L'Armurerie de Takoido Himatori

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Yuimen
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L'Armurerie de Takoido Himatori

Message par Yuimen » jeu. 4 janv. 2018 15:37

L'armurerie de Takoido Himatori

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Non loin du bâtiment du conseil se trouve une petite boutique. Mais il ne faut pas se fier à la taille. Takoïdo Himatori, un ancien aventurier devenu armurier est le maître de ces lieux. Il est intraitable sur les prix et n'hésitera pas à chasser de sa boutique quelqu'un qui cherche à marchander ou à trouver les défauts de ses armes. Armes qui, soit dit en passant, sont portées par l'entièreté de l'armée Ynorienne depuis des générations.
Takoido, que les gens d'Oranan appelle Take, est le fils d'un forgeron. Mais à moins de rentrer dans l'arrière-boutique, vous ne rencontrerez sans doute jamais Akido Himatori, le créateur des armes.

Par contre, celui qui entre dans l'arrière boutique tombera dans une véritable caverne au trésor. Mais, s'agissant de l'armurerie officielle, c'est certainement la caverne la mieux protégée au monde...
La famille Himatori est, et ce depuis des temps immémoriaux, la fournisseuse officielle de l'armée Ynorienne. Le savoir faire se transmets de génération en génération et dans la production des armes typiquement Ynoriennes comme les Katanas, les Shurikens ou encore les Naginata, leur technique de forge est inégalée. Vous ne trouverez jamais d'artisan capable de vous fournir des armes d'une telle qualité.

Items vendus par Takoido Himatori :


Équipements (De qualité Héroïque maximum pour les armes marquées d'un *, haute qualité pour le reste) :
  • Arme à 1 main : Katars, Dagues, Tonfas, Glaive, Nunchaku*, Katana*, Tanto*
  • Arme à 2 mains : Marteau de guerre, Espadon, Katana long*, Naginata*
  • Arme de trait : Arc bois et métal long, Fronde, Arbalète lourde
  • Carquois et projectiles
  • Armes de jet : Javelot, Hache de lancer, Shuriken*
  • Bouclier : rondache en bois - rondache en métal - targe en métal
  • Protection de corps : Cotte de mailles, Cuirasse de cuir, Brigandine, Armure de plates
  • Protection de bras : Bracelets de protection en métal, Boucliers de poignet, Epaulière de plates de métal
  • Protection de tête : Casque en cuir, Casque en métal, Heaume
  • Protection de jambes : Bottes en cuir, Bottes en métal, Jambières en métal
Objets spéciaux :





Plan du lieu

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sous-sol :
remise familiale (réserve de nourriture etc.)
remise des armures (stockage des armures terminées)
remise des armes (stockage des armes terminées)
atelier de couture (réalisation des armures)
salle de conservation (stockage des peaux après salage, en attente de tannage)
salle de salage (salage des peaux)
salle de tannage (tannage des peaux avec la méthode du tannage à la cervelle)

rez-de-chaussée :
passage, qui mène à la cour (utilisé pour les livraisons des peaux, stocks de métaux pour la forge, bois etc)
cour (avec WC extérieur, comme à l'époque)
salle de fumage (pour faire fumer les peaux - dernière étape)
magasin (armurerie en elle-même)
cuisine (utilisée par les artisans)
forge (réalisation des armes)
remise de la forge (stockage des métaux à l'état brut, bois ...)
salle de dégraissage et picklage (une des étapes du tannage)
salle de décharnage (une des étapes du tannage)
salle de séchage et d'assouplissement (une des étapes du tannage)
escalier face porte de la cour (descend au sous-sol)
escalier face magasin (monte à l'étage)

Étage :
chambre supplémentaire (pour apprenti ...)
salle d'eaux (commodités pour apprentis et artisans logeant sur place)
chambre commune (dortoir pour apprentis et artisans)
chambre du Maître Tanneur
Appartements de la famille Himatori (Takoïdo, père ...)



Fonctionnement :
  • Achat :
    • Objets personnalisables : Choisir le type d'objet dans la liste, lui donner un nom, un niveau, un rang de qualité et en calculer le prix via la règle des équipements.
    • Objets uniques : Choisir l'objet dans la liste présentée.
  • Vente : Le vendeur ne reprend que les objets du même type que ceux qu'il vend.
  • Calcul des prix de vente, achat, réparation : via la Règle sur les équipements
  • La demande doit être postée, avec le lien du post, dans le sujet d'Interventions GM.

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Vohl Del'Yant
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Re: L'Armurerie de Takoido Himatori

Message par Vohl Del'Yant » jeu. 31 janv. 2019 16:26

Vohl arrive finalement à l’armurerie. Il est plus tard qu’escompté, et la boutique est encore fermée. Lui qui voulait éviter les clients, il est servi : le magasin est désert. Il toque à la porte, et celle-ci bouge légèrement. Dans l’incompréhension, Vohl pousse la porte, qui lui laisse le passage et fait tinter les clochettes. Serait-ce déjà ouvert ? Le soleil n’est même pas encore visible à l’horizon ! Une voix peu amène s’élève depuis la pièce attenante.

« J’arrive ! »

Il commence à regarder les articles proposés par la famille de forgerons. Les ouvrages sont beaux, de bonne facture et, plus important, parfaitement fonctionnelles. Les armures, les casques et les armes classiques à exotiques scintillent dans toute la boutique. Il pourrait passer des heures à examiner tous les objets présentés ici, mais il n’en a pas le loisir. Takoido Himatori, actuel propriétaire de la boutique, écarte la tenture qui sépare les clients des salles de travail.

« Monsieur, nous ouvrons exceptionnellement plus tôt ce matin... Que puis-je faire pour vous ? »

Tout en parlant, il semble juger l’équipement qui pourrait être voulu par le jeune homme. Dans ses yeux danse une colère contenue dont le jeune homme ignore la cause. Vohl s’incline devant le frère d’Hïo Himatori. Il écarte légèrement sa cape, dévoilant les lames qui proviennent déjà des fournisseurs officiels et exclusifs de l’armée d’ynorie.

« Rien que vous n’ayez déjà fait. Pardonnez ma visite matinale. J’ai toujours plaisir à passer m’équiper chez vous, mais aujourd’hui je ne suis pas ici en qualité de client. Je cherche votre frère, Hïo Himatori. »

Vohl voit passer dans les yeux de Takoido une lueur de compréhension, à laquelle répond la flamme de colère qu’il avait décelée plus tôt.

« A quel titre souhaitez-vous le voir ? »

« Je me suis engagé pour l’événement organisé par Sirius Gale. J’ai pour mission de veiller sur votre frère pendant l’Erementarofoji. »

« Je m’en doutais. Votre nom ? »

Vohl évite le mensonge par une réponse adroite.

« Je réponds au nom de Kage No’Otoko. »

« Bien. C’est donc bien vous. Comprenez ma méfiance : un bon nombre de concurrents souhaitent éviter la participation de mon frère à cette exposition. Il a un talent incroyable ; même notre oncle n’arrive parfois pas à retenir ses compliments. Les dieux savent qu’il est pourtant d’une exigence hors du commun. »

A ces mots, Vohl ne parvient qu’à grand peine à contenir sa surprise.

(Il connaissait le nom sous lequel je me suis inscrit ? Le Conseiller et sa nonchalance auraient-il déjà répandu des rumeurs sur mon compte ?)

Si c’est le cas, il sera sans doute obligé de fuir, de nouveau. Il tâche de se reprendre au mieux pour donner le change.

« J’ai assisté à sa précédente performance : il semble en effet avoir hérité du talent de votre lignée. Je crains pour ma part que ce soient des agents de l’ennemi qui cherchent à lui nuire. »

L’armurier se renfrogne à ces mots.

« Je pense toutefois que vous sous-estimez la menace. »

« Que voulez-vous dire ? »

« Monsieur No’Otoko, sachez que si mon frère montre la patience qu’il faut lorsqu’il s’agit de forger, il est d’une impatience crasse, frôlant l’inconscience lorsqu’il s’agit d’aventures. Il a passé la journée d’hier à faire des courses pour la boutique, une corvée dont il n’est pourtant guère friand d’ordinaire. Tout ça pour faire des crochets réguliers par le Conseil afin de regarder si un mercenaire lui avait été attribué. Or devinez ? En fin d’après-midi, le voilà qui déboule, heureux comme un prince et fier comme un paon. Il était le deuxième à avoir été choisi. Par vos soins, si j’ose ajouter. Je me permets d’ajouter que vous n’êtes pas le seul à connaître des bribes de l’ancien langage oranien. »

L’armurier s’approche de Vohl, et lui tape du doigt avec force sur la poitrine. L’homme contient à grand peine son ressentiment violent.

« Il a donc attendu ici toute l’après-midi, son sac à dos fait, l’itinéraire tracé et contenant à grand peine son impatience. Mais vous n’êtes pas venu. Sans doute occupé à vous constituer une ardoise dans un bouge quelconque ? » Voyant que Vohl ouvre la bouche pour protester et se défendre de l’accusation, le grondement du frère-poule prend du volume. « Qu’importe la raison ! Vous avez signé pour une mission ! Si vous n’êtes pas motivé, renoncez et cédez votre place ! Incapable ! Fainéant ! Pleutre ! »

Le doigt épais du forgeron martèle le torse du jeune homme, qui fait de son mieux pour rester droit. Il tente à nouveau de prendre la parole, mais est coupé de plus belle.

« Mon frère est parti sans vous il y a quelques minutes. « Il n’est pas venu hier ! Pourquoi viendrait-il aujourd’hui ? S’il ne vient pas, eh bien, je me protégerai seul ! Je ne perdrai pas le concours à cause d’un lambin ! », a-t-il dit. Cet enfant a autant de plomb dans le crâne qu’il n’y en a dans une armure de cuir ! »

Vohl tente de calmer le jeu…et de se sortir de la situation avant que la confrontation n’aille plus loin. Il s’inquiète en particulier que les mouvements brusques n’ouvrent de nouveau la plaie récemment fermée.

« Savez-vous par quelle porte il compte sortir ? »

Au regard outragé que lui lance le grand frère, la manœuvre de désamorçage a échoué. Tout au contraire même, puisque Takoido le prend de nouveau pour cible.

« Vers la porte Est, ahuri ! Par où donc pensiez-vous qu’il irait chercher de la Faerunne ? Mais cela, VOUS auriez dû le savoir puisque VOUS auriez dû être avec lui ! »

Dans sa colère, le forgeron arme un poing qu’il envoie vers la figure de son interlocuteur. Vohl pare de justesse. La force de l’impact l’ébranle un peu, mais il est surtout surpris de voir son protège bras tomber au sol. Il esquive le coup suivant en s’agenouillant pour récupérer son armure. Le forgeron semble reprendre ses esprits.

« Je me suis emporté. Je ne comptais pas vous attaquer. »

Vohl s’incline face à l’excuse déguisée.

« Je suis fautif. Sachez toutefois que mon retard a permis de préserver une dame d’une mort déshonorante. Je comprends toutefois votre colère. Je rattraperai rapidement votre frère. »

Il tourne le dos à l’homme toujours en train de se calmer, qui lui lance en guise d’au revoir un avertissement très spécial.

« S’il arrive la moindre chose à mon frère pendant que vous l’accompagnez…vous pourrez avoir sauvé autant de jeunes femmes que vous le voudrez…les troupes d’Omyrhe seront le dernier de vos soucis, « protecteur d’Oranan ». »

Au ton des deux derniers mots, Vohl reconnait la formule qu’il avait employé face à l’armurier et à Jorus Kayne, un étranger de passage, lors d’une enquête précédente. Le vendeur sait que son nom n’est qu’un pseudonyme…Vohl ferait bien de ne pas l’oublier. Notant tout cela dans un coin de son esprit, il sort de la boutique à grandes enjambées. La porte ne s’est pas encore refermée qu’il se lance vers la porte est. Une bruine fine et glacée commence à tomber pendant qu’il court dans les ruelles. D’abord doucement, puis, lorsqu’il est rassuré sur l’efficacité du baume qui lui a été appliqué, il se permet d’accélérer l’allure.

(Pourvu qu’il ne soit pas encore sorti !)

Malgré sa hâte, Vohl prend garde à ne pas glisser sur les pavés qui sont rapidement couverts d’une fine couche de pluie. Il ne croise presque personne dans les ruelles, le jour n’ayant pas encore chassé ni la nuit ni le froid qui ont poussé la plupart des habitants à rentrer chez eux, et les mercenaires à rejoindre les bars et auberges les moins onéreuses. Dans l’Oranan qui s’éveille doucement, l’homme de l’ombre fuse vers la porte est.

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Vohl Del'Yant
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Re: L'Armurerie de Takoido Himatori

Message par Vohl Del'Yant » ven. 19 avr. 2019 22:02

Les rues familières. Le parfum iodé de la mer. Les pavés réguliers. La finesse des étoffes. Les lignes épurées des maisons. Tout cela rattrape Vohl en un instant. Il est chez lui. Enfin...presque. Il escorte son protégé jusqu’à la forge.

“Mieux vaut sans doute que je vous laisse ici. Il me sera difficile de me présenter ainsi devant ta famille.”
“Voyons, Kage. Je ne suis pas mieux loti que toi et tu le sais. Et de plus...as-tu réellement quelque part où aller ?”

Le mercenaire réfléchit brièvement. Le fait est que non. S’enfermer une nouvelle fois dans les égouts après des mois de liberté ne lui dit rien. Retourner chez lui est exclu. Il ne lui reste guère que la rue. Une perspective peu réjouissante, bien que les températures aient repris leur envol.

“Je m’incline. Ton invitation me fait chaud au cœur, Hïo.”
“Je ne sais pas ce qu’il en est de toi, mais tu m’es davantage un ami qu’un mercenaire ... il me semblait avoir été clair ! Tu mérites amplement l’hospitalité.”
“Tu m’es également plus cher qu’un banal client, forgeron. Et à vrai dire, la perspective d’une douche, cette fois, me fait rêver.”

Le forgeron rigole avant de pousser la porte de la boutique. Les clochettes tintent légèrement. Derrière le comptoir, le tenant de la boutique est occupé à rayer d’un trait minutieux une ligne, dans un ouvrage d’une épaisseur conséquente. Il relève le nez.

“Hïo !”

Vohl a subitement l’impression de devenir transparent. Lorsque ce n’est pas ce qu’il souhaite, il doit admettre que c’est légèrement vexant ! Mais comment demander des comptes à Takoido sur son comportement quelque peu agressif lors du début de cette mission d’escorte ? Les deux frères se tombent dans les bras, ce à quoi Takoido met un terme avec un froncement de nez.

“Bon sang, Hïo ! Tu empestes ! Et je suppose que ton protecteur présente les mêmes caractéristiques. Mais la douche devra attendre : vous avez d’autres chats à fouetter pour être prêts à temps. Hïo, comment comptes-tu procéder ?”
“Je dois passer directement à la fusion de la faerunne. Ce que j’ai en tête sera plus long à réaliser qu’une armure classique. Je vais me lancer directement sur le creuset et le tablier. Il me faut aussi des ingrédients supplémentaires. Je comptais charger Kage d’une course chez Uzuki.”
“Chez Uzuki ? Enfin. C’est ta participation.”

Hïo affronte le regard de son frère, répondant aux doutes par une certitude.

“C’est un pari. Mais si cela marche, les conseillers n’auront jamais rien vu de tel.”
“J’ai hâte de voir ça ! En tout cas, la forge est prête : Akido y travaille encore. Il n’est pas sur un projet urgent, ceci dit... Il travaille sur une nouvelle création. Le vieux bourru te laissera travailler.”
“Tout ceci est fort bien ! Kage, vient par là. Je dois te donner la liste de ce que tu demanderas à Uzuki.”
“Tu ne veux pas que j’intervienne...j’ai compris le message !”
“Je préfère que tu sois aussi stupéfait que les autres, grand frère Takoido !”

Hïo tire Vohl par la manche pour l’amener vers un coin du comptoir, sur lequel il saisit un bout de parchemin et une plume.

“Tu sais lire, n’est-ce pas ?”
“Oui.”
“Je m’en doutais. Voici la liste.”

Il lui décrit alors les effets souhaités de ses achats chez Uzuki. L’homme est connu pour ses poudres d’artifice, et Hïo ne lui demande rien de moins que sa spécialité. Une poudre d’artifice capable d’émettre une intense lumière blanche. Ainsi que des matériaux permettant la production de l’étincelle critique. Il hésite un instant avant d’ajouter le mot “résine” sur le parchemin, puis finit par le biffer.

“La cire de polissage sera suffisante. Je ne tiens pas à ce que le porteur de l’armure explose en même temps que le feu d’artifice.”

Il regarde la liste, et en quelques trait construit un schéma qu’il explique à Vohl. Une première plaque d’armure, épaisse, recouverte sur l’extérieur de la cire et de la poudre qui sera fournie par Uzuki. Après un espace dont Vohl ne comprend pas l’utilité, une seconde plaque vient se positionner.

“Quelle est l’utilité de ce vide, entre les deux plaques ?”
“Les feux d’artifice restent des feux, qui dégagent de la chaleur. De la même façon qu’on ne fait pas enfiler à un soldat une armure en fusion, il vaudrait mieux éviter de le faire cuire dans l’armure. La lame d’air entre les deux plaques me permet de protéger le torse du soldat.”
“Je vois...cela ne marcherait-il pas mieux avec de l’eau ?”

Le jeune homme réfléchit quelques secondes.

“Non. Non, c’est une fausse bonne idée. En plus de faire rouiller le métal - toutes les armures ne seront pas en faerunne, cela alourdirait l’armure. Et comme si cela ne suffisait pas, cela me contraindrait à sceller ensemble les deux plaques. C’est bien trop compliqué.”

Vohl prend bonne note de cette remarque. Il s’attarde ensuite sur l’autre moitié du dessin. Au-dessus de la plaque épaisse et de la poudre, Hïo a dessiné ce qui ressemble à un gribouillis.

“Un treillis de fins fils de faerunne, très souples.”
“Ils ne protègeront donc rien.”
“Non, en effet. Mais ça ne sera pas leur rôle. Ils joueront le rôle d’amorce, en intégrant les éléments d’amorce que te donnera Uzuki.”
“Eléments d’amorce qui tiendront...”
“Grâce à de la résine. Ici, la cire ne suffira pas. Bien vu.”

Vohl ne pensait en réalité pas que la cire ne suffirait pas, mais inutile de rectifier la méprise du forgeron. Ce dernier semble vivre une extase à mesure qu’il explique dans quel ordre il devra produire les éléments de l’armure.

“Et j’ai repensé à ton idée de choc déclencheur. Il serait stupide d’attendre que l’ennemi donne un coup de lance au cœur pour faire exploser la charge. C’est pourquoi, sur les protections d’avant-bras, nous prévoirons une arrête portant une boule. En se frappant la poitrine, ils décideront donc du moment où ils ont besoin de produire le flash lumineux !”
“Ma foi...”
“Et des discussions que nous avons eues, je prévois une autre amélioration de l’armure. J’espère que cela fonctionnera.”

Le mercenaire lève une main pour interrompre le flot de paroles du forgeron. Il désigne le croquis, sur le parchemin, avec les deux plaques de faerunne.

“J’ai juste une question. C’est une armure de plates dont tu prévoies de doter ce mannequin ? En faerunne, cela irait, mais j’avais cru t’avoir convaincu de l’intérêt de la mobilité et la liberté des gestes...et en fer, ce sera une autre paire de manches !”
“Non, non, bien sûr. Tu verras lors de la création des pièces, j’ai imaginé quelque chose d’assez...novateur. Pour l’heure, tu dois vite me rapporter les ingrédients de Uzuki ! Dépêche-toi !”

Non seulement le forgeron est excité, mais en plus il prend de l’assurance, comme si retrouver l’environnement familier, dont il connaît les règles et les contraintes, lui faisait pousser une couronne sur la tête.

(Le maître est un roi en son domaine...)

Ou bien un tyran. Cette réflexion tire un sourire à Vohl qui signe un impeccable garde-à-vous. Il n’empêche que le forgeron a raison. Leur voyage est terminé, mais le temps presse toujours. Saisissant le parchemin et débarrassant son sac, il tire quelques pièces de sa bourse en se demandant combien cela va bien pouvoir lui coûter. Hïo l’arrête d’un geste.

“Holà, Kage. Je ne vais pas te faire payer pour mes ingrédients !”

Il sort de sa bourse sa propre monnaie, qu’il remet à Vohl avec un clin d’œil malicieux.

“Cela devrait suffire, pour la dose de test et la dose achetée ! Reviens le plus vite possible !”

Le protecteur y compte bien. La demeure de l’artificier n’est pas si loin, mais pas toute proche non plus. Il s’éloigne de la boutique en courant.

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Vohl Del'Yant
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Re: L'Armurerie de Takoido Himatori

Message par Vohl Del'Yant » ven. 19 avr. 2019 22:25

Lorsqu’il entre de nouveau dans la boutique, Takoido l’invite directement à se rendre dans la pièce contenant la forge à proprement parler. Hïo est courbé sur une large enclume, un creuset toujours rempli à proximité du feu. Il martyrise à grands coups de marteau une plaque de taille moyenne. Vohl reconnait la pièce représentée par le schéma. Avec l’épaisseur de la pièce, il en déduit qu’il s’agit de la plaque la plus épaisse.

L’assassin reste sur le seuil, n’osant déranger le forgeron, pleinement concentré sur son travail. Vêtu d’un tablier de cuir et torse nu afin de tolérer la chaleur ambiante, l’allure du forgeron est d’autant plus étrange qu’il est pourvu des gants qui caractérisent son art presque autant que le marteau et l’enclume. Les sourcils froncés, son nez frôlant parfois la pièce, on croirait voir un père donnant vie à son enfant. La plaque de faerunne brille d’une lueur étrangement blanche et froide. Pourtant, la sueur perle sur le front du jeune Himatori. A l’aide d’une pince, il remet souvent la plaque dans le brasier qui donne l’impression de vouloir engloutir la pièce. La chaleur est difficilement tenable.

Remarquant enfin que son coursier est de retour, il lui indique de placer les achats dans le coin le plus éloigné du feu possible. Vohl s’exécute, avant de revenir. Il a conscience que pour aider Hïo, il doit lui prêter assistance : ils ont pris trop de retard pour qu’il puisse s’en sortir seul. Le forgeron lui accorde un sourire reconnaissant avant de lui indiquer de la main le soufflet. Dès la première pression, l’aura qui émane des braises semble doubler de taille et se rapproche des tons blancs. L’incandescence semble convenir à Hïo, qui prend à nouveau sa plaque avec une longue pince qui lui permet de mettre la pièce au feu afin de pouvoir la retravailler.

A plusieurs reprises, il marque d’un fort coup de poinçon, à intervalles réguliers, la plaque bombée. Sans déranger le forgeron, Vohl se demande tout de même à quoi vont servir ces trous. Cela lui fait penser aux trous qui permettent de relier les plaques qui forment l’armure ynorienne. Mais il y en a beaucoup trop ! Hïo répète l’opération jusqu’à être satisfait de son travail : se détendant ensuite les muscles, il marque une pause.

“Nous allons attendre que tout cela refroidisse avant de la travailler plus avant. Il nous faut désormais des fils de faerunne. Cela permettra à mes muscles de se reposer avant de retourner sur le gros du travail.”

Vohl soulève un sourcil interrogateur.

“Comment comptes tu créer des fils d’un métal ?”
“C’est là que le tablier va intervenir.”
“Un tablier ?”
“Pas le mien, andouille ! C’est le nom d’un instrument de forge. Celui-ci. Mais dans un premier temps, je dois réaliser un autre élément. Et c'est pour cette raison que nous utiliserons ce tablier ci, avec des rainures environ trois fois plus grosses.”

Il désigne une grande plaque complètement noire. La large surface est marquée de longs traits parfaitement rectilignes et fins. Au sommet de la plaque, un rectangle est également creusé, permettant de faire couler le métal équitablement dans les différentes ‘veines’. Illustrant la technique par la pratique, Hïo saisit le creuset contenant une large quantité de faerunne en fusion. C’est une sensation étrange de voir un métal en fusion irradier d’une lueur blanche. Le forgeron verse délicatement le liquide sur le tablier, à la manière d’un convive servant un verre de vin à un ami. Le métal rempli le réceptacle sans qu’aucune flamme n’indique une impureté prise dans la faerunne.

Le liquide s’accumule dans le rectangle avant de s’engager dans les veines rectilignes. Le spectacle est exceptionnel, et le visage vermillon concentré à l’excès du forgeron ajoute encore à la sensation d’assister à quelque chose de rare. Des tiges de métal s’écoulent sur près de deux mètres. Le forgeron maitrise parfaitement l’écoulement du liquide qui commence aussitôt à refroidir à mesure qu’il remplit les veinures de la plaque. Les fils

“Bien ! Ceci va mettre une demi-heure à refroidir suffisamment pour en faire ce que je veux. Retournons au fourneau !”

Les pièces suivantes ne trouvent pas d’explication dans l’esprit de Vohl. Entre les bracelets et les bagues, le forgeron semble prêt pour ouvrir une boutique de bijoux...le mercenaire de voit pas quoi d’autre. Il doit cependant savoir ce qu’il fait : ce n’est pas pour rien que ce forgeron a reçu sa pièce de forge aussi jeune. Toutes les pièces forgées rejoignent un bac dans lequel elles s’accumulent avec leurs semblables. Au total, quatre bracelets et autant de broches avec une curieuse excroissance en forme de boule, ainsi que six fois plus de segments métalliques plats sont tirés des manipulations expertes du forgeron. Il pense à haute voix, vérifiant la cohérence de ses pièces. Les bracelets sont poinçonnés sur tous leurs bords. Les broches ne présentent aucun poinçon, et les vingt-quatre lamelles aplaties sont percées à leurs deux extrémités. A plusieurs reprises, il essuie la sueur qui lui tombe dans les yeux. Il se tourne soudain vers le mercenaire.

“Il est temps ! Tu peux laisser ce feu tranquille !”

(Mais temps de quoi ?)

Hïo se dirige vers le tablier, où les tiges de faerunne ne dégagent plus qu’une mince aura blanche. Le métal a repris une couleur indéfinissable, quelque part entre les irisations bleues et vertes. D’une pince, il saisit l’extrémité d’une bande qu’il enroule autour d’une barre de fer. Il répète l’opération pour chaque veine : le tout compte au final une dizaine de bandes d’une longueur d’approximativement deux mètres. Il pose enfin les barres de fer sur un genre de râtelier, avant de les bloquer avec des cales en chiffons. De loin, on dirait qu’un serpent blanc s’est enroulé parfaitement autour d’une branche métallique.

“Ne laissons pas ce qui reste refroidir ! Kage, tu peux te reposer. Il n’y a qu’à garder le feu actif pour le moment.”
“Je suppose qu’il ne me sert à rien de de demander des explications sur les différentes pièces que tu viens de créer ?”

Le forgeron tourne vers lui un visage angélique bien qu’en nage.

“Tu supposes juste ! Tu auras la surprise, comme les autres ! Enfin...un peu moins. Mais je tiens à ce que cela t’apparaisse progressivement.”

Hïo reprend l’activation machinale du soufflet, mais son esprit est clairement projeté sur sa création. Il émane de lui des ondes de concentration telles que Vohl jurerai qu’elles sont presque palpables. Suivant un schéma connu de lui seul, les yeux de Hïo papillonnent d’un bout à l’autre de la pièce, en revenant sur les plaques déjà créées. Vohl ne dit rien, admiratif. Le forgeron bâtit son armure à la façon d’un général qui place ses armées. Son protégé l’a impressionné, énervé et parfois exaspéré au cours de leur voyage. Mais c’est bien la première fois que le mercenaire envisage sérieusement qu’il reçoive le titre de forgeron attitré.

Une nouvelle demi-heure s’écoule pendant laquelle Hïo maintien le feu à un état minimum. Puis il remplit à nouveau les veines du tablier, avant de saisir les barres de fer autour desquelles le serpent de faerunne s’est complètement figé. Positionnant soigneusement un lourd hachoir le long de la barre, il tranche le serpent en de multiples fragments. Ce n’est que lorsqu’il tourne la barre à la verticale au-dessus d’une caisse que Vohl comprend ce qu’il vient de se passer. Il s’agit de la préparation des anneaux. Pour une cote de mailles. Et les coups de poinçons, sur le bord des plaques, sont pour permettre à ces dernières de s’intégrer à la côte de maille. Une armure hybride.

Pendant qu’il en arrive à ces conclusions, Hïo a répété l’opération avec toutes les autres barres de fer. Vohl écarquille les yeux. La caisse est remplie à ras bord de mailles d’environ un centimètre de rayon. Et dire qu’il y en a une autre fournée en préparation ! Hïo semble percevoir l’incrédulité du mercenaire.

“Et il y en aura encore six, si mes calculs sont bons. Le reste du corps sera couvert par des plaques. Mais oui. Cela fera beaucoup d’anneaux. La construction de la côte de maille est ce qui me prendra le plus de temps. Et tu ne pourras pas m’aider sur ce point. Nous allons remplir toutes ces caisses pendant que je l’attèle à la création des plaques et à leur décoration. Une fois créés, les anneaux ne pressent pas. Je veux m’assurer que les morceaux de plates sont exactement comme je le souhaite.”
“Comment feras-tu la côte de maille ?”
“Rien de plus simple. C’est juste long et fastidieux. Une maille se construit sur un modèle. Ce n’est pas ce qui manque : j’utiliserai ce mannequin, là-bas. Cela demande rudement plus d’obstination que tous les autres types d’armures, mais bien plus efficace qu’une armure de plate seule, et plus encore si ce que nous avons en face de nos soldats sont des barbares qui se battent davantage avec la hache qu’avec des rapières.”

Tout en racontant cela, le jeune homme étale de nouveau sur le plan de travail une flaque de faerunne. Avec le contact froid de ce nouveau support, elle prend instantanément de la tenue. C’est du moins ce que suppose Vohl, qui n’a pas assisté à la création de la plaque précédente. A l’aide d’un genre de ciseau géant, le couturier du métal découpe la forme souhaitée avant de l’amener sur l’enclume et de commencer à la malmener pour lui donner les courbes qu’il souhaite.

“Tu peux y aller, si tu le souhaite. Je me débrouillerai seul à partir d’ici.”
“Hmmm...tu auras sans doute besoin de moi pour l’application des poudres sur la “cerise” de ton armure.”
“Hmpf ! En effet ! Hmpf ! Je t’appellerai à ce moment-là, mais ce ne sera pas avant demain ! Hmpf ! Je vais devoir travailler toute la nuit si nous voulons être prêts !”

Vohl ne lutte pas. L’air décidé de Hïo lui laisse à penser que son obstination le tiendra effectivement éveillé. Et même si son protégé ne semble pas s’en formaliser, lui-même ne rêve pour l’instant ni d’une armure, ni d’une victoire. Non. Une douche. A tout prix !

[***]

Le savon frottant sa peau et l’eau qui ruisselle en un doux massage lui font le plus grand bien. Débarrassé de la crasse et de la saleté accumulée sur le trajet du retour, il en profite pour nettoyer ses vêtements à grand renfort de frottements. De toute façon, il sait que lorsqu’il retournera dans la forge, ceux-ci sécheront presque instantanément ! Il résiste à l’envie de raser son visage. Quoi qu’il arrive à Kage, Vohl lui est toujours recherché ou au moins condamné à mort si on le retrouve. Non, le programme ne le séduit pas vraiment. La barbe lui convient davantage pour le moment. Takoido l’a prié de se placer dans la chambre commune lorsqu’il en aura assez de patauger. Le mercenaire retrouve avec un plaisir non feint la solidité des couches à l’ynorienne. Le sommeil ne se fait pas prier, tant sa fatigue est intense. Afin de permettre à son forgeron d'avoir le temps de préparer son armure, Vohl a marché jour et nuit à côté de son protégé, porté par le destrier. Il a grapillé une heure ici, une heure là pendant leur sortie du défilé montagneux : ces pauses étaient nécessaires autant pour lui que pour Mahô. Il est néanmoins exténué. Un sommeil sans rêve l'engloutit aussitôt sa tête posée sur le futon. A son réveil, les coups de marteau résonnent encore. Après être descendu, il constate que ce n'est cependant plus son protégé qui occupe la forge : Hïo est endormi dans un coin de l'atelier, à côté d'un amoncellement de pièces dont lui seul connaît l'agencement final. C'est le vieil Akido qui est aux fourneaux, cette fois, reforgeant ce qui semble être une longue lance.

Après ce constat, Vohl regarde ses lames, qui ont vu avec lui plus d'aventures qu'il ne saurait le dire. Il est temps de renouveler son équipement. Il réfléchit : il ne souhaite pas changer foncièrement d'arme : la griffe lui permet une polyvalence et surtout, elle est particulièrement adaptée à son statut actuel de criminel, qu'il le veuille ou non. Côté armure en revanche, il n'y a guère de doutes : tout est à changer ! Son vieil équipement est ébréché, les parties métalliques sont plus tordues que les manigances du Conseil, et les parties en bois n'ont plus vu de laque depuis des années. Il est temps de faire peau neuve. Il s'adresse au vieux forgeron.

"Pardon de vous déranger... Clang! ... je souhaiterais savoir... Clang! ... Si vous sauriez me forger... Clang! ... une armure ?"

Le vieil homme ne répond pas. Pensant qu'il ne l'a pas entendu, absorbé par la tâche, l'assassin répète sa demande. Il n'a guère de doute lorsque les frappes du marteau deviennent de plus en plus lourdes : le vieil homme ne souhaite pas lui parler, sans que Vohl ne sache pourquoi. Les bruits croissant réveillent cependant Hïo, qui s'étire en baillant. Il se redresse en faisant la grimace, sans regarder autour de lui. Il a du travailler jusque très tard dans la nuit... voire plus. Apercevant son protecteur du coin de l'oeil, Hïo lui fait un signe pour lui dire de sortir de la pièce. Vohl s'exécute, revenant dans la boutique où un certain nombre de clients font part de leurs requêtes dans un tohu-bohu incompréhensible à un Takoido aux allures de chef de régiment, restant calme et concentré, traitant les demandes au fur et à mesure. Hïo le rejoint bientôt, et tous les regards se tournent alors vers lui. Le silence se fait avant que ne redémarre de plus belle les demandes, la plus part pour voir l'armure et les autres pour lui demander un article fait main. Takoido leur fait signe avec agacement de prestement retourner dans la partie habitable de la demeure pendant qu'il donne de la voix pour faire revenir un calme relatif dans la boutique.

Une fois à l'abri des clients, Hïo lui affirme une nouvelle fois qu'il n'a nul besoin de lui pendant cette phase de création de l'armure. A son ton sans animosité mais sans équivoque non plus, le mercenaire comprend qu'il le gênerait plus qu'autre chose. Ses plans sont inscrits dans sa tête et il n'en bougera plus : il préfère pouvoir aller à un rythme rapide, libre de se concentrer à loisir sur les tâches qu'il lui reste à accomplir avant de donner le coup de marteau final. Son congé lui étant clairement signifié, Vohl prend le parti de retourner se balader en ville afin d'admirer la floraison des cerisiers, de profiter de l'air marin au port, et de peut-être même en profiter pour engloutir un en-cas copieux dans l'une des auberges de la ville.

Finalement, après une longue marche, il se pose au niveau d'un petit square, abrités des regards par les plantes grimpantes, l'air embaumé par les fleurs de jasmin. C'est ici qu'a commencé la course de l'Erementarîfôji. C'est ici qu'il a vu passer d'un air presser la jeune femme qui avait décidé d'accompagner cet Onoda méprisant.

(La vie a tendance à aimer les cycles... Rana me garde de me prendre les pieds dans cette roue !)

Après un long moment à écouter les mésanges, rossignols et autres passereaux pépier à et déclamer leur joie de revoir le printemps sur tous les arpèges possibles, Vohl se redresse. Il est tendu, mais il ignore la raison de cette tension. Faisant rouler ses épaules, il soupire avant de regarder avec attention autour de lui. Aucune menace, aucun monstre ne surgissant du coin de la rue. Il n'y a véritablement aucune raison... à moins que cela ne vienne d'autre chose ? Il s'est impliqué dans la survie de son protégé... Et malgré ses efforts pour rester professionnel, il apprécie le jeune forgeron. C'est un comble ! Maintenant qu'il peut souffler, le voilà en train de se faire des noeuds au cerveau à propos de la victoire de son protégé !

Il inspire de nouveau l'air en provenance de l'océan. Ce serait bien. Pour Oranan, comme pour lui. Vohl se remet en route. Au gré de ses réflexions, il finit par admettre qu'avoir accompagné le gagnant de cette compétition flatterait son ego. Rana décidera de qui favorisera le sort ! De retour à l'armurerie, il est un peu déçu de ne pas avoir croisé l'autre protectrice en ville. Mais cela devra sans doute attendre encore un jour. Et un seul. Il espère que Hïo a mis à profit le temps disponible. Le mercenaire avoue sans réserve ignorer parfaitement combien de temps cela prendra au jeune génie de la forge de réaliser une armure... et en particulier celle-ci. Bien qu'il ait eu les plans en tête et qu'il ait pu les peaufiner pendant tout le trajet de retour... la partie manuelle reste indéniablement la plus importante.

Le mercenaire pouffe de rire en imaginant le jeune homme, dans une tenue dépenaillée, présenter un croquis aux membres du jury. "Vous voyez", dirait-il, "ce concept est révolutionnaire et particulièrement efficace !" Puis il ajouterai "Et les blocs de faerunne sont juste là ! Il n'y a plus qu'à !". La tête des jurés vaudrait sans doute largement la route faite par les elfes, nains et gnomes qui ont fait le chemin jusqu'ici spécialement pour cet événement ! Regagnant la chambre sans croiser Hïo -il l'entend marquer le contrepoint des frappes de son aïeul, au rez-de-chaussée - il se place dans la pièce principale. Dans un coin de la pièce, un jeu de shôgi lui fait les yeux doux. Il s'en approche, posant le plateau à même le sol avec une délicatesse extrême : l'objet, verni, décoré de nacre et délicatement ouvragé, est magnifique. Pour passer le temps, il se lance dans un exercice interminable : jouer contre lui même. Bien que cela puisse sembler ridicule, trouver ses propres failles, parfois par chance, est un excellent moyen de progresser ou, dans le cas de Vohl, de ne pas laisser son esprit oublier la rigueur et la stratégie. Tombant dans le piège de ses réflexions, la partie d'éternise, et la nuit tombe sans qu'il n'ait vu le soleil se coucher. A son entrée dans la pièce, Takoido le regarde d'un air serein avant de le saluer et d'entrer dans la salle d'eau. Le mercenaire lui rend son salut, puis se lève, range le plateau avant de retourner s'allonger sur la natte souple et confortable de son lit. Ses pensées dérivent du jeu de shôgi vers sa famille, puis de sa famille vers sa soeur, et de sa soeur vers son potentiel fiancé. Ne pas connaître la situation précise le fait enrager, puis il se déride en songeant qu'elle se fait probablement les mêmes réflexions. Lui, fiancé ? Ha ! Qui serait assez fou pour cela. Un renégat, poursuivi par un capitaine à la soif de pouvoir bien trop présente.

Et pourtant, les traits d'une jeune femme de dessinent à nouveau dans son esprit. Il se morigène intérieurement. Allons ! Il ne s'est passé qu'une nuit, et la fièvre qu'il avait du contenir pouvait fort bien provenir de l'adrénaline et de ses blessures. Et si cela se trouve, elle n'aura pas toléré son départ sans un mot ! Mais pourquoi revient-elle de plus en plus souvent dans ses pensées ?

(L'imminence de la compétition. Il vaudrait mieux que ce soit ça. Pour moi, comme pour elle.)

Un sourire envahit finalement son visage. Qu'il est bon de se faire du souci pour des sujets que l'on souhaite en réalité voir arriver, et non pas pour des craintes dont la concrétisation est imminente ! On n’est nulle part aussi bien que dans sa patrie. Son intellect flâne un moment, savourant l’instant, repassant les scènes qu’il a vécues pendant ce voyage. Tout a failli se passer de la pire des façons...et pourtant, il a presque des regrets à clôturer ici cette quête qu’il a acceptée -non, pire, pour laquelle il s’est porté volontaire ! - d’une façon si enthousiaste. Mais si c’était à refaire... il assommerait probablement son protégé pour emprunter la route de Kendra Kar !

A mesure que ses pensées s’égrènent, il finit par trouver le sommeil, aidé par les coups de marteau régulier qu’il entend à l’étage du dessous. Un sommeil sans rêve, réparateur, et plus que bienvenu ! Une voix finit par l’appeler au milieu de son sommeil. D’abord doucement, puis avec insistance.

“Kage ! Enfin mais lève-toi ! Il fait déjà jour et j’ai besoin des consignes qu’Uzuki t’a communiquées !”
“J’arrive ! J’arrive !”
“Haaaa non, je ne crois pas ! Je n’ai plus que quelques ajustements à faire, et l’armure sera complète ! Pas moyen que tu la voie avant qu’elle soit complète, aux neuf dixièmes de sa gloire ! Répète-moi ici ce que t'a dit Uzuki ! Pour le reste, tu dois encore attendre une heure, minimum !”

Vohl répète strictement les instructions qu'il a reçues la veille. Ce n'est rien de compliqué. La première bourse de poudre doit être appliquée sur la surface la plus solide. C'est celle qui émettra la lueur blanche. La seconde bourse de poudre est celle qui devra se mettre sur le fin treillis de faerunne. Le flash blanc aura lieu lorsqu'un choc violent frottera les deux poudres.
Modifié en dernier par Vohl Del'Yant le sam. 20 avr. 2019 12:55, modifié 2 fois.

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Re: L'Armurerie de Takoido Himatori

Message par Vohl Del'Yant » ven. 19 avr. 2019 23:54

Le forgeron se rue à l’étage du dessous sans même remercier Vohl. Le mercenaire prend le temps de se lever. Il n’en veut pas vraiment à son hôte : la fatigue se lisait sur son visage, et seule la perspective de terminer l’œuvre à laquelle il est en train de se dévouer corps et âmes le maintien surement debout. A l’instant de son réveil brutal, l’assassin avait eu l’impression de voir une version de Meno, prêt à le réduire en cendre s’il ne lui fournissait pas les informations. Un rire s’échappe de sa gorge. Est-il lui aussi à ce point enthousiasme lorsqu’il se plonge dans les domaines qui l’attirent ?

En tentant de deviner l’allure qu’aura l’armure de Hïo, il s’habille presque sans y penser, tant l’excitation affichée du forgeron l’a contaminé ! Il se dépêche de descendre, résistant tout juste à passer la tête dans l’embrasure de la porte. Le forgeron ne le lui aurait sans doute pas pardonné de si tôt ! Pour contenir sa curiosité, il fait le tour des articles proposés par l’établissement. Pour l’avoir souvent fréquentée, il sait que la qualité ici est à la portée de toutes les bourses. D’un œil songeur, il regarde son propre sac plein à craquer. Takoido, derrière le comptoir, suit son regard.

“Nous sommes normalement fermés ce matin. Mais exceptionnellement, je pense que je pourrai vous rendre ce service pour avoir ramené mon frère en vie. Que puis-je pour vous ?”
“Je croyais que l’armurerie était ouverte le matin, pourtant.”
“C’est particulier, et lié à l'Erementarîfôji, de surcroit. J’ai du forcer la fermeture du magasin, tant les soi-disant client se battaient presque pour pouvoir accéder à l’atelier et pouvoir observer en premier la création de Hïo. Je n'ai d'ordinaire rien contre l'affluence, mais j'ai préféré m'assurer que Hïo pourrait finir son travail dans le calme. Onoda doit en être également pour ses frais !”
“Seul Onoda est revenu ?”
“Oui. Aucune nouvelle des autres.”
“Cela fait beaucoup de forgerons perdus pour Oranan. Espérons qu’ils aient seulement été retardés.”
“Nous ne pouvons que l'espérer..."

Tous deux restent pensifs. Il est clair qu'une perte aussi lourde pèserait sur Oranan. Mieux vaut encore qu'ils rentrent et gagnent le concours que de les avoir perdus pour de bon. Vohl soupire. Il a la sensation que prendre soin des forgerons n'est pas encore fini... Ses yeux croisent ceux de Takoido, qui le rappelle à la raison initiale de leur discussion.

"Que puis-je pour vous ?”
“Eh bien, je crois qu’il y a là un certain nombre de choses qui ne me serviront plus. Je comptais me débarasser de cela, de toute façon.”

Sur le comptoir, il dépose son katar, une dague de facture ordinaire, une hache thorkine, la manchette récupérée sur le cadavre du shaakt fulguromancien, et un tissu noir. L’assemblage est on ne peut plus hétéroclite et Vohl se demande pendant un instant, en observant le tas, s’il n’a pas un léger problème concernant l’accumulation d’objets.

“Combien seriez-vous à même de me proposer pour cet ensemble ?”

Il s’apprête à laisser l’ainé des Himatoris lui répondre lorsque Hïo déboule dans la pièce, la mine fatiguée mais satisfaite.

“Kage ! Viens voir ! C’est fini !”

Le mercenaire délaisse aussitôt ses affaires pour se ruer à la suite du forgeron. Il s’arrête sur le pas de la porte. L’assemblage est magnifique. La couleur légèrement irisée de l’armure donne l’impression d’avoir en face de soi un guerrier d’un autre monde. Mi fantôme, mi soldat, les irisations semblent rendre les contours du guerrier flous, même lorsqu’il s’agit d’un mannequin immobile. Vohl s'approche doucement du mannequin qui trône au centre de la pièce, portant l'armure qui semble sortie d'un rêve. Au pied du support se trouve un bouclier. Un bouclier rond, simple bien que des gravures aux angles marqués le décorent. Quatre petites pointes rompent le bord du cercle, qui est doublé d'une gouttière circulaire.

La côte de maille, suffisamment ample pour être facilement enfilée, disparaît sous un assemblage de plates aux lignes épurées et aux formes arrondies. Les épaulières portent le symbole d’Oranan. En faisant le tour du mannequin, le mercenaire remarque que le même emblème a été gravé à l’aide d’il ne sait quel instrument avec tant de détails qu’on semble distinguer les aiguilles de l’arbre tortueux. Une fine bordure délimite les pièces d’armure. Vohl tente de faire bouger les bras de cette dernière. Les plaques sont parfaitement articulées avec la côte de mailles, mais ce qui ébahit Vohl est la légèreté de l’ensemble : il a littéralement l'impression que cette armure ne pèsera pas plus lourd à porter que son manteau d'hiver !

Il s’intéresse enfin à la pièce centrale. Le torse. Sur cette pièce, il peut constater directement le travail qu’a encore effectué Hïo après son départ. Le métal n’est pas naturellement lisse : le polir, à tel point que l’on a l’impression qu’aucune aspérité n’a jamais existé à sa surface, relève de l’opiniâtreté si ce n’est de l’obstination. Il sourit en pensant que Hïo y défendrait surement davantage une marque de professionnalisme. Et dire qu’il s’est donné autant de mal sur toute l’armure ! Au centre de la pièce de torse trône le fameux voile de faerunne. En soufflant dessus, le treillis de fils métalliques d'une légèreté inégalée se tend. Un coup brutal fera céder la fine barrière et déclenchera le frottement des deux poudres d'Uzuki. L'éclair aveuglant sera à la hauteur de l'éclat de l'armure.

Son attention revient le long des bras. Ici également, il reconnait des pièces. Les bracelets sont désormais soudés aux tiges portant une boule située sous le poignet. Chaque tige –une sur chaque bras – est donc soudée à la fois aux poignets et aux coudes du soldat. Et comme les bracelets, protégeant l’articulation, sont légèrement aplatis, il n’y a pas de risque ce le dispositif tourne autour du bras. La boule permettra au soldat en danger de déclencher eux-mêmes le flash lumineux.

La lumière du brasier mourant donne à l’armure des ombres inquiétantes, et pourtant...la grâce émane de la création sobre, mais technique. Vohl songe que Hïo prend tout de même un certain risque en rompant ainsi avec des armures plus conventionnelles. Mais depuis le départ de cette quête, prendre des risques n’est-il pas le reflet de leur aventure ? Et jusqu’à preuve du contraire, ils s’en sont sortis.

Il tourne encore une fois autour de l’armure. Le dos est stupéfiant. Bien que l’attention soit retenue dans un premier temps par les gravures empreintes de noblesse, en portant un peu plus d’attention, on se rend compte que le dos n’est pas constitué d’une seule plaque métallique ! Loin de là : de longues bandes, à la manière de côtes de faerunne, partent de la colonne vertébrale pour protéger le buste du soldat. Et la colonne vertébrale n’est pas en reste : Vohl reconnait les segments métalliques créés après les bracelets. Leur articulation, réalisée à l'aide de cuir, permettra au soldat de se plier dans tous les sens pour des mouvements d’esquive ou de fentes. Et si comme il le pressent les côtes de faerunne sont rattachées aux mailles, alors elles épouseront les mouvements – dans la limite du réalisme tout de même.

“Alors, qu’en penses-tu ?”

“C’est de mon point de vue exceptionnel... Personne ne conteste ton talent de forgeron, mais tu es allé au-delà. Tu as concilié ton expérience et ta technique avec les besoins d’un véritable soldat. Et cela fait de toi à mon sens le forgeron le plus capable dont j’ai jamais entendu parler. Toutefois... ne t’écartes-tu pas de certains codes avec un peu trop d’aisance ?”

“Tu trouves ? Pourquoi donc ? J’ai surtout rassemblé les plates et les mailles dans un ensemble cohérent et plus efficace dans son concept de protection.”

“Et cela dispense le soldat de porter un casque ?”

“Ah ! Non, non! C’est un oubli !”

Hïo court chercher le casque, qui trônait en fait royalement sur une chaise à côté du plan de travail. Il le dépose avec cérémonie sur la tête du mannequin. Vohl est bouche-bée. Le casque relève d’un hommage à Rana, déesse éternelle de la ville, à lui tout seul. Epuré afin de ne pas être dépareillé à l’armure, il n’en reste pas moins un assemblage de plates, comme autant de souffles dirigés de l’avant vers l’arrière du crâne, se rejoignant en plusieurs pointes, renforçant l’impression de mobilité que donne l’armure entière.

“Les plates sont articulées, ici comme sur le torse ?”
“Le torse est bien articulé. Ici, je n’en voyais pas vraiment l’intérêt, et cela m’aurait pris beaucoup de temps, avec d’aussi petites plaques, pour une solidité moindre. Non, celles-ci sont soudées...”
“C’était une question de curiosité. Tu as bien fait, je pense. La technique n’est bonne que si elle sert des intérêts stratégiques.”
“Espérons que les juges verront la chose comme toi !”

Vohl recule afin d’avoir à nouveau une vue d’ensemble de l’armure. Sobre mais distinguée, dégageant une force certaine, mais non agressive. A l’image d’Oranan.

“Le travail que tu as fourni est colossal, Hïo. Tant du point de vue des rectifications sur lesquelles tu m’as interrogées qu’au point de vue technique. J’espère que les conseillers y seront sensibles.”
“Je l’espère aussi.”

Ils sont interrompus par Takoido, de l’autre côté de la tenture.

“Je l’espère aussi pour toi, petit frère, mais il va falloir songer à se mettre en route. La cérémonie ne tardera plus !”

Effectivement. Il est temps de se mettre en route. Hïo ôte l'armure du mannequin en défaisant les boucles de ceinture qui se trouvent de chaque côté de l'armure. Il range soigneusement le tout dans un bac en bois, plaçant des chiffons propres entre les replis de l'armure et autour du casque ou du bouclier. Il serait dommage que l'armure soit rayée en arrivant à la compétition. Après une grande respiration pour évacuer le stress, le forgeron fait écho à ses pensées.

"C'est l'instant de vérité. Allons-y."

Avant de partir, Vohl vérifie que ses lames sont à ses côtés. Si l'ennemi tente d'atteindre le Conseil ou les forgerons encore en vie... la foule et l’événement pourraient être une occasion en or. Il s'agira d'ouvrir l’œil.

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Re: L'Armurerie de Takoido Himatori

Message par Madoka » mar. 7 mai 2019 22:32

Au pas de course, je fais un détour par l’armurerie Himatori. Il y beaucoup de monde dans la boutique et plus encore dans la rue où l’Erementarīfōji est encore sur toutes les lèvres. Dès qu’un membre de la famille du vainqueur apparaît, une vague de félicitations et d’encouragements recouvre le brouhaha des discussions entre connaisseurs et amateurs ; une vague très vite reprise en main par ceux qui souhaitent donner leur avis, faire part de leur commentaires ou pour d’autres, mettre en lumière leur incompréhension quant à la décision du jeune vainqueur de partir s’installer à Gasansary qu’ils qualifient de ville de petits bourgeois.

Je me faufile tant bien que mal parmi la foule venue pour admirer et tente d’attirer l’attention d’un homme au regard obligeamment tourné loin des badauds volubiles. Lorsqu’il me voit sortir les deux épées de mon paquetage, il fait signe à un autre de le remplacer.

« Monsieur bonjour … ces deux jolies pièces ne me sont plus utiles et j’ai en revanche grand besoin d’une meilleure armure pour remplacer cette tunique très abîmée. »

((hrp : Vente de 2 épées et achat d'une armure
Fine épée longue, poignée argenté (Arme de mêlée à une main, Niv.17 ) = +800yus
Fine épée longue, poignée et lame noire (Arme de mêlée à une main, Niv.17 ) = +800 yus
Achat : Armure en cuir (niv 17) = -1600yus ))

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Gamemaster3
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Re: L'Armurerie de Takoido Himatori

Message par Gamemaster3 » mer. 8 mai 2019 21:08

Intervention pour Madoka


L’Ynorien évalue d’un œil de spécialiste les deux armes que tu lui tends et après un examen de quelques minutes, il les repose sur le comptoir en hochant la tête pour indiquer son contentement concernant l’évaluation des lames que tu essaies de lui vendre.

« Ces deux sabres sont de bonne facture, je peux vous en donner 800 yus chacun, soit 1600 yus pour la paire. Au sujet des armures, nous possédons quelques modèles entreposés de ce côté de la boutique. »

Le vendeur t’indique un coin de la pièce où sont entreposés des mannequins revêtus d’armures de différentes factures et réalisées dans des matériaux allant du cuir au métal.

« Faites votre choix et revenez me voir. Je pense que nous devrions pouvoir un compromis : l’armure de votre choix contre ces deux lames, si cela vous sied… »

Il te laissera évaluer la qualité des armures indiquées et validera ton choix final, te permettant de ne dépenser aucun yu dans sa boutique, sans pour autant en gagner par la vente de tes épées…
Image
« Chaque lecture est un acte de résistance. » D. P.

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Re: L'Armurerie de Takoido Himatori

Message par Akihito » jeu. 19 sept. 2019 15:06

Dans le chapitre précédent...

Deuxième Arc : L’art de faire parler la Foudre

Chapitre XXIII.3 : Prémices d'un long voyage

Sa nouvelle gourde magique bien alourdie par les différentes potions achetées et sa boutse quant à elle allégée à sa ceinture, le fulguromancien remercia l'adorable vendeuse. Il sortit ensuite de la rue et se dirigea vers le centre ville : dernier arrêt de sa préparation, la forge des Himatori.

(Tu comptes enfin t'acheter un casque ? C'est pas trop tôt !)

(Désolé de te décevoir Amy, mais ce n'est pas le cas. Porter un casque me gêne plus qu autre chose.)

(Tsss, tu viendras pas pleurer quand une flèche viendra te crever un oeil !)

(Le seul casque que j'accepterais de porter, ce serait le Heaume de Valyus. Quitte à obstruer ma vision, autant le faire avec une protection légendaire ayant été portée par le dieu que je vénère !)

(Et où tu vas trouver une telle relique, gros malin ?) ironisa la Faëra.

(J'ai foi en ma bonne étoile. Après tout, je t'ai bien trouvé toi !) répliqua Akihiko en poussant la porte de l'armurerie.

(Humpf ! Tes flatteries ne te mèneront nul part.)

Une affirmation que la Faëra lui avait déjà servie, mais qu'il savait fausse. C'est pourquoi un léger sourire flottait sur ses lèvres alors qu'il avançait vers le comptoir de bois précieux de la forge, ne prêtant pas attentions aux râteliers et autres mannequins exposés. Tokaïdo était derrière le comptoir et l'accueillit comme il l'avait toujours fait : calme et détaché.

"Akihiko. Cela faisait un certain temps que nous ne t'avions pas vu.

"Ohayo, monsieur Himatori. En effet, j'étais très occupé ces dernières semaines. J'ai appris pour Hïo, sacré exploit ! Vous devez être fier de votre fils.

- Une grande source de fierté indéniablement. Les années passées à cultiver son talent de la métallurgie ont finalement récompensé le petit, acquiesca le forgeron, un rare sourire sur le visage.

- J'ai appris qu'il voulait ouvrir sa propre forge à Gasansary. Est-il déjà parti ?

- Il est parti il y a de cela une semaine. A l'heure qu'il est, il doit déjà régler les détails de sa forge et son agencement sur place. Le petit -non, Hïo est très pointilleux quand il s'agit de son lieu de travail.

- Dommage... Bon on y peut rien. Les félicitations attendront que je lui rende visite. Dites-moi, seriez vous interessé par quelques armes de conception elfique ? Mon dernier voyage m'a emmené près de Nessima, et j'y ai rencontré quelques... soucis avec les sindeldi locaux. J'ai pu ramener ces équipements mais comme vous vous en doutez...

- ... tu n'en as clairement aucune nécessité. Oui, montre moi ça. La forge elfique est réputée très fine et légère, c'est toujours un remarquable enseignement de l'étudier."

Ravi d'entendre de telles paroles, Akihiko détacha de son paquetage le ciemeterre et le stylet qu'il avait récupéré lors de son périple naorien. Il en profita pour se délester également de son arbalète : il ne l'avait pour ainsi dire jamais utilisé et avait bien du mal à se souvenir pourquoi il l'avait ramassé.





(( Vente HRP :
- Un cimeterre (arme à 1 main, Niv 13) : 375 yus
- Un stylet à la pointe vicieuse (arme à 1 main, Niv 15) : 525 yus
- Une arbalète (arme à 2 mains, Niv 8) : 187 yus
Total : 1087 yus. ))

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Gamemaster7
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Re: L'Armurerie de Takoido Himatori

Message par Gamemaster7 » ven. 20 sept. 2019 00:39

Intervention pour Tergeist


Takoido Himatori examina attentivement les armes que souhaitait vendre Cherock puis, après quelques instants, annonça :

"Je te reprends tout ceci pour 1 087 yus, cela te convient-il?"

Moyennant l'accord de son client, l'armurier compta la somme requise et la déposa devant le jeune Enchanteur avant d'aller ranger soigneusement ses nouvelles acquisitions à l'abri des regards. Sans doute seraient-elles examinées en détail par le forgeron des lieux, avant d'être revendues à un client ou un autre.

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Hatsu Ôkami
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Re: L'Armurerie de Takoido Himatori

Message par Hatsu Ôkami » dim. 6 oct. 2019 20:57

Quelques jours plus tard, toujours accompagnée par ses deux gardes, Hatsu faisait le tour des boutiques de la ville en prévision de son voyage. Elle prévoyait un périple long et dangereux, aussi avait-elle en tête quelques achats pour se prémunir de bien des dangers. Mais avant cela, elle souhaitait se débarrasser d’un objet particulièrement laid qu’elle avait ramassé par réflexe, sans pour autant lui trouver une quelconque utilité. Le couteau d’un garzok… non, décidément, elle n’allait pas s’en servir, autant essayer de s’en débarrasser. Elle entra donc dans l’armurerie de la ville et s’inclina face au forgeron.

- Bonjour. J’ai... ça, dont je souhaiterais me débarrasser pour acheter un couteau plus utile pour la chasse.

Elle posa le couteau garzok sur le comptoir et désigna un des couteaux de chasse exposés, bien plus intéressant pour elle. Elle comptait bien chasser pendant le voyage, cela serait sans doute plus nourrissant que les rations qu’elle allait emporter.

- Vous pouvez me le reprendre ?

***
(((HRP : vente d’un couteau garzok : arme de mêlée à une main Niv.4 pour 55 yus. Achat Rp d’un couteau de chasse.)))
Hatsu Ôkami, Chasseuse Ynorienne
Première Née des Ôkami
Réceptacle de l'esprit de Loup
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Armoiries des Ôkami:
l'Or pour la fortune, le Loup pour la noblesse d'âme et la flèche pour le passé guerrier.

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Gamemaster5
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Re: L'Armurerie de Takoido Himatori

Message par Gamemaster5 » lun. 7 oct. 2019 23:12

Intervention GMique pour Hatsu Ôkami

Takoïdo, après t'avoir dévisagé quelques secondes, prend la parole.

"Vous êtes la demoiselle Ôkami c'est ça ? J'ai entendu dire que vous aviez eu des soucis de santé récemment. Mais on dirait que vous allez bien... Allez, faites moi voir ça."

Prenant l'arme entre ses doigts, il l'examine un très bref instant avant de tirer 5 pièces de bronze et 5 pièces d'étain.

'Pfeu, c'est de la camelote de Garzok, ça ne vaut pas notre acier Ynorien. Je ne peux que vous en donner 55 yus, pas plus. Mais vous avez l'oeil demoiselle : ce couteau de chasse... dit l'homme d'âge en mûr en prenant le couteau pointé du doigt par la jeune femme, Est bien plus adapté et polyvalent comme lame de campement que ce bout de ferraille."

Après t'avoir tendu l'argent et le couteau, le forgeron jette négligemment la lame garzok dans une caisse où tu peux lire aisément l'inscription "A REFONDRE".
Puis, voyant que tu n'as pas de demande supplémentaire à lui soumettre, il s'incline poliment dans ta direction avant de s'occuper du client suivant, un énième visiteur venu voir son fils vainqueur de l'Erementarifoji.
Allez, viens mon copain ! Si tu as des questions n'hésite pas !



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Akihito
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Re: L'Armurerie de Takoido Himatori

Message par Akihito » mer. 9 oct. 2019 11:59

Dans le chapitre précédent...

Deuxième Arc : L’art de faire parler la Foudre

Chapitre XXIII.4 : Prémices d'un long voyage

Take lui donna une pièce d'or et quelques piécettes, de quoi presque rembourser ses achats en potions précédents. Akihiko commença à saluer le forgeron pour s'en aller quand ce dernier l'interpella.

"Oh Akihiko ! Une dernière chose !

- Oui ?

- Une personne que je ne connais pas est passé hier, en apportant ces deux sabres Ynorien et cette pierre... Elle a dit que c'était pour te remercier du service rendu.. Les voilà."

Partant quelques instants dans l'arrière boutique, Take revint quelques instants plus tard avec deux sabres Ynoriens, un court et un plus grand, typiquement le genre qui se manie à deux mains. La pierre était elle indéniablement une rune, aussi la posa-t-il en attendant sur le comptoir. Après un instant de réflexion, l'enchanteur se rappela que c'était les armes que portaient les deux soldats qu'il avait affronté chez Talabre. Il n'avait aucune idée de qui pouvait être cette personne lui donnant ces armes. Vohl ? Il voyait comment il pouvait avoir eu le luxe de ramasser des armes aux milieux d'un tel brasier. La famille Okâmi ? Difficile à croire également, il ne se séparerait pas d'une arme appartenant à un de leurs gardes.

(Dans tout les cas, mieux vaut que tu t'en sépare. Se balader avec ces sabres à Oranan, ce n'est pas prudent.)

(Et la Kizoku me suffit déjà, pas la peine de s'encombrer...)

"Oh oui, je vois qui c'est, mentit Akihiko. Mais ces armes ne m'intéresse pas également... Vous seriez peut être intéressé par les reprendre également ?"

Alors que l'armurier examinait les lames, Akihiko prit la rune sur laquelle il venait de mettre la main : le motif ne lui rappelait rien, alors il décida de l'identifier. Peut-être allait-il pouvoir la combiner avec d'autres runes en sa possession ? Ne cachant pas son excitation, il ferma les yeux et ressentit doucement les pulsations magiques de la pierre.





(( Vente HRP :
- Un sabre court ynorien (arme à 1 main, Niv 11) : 225 yus
- Un sabre ynorien de bonne facture (arme à 2 mains, Niv 14) : 675 yus
Total : 900 yus.

Identification de la rune Tez.))

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Gamemaster7
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Re: L'Armurerie de Takoido Himatori

Message par Gamemaster7 » jeu. 10 oct. 2019 10:42

Intervention pour Cherock


Takoido examina soigneusement les deux sabres, éprouvant leur équilibre et leur tranchant pendant que Cherock se concentrait sur sa rune, au milieu de l'armurerie, comme s'il était seul au monde. Trop concentré, il n'entendit pas la proposition de rachat que lui fit l'armurier, qui soupira doucement et alla ranger les deux armes avant de s'occuper d'un autre client qui, lui aussi, observa l'enchanteur d'un air surpris. Mais tout cela le Fulguromancien, tout entier plongé dans sa délicate tentative d'identification, ne le réalisa qu'à moitié, tout comme il ne perçut que très vaguement que le client quittait la salle, presque aussitôt remplacé par un deuxième qui, ses achats faits, repartit également.

Lorsqu'il émergea enfin de son analyse, ayant identifié avec succès la rune "Tez" qui s'avérait signifier "Endurance", il était seul avec l'armurier qui le scrutait d'un air rigoureusement impassible en disant long sur ce qu'il pensait de l'attitude de Cherock. Néanmoins, sans faire le moindre commentaire, Takoido poussa vers lui une petite pile de pièces en précisant d'une voix inhabituellement neutre :

"900 yus. C'est la somme que je peux te donner pour ces deux sabres."

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Nhaundar
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Re: L'Armurerie de Takoido Himatori

Message par Nhaundar » mar. 10 mars 2020 14:30

VI.27 Retour à Oranan.

Ma première destination est l’armurerie de la ville, j’ai besoin de vendre le matériel inutile que je porte avec moi. J’arrive à destination et entre dans le bâtiment. Si l’extérieur est sobre, l’intérieur est richement décoré avec une multitude d’armes et d’armures diverses. Des katanas côtoient des dagues et d’imposantes armes de guerre, tandis que de nombreuses armures légères sont présentes tout comme d’autres, visuellement plus prestigieuses.

Le gérant de l’établissement fait déjà affaire avec un jeune humain, blond de cheveux et relativement bien équipé. Je reste en retrait le temps que l’affaire se conclue, salut l’homme d’un hochement de tête et m’avance jusqu’au comptoir et m’incline respectueusement devant l’homme qui tient l’établissement. Je me présente brièvement avant de présenter les biens que je désire me délester.

"Bonjour monsieur. Je me nomme Nhaundar Zanakfein, humble membre de la milice Oranaise. J’ai obtenue ceci sur des malandrins durant ma mission et je souhaiterais savoir si vous êtes en mesure de me reprendre ces objets."

Sur le comptoir, je dépose une paire de gants en cuir lamé ainsi qu’une dague en acier.

VI.28 On se déleste du superflue. (2)
Modifié en dernier par Nhaundar le sam. 28 mars 2020 05:10, modifié 3 fois.

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Gamemaster5
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Re: L'Armurerie de Takoido Himatori

Message par Gamemaster5 » mar. 10 mars 2020 19:16

Intervention GMique pour Nhaundar

Takoido Himatori, le gérant de la boutique, tourne alors un regard perçant et surprit vers le "jeune" shaakte qui lui fait face.

"Un milicien Shaakte ? Décidément..."

Il secoue la tête comme résigné, avant relever ses yeux noirs suspicieux vers toi.

"J'imagine que vous avez un moyen de prouver votre appartenance à la milice ?"

Après avoir jeté un oeil au document du conseil d'Oranan que tu lui tends, son expression se détend : une preuve qui semble le convaincre.

"Pardonnez ma rudesse, mais c'est bien la première fois que je vois un membre de votre peuple intégrer notre armée. Vous souhaitez vendre vos possessions ? Laissez moi les regarder."

Entre ses doigts agiles, tu peux voir toute la dextérité qui anime le maître forgeron, alors qu'il soupèse et teste l'équilibre de la lame, avant de s'attaquer à l'étude des gants renforcés d'acier qu'il examine, notamment l'état d'usure des liens fixant les lames métallique au cuir. Il finit par fouiller derrière son comptoir, avant de sortir une petite bourse d'où il sort une ribambelle de pièces.

"La dague n'est pas mauvaise, de même que les gants qui sont en relatif bon état. Pour le tout, cela fera 412 yus. Et pour le dérangement... il ajoute quelques pièces dans la bourse arrondissant le prix à 420 yus. Voilà pour vous. Avez vous besoin d'autre chose ?"
Allez, viens mon copain ! Si tu as des questions n'hésite pas !



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Nhaundar
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Re: L'Armurerie de Takoido Himatori

Message par Nhaundar » dim. 15 mars 2020 15:00

VI.28 On se déleste du superflue.

Le maître des lieux me fixe d’un regard que je ne connais que trop et s’offusque presque lorsque je me présente comme étant un membre de la milice. Il conserve ses yeux suspicieux lorsqu’il me demande si je possède une preuve que je suis bel et bien membre de la milice. Mon tabar a beau être visible, il n’est finalement qu’un bout de tissus. Je sors donc mon bien le plus précieux en ma possession : le document officiel du conseil d’Oranan. Avec une grande délicatesse, je le présente sur le comptoir pour laisser le forgeron examiner son contenu et l’homme s’excuse de son attitude. Selon lui je suis le premier elfe noir à intégrer la milice et s’empresse de jauger les biens que je propose. La dextérité avec laquelle il manipule les gants lourds et la lame me déstabilise. Qu’est-il capable de faire avec une intention de tuer ? Après quelques instants d’un examen méticuleux, il sort une bourse avec un grand nombre de pièce.

Apparemment la dague est de bonne qualité tout comme le sont les gants. Le gérant m’offre quatre cent douze yus pour le tout et rajoute quelques pièces pour le dérangement dont il a fait preuve. Ses traits de visage sont fermés et son corps ainsi que ses yeux son respectivement inclinés vers l’avant et le bas. Il est sincèrement désolé d’avoir bafoué mon honneur et je commence à comprendre l’aspect de l’honneur des Ynoriens.

"Vous n’avez pas à vous faire pardonnez de la sorte, vous n’êtes ni le premier ni le dernier à agir ainsi et je comprends parfaitement cette méfiance, elle est justifiée par les actes de mes pairs." Dis-je en voulant rassurer le forgeron. "Cependant, j’ai une brève connaissance de l’honneur Ynorien et le besoin que vous avez à vouloir laver ce genre d’affront, alors je ne vous offenserai pas en refusant votre présent."

Je m’arrête un instant durant lequel mon regard se fait plus triste avant d’enchaîner sur mon passé.

"Vous savez, les hommes Shaakts ne sont pas les êtres les mieux loties. Moi-même j’étais considéré comme un incapable et vendu par ma propre famille comme esclave. C’est un miracle si je suis parvenu à atteindre Oranan où l’on m’a offert la liberté en échange d’un investissement à la milice Oranaise. Comprenez donc que j’ai toutes les raisons du monde d’œuvrer au sein de la milice."

Je ramasse l’argent et m’incline respectueusement face à Takoido Himatori.

"Merci d’avoir accepté de commercer avec moi. Même avec un tel document, il existe bien des êtres qui répriment ouvertement toutes interactions avec moi. Bonne journée à vous."

Tandis qu’il retourne mon son salut, je quitte l’établissement avec un cœur plus léger et une bourse plus très lourde pour longtemps.

VI.29 Un achat nécessaire.

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Yliria
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Re: L'Armurerie de Takoido Himatori

Message par Yliria » jeu. 7 janv. 2021 23:44

<< Précédemment

En entrant à la suite de Cherock, je ressentis aussitôt la chaleur habituelle inhérente aux forges, bien que le son de la forge même fusse assez lointain, comme atténué. Probablement qu'il se trouvait dans une autre pièce, séparé par des murs épais. Le magasin était bien organisé et très propre, ce qui était dans ma tête un gage de qualité. Cherock se dirigea aussitôt vers les vendeurs, qu'il semblait connaître. Je déambulai pour ma part dans la boutique, intriguée par ce que je voyais. L'armement ynorien était très différent de celui dont j'avais l'habitude et mes yeux allaient et venaient entre les différentes pièces d'une qualité que j'avais rarement pu voir, même chez les Sindeldi ou dans le royaume de Kers. Je remarquai de curieuses étoiles à quatre branches, puis une lame plus familière ressemblant à une lance avec une lame bien plus épaisse et tranchante. L'inscription la nommait « naginata », quoi que cela veuille dire. D'armures en armes, je flânai un peu, curieuse d'appréhender un peu la culture martiale locale. Je perçus néanmoins le regard du vendeur et lui offris un hochement de tête poli auquel il répondis par un sourire avant de continuer de discuter avec Cherock qui avait probablement dû expliquer ma présence.

Une soudaine voix à ma droite me fit presque bondir de frayeur alors que le visage aimable d'une ynorienne se présentait face à moi. D'une voix douce, elle demanda si je cherchais quelque chose, puis, face à ma négation, se proposa de répondre à mes questions et j'appris ainsi que les petites étoiles, appelées churicaine, servaient d'arme de jet. Me souvenant de la précision et de l'effet des dagues lancées par les marins sur le bateau de Makan, je vis tout de suite un intérêt à m'en servir. Et, puisque j'étais là, j'allais essayer de me servir du bloc d'olath qu'il me restait, la création du fourreau de Stelarhyss n'ayant pas nécessité la totalité de l'octaèdre trouvé à Tulorim. Remerciant poliment l'ynorienne, j'avançai vers le comptoir où Cherock se trouvait toujours et sortis de mon sac l'olath que je posai sous le regard médusé du fulguromancien. Il fut plus rapide que le vendeur et demanda aussitôt à examiner le métal. J'acquiesçai, un peu surprise de sa réaction très enthousiaste et le laissai observer le métal à l'envie avant de m'adresser au forgeron.

- Bonjour, je souhaiterais fabriquer un lot de vos churicaines avec ce métal.

Je n'étais vraiment pas certaine de la prononciation, mais tant pis. Cherock releva le nez du métal et me conseilla de prendre autre chose, les étoiles de jet étant apparemment difficiles à maîtriser. Je me contentai de hausser les épaules.

- C'est comme tout, ça s'apprend.

Plus facile à dire qu'à faire, certainement, mais j'avais fait mon choix et j'avais bien trop hâte de les essayer pour changer finalement d'avis. Je tournai mon visage vers le vendeur pour assurer que c'était bien cela que je voulais.

- Donc un lot de vos chu.. étoiles de jet fait avec l'olath. Je vous dois combien pour ça ?

***

(((HRp : Achat d'un lot de shuriken fait à partir de l'olath du paquetage, (Haute Qualité): 2200 yus)))

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Cromax
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Re: L'Armurerie de Takoido Himatori

Message par Cromax » ven. 8 janv. 2021 00:00

Intervention pour la Crevette de Combat

Alors qu’il devisait avec Cherock, le vendeur ne manqua pas de lorgner à ce qu’Yliria faisait. Lorsqu’elle vint vers lui pour lui commander de la marchandise, il se détendit et répondit avec un sourire à la demande de la michacte (toi non plus tu vois pas l’écriture. Na.) :

« Shurikens. Oui, c’est possible. »

Il laissa Cherock contredire sa nouvelle petite amie, avant de préciser les détails de la transaction.

« Ça vous fera un total de 2200 yus. Et je vous fournis l’étui gratuitement. Vous pourrez repasser les prendre demain dans la journée, je devrais les avoir terminés. Ou plus tard si vous avez le temps. Mais il ne fait guère bon attendre à Oranan, en cette sombre période. De nombreux ynoriens fuient la ville par la voie des mers. Peut-être devriez-vous en faire de même, tant qu’il en est encore temps. »

Il darda un regard à Cherock, puis se reporta une fois de plus sur la semi-elfe, avec un sourire commerçant un peu forcé.

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Akihito
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Re: L'Armurerie de Takoido Himatori

Message par Akihito » sam. 9 janv. 2021 23:07

Dans le chapitre précédent...

Troisième Arc : Encre de feu, Ancre de sang.

Chapitre XX.2 : La vie Oranaise.

L'odeur, le son du marteau qui frappe l'acier, rien n'avait l'air d'avoir changer dans l'armurerie de son ami d'enfance. Du moins, en apparence : Akihito pouvait lui sentir ka tension présente dans le père de Hïo qui tenait le comptoir, et dont l'expression était bien plus fermée que d'habitude. En plus, un des clients portait la livrée de la milice, et semblait en être un gradé. La dernière fois qu'il avait vu cette scène, c'était lors du second siège dOranan, des années auparavant. Et là aussi, un militaire commandait une large quantité d'armes. Akihito laissa Yliria flâner, curieuse des armes et du style Ynorien qui, il le reconnaissait volontiers, ne ressemblait à aucun autre.

Et lorsque l'homme de la milice sortit d'un pas vif, Akihito s'accouda au comptoir.

"Bonjour Tokaïdo. Ca fait longtemps !

- Akihito ! Rana soit louée, tu es encore vivant. Quand ta maison a brûlée, on a été terrifié.

- Désolé de vous avoir inquiété autant, s'excusa le jeune homme avec un sourire gêné.

- Et ton père...? Mmh. Je m'en doutais... Mes condoléances, enchaîna le vendeur en voyant le visage sombre de celui qu'il connaissait depuis des années.

- Merci, M. Himatori.

- Et si tu me présentais ton am...?!"

L'enchanteur vit le visage du vendeur se tendre. Se retournant, il aperçut Yliria observer et évaluer un shuriken, visiblement intéressée. Il s'empressa de calmer le jeu, rassurant sur l'identité de la jeune fille et sur le fait qu'elle accompagnait l'Ynorien. Si le forgeron se détendit visiblement, il gardait quand même une trace de méfiance dans ses yeux. Pour éviter que cette méfiance se transforme en hostilité (bien qu'il jugeait cela peu probable), il changea de sujet.

"Tokaïdo, j'ai ramassé ce sabre sur un enfoiré qui dénaturait la noblesse de notre arsenal. Voudrais-tu le reprendre ? J'aimerai aussi acheter un casque. Je n'en porte pas actuellement, et ça me semble de plus en plus nécessaire..."




(Transaction RP :

Vente du Sabre ynorien : 500 yus.

Achat d'un Heaume ynorien (lourd, qualité artisan) : 2000 yus.)

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Gamemaster6
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Re: L'Armurerie de Takoido Himatori

Message par Gamemaster6 » dim. 10 janv. 2021 01:07

Intervention pour Cherock

Haussant un sourcil, l'armurier se saisit du sabre et en examine d'abord la poignée, puis la lame dont il vérifie l'équilibre. Une moue appréciatrice se peint sur son visage tandis qu'il repose le sabre sur le comptoir.

- Une bonne arme, elle trouvera facilement un utilisateur plus acceptable que son prédécesseur, je peux te l'assurer. Et tu souhaites un casque ? Ne bouge pas, j'ai justement ce qu'il te faut.

S'absentant quelques minutes, il revient avec un coffret en bois qu'il pose également sur le comptoir.

- Hio avait depuis un moment cherché à te confectionner quelque chose, sans jamais te l'avouer. Il ne pouvait pas te suivre mais voulait quand même t'aider à sa façon. Il avait commencé à réfléchir à un sabre, mais forger un katana au porteur de la Kizoku Rana... Alors il a créé ceci avec notre aide.

A l'intérieur du coffret, se trouvait un casque typiquement ynorien au premier coup d'oeil. Pourtant il possédait une visière pouvant se s'ouvrir de chaque côté. Le métal, sans être ostentatoire, était décoré de fines gravure représentant de curieux filaments, comme si de multiples éclairs s'étendant sur toute la surface. Et au dessus du visage se trouvait un symbole d'éclair fait d'un métal différent, d'un bleu gris d'où pailletaient de petits points dorés.

- Il aurait aimé te le remettre en personne, mais il a dû faire des concessions en partant. Je te fais grâce du prix du keraunos présent dans l'éclair, aussi je ne te demande que 1500 yus. Dans d'autres circonstances, la maison t'en aurait fait cadeau, mais j'espère que tu comprends.

Il remet le casque dans son coffret et te tend le tout avant de porter le sabre que tu as ramené sous le comptoir.

- Il te fallait autre chose ? Raconte-moi un peu ce qu'il s'est passé. Comment va ta mère ?
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Quand on l'appelle, il apparaît !!
Et il reste, alors gare !

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Akihito
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Re: L'Armurerie de Takoido Himatori

Message par Akihito » dim. 10 janv. 2021 05:42

Dans le chapitre précédent...

Troisième Arc : Encre de feu, Ancre de sang.

Chapitre XX.3 : La vie Oranaise.

Le forgeron pris le sabre en main et admira son tranchant, son équilibre. Une arme de bonne facture, comme il pouvait s'y attendre d'un des lieutenants de Kisp. Puis, il examina sa demande de casque... Avant d'aller chercher un coffret.

"Hio avait depuis un moment cherché à te confectionner quelque chose, sans jamais te l'avouer. Il ne pouvait pas te suivre mais voulait quand même t'aider à sa façon. Il avait commencé à réfléchir à un sabre, mais forger un katana au porteur de la Kizoku Rana... Alors il a créé ceci avec notre aide."

Touché, le jeune homme pris le casque. L'influence Ynorienne était indéniable, mais le forgeron avait voulu s'affranchir des codes de sa culture pour s'inspirer du style de Kendra-Kâr, notamment avec les deux éclairs couvrant les protèges-mâchoires. Il avait déjà fait ça pour le heaume des tempêtes....

"Attendez.... Ca ne serait pas une réplique du heaume des tempêtes ranaïques ?

- Je vois que tu as l'oeil pour t'en souvenir... répondit avec un sourire Tokaïdo. Il a voulu t'en faire un exemplaire, à toi aussi. Il aurait aimé te le remettre en personne, mais il a dû faire des concessions en partant. Je te fais grâce du prix du keraunos présent dans l'éclair, aussi je ne te demande que 1500 yus. Dans d'autres circonstances, la maison t'en aurait fait cadeau, mais j'espère que tu comprends."

Akihito enfila le casque, qui épousa parfaitement les courbes de son visage. Même la visière refermable de part et d'autre devant sa bouche, partie emblématique de la Pièce de Forge du jeune forgeron, était présente.

"Je... Je ne sais quoi dire... Hïo m'a fait un cadeau exceptionnel..."

Akihito déposa la somme demandée sans rechigner. Il était même prêt à mettre plus, si nécessaire. Et alors qu'il prenait l'armure sous son bras, il réagit enfin à la dernière partie de la phrase de l'armurier, ainsi que sa question.

"Mère va bien, heureusement. Je travaille d'ailleurs à la mettre en sécurité, mais la situation de la capitale a l'air des plus préoccupantes. Vous pouvez m'en dire plus ?

- Les forces d'Omyre approchent... déclara l'homme d'un ton lugubre. La garde a interdit qu'on sorte de la ville, les troupes Garzoks sont bien trop nombreuses. Il nous restait encore là voie maritime, mais de plus en plus de rumeurs parlent de forces navales omyrhiennes qui viendraient faire un blocus, achevant un siège de la ville. Nos murs sont solides ; ils tiendront. Mais si J'étais toi...

- ... Je ne prendrais pas de risque. Maman doit être mise en sécurité." acheva le jeune homme. Un choix qui était sensé, surtout avec le soucis exacerbé qu'il éprouvait pour sa mère. C'était une crainte qu'il devrait traiter à la hauteur du danger...

Bien loin de ces considérations, Yliria approcha de Tokaïdo et déclara vouloir des Shurikens. Et pas n'importe lesquels : des shurikens fait avec de l'olath, dont elle sorti un bloc de minerai. Ce qui ne manqua pas d'attirer l'attention d’Akihito.

"De l'olath ?! Mais... Comment tu as pu mettre la main dessus...? Non, c'est pas la question. Pourquoi veux tu prendre des shurikens ? De toutes les armes de jet possibles, ce sont probablement les plus difficiles à utiliser.... Tu ne veux pas prendre quelque chose de plus pratique ?

- C'est comme tout, ça s'apprend."

L'enchanteur ouvrit la bouche.... Puis la referma. Un argument imparable. Il la regarda donc faire son achat, en se rappelant des quelques leçons que lui et Hïo s'étaient faites, plus jeunes. Il pourra au moins lui prodiguer quelques conseils.

Après avoir salué le marchand et l'avoir remercié une nouvelle fois pour sa gentillesse, Akihito et Yliria étaient sortis de l'armurerie. Le premier était en proie à des questions et des doutes quant à la suite des opérations alors que la seconde semblait simplement trop heureuse de son nouvelle achat. Surtout que les Himatori s'étaient montrés plus que corrects avec elle, la traitant comme une cliente comme les autres. La présence d’Akihito avait-elle eu un impact ? Sans doute, mais il était tout aussi convaincu que la franchise et la pureté d'Yliria auraient tout autant séduit le forgeron. D'un pas lent, Akihito guide la jeune fille à travers la ville jusqu'à la maison d'Anthelia.


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Hatsu Ôkami
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Re: L'Armurerie de Takoido Himatori

Message par Hatsu Ôkami » ven. 18 juin 2021 15:28

Effort de guerre

Etouffant un bâillement, Hatsu pénétra dans la boutique attenante à la forge de la famille Himatori. Cela faisait bien longtemps qu’elle n’avait pas été dans un tel endroit. Elle cherchait Onoda pour lui demander un service et on l’avait informé qu’avec l’effort de guerre, le forgeron avait mis de côté sa rivalité avec les Himatori pour travailler avec eux et l’archère, bien que surprise par la nouvelle, s’était étonnamment sentie fière de l’homme qu’elle considérait désormais comme un ami. Elle pouvait facilement entendre le bruit du métal et sentir les odeurs émanant des divers ateliers qui ne devaient cesser leur activité en ces temps troublés.
Comme à son habitude, la boutique était d’une organisation martiale et la jeune femme se perdit un instant dans la contemplation d’un casque aux motifs étonnants avant de finalement s’approcher du comptoir et, avisant Takoïdo Himatori, le salua poliment avant de demander à voir Onoda, s’il était présent. En attendant que le forgeron n’arrive, elle tira de sa ceinture le croquis de ce qu’elle avait imaginé pour remplacer l’armure crasseuse qu’elle portait jusque-là. Armure que sa mère avait prestement fait détruire, au grand dam de la jeune femme, mais cela lui donnait l’occasion de porter quelque chose de plus convenable en tant qu’Ynorienne et de moins… odorant. Et puisqu’Onoda lui avait offert de lui procurer un équipement à un coût dérisoire, elle allait en profiter.

- Ôkami ! Quelle surprise, je vous croyais partie, la ville était plus calme sans votre présence.

Affichant un large sourire, le forgeron qu’elle avait un jour détesté se présenta devant elle, en tenue de travail et avec encore de la sueur perlant sur son front. Elle le salua à son tour, souriant elle aussi.

- Onoda. Je suis rentrée hier et ce ne fut pas aisé. Je vois que vous avez décidé de sortir de votre grotte et de rencontrer des gens, voilà qui est un bon présage.

- La situation a pris le pas sur la raison, que voulez-vous… Vous ai-je manqué à ce point pour que vous me quémandiez ? Je n’ai hélas pas le temps d’écouter vos aventures pour le moment, même si je ne doute pas de leur intérêt.

- Rassurez-vous, ce sont les affaires qui m’amènent, mais vous êtes le bienvenu si d’ordinaire vous souhaitiez vous arrêtez chez moi. J’ai une commande pour vous, puisque vous aviez affirmé que vous feriez quelque chose pour me remercier de mon aide pendant l’Erementarifoji. Et en Olath qui plus est. Voici la commande.

Elle lui présenta le croquis représentant une brigandine qu’elle avait élaboré avec l’aide de son frère pendant la nuit. Relativement classique dans sa conception, elle était légèrement plus longue pur couvrir le haut des cuisses et débordait sur les épaules également où elle prenait une forme évoquant une tête de loup. Idée de son frère qui pensait que cela pouvait avoir son côté effrayant. Hatsu ne comptait pas voir les ennemis d’assez près pour qu’ils aperçoivent ce détail, mais elle conserva l’idée malgré tout.

- Le croquis est probablement plus esthétique que vos plans habituels, mais j’espère que vous pourrez vous en servir malgré tout. Vous m’aviez dit que vous confectionnerez quelque chose quand j’en aurai besoin. Je compte défendre Oranan des forces d’Omyre, j’en ai besoin plus que jamais, au plus vite. Vous pensez que c’est faisable ?

***
Hrp : création de l’armure : Pelage de la Louve Noire (brigandine de cuir et d’Olath) (Armure légère de torse, Haute Qualité) en utilisant le bon de l’Erementarifoji présent dans l’inventaire (75% de réduction sur un équipement au choix, Olath compris) : 2020*0,25 : 505 yus.
Hatsu Ôkami, Chasseuse Ynorienne
Première Née des Ôkami
Réceptacle de l'esprit de Loup
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Armoiries des Ôkami:
l'Or pour la fortune, le Loup pour la noblesse d'âme et la flèche pour le passé guerrier.

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Gamemaster8
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Re: L'Armurerie de Takoido Himatori

Message par Gamemaster8 » dim. 20 juin 2021 14:09

Intervention gmique pour Hatsu Ôkami


Onoda prit le plan dans ses grosses mains et l'examina attentivement émettant de petits grognements de temps à autre. Takoïdo qui n'avait rien perdu de la conversation se glissa derrière Onoda et tenta de regarder par-dessus son épaule, en vain. Onoda lui présenta alors le dessin sans pourtant sans départir.

"Hum.. ça fera une belle pièce d'armure." Fit Takoïdo

"Si je n'étais pas si débordé..." rétorqua Onoda

"Comment se débrouille le nouvel apprenti ?" Questionna Takoïdo

Très bien, mais je ne lui confierais pas ce boulot là. Répondit Onoda sans quitter le croquis des yeux.

"Non, bien sûr...Alors refile-lui les réparations et fabrique cette armure, Toi et Akido jetterez superviserez d'un oeil l'apprenti. " Proposa Takoïdo

Onoda fit un signe de tête acquiescement, puis se tourna vers Hatsu.

"Ce ne sera pas une petite tâche, mais ce sera un plaisir pour moi que de remplir ma promesse, je m'y mets à l'instant."


Sans dire un mot de plus, il partit à l'arrière boutique rassembler l'Olath nécessaire afin de se mettre au travail.

Takoïdo griffonna sur un petit bout de papier, puis regarda Hatsu et répondit à la question non répondu par Onoda trop pressé de se mettre au travail.

"Pour Onoda rien n'est impossible. Mais ça prendra quelques jours. "

Il t'informa de la somme due, ramassa ses yus, te salua tout en te demandant de revenir dans quelques jours, puis s'occupa d'un client qui attendait. Ce dernier étant aussi défraichi que les armes qu'il apportait pour réparation.
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À votre service, pour le plaisir de rp !

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