Mulciber, la Grand-Forge

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Yuimen
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Mulciber, la Grand-Forge

Message par Yuimen » sam. 6 janv. 2018 14:31

Mulciber, la Grand-Forge

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Des neuf tribus du désert de Sarnissa, la tribu de Meno a logiquement hérité de la responsabilité de fournir armes et armures à l'ensemble pour la survie de leur race.

Ils vivent séparément du reste de la tribu, à Mulciber, et travaillent dans la Grand-Forge, un véritable complexe industriel souterrain construit au sein des volcans sacrés d'Akuynra où les elfes bruns procèdent à la crémation des morts.
Les individus y travaillant sont nommés "klutoteknes". (Ou "klut" dans le langage familier.)

C'est en tout une centaine d'eruïons qui vit ici mais, les conditions de vie y étant très rudes et intenses, ils y résident rarement plus d'une saison et cette rotation fréquente de la main d'oeuvre se fait avec toutes les tribus du désert. Et on tâche de n'y envoyer que les plus solides des elfes bruns. Seuls quelques irréductibles y restent plus longtemps, comme le contremaître Efesto qui s'est juré de battre le record de 8 ans et 3 mois de feu l'enchanteresse Wulikani qui y est morte d'épuisement 49 ans plus tôt. Il en est à 5 ans et 7 mois et c'est à lui que vous aurez à faire en arrivant là-bas.

Wulikani est celle à l'origine de tout cela car elle fut la conceptrice des armures qui ont pris son nom et est l'architecte de la forge. Les armures Wulikanis sont des armure de guerre Eruïonnes en Xiuhl dont l'enchantement permet de les utiliser comme autant de scaphandres qui protègent des chaleurs mortelles de l'endroit et des brûlures qu'ils s'infligeraient s'ils ne faisaient que toucher à main nues les parois. Le travail n'en devient pas pour autant une sinécure, loin de là, et des retours à la surface sont établis toutes les deux heures au risque de voir certains s'effondrer sous le poids de l'épuisement et de la déshydratation.

Mulciber est ainsi divisé en deux. Le plus gros du travail se fait dans la Grand-Forge et les mines de Xiuhl et autres métaux adjacents et le village en surface sert à la fois de dortoir, de cantine et d'entrepôt. (A noter que la Grand-Forge dispose de plusieurs sorties si une coulée de lave en obstrue une, mais que le village est quand à lui totalement vulnérable et a déjà dû être reconstruit plusieurs fois par le passé.)

Des transporteurs de la tribu de Meno font un aller-retour chaque semaine pour s'assurer que tout va bien, leur apporter les vivres nécessaires à la continuation des travaux et récupérer les armes et armures. C'est aussi eux qui emmènent les nouveaux travailleurs et ramènent les anciens.

C'est ainsi une majorité d'elfes bruns qui a dû passer au moins un séjour à Mulciber au cours de sa vie. C'est une période courte mais très intense qui est devenue pour certaines familles une tradition que l'on pourrait rapprocher d'un rite de passage à l'âge adulte. C'est ainsi tantôt vu comme un honneur, en travaillant pour la survie du peuple entier sur une terre sacrée, tantôt comme une obligation dispensable, une grande minorité estimant que le travail est absurdement dangereux et épuisant pour ce qu'il rapporte au peuple eruïon et qu'il n'y perdaient pas tant à se diriger vers un système de production d'armes et d'armures plus classique. C'est ainsi devenu un sujet polémique un peu tabou.

Le tout étant très organisé et discipliné, le nombre de mort est très bas. La plupart des décès étant dus à un non-respect des règles de sécurité ou à des accidents occasionnels.

Si vous êtes étrangers, sachez que les armes forgées par les Eruïons ne sont pas habituellement destinés à la vente mais à l'usage pour leur propre peuple, pour leur survie et ils sont très stricts à ce sujet-là. Pour pouvoir vous fournir chez eux, il vous faudra avoir fait preuve d'un acte d'honneur ou vous être mis une matriarche dans la poche. Sinon, vous pouvez toujours venir gonfler les rangs des klutoteknes ! Avant de partir à la fin de la saison, chacun peut forger la pièce d'arme ou d'armure de son choix et repartir avec.

Armes et armures vendues par la Grand-Forge de Mulciber:

Équipements (en Xiuhl pour les pièces d'exceptions) (Haute qualité maximum) :
  • Armes de mêlée :
    • À une main : dagues, griffes, épées, sabres
    • À deux mains : épées, lances, tsalons
  • Armes à distance :
    • À une main : couteaux de lancer
    • À deux mains : arcs elfiques
  • Armures :
    • Protection de corps : cottes de mailles, armures d'écailles, brigantines
    • Protection de bras : bracelets de protection en métal, boucliers de poignet
    • Protection de tête : barbutes, bassinets
    • Protection de jambe : jambières en mailles tressées, jambières en métal
  • Bouclier : ronds en métal, ovales en métal, écus


Fonctionnement :
  • Achat :
    • Objets personnalisables : Choisir le type d'objet dans la liste, lui donner un nom, un niveau, un rang de qualité et en calculer le prix via la règle des équipements.
    • Vente : Le vendeur ne reprend que les objets du même type que ceux qu'il vend.
    • Calcul des prix de vente, achat, réparation : via la Règle sur les équipements
    • La demande doit être postée, avec le lien du post, dans le sujet d'Interventions GM.

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Gamemaster7
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Re: Mulciber, la Grand-Forge

Message par Gamemaster7 » dim. 12 janv. 2020 19:15

Émergence : màj pour Yliria


Lorsque Yliria parvint finalement au sommet du col, ce fut pour apercevoir, devant elle, le cœur de l'Akuynra : une chaîne au cœur de la chaîne, l'échine du Dragon aurait-on pu dire, constituée de plusieurs volcans si élevés que, malgré le climat torride de la région, leurs sommets étaient enneigés. Le volcan le plus proche laissait échapper un vaste panache de fumée, tel un géant assoupi susceptible de se réveiller n'importe quand et de déchaîner les enfers. Pourtant, sur son flanc, un vaste campement avait été installé, constitué de centaines de tentes bricolées pour la plupart avec les moyens du bord tandis que, plus ou moins au centre de cet amas de toile, quelques bâtisses en pierre se dressaient, sommaires et ne comportant qu'un unique étage. Et dans cette "ville", la jeune semi-Shaakte put apercevoir plus d'Eruïons qu'elle n'en avait jamais vu, plus d'un millier sans doute, ainsi qu'un nombre à peu près similaire de Rakhaunens, aisément reconnaissables par leur petite taille et leurs armures noires. Un seul coup d'oeil suffisait pour ce rendre compte que cela n'avait rien d'une population civile, c'était indubitablement une armée qui était réunie là, prête à déferler sur le Royaume de Sarindel...

"Voici Mulciber, la grande forge de notre peuple", déclara Jabahl'Yr en posant une main amicale sur l'épaule d'Yliria. "La Tribu de Meno est chargée de son fonctionnement, mais presque tous les Eruïons viennent travailler ici à un moment ou à un autre de leur existence."

Il fallut encore une bonne demi-heure pour rejoindre les abords du campement et, tandis que les Rakhaunens venus à leur aide retournaient près des leurs, Mahal indiqua un grand groupe de tentes à l'ouest du camp :

"Nous pourrons nous installer là-bas, ce sont des membre de notre Tribu et ils devraient avoir monté des tentes pour nous. Allez vous reposer, nous resterons ici au moins deux jours, peut-être plus. Yliria, viens me voir quand tu auras récupéré."

La Matriarche s'éloigna ensuite en direction des bâtisses de pierre, tandis que les Eruïons avec lesquels Yliria était arrivée se dirigeaient vers les tentes indiquées. Là ils trouveraient effectivement des abris de toile prêts à les accueillir ainsi que de quoi se restaurer. La jeune Enchanteresse allait enfin pouvoir se reposer après son harassant périple.

*****

HRP : Apartés possibles avec l'une ou l'autre des personnes présentes, la discussion avec Mahal peut être faite en aparté également.

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Yliria
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Re: Mulciber, la Grand-Forge

Message par Yliria » ven. 17 janv. 2020 22:03

Rassemblements

Je m'attendais à retourner sous terre, mais ce ne fut pas le cas. Au lieu de ça, en dépassant le col, je vis une chose à laquelle je ne m'attendais pas : de la neige. Les pics étaient si élevés pour certains que leurs sommets étaient blancs. Je plantai une seconde devant, avant que mes yeux n'accrochent un campement. Un très grand campement sur les pentes du plus proche des volcans qui crachait des panaches de fumées, comme s'il allait se réveiller. Je sentis une main se poser sur mon épaule et tournai la tête pour voir Jabalh'Yr me sourire avant de m'expliquer que ce lieu était nommé « Mulciber » et était la grande forge de leur peuple et que la tribu de Meno était chargée de son fonctionnement, même si presque tous les Eruïons venaient apparemment y travailler un jour ou l'autre. J'étais curieuse à propos de l'endroit, mais surtout, j'avais hâte d'y arriver pour enfin poser mes affaires et m'affaler dans un coin pour dormir.Le bâillement que je retins difficilement quelques minutes plus tard fit sourire quelques Eruïons, mais il n'y eut aucun commentaire, tout le monde était épuisé.

Il nous fallut près d'une demi-heure supplémentaire pour atteindre le campement qui ressemblait quelque peu à une petite ville de fortune. Il y avait bien quelques maisons pierre, mais la majeure partie des habitations étaient des tentes bricolées avec les moyens du bord, protégeant néanmoins leurs habitants du soleil et de la chaleur. Je fus frappée par le nombre d'Eruïons présents. Des centaines, peut-être même plus d'un millier, et autant de Rakhaunens. Ceux-ci ne quittaient pas leurs armures noires, à se demander s'ils vivaient avec en permanence. Ce détail me fit comprendre que c'était là le rassemblement d'une armée. Rien d'étonnant en soi, mais l'imaginer et le constater, ce n'était pas la même chose. Lorsque nous arrivâmes aux premières tentes, les Rakhaunens s'en allèrent retrouver les leurs et Mahal désigna un autre groupement de tente qu'occupaient déjà des membre de la Tribu de Moura. Enfin, nous allions pouvoir nous reposer. Alors que je suivais le mouvement, elle m'interpella, me demandant d'aller la voir une fois reposée. Je hochai la tête et elle s'éloigna vers l'une des bâtisse en pierre alors que j’emboîtai le pas des Eruïons vers la zone du camp qui nous était destinée.

Jamais je n'avais été aussi heureuse de profiter d'une tente bricolée et d'un couchage inconfortable. J'enlevai chaque pièce d'armure que je possédais, regardant en soupirant ce qu'il restait de ma jambière déchirée par les griffes du fauve. J'espérais qu'ils allaient pouvoir m'aider à la réparer, elle était foutue. Mes brassards ne valaient guère mieux et je posai le tout avec mes affaires dans une petite tente, la partageant avec des Eruïonnes qui m'avaient gentiment invité à venir avec elle. Je m'effondrai rapidement sur ma couche, les muscles douloureux et les yeux piquants. J'étais enfin au calme. Alyah me chuchota qu'elle veillerait sur mon sommeil et, sans perdre de temps, je m'endormis sans m'en rendre compte, imperméable aux bruits qui régnaient pourtant autour. Je me réveillai ce qui me semblait être un instant plus tard, pourtant le soleil avait largement eut le temps de décrire un arc dans le ciel, ayant entamé sa descente alors que je me redressai en baillant. J'avais mal partout, à cause de courbatures, mais au moins je ne risquai plus de m'effondrer à chaque pas. Et j'avais faim. Je grignotai rapidement ce qu'il me restait de rations et me levai en laissant échapper un gémissement de douleur. Les courbatures ne me réussissaient visiblement pas.
Je sortis néanmoins, l'esprit encore embrumé, autant par le sommeil que la chaleur qui régnait toujours dans cet endroit. Le camp était très actifs, les Eruïons et Rakhaunens vaquaient à leurs occupations dans un désordre bruyant et je mis quelques secondes à totalement m'habituer aux bruits. Je devais retrouver Mahal maintenant, mais où la trouver ? Je balayais les alentours des yeux, comme si cela allait m'aider, avant qu'une voix dans mon dos ne me fasse sursauter et me retourner.

- Yliria, c'est ça ? Tu cherches Mahal ? Viens, je vais te montrer.

L'Eruïonne, en armure rouge, me servit de guide au cœur du labyrinthe de tentes que formait le campement. Les préparatifs semblaient occuper la majeure partie des habitants et bien peu étaient inactifs. J'étais à la fois curieuse et anxieuse de savoir ce qu'ils préparaient. La guerre n'avait jamais eut un goût aussi réelle, et cela asséchait ma gorge rien que d'y repenser. Je devais agir, mais faire quoi ? J'étais toute seule, sans appui, sans plan, sans qui que ce soit qui semblait partager mes craintes concernant le conflit à venir. Cela semblait tout simplement perdu d'avance. Et pour arranger tout ça, je ne savais pas comment rentrer, comment retourner vers l'Ordre, ni si je pouvais le faire après ce qu'il venait de se passer. J'avais techniquement rempli la mission de Sylënn, mais j'étais coincée ici... je sortis de mes pensées lorsque l'Eruonne me désigna une tente et m'invita à y entrer. Je la remerciai et écartai la tenture pour pénétrer à l'intérieur, surprenant une Mahal assise en tailleur, visiblement en pleine réflexion. J'hésitai à la déranger, puis l'appelait doucement. Elle tourna sa tête vers moi et sourit d'un air las avant de m'inviter à m'asseoir, ce que je fis, hochant la tête lorsqu'elle dit imaginer que j'avais des questions.

- Quelques-unes oui... même si j'ai compris beaucoup de choses depuis notre départ. C'est la présence des Rakhaunens qui a incité votre peuple à partir en guerre, n'est ce pas ? D'où viennent ils ?

- Sans eux, nous n'aurions aucune chance, comme toi et ton amie le remarquiez voilà quelques jours. Les Rakhaunens sont natifs du Naora, jadis ils habitaient l'île de Tolénya, mais comme nous ils en ont été chassés par les Sindeldi. Aujourd'hui ils résident dans les montagnes Grises, ainsi qu'ici, dans l'Akuynra.

- Tout ça dépasse ce que j'envisageais... je me sens stupide de vous avoir demander d'arrêter cette guerre. Qu'allez vous faire maintenant ?

- Avec ou sans nous les Rakhaunens attaqueront les Sindeldi, leur rancune est immense et leur armée puissante, assez sans doute pour mettre la domination des Sindeldi en péril. En nous alliant à eux, nous avons un bon espoir de changer nos conditions de vie, le seul espoir sans doute. Pouvons-nous nous permettre de le laisser passer ?

- Je... j'imagine que non... Ce n'est pas à moi d'en juger, après ce que je viens de faire.

Je soupirai en me grattant la joue, gênée. Cette conversation me mettait un peu mal à l'aise. Qu'est-ce que je pouvais dire face à ça ?

- Comme je vous l'ai dit, je comprends votre combat, j'aurai juste aimé trouver une autre solution, mais visiblement c'est trop tard. Ces Rakhaunens, que vont-ils faire du peuple Sindel selon vous ? Ceux qui ne sont en rien responsables de cette situation et qui la subissent

- Se défendre, comme tu viens de le faire, est une chose. Mener une guerre en est une toute autre. Quant à ce que les Rakhaunens envisagent de faire des Sindeldi... je l'ignore. Mais j'ai vu la haine qu'ils leur vouent, je ne crois pas qu'il y ait la moindre pitié à attendre d'eux.

- C'est ce que je craignais... Et je doute que discuter avec eux suffira. Les massacrer ne servira pas leurs intérêts. Les Sindeldi sont divisés, s'ils commencent à les massacrer leur peuple se soudera et les Rakhaunens auront plus de mal à gagner une guerre déjà difficile... ont-ils la moindre idée de la situation actuelle dans le pays ?

- Ni les Rakhaunens ni nous ne savons vraiment ce qui se passe chez les Sindeldi. Tu dis qu'ils sont divisés, mais crois-tu réellement que cela pourrait changer quelque chose pour nous? Qu'une partie d'entre eux se rangerait à nos côtés, ou du côté des Rakhaunens, si nous utilisions d'autres moyens que la guerre?

- Les pauvres, les réfugiés, ceux qui sont emprisonnés injustement par un clergé qui les oppresse. Tous ceux-là seraient probablement ravis de voir tomber ceux qui les dirigent, et ils sont des milliers. Même des nobles et personnes importantes essaient de faire bouger les choses. Vous allez juste donner raison à des millénaires d'endoctrinement et de racisme et vous mettre toute la population sur le dos en tuant sans distinction. Je ne sais pas s'ils se rangeraient de votre côté, et sans doute pas d'un claquement de doigt, mais eux aussi aspirent probablement à une vie meilleure, comme vous.

Cela la laissa silencieuse et pensive quelques instants. Juste instiller la possibilité de faire autre chose me suffirait, c'était toujours ça de pris. Mais sa réponse me prit de court.

- Dis-moi : que ferais-tu, si tu étais à ma place?

- Je... je ferais juste ce que je fais déjà en permanence, montrer que ce n'est pas parce que je suis une shaakte que je suis forcément mauvaise comme on le prétend. Donc faire pareil avec le peuple Eruïon, montrer qu'on peut cohabiter sans s'entretuer, trouver du soutien parmi les Sindeldi, essayer de trouver un terrain d'entente. La guerre ce serait en dernier recours, parce que je n'aime pas tuer, je n'aime pas voir d'autres mourir. Mais si vraiment la guerre est la seule et unique option après avoir tout tenté... si j'avais le bien être d'un peuple sur mes épaules...j'imagine que je n'aurai pas le choix si tout échoue. Après... je ne suis pas certaine que j'écouterai entièrement une adolescente étrangère sortie de nulle part ...

J'avais réfléchis quelques minutes avant de dire ça, mais je n'étais pas vraiment certaine que j'aurai agi ainsi. C'était bien trop complexe pour que je saisisse tous les enjeux d'une telle situations.

- J'écoute, et entends, les avis de ceux en qui j'ai confiance. Nous ne pouvons cohabiter pacifiquement, parce que nous ne pouvons survivre dans le désert sans ce que nous prenons aux Sindeldi. Ils nous ont condamnés à mourir lentement dans le désert, comme les bannis de Raynna. Et voilà qu'un peuple entier ressurgit de terre après avoir été quasiment exterminé, armé pour la guerre, prêt à se battre contre nos ennemis pour reconquérir sa liberté et ses terres. Mon peuple en rêve depuis tant de temps que l'espoir s'était presque éteint, mais le voici qui brûle à nouveau. Quoi que je décide, des Tribus Eruïonnes se joindront aux Rakhaunens. Puis-je refuser aux miens le droit de se battre, dans ces conditions?

- Probablement pas. J'aurai probablement fait pareil si j'étais née parmi vous, obligée de lutter pour survivre dans ce désert. C'est juste... en connaissant autre chose je sais que ce n'est pas la bonne solution, c'est tout. Si vous assistiez à une guerre d'ampleur entre deux peuples et que vous pouviez tenter quelque chose pour l'empêcher, n'auriez vous pas essayé ?

- Si, sans aucun doute. Je ne crois pas que la guerre puisse être évitée, les Rakhaunens sont très... déterminés. Mais peut-être serait-il possible de l'écourter, de la minimiser, si les Sindeldi étaient prêts à faire de sérieuses concessions. J'ai personnellement les mains liées, je me dois à mon peuple, mais ce n'est pas ton cas. Fais ce que tu penses être juste, et sache que tu as ma confiance.

- Merci Mahal... Je ne la trahirai pas, je ferai de mon mieux. Que veulent les Rakhaunens, d'ailleurs ? Hormis leur revanche. Votre peuple a besoin de vivre dans un lieu plus propice que ce désert, et en paix, mais eux ?

- Ils veulent avant tout la vengeance, elle est tellement importante à leurs yeux que toutes les traditions de leur peuple sont basées là-dessus. Ils veulent aussi retourner dans leurs montagnes natales, d'après ce que j'ai compris, sur l'île de Tolénya. C'est un peuple très secret, je ne sais que peu de choses sur eux, en réalité.

- Je vois.. s'ils ne veulent que ça, les raisonner sera encore plus difficile... De ce que je sais, les Sindeldi ont complètement oublié ce peuple. Ils ont découverts des mines inconnues, qui devaient leur appartenir, mais n'en savent guère plus. Enfin ça c'était à mon départ, ils ont probablement commencé à chercher à présent. Les Rakhaunens devraient se montrer prudents s'ils veulent rester cachés. Et vous avez mentionné Raynna, c'est de là que viennent ceux qui nous ont tendu une embuscade. Ils risquent de donner l'alerte non ?

- Les Sindeldi ont oublié beaucoup de choses qui ne les arrangeaient pas. Le temps où les Rakhaunens se cachaient touche à sa fin. Ils sont presque prêts à lancer leur guerre, peu importe maintenant que les Sindeldi soient prévenus. Ils n'ont pas la moindre idée des forces qui vont s'abattre sur eux, cette armée que tu vois ici n'est qu'une modeste avant-garde.


- Je ne suis pas certaine de vouloir assister à ça... néanmoins... Puis-je rester avec vous ? Pour le moment du moins, le temps de sortir du désert ? Après ça, je m'efforcerai de trouver une issue rapide à cette guerre.

La voir me sourire me fit plaisir, quelque part. Elle disait me faire confiance et je voulais juste être à la hauteur. Si vraiment la guerre était inévitable, je voulais au moins faire quelque chose.

- Tu es la bienvenue parmi nous, aussi longtemps que tu le désireras. Dans trois jours nous nous mettrons en route.

- Merci. Si je peux faire quoi que ce soit, n'hésitez pas, je saurai pas trop quoi faire d'ici là.

Je lui rendis son sourire avant de la laisser. J'avais en quelque sorte réussit à comprendre son point de vue, et à lui faire comprendre le mien, à instiller un peu d'espoir. Je devais persévérer, puis trouver une vraie solution.

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Yliria
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Re: Mulciber, la Grand-Forge

Message par Yliria » ven. 17 janv. 2020 22:05

En sortant de la tente, je soupirai, quelque peu soulagée. L'entrevue m'avait laissé espérer, et je pouvais compter sur son soutien, c'était plus que ce que je n'espérais. Je pris le chemin retournant vers ma tente, me rappelant peu ou prou du chemin. Du moins dans ma tête c'était le cas, mais je me rendis vite compte que je m'étais égarée dans le dédale de tente lorsque je tombai sur les maisons en pierre. Je cherchai aux alentours, espérant apercevoir un visage familier, mais le nombre de personnes présentes m'empêchait de trouver qui que ce soit. J'allais rebrousser chemin lorsqu'un Eruïon, manifestement blessé, arrivé, supporté par deux autres. Je m'approchai et ils me regardèrent avec étonnement lorsque je proposai mon aide. Il avait une vilaine blessure au flanc, apparemment causée par un morceau de métal coupant et brûlant. Je m'approchai et invoquai mes fluides, les concentrant sur la blessure qui commença à se résorber, paraissant rapidement moins grave qu'elle n'était à l'origine. Le soulagement visible sur le visage de l'Eruïon blessé me fit sourire. Il n'était pas totalement guéri, mais ils précisèrent qu'ils l'emmenaient chez les guérisseurs. Curieuse, je les suivis jusqu'à une maison en pierre. Une fois à l'intérieur, le blessé et ses porteurs s'adressèrent à un Eruïon dans leur langue et il hocha la tête avant de leur répondre. Ils descendirent un escalier sous sa direction et il posa son regard sur moi avant de sourire.

- J'ai entendu parler de toi, jeune elfe sombre. Es-tu ici pour nous aider ?

- Je... je suis encore novice alors...

- Tu aimerais apprendre ?

Je hochai la tête et il me fit signe de le suivre. Nous descendîmes à notre tour, dans une vaste pièce souterraine. Là, des lits étaient placés pour accueillir des blessés. Ceux de l'attaque, mais aussi ceux travaillant à la forge, le travail étant apparemment relativement dangereux. Le guérisseur, qui se présenta sous le nom de Jlorin, m'expliqua que c'était courant et que plusieurs guérisseurs se relayaient ici pour éviter aux Eruïons d'avoir des séquelles ou de perdre la vie. Il y avait une trentaine de blessés, avec des blessures plus ou moins graves, dans une immense salle souterraine. Les deux tiers étaient des blessés de la bataille et je m'approchai de l'un d'eux qui était toujours inconscient.

- Il a pris un mauvais coup, mais sa vie n'est pas en danger. Tu veux bien me montrer ce que tu sais faire ?

J'acquiesçai et invoquai mes fluides. Ils nimbèrent mes mains avant d'illuminer le côté de la tête de l'Eruïon blessé. Le guérisseur observa cela sans rien dire avant de se pencher d'un air étonné.

- Et bien tu maîtrises très bien tes fluides, que souhaites-tu apprendre ?

- Et bien... c'est tout ce que je peux faire pour soigner. Je ne sais rien faire d'autre, je me demandais s'il était possible de guérir davantage de blessures ou de personnes en même temps...

- C'est possible oui. Si tu veux soigner davantage de blessures, le principe est le même, il faut simplement que tu étendes davantage tes fluides. Cependant, il y a un coût. Je te laisse imaginer lequel.


Je pris quelques secondes pour réfléchir. Si on utilisait les fluide avec la même intensité, mais sur le corps entier au lieu d'une zone précise, la dépense d'énergie magique devait être bien plus élevée et épuisante pour le mage qui en usait. Lorsque je fis part de mon observation à Jlorin, il hocha la tête.

- Tu as bien compris. Cela va épuiser ta capacité à user de tes fluides sans une intense concentration. Autrement dit, soumis à un certain stress, comme par exemple en pleine bataille, il te sera tout bonnement impossible de suffisamment te concentrer pour invoquer ta magie à nouveau. Si tu es au calme, ça ne devrait pas poser de problème cependant.

- Je vois... je vais tout de même essayer.

- Je pense que les soldats présents seront ravis de cette nouvelle ! Viens, je vais te montrer.

Il s'approcha d'un Eruîon alité et m'expliqua le processus tout en s'occupant du blessé qui présentait plusieurs lésions sur les jambes et le torse. La façon de faire était similaire, il fallait concentrer ses fluides et doucement les relâcher de manière à ce qu'ils englobe la blessure. La différence résidait dans l'intensité des fluides et la zone qu'ils devaient recouvrir. Le corps entier du patient s'illumina et ses nombreuses blessures cessèrent de saigner sous les bandages. J'avais globalement compris le principe, ce n'était qu'un souffle de Gaïa sur le principe, mais bien plus puissant et difficile à maîtriser. Le patient était hors de danger, mais il était toujours légèrement blessé à divers endroits. Jlorin me surprit alors.

- Tu peux t'exercer si tu le veux. Je doute qu'il se plaigne que tu le soignes, n'hésite pas, si tu as besoin de conseils.

J'acquiesçai et me concentrai sur l'Eruïon blessé. Comme pour lancer un souffle de gaïa, je concentrai mes fluides et les fis converger vers le corps du blessé. Je maîtrisai cette étape donc ce n'était pas un problème, mais étendre la zone de soin s'avéra difficile. Alors que je l'étendais, les fluides, trop peu concentrés, m'échappèrent et disparurent sans soigner la moindre blessure. Le contrecoup me fit vaciller malgré tout et je m'appuyai quelques secondes au lit avant de relever la tête. C'était encore plus épuisant que je ne l'aurait cru, harassant même. Je pris quelques minutes pour être certaine de pouvoir retenter la chose, concentrant mes fluides à nouveau avant de les diffuser en me concentrant de sorte à mieux les contrôler. Cela fonctionna quelques secondes, après quoi ils disparurent à nouveau sans faire effet. De nouveau, l'épuisement me gagna et je fermai les yeux pour contenir la légère migraine qui pointait le bout de son nez. Avais-je mal compris quelque chose dans la façon de faire ? J'essayai à nouveau, avec un résultat similaire, la migraine empirant rapidement et Jlorin revint vers moi, me tapotant doucement l'épaule.

- Ne te force pas autant, prends le temps de réfléchir à la manière dont tes fluides agissent. Ne va pas t'épuiser ainsi, prend un peu de repos et revient demain après avoir réfléchi, tu trouveras sans doute la meilleure façon de procéder.

Je hochai la tête, un peu déçue malgré tout, mais il avait raison, m'acharner sans réfléchir ne servirait à rien. Il me rassura tout de même en me disant que maîtriser un sort aussi puissant en quelques heures n'était pas à la portée de tous, lui-même ayant apparemment mis plus de deux semaines. Je n'avais pas deux semaines devant moi, aussi je lui promis de revenir dès que j'aurai réfléchis et repris un peu de force. Je le saluai et sortis de la maison avant de errer un bon quart d'heure, cherchant ma tente sans grand succès.


(HRP : début d'apprentissage du sort "Guérison harassante" )))

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Yliria
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Re: Mulciber, la Grand-Forge

Message par Yliria » ven. 17 janv. 2020 22:09

Alors que je cherchai ma tente dans une obscurité de plus en plus tenace, j'entendis mon prénom et tournai la tête pour apercevoir Seraya et d'autres Eruïonnes en armure rouge autour d'un petit feu. Je m'approchai, un peu curieuse de voir ce qu'elles faisaient, me rendant rapidement compte qu'ils mangeaient. Seraya m'offrit un léger sourire avant de me faire signe.

- Tu te joins à nous ?

Je m'assis donc avec elles, me rendant compte que j'avais effectivement faim après la dépense d'énergie. Les Eruïonnes m'accueillirent avec gentillesse et je passai un moment agréable avec elles, les écoutant bavarder de beaucoup de choses concernant leur peuple. Lorsque Seraya me demanda ce que je comptais faire, plusieurs têtes se tournèrent vers moi et ej répondis honnêtement ce que j'avais déjà dit à Mahal ; Elle hocha la tête d'un air grave mais ne semblait pas déçue par ma décision de ne pas rester éternellement avec les Eruïons.

- Néanmoins, si tu souhaites te battre avec nous, peut-être qu'un peu plus de protections te serait utile ? Il me semble que Jabalh'yr et les autres t'ont gardé l'armure de l'elfe de lune que tu as vaincu.

- Oui... mais elle est bien trop grande, et trop lourde ! Je ne peux pas porter ça.

- Je vois... essaie tout de même de l'amener la forge, peut-être qu'ils pourront en tirer quelque chose qui te sera utile ?

- Je n'y avais pas pensé ! Je vais faire ça.

Je me levai avant de buter sur le même problème qu'avant, à savoir retrouver ma tente et ensuite me rendre à la forge. Seraya sourit lorsque je lui expliquai et m'accompagna jusqu'à al toile tendue me servant d'abri. Si je pus sans difficulté porter quelques icoles et l'arme du Sindel, l'armure était trop encombrante, mais Seraya eut une idée et revint quelques minutes plus tard avec Jabalh'Yr qui se fit une joie de m'aider à transporter tout ce métal à travers le campement jusqu'à atteindre la forge, creusées sous terre à même la paroi du volcan. Il régnait à l'intérieur une chaleur étouffante et je me mis à transpirer avant même d'atteindre l'endroit où je pourrais me débarrasser de tout ça. Jabalh'yr m'expliqua pendant le trajet que j'aurai à faire avec le contremaître Efesto, qui travaille à la forge depuis plus de cinq ans et que c'était en soit un exploit, mais qu'il voulait aller plus loin que la fondatrice même de cette forge. Je me demandai comment il pouvait vivre dans un tel enfer, mais gardai mes remarques pour moi alors que je me présentai devant un Eruïon. Jabalh'yr lui marmonna quelques mots dans sa langue et me fit signe. Je déposai donc tout mon barda devant lui.

- Bonjour. Jabalh'yr a insisté pour que je garde ça, mais je ne peux pas le porter, vous pensez que ça peut servir ? Et j'aimerais aussi remplacer ça.

Je lui montrais mes brassards usés et mes jambières quelque peu amochées.

- Il me faudrait quelque chose qui me protège un peu mieux, mais reste quand même assez léger, si possible... vous pouvez garder la grosse armure, je ne m'en servirai jamais. Vous pouvez faire quelque chose à ma taille ?


(HRP Vente de :
  • Armure intermédiaire complète de mage Niv.16 : 3000 yus
  • Lance de mage (Arme à deux mains niv.16) 900 yus
  • Carquois pour 50 munitions contenant 50 flèches parfaites (jet de blessure +2) : 2750 yus
  • Jambières en cuir bleuté ( Armure légère de jambes Niv. 11) 225 yus
  • Brassard de cuir bleuté (Armure légère de bras Niv. 11) 225 yus
total 7100 yus

Achat de
  • Jambières d'écailles ( Armure légère de jambe Niv.21 ) : 3000 yus
  • Protection de duelliste en écaille (Armure légère de bras Niv.21 ) : 3000 yus
Total 6000 yus )))

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Re: Mulciber, la Grand-Forge

Message par Gamemaster7 » sam. 18 janv. 2020 21:54

Émergence : màj pour Yliria


Ephesto salua aimablement la jeune femme puis examina rapidement les objets qu'elle souhaitait lui laisser, avant de hocher la tête :

"Tout ceci peut nous servir. Quant à ce que tu demandes, nous pourrions te forger quelque chose sur mesure mais cela prendrait des jours."

Il détailla attentivement la jeune femme des pieds à la tête, se frotta pensivement le menton puis ajouta :

"Je devrais quand même pouvoir te trouver quelque chose, tu n'es pas différente d'une Eruïonne. Attends un instant."

Il s'éclipsa quelques minutes, puis revint fièrement avec des jambières et des protections de bras d'un écarlate très sombre, constituées de fines écailles savamment superposées pour assurer une bonne souplesse et, sans doute, une excellente résistance.

"Le bruit de tes exploits s'est répandu, il se dit que tu as sauvé de nombreuses vies, dont celle de Mahal. La tradition veut que ce métal soit extrait par celui ou celle qui le portera, mais je doute que tu en aies le temps, aussi vais-je faire une exception. Peut-être en as-tu entendu parler : il s'agit de Xiuhl, le rare métal élémentaire de feu."

Une légère chaleur émanait effectivement des protections, nul doute qu'elle préserveraient Yliria aussi bien de la froidure des nuits dans le désert que des coups dans la bataille. L'échange fait, le contremaître salua la jeune femme et, si elle n'avait plus besoin de lui, repartit vaquer à ses affaires.

Aux petites heures du quatrième jour depuis l'arrivée d'Yliria en ces lieux, des sonneries de cors réveillèrent sans douceur le camp qui s'activa aussitôt. Les tentes furent pliées, les affaires ramassées, tous s'équipèrent et, moins d'une heure plus tard, l'armée mixte d'Eruïons et de Rakhaunens se mit en marche vers le nord.


*****

HRP : L'armée va aller jusqu'à la pointe nord de l'Akuynra, en restant toujours dans les montagnes, ce qui va lui prendre près de dix jours. Tu peux rp ce trajet librement en tenant compte des dangers d'une telle expédition, coulées de laves, gaz toxiques, etc...

Gains d'XP : interactions courtes, repas, repos, troc : 0,5XP ; interaction avec Mahal : 0,5XP ; interaction avec le guérisseur : 0,5XP ; Total : 1,5XP

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Re: Mulciber, la Grand-Forge

Message par Yliria » dim. 19 janv. 2020 14:09

Le contremaître examina consciencieusement tout ce que j'apportai et affirma que cela leur serait utile. Je hochai la tête en souriant, grimaçant juste après en l'entendant dire que faire quelque chose à ma taille prendrai des jours, mais, après m'avoir détailler, me demanda d'attendre avant de revenir avec des protections de bras et des jambières d'une couleur écarlate si sombre qu'il semblait presque noir. Il me les tendit et je compris que c'était du métal. De petites écailles de métal superposées les unes sur les autres et formant des protections bien plus importante que de simples brassards ou protège tibia de cuir que je portai jusque là. Malgré que ce soit du métal, les protections étaient étonnamment souples.

- Le bruit de tes exploits s'est répandu, il se dit que tu as sauvé de nombreuses vies, dont celle de Mahal. La tradition veut que ce métal soit extrait par celui ou celle qui le portera, mais je doute que tu en aies le temps, aussi vais-je faire une exception. Peut-être en as-tu entendu parler : il s'agit de Xiuhl, le rare métal élémentaire de feu.

Je le regardai avec surprise et hochai simplement la tête en examinant davantage ce fameux métal. Je n'en avais jamais vu, mais Alyah m'en avait parlé, affirmant que ce serait le métal qui m'irait le mieux, de par ses propriétés réchauffantes et sa proximité avec mon fluide naturel. Je les enfilai aussitôt. Les protections des bras couvraient de mes mains aux épaules, presque comme une seconde peau et je pouvais tordre mes bras dans tous les sens sans problème. Il y avait un léger tintement métallique, mais rien de pire que le grincement du cuir en pleine chaleur. Les jambières me montaient en haut des cuisses et avaient les mêmes propriétés que le reste. Ce n'était pas spécialement confortable, sans être insupportable à porter, loin de là, mais ça semblait vraiment très efficace. Je ne pensais pas que ce serait le genre d'équipement qui me conviendrait.

- C'est génial ! Vous avez quelque chose de similaire pour le torse ? Enfin si vous avez ce qu'il faut bien sûr.

(((Achat de Broigne d'écailles (Armure légère de Torse, Niv. 21) 3000 yus
Vente de Armure de Danseur en cuir souple (Armure légère de torse Niv. 16) 600 yus)))

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Re: Mulciber, la Grand-Forge

Message par Gamemaster7 » mer. 22 janv. 2020 18:16

Émergence : intervention pour Yliria


Efesto, fier et ravi que la jeune Enchanteresse apprécie l'art de son peuple, acquiesça simplement à sa demande et alla chercher dans les stocks une broigne d'écailles faite du même métal, quoique d'une teinte légèrement moins sombre :

"Voici qui devrait te convenir, essaye-là."

Souple et légère elle protégerait assurément bien mieux Yliria que sa précédente armure de cuir. Une fois le marché conclu, l'Eruïon sourit avec un mélange de fierté et de tristesse fataliste à la jeune femme en ajoutant :

"Porte cette armure avec fierté et respect, car des Eruïons sont morts pour en permettre la confection."

Yliria l'avait vu lors de son séjour près des guérisseurs, le travail dans les mines de l'Akuynra n'était certes pas une partie de plaisir…

*****

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Re: Mulciber, la Grand-Forge

Message par Yliria » dim. 26 janv. 2020 18:21

Le contremaître acquiesça à ma demande, avec une lueur de fierté dans le regard, avant de disparaître quelques instants et revenir avec une armure faite du même matériau que le reste de mes protections. Il me la donna et comme le reste, elle était souple et relativement légère. Je l'essayai et elle s'ajouta parfaitement à ma tenue. Le métal était d'un rouge légèrement plus vif que le reste, mais il était évident qu'elle protégeait bien mieux que l'armure de cuir que je donnai à la place. Lorsqu'il me demanda d'en prendre soin et de la porter avec fierté et respect, des Eruïons étant morts pour extraire ce métal, la vision des blessés dans les sous-sols me revint en mémoire, et je hochai la tête, à la fois gênée et ravie de leur confiance.

- Je le ferai.

Je le quittai après cela, le remerciant encore avant de sortir, un peu ébranlée. Cela me donnait encore plus envie de me battre à leurs côtés, eux dont la cause n'était pas le pouvoir ou la vengeance, mais simplement la volonté d'avoir le droit de vivre une vie meilleure, loin de ce désert infernal. Jabalh'Yr me raccompagna jusqu'à la zone du camp où logeait la tribu de Moura, me proposant de me reposer mais j'allais plutôt chercher mes équipements sous son regard surpris. Je voulais m'habituer à mes protections pour en définir les limites question mobilité et aisance. Au final, après une petite heure, il s'avéra que ce n'était guère différent de mes anciens équipements, ce qui me rassura quelque peu. Finalement épuisée, je m'effondrai et dormi comme une souche jusqu'au lendemain. Bien plus reposée que la veille, je me dirigeai de nouveau vers la bâtisse où je savais que se trouvaient les guérisseurs.

En entrant, je vis bien moins de blessés mais Jlorin m'accueillit tout de même avec un large sourire. Lorsque je lui expliquai les soucis que j'avais eu la veille, il me confia simplement qu'il fallait voir un corps, et non un ensemble de blessures. Lorsque je lui demandai des précisions, il rétorqua que maîtriser la magie passait également par une certaine interprétation personnelle et je dus reconnaître qu'il avait raison. Je me mis dans un coin en essayant de visualiser tout ça à ma manière. Avec le souffle de Gaïa, c'était facile, il y avait une blessure, je la voyais, j'agissais. Mais faire de même sur tout un corps ce n'était pas aussi simple. Je devais voir la chose autrement.

(Peut-être qu'en concentrant les fluides dès le début plutôt que les diffuser en continue...)

Je devais essayer, mais je craignais de blesser un alité en concentrant trop mes fluides. La magie n'était pas sans danger, il fallait que je m'exerce autrement. Je sortis la petite dague offerte par Fyly. Je n'avais jamais pu m'en séparer et la regardai avec nostalgie avant de m'entailler le pouce avec. Une légère douleur rapidement oubliée plus tard, je me concentrait et posa ma main indemne sur ma poitrine. Normalement, ça devrait guérir la blessure même sans la toucher directement. Je fis comme j'imaginais et concentrai soudainement mes fluides. C'était étrange de les sentir se répandre sur tout mon corps, mais je dus concentrer un peu trop car une sensation de brûlure me fit stopper net mon essai. J'y étais allée trop fort et recommençai en réduisant la puissance avec toujours cette même idée en tête. Soigner, guérir, pas détruire. Je recommençai et aucune sensation de brûlure ne vint me perturber cette fois. Les fluides recouvrirent mon corps avant de s'éteindre. Je regardai mon pouce et soupirai en voyant toujours la coupure. Ce n'était pas ça non plus... mais Alyah voyait les choses d'un autre angle.

(Ta coupure, elle ne saigne plus. Ça a agi, légèrement, mais ça a agi. Recommence!)

Effectivement, la coupure ne saignait plus. En essayant à nouveau, je ne parvins simplement pas à invoquer mes fluides et remarquai que j'étais honnêtement fatiguée par la dépense magique. Les paroles de Jlorin concernant les effets secondaires d'une telle maghie me revinrent en tête et, plutôt que de m'ennuyer, cela me prouva simplement que j'étais sur la bonne voie. Je pris un peu de temps pour me reposer dans un coin de la pièce avant de retenter. De nouveau je me coupai le bout d'un doigt avant de recommencer. Si le soin avait fonctionné, la puissance n'était pas suffisante, je devais la concentrer davantage, sans aller trop loin. Un équilibre probablement difficile à atteindre, mais je tentai. De nouveau la sensation des fluides parcourant mon corps me fit me dire que je touchai au but. Je concentrai, cherchant à guérir, guérir le maximum de blessures. Je sentis une masse me tomber sur les épaules. La dépense d'énergie fut encore plus importante que la fois d'avant, mais, en relevant les mains, je pus sourire. Les deux coupures avaient complètement disparues.

Je me relevai et vacillai avant de retomber sur les fesses en grimaçant. J'avais peut-être un peu forcé et, suivant les recommandation de Jlorin, je ne tentai plus de la journée. Je touchai au but, mais m'entêter était une mauvaise idée. Alyah rétorqua que je m'entêtai souvent sur pleins de choses, mais la magie, ça, c'était une chose pour laquelle je préférais prendre mon temps. Je sortis en pleine chaleur et retrouvai le chemin de ma tente, saluant quelques Eruïons qui me faisaient signe sur le trajet. Plus je restais avec eux, plus l'envie de les aider dans ce conflit prenait le pas sur le reste. Mais aider un peuple pour en condamner un autre ce n'était pas dans mon genre et je devais toujours retourner voir Sylenn. Je ne savais pas trop comment j'allais lui expliquer tout ça et l'idée de devoir lui dire que j'avais tuer les siens ne m'enchantai guère. Ça avait été suffisamment horrible sur le moment, je ne voulais pas en plus le raconter et encore moins à elle, de toutes les personnes. J'aurai bien aimé les conseils avisés de Lyann ou Tanaëth, là, tout de suite, pour savoir quoi faire.

Un Eruïon m’interpellant me sortis de mes pensées et je passai le reste de la journée parmi eux, aidant parfois, discutant la plupart du temps. Beaucoup se montraient curieux, mais une curiosité bienveillante qui me faisait chaud au cœur et renforçai ma détermination à ne pas les laisser tomber et sombrer dans un conflit meurtrie. Plusieurs fois je les entendis dire que je faisais en quelque sorte partie des leurs et, même si j'essayai de ne rien montrer, il était difficile de les regarder dans les yeux en sachant que je ne resterai pas parmi eux jusqu'à la fin. J'avais décidé d'éviter ce conflit, mais ne pas prendre parti était plus difficile que je ne l'imaginais. Ces pensées ne me quittèrent pas jusqu'à ce que je m'endorme après une longue attente, allongée sur ma couche. Est-ce que j'avais vraiment fait le bon choix en m'engageant dans cette espèce de croisade personnelle ? Je m'endormis sans jamais réussir à trouver la réponse à cette question et, contrairement à la croyance, la nuit ne m'apporta nul conseil.

(((suite de l'apprentissage de "Guérison harassante" )))

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Re: Mulciber, la Grand-Forge

Message par Yliria » dim. 26 janv. 2020 18:24

Au matin du troisième jour au camp, je pris à nouveau la direction de la bâtisse des guérisseurs, où seule Jlorin était présent à ce moment précis, et renouvelai l'expérience de la veille en m'entaillant quatre doigts cette fois. L'essai fut concluant bien qu'épuisant et j'en parlai à Jlorin qui hocha la tête en m'accordant que j'étais clairement sur la bonne voie. Il me conseilla simplement de ne pas perdre cette sensation en utilisant mes fluides et de me focaliser dessus pour l'intégrer. Ainsi, ma magie sera plus facile à invoquer pour ce sort en particulier. Je hochai la tête, comprenant ce qu'il voulait dire. A force de pratiquer, certains sorts, un peu comme les techniques d'escrime, faisaient partie de moi et je pouvais les lancer plus simplement que d'autres, tellement j'y étais habituée.
Un cri fit tourner la tête de Jlorin lorsque deux Eruïons, transportant un troisième inconscient déboulèrent dans la pièce. Le dernier était visiblement mal en point et Jlorin leur ordonna de le déposer immédiatement et se précipita vers lui. Rapidement, ses fluides illuminèrent ses mains puis le corps du malheureux qui respirait faiblement. Sa jambe brisée sembla se ressouder et le sang qui culait ralentit sa course, mais ce fut un Jlorin pâle et visiblement inquiet qui posa ses doigts sur le cou du blessé. Il ordonna qu'on aille chercher un autre guérisseur et les deux Eruïons se précipitèrent à l'extérieur. Il me demanda de m'écarter et s'affaira autour du blessé. Les minutes passèrent et son état semblait s'aggraver. Il perdait du sang et le regard de Jlorin, d'abord inquiet, sembla soudainement devenir plus fataliste.

- Je peux essayer ?

Il me regarda, légèrement surpris, puis tourna la tête vers l'Eruïon qui respirait de plus en plus mal. Il hocha finalement la tête et je posai mes mains sur le torse du moribond en inspirant. Je devais juste me souvenir de ce que j'avais fait sur mon propre corps. Visualiser la guérison, ne pas penser à autre chose. Je concentrai mes fluides et les laissai se répandre sur le corps du blessé. Je ne pouvais pas vraiment sentir les fluides cette fois, mais, en fermant les yeux, ce fut comme si je les sentais s'étendre, s'agglutiner autour de chaque blessure. Mais ils ne faisaient que ça, s'accumuler, ça ne semblait pas le guérir. Je ne voulais juste pas échouer, je détestai être impuissante dans ce genre de moment et je poussai la chose, forçai les fluides à agir, à guérir. Une simple impulsion qui se répandit, comme une simple goutte formerait des ondes à la surface de l'eau. Les blessures se résorbèrent à nouveau tandis que mes mains s'éteignaient et que la contrecoup me fit reculer contre Jlorin qui me soutins en me tenant les épaules. Je respirai fortement, comme si j'étais profondément essoufflée et j'avais les jambes lourdes, les épaules douloureuses. Mais les sensations disparurent bien vite lorsque la sensation familière de fluides de lumière se répandirent dans mon corps. Je levai les yeux vers Jlorin qui me souris.

- Un simple petit tour pour atténuer les douleurs du corps. Je suis sûr que tu sauras en user un de ces jours. Merci Yliria, tu lui as probablement sauvé la vie.

Je portais mon regard sur le blessé qui l'était bien moins. Une respiration encore sifflante mais bien plus calme et apaisé qu'avant et le sang ne semblait plus quitter son corps. Jlorin me lâcha doucement et se rendit au chevet du patient, bandant les blessures qui nécessitaient encore des soins, mais il confirma que sa vie n'était plus en danger, même s'il était trop tôt pour être sûr qu'il s'en sortirait sans réelles séquelles. Il fallut encore une dizaine de minutes pour qu'un autre guérisseur n'arrive et assure la survie et le rétablissement de l'Eruïon. Assise sur une chaise, je récupérai en grignotant un reste d'une de mes rations et le tapotement de la main de Jlorin sur mon épaule me fit tourner la tête vers lui.

- Tu t'es bien débrouillée. Il te faudra sans doute encore de l'entraînement pour le maîtriser parfaitement, mais tu le maîtrise déjà bien. Tu ferais une guérisseuse de talent.

- Merci Jlorin.

- C'est moi qui te remercies. J'espère que nous aurons l'occasion de nous recroiser après ton départ avec le reste de l'armée.

Je lui souris, mais au fond de moi, je doutais que cela soit possible. Je restai dans la bâtisse encore une petite heure avant de sortir. Nous partions le lendemain, je voulais profiter du temps qu'ils restait pour préparer un peu le voyage et prendre le repos dont j'étais certaine de manquer dans les prochains jours. Après un frugal repas, j'empaquetai mes affaires de sorte à rendre mon sac moins difficile à porter. Je ne savais pas où nous nous rendions, ni quel chemin nous n'allions prendre, mais je me doutais que ce ne serait pas une promenade de santé et, en demandant un peu d'aide, pus remplir mes gourdes et avoir un peu de provision, au cas où. Je préférais prévoir à toute éventualité, et la présence d'une chaîne de volcans juste au dessus de ma tête me donnait matière à être prudente.

La dernière nuit au camp fut calme. Je partageai un repas avec quelques Eruïons et passai un long moment à observer le ciel étoilé, profitant de la pleine lune au dessus des montagnes. Malgré le froid ambiant, je me sentais étonnamment bien et sentis quelqu'un s'asseoir à côté de moi et offris un sourire à Seraya. Elle me détailla en haussant un sourcil devant mon équipement en Xiuhl et je lui expliquai que le contremaître avait été plus que généreux. Elle hocha la tête.

- Tu as prouvé que l'on pouvait te faire confiance, aujourd'hui encore. Tu es pleine de surprise, jeune Yliria. Vas-tu nous accompagner ?

- Oui... quelques temps. Je ne sais pas encore jusqu'à quand. J'ai fait ce que je pouvais ici.

- Toujours déterminée à empêcher ce conflit ?

- Mahal... elle m'a fait comprendre que c'était impossible. Mais ça ne veut pas dire que je ne peux pas le stopper et trouver une solution. Je n'abandonne pas.

- Tous les elfes sombres sont-ils aussi têtus ?

- Seulement ceux élevés par un humain têtu.

Elle sourit et je fis de même avant qu'un paisible silence ne s'installe.

- Tu devrais allez dormir, nous partons demain.

J'acquiesçai et, suivant son conseil, me levai en lui souhaitant une bonne nuit. Je regagnai ma couche et m'endormis étonnamment rapidement. J'appréhendai un peu la suite des événements.


(((Tentative d'apprentissage de "Guérison harassante" )))

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