Montagnes Grises

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Gamemaster7
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Re: Montagnes Grises

Message par Gamemaster7 » sam. 4 janv. 2020 19:13

Émergence : màj pour Sibelle et Arkalan


Trouvant sans mal le cor Rakhaunen tombé à terre à côté de son précédent propriétaire, Sibelle souffla vigoureusement dedans, produisant une puissante sonnerie qui fit littéralement se figer de surprise les Elfes Gris. Le Sindel à la panthère jeta un regard effaré à la guerrière en s'exclamant :

"Par Sithi, auriez-vous perdu l'esprit, Dame ?! A quel jeu jouez-vous donc?"

A peine eut-il achevé sa phrase qu'un cor répondit à celui de Sibelle, puis un autre, et un autre encore, provenant des hauteurs. Un sourd grondement se fit entendre, le sol vibra sous les pieds des aventuriers comme si un petit effondrement venait de se produire. Nulle roche ne tombait cependant, non, mais un pan de la falaise, au fond du cirque rocheux, était en train de… s'ouvrir, lentement, pesamment. Et de cette porte dans la montagne jaillirent plusieurs nouvelles sonneries de cors, accompagnées de cris gutturaux et du fracas métallique de nombreuses armes tapées contre des boucliers.

Le Sindel à la panthère hurla un ordre dans sa langue à ses compatriotes puis ajouta avec colère à l'attention de Sibelle et d'Arkalan :

"On se replie, et vite si vous tenez à la vie !"

Précipitamment les Sindeldi qui étaient descendus dans le cirque rocheux entreprirent de se replier par le défilé qu'avaient emprunté Sibelle et Arkalan pour venir là, tandis que ceux se trouvant encore au sommet des falaises tendaient leurs arcs pour couvrir la retraite.


*****


HRP : l'xp vous sera attribuée à la fin de la présente situation.

Gains matériels :
Sibelle : tu peux conserver la hache prise à ton adversaire (arme de mêlée 1 main Niv.21), le cor Rakhaunen (objet rp), et trouver sur le corps du Rakhaunen que tu fouilles une bourse contenant de petites pierres précieuses (valeur 300 yus), dis-moi par mp ce que tu souhaites que j'ajoute à ta fiche.

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Sibelle
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Re: Montagnes Grises

Message par Sibelle » dim. 5 janv. 2020 02:28

Ne sachant pas trop à quoi s’attendre en soufflant dans ce cor, l’hinionne avait expulsé de ses poumons plus d’air que nécessaire. Une puissante sonnerie se fit alors entendre ce qui les figea tous de surprise. Visiblement en colère, l’arrogant Sindel fusilla, et avec raison, la guerrière du regard puis sans ménagement, lui demanda pourquoi elle avait agi ainsi. Étant encore habitée par la même colère, elle rendit son regard au Sindel et lui répondit sans ambages.

« J’ai rétabli l’équilibre… Notre mission était de savoir qui avait saccagé les camps Sindel et quelle était la raison, elle ne consistait pas à massacrer toutes les créatures suspectes. Nous en avions capturé trois, ils avaient rendu les armes… vous en avez tué deux sans véritables raisons. Et vous vous apprêtiez à entrer sournoisement dans leur repaire pour les tuer, au lieu d’interroger le nain captif... que vous avez avoué ne pas garder vivant après l’interrogatoire. »

Sibelle venait à peine de terminer de jeter son fiel sur le sindel, qu’un autre son de cor retentit. À celui-ci, succéda un deuxième, puis un troisième, tous, provenant des hauteurs… Un sourd grondement se fit entendre et le sol se mit à vibrer sous leurs pieds. Se tournant vers un pan de la falaise, Sibelle, ahurie, vit le mur s’ouvrir lentement, mais régulièrement. Puis de nouveaux cors résonnèrent, suivis de cris de guerres et du bruit produit par les armes frappées contre les boucliers.

Sans perdre une seconde, en bon officier, le sindel donna un ordre dans sa langue à ses compatriotes, puis il lança dans la langue commune à l’intention de Sibelle et Arkalan qu’il était temps qu’ils se replient.

Tout en s’approchant du nain assommé, Sibelle leur dévoila ses intentions.

« Je reste ici. Je ne suis pas une elfe grise, si je ne fais pas montre d’hostilité, ils devraient me garder en vie. Je me livre donc comme prisonnière et je vais donc tenter de poursuivre ma mission, afin de connaître les raisons qui les ont poussés à dévaster le camp Sindel… »
Elle s’arrêta jugeant leur avoir suffisamment dévoilé ses intentions puis reprit :

« Partez vite. »

Cela dit, elle s’agenouilla près du nain blessé. Tenant le cor bien en évidence dans sa main droite. Sa main gauche était vide, bien que non loin de la paume de son sabre. Ainsi désarmée et agenouillée, elle espérait qu’elle serait épargnée.

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Arkalan
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Re: Montagnes Grises

Message par Arkalan » ven. 10 janv. 2020 23:35

Il lui demande si elle a perdu l’esprit mais est-ce qu’il est vraiment nécessaire de poser la question ? Son esprit est limpide, elle a choisie son camp voilà tout. Malgré sa vaine tentative de prétendre rétablir un équilibre. Je ne suis pas dupe. Je m’apprête à quitter les lieux mais un cor répond à celui de la rouquine, suivie d’un second et d’un troisième avant que le sol ne se mette à vibrer. J’écarquille les yeux en apercevant le fond de la crique rocheuse s’ouvrir, lentement, libérant à présent cris et fracas métalliques.

La cité naine est juste sous nos pieds, j'ai du mal à le croire.

Le Sindel hurle un ordre dans sa langue avant de nous encourager à fuir. Sibelle décide de rester mais moi je ne me fais pas prier pour me mettre à courir avec les Sindeldi qui sont descendu des falaises.

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Gamemaster7
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Re: Montagnes Grises

Message par Gamemaster7 » dim. 12 janv. 2020 22:06

Émergence : màj pour Sibelle et Arkalan


Le Sindel à la panthère jeta un regard incrédule à Sibelle lorsqu'elle déclara rester, mais il se contenta de hausser les épaules et remarquer avec un certain fatalisme :

"C'est votre vie, Dame."

Puis il courut rejoindre ses compatriotes et Arkalan pour s'engouffrer dans le défilé et quitter au plus vite les lieux. Dans sa course, juste avant de s'engager dans la pente chaotique du couloir rocheux, Arkalan put voir que la porte, une fois ouverte, laissait passer un flot serré de petits êtres armés de haches et de grands boucliers, suivi d'arbalétriers qui se mirent à tirer sur les archers Sindeldi qui tentaient de couvrir leur retraite.

Sibelle vit la même chose, quoique de plus près, et put vite réaliser que sa posture pacifique ne suffirait peut-être pas : les premiers petits guerriers se précipitaient sur elle en brandissant leurs armes, sans aucune intention de l'épargner apparemment. Il allait falloir tenter quelque chose, si elle voulait avoir une chance de survie…

Arkalan quant à lui dévalait maintenant la pente ébouleuse du défilé aux côtés d'une demi-douzaine de Sindeldi, abandonnant Sibelle à son destin. S'il ne se retournait pas et qu'il suivait les Sindeldi, il rejoindrait bientôt la Sylve de Saraënan puis, après une heure de marche rapide environ, un espace moins dense où les attendaient une bonne vingtaine de chevaux gardés par deux Elfes Gris.


*****


HRP : l'xp vous sera attribuée à la fin de la présente situation. Arkalan: aparté possible avec les Sindeldi, selon ce que tu décides de faire. Sibelle : dis-moi sur discord ce que tu tentes pour te sortir de cette situation, je te donnerai les indications nécessaire en fonction.

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Sibelle
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Re: Montagnes Grises

Message par Sibelle » ven. 17 janv. 2020 02:12

Alors que les sindels et Arkalan prenaient la fuite, Sibelle demeurait à genoux tout près du nain inconscient, la main droite tenant le cor bien en évidence. Adoptant une posture fière, elle regardait les petits êtres armés se rapprocher. Armés de haches et de boucliers, ils accouraient dans sa direction avec l’intention plus qu’évidente de l’attaquer. Elle put deviner la présence d’archers dernière par la pluie de flèches qui vola au-dessus de sa tête pour atterrir tout près des fuyards gris.

Poussant des cris de guerre, les nains gris qui fonçaient sur Sibelle n’avaient aucunement l'intention de ralentir leur course ni de changer leur attitude. La tentative de la guerrière avait échoué. Ignorant son geste de paix, les nains gris la tueraient sans préambule si elle conservait la même position.

Tenant toujours le cor dans sa main droite, Sibelle se redressa et dégaina son sabre de l’esprit de son fourreau. En guerrière aguerrie, elle préférait combattre plutôt que de battre en retraite. Cependant, elle possédait amplement de bon sens, et connaissait suffisamment ses limites pour ne pas tenter d’affronter seule une armée de petits hommes. Sans les lâcher du regard, elle se décida enfin à planter avec force son sabre dans le sol.

Si elle connaissait les pouvoirs magiques de son arme, elle ne l’avait jamais vu à l’œuvre. Aussitôt planté, le pommeau du sabre s’agrandit et grossit comme s’il était désormais une plante. Le sol trembla ensuite sous la lame qui étendait ses racines afin de bien s’ancrer dans cette terre généreuse. La minuscule plantule devint rapidement un arbre impressionnant qui protégeait la guerrière de ses assaillants en l'entourant de toutes parts. Sibelle se retrouva au cœur même de l'arbre. Les nains, ahuris devant le phénomène magique qui venait de se produire devant leurs yeux, s’immobilisèrent.

Camouflée par son arbre-sabre protecteur, Sibelle se retrouvant isolée des nains, porta son attention sur ce qui causait une soudaine pression sur sa cuisse blessée. Un fin vaisseau de sève élaborée avait divergé de son trajet habituel et encerclait désormais la jambe de la guerrière de plusieurs tours. Une épaisse sève guérisseuse fut sécrétée par ce vaisseau bienfaisant, ce qui procura un certain réconfort et apaisement à la guerrière, tout en guérissant progressivement son membre meurtri.

(((Sibelle plante au sol son sabre de l'esprit de la forêt d’Émeraude.
Sabre de l'Esprit de la Forêt d'Emeraude (Arme de mêlée à une main)
Permet, si le porteur plante l'arme dans la terre, de créer autour de celui-ci un arbre protecteur qui la prémunit de tout dégât, de n'importe quel type, et le soigne progressivement de ses blessures jusqu'à graves, à raison d'un tour par niveau de gravité de la blessure par blessure. Le porteur peut sortir quand il veut l'arme du sol pour faire disparaître l'arbre.)))
Modifié en dernier par Sibelle le dim. 19 janv. 2020 18:13, modifié 2 fois.

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Arkalan
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Re: Montagnes Grises

Message par Arkalan » ven. 17 janv. 2020 15:42

Un flot de nains se déverse des portes rocheuses. Bien équipés et fortement contrarié, je n’offre même pas un regard à la rouquine qui décide de rester sur place. Pour ma part je m’enfuis sans aucune honte en compagnie des Elfes Gris. Nous ne ralentissons le pas qu’une fois arrivés dans la jungle humide. Je me sers des mêmes astuces pour me protéger des insectes. Heureusement je n’ai pas l’air de devoir me méfier outre mesure de ceux qui m’accompagnent. Ils ne semblent pas hostile à mon égard bien qu’ils me paraissent méfiant, mais cela est réciproque. Je reste tranquille durant la marche à travers les arbres immenses. Je ne cherche pas à rester derrière pour garder un œil sur eux et constituer une éventuelle menace, je marche simplement à leurs rythmes, attentif à ce qui se passe autour de moi. Je reste également silencieux, l’esprit accaparé par la présence des nains dans ces montagnes. Une porte de la sorte doit prendre des années de travaux voir des dizaines d’années. Ces nains ne sont pas des envahisseurs, ils sont ici depuis longtemps. Est-ce que les Elfes gris sont au courant ? Vont ils tenter une approche plus diplomate ou faire comme prévu et attendre des renforts ?

Après une heure de marche nous parvenons dans une petite clairière où nous attendent des chevaux avec deux autres Sindel sûrement assignés à leurs surveillance. Je m’approche de l’homme à la panthère pour lui demander si il comptait toujours attendre du renfort. Je me demande si ma présence est nécessaire si c'est le cas mais il secoue la tête, l'air inquiet, expliquant qu'il ne faut pas rester ici, qu'il faut prévenir Caraën et Nessima rapidement. Son inquiétude me surprend quelque peu.

" Vous n'avez pas l'air de vous attendre à ça. "

Il m'explique que ses informations parlaient de bandes de maraudeurs mais que visiblement il ne s'agit pas d'une vulgaire bande de pillards. Je lui fais part de ma réflexion concernant le temps depuis lequel ils sont établis. Il répond que ça ne fait aucun doute mais qu'il ignore comment ils ont pu échapper à leurs vigilances et répète que tout ça est inquiétant.

" Direction Caraën alors ? "

Il précise que je suis libre de les accompagner si je le souhaite mais que ce n'est pas une obligation. Je ricane avant de rétorquer.

"Où irais-je de toute manière ? Si je me rends seul dans n'importe quel village je serais abattu avant de l'atteindre."

Il acquiesce et m'invite à monter sur un cheval pour nous mettre en route rapidement. Je le remercie avant de me mettre en selle. Voilà bien longtemps que je n'avais pas fait d'équitation mais comparé à mon voyage à dos hippogriffe c'est une promenade de santé.

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Gamemaster7
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Re: Montagnes Grises

Message par Gamemaster7 » sam. 18 janv. 2020 14:58

Émergence : màj pour Sibelle


La décision de Sibelle d'utiliser le puissant pouvoir de son sabre à cet instant lui sauva sans doute la vie, stupéfiant si bien les petits êtres hargneux les plus proches qu'ils s'immobilisèrent, totalement incrédules, à plusieurs pas d'elle sans oser s'approcher davantage. Mais, tandis que la guerrière protégée de toute attaque guérissait lentement au sein de son arbre, une véritable armée jaillissait de la montagne, tel un sombre torrent que rien ne semblait pouvoir arrêter, et face au nombre croissant d'arbalétriers sortant de la porte dans la falaise, les quelques archers Sindeldi restés pour couvrir la retraite de leurs compatriotes et d'Arkalan se retirèrent sous un déluge de carreaux, laissant Sibelle totalement seule face à son destin.

L'Hinïonne fut rapidement encerclée par les petits êtres qui, ne sachant trop que faire, s'invectivaient colériquement dans leur rauque langage, certains brandissant leurs armes dans sa direction comme s'ils voulaient convaincre quelques réticents d'attaquer l'étrange arbre qui avait poussé devant eux. Plus courageux ou téméraires, trois d'entre eux s'approchaient, munis de lourdes haches et visiblement déterminés à essayer d'abattre le végétal magique, lorsqu'un ordre guttural surmonta le vacarme ambiant :

"Rukh!"

Aussitôt, les petits êtres à proximité de Sibelle s'immobilisèrent, et le silence se répandit comme une vague alentours tandis qu'approchait l'un d'eux, vêtu très différemment de ses compatriotes lourdement armurés puisqu'il n'était vêtu que d'une sorte de toge brune passablement usée. Plus âgé que tous ceux que Sibelle avait pu apercevoir jusque là, il arborait un étrange tatouage sur la partie droite du visage et n'hésita pas à s'approcher pour examiner l'arbre d'un regard perçant.


Image


Après un instant, durant lequel Sibelle sentit un étrange picotement la traverser, l'ancien se recula un peu et gronda :

"Qui es-tu?"



*****


HRP : l'xp te sera attribuée à la fin de la présente situation. La discussion peut se faire en aparté si tu le souhaites.

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Sibelle
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Re: Montagnes Grises

Message par Sibelle » dim. 19 janv. 2020 20:33

Si Sibelle ne pouvait plus voir ses assaillants, protégée qu’elle était au cœur de l’arbre, elle pouvait tout de même les entendre. Ils semblaient s’activer tout autour l’arbre, cherchant sans doute une faille, une façon d’y percer une ouverture, tout en exclamant leur colère dans une langue que Sibelle ne connaissait pas. Puis, un son guttural plus puissant que les autres se fit entendre et provoqua le silence parmi les nains.

Sibelle sentit alors un léger picotement dans tout son corps sans pouvoir en déterminer la cause. Mais avant qu’elle n’y réfléchisse, la voix qui s’était imposée auprès des siens, s’adressa à elle, la sommant de s’identifier. À l'affut de ce qui se passait à l'extérieur de sa cachette, elle répondit sans tarder, d'une voix forte, espérant être entendue :

« Je prénomme Sibelle, elfe blanche originaire du Royaume d'Anorfain sur Nirtim. »

Quelques instants plus tard, cette même voix se fit entendre. Il n’avait pas compris les propos de Sibelle et lui demanda de faire disparaître l’arbre et de se montrer.

La guerrière hésita un moment, consciente de la puissante de l'armée qui l'attendait dehors. Satisfaite cependant de la guérison de sa jambe, courageusement, elle décida tout de même d'obtempérer et retira sa lame du sol.

Aussitôt le sabre retiré du sol, l’impressionnant tronc muni d’une épaisse écorce s’estompa et les racines se rétractèrent. Sibelle put voir les petites créatures en armures, reculer, brandissant pour certains leurs armes, exprimant ainsi leur méfiance. Au milieu d’eux et face à Sibelle, se tenait un nain différent des autres. Bien que sa peau soit grise tout comme ses acolytes, il se démarquait par une longue barbe blanche et une longue chevelure blanche, toutes les deux d’un blanc immaculé et ornées d’une délicate bague de métal apparemment ciselé et agrémentée d’un ruban rouge. Sibelle en déduisit aussitôt que cette parure devait avoir une signification sur la fonction de ce nain au sein de leur clan. Ce nain gris portant qu’une simple toge brune arborait sur le côté droit de son visage, un tatouage particulièrement singulier.

Faisant signe aux siens de ne pas attaquer, il questionna Sibelle sur les mots Anorfain et Nirtim, faisant remarquer au passage, qu’elle ressemblait aux sindeldi, si ce n’était de sa peau beaucoup plus pâle. La guerrière resta sur ses gardes, mais rangea son arme lorsqu'elle vit que l'homme en toge qui lui parlait contrôlait la situation sur les guerriers. Elle répondit aux questions du vieillard, tentant d’être le plus claire possible.

« Les sindeldi sont des elfes gris. Je suis une elfe blanche. Et Nirtim est un autre continent, une autre terre au nord d'ici. Anorfain est un territoire sur Nirtim. »

Doutant des paroles de la guerrière, il lui demanda ce qu’elle faisait loin de ses terres. Il voulait également savoir ce qui s’était passé et qui avait tué les leurs.

Sibelle regarda l'homme attentivement tout en réfléchissant à ce qu'elle devait répondre. Mais Sibelle ne savait mentir. Et puis, elle avait agi selon sa bonne conscience, elle n’avait pas honte de ses choix. Elle se résout donc à dire la vérité, peu importait les conséquences.

« Moi et mon compagnon elfes noirs enquêtions sur un camp qui aurait été dévasté il y a moins de 2 semaines. Et bizarrement, la nature a repris ses droits comme si l'évènement s'était déroulé il y a des centaines d'années. Nous avons été recrutés par Sylënn'tar Ithil, commandante de la Garde Militaire de Nessima. Il s'agissait d'une mission d'enquête seulement, pas de tuerie. Un elfe gris nous a rencontrés à ce camp, et nous a orientés ici, nous laissant y aller seul. Il s'est servi de moi et de mon compagnon comme appât, mais ça je ne l'ai constaté que trop tard. »

Sibelle s'exprimait calmement et d'un débit pas trop rapide afin de laisser le temps à son vis-à-vis de tout saisir.

« Une fois ici, vos hommes nous ont attaqués, j'ai demandé alors de cesser le tir, expliquant nos intentions pacifiques. Mais les vôtres n'ont pas obtempéré, ils étaient six et nous n'étions que deux. Et nous en avons tué 3 dans le combat. »


Non habituée à faire de tels discours, Sibelle s'arrêta une fois de plus, replaça ses idées et poursuivit:

« Un des vôtres a demandé l'arrêt du combat et nous avons obtempéré. Alors que nous étions en train de nous identifier, des flèches ont volé dans le ciel et ont tué deux des vôtres. C'était les sindeldi. Ils nous ont avoué leur plan, et avoué qu'ils tueraient le dernier vivant une fois qu’ils l'auraient interrogé. Ils avaient l'intention de s'infiltrer sournoisement dans vos retranchements dans le but de vous éliminer. »

Poursuivit-elle tout en pointant le nain endormi.

« Je n'étais pas d'accord avec ce plan que je jugeais déloyal. J'ai donc ramassé ce cor… » Dit-elle tout en montrant le cor qu'elle tenait toujours entre ses mains. « Et j'ai soufflé dedans dans le but de vous prévenir. »

Les craintes de Sibelle s'évanouirent en partie, lorsqu'elle constata qu'il ne la jugeait pas gratuitement, puisqu'il prenait la peine de la questionner, et ce malgré qu'elle ait avoué avoir tué des leurs. Par contre, affirmant sans gêne que les sindeldi n’étaient que menteurs, voleurs, traîtres et meurtriers et que depuis que Yuimen existe, il lui demanda pourquoi elle travaillait pour eux. Conservant son calme, elle s'expliqua.

« J'avais confiance en la dame qui m'a confié la mission, une dénommée Sylënn'tar Ithil. Il s'agissait d'enquêter pour comprendre ce qui s'était passé dans ce camp dévasté, rien de plus. »

Après un court instant, elle rajouta:

« Et j'ai toujours confiance en elle.... par contre, je ne l’ai plus envers les autres qui ne partagent définitivement pas l'opinion de cette dernière. »


Après avoir hoché la tête, songeur, il répondit gravement. Ils avaient tué les sindeldi du camp, car ils avaient trouvé l’entrée. Ils les avaient donc tués pour protéger le secret de leur existence. Sibelle aurait dû subir le même sort pour ses gestes, pour ce qu’elle avait vu et surtout pour être au service de ses ennemis. Respectant toutefois la franchise et le courage de la guerrière, il ne demanda qu’à être convaincu qu’il devrait l’épargner.
Sibelle lui montra le cor qu'elle tenait dans la main droite et toujours avec le même calme, elle s'expliqua:

« J'ai utilisé ce cor pour vous prévenir... si je ne l'avais pas fait, les sindeldi auraient infiltré vos lieux secrets et auraient tenté de vous exterminer. J'ai pris votre défense en risquant ma vie... et vos guerriers m'auraient tuée si je ne m'étais pas protégé dans l'arbre. Si cela ne vous convainc pas, je ne peux rien dire de plus. »

Il rétorqua aussitôt qu’ils ne pouvaient la laisser partir et raconter aux sindeldi ce qu’elle avait vu.

Sibelle fronça légèrement les sourcils, s'accordant un court temps pour réfléchir.

« Pour le moment, mon intention n'est pas de raconter ce que j'ai vu, j'aimerais comprendre ce qui s'est passé dans ce coin de la forêt ou des arbres centenaires envahissent un lieu détruit que depuis 2 semaines. Les sindeldi et mon ex-compagnon en ont vu autant que moi, votre existence est désormais connue, et puis ils raconteront leur version... qui risque de ne pas être flatteuse à votre égard. Ma version sera plus juste, car je pourrai témoigner que j'ai engagé une conversation avec vous. Les sindeldi sont divisés. Il existe un ordre secret au sein même de leur peuple, qui s'appelle Les Danseurs d'Opales. »

Tout en disant ça, lentement Sibelle approcha sa main gauche vers son cou et en dégagea le collier.

« J'en fais partie et Dame Sylënn'tar Ithil également. Le mot d'ordre de cet ordre est : C'est par ma seule volonté que mes armes se meuvent. Et son but ultime en est l'Harmonie et l'équilibre sur Yuimen. Dans cette optique l'ordre agit pour empêcher l'éradication d'un peuple, l'avènement d'un pouvoir trop absolu ou encore l'abus de l'usage des fluides. »

Les paroles de Sibelle ne le convainquirent aucunement. Il expliqua qu’elle n’avait rien compris. Ils considéraient que l’époque des Sindeldi était terminée. Ils allaient commencer la guerre de la vengeance.

Sibelle fronça les sourcils. « Je ne comprends pas en effet, expliquez-moi. »


Ce qu’il fit. Les sindeldi avaient exterminé leur peuple afin de s’emparer de leurs mines. Très peu des leurs ont survécu. Ce fut dans les montagnes qu’ils trouvèrent refuge. Cachés depuis l’extermination, ils ont survécu et leur population a augmenté à un point tel qu’ils étaient à présent suffisamment nombreux pour exécuter leur vengeance.

Sibelle comprenait enfin la situation et ne pouvait faire autrement que de croire les paroles de cet homme. Une question émergea et sans s'interroger sur son bien-fondé, elle la posa :

« Et en quoi consistera votre vengeance ? Les exterminer tous ? Les faire prisonniers ? »

La réponse ne se fit pas attendre, et trahissait leurs sentiments face aux elfes gris, ils devaient mourir pour ce qu’ils avaient fait.

« Tous ? Même ceux qui prônent l'équilibre et l'harmonie sur Yuimen ? ... Votre soif de vengeance est légitime, je l'avoue... mais je ne pense pas qu'ils méritent tous la mort. »


Il répondit que l’équilibre ne s’établirait que lorsque les sindeldi seraient morts ou en exils. En ce qui avait trait à Sibelle, il avait l’intention de la conduire à leur cité où elle serait interrogée. Il la rassura qu’aucun mal ne lui serait fait si elle coopérait. Sibelle comprit qu'elle ne pourrait convaincre ce nain au même titre qu'elle comprenait son entêtement.

Sibelle ne montra aucune forme de résistance.

« Je vous accompagne de plein gré et je répondrai sans réticence à toutes les questions qui me seront posées. »

Après lui avoir affirmé qu’ils se reverraient bientôt en paix, il fit signe à deux de ses guerriers de le rejoindre. Au bout de quelques secondes de discussions dans leur langue, il fit signe à Sibelle de les suivre dans la montagne. Elle leur obéit et les suivit.

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Re: Montagnes Grises

Message par Gamemaster6 » dim. 15 mars 2020 16:26

Émergence : màj pour Sibelle et Jorus


Sortant de la montagne sous un soleil éclatant, le duo prit les airs grâce à la forme volante de Sibelle. S'enquérant bien peu du confort de son compagnon, l'hippogriffe enchaîna les figures acrobatiques au début de son vol, survolant les pentes abruptes des versants de la montagne, puis les forêts qui s'étendaient sur ces derniers. L'après midi laissa place au soir et la visibilité, même pour les yeux perçants de l'hippogriffe, était loin d'être optimale. Sachant qu'ils leur faudrait encore deux jours pour atteindre Nessima, une pause s'imposait. Une nuit calme au ciel dégagé qui leur permit de reprendre leur route aux premières lueurs de l'aube.

A mesure qu'elle progressait, Sibelle pouvait voir le paysage changer, mais également autre chose. Loin vers l'Ouest, des panaches de fumée étaient visibles pour ses yeux perçants, précédant une masse sombre, tâche en mouvement qui se dirigeait inexorablement dans la même direction qu'eux, bien que bien plus lentement. Une autre masse, bien moins importante, était bien plus proche et se dirigeait à toute vitesse, droit sur la sombre tâche à l'ouest. Un petit détachement, une fourmi, comparé à ce qui arrivait droit sur eux. Jorus aussi pu le remarquer, sans pour autant déterminer ce que cela pouvait être, bien que leur vitesse élevée ne laissait guère de doute. Il leur faudrait faire un détour pour réussir à rattraper la troupe qui se dirigeait vers l'Ouest, droit sur ce qui était, à n'en pas douter, un ost en marche et leur mort certaine au vu de la différence de taille. Pouvaient-ils se permettre une telle chose ? A eux d'en décider.

***
Quelque soit votre décision d'aller ou non à la rencontre de la troupe, dites moi par mp ce que vous comptez faire et je vous donnerai les directives pour la suite.

Gains d'expérience.

Sibelle : Interactions avec le Roi : 0,5xp, interactions avec Isstra : 0,5xp, interactions avec Jorus:0,5xp : 1,5xp

Jorus : Interactions avec le Roi : 0,5xp, interactions avec Isstra : 0,5xp, interactions avec Sibelle:0,5xp : 1,5xp
Image

Quand on l'appelle, il apparaît !!
Et il reste, alors gare !

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Re: Montagnes Grises

Message par Sibelle » mar. 17 mars 2020 21:08

Les montagnes et la forêt survolées, le reste de la journée fut paisible. Le cavalier demeura silencieux et Sibelle profita pleinement de son vol, savourant la vue, l’air frais, la liberté, elle en oublia même la présence de Jorus dont le poids l’importunait guère. Le soir venu, Sibelle diminua son altitude afin de trouver un endroit pour passer la nuit. Lorsqu’elle vit une clairière, elle s’y rendit aussitôt. Une fois atterrie, elle laissa son compagnon sauter au sol. Ce dernier ne perdit pas de temps et lui proposa de monter le camp et de faire le premier tour de garde. Sibelle fit un signe de tête affirmatif, puis reprit sa forme elfique.

« Oui, j'ai besoin d'un peu de repos… »

Cela dit, elle s’empressa d’aider Jorus à monter le camp pour la nuit. Sibelle ramassa du petit bois et plaça deux pierres assez grosses pour s’asseoir autour du feu préparé par le jeune homme. Après avoir pris place sur son siège improvisé, elle imita Jorus et mangea une part de sa ration de champignon séché. Le début du repas se passa en silence, ce qui ne déplaisait pas à Sibelle qui n’était pas très bavarde et appréciait le silence. D’autant plus que sa relation avec Jorus n’était pas des meilleures.

Après quelques minutes, Jorus s’arrêta de manger et questionna directement Sibelle, sans préambule, il voulait savoir pourquoi, elle avait protégé Naral. Il ne comprenait pas son comportement envers le dragon mauve. Il savait qu’elle appréciait Xël, mais ce dernier considérait que Naral était responsable du chaos sur Aliaénon. Sibelle n’avait pas quitté Jorus des yeux, elle était soulagée de voir qu’il lui parlait calmement et qu’il lui demandait des explications au lieu de la juger sans savoir.

« J’avais comme mission de le ramener en vie au conseil d’Or. Il revenait à eux de le juger et de le punir comme il se doit… Et puis, il s’est rendu sans résistance. »

Elle s’arrêta quelques secondes, elle s’était exprimée calmement, d’un ton autre, dénuée de sentiments. Elle se doutait qu’il ne partagerait pas nécessairement son opinion par la suite.

« Lorsque le chaos a été créé dans la salle du conseil, il a été l’un des premiers à agir pour sauver le plus de gens possible. »


Elle prit une grande respiration et reprit avec un peu d’émotions dans la voix :

« Xël est tout en bonté. Je n’ai jamais rencontré quelqu’un de si généreux. C’est pour cette raison que je suis allée le recueillir en vol, lorsqu’il tombait de la tour. Il s’est sacrifié pour les autres… et il le fera sûrement encore. »


Elle prit une autre respiration avant de poursuivre :

« J’ai agi de la façon que je croyais le plus juste en respectant ma mission qui m’avait été confiée… Peut-être que l’avenir me dira que je me suis trompée… ou que j’ai eu raison… »

Comme il fallait s’y attendre, il ne partageait pas l’opinion de Sibelle pour ce qui était du dragon mauve. Selon lui, seule Simaya avait tenté de les sauver, pour ce qui était de Naral, il était logique qu’il répare ses fautes selon lui. Sibelle l'écouta attentivement. Elle serra les poings à quelques reprises, sans pour autant exprimer son désaccord, par des paroles ou des mimiques.

Lorsqu'il eut terminé, elle rajouta tout simplement, sur le ton de la confidence, un peu comme si elle se faisait la réflexion à elle-même.

«Ce serait si simple, si c'était tout blanc, ou tout noir, mais il y a de nombreuses zones grises. Rares sont ceux entièrement bons, ou entièrement mauvais. Ils nous restent à choisir ce que l'on tolère chez les autres et ce qu'on ne tolère pas. Pour ma part, je ne tolère pas la traîtrise... »

Elle n'allait pas plus loin, elle ne voulait pas engager la discussion sur Yurlungur, il n'était plus un gamin, il découvrirait tôt ou tard la nature tordue de la gamine, elle bifurqua plutôt la conversation sur un côté autre.

« Les excuses n'étaient pas nécessaires, mais je les accepte... Mais demeure prudent lorsque tu insultes, ou provoques. Dans un autre contexte, j'aurais pu vouloir terminer ça par un combat. »

Jorus affirma tenter de suivre les conseils prodigués par la guerrière. Il lui raconta une expérience vécue avec Yurlungur dans les grottes, son attitude violente l’avait déstabilisée. Sibelle se détendit. Il avait enfin compris la nature torve de la gamine. Elle répondit par contre

« Ma méfiance envers Yurlungur n'était pas gratuite, je l'avais vu à l'oeuvre et à plusieurs reprises... mais tu devais te faire une idée par toi-même. »

Elle s'arrêta quelques instants le temps de mettre ses mots en place.

« Si j'ai demandé le délai pour le combat, c'est parce que je crois en la justice. Peu importe, qui elle est, elle avait droit à un combat où elle était en possession de tous ses moyens. »

Tout en attendant la réponse possible de Jorus, Sibelle retira son armure et ses armes, se défit de sa cape et la plaça comme une couverture.
Le visage crispé, Jorus avoua qu’il gardait toujours espoir que Yurlungur regagne le droit chemin. Sibelle croyait au contraire que la gamine s’enfonçait toujours un peu plus dans le côté obscur, mais garda ses réflexions pour elle. Alors que Sibelle allait s’étendre, Jorus avoua qu’il l’avait mal jugée. Pour toute réponse, elle dit:

« Je sais. »

Puis elle renchérit:

« Nous devons former une équipe et nous entraider mutuellement. Mais je te préviens, si tu agis en traître, je ne t'épargnerai pas. Je n'épargnerai pas un ami qui agirait ainsi... J'ai très peu d'amis, et tu n'en fais pas partie. ... enfin, pas... »

Elle arrêta sa phrase sans la terminer, il était facile de deviner qu'elle allait dire : « pas encore », laissant sous-entendre la possibilité d'en arriver là. Mais elle ne prononça pas ces mots. Sur ces dernières paroles, elle s'étendit, remarqua le visage serein et confiant de Jorus et ferma ses yeux. Elle allait méditer quelques heures pendant que Jorus prendrait le premier tour de garde.

Après quelques heures, Sibelle prit le relais afin de permettre à son compagnon de se reposer à son tour. La nuit fut calme, sans incident. Le matin, après avoir bu et mangé, comme elle allait reprendre sa forme d’hippogriffe, elle s’excusa auprès de Jorus.

« Ne m’en veux pas pour les acrobaties aériennes d’hier, après ce confinement dans ces souterrains, j’avais envie de me dégourdir. » Puis prenant un air plus solennel, elle rajouta :

« Je serai plus prudente aujourd’hui. »

Sibelle fut soulagée d’apprendre que Jorus n’était pas déstabilisé de son expérience aérienne de la veille. Timidement par curiosité, il demanda quel effet ça faisait de prendre la forme de cet oiseau.

Nul besoin de réfléchir pour la guerrière avant de répondre:

« Sous ma forme d'hippogriffe, je me sens libre, encore plus forte, déterminée et audacieuse, mais moins indulgente. »

Ils terminèrent de ranger leurs affaires. Et Jorus profita de la forme elfique de la guerrière pour la questionner plus à fond sur les propos qu’elle avait tenus en présence du Roi, notamment en ce qui avait trait aux danseurs d’Opale, de l’harmonie.

Sibelle poussa un long soupir, elle n'était pas friande des longues discussions. Mais ce fut de bon cœur qu'elle livra sa pensée.

« Aucune supériorité d'un peuple sur l'autre, chacun vivant selon ses coutumes et respectant celles des autres. Entraides, relations amicales entre les peuples. »

Sibelle fronça les sourcils lorsque Jorus semble tordre les faits dans une logique douteuse. Prenant un air fier elle nuança.

« Tout d’abord, l’ordre ne m’impose rien : C’est par propre volonté que mes armes se meuvent… Ensuite, les sindeldi sont divisés. Ceux appartenant à l’ordre des Opales renient cette supériorité des gris et ne cherchent à éliminer aucun peuple. »

Jorus sembla enfin comprendre la mission de l’ordre et surtout la division des sindeldi, et puis finalement, il fit le lien entre ceux-ci et les gens qui apportaient leur soutien aux elfes bruns. À la remarque de Sibelle a savoir : éliminer aucun peuple, il questionna au sujet des garzok. Sibelle n’eut le temps que de lever un sourcil perplexe qu’il renonça à sa question. Avec l’intention évidente de détendre l’atmosphère, il encouragea l’hinionne à lui poser des questions personnelles, faisant humoristiquement allusion à son charme et à sa musculation.

Sibelle éprouva quelques difficultés à garder son sérieux, mais elle y parvint. Pour toute réponse, elle termina la discussion :

« Nul besoin de vous questionner, par vos actions et gestes, vous avez déjà tout dévoilé. »

Mettant fin une fois pour toutes à la discussion, elle recula d’un pas et se transforma en hippogriffe. Une fois son cavalier en place, elle décolla.

Voir le soleil se lever tout en parcourant le ciel était un spectacle à couper le souffle que Sibelle ne manqua pas d’admirer. Il était alors plein jour lorsque Sibelle vit de la fumée à l’Ouest. Se plissant davantage ses yeux d’aigle, elle perçut du mouvement. Une troupe plutôt lente, mais importante en nombre se dirigeait, tout comme eux vers Nessima. De l’autre sens, et beaucoup plus rapidement une plus petite troupe avançait. Si Sibelle n’avait aucune idée de la composition du premier groupe, elle avait de forts doutes pour la seconde. Ces déplacements l’intriguaient et elle souhaitait satisfaire sa curiosité. Jorus qui avait vu la même chose qu’elle lui demanda si elle avait vu à l’ouest. Elle répondit par un cri bref. Mais avant que son cavalier n’ait le temps de faire une suggestion, Sibelle modifia sa trajectoire pour se rapprocher du plus petit regroupement, celui se déplaçant à bonne vitesse. Jorus approuva aussitôt ce changement de cap, pour une fois, les deux compagnons partageaient le même point de vue.

Lorsque l’hippogriffe sentit son cavalier raffermir sa prise, elle accéléra sans crainte de le perdre en cours de vol.

Pour éviter d’être harponné en plein vol, l’hippogriffe vola en haute altitude jusqu’à ce qu’elle ait dépassé le groupe de Sindeldi à cheval. Une fois à bonne distance devant eux, elle atterrit en douceur. Les ailes encore déployées afin d’être bien vues par les elfes gris et les inciter à arrêter, elle conserva sa forme d’hippogriffe, laissant Jorus intervenir seul pour le moment.

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Jorus Kayne
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Re: Montagnes Grises

Message par Jorus Kayne » jeu. 19 mars 2020 21:01

Comme je l’ai mentionné à Sibelle, j’ai déjà eu le loisir de chevaucher un dragon. J’ai toute confiance à garder l’esprit clair dans ce genre de situation. Sauf qu’il y a une différence entre un affrontement de dragons massifs et l’envol d’une hippogriffe. Dans sa forme animale, Sibelle se laisse tomber et laisse ses ailes se faire porter par le vent. Après quelques battements d’ailes pour reprendre de la hauteur, elle augmente soudainement sa vitesse et exécute une rotation sur elle-même. Un peu surpris par la pirouette, je m’accroche de toutes mes forces pour ne pas tomber.

(Bon sang, mais elle est dingue !)

(Tu plaisantes ? C’est géniale !)

Profitant du lien émotionnel qui nous lie, ma faéra savoure pleinement les émotions qui me submergent, même si pour le moment c’est surtout une grosse frayeur qui m’étreint. Je maintiens fermement mes prises et plaque autant que possible mon corps contre le sien pour diminuer la prise au vent. Trop fier pour ne pas hurler, je serre des dents ainsi que des fesses et attends que ça passe. Je commence à peine à me détendre que Sibelle pousse un cri et enchaîne d’autres rotations.

(Mais bordel, mais bordel, mais bordel de bordel de bordel !)

(Arrête de te crisper autant et profite ! C’est pas tous les jours que tu auras l’occasion d’un tel spectacle.)

(Mais comment je suis censé profiter alors que je risque de faire une chute mortelle à tout moment ?)

(Fais-moi confiance !)

Petit à petit mes craintes se dissipent et laissent place à un sentiment nouveau. Connecté à ma faéra plus qu’avec n’importe qui, j’ai conscience du plaisir que ressent Ysolde à voler, même si elle est cachée dans mon bijou. De notre lien unique, elle parvient faire abstraction de ma frayeur et me renvoie la joie de voler en toute liberté. Enfermé dans un cercle d’émotions enivrantes, mes craintes s’éteignent en me permettant de jouir pleinement du plaisir de voler.

Finalement après ces nombreuses acrobaties, le vol est devenu plus reposant. Ne me lassant pas d’une telle chance, je reste muet devant le paysage qui s’offre à moi. Alors que la lumière du soir décline, Sibelle entame une descente et s’oriente vers une clairière. Je m’empresse de poser pied à terre pour savourer le plaisir d’un sol ferme sous mes pieds.

(Bon sang il va falloir que je me dérouille les jambes !)

La fatigue arrive rapidement alors que je me relaxe un peu. Je cherche la guerrière du regard et fais une proposition pour savoir ce qu’elle en pense.

"Nous devrions monter un camp pour la nuit."

Toujours dans sa forme animal, elle me répond d’un signe de tête et une fois son corps originel retrouvé, confirme avoir également besoin de repos. Le désir de manger et de me reposer me pousse à faire au plus vite. Aidé par l’elfe, il ne nous faut pas longtemps avant de manger avec appétit. Rester alerte sur une monture volante, monopolise autant la concentration que les muscles du corps. Alors que le silence s'installe, à peine perturbé par le bruit de mastication, je m'arrête et regarde Sibelle.

"Pourquoi protéger Naral ?" Je la fixe sans ciller et poursuis ma question en détaillant ma motivation. "Même Xël, que tu sembles pourtant apprécier, ne l'aime clairement pas et affirme sa responsabilité dans le chaos d'Aliaénon. Il affirme même que malgré ce fait, par sa capacité à manipuler les êtres, il reste un membre important du Conseil d'Or. Enfin ce qu'il en reste !"

A ces derniers mots, je baisse la tête, le chagrin accompagne inlassablement ce souvenir de notre fuite qui me hante.

Finalement, Sibelle m’explique avec calme qu’elle avait une mission à faire : ramener Naral au Conseil d’Or. Il revenait à eux de juger cet être et de le punir pour ses crimes. De plus, il n’a pas montré de signe de résistance en se rendant. Après quelques secondes de silence, elle relate les évènements à l’apparition du Titan et explique que Naral a été l’un des premiers à agir pour sauver autant de personne qu’il pouvait. C’est avec une émotion dans la voix qu’elle évoque la grande générosité de Xël, n’ayant jamais vu quelqu’un comme lui. Il mérite le risque qu’elle a pris en le recueillant alors qu’il tombait avec la tour. Il est de ceux à se sacrifier pour les autres sans ménager ses efforts. Elle termine en précisant avoir agi de façon la plus juste possible au nom de la mission du conseil et que si elle s’est trompée, seul l’avenir le dira.

Je regarde Sibelle sans l'interrompre. La voir se livrer ainsi à moi est presque perturbant, autant peut-être que de son importante prise de parole. Mais d'un côté je me sens flatté d'une telle ouverture de son être à mon attention.

"J'ai surtout souvenir que Simaya a faillit perdre la vie pour tous nous sauver. Naral est le responsable de l'apparition des titans, alors il est logique qu'il se sorte les doigts du cul non ?"

Je remarque que je reprends mes mauvaises manières alors que Sibelle a une attitude complètement différente.

"Désolé ! C'est juste que j'étais présent lorsque nous avons trouvé Naral, il était dans un état second. Quand je suis revenu, après m'être inquiété du sort d'Endar, il arborait un rire plein de fourberie sous un sourire aussi froid que la mort elle-même !"

Je m'arrête un instant, mais reprends vite avant de perdre le monopole de la parole et surtout le courage de m'ouvrir.

"Je te dois des excuses pour mon comportement à Nessima. Je cache la plupart du temps mes angoisses sous un humour pas toujours drôle et quand mes émotions sont trop fortes...ben ça pète !" Je regarde dans le vide alors que je continue. "J'espère avoir tort au sujet de Naral, parce que s'il est aussi mauvais que je le pressens..." Je m'arrête là. Je n'ai ni le besoin, ni l'envie d'imaginer ce qu'il peut faire.

La guerrière m’explique que les choses ne sont pas si simples. Tout n’est pas blanc ou noir, il y a des zones de gris et rares sont ceux à être complètement bons ou mauvais. Nous sommes nos propres juges quant à ce que nous acceptons chez les autres et pour sa part, elle ne tolère pas la traîtrise. Je sens presque une pointe de menace, une sentence prophétisée si je venais à franchir cette ligne. Finalement elle déclare accepter mes excuses bien qu’elles ne soient pas nécessaires selon elle, mais elle me met en garde mes provocations et insults, car dans un contexte différent, elle aurait usé de ses lames comme d’un juge.

"Je vais tâcher de garder tes conseils en tête, je ne souhaite pas devenir comme Yürnlüngür face au seigneur des Rakhaunens. D'ailleurs en parlant d'elle, même si elle arbore une apparence d'enfant, elle a tendance à me rappeler Naral."

Je marque une pause avant de plonger dans mes souvenirs et expliquer pourquoi.

"On a combattu une bête avant d'arriver à l'entrée d'un des accès sous la montagne et je revois encore son visage maculé de sang, presque fier d'elle après avoir dépecé une créature pour la protubérance qui semblait précieuse. Un peu plus tard on en a reparlé et on s'est pris de bec. Sans vouloir t'offenser ! J'ai d'ailleurs hésité à la défendre contre le roi sous la montagne à cause de cela. C'est peut-être ce que j'aurais fait si elle n'était pas en si mauvais état à ce moment."

L’elfe me répond que sa méfiance envers la jeune fille tire sa source de divers évènements qu’elle ne mentionne pas. Elle ajoute simplement que je devais me faire un avis sur elle sans influence extérieure. Elle s’arrête quelques secondes puis explique avoir demandé un délai avant le duel entre le jeune fille et le roi sous la montagne car elle avait droit à un combat juste, où elle ne serait pas diminuée physiquement.

Je crispe le visage comme si je venais d'avaler un citron.

"Malgré cela, je me dis qu'elle a encore une chance d'aller dans le droit chemin. Je dois être le plus grand naïf du monde !"

Je regarde Sibelle laissant entrevoir ses formes qui entreprend d’enlever son armure et je me force à regarder ailleurs. Même si elle reste habillée, la voir sans protection donne l'impression qu'elle est presque nue. Alors qu'elle s'apprête à se reposer, je tiens encore à faire amende honorable.

"En tout cas je t'ai mal jugée."

Pour toute réponse, elle dit:

"Je sais" Avant de continuer. "Nous devons former une équipe et nous entraider mutuellement. Mais je te préviens, si tu agis en traître, je ne t'épargnerai pas. Je n'épargnerai pas un ami qui agirait ainsi... J'ai très peu d'amis, et tu n'en fais pas partie. ... enfin, pas..."

Elle s’arrête ainsi, laissant entrevoir la possibilité que je puisse être quelqu’un assez digne de confiance pour faire partie d’un cercle restreint. En tout cas elle a assez confiance en moi pour fermer les yeux pendant que je monte la garde jusqu’au retour de sa méditation.

L’avantage cruel des elfes est qu’ils peuvent récupérer grâce à une simple méditation de quelques heures, là où j’ai la tête d’un Garzock patibulaire avec le double de sommeil. Heureusement la nuit est calme et je profite d’un long sommeil sous la surveillance d’une Hinïonne au sens du devoir particulièrement développé. Après le repas du matin, Sibelle s’excuse pour les acrobaties de la veille. Le long confinement a visiblement été rude pour quelqu’un capable de dompter les cieux à sa guise.

(Quoi ? Mais je ne me souviens pas d’avoir hurlé et mon froc est resté propre !)

Elle me promet d’être plus prudente aujourd’hui. Je souris à la remarque concernant les évènements de la veille.

"Ne t'en fais pas, je te comprends. Enfin pas vraiment en réalité, mais je saisis l'esprit !" Je range quelques affaires tout en demande timidement : "D'ailleurs, ça fait quoi d'être...tu sais...?" Je termine en mimant un battement d'oiseau.

"Sous ma forme d'hippogriffe, je me sens libre, encore plus forte, déterminée audacieuse, mais moins indulgente."

(Moins indulgente, je note !)

(Donc aucune remarque sur les poulets géants ?)

(Non ce n’est clairement pas nécessaire !)

Je regarde l'elfe avec une profonde curiosité lorsqu'elle le répond. Peu de temps après je reviens avec un propos qu'elle a affirmé.

"Sous la montagne tu as fait mention de danseurs d'opale et de... l'harmonie. Tu entends quoi par harmonie ?"

La guerrière se résigne à répondre, malgré un long soupir. Selon cette harmonie, il n’existe aucune supériorité d’un peuple à un autre, chacun vivant avec ses coutumes dans le respect de celles des autres. Un principe de base pour les liens amicaux entre les peuples.

(Ha ! Rien à voir avec cette philosophie de Panaka donc.)

Je suis un peu déçu par la réponse, mais elle emmène pourtant un autre problème.

"C'est un ordre Sindeldi si je ne me trompe. Mais dans ce cas s'ils cherchent à éliminer Rakhaunens et Eruïons, tu es entre le marteau et l'enclume non ? Je veux dire...tu es entre suivre la trahison de ta doctrine ou des Sindeldi."

Son visage se crispe au niveau des sourcils, mais d’un air fier elle rétorque que son ordre ne lui impose rien.

"C’est par propre volonté que mes armes se meuvent…" Clame-t-elle avant de m’expliquer que les Sindeldi sont divisés, quant à la supériorité sur les autres races dont j’ai eu le plaisir de subir. Bien entendu, son ordre fait partie de ceux excluant ces absurdes préjugés.

J'écoute Sibelle sans l'interrompre. Avec son air de fierté, j'ai l'impression de l'avoir froissé. A la mention des elfes divisés, les propos de l'ambassadrice se rappellent à mon souvenir.

"Ceux-là même qui apportent leurs soutiens comme l'a mentionné Isstra je présume." Puis je reprends ses arguments. "Éliminer aucun peuple dis-tu ? Et qu'en est-il des Garzokcs ?" Je la fixe du regard avec un petit sourire en coin. "Oublie ma question, je ne suis pas homme à demander qui doit vivre ou mourir et encore moins de le faire moi-même ! De plus je vois bien que mes questions t'exaspèrent. Mais tu as peut-être des questions me concernant ? Suis-je né avec ce visage angélique ou ai-je acquis ce charme irrésistible au fil des ans peut-être ?"

Je prends une pause pseudo viril en affichant mes muscles, mais j'en fais trop pour que Sibelle comprenne que je ne suis pas sérieux. La tentative cherche plus à défendre une atmosphère un peu crispé par mes questions.

"Nul besoin de vous questionner, par vos actions et gestes, vous avez déjà tout dévoilé." Dit-elle avec son habituel sérieux.

Je cache ma déception. J’étais pourtant persuadé qu’après toutes ces questions, elle aurait été désarçonnée par ce brusque changement de sujet. Je n’ai pas le temps de m’interroger sur sa réponse qu’elle se transforme de nouveau en hippogriffe pour reprendre notre route.

Alors que nous continuons notre voyage vers Nessima, un détail vient titiller mon regard. Au loin j’aperçois une étrange tâche noire. Je doute qu’il s’agisse d’un relief particulier, mais il peut être bon de s’en assurer. J’interpelle Sibelle pour lui en toucher un mot.

"Tu as vu à l’ouest ?"


Ce à quoi elle répond d’un simple crie, confirmant que je ne suis pas le seul à avoir remarqué cela. Malheureusement elle ne peut me dire le fond de sa pensée dans sa forme actuelle, à moins de me proposer une chute mortelle.

"Tu penses qu'on devrait..." Dis-je avant que Sibelle ne prenne soudainement la direction. "On est d'accord alors !"

Je sens ma camarade prendre de la vitesse alors je me cramponne aussi fort que possible. Tant pis pour elle si elle y perd des plumes, littéralement. Nous restons à bonne altitude, mais il est évident qu’il s’agit là d’une troupe de cavalier Sindeldi. L’allure qu’ils imposent à leurs montures démontre qu’ils veulent les ménager pour l’affrontement. Alors que nous les dépassons, Sibelle descend pour atterrir en douceur sur leur chemin. Toujours dans sa forme d’hippogriffe, elle garde les ailes déployées comme une sorte d’intimidation selon moi et je fais de même en levant les deux mains en l’air. Des fois qu’ils s’imagineraient que je cache une arme mortelle dans l’autre. Dans sa forme actuelle, je suis le seul à être capable de parler. J’espère simplement qu’ils ne vont pas me trucider sur place. Non, au pire ils attendront que je descende pour ensuite choyer ma monture. Ils risquent de déchanter !

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Re: Montagnes Grises

Message par Gamemaster6 » sam. 21 mars 2020 16:17

Émergence : màj pour Sibelle et Jorus

Après avoir atterri suffisamment à l'écart pour permettre à la troupe de s'arrêter, Sibelle et Jorus purent avoir la confirmation qu'il s'agissait bien d'une troupe de cavaliers Sindeldi, harnachés et prêts au combat. Menée par un Sindel d'une stature imposante, en armure brillante et armé d'une longue lance, d'un sabre pendant à sa ceinture et d'un bouclier dans sons dos, la troupe ne s'arrêta pas de la façon qu'ils l'imaginaient. Après avoir ralentis face à leur atterrissage, elle manœuvra. D'un ordre bref, ils encerclèrent l'étonnant duo, formant un cercle parfait autour d'eux.

Les lances pointées vers eux et les regards méfiants et sombres ne faisaient aucun doute quant à la suspicion qu'ils provoquaient au sein des cavaliers, mais aucun geste agressif ne fut porter à leur encontre. Le meneur s'avança droit vers Jorus. Il étudia rapidement Sibelle sous sa forme ailée, quelque peu étonné qu'une telle créature, qu'il n'avait sans doute jamais vu, se pose ainsi, chevauchée par un humain. D'un ton froid et sans réplique, il s'adressa à Jorus.

- Qui êtes-vous et que faites-vous là, humain ? J'espère que vous avez une bonne raison d'entraver ainsi notre avancée, ou bien vous passerez au fil de l'épée dans la seconde, alors soyez convaincants !

A ces mots, le cercle de cavalier se rapprocha dangereusement des deux compères. Les Sindeldi étaient un millier, et ils n'étaient que deux. Toujours juché sur son destrier, le Sindel les toisait, attendant une réponse satisfaisante.
***
Gains d'expérience.

Jorus : discussion avec Sibelle : 0,5xp ; Discussion avec sa Faëra 0,5xp ; Rp du quotidien 0,5 xp ; Expérience marquante : premier vol sur un hippogriffe voltigeur : 1xp; Séjour chez les rakhaunens : 2xp Total 4,5xp

Sibelle : Discussion avec Jorus: 0,5xp; Rp du quotidien: 0,5 xp ; Séjour chez les Rakhaunens: 2xp  Total 3xp
Image

Quand on l'appelle, il apparaît !!
Et il reste, alors gare !

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Re: Montagnes Grises

Message par Sibelle » mer. 25 mars 2020 01:45

Une fois au sol, leur doute se confirma, l’armée montée qui leur faisait face était bien constituée de Sindeldi équipés pour combattre.
Le meneur du groupe, un sindel imposant par sa stature, s’immobilisa alors que plusieurs cavaliers se dispersèrent selon ses indications de façon à former un cercle autour de Jorus et de sa monture.

Munis de longues lances pointées vers eux, les soldats les observaient méfiants. Sibelle replia alors ses ailes. Lorsque le meneur qui s’avançait vers eux étudia Sibelle, son regard trahissant son étonnement, elle lui fit un signe de tête en guise de salut.

Comme il fallait s’attendre de la part d’un elfe gris, ce fut sur un ton froid et condescendant qu’il demanda à Jorus de s’identifier et d’expliquer pourquoi ils avaient atterri ainsi devant eux. Son assurance, justifiée sans aucun doute par le millier d’hommes assurant ses arrières, il le menaça même de le transpercer de son épée si la raison de leur entrave s’avérait injustifiée. Sous l’ordre discret de leur chef, les cavaliers refermèrent davantage le cercle formé.

Non intimidée, Sibelle garda une posture fière. Elle jugea non nécessaire de reprendre son apparence elfique, laissant Jorus prendre la parole. Ce dernier se présenta et présenta Sibelle comme il se doit. Enfin presque, il se permit une remarque sur le nom de la guerrière et du fait de sa beauté. Bien que non déplacée, cette remarque n’était pas nécessaire aux yeux de Sibelle qui ne peut s’empêcher de le regarder interdite, avant de reporter son regard sur l'elfe gris qui leur avait adressé la parole. Sans sourciller, elle fixait le meneur alors que Jorus expliqua qu’ils étaient mandatés par la commandante de Nessima. Il leur indiqua ensuite par quelle direction arrivait une armée nombreuse d’Eruïons.
Incrédule, le sindel demanda une preuve qui prouverait qu’il était bel et bien à la solde de ladite commandante. Condescendant, comme il fallait, si attendre, il ne craignait pas les Eruïons, avançant qu’il s’agissait de simples maraudeurs.

Sibelle resta de marbre et laissa Jorus s’acquitter de ces formalités. Saisissant son sac, il en sortit le laissez-passer fourni par la commandante. Puis désirant descendre, il tapota le cou de l’hippogriffe et appuya sur ses jambes. Contrarié d’une telle attitude alors qu’il n’avait qu’à lui demander tout simplement, Sibelle retourna sa tête brusquement et émit un petit cri sec et strident, rien à avoir avec le code convenu pour un oui. Mais elle obtempéra tout de même et plia ses pattes avant pour lui permettre de descendre.

Tout en tendant le document à l’officier, il tenta de lui expliquer que les troupes qui s’approchaient étaient formées d’un nombre impressionnant de guerriers, et qu’il se dirigeait vers Nessima. Il rajouta qu’il en fera un rapport à la commandante dès son arrivée à Nessima.

Rapidement, l’officier constata la valeur du laissez-passer et le remit à Jorus. Il raconta ensuite que deux aventuriers avaient déjà fait un rapport. Le général en fonction avait considéré la menace négligeable et lui et sa troupe avaient été envoyés afin de les disperser et rétablir l’ordre. Par contre, devant l’insistance de Jorus, l’officier commença à douter légèrement et demanda à quel point la formation d’Eruïons était importante.

À ce moment, la guerrière jugea que le seul moyen de le convaincre serait de lui montrer ce qu’ils avaient vu. Elle s'approcha alors de l'officier de telle façon qu'il puisse grimper sur son dos, d'un coup de bec en direction de son dos, elle l'incita à grimper. Et pour faire mieux comprendre sa proposition, elle bougea légèrement ses ailes. Jorus qui avait compris où Sibelle voulait en venir en fit part au meneur Sindel. Aucunement tenté de participer à une expérience de haute voltige, il désigna quelqu’un pour le remplacer. Une dénommée Eöliënn sortit des rangs et se dirigea vers le fier volatile. L’officier expliqua qu’elle était leur éclaireuse et qu’elle possédait la meilleure vision du groupe. L’éclaireuse, bien que courageuse, ne s’était visiblement pas portée volontaire, elle ne faisait qu’exécuter les ordres de son supérieur.

Sibelle ne voyait aucune objection à ce qu’on grimpe sur son dos, puisqu’en fait, c’était elle qui en avait fait la proposition. Par contre elle jugeait essentiel de pouvoir communiquer avec la jeune personne désignée. Ainsi, tout en se tournant la tête vers Jorus, elle lança un cri bref, suivi de deux autres. En agissant ainsi, elle voulait qu'il pense à expliquer à la sindele la façon de communiquer avec elle. Cela fait, elle plia ses pattes de devant, invitant ainsi l’elfe à prendre place sur son dos. Ayant bien compris le message, Jorus expliqua le code de communication
Ce fut avec une agilité surprenant que la sindele prit place sur le dos de l’hippogriffe. Après s’être accrochée et avoir remercié la guerrière, elle annonça être prête à prendre son envol. Fierté d’Azur se releva alors fièrement et émit un petit cri en guise de oui, respectant ainsi le code établi. Elle ouvrit aussitôt ses ailes et fit quelques pas en avant, incitant ainsi aux sindeldi et à leur monture de faire de la place. Après quoi, elle se mit à courir pour s'envoler prestement avec force et énergie. Bien vite, elle sentit sa cavalière prendre de l’assurance et elle se permit d’augmenter sa vitesse. Tout en prenant de l'altitude, elle se dirigea vers l'ouest, jusqu'à ce qu'ils puissent apercevoir la masse sombre qui avançait vers le petit groupe de Sindel. Lorsqu’elle entendit l’étonnement de l’elfe grise, elle sut qu’elle avait, elle aussi, aperçu l’énorme formation qui marchaient à bon rythme sur Nessima. Elle ne tarda pas à demander à redescendre à Sibelle qui acquiesça immédiatement. Se posant au sol avec aisance, elle permit à l’éclaireuse de descendre. Cette dernière informe immédiatement son supérieur de ce qu’elle a vu et ne perd aucune seconde à former de petits groupes de soldats pour prévenir les villages d’une prochaine invasion d’Eruïons. Une fois libérée de sa cavalière, Sibelle reprit sa forme elfique.

« Je suis Sibelle, tout comme vous l'a expliqué mon compagnon. Je voulais d'abord vous montrer ce que nous avons vu du ciel avant de reprendre mon apparence. »

Se tournant vers les deux aventuriers, plus aucune condescendante n’habitait son visage, cette dernière ayant fait place à une reconnaissance sincère. Il mesurait la chance qu’il avait eue de croiser notre chemin et il allait prévenir aussitôt le général par messagers. Considérant qu’il ne pouvait ordonner aux aventuriers d’être sous ses ordres, il leur demanda tout de même de bien vouloir prévenir les villages sur leurs routes.
Consultant du regard son compagnon, la guerrière rajouta:

« Nous pourrons certes prévenir les villages sur notre chemin. Par contre, nous devons aussi rencontrer la commandante de Nessima. »

Sibelle remarqua avec fierté la surprise de l’ensemble des sindeldi devant sa transformation.

Reprenant rapidement une contenance. L’officier s’adressa cette fois à Sibelle en réitérant une fois de plus sa demande d’aide pour l’évacuation des villages.

Jorus partageait l’avis de Sibelle, tout en se rendant à Nessima, ils feraient les arrêts nécessaires afin de prévenir les villageois. Plus vif d’esprit que Sibelle cette fois, il pensa à demander un document officiel qui attestait leur légitimité d’ordonner l’évacuation des villages.
Comme il fallait s’y attendre, l’officier ne possédait pas un tel document sur lui. Il eut par contre la brillante idée de décrocher son insigne et le tendre à Jorus. Il s’agissait du symbole de leur armée bien connue des villageois. Nul doute qu’ils les écouteraient lorsque cette broche leur serait présentée.

Pendant ce moment, Sibelle avait ouvert son sac pour y ramasser sa carte qu'elle déplia afin de bien repérer les villages. Après l’avoir montré à Jorus, elle la replia avec soin et la rangea tout en commentant à Jorus :

« Pour perdre le moins de temps possible, je conserverai ma forme animale. »

Sibelle imita Jorus et salua l'officier, la cavalière éclaireuse ainsi que ceux qui l’entouraient et reprit sa forme d’hippogriffe.
Une fois Jorus sur son dos, elle s’envola dans les cieux.

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Jorus Kayne
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Re: Montagnes Grises

Message par Jorus Kayne » ven. 27 mars 2020 15:28

La troupe montée est effectivement un groupe de Sindeldi à cheval et visiblement il n’aime pas voir un humain débarquer sur leur chemin, même avec une monture aussi unique qu’une hippogriffe, qui a refermé ses ailes à leurs approches. Les cavaliers nous encerclent complètement et les lances pointées dans notre direction semblent plus amicales que les regards froids qui me sont adressés. Le meneur de la troupe s’avance vers nous. Un Sindel avec une stature imposante et à l’armure si brillante que je me demande s’il passe pas plus de temps à la faire briller qu’à s’entraîner. Il observe avec attention ma monture ailée et m’ordonne d’un ton froid de m’identifier et surtout de justifier mon interruption. Lorsqu’il finit, le cercle se ressert pour accroître l’autorité de leur chef.

Sibelle ne semble pas vouloir reprendre forme humaine et me laisse seul intervenant face à une armée qui attend le moindre geste offensif pour me transformer en porc-épic. Quelle joie ! Malgré notre situation actuelle, je reste sur ma noble monture et focalise mon attention sur le chef.

"Je me nomme Jorus Kayne et voici Sibelle...en un mot...même si elle en mérite deux. Avec d'autres étrangers nous avons été mandatés par la commandante de Nessima."

Je m'arrête un instant avant de designer la direction des Eruïons.

"Dites, vous êtes au courant que vous foncez sur une armée en plus grand nombre ?"

L’homme me scrute avec attention avant d’ouvrir la bouche pour mettre en doute mes propos. Il demande une preuve de mon lien avec la commandante et me répond avec l’habituel air hautain des Sindeldi que les quelques pillards Eruïons ne poseront pas de problème à lui et ses hommes.

Je saisis mon sac contenant le document de la commandante et sachant que Sibelle impressionne dans sa forme actuelle, je tapote son coup de ma main et appuie sur une de mes jambes pour lui signaler que je cherche à descendre. Elle ne semble pas apprécier la chose puisqu’elle pousse un cri qui semble ne signifier ni oui ni non. Une fois à terre je cherche le document tout en continuant la conversation.

"Vous vous trompez ! Il ne s'agit pas d'un banal raid. Les troupes qui s'approchent sont bien plus importantes que vous ne le pensez. Ils ne viennent pas pour vos récoltes, ils viennent pour Nessima !"

Une fois que j'ai le document en main, je le tends à mon interlocuteur.

"Je n'aurais pas l'outrecuidance de vous donner l'ordre de faire demi-tour. Mais j'ai un rapport à rendre à la commandante et une fois qu'elle l'aura, il est certain qu'elle voudra toutes les forces possibles en sa possession."

Après avoir examiné le document, il me le rend et préciser que les preuves sont suffisantes.

(Si tu pouvais juste parler un peu plus fort pour que tous tes hommes qui pointent une arme sur moi t’entendent se serait mieux !)

Il finit par me répondre que la cité est déjà en état d’alerte avec l’information de deux individus. Le général prend la menace à la légère car en plus de la considérer comme négligeable, il a envoyé une simple troupe s’occuper des Eruïons. Intrigué, il me demande de combien d’hommes est composée la troupe qui arrive.

Sibelle prend les devants et s’approche de l’officier avant de s’incliner et proposer au Sindel de monter sur son dos. Je regarde l'elfe dans sa forme et vois dans son attitude une proposition au Sindeldi.

"Elle vous propose de juger l'armée par vous-même, vous saurez que je ne mens pas. Libre à vous d'accepter !"

Sibelle agite un peu ses ailes pour montrer son intention de voler, confirmant ma proposition. Cependant, l’officier ne semble pas lui accorder sa confiance. Pour lui, elle n’est qu’une bête. Peut-être pense-t-il que nous cherchons à enlever le meneur de la troupe avant un affrontement. Il appelle une certaine Eöliënn. Une elfe grise quitte les rangs et s’approche jusqu’à nous. Il l’a présente comme l’éclaireuse avec la meilleure capacité visuelle de la troupe. C’est elle qui ira confirmer nos propos sur les Eruïons.

(Espèce de couard !)

Egalement peu confiante elle s’approche de Sibelle sans montrer de signe qu’elle veut monter. Elle craint certainement de se faire déchiqueter par ses serres ou son bec. Dans sa forme ailée, Sibelle oriente sa tête vers moi et crie une première fois, puis deux, puis plis ses pattes pour permettre à sa nouvelle cavalière de monter.

(Oui, non ! Mais qu’est-ce qu’elle raconte, ça veut dire quoi ?)

(Bon sang, mais t’as des champottes au cerveau ? C’est le code qu’elle a convenu pour communiquer, elle veut que tu l’expliques à la Sindel !)


(Haaa ! C’est pas impossible oui !)

Je laisse à la Sindel le soin de monter elle-même sur la créature, non sans quelques précisions.

"Vous serez en mesure de communiquer avec elle, mais elle ne répondra que par cries. Un pour oui deux pour non."

Une fois sur le dos de l’hippogriffe, l’elfe grise propose de partir et sa monture pour un cri de confirmation. Elle ouvre ses ailes et fait quelques pas en avant, intimant aux êtres sur son chemin de s’écarter, afin de s’envoler. Alors que Sibelle part vers l’ouest, je me tourne vers le chef.

(Il a fait mention de deux aventuriers. Entre le groupe cherchant à rencontrer les Eruïons et l’elfe noir qui s’est joint à Sibelle j’en compte trois. Le Shaakt ne serait donc pas encore arrivé ?)


"Vous avez fait mention de deux individus ayant fait leurs rapports. Savez-vous de qui il s'agit ou de ce qu'ils avaient l'air ?"

Il prend le temps de la réflexion et me répond qu’il s’agit d’un elfe à la peau sombre tandis que la seconde est une sang mêlée plus jeune. Je comprends par là qu’il s’agit du Shaakt qui est parti avec Sibelle ainsi que de celle possédant une faéra que j’ai vu la dernière fois lors de la présentation avec la commandante. Mais une personne manque à l’appel. Je réfléchis un instant et regarde le Sindel dans les yeux.

"Aucune mention d'une rousse ? Elle est facilement repérable avec le sinolgure à ses côtés !"

Le meneur de la troupe me confirme qu’il n’a pas connaissance d’une telle personne. Alors qu’elle devait partir en compagnie de la jeune elfe sombre, soit elle n’a pas été mentionnée par la commandante, ce qui me paraît étrange, soit elle n’est pas revenue de son expédition du sud. Peut-être les pourparlers de paix ont nécessité qu’au moins une des ambassadrices reste pour convaincre les Eruïons de leurs engagements.

Sibelle revient avec sa cavalière et celle-ci s’empresse de détailler la troupe qu’elle a observée. Son supérieur ordonne aussitôt à ses hommes de former des groupes pour prévenir les villages alentours pour évacuer les civiles. Il se retourne de nouveau vers moi et l’hippogriffe, puis remercie la chance de nous avoir croisés. Il compte prévenir le général de la situation présente et sachant que nous comptons nous rendre à Nessima, notre aide est sollicitée pour avertir les villages présents sur notre route et ainsi gagner du temps pour les évacuer. Sibelle reprend sa forme humaine. Tous les Sindeldi sont plus que surpris, comme si elle venait de chier un cactus entier avec un sourire béat. Je reste stoïque lorsqu’elle se transforme. Quoiqu'un petit sourire pointe le bout de son nez devant la réaction des Sindeldi. Une fois dans sa forme originale, elle explique qu’elle attendait qu’ils confirment la menace vue du ciel avant de retrouver sa forme. Elle prend le temps de me regarder, visiblement son inquiétude se porte sur les villages sur la route des Eruïons. Elle explique ensuite au chef Sindel que si nous acceptons de prévenir les villages, nous nous devons à toux pris de rencontrer la commandante de Nessima.

Pas encore complètement remis de la transformation, le meneur du groupe explique qu’ils s’occuperont des villages et que nous pouvons nous rendre voir la commandante, cependant notre intervention auprès de la population permettrait d’être plus efficace dans l’évacuation, sauvant ainsi des vies.

(Je la sens mal cette histoire !)

(En quoi sauver des vies est une mauvaise chose ?)

(Vois ça d’un autre angle, imagine qu’une personne que tu méprises vienne à toi et suggère fortement de faire quelque chose que tu n’imagines pas !)

(Tu fais référence au fait que tu es un humain ?)

(Précisément et je ne vois pas Sibelle se transformer systématiquement. Elle deviendrait un objet de foire au lieu de provoquer une sorte d’état d’urgence et je ne suis pas sûr que le document en ma possession sera toujours utile. Rappel-toi le village au bord de l’eau ! Même avec le document on n’a pas été bien reçu.)

"Nous devons atteindre Nessima au plus tôt, mais nous ferons les haltes nécessaires à la sécurité des citoyens. Pour faciliter cette démarche, pourriez-vous rédiger plusieurs documents à votre nom expliquant les raisons l'évacuation ? Le document que je vous ai présenté n'explique que notre présence ici et j'ai déjà eu affaire à des Sindeldi qui se moquaient de la commandante elle-même. Je crains fort que nous ne puissions alerter efficacement les villages sur notre route si c'est un humain qui le fait !"

L’elfe gris affiche un air bizarre avant de me répondre qu’ils étaient partis lutter contre des maraudeurs, ils n’ont donc pas de quoi rédiger un tel document comme je le souhaite. En revanche, il décroche un insigne sur lui et me le tend expliquant qu’il s’agit d’un symbole de l’armée et que les villageois sauront le reconnaître. Il termine en me demandant de le remettre à la commandante à notre arrivée.

(J’espère seulement qu’on ne me prendra pour un meurtrier en plus d’un dépouilleur de cadavre !)

Je prends l'insigne et m'incline respectueusement.

"Merci. Soyez sûr de retrouver votre bien à votre retour à Nessima."

Sibelle sort la carte de son sac et l’ouvre afin de repérer les villages sur notre route. J’y jette également un œil avant qu’elle ne la range et explique que nous pourrons nous y rendre sans problème. Elle ajoute cependant qu’elle conservera sa forme animale pour éviter de perdre trop de temps. N’ayant rien à rajouter, j’observe Sibelle reprendre son étrange métamorphose animale après avoir salué les Sindeldi. De nouveau hippogriffe, Sibelle s’envole dès que je remonte sur son dos.

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