frais. Sous la lumière d'une torche, le groupe put découvrir un Edgar sauvagement tiré des griffes de Phaïtos, rappelé dans l'enfer qu'il avait quitté il y a peu de temps.

Mathias fut le premier à rompre le silence, riant nerveusement de la scène dont il était témoin. Genou à terre, il écarquilla des yeux presque exorbités de surprise et finit par assembler quelques mots.

"Il... Il est vivant ! Haha... Je n'arrive pas à y croire ! IL EST VIVANT !"

Une main sous la tête de son homme de main, le Belmont rajusta sa tête pour lui permettre de mieux respirer. Son visage ébahi et souriant contemplait le miracle de la résurrection avant de chercher Selen des yeux, désormais inquiet de le retrouver étalé sur le sol, complètement exténué.

"Ai-Aidez-le ! Aidez-le, je vous dis !"

Alors qu'il attendait qu'une âme se donne la peine de porter secours au semi-elfe, Mathias farfouilla dans son sac d'une main libre et tendit une petite fiole en verre vers Adam et Fromritt, dans l'espoir que l'un d'entre eux s'en empare rapidement. Le liquide contenu, de couleur jaunâtre, s'agitait contre les parois transparente du récipient.

"Faites-lui boire ceci, vite ! Ça le remettra d'aplomb !"


Qu'allez-vous faire ? Le choix est vôtre, aventuriers.


--------------------------
Récompenses :
  • Adam = 0,5 (Échanges avec le groupe) : 0,5 XP
  • Eden = 0,5 (Échanges avec le groupe) : 0,5 XP
  • Selen = 1 (Utilisation réussie du sort "Retour à la vie") : 1 XP
  • Fromritt = 0,5 (Échanges avec le groupe) : 0,5 XP
"Bwaf Assistance, que puis-je faire pour vous ?"

Image
L'appel au standard "Bwaf Assistance" est taxé à hauteur de 90 Yus suivi d'une tarification de 25 Yus par minute. La discussion est susceptible d'être enregistrée s'il y a un os.

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Fromritt Verlorgot
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Re: Le Manoir de la Famille Belmont

Message par Fromritt Verlorgot » mar. 9 juil. 2019 05:14

La lumière, promesse de sûreté.
Dans le cas du demi-humain, c’était surtout un spectacle étonnant. Des filets luminescents s’échappaient des paumes de Selen, tentant tant bien que mal de… de s’appliquer sur le cadavre d’Edgar. Mathias, un peu en retrait, bafouilla quelques mots, abasourdi parce qu’il avait déduit. Son intonation, de la peur mêlée à une certaine fascination tendait à le rendre surexcité.


Fromritt, les sourcils de plus en plus froncés, tant à cause de l’inquiétude que de la luminosité, semblait moins optimiste. Son cœur battait de plus en plus vite et ses tripes se serraient de plus en plus à mesure que le sortilège se faisait. Son souffle tantôt coupé, tantôt irrégulier, s’empirait jusqu’à ce que l’impulsion finale investisse l’organisme de l’homme de main.


La Mort venait de laisser repartir l’un de ses sujets. Sa vie avait traversé un nombre inconnu de dimensions pour finalement regagner son corps desséché et faible. Au fil des premières secondes, l’épiderme du garde du corps reprenait sa teinte et une partie de sa consistance. Sa poitrine se gonflait puis dégonflait à peine, signe indéniable que ses poumons fonctionnaient à nouveau, malgré la cicatrice entourant sa gorge, dernière preuve de la perte de sa tête.


Im… Impossible… Murmura-t-il à lui-même.


Hésitant, il fit un pas en avant puis l’annula, voyant son camarade choir en arrière. Un geste instinctif guida ses bras et ses mais qui lâchèrent aussitôt son arme. Il posa un genou à la vitesse de l’éclair puis rattrapa Selen dans sa chute, faisant fi des serpents de douleur minant sa rotule. L’espace d’un instant, ça lui fit oublier la résurrection du mercenaire.


Sir Mathias, après s’être enquis de l’état du miraculé, beugla d’aider le mage sans force. Peut-être son excitation avait voilé sa vue, cela importait peu. Il tendit une fiole au liquide jaunâtre qui tourbillonnait, agité par l’impatience du noble. Sans réfléchir plus que nécessaire, le Verlorgot s’empara de la potion ou du remontant, ou d’une décoction, d’un thé ou… Il ne savait pas, mais sur le moment, il fit confiance à son commanditaire.


L’intrépide harassé paraissait au bord de l’inconscience. Par habitude, Fromritt tenta de le rassurer et lui expliqua ce qui allait se passer ; qu'il allait lui faire boire le fluide afin de le requinquer. D’une retenue rare pour le grand brun, il plaça sa main sur l’arrière du crâne de Selen pour bien le maintenir puis déposa la fiole à ses lèvres qui s’entrouvrir naturellement. Sans plus de cérémonie, il lui fit boire le contenu, le visage souriant, dissimulant son inquiétude croissante.

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TGM
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Re: Le Manoir de la Famille Belmont

Message par TGM » ven. 12 juil. 2019 19:15

-----E-----


Lorsque je propose de brûler le bâtiment par sécurité, le mage m'assure qu'ils ne seraient pas nombreux à se relever, d'après l'état des corps. Je ne suis toujours pas entré dans le bâtiment, restant sur le seuil justement à cause de ce "pas nombreux" qui n'est pas aucun. Après une réflexion de plusieurs secondes, Mathias approuve mon idée, mais déclare tout de même que ce serait hautement improbable, se ralliant aussi à l'avis d'Adam. Il préconise toutefois de fouiller la pièce à la recherche des clés du manoir. Ainsi, donc nous venons chez lui, mais sans les clés ? Quelle étrange vie que celle d'un noble. N'ayant guère envie de traîner sur place, je me décide enfin à entrer et vois Selen courbé au-dessus du corps d'Edgar. Autour d'eux, des corps sont éparpillés dans la pièce et des meubles sont entassés dans la barricade éventrée par Fromritt un peu plus tôt. J'hésite un instant sur quelle partie la pièce fouiller. En fouillant les corps, je pourrais m'assurer qu'ils sont tous bien morts et ramasser discrètement les bourses qu'ils possédaient éventuellement avant d'être massacrés. Mais en fouillant les meubles, j'éviterais de trop m'approcher de ces cadavres dont le réveil m'inquiète.

Ma réflexion est interrompue par une sorte de miracle produit à lueur de nos torches. Selen, je ne sais pas comment, vient de ramener un décapité à la vie, pour le plus grand plaisir de Mathias qui retrouve son chien de garde favori. Si j'ai pu croiser de loin quelques nécromanciens à Omyre, leurs compagnons réanimés m'ont toujours parus être des esclaves dociles et sans âme. Je ne comprends décidément pas pourquoi le noble est si heureux de voir son garde du corps transformé en goule servile au service du semi-elfe. Au moins, nous savons tous à présent qu'en plus d'être un talentueux guerrier, Selen est aussi un manieur de fluides d'ombre et donc un expert potentiel de tout ce qui se passe ici.

Son compagnon tout juste ramené à la "vie", le nécromant semble s'effondrer d'épuisement, rattrapé dans les airs par le Verlogot qui se tenait à côté de lui, dans un geste réflexe. Mathias tendit aussitôt au grand brun une fiole de liquide jaunâtre en lui intimant de la faire boire au semi-elfe. S'agit-il de la même potion que celle que Mathias a déjà utilisé sur lui-même ? Je remarque que Fromritt ne pose même pas la question et commence à verser le curieux liquide entre les lèvres de Selen. Restant méfiant envers ce qui vient de se passer, je préfère garder mes distances pour l'instant et me concentrer sur la recherche des clés en attendant de voir comment les choses évoluent. Je commence donc par les cadavres les plus proches de la porte et, de manière systématique, leur plante mon épée au travers du crâne ou de la tête pour m'assurer qu'ils sont bien morts avant de les dépouiller méthodiquement de tout ce qui pourrait se révéler utile ou précieux, tout en restant alerte et prêt à réagir au moindre mouvement suspect dans la bâtisse.

[HRP: plante le cadavre le plus près de la porte et le fouille à la recherche de la clé du manoir et de tout ce qui peut avoir de la valeur, fera de même avec le suivant etc selon le temps équivalent au tour de jeu.]

540mots

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Selen
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Re: Le Manoir de la Famille Belmont

Message par Selen » lun. 15 juil. 2019 17:16

Les formes s’effaçaient et n’étaient plus qu’un rêve, une ébauche lente à venir sur la toile oubliée et que l’artiste achève seulement par le souvenir.

Les sons et les images ne me parvenaient plus qu’en de lointains échos résonnants. À un moment, je sentis même ce que je perçus comme une main sur mon épaule, mais même celle-ci ne me semblait plus réelle. J’étais comme en communion avec l’éther, comme un pêcheur entre deux mondes, ralliant de sa ligne une âme à la dérive. Je ressentais la présence des autres autour de moi sans réellement la percevoir. Toute mon attention était ciblée sur ma tâche, sur Edgar, sur cette vengeance à prendre contre cette créature monstrueuse.

Et enfin, après un temps qui me parut une éternité, le miracle se fit. Je sentis sous mes doigts les tissus de sa gorge se ressouder, le sang y affluer de nouveau. Sous mon autre main, le corps desséché se remettre, se gonfler à nouveau d’une énergie perdue. Et bientôt, un souffle au niveau de son visage, un battement dans sa poitrine qui se souleva de nouveau d’un rythme régulier, bien que faible. J’avais réussi, il était vivant. J’avais…

Le poids de la fatigue accumulée, le retour de bâton de l’usage d’une magie aussi puissante et contraire aux lois naturelle se fit sentir subitement avec force. Ma vue se troubla, le corps d’Edgar devint un détail. Je me sentis partir en arrière sans même rien pouvoir y faire. Inarticulé, comme un pantin purgé de toute vie, je chus… Mais l’on ne me laissa pas atterrir sur le sol poisseux de cadavres déchiquetés de la pièce. L’on me rattrapa avant que je ne me fracasse le crâne sur le sol de l’armurerie. Des mains puissantes m’avaient soutenu, empêchant ma carcasse de partir à vau l’eau. Mes yeux se posèrent sur son visage, seul élément clair dans mon champ de vision, tel celui d’un ange viril et salvateur. Je me laissai tout à lui, ne pouvant quitter des yeux son faciès héroïque. Lorsqu’il présenta quelque chose à mes lèvres, je le laissai faire, entrouvrant celles-ci pour l’y laisser introduire une sorte d’objet oblongue écoulant un fluide inconnu sur ma langue, dans ma gorge offerte. Le visage de l’ange souriait de satisfaction. Je n’avais d’yeux que pour ça. J’avalai la mixture, rompant tout pragmatisme et à tout principe pour faire une confiance aveugle en ce chevalier déchu, cet humain à la déroute qui semblait pourtant avoir trouvé sa voie.

Et je fis bien. La substance fit effet et me donna une sorte de coup de fouet à l’âme. Mon corps, flagellé, se vit retrouver la moindre de ses facultés. L’ouïe me revint aussi subitement que la douleur sourde qui m’habitait disparut. Ma vue se fit nette, les sons également, et je retrouvai toute consistance, dans les bras de mon sauveur. Sans attendre, je le libérai de ma présence, me relevant en prenant appui sur lui. Sans le quitter des yeux, je passai une main sur sa joue, la glissai dans sa barbe jusqu’à saisir sa nuque. Les yeux dans les yeux, je le remerciai tacitement, d’un regard, de son intervention, avant de rompre le contact pour regarder les alentours. La fiole que Fromritt avait en main était identique à celle que Mathias avait absorbée à Exech, puis à notre arrivée au Manoir. Ainsi, je sus d’où venait ce breuvage inédit aux effets incroyables. Mon regard, incrédule, se porta sur Edgar, qui était toujours inconscient, comme s’il dormait paisiblement, s’éveillant petit à petit d’un rêve macabre. Et l’image était encore en deçà de la vérité. Je me penchai sur lui et vérifiai son pouls, passai une main sur son front pour voir si la fièvre ne l’accablait pas. Puis, d’une voix curieusement éraillée, fatiguée elle encore des efforts fournis, j’adressai une demande à Mathias Belmont, tournant un regard implorant vers lui.

« Il est vivant, mais pas encore sorti d’affaire. Vous devriez lui donner le même produit qu’à moi : il en a grand besoin. »

J’espérais sa potion assez puissante pour tirer son compagnon de là sans l’aide d’un nouveau sort. Mais je gardai l’idée sous le coude au cas où elle ne suffirait pas. J’avais encore quelques surprises sous le coude, de cette magie de lumière dont j’avais pourtant renié la nature et l’essence divine.

Je fis un tour d’horizon du regard. Tout le monde était juché autour de la scène, attentifs à la résurrection. Tous sauf un : Eden. Resté près de la porte, je le vis farfouiller parmi les chairs putrides maculant le sol. Pilleur jusqu’au bout, ne s’émouvant de rien. Était-ce du pragmatisme, cette logique de survie qu’il avait annoncée lui-même dans le cynore, ou juste du matérialisme, de la recherche absconse d’enrichissement à tout prix ? Son avidité à s’approprier tout ce qui passait à portée de ses petites mains aux doigts crochus me déplaisait de plus en plus, et je ne parvenais plus à voir dans cette attitude que la résultante d’un égoïsme percutant, né du trauma de sa pauvreté natale. Ça ne m’énervait sans doute pas encore suffisamment pour que je lui en fasse clairement la remarque, aussi me contentai-je de lassitude, de déception plutôt que de mépris et de moralisme. Et je poursuivis mon tour d’horizon, tentant de trouver dans la pièce un contenant encore intact, coffre ou armoire, casier fermé ou coffret de métal, qui pourrait donner plus de résultat que la fouille écœurante de ces morceaux de cadavres putrescents.

[HJ : Boum à moitié dans les vapes. Hop réveil. Demande à Mathias d’une potion pour Edgar et tour d’horizon du regard à la recherche d’un coffre, d’une armoire fermée, etc.]

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Adam Von Demorlys
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Re: Le Manoir de la Famille Belmont

Message par Adam Von Demorlys » mar. 16 juil. 2019 18:12

Dans un silence casi-religieux, Adam assista avec ses compagnons d'aventure à la scène surréaliste qui se déroulait sous leurs yeux. Tandis que du fluide lumineux palpitait à travers les paumes du semi-elfe, le cadavre du feu homme de main semblait les absorber, et réagir en conséquence. Stupéfait, le mage vit la tête d'Edgar adhérer à nouveau à son corps. La vilaine plaie qui faisait le tour de son cou se résorba petit à petit jusqu'à ne laisser plus qu'une fine ligne blanchâtre. Le teint devint moins blême et les lèvres reprirent peu à peu leur couleur. Fasciné, Adam regarda le fluide ramener à la vie le corps, dont le misérable état d'il y a quelques instants n'aurait même pas permis de faire un quelconque zombie. Il était de notoriété publique qu'un des domaines de la magie de lumière, concernait les guérisons. Mais franchement, à ce niveau là ? Il fallait avoir une excellente maîtrise de ces fluides et une grande puissance.

(En voilà un qui avait bien caché son jeu... Mais je ne vais pas m'en plaindre, loin de là. Avoir avec nous quelqu'un avec une telle maîtrise de la magie et de ces fluides en particulier sera un grand atout pour ce qui nous attend.)

Cependant, comme Adam le savait même s'il ne l'avait jamais expérimenté vu son faible niveau, plus un sortilège est puissant, puis le contrecoup l'est également. Et Selen ne sembla pas échapper à cette règle. Ce dernier bascula alors en arrière , visiblement éreinté et à bout. Il n'en fallut pas plus pour Mathias, qui réagit promptement en sortant une potion de son sac et demandant à ce qu'on lui vienne en aide. Fromritt qui se se trouvait à côté, fit déjà preuve de réactivité en rattrapant le semi-elfe dans sa chute, tout en l'accompagnant ensuite au sol. Le Verlorgot saisit ensuite la fiole que tendait le commanditaire, et entreprit d'en faire boire le contenu à Selen avec une surprenante application. Les effets ne tardèrent pas à venir. En effet, le visage du semi-elfe commença à s'animer petit à petit. Ce dernier rouvrit ensuite les yeux et trouva même la force de se redresser. Toute fatigue semblant envolée, il conseilla à Mathias de faire boire à son fidèle homme de main une potion semblable. Car il est vrai que même s'il venait de rejoindre le monde des vivants, l'homme de main semblait toutefois en être encore à la frontière... Eden de son côté était plutôt occupé à fouiller les cadavres, en tout en prenant le soin de s'assurer de leurs trépas. Adam le laissa faire, l'adolescent était à n'en pas douter bien plus doué que lui pour faire les poches, restait à espérer qu'il tombe bien sur la clef qu'il leur fallait. Ce qui retenait maintenant l'attention du jeune bourgeois était plutôt la dépouille de la monstruosité qu'ils venaient d'affronter.

Prudent, Adam s'en rapprocha tant bien que mal afin de la détailler de plus près, le trou béant qui marquait son torse ne donnait aucun doute supplémentaire quant à l'état de la bête. Jamais il n'avait vu, ni même entendu parler de créature similaire. On aurait presque dit qu'elle avait été créée par la main de Thimoros lui-même. La musculature du monstre ainsi que ses redoutables longues griffes, semblaient n'avoir aucun autre objectif que de faire de cette chose un outil de désolation. Il suffisait d'ailleurs de juste jeter un coup d'oeil dans la pièce pour en avoir confirmation.
Le mage prit d'ailleurs le temps de prendre la main encore intacte de la créature, afin de d'observer ces armes naturelles et mortelles de plus près. Curieusement la plupart des griffes étaient maintenant ébréchées, et se cassèrent même en plusieurs morceaux lorsqu'Adam entreprit d'examiner ces dernières. Seule une demeurait toujours presque intact. En passant son index tout le le long, le jeune bourgeois était surpris de voir à quel point cette dernière était aussi tranchante que pointue. On aurait dit une véritable fine dague, légèrement recourbée et redoutablement aiguisée. Adam sortit son épée en entreprit de trancher -non son mal- le fameux doigt à sa base. Il n'aura pas d'autres occasions de croiser de pareils spécimens avant longtemps. C'était en tout cas ce qu'il se disait, car soudain les circonstances de sa présence en ces lieux s'imposèrent à lui, et sa certitude se dissipa quelque peu, laissant place à une vague inquiétude. Le mage se ressaisit cependant, et rangea ce nouvel objet de collection, de curiosité, d'étude mais surtout une arme potentielle au fond de son sac.

Adam se redressa ensuite, et examina une dernière fois le monstre du regard, afin de prendre soin de graver chaque détail de sa physionomie dans sa mémoire, afin d'effectuer des recherches plus tard.
Il retourna ensuite près de ses compagnons d'aventure, afin de voir comment les choses évoluaient de leur côté. Selen semblait à nouveau bel et bien opérationnel. Eden quant à lui, continuait toujours son petit manège. Mais avec tout ce tas cadavres mutilés, l'affaire risquait de prendre un peu de temps, et Adam n'avait pas vraiment envie de s'attarder plus que nécessaire dans ce petit bâtiment innommable. Oui, plus vite il serait à l'air frais et mieux se serait. Passant outre le dégoût manifeste que lui inspiraient ces amas de viscères et de membres tranchés, Adam entreprit de rechercher cette fameuse clef, si d'ores et déjà elle se trouvait bien entre ces murs.

(Si l'un d'eux a bien fermé le manoir de l'extérieur, ce devrait normalement être un des soldats.)

Le jeune bourgeois se concentra donc plus particulièrement sur les bustes portant des armures de combat et non des tuniques. Il observa leurs ceintures et fouilla les poches, tout en retenant avec peine un rictus de dégoût. Adam tomba parfois sur divers petits objets, mais sur lesquels il ne s'attarda pas et qu'il reposa directement. Son but était uniquement de trouver une fichue clef qui pouvait correspondre, pas de se livrer à un quelconque pillage.


[ HJ : Sectionne le doigt toujours intact du monstre, et le range dans son sac. Entreprend ensuite de fouiller les corps d'anciens potentiels soldats, afin de mettre la main sur la clef du manoir. ]

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Gamemaster2
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Re: Le Manoir de la Famille Belmont

Message par Gamemaster2 » mer. 17 juil. 2019 02:42

Intervention pour Adam, Eden, Selen et Fromritt


><


Mathias semblait particulièrement satisfait de voir le semi-elfe se remettre rapidement, non content d'avoir participé à son rétablissement. Edgar, toujours installé entre ses mains, gémissait douloureusement à mesure qu'il reprenait ses esprits et ouvrait des yeux rougis par la fatigue et la douleur. Ses paupières clignèrent à plusieurs reprises afin d'ajuster sa vue et son regard fini par se poser sur un Selen en pleine forme qui mettait en garde le commanditaire sur son état instable. Alors qu'il tentait de bredouiller quelques mots, il fut couper par une courte, mais néanmoins intense agitation de Mathias qui fouillait à nouveau dans son sac pour en extraire une nouvelle fiole, mais dans le contenu différait de ce qui avait été confié à Fromritt. D'une main sous le menton, il aida son homme de main à avaler le liquide rougeâtre et rangea le récipient vidé dans ses affaires tout en prenant bien soin de récupérer celle prêtée plus tôt. Quelques secondes plus tard, Edgar reprit des couleurs et pût enfin redevenir lui-même, se relevant péniblement en grommelant de douleur.

Image

"Je... Que m'est-il arrivé ? Où est l'affreuse bestiole qui nous a attaqués ?"

S'ensuit des explications plutôt explicites de la part du Belmont qui ne semble pas lésiner sur la décapitation d'Edgar et sur son étrange façon de pomper le sang contenu dans son corps. Pendant ce temps, une méticuleuse fouille de l'endroit commence et avec elle l'espoir de retrouver la clef du manoir, si nécessaire pour pénétrer dans le Manoir. Le jeune garçon choisit de tenter sa chance auprès des cadavres répartis sur le sol, certainement guidé par des habitudes de rapineries et de pillages qu'il prend plaisir à mettre en oeuvre. Ses mains parviennent à se glisser dans tous les contenants possibles, à savoir poches déchirées, bandoulières éventrées, ceintures défaites et quelques rares sacs en toiles abîmés. Chaque fouille est précédée d'un habile coup d'épée dans le crâne, bien plus par précaution que part volonté du combat. S'il n'y trouve aucune trace de clef ou quoi que ce soit d'équivalent, de belles poignées de Yus et des babioles à peine observées rejoignent sa bourse, bien au chaud pour être dépensés lorsque l'occasion se présentera.

Plus adepte des monstruosités qui foulent cette terre, Adam garde l'oeil sur la créature abattue qui gît toujours contre le mur, la poitrine percée par la lumière vindicative de l'occultiste. Son analyse de la créature lui permet d'en apprendre davantage sur ce qui s'identifie clairement comme une créature inconnue pour la populace et un échantillon de son enveloppe charnelle serait un ingrédient de choix à apporter à tout nécromancien, certainement intéressé par l'existence d'une telle abomination. Le doigt griffu se glisse donc dans le sac du mage, là où son savoir saura le mettre à profit. Les quelques corps qui gîsent aux côtés de la créature subissent une rapide fouille, là où l'idée de déranger les morts ne devient plus un problème. Quelques richesses viennent elles-aussi alourdir une nouvelle bourse qui de demande qu'à l'être.

De son côté, le semi-elfe retrouve ses marques dans un endroit qu'il ne connaît désormais que trop bien. Ses sens revenus, il observe les environs éclaircis par les coups de Fromritt à la recherche d'un meuble susceptible de contenir la fameuse clef. C'est après un tour complet des environs que la réponse est toute donnée. Le mobilier est, dans son intégralité, démoli ou renversé contre les fenêtres et son intérieur répandu au sol, à savoir quelques livres et du linge ensanglanté. C'est cependant une petite niche faites avec la même pierre des murs qui attire le regard, non loin de l'armoire défoncée par le Verlorgot. Elle possède une ouverture à deux battants métalliques de couleur verte, fermement verrouillée par un épais cadenas qui semble efficacement remplir ses fonctions.

La discussion entre Edgar et Mathias semble enfin se finir lorsque le ressuscité jure au nom de plusieurs Dieux qui n'aimeraient pas être cités de la sorte. Sans attendre, ce dernier s'approche à grand pas de Selen et le sert subitement dans ses bras, les joues désormais ruisselantes de larmes.

"MERCI ! MERCI BEAUCOUP ! VOUS ÊTES MIRACULEUX, MON AMI ! VOUS M'AVEZ RENDU LA VIE ! COMMENT VOUS REMERCIER ?!"

Une joie indéfinissable se lisait aisément sur son visage, il semblait attendre une réponse. Satisfait de la tournure des choses, Mathias se décida à prendre l'air quelques instants, visiblement dégoûté de ce charnier une fois l'adrénaline redescendue. Non loin d'Eden, il attardait son regard sur le portail et plus particulièrement sur les morts-vivants rassemblés, plus nombreux qu'auparavant. Le jeune garçon, après s'être remplit les poches, était le seul à pouvoir observer son commanditaire s'approcher doucement de la menace. En effet, le Belmont semblait se porter sur la pointe des pieds, appuyant son regard vers l'arrière de l'allée barricadée, qui mène vers les appartements du personnel et la garnison du Manoir. Soudain, il se figea, ne bougeant plus d'un pouce alors qu'il était parvenu à voir ce qui le préoccupait tant. Ce n'est qu'au bout de quelques secondes qu'il s'enfuit vers le groupe, paniqué comme un animal tout juste enfermé dans une cage.

"TR-TROUVEZ LA CLEF !!! ET SORTEZ AU PLUS VITE !"

De là où il se tenait, l'Omyrhien était le seul à distinguer une agitation grandissante dans la longue allée derrière le portail barricadé. Il lui semblait voir des corps voler dans les airs, comme éjectés par une force colossale qui détruisait tout sur son passage. À quelques centaines de mètres de la grille, derrière la horde toujours grandissante de morts-vivants agglutinés contre le porche fermés par de lourdes chaînes, quelque chose approchait au rythme d'une course grotesque et résonnant jusque dans le sol.

Image

*BOUM* *BOUM* *BOUM*

La... chose progressait sans pouvoir être stoppée, renversant, écrasant et éjectant tout individu et obstacle sur son passage. Son corps, parsemé de bourrelets graisseux et d’excédents de peau, s'agitait à mesure de ses pas de mastodonte. Sa taille dominait largement ses confrères de la Non-Mort et plusieurs branches furent arrachées à mesure qu'elle s'approchait dangereusement du portail et l'espace d'un instant, l'idée que les chaînes résistent à la charge d'une telle masse s'ébranla dans l'esprit du jeune filou.


Qu'allez-vous faire ? Le choix est vôtre, aventuriers.


--------------------------
Récompenses :
  • Adam = 0,5 (Analyse de la créature) + 0,5 (Fouille) : 1 XP
  • Eden = 0,5 (Fouille de divers corps) : 0,5 XP
  • Selen = 0,5 (Observations) : 0,5 XP
  • Fromritt = 0,5 (Assistance à Selen) : 0,5 XP

Récompenses matérielles :
  • Adam =
    • Griffe de Né-Du-Sang (arme de mêlée à une main, Niv. 20) (Génère automatiquement une blessure incapacitante lorsqu'elle touche une partie du corps, trois utilisations avant désintégration de l'arme).
    • 34 Yus.
    • Une moitié de parchemin déchiré.
  • Eden :
    • 96 Yus.
    • Une petite fiole en verre sans bouchon.
    • Quelques dés en os.
    • Une bague en argent abîmée par le temps (ne peut être portée au doigt.)
    • Une petite clef en fer.
    • Une figurine taillée d'aigle en bois.
    • Une écaille de reptile aux origines indéfinissables.
  • Selen = X
  • Fromritt = X
"Bwaf Assistance, que puis-je faire pour vous ?"

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L'appel au standard "Bwaf Assistance" est taxé à hauteur de 90 Yus suivi d'une tarification de 25 Yus par minute. La discussion est susceptible d'être enregistrée s'il y a un os.

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TGM
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Re: Le Manoir de la Famille Belmont

Message par TGM » dim. 21 juil. 2019 18:53

-----E-----


Alors qu'Edgar se remet petit à petit debout, je trouve sur mon premier cadavre une bourse pleine de yus, que j’accroche à ma ceinture à côté de la mienne, une petite clé de fer, que je mets de côté, et morceau de bois taillé en forme d'aigle que je glisse dans mon sac, avec de la chance, je pourrai l'échanger contre un repas. C'est à cet instant que le garde du corps réanimé demande ce qui lui est arrivé, comportement étrange pour une créature réanimée. Mathias se met alors à lui raconter avec tant de détails que je préfère fouiller un autre cadavre. Cette fouille est décevante, une bague en argent trop abîmée pour que je me la glisse au doigt et une fiole sans bouchon - donc inutile - que je préfère laisser sur place, quelques dés en os que je ramasse - ils pourront toujours être utiles si j'arrive à les échanger avec les autres pour prétendre que je ne triche pas - et une écaille étrange. Je regarde cette dernière pour deviner à quel type d'animal elle peut bien appartenir, mais je n'ai jamais vu de lézard ou de serpent qui en ait de semblables. Je n'ai aucune idée de ce qu'elle vaut, mais comme elle ne pèse rien, je la glisse tout de même dans ma bourse.

C'est alors qu'Edgar se jette sur Selen pour le remercier, ivre de joie. Décidément, il est bien différent mort-vivants, à croire que la magie du semi-elfe est plus puissante encore que la nécromancie, de quoi me faire hérisser le poil s'il n'était pas dans mon camp. Mathias se dirige alors vers la sortie de bâtiment. Lorsqu'il passe à côté de moi, je lui montre la clé que j'ai récupérée et lui demande s'il s'agit de celle que nous cherchons. Il me répond simplement qu'elle appartenait au capitaine de la garde, Pavrol, mais qu'il ne sait pas à quoi elle sert. Je le regarde donc s'éloigner en rangeant cette clé qui ouvrira, je l'espère, une sorte de coffre-fort dans le manoir.

Soudain, me tirant hors de mes rêves de trésors, le noble, qui s'est approché du portail où j'ai découpé des zombies, revient vers nous en hurlant de se dépêcher de trouver la clé et de sortir du poste de garde. Derrière lui, derrière le portail, des goules sont éjectées au-dessus de la masse et cela me tétanise. Dominant de loin les autres créatures, je vois un colosse les balayer sans efforts au rythme de ses pas lourd faisant trembler le sol jusqu'à moi. À chaque pas résonnant dans mes os, à chaque mort-vivant apprenant à voler contre son gré, à chaque mouvement des hideux bourrelets du monstre, je sens une nouvelle goutte de sueur glacée perler sur ma peau. Tout ce qui nous sépare semble tellement insignifiant. Les goules, il les fait voler comme je le ferais avec des rats, Mathias, de son côté semble aussi paniqué que moi, il ne reste que le portail, ce portail derrière lequel je me suis senti en sécurité à essayer de découper des membres. Ce portail me semble maintenant si fin, si fragile. À chaque pas lourd remontant dans mes tibias, je vois la chaîne qui le maintient trembler comme si elle aussi craignait de croiser le chemin du monstre, comme si elle cherchait à se libérer de son cadenas pour ne pas voler en éclats. Le cadenas... Je pense aussitôt à la petite clé de fer et me tourne vers le reste du groupe en tremblant.

"J'ai trouvé ça, mais je crois pas que c'est celle du manoir... Qui va l'essayer pendant que les autres continuent de fouiller si ce n'est pas la bonne ?"

Je me tiens prêt à la donner au premier qui me la demandera, et si personne ne se manifeste, c'est à Mathias que je l'enverrai en lui disant de l'essayer pendant qu'on cherche s'il n'y en a pas d'autre. Dans le même temps, je regarde les cadavres éparpillés, prêt à en fouiller un autre dès que je me serai débarrassé de la clé.

[HRP:
-Eden tend la clé au premier qui la demande, si personne n'en veut, il va la lancer à Mathias en lui disant de l'essayer sur la porte du manoir pendant qu'ils continuent à chercher. Dans tous les cas, une fois qu'il l'aura donné à quelqu'un, il fouillera un autre cadavre pour essayer de trouver la clé du manoir, ramassant une bourse s'il en trouve mais sans s'embêter avec d'autres babioles.
- Ramasse tout le loot de la maj précédente sauf la fiole et la bague.]

714mots

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Selen
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Re: Le Manoir de la Famille Belmont

Message par Selen » lun. 22 juil. 2019 20:35

Post-squelette


- repousse poliment Edgar en lui assurant qu’il ne me doit rien sinon d’éviter de mourir de nouveau.
- Sens l’urgence dans la voix de Mathias et jure entre mes dents.
- Quand Eden montre la clé, vais m’en emparer et la teste sur le cadenas de la niche en pierre dans les murs trouvée précédemment pour la fouiller en détail (vérification de double-fond, etc) en cas d’ouverture.
- Trouve la clé et se presse d'aller vers la porte du manoir.

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Fromritt Verlorgot
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Re: Le Manoir de la Famille Belmont

Message par Fromritt Verlorgot » mar. 23 juil. 2019 13:09

Le demi-humain reprit d’un coup une grande partie de sa vivacité, se relevant en s’appuyant sur le corps de Fromritt. Reconnaissant jusqu’à dans ses yeux, Selen apposa sa main sur le visage du guerrier, la fit descendre à travers sa pilosité hirsute avant d’empoigner sa nuque. Son regard en dit plus que n’importe quel mot, troublant étrangement l’espadonneur qui, caché derrière son sourire niais, ne fit rien paraître. Puis le contact se rompit, il devait évaluer la situation alentour.

Le Verlorgot s’assura que les appuis de son camarade puissent se passer de son soutient puis il se releva doucement. Ses iris noisette constatèrent une chose qui les étonnèrent. Son arme n’était dans aucune de ses mains. Une œillade à droite, à gauche, en haut et en bas, il retrouva sa lame, au sol. Il alla à grands pas la retrouver, la saisir à la fusée pour vérifier son état avant de reposer le ricasso sur son épaule droite. À son tour, il balaya la pièce, plissant les yeux pour aiguiser sa vision.


Plus ou moins tout le monde s’attelait à fouiller chaque endroit possible ; armoire brisée, cadavre ensanglanté, commode ébréchée, sac et autres objets de défunt. Éden avait été le premier à sauter sur les macchabées, défaisant ceinture, poche, sacoche de tout ustensile utile ou ayant une quelconque valeur. Une chaleur suivie d’un froid mordant traversa son organisme et ses poings se serrèrent instinctivement. Même une résurrection ne pouvait atténuer son avidité toxique ?


Quelle triste personne… Si jeune et pourtant, si corrompue par ce désir de fortune. C’est malheureux, mais il faudra toujours garder un œil sur cet adolescent. Pensa-t-il, la mine attristée.


Mathias s’occupa de son homme de main revenu d’entre les morts. Une fiole colorée différemment se trouvait dans ses doigts, une teinte écarlate tournoyait dans le contenant à cause de l’agitation du commanditaire. Le fluide fut ingurgité par Edgar qui, en une poignée de secondes, revint à lui dans une forme relative. Son faciès déçu reprit une allure plus gaie en voyant cet homme se rendre compte de son miracle. Il se souvint subitement qu’il avait toujours la fiole de son employeur.


Sir Belmont ! Dit-il en s’approchant du concerné. Voici. Il redonna le flacon en le remerciant d’un signe de tête. Au fait… J’vais suivre le mouvement général et voir si un des… des malheureux a la clé sur lui. Si j’trouve autre chose, j’vous le redonnerez, car c’est à vous de droit. Il se retourna, puis hésita avant de regarder son patron dans les yeux. Cependant, si j’trouve une ou plusieurs armes ou armures qui pourraient nous aider, j’pense qu’il serait plus adéquat que nous nous en équipions, au moins la durée d’notre mission. Pour ma part, j’rendrais chaque équipement à la fin d’cette expédition, votre prime suffisant largement à me récompenser.


L’employeur fit un pas en avant afin de cloisonner à eux et à eux seuls la conversation, acquiesçant lorsque le grand gaillard parle de la fouille. Bien, très bien. Je vous remercie pour votre aide, Fromritt. Je dois vous avouer que votre sang-froid m'inspire et m'aide à garder la tête froide dans une telle situation. Je veux dire, un Belmont ne prend peur qu'en face du jugement des Dieux, mais cette horreur était une surprise dont je me serais allègrement passé. Le noble posa sa paume sur l’épaule de son mercenaire avant d’acquiescer à nouveau. Bien sûr, bien sûr. Et ne vous embêtez pas à les déposer aux portes de mon domaine, vous l'avez mérité. Considérer ceci comme un... extra de ma part, tant que vous n'avez pas la main lourde comme cette vermine de gamin qui nous accompagne.


Les mots du Belmont semblèrent ranimer une fierté oubliée, tapie au fin fond de son âme. Ses yeux se posèrent sur la main posée sur ses deltoïdes. Son sourire s’étira en conséquence. Sa tête s’inclina respectueusement, tandis que ses ongles gratter l’arrière de son crâne. J’vous en suis très reconnaissant, j’essaye de faire de mon mieux, tout le monde ici le fait. Comme un éclair, une image de garçon irrespectueux le traversa. Le paradoxe lui fit balancer sa tête, très légèrement, de gauche à droite. Eden est encore jeune et il a dû vivre dans des conditions difficiles. Certes, son comportement est pour le moins irrespectueux, mais… J’ai espoir qu’cette expédition le fasse grandir. Auquel cas, j’garde un œil sur lui. Dans tous les cas, je salue votre générosité monsieur.


Malheureusement, le commanditaire sembla se rétracter au moment même où le Verlorgot tenta de défendre le garnement. La main posée s’écarta et le faciès enjoué se morpha en une moue désapprobatrice. Humpf... je ne vous demanderais pas de vous porter garant, mais si vous me dites garder un œil sur ses actions, je continuerais l'esprit plus tranquille. Gardez en tête que nous ne sommes pas ici pour faire de la garde d'enfant et que dans ma famille, les voleurs sont punis par la lame du patriarche, que je représente dorénavant. Quoi qu'il en soit, je vais prendre l'air un instant et je reviendrais vous aider à trouver cette fichue clef. Il avait l’air irrité, cependant, Fromritt disait ce qu’il pensait, pas ce qu’on désirait entendre. Et c’était un éternel croyant en l’humanité de chacun.


Il partit à l’extérieur, le tulorien le regarda puis ses yeux se posèrent sur les corps en charpie amoncelaient sur le sol. L’espadonneur souffla, gonfla ses poumons et progressa vers ce monticule de chair et de sang. Dans un dernier soupir, il posa sa lame à côté du mont puis en marmonnant «Reposez en paix...» s’adonna à la fouille des défunts. Très vite, il dut écarter les morceaux, regarder sous eux, voir ce qui pouvait rester de bonne facture. Ses lèvres se courbèrent, mais à l’inverse de l’accoutumée, il répugnait à faire cela.


Après avoir déplacer un certain nombre de macchabées, l’épéiste trouva deux dagues et une épée longue qui semblaient dans un état plus que correct. Une nouvelle fois, il invita les esprits de leurs détenteurs à reposer en paix puis il commença à s’écarter. Avant même de pouvoir dire mot, Mathias, paniqué, déboula dans le poste de garde pour hurler à tout le groupe de vite sortir de là. Des bruits sourds et lourds tonnaient dehors, un petit coup d’œil et Fromritt s’aperçut que des non-morts valdinguaient éjectés par une puissante créature.


Y’en a encore combien comme ça ? Cogita le wiehlenois, les mâchoires pressées.


Pas le temps de réfléchir, pas de temps du tout.
Vif comme l’éclair, il saisit du linge vu un peu plus tôt, le charnier l’avait un peu épargné et l’heure n’était pas aux manières. Il enroula les petites lames à l’intérieur puis les stocka avant de ranger l’épée longue dans le fourreau de son espadon. Ce n’était pas optimal, tant pis. Il en avait terminé avec le poste de garde, ainsi, il sortit sans plus d’histoire. C’est alors, les yeux écarquillés, qu’il vit la monstruosité approcher. Ses intestins se serrèrent et son cœur palpita.


Un mastodonte de chair et de graisse se mouvait comme un pachyderme enragé. Ses bourrelets et pustules de pus gigotaient à chaque pas massif. La terre tremblait et les morts-vivants se faisaient balayer par cette même créature. L’espace d’un instant Fromritt se visualisa, infiniment petit face à cette bête immensément grande. Comme un insecte faisant face à une montagne et ayant conscience de sa petitesse. Quelques secondes, il se perdit dans la contemplation de son impuissance avant de ressentir une grosse colère. Un brasier envahit ses tripes puis se répandit dans son organisme.


Un monstre gigantesque approche, il est presque au niveau du portail ! L’heure n’est plus à la minutie, j’vais essayé d’enfoncer l’entrée du manoir. Sa voix puissante ne tremblait d’aucune hésitation. Désolé, Sir Belmont, ce n’est pas contre votre domaine. Aussitôt dit, qu’il partit vers la porte du bâtiment.


Les flammes de sa colère embrasaient ses veines, en un clin d’œil il arriva face à la porte d’entrée puis jeta son grand dorsal sur le bois. Ensuite, son épaule vint marteler la cible à moult reprises espérant que celle-ci cède rapidement en vu du cataclysme sur pattes approchant du groupuscule.


[HRP: Fromritt fouille des cadavres d'une joie égale à celle d'un suicidaire puis sort une fois deux dagues et une épée longue trouvée puis en voyant el famoso monstre dégueulasse se met à foncer vers la porte du manoir pour la déglinguer car on a plus l'temps.]

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Adam Von Demorlys
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Re: Le Manoir de la Famille Belmont

Message par Adam Von Demorlys » mer. 24 juil. 2019 15:24

Le calme semblait retomber sur le petit bâtiment. Mais malgré cela aucun des aventuriers ne se reposa sur ses lauriers, chacun gardait les objectifs du groupe, ou les siens en tête. Seul Edgar se laissa aller à un élan de reconnaissance et de gratitude envers le semi-elfe, lequel paraissait plutôt gêné d'une telle démonstration sentimentale. Pendant que le Verlogot alla s'entretenir avec le chef d'expédition, Adam continua à fouiller, en vain les quelques cadavres qui s'étalaient à ses pieds. Des pièces, un bout de parchemin... Mais rien susceptible de les aider ou d'accéder au manoir. Bien que le bourgeois se répugnait à l'idée de détrousser les corps de défunts s'étant retrouvés au mauvais endroit au mauvais moment, cela n'avait pas l'air d'embarrasser le jeune Omyrien qui semblait toujours plus remplir sa bourse à chaque pas. Tout d'abord dubitatif et quelque peu blasé devant une telle avidité, une pensée traversa l'esprit du mage, ce qui l'incita à ne pas émettre de de trop grands jugements envers l'adolescent.

(Les principes sont sûrement un luxe, que ne peuvent s'offrir les miséreux qui luttent quotidiennement pour leur survie.)

Tous deux avaient eu des enfances qui n'avaient rien à voir l'un avec l'autre. Mais tout de même, un tel constat ne put qu'inciter Adam à bien rester prudent à l'avenir et à garder le jeune blondinet à l'oeil. Le bourgeois se replongea alors dans sa macabre fouille, et fut soudainement interrompu par le retour tonitruant d'un Mathias vert de peur. Quoi ? Qu'est ce qu'il y avait cette fois ?! Adam ne le savait pas, mais la terreur qui transpirait dans le ton qu'employait le noble, suffit tout même à lui flanquer une chair de poule. S'agissait-il d'une arrivée en masse de zombies ? D'une deuxième créature semblable à celle qui avait décapité Edgar ? Pire ?...

Le mage ne perdit pas de temps à poser trop de questions, et accéléra sa fouille tout en se dirigeant vers la sortie. A ce moment l'avidité d'Eden sembla porter ses fruits, car il annonça fébrilement avoir enfin trouvé une clef. En posant les yeux dessus Adam eût cependant l'impression que cette dernière serait trop petite pour correspondre à celle du manoir. Ses yeux se posèrent alors sur la niche qui se trouvait contre l'un des murs, et qui était munie de deux battants métalliques, eux-même protégés par un cadenas... Selen avait dût parvenir à la même conclusion, car il devança le mage en s'emparant de la clef et allant l'essayer. Fromritt lui, s'était déjà rué à l'extérieur, et revint juste le temps de leur confirmer de l'urgence de la situation. Et les mots ainsi que le ton qu'il employait, ne pouvaient qu'inciter à le prendre très au sérieux. Pestant, Adam regagna tant bien que mal l'embrasure de la porte, en slalomant au milieu des cadavres. Une fois cette dernière atteinte, il ne put que constater avec une certaine impuissante, que la situation était encore pire que ce qu'il avait imaginé. Et l'image de désespoir qui s'offrait à lui revêtait la forme d'un être aussi énorme que gigantesque. Bon sang comment une simple épée ou hache pourrait-elle venir à bout d'une telle abomination ? La quantité excédante de graisse ainsi que de peau qui la recouvrait, donnait l'impression que cette dernière pouvait encaisser une grande quantité de dégâts sans être plus importunée que cela. Mais le pire était sa course étonnamment rapide vu son imposante carcasse, et surtout la puissance effroyable de celle-ci. Les zombies qui se trouvaient sur sa trajectoire, se retrouvèrent projetés tel de vulgaires quilles, fragiles, sans défenses, insignifiantes... Nul doute que le mince portail de fer n'offrirait pas une meilleure résistance. A cette image le sang d'Adam se glaça, ses intestins semblèrent ensuite se liquéfier sur place lorsqu'il visualisa, une meute de zombies et d'abominations profiter de cette brèche et envahir la cour du manoir. Son sang ne faisant qu'un tour, son instinct de survie reprenant le dessus, le mage se ressaisit et tourna la tête vers Selen afin de l'enjoindre à sortir le plus vite possible. A ce moment là il vit ce dernier retirer une clef de la niche. Une petite voix semblait alors hurler à l'oreille du mage qu'il devait s'agir sans aucun doute de celle menant au manoir. Sans perdre de temps Adam tendit donc une main en tonnant.

« Selen ! Envoie-moi la clef ! Vite !»

Nul doute qu'il que cela leur permettrait de gagner quelques secondes, quelques précieuses secondes qu'ils ne passeraient pas à attendre que le semi-elfe franchisse tant bien que mal les amas de cadavres pour les rejoindre. Le semi-elfe sembla partager cet avis, car il l'envoya au jeune bourgeois. Une fois la clef en main, Adam fit vote-face et vit Fromritt qui commençait à entreprendre de défoncer la porte. Le jeune mage grimaça, certes cela leur permettrait de rapidement se mettre en lieu sûr, enfin sûr... Disons plutôt de s'écarter du danger actuel et imminent. Mais cela maintiendrait aussi une porte ouverte à tous les zombies du coin, si ce n'est pire. Le mage rejoignit donc le guerrier en quelques pas rapides, mais fit attention à garder une certaine distance, afin de ne pas se prendre un coup par mégarde.

« Fromritt ! Arrêtes, arrêtes ! Selen vient de trouver cette clef, essaies la. Réussir à à se réfugier à l'intérieur c'est bien, mais s'assurer qu'aucunes de ces horreurs ne nous suivent, c'est mieux. »


Adam tendit donc la clef dans le champs de vision du Verlorgot, afin d'inciter ce dernier à épargner la porte et voir s'ils pouvaient l'ouvrir sans l'endommager d'avantage. Tandis que Fromritt s'en empara, Adam glissa un regard vers la monstruosité gargantuesque, qui poursuivait sa course effrénée en direction du portail. Le mage essaya d'évaluer le temps qu'il leur restait avant que cette protection dérisoire ne vole en éclat, et ce dernier lui parut horriblement court. Bon sang, même si la clef correspondait, auraient-ils le temps de tous rentrer avant l'abomination fasse irruption dans la cour et ne les aperçoive ? Adam commençait à désespérément en douter. C'est alors que son sang ne fit qu'un tour et qu'une idée germa dans son esprit. Ne dit-on pas que c'est dans les situations les plus désespérées qu'un individu peut donner le meilleur de lui même ? Adam sembla confirmer cette théorie en saisissant la baguette qui était fixée à sa ceinture. Le sort d'ombre qu'il connaissait pour le moment, consistait à animer l'ombre d'un adversaire afin d'entraver son champs de vision. La créature démesurée était beaucoup trop loin pour tenter un tel sortilège, et surtout cela risquait d'attirer inutilement son attention. Mais si on arrivait à manipuler une zone d'ombre quelle qu'elle soit, pourquoi se limiter à celles de ses ennemis ? Une tel savoir faire donnait naissance à tout un éventail de possibilités, non négligeable. Et l'une d'elles, dans un éclair d'inspiration s'imposa au mage tandis qu'il posa les yeux sur l'ombre qu'étalait le corps de garde devant lui.

(Je peux tenter d'animer ceci comme lorsque que j'utilise le crépuscule ciblé... Seulement cette fois il faut que je la rende statique... Je sais déjà comment procéder, pour ce genre de chose il faut généralement surtout visualiser ce que l'on souhaite et l'ordonner mentalement.)

La théorie c'était bien, mais la pratique l'était bien plus encore, et surtout Adam n'avait pas le temps d'élaborer toute une méthodologie de tests. Le cœur battant à tout rompre, s'efforçant tout de même de calmer sa respiration, le mage pointa sa baguette sur l'ombre que projetait devant lui le petit bâtiment et s'y dirigea. Au fur et à mesure qu'il approchait, il concentra un peu de fluide obscur au bout de son arme, et projeta ce dernier sous forme d'un petit filet vaporeux, qui tomba doucement sur la vaste ombre qui reposait à ses pieds. Cette dernière sembla prendre alors une teinte bien plus obscure, et gagner en densité. Sans savoir exactement comment l'expliquer, Adam le ressentait. Il maintenait une étrange connexion entre sa baguette, ou plutôt les fluides qui parcouraient son corps, et l'ombre qu'il venait d'animer. Le mage dressa alors son arme, et invita cette masse ombreuse à s'élever paresseusement dans les airs.

(Plus vite bon sang, plus vite.)

Cette tentative lui semblait vraiment hasardeuse, une masse brumeuse et obscure voletait mollement à mi-hauteur, et devait donc plus attirer l'attention qu'autre chose.

(Ce n'est pas possible ça, prends une forme un peu plus naturelle.)

Une intuition lui vint alors à l'esprit, plutôt que d'essayer de continuer à élever l'ombre qu'il venait d'enchanter, Adam fit alors un vaste mouvement du poignet tout en effectuant un large mouvement circulaire au dessus de sa tête. Visualisant alors comme un nuage, l'ombre sembla obéir à l'ordre communiqué mentalement, et parut soudainement gagner en légèreté et prendre la forme d'épaisses volutes de fumée, qui se mirent à entourer le mage tout en formant une épais brouillard localisé sur seulement quelques mètres. Heureusement, même si Adam n'y voyait désormais goutte, ce dernier avait conservé ses repères et recula à l'aveugle de plusieurs pas. Une fois sortie de ce nuage contre nature, le mage observa sa création d'un air satisfait. C'était comme un épais nuage, d'un noir total et semblait se nourrir de toute source lumineuse environnante, qui s'étalait sur environ trois mètres, à quelques pas devant eux, pile entre la porte du manoir et le point du portail que chargeait le monstre pantagruélique.
Certes, une telle apparition pouvait attirer l'attention, mais est-ce que cela serait le cas concernant ce monstre démesuré ? C'était un pari à prendre, la créature n'avait pas l'air spécialement intelligente, du moins il l'espérait... Mais ce dont il était sûr en tout cas, c'était que si cette dernière les apercevait, nul doute que sa prochaine et mortelle trajectoire serait on ne peut plus prévisible. Comme pour se rassurer, Adam marmonna pour lui, même, tout en détaillant rapidement le voile obscur qu'il venait d'avoir fait apparaître.

« Mieux vaut ça... »

Il reporta ensuite rapidement son attention sur Fromritt, croisant les doigts pour que la clef qu'il lui avait donné était bien celle qu'ils leur fallait.

[ HJ : - Fais passer la clef de Selen à Fromritt afin de gagner du temps.
- Incite Fromritt à ne pas bousiller encore plus la porte et à essayer la clef.
- Utilisation du sort RP "Ombre" rang 1 en attendant, afin de couvrir leurs arrières. ]

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Gamemaster2
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Re: Le Manoir de la Famille Belmont

Message par Gamemaster2 » mer. 24 juil. 2019 23:35

Intervention pour Adam, Eden, Selen et Fromritt


><


Une main tenant une clef. Si difficile à gérer peut-être un moment de crise, la solution s'était déclarée dans la main d'un jeune garçon à la morale étrange mais néanmoins efficace, celle de fouiller la mort pour s'en prévenir. Les secondes suivantes allaient être déterminantes pour la survie de l'expédition et l'urgence de la situation n'échappait à aucun de ses membres, mettant à profit l'adrénaline qui coule dans leurs veines. Sans solution face à l'énigme de la niche verrouillée, l'esprit du semi-elfe finit par porter son dévolu sur la récente découverte d'Eden et s'en empare avec une telle vivacité que l'Omyrhien ne remarque la disparition de son bien que quelques secondes plus tard. Pendant ce temps, le Verlorgot n'est pas en reste et son idée de forcer la porte du Manoir l'emmène jusqu'à celle-ci, là où il commence à taper de l'épaule dans le solide bois qui résiste à sa charge. L'acharnement du guerrier met rudement à l'épreuve le travail des bâtisseurs de la demeure des Belmont qui tient bon, malgré le grincement aigu des charnières métalliques qui grincent à chacun de ses impacts.

Tout juste ressuscité, Edgar retrouvait la sévérité qui lui manquait et comprit rapidement la situation dans laquelle il avait été rappelé. La stupeur traversa son visage lorsqu'il put jeter un œil vers l'extérieur, découvrant la menace qui s'approchait aussi rapidement que le carrosse de Valendro. Les doigts de Selen déverrouillaient alors la cache dans le mur, là où le salut de l'équipe s'y trouvait. Parmi les clous plantés avec minutie, une unique clef était accrochée et attendait patiemment d'être utilisée. Cette dernière se détachait des clefs plus classiques par un travail soigné et de petites décorations taillées dans la tête qui comportent une belle lettre "B" en relief. Son utilité n'était pas difficile à deviner et c'est dans l'espoir d'ouvrir la fichue porte du Manoir qu'il passa l'objet dans la main d'Adam, quémandant la précieuse pour la porter jusqu'à la serrure qui ne demande qu'à être ouverte.

Image

"Allons-y ! Foutons le camp, maintenant "

Ainsi, le poste de garde se vida de tous ses occupants, fuyant tous vers leur salut qui se trouvait à plusieurs mètres de là. Adam parvint rapidement à atteindre le Verlorgot, occupé à tambouriner de l'épaule sur la porte qui criait de ses gongs à chacun de ses coups. Si les mécanismes demeuraient intacts, le mage stoppa le guerrier avant qu'il n'endommage davantage le bois, finalement fissuré par la force et la furie du mercenaire aux bras d'aciers. Quelques mètres derrière, Mathias, Eden, Selen et Edgar arrivaient avec un très léger temps de retard, suffisant pour être les premiers à connaître la réponse à cette fameuse question :

Image
Le portail va t-il tenir face à une telle abomination ?

Bien entendu, non. Dans un fracas assourdissant, les chaînes du portail explosent littéralement sous le poids de la créature qui libère le passage sans difficulté aucune. Les battants métalliques rebondissent violemment contre les murs avant de se dégonder partiellement, crissant contre le pavé qui se raye de profondes traces circulaires. Sans avoir été stoppée, le mastodonte continue sa charge dans le poste de garde, s'écrasant violemment sur l'un des pans du murs et s'enfonçant tête la première dans le refuge qui accueillait les aventuriers il y a encore quelques secondes de cela. Partiellement démoli, le bâtiment finit par s'effondrer dans son entièreté, ensevelissant l'amas de chair sous les décombres qui peinent à recouvrir une telle masse. Seules les pattes bouffies de la créature demeurent visibles, inertes après un tel spectacle de destruction. Tandis que les plus exposés reprennent leurs esprits dans l'obscurité générée par le mage d'ombre, Fromritt finit ouvrir la porte du Manoir, invitant ses compagnons à le rejoindre à l'intérieur. Le groupe se presse donc dans la demeure de Mathias qui, une fois à l'abri, demande la clef pour verrouiller la serrure une nouvelle fois. Une fois fait, la pression générale redescend et les aventuriers peuvent enfin découvrir la fierté de leur commanditaire.

La pièce qui accueille les aventuriers est spacieuse et bien décorée. Plusieurs statues semblent monter la garde dans les coins et recoins, prévenant des potentiels intrus qui daignent s'introduire dans le Manoir. Au centre, un bas-escalier en marbre gris est du plus bel effet sur un sol de pierre plat et finement taillée. La connexion se fait avec deux autres pièces, une en face qui semble bien plus large et une autre au sol boisé sur la droite par un accès déjà plus étroit. Après plusieurs secondes, Mathias finit par reprendre son souffle et attrape un parchemin dans son sac qu'il déroule devant vous avant de se racler la gorge.

Image

---------------------------------

Image

"*Ahem*... Bienvenue dans mon manoir, ma fierté. Le Manoir des Belmont a été construit il y a bien longtemps, mais sa structure demeure parfaitement similaire au plan établi à sa construction. Nous nous trouvons actuellement dans le Hall d'entrée qui nous sert également de galerie d'exposition. Je vous aurais fais visiter nos pièces d'exceptions avec grand plaisir, mais le temps presse. Nous devons atteindre les appartements familiaux le plus rapidement possible, là où je dois récupérer des documents importants avant que nous ne nous dirigions vers le site d'excavation. J'avais dans l'idée d'emprunter l'allée gardée par le portail, mais cet accès semble compromis. Nous verrons en temps voulu. Je vous laisse quelques instants pour reprendre votre souffle, le mien me manque déjà..."

Sur ces mots, il vous laisse pour s'appuyer contre un mur, respirant bruyamment sans se soucier des bonnes manières. De son côté, Edgar est assis contre ce même-mur, occupé à retrouver lui aussi un semblant de souffle et de sérénité.


Qu'allez-vous faire ? Le choix est vôtre, aventuriers.


--------------------------
Récompenses :
  • Adam = 2 (À survécu à sa première rencontre avec la Faim-sans-Fin) + 0,5 (Utilisation pertinente d'un sort RP d'ombre) : 2,5 XP
  • Eden = 2 (À survécu à sa première rencontre avec la Faim-sans-Fin) + 0,5 (À trouvé l'une des clefs essentielles) : 2,5 XP
  • Selen = 2 (À survécu à sa première rencontre avec la Faim-sans-Fin) + 0,5 (À trouvé l'une des clefs essentielles) : 2,5 XP
  • Fromritt = 2 (À survécu à sa première rencontre avec la Faim-sans-Fin + 0,5 (À tenté d'ouvrir la porte par un autre moyen) : 2,5 XP

Récompenses matérielles :
  • Fromritt =
    • 1x Épée longue commune (arme de mêlée à une main, Niv 6)
    • 2x Dague simple
  • Eden = La fouille ne donne aucun résultat.


Rapport des blessures :
  • Fromritt = Blessure légère à l'épaule (Acharnement sur la lourde porte en bois.).
"Bwaf Assistance, que puis-je faire pour vous ?"

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L'appel au standard "Bwaf Assistance" est taxé à hauteur de 90 Yus suivi d'une tarification de 25 Yus par minute. La discussion est susceptible d'être enregistrée s'il y a un os.

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TGM
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Re: Le Manoir de la Famille Belmont

Message par TGM » dim. 28 juil. 2019 23:04

-----E-----


Je n'ai pas le temps de finir ma phrase que la clé a disparu de ma main. Il me faut une seconde de plus pour comprendre que Selen s'en est emparé pour tenter d'ouvrir un coffre de métal incrusté dans le mur et auquel je n'ai pas fait attention jusqu'ici. Je ne m'attarde cependant pas plus sur les faits de mes camarades, malgré le tumulte de leurs pas pressés et leurs cris de surprise pour me dédier entièrement à la fouille du cadavre que j'ai entre les mains. Qu'ils perdent du temps à observer le monstre chacun à leur tour, Mathias et moi les avons prévenus et je n'ai aucune envie de finir dans le même état que les goules écrasées sous ses pas. Ce n'est qu'au moment de repousser avec dépit mon cadavre que je lève les yeux dans leur direction. Il n'y a alors plus, dans le poste de garde, que le semi-elfe et Edgar, ce dernier nous encourageant à foutre le camp immédiatement. Étant donné le peu de personne restant à l'intérieur, j'obéis supposant que la clé du manoir a été trouvée dans le coffre et me relève en ramassant instinctivement la torche confiée par le noble, la considérant comme mienne. La lueur vacillante des flammes me fait hésiter un instant lors de l'évacuation, si je veux brûler le bâtiment pour éviter une future mauvaise surprise, c'est maintenant ou jamais. Mon dernier acte avant de sortir au pas de course est donc, conformément au plan que j'ai poussé Mathias à adopter, de jeter la torche vers la barricade de bois pour incendier le corps de garde.

À peine sortis de la bâtisse, nous fonçons vers la porte du manoir qu'essayent d'ouvrir Fromritt et Adam lorsqu'un violent bruit de métal suivi de crissements se fait entendre juste derrière nous. Un long frisson remonte le long de mon dos à travers chacune de mes vertèbres lorsque je me remémore le sentiment de sécurité que j'ai ressenti derrière ce même portail, il y a seulement quelques minutes. Un autre bruit, plus violent cette fois, me fait jeter un œil en arrière pour évaluer la situation. Le monstre a disparu, ne laissant derrière lui qu'un trou béant dans le mur du corps de garde. La bâtisse s'effondre d'ailleurs suite à l'impact, me faisant chuter au sol, autant de surprise qu'à cause des secousses. Tout en me relevant pour rejoindre la porte à présent ouverte, j'espère du plus profond de mes entrailles que les décombres du petit bâtiment serviront de tombe à cette chose colossale. Une fois tous à l'intérieur, Mathias referme la porte à clé derrière nous pendant que je m'étale au sol épuisé par cette course en armure, ma toute première.

Alors que je reprends mon souffle en me disant que le plastron de fer n'est vraiment pas pratique pour la course, je remarque que je suis entouré de statues me toisant d'un regard froid et sévère de tous côtés. Cette pièce me met mal à l'aise, mais je me dis qu'une décoration aussi impressionnante dès l'entrée indique forcément un bon paquet de richesses dans le reste du manoir. C'est d'ailleurs à cet instant que notre commanditaire étend une carte des lieux sur lequel il a eu la bonne idée dessiner les statues, ce qui me permet de comprendre où l'on se trouve alors que je ne sais lire aucune des annotations présentes. Pour ceux qui ne l'auraient pas remarqué, il précise également, après s'être raclé la gorge, que le hall d'entrée sert de galerie et nous rappelle, comme dans le chariot, que nous devons atteindre ses appartements, que je suppose être l'une des salles à l'autre bout du manoir. Il déclare ensuite nous laisser quelques instants pour récupérer notre souffle alors qu'il fait de même en s'appuyant contre le mur à côté de son garde du corps. Une fois le mien récupéré, je me relève fusille d'un regard noir chacune des personnes présentes, à l'exception de Fromritt dont j'ai entendu la discussion avec le noble, jusqu'à finir par Belmont en déclarant :

"J'sais bien que vous m'faites pas confiance, et franchement, j'm'en fous... Tant que vous vous rappelez que c'est en fouillant que j'ai trouvé la clé qui nous a sauvé en ouvrant le coffre contenant celle du manoir. D'ailleurs, pour ceux à la morale sensible, je n'ai fait que suivre les ordres : fouiller jusqu'à trouver la clé et brûler le corps de garde. Ouais, si la... "chose"... n'a pas soufflé ma torche en défonçant le mur, alors il doit être en train de cuire dans les décombres."

Je m'approche alors de la carte et dégaine une épée. En pointant la plus petite des deux pièces touchant la nôtre, je propose :

"J'suis p'tet ni noble, ni respectueux des morts, mais surtout, j'suis prêt à tout pour éviter d'les rejoindre. Vu qu'on peut plus s'enfuir à cause de c'qu'il y a dehors, on va devoir tout nettoyer pour pas s'faire surprendre. J'propose de commencer par là."

Je m'approche alors de la porte correspondante, me fiant au positionnement des statues sur la carte que je viens de quitter après avoir tenté de la mémoriser au mieux. La double porte est grande ouverte et me laisse entrevoir une pièce totalement recouverte de bois, du sol au plafond, et aux murs couvert d'étagères de livres en partie reversées. En glissant la tête par-delà le grand battant de bois, j’aperçois une silhouette errer entre les tables. Malgré ses vêtements de servant, je remarque immédiatement son teint décrépit de mort-vivant. Je laisse une seconde à mon regard pour parcourir la pièce à toute vitesse et compter le nombre d'ennemis avant de me cacher, le dos collé à la lourde porte. De ma main libre, je fais de grands gestes pour indiquer au groupe de venir me rejoindre. Ne voulant pas alerter les morts, je reste silencieux et me sers de mes doigts pour indiquer leur nombre, montrant alternativement cinq puis deux doigts. Si j'ai bien compté, ils sont sept, si j'ai bien compté... J'alterne ainsi les gestes dans leur direction, passant de ceux les invitant à me rejoindre, au nombre d'ennemis, puis un doigt sur les lèvres pour leur indiquer de ne pas se faire repérer.

[HRP: essaye d'incendier le corps de garde en le quittant + jette un oeil dans la bibliothèque + gesticule pour dire aux autres de le rejoindre derrière la porte en silence.]

1115mots
Modifié en dernier par TGM le jeu. 1 août 2019 13:34, modifié 1 fois.

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Adam Von Demorlys
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Re: Le Manoir de la Famille Belmont

Message par Adam Von Demorlys » mar. 30 juil. 2019 17:09

Se détournant du voile obscur qu'il venait de créer, le mage porta son attention sur le Verlorgot, afin de voir comment avançait l'ouverture de la porte. Le temps pressait, n'avaient-ils pas tous entendu quelques instants plus tôt, le sinistre vacarme métallique, annonçant l'entrée du monstre gargantuesque au sein de la cour ? Restait à espérer qu'il avait été assez rapide dans la création de son sort, et que l'énorme chose ne les avait pas vu. Mettant alors fin à ces futiles espoirs, un fracas encore plus assourdissant retentit à quelques pas seulement d'eux. Son cœur manquant de traverser sa poitrine, Adam vit alors le haut du corps de garde s'effondrer sur lui-même dans un écroulement assourdissant. L'abomination les avait bien vu. Etait-ce son voile obscur qui leur avait sauvé la mise ? Le jeune bourgeois aurait été incapable de le dire, à vrai dire la seule chose qui comptait à ce moment là, était de savoir si cette fichue clef correspondait bien à l'entrée du manoir, et ce avant que le monstre ne se ressaisisse. Adam était alors sûrement en train de vivre les secondes les plus longues de sa vie. Enfin, dans un cliquetis libérateur, le mage perçut clairement le mécanisme de la serrure fonctionner, et tous virent ensuite avec un soulagement qui devait être partagé, le battant s'ouvrir. Tous se pressèrent à l'intérieur, et purent pousser la porte derrière eux tout en la refermant d'un tour de clef.
Certes, ce n'est pas ce qui empêcherait l'énorme monstruosité de la réduire en poussière s'il lui en prenait l'envie, mais cela ferait tout de même office de barrages aux zombies qui allaient investir la cour. Abordant un léger sourire crispé, Adam souffla à Fromritt tout en faisant un petit signe vers l'entrée désormais close du manoir.

« D'où l'intérêt de ne pas défoncer la porte. »

Une petite touche d'humour qui l'aida à décompresser quelque peu. Maintenant que l'adrénaline retombait, le mage sentait ses membres trembler légèrement. Il s'appuya dos au mur, les mains sur les genoux, prenant le temps de reprendre son souffle ainsi que ses esprits. Un petit instant de pause qui ne pouvait être que le bienvenu. Mathias profita de ce moment pour faire une rapide présentation du lieu. Alors Adam prit seulement conscience de ce qui l'entourait. Rien que l'entrée du manoir en imposait, que leur commanditaire retire une telle fierté de sa demeure était on ne peut plus compréhensif.

(C'est juste bête de l'avoir fait construire sur je ne sais quel cimetière ou crypte datant d'âges immémoriaux.)

Le noble sortit alors une carte de son sac, qu'il déplia devant eux, leur présentant ainsi le plan intérieur de son manoir. Adam se redressa et se rapprocha afin d'en mémoriser les détails, car nul doute que cela pourrait s'avérer d'une grande importance plus tard. Fronçant les sourcils, le mage pointa de son index le coin se trouvant en haut à droite du plan.

« Si je ne me trompe pas et que je me souviens bien de la carte de votre domaine, ces appartements-là se trouvent juste au-dessus du site d'excavation. Pensez-vous qu'il sera possible d'observer de là-bas ce qu'il s'y passe plus précisément, voire même d'y accéder en empruntant une fenêtre et une corde ?"

Le Belmont secoua la tête en signe de désapprobation, visiblement l'idée ne l'enchantait guère.

« Il y a des fenêtres, donc cela ne nous coutera rien de jeter un oeil. Cependant, je ne suis pas forcément pour emprunter un chemin peu... conventionnel, disons. Je ne vous l'interdis pas, mais laissez moi l'opportunité de vérifier l'accessibilité d'un autre trajet. Je vous en dirai plus lorsque j'aurais récupéré mes documents.»

Adam hocha simplement la tête, et laissant le noble ainsi que son homme de main profiter un peu de cet instant de répit, alla faire de même en se ré-adossant au mur. C'est alors qu'il vit Eden leur jeter presque à tour de rôle un regard des plus noir, ce qui fit hausser un sourcil au jeune mage. S'en suivit alors un petit discours qui rendit Adam tout d'abord un peu perplexe. On aurait dit que le jeune adolescent cherchait à assurer ses arrières au sein du groupe, et justifier certains de ses gestes, qui aurait pu déplaire à certains d'entre eux. Il fallait reconnaître que sa manie de détrousser tout ce qui passait à proximité de ses petites pattes, avait de quoi inciter à la méfiance et au doute. Survivant comme il l'était, le jeune homme avait dû sentir que cela allait peut être lui porter préjudice au cours de cette expédition. Eden finit alors en conseillant de nettoyer la zone afin d'éviter les mauvaises surprises, ce qui pouvait s'avérer judicieux. Néanmoins Adam était un peu sceptique, le domaine était grand, et qui sait sur quelle monstruosité ils allaient encore tomber. Ne valait-il pas mieux de diriger directement vers leur objectif en avançant prudemment ? Trop las pour rentrer dans ce débat Adam se contenta de vaguement hausser les épaules, et laissa au chef d'expédition le soin de choisir de la démarche à suivre. Tandis qu'Eden s'écartait et alla risquer un coup d'oeil dans la salle adjacente, la bibliothèque si le mage s'en souvenait bien, Adam porta son attention sur ses autres compagnons d'expédition et demanda à mi-voix.

« Qu'est ce que c'était que ces deux créatures ? L'un de vous a déjà vu quelque chose de similaire ? Je n'ai jamais entendu parler de tels êtres, ni même lu des écrits à ce sujet. »

Ce petit échange tourna cependant rapidement court, car peu après Eden attira leur attention. Ce dernier leur indiqua explicitement que des ennemis se trouvaient à l'intérieur, tout en indiquant les chiffres 5 et 2. A moins qu'il ne s'agissait de 52 morts vivants, ce qui étonnait fortement le mage, sept horreurs se trouvaient derrière cette porte. La bibliothèque... Se remémora Adam tout en se redressant et prenant sa baguette en main. Le mage grimaça alors légèrement, utiliser du feu dans une pièce qui contenait une telle source de savoir était pour lui comme un sacrilège, de plus cela aurait été aussi dangereux pour eux avec autant de combustible présent. A voix basse il s'adressa alors au Belmont, tout en levant légèrement sa baguette.

« Vous conviendrez je suis sûr, que mes sorts de feu ne seront pas très judicieux à utiliser dans votre bibliothèque. »

Restait encore à savoir si les quatre guerriers étaient pour lancer un petit assaut, ou tourner le dos à la menace pour se diriger au plus vite vers les appartements. Là-dessus, le mage les laissa décider, il suivrait le mouvement.



[ HRP : - Récupère un peu.
- Soumet une idée.
- Questions envers le goupe. ]

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Selen
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Re: Le Manoir de la Famille Belmont

Message par Selen » mer. 31 juil. 2019 11:53

Tout se passa très vite. J’obtins rapidement la petite clé dénichée par Eden sur les corps puants, et parvins à m’en servir pour ouvrir le cadenas maintenant fermée la petite niche dans le mur, qui révéla une ancienne armoire à clés, dont il ne restait plus qu’un seul élément : une clé brillante ornée d’un « B ». Pour Belmont, sans aucun doute. La clé de l’entrée du manoir, fort à parier. Je n’eus guère le temps de me satisfaire de ma découverte que le jeune mage noble me héla pour l’obtenir à son tour, afin de la transmettre à Fromritt au plus vite. Ce dernier était littéralement en train de défoncer la porte du manoir, trop pressé de se mettre à l’abri de cette immense et monstrueuse créature qui chargeait vers le corps de garde, que je quittai en même temps que le mage. Et nous fîmes bien : l’instant d’après, le portail pourtant chargé de morts-vivants explosa sous la pression de cette horreur immonde, cette abomination géante et difforme. L’être de chairs alla s’encastrer avec violence dans le corps de garde, alors que le guerrier parvint à ouvrir la porte, nous laissant nous engouffrer dans le manoir sans demander notre reste.

Nous arrivâmes donc, pression descendante, mais adrénaline encore bien présente, dans le hall de la bâtisse. Un endroit orné de statues, pourvu d’un escalier central, le tout en marbre grisé. Deux pièces attenaient l’endroit : l’une principale, munie d’une large entrée, menant vers une salle dallée de pierre, et une autre, plus mineure, avec une entrée étroite, menant vers une pièce dont le sol était couvert de parquet.

Mathias n’attendit guère pour nous donner encore une meilleure vision de l’endroit, sortant une carte détaillée du manoir. Avec une emphase malvenue, il présenta les lieux comme si nous étions des visiteurs intéressés par l’histoire de sa propriété, interrompant toutefois lui-même son délire vantard par la nécessité de trouver au plus vite ses documents précieux, dans les appartements privés.

Chacun y alla alors de son petit commentaire, à commencer par Eden, qui sembla subitement vouloir se justifier de ses méfaits matérialistes. Et de la pire manière qui put être : en disant avoir obéi aux ordres comme un larbin sans réflexion, et justifiant ses entreprises douteuses de pilage de cadavres à l’excès par la trouvaille miraculeuse de cette petite clé. Ce qui ne rendait pas leur honneur à tous ceux qu’il avait dépouillé et déshabillé plus tôt, loin de là. Je secouai la tête, las de cet enfant, qui poursuivit cependant sur une idée pas stupide : visiter les pièces adjacentes pour nous assurer de leur sécurité. Le terme de « nettoyer » me fit un peu tiquer, surtout avec sa mauvaise manie de pillage, mais l’idée générale était correcte et défendable.

Adam émit à son tour quelques hypothèses sur la façon de rejoindre le site d’excavation, situé selon lui sous les appartements. Une belle observation que Mathias lui accorda, précisant toutefois qu’il aurait le loisir de nous communiquer une voie d’accès sûre une fois qu’il aurait récupéré ses actes de propriété. Il nous interrogea alors sur notre connaissance des créatures croisées jusque là, ce maudit machin criard et ce géant bouffi terrifiant. Je secouai la tête par la négative. De telles horreurs étaient absentes de mes pourtant nombreuses rencontres de l’angoisse des aventures passées. Mais très vite, nous fûmes attirés par des gesticulations d’Eden qui prenait à cœur son rôle d’éclaireur. Il venait d’indiquer de sa main cinq, puis deux. Parlait-il du nombre de compagnons qu’il espérait avec lui pour nettoyer la pièce ? Cinq pour se débarrasser de deux morts ? Ou un langage codé alphabétisé, ce qui donnerait… EB. Non, aucune signification claire. En tout cas, il semblait motivé pour qu’on l’y rejoigne. Et c’était ce que je comptais faire, mais pas de manière aussi directe. J’avais repéré une seconde entrée à la bibliothèque sur le plan de Mathias, dont je m’approchai pour lui murmurer mes intentions :

« Rejoignez-le, et si des ennemis sont à combattre, engagez le combat sans moi : je vais tâcher de contourner par le hall principal pour les prendre ensuite en tenaille. L’effet de surprise sera garanti. Mais il faut que j’y aille seul. »

Et je devais surtout voir si l’entreprise était possible : le manoir ne semblait pas exempt de morts-vivants. Je me dirigeai donc vers la double-porte menant vers le hall principal et y jetai un œil, histoire de déterminer si le chemin vers la bibliothèque, gauche puis gauche, était sauf. Le but n’était pas d’avertir plus d’ennemis que nécessaire. Même si à terme, cette information serait utile, puisqu’il nous faudrait de toute façon passer par ce vaste hall pour rejoindre le reste du bâtiment.

Ainsi donc je jette un œil vers ce hall principal. Une vaste pièce, bien plus que celle où nous étions rentrés, qui servait sans doute aux grandes réceptions du manoir. Richement décorée, luxueuse à souhait, elle pourrait faire le bonheur d'Eden s'il était muni d'un sac sans fond, avec ses lustres en joailleries et ses colonnes de marbre. Les morts étaient hélas aussi de la partie, nombreux, maculant le sol de leurs cadavres immobiles. L'odeur âcre du sang baigne les lieux, rappelant un instant la nauséeuse ambiance du corps de garde... A espérer qu'une créature ignoble comme il y avait là-bas n'est pas à l'origine de ce nouveau massacre. Aucun mouvement perceptible cependant. Aucun mouvement, aucun être vivant ou à moitié mort ici... à première vue du moins. Je peux donc espérer mettre mon plan à exécution, mais non sans doigté. D'un pas léger, furtif, félin, je longe le mur à la gauche de la double porte, sans faire le moindre bruit, surveillant le moindre mouvement suspect, jusqu'à arriver à la porte formant ma cible, menant vers la bibliothèque, sur le plan du moins. Je tâche de l'entrouvrir avec délicatesse et discrétion, afin d'observer l'intérieur de cette nouvelle découverte, et visualiser le spectacle qu'a tenté de nous décrire Eden de ses gestes farfelus. Il ne me restera ensuite plus qu'à attendre leur initiative, leur attaque, pour intervenir une fois les éventuels ennemis de la pièce attirés par eux, pour les prendre à revers et profiter ainsi d'un bel effet de surprise.

[- explication d'un plan de contournement à Mathias.
- passage furtif dans le hall principal pour rejoindre la bibliothèque par la seconde porte
- ouverture furtive de celle-ci pour voir ce qui s'y passe
- attente de l'intervention du reste de l'équipe au sein de cette bibliothèque]

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Fromritt Verlorgot
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Re: Le Manoir de la Famille Belmont

Message par Fromritt Verlorgot » mer. 31 juil. 2019 15:38

Les tissus musculaires de son épaule s’écrasaient lourdement sur l’épaisse porte en bois. Une douleur pulsait à travers ses nerfs enragés, mais la détermination de Fromritt éteignait momentanément cette souffrance dérisoire. Zélé par sa tâche, il faillit ne pas entendre Adam lui demandant d’arrêter le massacre. Perdu dans le feu de sa colère, il y avait une chance qu’il ne voit pas la clef ornée d’un «B» que lui tendit le mage. Heureusement, il sut se calmer et alors qu’en arrière un tintamarre cacophonique éclatait, le Verlorgot essaya la clef, sans trembler d’un poil.


Le verrou s’enclencha, le loquet se libéra pour qu’enfin puisse s’ouvrir l’entrée imposante. Le grand gaillard se décala au plus vite pour laisser passer chacun de ses camarades, pour s’assurer que tout le monde puisse rentrer sans problème. Ses yeux étaient rivés sur ses compagnons, cependant, lorsqu’il jeta un œil vers la créature gigantesque, dorénavant ensevelie sous un tas de décombre, il remarqua que les ombres le cerclait. L’espace d’une seconde il fut hébété par cette vision, puis sans tarder, il l’effaça pour rejoindre la troupe d’aventuriers.


Juste après avoir pénétré les lieux, Adam se permit de faire une remarque taquine. « D’où l'intérêt de ne pas défoncer la porte. ». Sans plus y faire attention, le wiehlenois lâcha un franc sourire au manieur de fluide, sourire qui s’éteignit aussitôt. Son faciès s’assombrit d’une fatigue pesante. Ses traits semblaient plus tirés et son souffle demeurait audible, un peu trop, sans être assourdissant.


L’intérieur était majestueux, bien plus que les maisons de noble à Tulorim, celles qu’il avaient dû visiter avec son père, cherchant des soutiens financiers pour son commerce. Avant de comprendre qu’uniquement sa volonté et ses bras étaient suffisamment fiables pour monter un empire dans ce monde impitoyable. Les grandes statues de l’entrée le toisaient de leur hauteur et de leur expression stoïque. L’épéiste soutenait le regard, il ne se sentait pas agressé par ces cailloux sculptés.


Néanmoins, une fois la rage ainsi que l’adrénaline redescendue, des serpents de douleur gigotaient joyeusement au creux de ses deltoïdes. Absolument pas intéressé par les récits de Mathias, il se mit à l’écart pour masser son groupe musculaire et mata d’un œil distrait la carte que déballa fièrement le Belmont. Épuisé de la vantardise de son commanditaire, Fromritt décrocha son fourreau, dégaina l’épée longue qu’il y avait placé puis la remplaça aussi discrètement que possible par son espadon.


Ce fut ardu, poser doucement son immense lame au sol, retirer la moins grande sans faire crisser le métal… Puis la déposer quelque part afin d’un peu soulever le fourreau, se saisir de la pointe de son espadon et rentrer centimètre par centimètre ce dernier. Consciencieux, le Verlorgot utilisa les lanières an cuir, fines, discrètes, qui ressortaient du haut du fourreau pour maintenir la garde. Il pensa qu’il serait dommage qu’avec un mouvement brusque, que la moitié de son arme fétiche ressorte ou détruise sa gaine, oui, ce serait vraiment dommage se dit-il en soupirant longuement.


Au moment où il refixa le tout dans son dos avant de faire quelques moulinets avec l’épée longue, Eden s’étalait à l’aide d’un monologue franchement mal choisi. Le guerrier ne lança qu’un regard las au garçonnet puis il entreprit de s’habituer à sa nouvelle arme, mais surtout à la douleur qui criait à chaque frappe, à chaque entaille, à chaque parade simulée. En garde, néanmoins, il ne fit rien paraître, il errer quelques secondes dans le hall, la fusée prise à deux mains, inconfortables.


Cette arme n’est pas faite pour ça, mais j’suis trop habitué à frapper à deux mains… Il va falloir que j’trouve comment optimiser mon style d’combat avec cette petite épée. Pensa-t-il.


Dans sa vision périphérique, l’adolescent, plus loin, l’interloqua. Levant un œil paresseux, il vit qu’il gesticulait de manière incompréhensible avant de montrer sa paume puis deux doigts. Il était parti en reconnaissance ? Le Verlorgot n’avait pas suivi, néanmoins, il semblait indiquer un chiffre. Le nombre de pas qui le séparait d’un ennemi ? Le nombre d’ennemi ? La taille d’un ennemi ? Combien de milliers de yus voulait-il en plus ? Que de mystères impossible à résoudre ici.


D’un pas pataud, le bretteur progressait aussi silencieusement que possible vers l’enfant. À deux doigts de le rejoindre, sur le côté, proche d’un mur. Il étira son cou et ses épaules, les relâcha violemment comme pour insuffler de l’énergie à son corps. Les maux parcourant tout son organisme à l’instar de petites bêtes électriques réveillaient en lui cette force dont il avait besoin. Ses iris s’affûtèrent, ses bras se gainèrent, il était fin prêt à tuer ceux qui devaient déjà être morts...


[Rien de fou, petite fatigue pour le Fromritt, mal d'épaule qu'il essaye de faire passer en massant, sans succès, il change d'arme pour l'épée longue, plus adaptée, puis rejoint Eden.]

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