Les liens de notre prisonnier étant rompus, Mitya nous ouvre un passage vers une porte de sortie et l’emporte avec nous. Dire que nous entrons par effraction n’est pas la vérité au sens strict du terme, vu qu’il n’y avait aucun verrou. Disons simplement que nous avons pénétré le bâtiment sans y avoir été invité, et que notre présence dérange. C’est en tout cas l’idée que je me fais en voyant un homme dans un escalier en pierre, d’un âge certain, une pilosité délaissée, qu’elle soit capillaire ou faciale et des vêtements qui font peine à voir. En revanche, je tique davantage sur le très mauvais mélange de frayeur sur le visage, couplé au port d’une lame, dans un contexte de proximité avec les Noirs.
Dans ce contexte, il serait aisé de trouver un argument qui tient à peu près la route et qui nous permettrait de temporiser, le temps que la garde passe son chemin. Cependant, parce qu’il y a toujours un cependant pour…à peu près tout en fait. Cette petite saveur qui transforme les journées banales en les agrémentant de piments, ce petit rien qui met du sel dans la vie. C’était effectivement un individu corrompu, mais un homme de main d’un riche marchand. C’était une jeune demoiselle éprise de désir, cependant elle était mariée et pas par un vulgaire paysan. C’était effectivement un beau poisson dans l’assiette, cependant le pêcheur n’avait pas pris la mer depuis des jours.
Toujours est-il que dans notre situation, déjà un petit peu délicate, Ryth s’aperçoit des liens défaits du copain de Mitya et se fait la réflexion, qu’il peut être bien vu de l’attraper par la gorge et le pousser contre le mur, manquant de peu de l’y encastrer. Le tout, sous les yeux du propriétaire des lieux qui nous sommes de nous identifier, nous et la raison de notre présence. De surcroît, Ryth nous intime de lui remettre ses liens. Juste histoire de faire flipper encore plus l’inconnu des escaliers et son visage de gueule cassée.
(On aurait mieux fait de l’abandonner à la première occasion celui-là !)
(Ressaisis-toi mon Jojo, faut agir et vite !)
Il va falloir sacrément improviser pour se sortir de ce guêpier, d’autant plus qu’il faut à la fois calmer l’occupant et ce charmant Ryth.
(Allez, quand faut y aller, faut y aller !)
« Pardonnez-nous cette intrusion,… » Dis-je sereinement, avant d’encourager les filles à le calmer. « Mitya, Itulë pouvez-vous expliquer à ce charmant monsieur qu’une vieille rancœur a refait surface et qu’avec la tension présente, on a préféré éviter de finir dans les Bouges pour une simple broutille en croisant des Noirs. »
Puis je me tourne vers Ryth et pose ma main contre celle qui tient le malheureux par la gorge.
« Hein que c’est vrai ? Ce serait dommage qu’on attire les Noirs pour une simple broutille non ? » Dis-je tout haut avant d’enchaîner plus bas. « On se porte garant pour lui. Relâche-le avant que tu nous attires les Noirs. »
La Veine et les Artères
- Jorus Kayne
- Messages : 386
- Enregistré le : ven. 21 déc. 2018 20:30
- Localisation : Aliaénon
- Mitya
- Messages : 53
- Enregistré le : dim. 25 août 2024 17:38
Re: La Veine et les Artères
En ouvrant la porte, Mitya n'avait naturellement pas pensé au confinement actuel et donc pas non plus pensé qu'il y aurait quelqu'un à l'intérieur. Mais franchement, il aurait pu être à l'étage ET être sourd non? C'était quand même pas d'pot... Elle fut d'abord surprise par l'homme grisonnant mais son attention fut très rapidement attirée par la menace de son compagnon barbu envers le moustachu.
Pétrifiée, ne sachant que faire ni qui prioriser, elle se figeat, main dans sa sacoche afin de triturer ce qui devait être un champignon il y a de ca trois jours. Plus ou moins. D'ailleurs, est ce que leurs journées duraient également 24 heures? Elle ne se l'était jamais demandé... après tout, le calendrier était basé sur le soleil, non? Alors qu'ici ce mot n'existait même p... Mais! Comment faisaient ils pour avoir un ordre portant le nom de quelque chose qu'ils n'avaient jamais vu?! C'était illogique... Perdue dans ses pensées, l'elfe leva un sourcil interrogateur, le regard dans le vide et n'en fût tirée qu'à la mention de son nom. Elle se tourna vers Jorus d'un air perdue.
"Le soleil!!! ... Hein? Euh... quoi? Oui oui, bien sûr bien sûr, notre rencontre."
Heureusement qu'une personne dans ce groupe avait été assez vif d'esprit pour trouver une idée. A elle maintenant d'occuper le temps ET d'essayer de convaincre l'inconnu. Elle se rapprocha en souriant, vint mettre sa main sur celle de l'homme tenant le couteau.
"Premièrement, nous ne sommes pas armés et ne vous voulons aucun mal. Alors ne vous en faites pas non plus en serrant ce couteau plus que de raison, voulez vous?" Lui dit elle calmement en lui souriant pour le rassurer.
"Voyez vous mon cher... euh... c'est quoi votre nom deja? Je peux vous appeler Altheas? C'est plus simple pour moi. Moi c'est Mitya d'ailleurs! Oh, et j'ai quelque chose..."
Pendant cette dernière phrase, elle fouille dans son sac avant d'en sortir un autre de ces biscuits, qu'elle tends à Altheas.
"Pour vous apaiser pendant que je vous narre notre aventure nous menant jusqu'ici... Voyez vous donc Altheas, mes amis et moi même étions a l'auuuutre bout de la Veine lorsque l'ordre à été donné de rester chez nous. Nous nous sommes donc mis en marche tout naturellement pour rentrer chez nous. N'est ce pas Itulë ?" Dit-elle en se tournant vers la plus jeune.
"Et sur le chemin, nous avons croisé cet homme. Une bonne connaissance pour ma part, mais notre ami Ryth a eu par le passé une petite accrochade. Pas grand grand chose, mais c'est encore un peu frais. Pas vrai Ryth?"
Elle hoche la tête de haut en bas comme pour se valider elle même et se donner du courage.
"Alors, ayant vu passer une patrouille nous avons décidé, un peu maladroitement sans doute, je vous l'accorde, de régler se différent à l'abri des regards. Il serait fâcheux que nous finissions tous embarqués par l'ordre pour une simple affaire entre deux hommes. N'est ce pas, Altheas? Alors s'il vous plaît, s'il vous plaiiit, laissez nous seulement cinq min... un instant, le temps de calmer notre amis et nous rentrerons tous chez nous, comme si rien de tout ca ne s'était passé! Hormis que vous aurez gagné un super biscuit réconfortant en ces temps de stresse intense!"
Elle conclu par un clin d'œil, couplé d'un sourire très doux et fier. Et il y avait de quoi!
Pétrifiée, ne sachant que faire ni qui prioriser, elle se figeat, main dans sa sacoche afin de triturer ce qui devait être un champignon il y a de ca trois jours. Plus ou moins. D'ailleurs, est ce que leurs journées duraient également 24 heures? Elle ne se l'était jamais demandé... après tout, le calendrier était basé sur le soleil, non? Alors qu'ici ce mot n'existait même p... Mais! Comment faisaient ils pour avoir un ordre portant le nom de quelque chose qu'ils n'avaient jamais vu?! C'était illogique... Perdue dans ses pensées, l'elfe leva un sourcil interrogateur, le regard dans le vide et n'en fût tirée qu'à la mention de son nom. Elle se tourna vers Jorus d'un air perdue.
"Le soleil!!! ... Hein? Euh... quoi? Oui oui, bien sûr bien sûr, notre rencontre."
Heureusement qu'une personne dans ce groupe avait été assez vif d'esprit pour trouver une idée. A elle maintenant d'occuper le temps ET d'essayer de convaincre l'inconnu. Elle se rapprocha en souriant, vint mettre sa main sur celle de l'homme tenant le couteau.
"Premièrement, nous ne sommes pas armés et ne vous voulons aucun mal. Alors ne vous en faites pas non plus en serrant ce couteau plus que de raison, voulez vous?" Lui dit elle calmement en lui souriant pour le rassurer.
"Voyez vous mon cher... euh... c'est quoi votre nom deja? Je peux vous appeler Altheas? C'est plus simple pour moi. Moi c'est Mitya d'ailleurs! Oh, et j'ai quelque chose..."
Pendant cette dernière phrase, elle fouille dans son sac avant d'en sortir un autre de ces biscuits, qu'elle tends à Altheas.
"Pour vous apaiser pendant que je vous narre notre aventure nous menant jusqu'ici... Voyez vous donc Altheas, mes amis et moi même étions a l'auuuutre bout de la Veine lorsque l'ordre à été donné de rester chez nous. Nous nous sommes donc mis en marche tout naturellement pour rentrer chez nous. N'est ce pas Itulë ?" Dit-elle en se tournant vers la plus jeune.
"Et sur le chemin, nous avons croisé cet homme. Une bonne connaissance pour ma part, mais notre ami Ryth a eu par le passé une petite accrochade. Pas grand grand chose, mais c'est encore un peu frais. Pas vrai Ryth?"
Elle hoche la tête de haut en bas comme pour se valider elle même et se donner du courage.
"Alors, ayant vu passer une patrouille nous avons décidé, un peu maladroitement sans doute, je vous l'accorde, de régler se différent à l'abri des regards. Il serait fâcheux que nous finissions tous embarqués par l'ordre pour une simple affaire entre deux hommes. N'est ce pas, Altheas? Alors s'il vous plaît, s'il vous plaiiit, laissez nous seulement cinq min... un instant, le temps de calmer notre amis et nous rentrerons tous chez nous, comme si rien de tout ca ne s'était passé! Hormis que vous aurez gagné un super biscuit réconfortant en ces temps de stresse intense!"
Elle conclu par un clin d'œil, couplé d'un sourire très doux et fier. Et il y avait de quoi!
- Cromax
- Messages : 845
- Enregistré le : mar. 26 déc. 2017 20:51
Re: La Veine et les Artères
La Cité des Ombres
La Veine et les Artères
La Veine et les Artères
Jour 3 – Matinée.
La seconde main d’un Ryth peu content de la situation vint se poser sur les habits de Jorus, en empoignant le col sans délicatesse aucune. Deux mots sortirent de la barbe de l’homme violent, qui ne semblait pas vouloir accorder crédit aux dires des yuimeniens, ou même au danger de la situation où ils se trouvaient tous.
“Ses liens.”
Sa voix était comme une lame, tranchante et acerbe. Il relâcha Jorus, mais pas Cole, et serra encore davantage la gorge de ce dernier, qui semblait mal vivre la situation, sans pouvoir s’en défaire.
L’habitant, lui, regarda avec circonspection Mitya s’approcher de lui et poser une main délicate sur sa propre paluche armée. Face à la proposition de biscuit, et aux paroles rassurantes, il détendit la pression de ses doigts sur l’arme improvisée. Il n’en semblait pas plus rassuré pour autant, saisissant la galette sablée avec précaution. Sa voix se fit plus posée, mais inquiète tout de même.
“Pas Altheas, non. Krethar. Et pas la peine de me raconter d’histoires, j’suis pas dupe. J’ai pas plus envie que vous de voir débarquer l’Ordre chez moi, alors on va tous se calmer.”
Il regarda en direction de la scène d’étranglement.
“Rytheal, lâchez cet homme ou je reverrai mes arrangements avec ton groupe. C’est pas ce que j’appelle de la protection, ça.”
Ryth pesta dans sa barbe, et relâcha son étreinte sur Cole, qui tomba à genoux en toussant, à moitié étouffé, main sur la gorge douloureuse. Il regarda Mitya puis Jorus pour questionner, sans amertume ni amitié :
“J’suis pas sans ignorer que votre pote est pas très bavard. Alors j’vais vous laissez me raconter les vraies raisons de votre présence et de cette situation. Sans m’prendre pour un débile, cette fois. J’estime que vous m’devez bien ça, à rentrer comme ça chez moi sans prévenir.”
Itulë, elle, ne semblait pas intéressée par la situation. Elle paraissait concentrée sur quelque chose à l’étage, derrière l’homme. Comme si elle avait entendu quelque chose ou quelqu’un. Quelque chose qui n’était en rien visible depuis le rez-de-chaussée en tout cas.
[HJ : Simple post de réaction.]
[XP :
Jorus : 0,5 (gestion de la situation)
Mitya : 0,5 (gestion de la situation)]