Les Bouges
- Mathis
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- Enregistré le : jeu. 20 déc. 2018 00:30
Re: Les Bouges
Tout comme moi la Grande Maquerelle trouva le message d'Ezak étrange, mais contrairement à moi, elle avait une très bonne idée de la signification et de l'origine de celui-ci. Heureusement, elle ne sembla pas troublé outre mesure, elle s'adressa d'abord à Xël, lui expliqua qu'elle faisait comme bon lui semble. La proposition du Woran semblait lui plaire, elle appréciait la musique et jugea que ça pouvait être profitable pour son commerce. Cependant, l'apparence du Woran ne la laissa pas indifférente.
"Avez-vous trainé trop près des Tréfonds, pour être ainsi déformé et poilu ? Ou n’êtes-vous que le fruit d’une expérience malsaine de ces fanatiques prétendant être soigneurs de tous maux. "
Rubis pour sa part, ne joue plus à la séductrice, elle me répondit qu'il valait mieux pour moi que Praline soit en vie. Je doutais qu'elle soit morte, elle était quand même habituée à se faire trimbaler ainsi, j'espérais tout de même qu'elle soit aucunement blessée. Non pas que je craignais les reproches de la Grande Maquerelle, mais bien parce que je tenais au bien être de mon chat.
Puis le regard de Rubis se posa sur ce qui se passa à l'extérieur. Une dame apparut soudainement parmi les yuimeniens, non loin de l'homme qui avait prononcé l'étrange message. Une femme élégante aux cheveux frisées d'un noir d'ébène s'agençant à merveille avec sa longue robe. Bien que sa peau était d'un blanc laiteux et son sourire lui donnant un air de folie, il s'agissait d'une très belle femme.
Avec une familiarité bien évidente, la dame blanche brandit mon sac donc la sangle avait été coupé. Elle le remettait sans condition et surtout sans récompense, elle jugeait qu’ainsi elles pourraient repartir à zéro et oublier les vieilles rancunes. D’abord bouche bée, le premier mot de la Maquerelle fut:
“Blanche...”
Ses sourcils froncés, méfiante, elle avait reculée d’un pas… Blanche… c’était donc la dame du message. Elle n’avait donc pas pu attendre la réponse et avait pensé faire amende honorable en rapporte le bien tant convoité par la Grande Maquerelle. Mais cette dernière n’avait pas la même vision de la situation.
“Si tu crois qu’il te suffit de te pointer ici avec ça pour que je te pardonne, tu te fourres le doigt dans l’oeil.”
La dénommé Blanche se résouds à ne pas être pardonné, mais elle réclamait qu’elles fassent la paix.
Ce à quoi la Grande Maquerelle rétorqua.
“T’approche pas de mon Temple, et je ne me soucierai plus de toi.”
Blanche accepta le marché et disparut tout de suite après avoir rit aux éclats.
A peine quelques instants s’écoula que le woran, s’éclaircit la gorge avant de répondre aux questions de la grande Maquerelle. En fait, il n’expliqua pas son appartenance à sa race, il reprit les hypothèses de la dame chauve et conclut en disant qu’il s’agissait peut-être tout simplement lié à une magie de grande complexité, voire même d’une malédiction.
De son côté, il avait aussi des questions à poser et espérait ne pas avoir à attendre ladite clientèle avant de faire sa part du marché, c’est à dire, faire part de son art en échange de réponses à ses questions.
Tout en empoignant son luth, il proposa de se mettre à l’action immédiatement.
Avant qu'il ne commence à gratter de son instrument, je m'adressai à lui:
"'Permettez que je profite de l'apaisement que votre instrument va créer pour dévoiler à la Grande Maquerelle, le contenu de mon sac, tel qu'elle me l'a demandé "
Le woran sembla hésiter brièvement, puis après avoir jeter un coup d'oeil vers moi, il acquiesça. Je ramassai alors ma besace et en sortit délicatement Praline, comme l'avait demandé la Grande Maquerelle et je la montrai à la vue de tous, mais surtout à la grande Maquerelle. A mon grand soulagement, elle était bien vivante. Tout en la tenant fermement, sans pour autant lui causer de l'inconfort. Je voulais juste éviter qu'elle veuille s'enfuir suite à d'éventuelle réaction des gens aux alentours.
"Avez-vous trainé trop près des Tréfonds, pour être ainsi déformé et poilu ? Ou n’êtes-vous que le fruit d’une expérience malsaine de ces fanatiques prétendant être soigneurs de tous maux. "
Rubis pour sa part, ne joue plus à la séductrice, elle me répondit qu'il valait mieux pour moi que Praline soit en vie. Je doutais qu'elle soit morte, elle était quand même habituée à se faire trimbaler ainsi, j'espérais tout de même qu'elle soit aucunement blessée. Non pas que je craignais les reproches de la Grande Maquerelle, mais bien parce que je tenais au bien être de mon chat.
Puis le regard de Rubis se posa sur ce qui se passa à l'extérieur. Une dame apparut soudainement parmi les yuimeniens, non loin de l'homme qui avait prononcé l'étrange message. Une femme élégante aux cheveux frisées d'un noir d'ébène s'agençant à merveille avec sa longue robe. Bien que sa peau était d'un blanc laiteux et son sourire lui donnant un air de folie, il s'agissait d'une très belle femme.
Avec une familiarité bien évidente, la dame blanche brandit mon sac donc la sangle avait été coupé. Elle le remettait sans condition et surtout sans récompense, elle jugeait qu’ainsi elles pourraient repartir à zéro et oublier les vieilles rancunes. D’abord bouche bée, le premier mot de la Maquerelle fut:
“Blanche...”
Ses sourcils froncés, méfiante, elle avait reculée d’un pas… Blanche… c’était donc la dame du message. Elle n’avait donc pas pu attendre la réponse et avait pensé faire amende honorable en rapporte le bien tant convoité par la Grande Maquerelle. Mais cette dernière n’avait pas la même vision de la situation.
“Si tu crois qu’il te suffit de te pointer ici avec ça pour que je te pardonne, tu te fourres le doigt dans l’oeil.”
La dénommé Blanche se résouds à ne pas être pardonné, mais elle réclamait qu’elles fassent la paix.
Ce à quoi la Grande Maquerelle rétorqua.
“T’approche pas de mon Temple, et je ne me soucierai plus de toi.”
Blanche accepta le marché et disparut tout de suite après avoir rit aux éclats.
A peine quelques instants s’écoula que le woran, s’éclaircit la gorge avant de répondre aux questions de la grande Maquerelle. En fait, il n’expliqua pas son appartenance à sa race, il reprit les hypothèses de la dame chauve et conclut en disant qu’il s’agissait peut-être tout simplement lié à une magie de grande complexité, voire même d’une malédiction.
De son côté, il avait aussi des questions à poser et espérait ne pas avoir à attendre ladite clientèle avant de faire sa part du marché, c’est à dire, faire part de son art en échange de réponses à ses questions.
Tout en empoignant son luth, il proposa de se mettre à l’action immédiatement.
Avant qu'il ne commence à gratter de son instrument, je m'adressai à lui:
"'Permettez que je profite de l'apaisement que votre instrument va créer pour dévoiler à la Grande Maquerelle, le contenu de mon sac, tel qu'elle me l'a demandé "
Le woran sembla hésiter brièvement, puis après avoir jeter un coup d'oeil vers moi, il acquiesça. Je ramassai alors ma besace et en sortit délicatement Praline, comme l'avait demandé la Grande Maquerelle et je la montrai à la vue de tous, mais surtout à la grande Maquerelle. A mon grand soulagement, elle était bien vivante. Tout en la tenant fermement, sans pour autant lui causer de l'inconfort. Je voulais juste éviter qu'elle veuille s'enfuir suite à d'éventuelle réaction des gens aux alentours.
- Xël
- Messages : 374
- Enregistré le : mar. 25 déc. 2018 14:50
Re: Les Bouges
“Avez-vous trainé trop près des Tréfonds, pour être ainsi déformé et poilu ? Ou n’êtes-vous que le fruit d’une expérience malsaine de ces fanatiques prétendant être soigneurs de tous maux ?”
Pouah pouah pouah … Le pauvre Humoran venait de prendre une remarque gratuite. J’ignore si c’était de la provocation, de la méchanceté ou de la curiosité mais je n’arrive pas à retenir un rire amusé. En tout cas la maîtresse des lieux ne se montre pas insistante, nous ne sommes donc pas prit en otages. J’apprends cependant qu’elle connaît notre pénible guide qui ne cesse de disparaître et qu’elle a ici aussi mauvaise réputation. Ce n’est pas si étonnant pour une coupeuse de bites quand on y pense.
D’ailleurs celle-ci apparaît avec le sac tant recherché et la discussion entre les deux femmes des Bouges montre qu’en effet il y a un passif hostile entre elles. Mais une paix relative s’installe en échange du sac. Je prends alors la parole pour ne pas traîner d’avantage.
« Nous nous reverrons bientôt alors pour profiter de ce que votre maison a à proposer. En attendant nous allons continuer notre route. Nous avons des membres du SOMA à retrouver. »
Je me tourne alors vers Ezak et Ezra pour les encourager à s’en aller.
Pouah pouah pouah … Le pauvre Humoran venait de prendre une remarque gratuite. J’ignore si c’était de la provocation, de la méchanceté ou de la curiosité mais je n’arrive pas à retenir un rire amusé. En tout cas la maîtresse des lieux ne se montre pas insistante, nous ne sommes donc pas prit en otages. J’apprends cependant qu’elle connaît notre pénible guide qui ne cesse de disparaître et qu’elle a ici aussi mauvaise réputation. Ce n’est pas si étonnant pour une coupeuse de bites quand on y pense.
D’ailleurs celle-ci apparaît avec le sac tant recherché et la discussion entre les deux femmes des Bouges montre qu’en effet il y a un passif hostile entre elles. Mais une paix relative s’installe en échange du sac. Je prends alors la parole pour ne pas traîner d’avantage.
« Nous nous reverrons bientôt alors pour profiter de ce que votre maison a à proposer. En attendant nous allons continuer notre route. Nous avons des membres du SOMA à retrouver. »
Je me tourne alors vers Ezak et Ezra pour les encourager à s’en aller.
- Ezak
- Messages : 245
- Enregistré le : mar. 22 déc. 2020 06:18
Re: Les Bouges
L’endroit s’était vidé, ne subsistaient plus que la maquerelle, ses putes, et nous — les intrus venus d’ailleurs.
Ezra s’approcha, répondant à mes remarques d’un souffle frustré. Elle murmura qu’elle ne comprenait pas, que tout cela la dépassait, mais qu’il devait bien y avoir une explication. Ses mots avaient ce goût amer qu’on reconnaît chez ceux qui tentent de se convaincre eux-mêmes. Elle admit ensuite qu’au milieu de la foule, quelqu’un aurait pu la reconnaître. Mais personne ne l’avait fait, car le chaos avait joué en notre faveur. D’un coup d’œil circulaire, elle ajouta que parmi les employés du bordel, aucun visage ne lui disait quoi que ce soit. Pas un seul ne réveillait la moindre réminiscence.
La maquerelle haussa un sourcil étonné à la mention de mon message. Elle répéta « La Noire » avec une intonation qui ne laissait guère de doute : elle la connaissait. Elle le confirma d’ailleurs en laissant entendre que si c’était bien d’elle qu’il s’agissait, alors j’avais de fort mauvaises fréquentations. Je me contentai d'un sourire énigmatique. J’étais bien placé pour savoir que les fréquentations les plus utiles étaient souvent les plus dangereuses. La maquerelle poursuivit, s’adressant aux autres Yuimeniens, taclant au passage le woran, quand soudain, le monde sembla suspendu.
Un mouvement. Une silhouette. Une apparition surgie de nulle part. Mon regard fut happé.Elle était là.
Blanche...
Sortie d’un repli du réel qu’elle seule semblait pouvoir tordre à loisir. Elle s’imposa sans s’excuser, sans prudence, comme si tout lui appartenait. D’un geste assuré, elle lança une sacoche à la bandoulière tranchée à la maquerelle. Elle déclara que c’était là ce que le blond cherchait et qu’elle ne voulait pas de récompense. Elle était venue, disait-elle, pour « montrer patte blanche », pour que leurs vieilles rancunes se brisent, pour que leur histoire soit effacée. Ce sac, affirmait-elle, était son gage de bonne foi.
Ce n’était pas rien de la voir surgir ainsi, comme si elle avait choisi ce moment précis pour abattre sa carte. Ce n’était pas un hasard. Jamais. Comment savait-elle ? Était-elle avec nous depuis le début ? Elle, qui d’après les Hordes, pouvait se métamorphoser… Peut-être était-elle elle même à l'origine de tout ce raffut.
Quoi qu'il en fut devant son apparition ;a maquerelle recula d’un pas. Intéressant. Même celle qui avait fait étalage d’une magie puissante semblait éprouver une méfiance sincère face à Blanche. Elle la nomma d’un ton acide, lui lançant qu’un sac ne suffirait pas à racheter son passé.
Blanche, fidèle à elle-même, haussa les épaules. Elle ne voulait pas de pardon, dit-elle, simplement enterrer la hache de guerre.
Le visage de la matronne se crispa encore. Elle lança un avertissement sans appel : que Blanche reste loin de son Temple, et elle ne se soucierait plus d’elle.La Noire au teint d’albâtre acquiesça joyeusement, annonça que le marché était conclu, puis nous salua avec cette insolence gouailleuse qui lui collait à la peau, nous gratifiant d’un sonore « À plus tard, les p’tits bâtards ! » avant de disparaître dans un éclat de rire, aussi subitement qu’elle était venue.
Blanche...
Toujours à surgir quand on ne l’attend pas. Toujours à balancer ses cartes sans prévenir. Et toujours ce rire, qui sonnait comme une gifle donnée aux lois du monde. Je ne pus m’empêcher de laisser échapper un rire discret. Une part de moi l’admirait de plus en plus. Et, pour être honnête, j’étais content de ce pacte passé entre nous.
Le woran, lui, profita de l’éclaircie pour tenter de négocier des réponses contre sa musique, visiblement décidé à faire la démonstration de ses talents. Le blond, pendant ce temps, sortit de sa besace... un chat.
Je haussai un sourcil, circonspect. Tout ce bordel pour un chat ? C’est alors que Xël intervint, arguant que nous avions encore des membres de la SOMA à retrouver. Il n’avait pas tort, alors j’hochai la tête, prêt à partir.
« Oui, ne traînons pas. »
Mais avant, j'avais besoin d'assouvir ma curiosité. Je me tournai donc vers la maquerelle
« Avant que nous ne partions d'ici, dîtes moi. Dîtes-moi à quel point Blanche est une mauvaise fréquentation? C'est quoi votre histoire avec elle ?
Ezra s’approcha, répondant à mes remarques d’un souffle frustré. Elle murmura qu’elle ne comprenait pas, que tout cela la dépassait, mais qu’il devait bien y avoir une explication. Ses mots avaient ce goût amer qu’on reconnaît chez ceux qui tentent de se convaincre eux-mêmes. Elle admit ensuite qu’au milieu de la foule, quelqu’un aurait pu la reconnaître. Mais personne ne l’avait fait, car le chaos avait joué en notre faveur. D’un coup d’œil circulaire, elle ajouta que parmi les employés du bordel, aucun visage ne lui disait quoi que ce soit. Pas un seul ne réveillait la moindre réminiscence.
La maquerelle haussa un sourcil étonné à la mention de mon message. Elle répéta « La Noire » avec une intonation qui ne laissait guère de doute : elle la connaissait. Elle le confirma d’ailleurs en laissant entendre que si c’était bien d’elle qu’il s’agissait, alors j’avais de fort mauvaises fréquentations. Je me contentai d'un sourire énigmatique. J’étais bien placé pour savoir que les fréquentations les plus utiles étaient souvent les plus dangereuses. La maquerelle poursuivit, s’adressant aux autres Yuimeniens, taclant au passage le woran, quand soudain, le monde sembla suspendu.
Un mouvement. Une silhouette. Une apparition surgie de nulle part. Mon regard fut happé.Elle était là.
Blanche...
Sortie d’un repli du réel qu’elle seule semblait pouvoir tordre à loisir. Elle s’imposa sans s’excuser, sans prudence, comme si tout lui appartenait. D’un geste assuré, elle lança une sacoche à la bandoulière tranchée à la maquerelle. Elle déclara que c’était là ce que le blond cherchait et qu’elle ne voulait pas de récompense. Elle était venue, disait-elle, pour « montrer patte blanche », pour que leurs vieilles rancunes se brisent, pour que leur histoire soit effacée. Ce sac, affirmait-elle, était son gage de bonne foi.
Ce n’était pas rien de la voir surgir ainsi, comme si elle avait choisi ce moment précis pour abattre sa carte. Ce n’était pas un hasard. Jamais. Comment savait-elle ? Était-elle avec nous depuis le début ? Elle, qui d’après les Hordes, pouvait se métamorphoser… Peut-être était-elle elle même à l'origine de tout ce raffut.
Quoi qu'il en fut devant son apparition ;a maquerelle recula d’un pas. Intéressant. Même celle qui avait fait étalage d’une magie puissante semblait éprouver une méfiance sincère face à Blanche. Elle la nomma d’un ton acide, lui lançant qu’un sac ne suffirait pas à racheter son passé.
Blanche, fidèle à elle-même, haussa les épaules. Elle ne voulait pas de pardon, dit-elle, simplement enterrer la hache de guerre.
Le visage de la matronne se crispa encore. Elle lança un avertissement sans appel : que Blanche reste loin de son Temple, et elle ne se soucierait plus d’elle.La Noire au teint d’albâtre acquiesça joyeusement, annonça que le marché était conclu, puis nous salua avec cette insolence gouailleuse qui lui collait à la peau, nous gratifiant d’un sonore « À plus tard, les p’tits bâtards ! » avant de disparaître dans un éclat de rire, aussi subitement qu’elle était venue.
Blanche...
Toujours à surgir quand on ne l’attend pas. Toujours à balancer ses cartes sans prévenir. Et toujours ce rire, qui sonnait comme une gifle donnée aux lois du monde. Je ne pus m’empêcher de laisser échapper un rire discret. Une part de moi l’admirait de plus en plus. Et, pour être honnête, j’étais content de ce pacte passé entre nous.
Le woran, lui, profita de l’éclaircie pour tenter de négocier des réponses contre sa musique, visiblement décidé à faire la démonstration de ses talents. Le blond, pendant ce temps, sortit de sa besace... un chat.
Je haussai un sourcil, circonspect. Tout ce bordel pour un chat ? C’est alors que Xël intervint, arguant que nous avions encore des membres de la SOMA à retrouver. Il n’avait pas tort, alors j’hochai la tête, prêt à partir.
« Oui, ne traînons pas. »
Mais avant, j'avais besoin d'assouvir ma curiosité. Je me tournai donc vers la maquerelle
« Avant que nous ne partions d'ici, dîtes moi. Dîtes-moi à quel point Blanche est une mauvaise fréquentation? C'est quoi votre histoire avec elle ?
- Akihito
- Messages : 370
- Enregistré le : mar. 29 janv. 2019 14:26
Re: Les Bouges
A mon appel, une personne répondit, mais ce n’était pas Théosien. Un autre homme entra dans la pièce, mélange singulier des mages de la SOMA -yeux violets intenses, cape mauve, air pompeux- et de chevaliers de l’Ordre -Armure dorée, visage couturé de cicatrices, air pompeux. Et il n’avait pas l’air content de ce qu’il voyait.
« Libérez-la de votre sortilège. Tout de suite. »
Il n’était pas là pour discuter et la menace était évidente dans sa voix. Si je ne répondais pas à sa demande rapidement il y allait avoir du grabuge.
D’un geste de la main, je singeai une quelconque action envers la mage chauve. Je n’avais aucune emprise sur la durée de mon sort une fois lancé, mais ils n’avaient pas besoin de le savoir.
« Êtes-vous donc tous si retors, chez vous ?
- Oh, nous n’aimons guère être contraints, voilà tout. Hihihi. »
Le nouveau venu n’était pas seul et de la porte une autre silhouette apparue : un elfe à l’allure et au ton maniéré, la peau étrangement mauve. Je mis un instant avant de me rappeler où je l’avait vu : il faisait partie des personnes présentes dans la cave à mon arrivée sur ce monde.
« Elle retrouvera le contrôle de son corps d'ici quelques instants. Et le retors ici, c'est elle. J'ai accepté de coopérer sans qu'aucun test intrusif ne soit fait sans mon consentement, selon les termes discutés avec Théosien Bel'Art. Elle a été la première a rompre cet accord.
- Elle a intérêt à n'avoir aucun trauma suite à votre magie, tonna-t-il. Quant aux accords passés avec Bel'Art, ça ne regarde que lui. Vous êtes ici en qualité de prisonniers, l'un comme l'autre, quand bien même vous possédez une certaine liberté d'action.
- Oh, mais je ne voudrais être nulle part ailleurs. »
Mon ton calme restait ferme et teinté d'agacement : ils n’étaient pas capable de se mettre d’accord sur le traitement de leurs prisonniers / invités / visiteurs, ici ? A son intervention, je décidais d’accorder mon attention à l’elfe.
« Je vous ai vu dans la cave. Vous êtes de Yuimen j'imagine ?
- Naral Shaam, de Yuimen effectivement. Vous êtes l'effronté qui a lancé ce sort dans la cave du tailleur, là-haut, n'est-ce pas ? »
Je tiquai au terme « effronté » et à ses yeux levés au ciel qui suivirent. J’étais encore tombé sur un type qui avait une haute opinion de lui même et pensais pouvoir me jauger sur un simple acte isolé.
« D'entre tous, il a fallu que ce soit celui-ci.
- Akihito Yoichi, d'Oranan. Oh croyez-moi, vous serez bien content de ne pas "être tombé" sur certains autres Yuiméniens. Mon coup de sang contre celle qui nous a amené ici mis à part, je suis bien plus arrangeant et patient que la plupart. »
A sa pique, Yliria serait déjà monté dans les tours ; Jorus et Xël seraient entrés dans le jeu de la provocation ; Silmeria aurait été fidèle à elle-même. Non, il avait de la chance d’être tombé sur moi.
« Oh. Un des "Sauveurs de Yuimen" du Charnier des Âmes. Ca tombe toujours sur les mêmes, hein ? Hihihi. »
(Son rire commence à me taper sur le système.)
(Il sait qui tu es de nom,) pointa Amy.
(Mmh.)
Etais-ce une bonne chose ? Il n’avait pas l’air de considérer que ma participation au Charnier des Âmes soit d’une quelconque valeur, à part que j’étais une nouvelle fois mêlé à un événement peu commun. Comme d’autres, cela dit.
« Il n'empêche que vos actions ont conduit à condamner notre groupe informel et improvisé aux yeux de ce monde.
- Et ca été une erreur, » admis-je sans embage à la critique de Naram. Ca ne servais à rien de nier que mon sort sur Silmeria avait précipiter un paquet d’événements, dont mon arrestation. Quelque soit la manière dont on le voir, ça restait un mauvais choix. Un mauvais choix que j’aurais refait dix, cent fois. J’étais dans une rage si intense… Bourde ou pas, la logique n’avait aucune prise à ce moment-là sur moi, qui pensais avoir abandonné une Yli inconsciente sur un autre monde. Aurait-elle émergé du vortex à ce moment là que j’aurais retrouvé un peu de lucidité.
Mais ça ne servait à rien de revenir dessus. L’elfe eu au moins l’air d’apprécier ma franchise et ne dit rien de plus, me laissant reprendre ma conversation avec le mage de la SOMA.
« A part un mauvais souvenir, elle devrait s'en remettre. Et vous, vous êtes ?
- Zephyr Khatim, mage de la Société et autre membre du Conseil. »
Donc c’était une ponte de la SOMA. Restait à savoir si l’autre membre du conseil qu’il mentionnait indirectement était Théosien ou celle qui commençait à se remettre de mon sort.
« Quand elle recouvrera ses capacités, je vous saurai gré de bien vouloir terminer votre analyse. Ser Bel'Art ne vous a pas menti : elle possède la capacité la moins intrusive que nous ayons pour vous étudiez. Le retrait et compilage de membranes proches d'un orifice vaut bien mieux qu'une éventration ou diverses ponctions à travers tout le corps.
- Est ce que c'est vraiment nécessaire ? demandai-je en grimaçant, un désagréable frisson me remontant l’échine. Pourquoi en avoir autant besoin ?
- Hé bien... C'est pour vous étudier que nous vous avons fait venir ici. Ce n'est pas tous les jours que nous croisons des individus d'un autre monde.
- Mais cet examen peut être reporté à plus tard, non ? D'autres des miens seront moins réticent à se laisser inspecter de la sorte.
- Hé bien... Vous êtes là. Autant en profiter, non ? »
Naral intervint, expliquant que l’acte en question n’était pas douloureux mais simplement gênant. Comme s’il avait lui aussi subit cet examen.
J’hésitai, mon regard passant de l’un à l’autre. Puis je me résignai : j’aurais bien jeté Silmeria en pâture à ma place pour ces analyses, mais il fallait que je montre patte blanche moi aussi.
« Très bien. Mais pas de vrilles magiques pour m'immobiliser. Juste de quoi faire vos... analyses.
- Hé bien... ce sont elles qui ponctionnent. Mais... si vous pensez pouvoir résister à l'envie de bouger, nous pouvons nous passer de cette sécurité.
- J'ai un très mauvais souvenir de ce genre de contrainte. Alors je préfère tenter sans. »
Je balayai la pièce de la salle, à la recherche d’une chaise sur laquelle m’asseoir et me mettre dans les meilleures conditions pour garder mon calme face à une expérience qui s’annonçait peu agréable. Aucune à l’horizon. Je me tournai donc vers la Mage qui avait fini de se relever, et me jetais un regard à vous carboniser une tarte. Je le soutins, me montrant tout aussi antipathique qu’elle ne l’était tandis qu’elle me repointait du doigt le cercle magique.
« Hihihi. Je crains que ce ne soit plus douloureux que prévu initialement... pouffa Naral, qui j’ignorai pour mettre les choses au clair avec mon "analyste".
« Je n'ai qu'une parole, Mage. Aussi bien pour accepter de me soumettre à vos tests que l'avertissement que je vous ai donné. Rendez votre analyse plus désagréable que nécessaire et vous le constaterez par vous-même. »
Je me plaçai au centre du cercle et m'assit en tailleur, levant une main pour demander un temps de préparation. Je pris plusieurs inspirations pour me calmer autant que possible, chassant les sensations vieilles de quelques minutes et le rire traumatique de Justice qui continuait de sonner dans un coin de mon crâne. Je sentis mon cœur ralentir à mesure que je convoquais d’autres images pour occuper mon esprit autrement.
« Allez-y, » déclarai-je à voix basse, les yeux toujours clos, m’accrochant au souvenir du doux sourire de la semi-shaakte qui me manquait.
« Libérez-la de votre sortilège. Tout de suite. »
Il n’était pas là pour discuter et la menace était évidente dans sa voix. Si je ne répondais pas à sa demande rapidement il y allait avoir du grabuge.
D’un geste de la main, je singeai une quelconque action envers la mage chauve. Je n’avais aucune emprise sur la durée de mon sort une fois lancé, mais ils n’avaient pas besoin de le savoir.
« Êtes-vous donc tous si retors, chez vous ?
- Oh, nous n’aimons guère être contraints, voilà tout. Hihihi. »
Le nouveau venu n’était pas seul et de la porte une autre silhouette apparue : un elfe à l’allure et au ton maniéré, la peau étrangement mauve. Je mis un instant avant de me rappeler où je l’avait vu : il faisait partie des personnes présentes dans la cave à mon arrivée sur ce monde.
« Elle retrouvera le contrôle de son corps d'ici quelques instants. Et le retors ici, c'est elle. J'ai accepté de coopérer sans qu'aucun test intrusif ne soit fait sans mon consentement, selon les termes discutés avec Théosien Bel'Art. Elle a été la première a rompre cet accord.
- Elle a intérêt à n'avoir aucun trauma suite à votre magie, tonna-t-il. Quant aux accords passés avec Bel'Art, ça ne regarde que lui. Vous êtes ici en qualité de prisonniers, l'un comme l'autre, quand bien même vous possédez une certaine liberté d'action.
- Oh, mais je ne voudrais être nulle part ailleurs. »
Mon ton calme restait ferme et teinté d'agacement : ils n’étaient pas capable de se mettre d’accord sur le traitement de leurs prisonniers / invités / visiteurs, ici ? A son intervention, je décidais d’accorder mon attention à l’elfe.
« Je vous ai vu dans la cave. Vous êtes de Yuimen j'imagine ?
- Naral Shaam, de Yuimen effectivement. Vous êtes l'effronté qui a lancé ce sort dans la cave du tailleur, là-haut, n'est-ce pas ? »
Je tiquai au terme « effronté » et à ses yeux levés au ciel qui suivirent. J’étais encore tombé sur un type qui avait une haute opinion de lui même et pensais pouvoir me jauger sur un simple acte isolé.
« D'entre tous, il a fallu que ce soit celui-ci.
- Akihito Yoichi, d'Oranan. Oh croyez-moi, vous serez bien content de ne pas "être tombé" sur certains autres Yuiméniens. Mon coup de sang contre celle qui nous a amené ici mis à part, je suis bien plus arrangeant et patient que la plupart. »
A sa pique, Yliria serait déjà monté dans les tours ; Jorus et Xël seraient entrés dans le jeu de la provocation ; Silmeria aurait été fidèle à elle-même. Non, il avait de la chance d’être tombé sur moi.
« Oh. Un des "Sauveurs de Yuimen" du Charnier des Âmes. Ca tombe toujours sur les mêmes, hein ? Hihihi. »
(Son rire commence à me taper sur le système.)
(Il sait qui tu es de nom,) pointa Amy.
(Mmh.)
Etais-ce une bonne chose ? Il n’avait pas l’air de considérer que ma participation au Charnier des Âmes soit d’une quelconque valeur, à part que j’étais une nouvelle fois mêlé à un événement peu commun. Comme d’autres, cela dit.
« Il n'empêche que vos actions ont conduit à condamner notre groupe informel et improvisé aux yeux de ce monde.
- Et ca été une erreur, » admis-je sans embage à la critique de Naram. Ca ne servais à rien de nier que mon sort sur Silmeria avait précipiter un paquet d’événements, dont mon arrestation. Quelque soit la manière dont on le voir, ça restait un mauvais choix. Un mauvais choix que j’aurais refait dix, cent fois. J’étais dans une rage si intense… Bourde ou pas, la logique n’avait aucune prise à ce moment-là sur moi, qui pensais avoir abandonné une Yli inconsciente sur un autre monde. Aurait-elle émergé du vortex à ce moment là que j’aurais retrouvé un peu de lucidité.
Mais ça ne servait à rien de revenir dessus. L’elfe eu au moins l’air d’apprécier ma franchise et ne dit rien de plus, me laissant reprendre ma conversation avec le mage de la SOMA.
« A part un mauvais souvenir, elle devrait s'en remettre. Et vous, vous êtes ?
- Zephyr Khatim, mage de la Société et autre membre du Conseil. »
Donc c’était une ponte de la SOMA. Restait à savoir si l’autre membre du conseil qu’il mentionnait indirectement était Théosien ou celle qui commençait à se remettre de mon sort.
« Quand elle recouvrera ses capacités, je vous saurai gré de bien vouloir terminer votre analyse. Ser Bel'Art ne vous a pas menti : elle possède la capacité la moins intrusive que nous ayons pour vous étudiez. Le retrait et compilage de membranes proches d'un orifice vaut bien mieux qu'une éventration ou diverses ponctions à travers tout le corps.
- Est ce que c'est vraiment nécessaire ? demandai-je en grimaçant, un désagréable frisson me remontant l’échine. Pourquoi en avoir autant besoin ?
- Hé bien... C'est pour vous étudier que nous vous avons fait venir ici. Ce n'est pas tous les jours que nous croisons des individus d'un autre monde.
- Mais cet examen peut être reporté à plus tard, non ? D'autres des miens seront moins réticent à se laisser inspecter de la sorte.
- Hé bien... Vous êtes là. Autant en profiter, non ? »
Naral intervint, expliquant que l’acte en question n’était pas douloureux mais simplement gênant. Comme s’il avait lui aussi subit cet examen.
J’hésitai, mon regard passant de l’un à l’autre. Puis je me résignai : j’aurais bien jeté Silmeria en pâture à ma place pour ces analyses, mais il fallait que je montre patte blanche moi aussi.
« Très bien. Mais pas de vrilles magiques pour m'immobiliser. Juste de quoi faire vos... analyses.
- Hé bien... ce sont elles qui ponctionnent. Mais... si vous pensez pouvoir résister à l'envie de bouger, nous pouvons nous passer de cette sécurité.
- J'ai un très mauvais souvenir de ce genre de contrainte. Alors je préfère tenter sans. »
Je balayai la pièce de la salle, à la recherche d’une chaise sur laquelle m’asseoir et me mettre dans les meilleures conditions pour garder mon calme face à une expérience qui s’annonçait peu agréable. Aucune à l’horizon. Je me tournai donc vers la Mage qui avait fini de se relever, et me jetais un regard à vous carboniser une tarte. Je le soutins, me montrant tout aussi antipathique qu’elle ne l’était tandis qu’elle me repointait du doigt le cercle magique.
« Hihihi. Je crains que ce ne soit plus douloureux que prévu initialement... pouffa Naral, qui j’ignorai pour mettre les choses au clair avec mon "analyste".
« Je n'ai qu'une parole, Mage. Aussi bien pour accepter de me soumettre à vos tests que l'avertissement que je vous ai donné. Rendez votre analyse plus désagréable que nécessaire et vous le constaterez par vous-même. »
Je me plaçai au centre du cercle et m'assit en tailleur, levant une main pour demander un temps de préparation. Je pris plusieurs inspirations pour me calmer autant que possible, chassant les sensations vieilles de quelques minutes et le rire traumatique de Justice qui continuait de sonner dans un coin de mon crâne. Je sentis mon cœur ralentir à mesure que je convoquais d’autres images pour occuper mon esprit autrement.
« Allez-y, » déclarai-je à voix basse, les yeux toujours clos, m’accrochant au souvenir du doux sourire de la semi-shaakte qui me manquait.
- Cromax
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Re: Les Bouges
Entrefilet
La Maquerelle écoute Huyïn en fronçant ses sourcils dessinés. Elle commente brièvement :
“Et moi, je suis censée vous apporter mes lumières ?”, demande-t-elle, incrédule.
“Soit. Devrions-nous en parler en privé, ou ces gens et les miens ne vous dérangent en rien ?”
Son regard est détourné par Mathis qui sort sa chatte de son sac. Les yeux de la femme chauve s’arrondissent et un juron sort de sa bouche :
“Par les Ombres.”
Se ravisant, elle demande :
“Sont-ce là des traits communs avec notre visiteur musicien ? Quelle curieuse créature, si petite, si étrangement disposée...”
Elle tend les mains pour la recevoir de celles de Mathis, alors que Ezra grommelle quelqu’incompréhensible juron et que des éclats de voix surpris provenaient de l’intérieur du bordel.
La cheffe des lieux se tourne vers Xël et Ezak.
“La Soma... Vous recherchez donc ces hypocrites égoïstes doublés de lâches ? Pourquoi ? Vous ne les trouverez pas. Eux pourraient vouloir vous trouver, s’ils voient en vous quelque intérêt pour eux.”
Elle eut un regard global sur les visiteurs. Un regard qui s’appesantit sur chacun d’eux.
“Mais peut-être en ont-ils ? Pourquoi ?”
Vers Ezak, elle commenta :
“Blanche la Noire est une manipulatrice. Un danger public. Elle n’a aucune allégeance ni aucun honneur. Elle est la trahison incarnée, le chaos fait personne. Qu'importent nos anciennes relations, elle est un poison pour ceux qui osent se rapprocher d’elle. Fuyez-là autant que possible.”
Ezra se retint de commenter, s’éloignant déjà pour suivre l’idée de Xël.
La Maquerelle écoute Huyïn en fronçant ses sourcils dessinés. Elle commente brièvement :
“Et moi, je suis censée vous apporter mes lumières ?”, demande-t-elle, incrédule.
“Soit. Devrions-nous en parler en privé, ou ces gens et les miens ne vous dérangent en rien ?”
Son regard est détourné par Mathis qui sort sa chatte de son sac. Les yeux de la femme chauve s’arrondissent et un juron sort de sa bouche :
“Par les Ombres.”
Se ravisant, elle demande :
“Sont-ce là des traits communs avec notre visiteur musicien ? Quelle curieuse créature, si petite, si étrangement disposée...”
Elle tend les mains pour la recevoir de celles de Mathis, alors que Ezra grommelle quelqu’incompréhensible juron et que des éclats de voix surpris provenaient de l’intérieur du bordel.
La cheffe des lieux se tourne vers Xël et Ezak.
“La Soma... Vous recherchez donc ces hypocrites égoïstes doublés de lâches ? Pourquoi ? Vous ne les trouverez pas. Eux pourraient vouloir vous trouver, s’ils voient en vous quelque intérêt pour eux.”
Elle eut un regard global sur les visiteurs. Un regard qui s’appesantit sur chacun d’eux.
“Mais peut-être en ont-ils ? Pourquoi ?”
Vers Ezak, elle commenta :
“Blanche la Noire est une manipulatrice. Un danger public. Elle n’a aucune allégeance ni aucun honneur. Elle est la trahison incarnée, le chaos fait personne. Qu'importent nos anciennes relations, elle est un poison pour ceux qui osent se rapprocher d’elle. Fuyez-là autant que possible.”
Ezra se retint de commenter, s’éloignant déjà pour suivre l’idée de Xël.
- Huyïn
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Re: Les Bouges
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Le Tigre papillonne des oreilles vers les différentes voix qui s'élèvent, son regard particulièrement tourné vers les gestes du blond. Il pensait ce dernier inconscient de la portée de ses actes, mais de là à prendre son signe du chef pour l'autorisation de montrer son félidé domestique à l'ensemble des présents... Il s'attend à un mouvement de panique, mais non. Tout juste des hoquets de surprise et des grommellements. Les autres yuiméniens semblent plutôt sur le départ, comme si lancer leur phrase allait avoir un quelconque résultat alors qu'ils n'ont ni négocié le montant du service, ni pris en compte que leur accointance avec Blanche risque aussi de faire grimper le prix. D'ailleurs, la maitresse des lieux n'a rien promis en ce qui concerne leur demande.
Huyïn patiente pendant qu'elle s'étonne de sa possible capacité à l'informer, puis suggère une discussion en privé sauf si le public ne le dérange pas. Il n'intervient pas quand elle s'exclame en découvrant l'animal que le blond lui tend, mais elle compare vivement la créature avec le Woran. Et sans sembler faire de lien avec la petite histoire brodée un instant plus tôt. Le regard vert pâle se plisse un peu. Le dénommé Mathis ne fait que lui montrer la créature, n'est-ce pas ? Il n'a pas l'intention de la laisser entre des pattes ashaaris après l'avoir trimballé sur tous ces étages, tout de même ? Quoique. Ce ne serait pas vraiment surprenant, ni s'il quémandait l'attention d'une ou deux autres gagneuses en échange de son étrange présent.
Huyïn ajuste sa bandoulière en écoutant la femme dire ce qu'elle pense de la SOMA, et visiblement, elle n'a guère plus d'affection pour ces mages qu'envers la Blanche. Des hypocrites et lâches, dissimulés sauf s'ils décèlent un intérêt. Un avis bien tranché, mais sans son opposé, cela reste une simple opinion et pas même étayée par quoi que ce soit. La chauve est prolixe concernant la Sorcière en particulier en termes négatifs : manipulatrice, danger public, sans allégeance ou honneur, trahison incarnée, chaotique. Le portrait qu'elle dresse est bien sombre, mais ce que le Tigre entend c'est qu'il s'agit d'une personnalité forte et indépendante, opportuniste et débrouillarde, qui suit son idée et possède visiblement la puissance nécessaire pour voguer à son gré. Un peu comme Naral Shaam, la forme draconique en moins. Et même cela, si elle peut effectivement changer d'apparence, qui sait ? Elle l'intrigue un peu plus, mais si son chaos est une simple suite de caprices au lieu d'avoir un but, alors il s'en désintéressera vite.
"Nul besoin d'endroit privé.", fait le Félin en venant s'asseoir sur le rebord de fenêtre et se tourner légèrement vers l'intérieur du bâtiment. "Mes questions n'ont rien d'extraordinaire."
Le Tigre procède à l'accordage de son instrument tout en évoquant sa première demande.
"Une mésaventure dans le quartier Rouge m'a séparé d'un estimé compagnon. Peut-être avez-vous eu des échos de ses derniers déplacement via vos clients., explique-t-il calmement. "Un elfe blanc, yeux d'or, longue chevelure violette et habits noirs. Possiblement un bagage similaire au mien et arborant soit un rictus confiant, soit une moue désapprobatrice avertissant sans détour de garder ses distances."
Huyïn choisit alors la musique qu'il commence à jouer, employant les premières notes pour attirer l'attention sur son instrument. Il profite de ces sons nouvellement créés pour échauffer ses doigts et poser sa seconde question.
"De façon amusante, vous avez abordé le second sujet en jurant plus tôt.", indique-t-il, s'installant confortablement sur le rebord, son attitude demeurant calme et contrôlée, comme s'il avait toujours utilisé cet emplacement précis pour se donner en spectacle. "Les ombres. Un rideau d'ombre, pour être précis, dont j'espère apprendre l'emplacement. Et un moyen de l'atteindre sans devoir franchir un nombre conséquent de territoires revendiqués par d'autres découpeurs d'ashaaris."
Le Félin se tait, laissant ses pattes glisser sur l'instrument et le faire chanter. Le rythme demeure globalement tranquille, destiné à apaiser et distraire les Hétaïres du choc qu'a été la révélation de la créature quadrupède de Mathis. Sa tête dodeline en cadence à mesure qu'il joue, sa gorge vibrant au diapason des notes interprétées tandis qu'il laisse les autres invités du Temple s’exprimer s'ils le souhaitent. Il n'y prête guère attention, présentement trop investi dans le morceau prenant vie sous ses pattes. Dans les quelques regards qu'il devine sur lui à mesure que la mélodie s'envole et fait écho dans le cadre de la fenêtre. Celui de la de Montfort, possiblement, qui l'a vu employer son instrument pour guider sa magie, pas pour son usage premier.
Ce moment lui rappelle les rares occurrences où il pouvait laisser son luth chanter dans la taverne, son maître enfin évacué de son quotidien. Une redite pour construire l'attention puis une montée en puissance, et la musique reprend sur une tonalité plus aiguë, les quelques notes invitant à suivre son imagination, à revisiter un doux souvenir quasiment oublié ou encore à aller de l'avant. Lorsque la musique se calme, revenant aux premières notes jouées et s'évanouissant à mesure que les cordes cessent de tinter, le Tigre reporte son attention sur la Maquerelle. Il incline la tête sur le côté et tourne ses oreilles vers elle.
"Quant à la dernière chose, il s'agit de simple curiosité.", commence-t-il en relâchant davantage sa posture, le dos s'appuyant contre le montant de la fenêtre. "Vous avez dit placer cette... Chose précieuse... Sous la protection du Temple. J'en déduis que c'est l'une de vos pratiques habituelles. Un devoir, peut-être ? Les autres pièces abritées sont-elles toutes aussi... Singulières ?"
Huyïn se montre détendu, attentif. Pouvoir se poser un instant après ces dernières péripéties n'est pas désagréable.
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Le Tigre papillonne des oreilles vers les différentes voix qui s'élèvent, son regard particulièrement tourné vers les gestes du blond. Il pensait ce dernier inconscient de la portée de ses actes, mais de là à prendre son signe du chef pour l'autorisation de montrer son félidé domestique à l'ensemble des présents... Il s'attend à un mouvement de panique, mais non. Tout juste des hoquets de surprise et des grommellements. Les autres yuiméniens semblent plutôt sur le départ, comme si lancer leur phrase allait avoir un quelconque résultat alors qu'ils n'ont ni négocié le montant du service, ni pris en compte que leur accointance avec Blanche risque aussi de faire grimper le prix. D'ailleurs, la maitresse des lieux n'a rien promis en ce qui concerne leur demande.
Huyïn patiente pendant qu'elle s'étonne de sa possible capacité à l'informer, puis suggère une discussion en privé sauf si le public ne le dérange pas. Il n'intervient pas quand elle s'exclame en découvrant l'animal que le blond lui tend, mais elle compare vivement la créature avec le Woran. Et sans sembler faire de lien avec la petite histoire brodée un instant plus tôt. Le regard vert pâle se plisse un peu. Le dénommé Mathis ne fait que lui montrer la créature, n'est-ce pas ? Il n'a pas l'intention de la laisser entre des pattes ashaaris après l'avoir trimballé sur tous ces étages, tout de même ? Quoique. Ce ne serait pas vraiment surprenant, ni s'il quémandait l'attention d'une ou deux autres gagneuses en échange de son étrange présent.
Huyïn ajuste sa bandoulière en écoutant la femme dire ce qu'elle pense de la SOMA, et visiblement, elle n'a guère plus d'affection pour ces mages qu'envers la Blanche. Des hypocrites et lâches, dissimulés sauf s'ils décèlent un intérêt. Un avis bien tranché, mais sans son opposé, cela reste une simple opinion et pas même étayée par quoi que ce soit. La chauve est prolixe concernant la Sorcière en particulier en termes négatifs : manipulatrice, danger public, sans allégeance ou honneur, trahison incarnée, chaotique. Le portrait qu'elle dresse est bien sombre, mais ce que le Tigre entend c'est qu'il s'agit d'une personnalité forte et indépendante, opportuniste et débrouillarde, qui suit son idée et possède visiblement la puissance nécessaire pour voguer à son gré. Un peu comme Naral Shaam, la forme draconique en moins. Et même cela, si elle peut effectivement changer d'apparence, qui sait ? Elle l'intrigue un peu plus, mais si son chaos est une simple suite de caprices au lieu d'avoir un but, alors il s'en désintéressera vite.
"Nul besoin d'endroit privé.", fait le Félin en venant s'asseoir sur le rebord de fenêtre et se tourner légèrement vers l'intérieur du bâtiment. "Mes questions n'ont rien d'extraordinaire."
Le Tigre procède à l'accordage de son instrument tout en évoquant sa première demande.
"Une mésaventure dans le quartier Rouge m'a séparé d'un estimé compagnon. Peut-être avez-vous eu des échos de ses derniers déplacement via vos clients., explique-t-il calmement. "Un elfe blanc, yeux d'or, longue chevelure violette et habits noirs. Possiblement un bagage similaire au mien et arborant soit un rictus confiant, soit une moue désapprobatrice avertissant sans détour de garder ses distances."
Huyïn choisit alors la musique qu'il commence à jouer, employant les premières notes pour attirer l'attention sur son instrument. Il profite de ces sons nouvellement créés pour échauffer ses doigts et poser sa seconde question.
"De façon amusante, vous avez abordé le second sujet en jurant plus tôt.", indique-t-il, s'installant confortablement sur le rebord, son attitude demeurant calme et contrôlée, comme s'il avait toujours utilisé cet emplacement précis pour se donner en spectacle. "Les ombres. Un rideau d'ombre, pour être précis, dont j'espère apprendre l'emplacement. Et un moyen de l'atteindre sans devoir franchir un nombre conséquent de territoires revendiqués par d'autres découpeurs d'ashaaris."
Le Félin se tait, laissant ses pattes glisser sur l'instrument et le faire chanter. Le rythme demeure globalement tranquille, destiné à apaiser et distraire les Hétaïres du choc qu'a été la révélation de la créature quadrupède de Mathis. Sa tête dodeline en cadence à mesure qu'il joue, sa gorge vibrant au diapason des notes interprétées tandis qu'il laisse les autres invités du Temple s’exprimer s'ils le souhaitent. Il n'y prête guère attention, présentement trop investi dans le morceau prenant vie sous ses pattes. Dans les quelques regards qu'il devine sur lui à mesure que la mélodie s'envole et fait écho dans le cadre de la fenêtre. Celui de la de Montfort, possiblement, qui l'a vu employer son instrument pour guider sa magie, pas pour son usage premier.
Ce moment lui rappelle les rares occurrences où il pouvait laisser son luth chanter dans la taverne, son maître enfin évacué de son quotidien. Une redite pour construire l'attention puis une montée en puissance, et la musique reprend sur une tonalité plus aiguë, les quelques notes invitant à suivre son imagination, à revisiter un doux souvenir quasiment oublié ou encore à aller de l'avant. Lorsque la musique se calme, revenant aux premières notes jouées et s'évanouissant à mesure que les cordes cessent de tinter, le Tigre reporte son attention sur la Maquerelle. Il incline la tête sur le côté et tourne ses oreilles vers elle.
"Quant à la dernière chose, il s'agit de simple curiosité.", commence-t-il en relâchant davantage sa posture, le dos s'appuyant contre le montant de la fenêtre. "Vous avez dit placer cette... Chose précieuse... Sous la protection du Temple. J'en déduis que c'est l'une de vos pratiques habituelles. Un devoir, peut-être ? Les autres pièces abritées sont-elles toutes aussi... Singulières ?"
Huyïn se montre détendu, attentif. Pouvoir se poser un instant après ces dernières péripéties n'est pas désagréable.
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Modifié en dernier par Huyïn le mar. 22 juil. 2025 17:36, modifié 1 fois.
- Xël
- Messages : 374
- Enregistré le : mar. 25 déc. 2018 14:50
Re: Les Bouges
La maquerelle semble en savoir long sur toute la cité inférieure et sa population. Une source d’information qui a un prix et je doute que quelques notes de musique pourront l’acheter. En tout cas elle a une définition bien précise de ce que sont les mages du SOMA: des hypocrites égoïstes doublés de lâches. Chouette portrait. Elle précise que nous ne pourrons pas les trouver mais qu’eux le feront si ils ont une raison de le faire. Elle nous observe alors avec plus d’attention, demandant si c’est le cas avant de faire une description peu élogieuse de Blanche.
Je laisse le musicien jouer ses quelques notes et faire part de ses demandes avant de répondre à la maquerelle.
« Nous cherchons des mages assez puissants pour ouvrir un portail entre les mondes. Je pense que c’est à cause d’eux que nous sommes sur Ashaar donc j’imagine qu’ils ont une raison de nous recevoir. Et j’espère qu’ils auront une solution pour nous ramener chez nous. Si vous voulez en savoir plus sur Yuimen vous n’avez qu’à demander à nos deux compères. »
Dis-je en désignant Mathis et le Woran et de m’éloigner.
« A bientôt ! »
Je laisse le musicien jouer ses quelques notes et faire part de ses demandes avant de répondre à la maquerelle.
« Nous cherchons des mages assez puissants pour ouvrir un portail entre les mondes. Je pense que c’est à cause d’eux que nous sommes sur Ashaar donc j’imagine qu’ils ont une raison de nous recevoir. Et j’espère qu’ils auront une solution pour nous ramener chez nous. Si vous voulez en savoir plus sur Yuimen vous n’avez qu’à demander à nos deux compères. »
Dis-je en désignant Mathis et le Woran et de m’éloigner.
« A bientôt ! »
- Ezak
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Re: Les Bouges
Une chose était sûre : cette femme n’était pas avare en expressivité. Son air incrédule face aux attentes du woran, sa stupéfaction lorsqu’elle vit le chat... elle en lâcha même un juron. Rien de cela n’était feint. Ce n’était pas une comédienne. Elle n’avait tout simplement jamais vu de sa vie un tel animal.
Je me tournai, stupéfait, vers Ezra, qui elle-même balbutiait des paroles indistinctes, les lèvres remuantes sans que j’en comprenne le sens. À l’intérieur, les prostituées s’agitaient, réagissant avec des éclats de voix à la scène qui se jouait.
La matronne, elle, se ressaisit rapidement, posant les yeux sur la bête avec une curiosité réelle. Elle sembla discerner quelque ressemblance avec le woran. Intéressant. Elle n’avait donc définitivement jamais vu un simple félin… et les autres non plus, visiblement. Un monde sans animaux ? Alors d’où venait la viande ? Livrée sous forme de blocs, sans origine, par les Lumineux peut-être ? Ces types-là prenaient vraiment les Ashaaris pour des imbéciles. L’obscurantisme dans lequel ce peuple avait été plongé avait quelque chose de révoltant.
Puis, l’attention dériva sur notre groupe. Sur notre désir de contacter la Soma. Une chose était évidente : elle ne portait pas ces gens-là dans son cœur. Des hypocrites. Des lâches. Des fantômes qu’on ne rencontrait que s’ils choisissaient de se montrer.
Et puis son regard se posa sur moi. Il s’attarda.
Elle évoqua Blanche avec une amertume qui ne trompait pas. La voix de quelqu’un qui avait été trahi. Elle la décrivit comme une manipulatrice, un danger pur, sans allégeance ni honneur. Une traîtresse née. Elle me recommanda, avec un sérieux glacial, de fuir Blanche autant que possible.
Je ne répondis pas tout de suite. Un rictus, tout au plus. Blanche était un risque, oui. Un danger, c’était certain. Incontrôlable ? Absolument. Mais parfois, les solutions les plus efficaces sont les plus instables. Les poisons ont parfois des vertus insoupçonnées. Tout dépend de la dose. Et puis, je n’étais pas assez stupide pour me contenter du récit d’une seule voix. Quelle était la part d’objectivité dans ce discours ? Quelle était celle du ressentiment ? Les vérités sont multiples et souvent façonnées par le point de vue. Je me ferai la mienne, à ma manière.
Le woran, alors, prit la parole. Il se mit à jouer doucement, tirant des notes qui m’arrachèrent un instant de répit. L’animal savait manier son instrument. Et c’est sur cette mélodie qu’il posa ses questions, demandant des informations sur Naral.
Dès les premières bribes de sa description, je reconnus l’intéressé. Il n’avait pas changé. Sans doute aurait-il dû mentionner son rire insupportable pour parfaire le portrait. Je l’écoutai, attentif, mais ce fut Xël qui mit fin à l’échange, rappelant la raison de notre présence ici, avant d’annoncer notre départ.
Je les vis commencer à s’éloigner, mes deux compagnons. Mais moi, je restai. Je me tournai vers les autres Yuimeniens, et, sans détour, déclarai :
« Nous suivons notre propre voie, mais nous avons rendez-vous ici même avec d’autres Yuimeniens. Trois jours après le Jour du Don, qui a eu lieu hier, pour échanger nos informations. Vous savez où et quand nous trouver, si le cœur vous en dit. On y échangera ce qu’on a glané. Vous savez où et quand nous trouver. Et sinon… petite astuce. Ici les rumeurs vont bien plus vite que nous. Faites-en bon usage si jamais vous avez un quelconque message à faire passer dans les Bouges. »
Dis-je, également pour aider dans sa recherche le Woran vers qui je me tournai expressement, le fixant avec sérieux :
« Si jamais vous parvenez à retrouvez Naral, dites-lui que celui qui porte les écailles du Dragon Mauve lui adresse ses amitiés. Et qu’il pourra compter sur moi, pour quoi que ce soit, au nom des liens qui nous unissent. »
Enfin, mon regard se posa sur la maîtresse des lieux et ses filles. Nous n’avions pas été mal reçus. Il fallait le reconnaître.
« N’hésitez pas à transmettre notre message. C’est le meilleur moyen de ne plus jamais revoir la Noire dans votre quartier. Et merci pour votre hospitalité. »
Je m’inclinai légèrement, puis me détournai pour rejoindre mes comparses dans la ruelle.
Je me tournai, stupéfait, vers Ezra, qui elle-même balbutiait des paroles indistinctes, les lèvres remuantes sans que j’en comprenne le sens. À l’intérieur, les prostituées s’agitaient, réagissant avec des éclats de voix à la scène qui se jouait.
La matronne, elle, se ressaisit rapidement, posant les yeux sur la bête avec une curiosité réelle. Elle sembla discerner quelque ressemblance avec le woran. Intéressant. Elle n’avait donc définitivement jamais vu un simple félin… et les autres non plus, visiblement. Un monde sans animaux ? Alors d’où venait la viande ? Livrée sous forme de blocs, sans origine, par les Lumineux peut-être ? Ces types-là prenaient vraiment les Ashaaris pour des imbéciles. L’obscurantisme dans lequel ce peuple avait été plongé avait quelque chose de révoltant.
Puis, l’attention dériva sur notre groupe. Sur notre désir de contacter la Soma. Une chose était évidente : elle ne portait pas ces gens-là dans son cœur. Des hypocrites. Des lâches. Des fantômes qu’on ne rencontrait que s’ils choisissaient de se montrer.
Et puis son regard se posa sur moi. Il s’attarda.
Elle évoqua Blanche avec une amertume qui ne trompait pas. La voix de quelqu’un qui avait été trahi. Elle la décrivit comme une manipulatrice, un danger pur, sans allégeance ni honneur. Une traîtresse née. Elle me recommanda, avec un sérieux glacial, de fuir Blanche autant que possible.
Je ne répondis pas tout de suite. Un rictus, tout au plus. Blanche était un risque, oui. Un danger, c’était certain. Incontrôlable ? Absolument. Mais parfois, les solutions les plus efficaces sont les plus instables. Les poisons ont parfois des vertus insoupçonnées. Tout dépend de la dose. Et puis, je n’étais pas assez stupide pour me contenter du récit d’une seule voix. Quelle était la part d’objectivité dans ce discours ? Quelle était celle du ressentiment ? Les vérités sont multiples et souvent façonnées par le point de vue. Je me ferai la mienne, à ma manière.
Le woran, alors, prit la parole. Il se mit à jouer doucement, tirant des notes qui m’arrachèrent un instant de répit. L’animal savait manier son instrument. Et c’est sur cette mélodie qu’il posa ses questions, demandant des informations sur Naral.
Dès les premières bribes de sa description, je reconnus l’intéressé. Il n’avait pas changé. Sans doute aurait-il dû mentionner son rire insupportable pour parfaire le portrait. Je l’écoutai, attentif, mais ce fut Xël qui mit fin à l’échange, rappelant la raison de notre présence ici, avant d’annoncer notre départ.
Je les vis commencer à s’éloigner, mes deux compagnons. Mais moi, je restai. Je me tournai vers les autres Yuimeniens, et, sans détour, déclarai :
« Nous suivons notre propre voie, mais nous avons rendez-vous ici même avec d’autres Yuimeniens. Trois jours après le Jour du Don, qui a eu lieu hier, pour échanger nos informations. Vous savez où et quand nous trouver, si le cœur vous en dit. On y échangera ce qu’on a glané. Vous savez où et quand nous trouver. Et sinon… petite astuce. Ici les rumeurs vont bien plus vite que nous. Faites-en bon usage si jamais vous avez un quelconque message à faire passer dans les Bouges. »
Dis-je, également pour aider dans sa recherche le Woran vers qui je me tournai expressement, le fixant avec sérieux :
« Si jamais vous parvenez à retrouvez Naral, dites-lui que celui qui porte les écailles du Dragon Mauve lui adresse ses amitiés. Et qu’il pourra compter sur moi, pour quoi que ce soit, au nom des liens qui nous unissent. »
Enfin, mon regard se posa sur la maîtresse des lieux et ses filles. Nous n’avions pas été mal reçus. Il fallait le reconnaître.
« N’hésitez pas à transmettre notre message. C’est le meilleur moyen de ne plus jamais revoir la Noire dans votre quartier. Et merci pour votre hospitalité. »
Je m’inclinai légèrement, puis me détournai pour rejoindre mes comparses dans la ruelle.
Modifié en dernier par Ezak le ven. 18 juil. 2025 10:13, modifié 1 fois.
- Leyna
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- Enregistré le : dim. 6 janv. 2019 16:29
Re: Les Bouges
Les sombres individus semblaient sous contrôle. Si l'ancien prisonnier restait silencieux, la cheffe des maraudeurs se borna à dire que "Rantai Api" ne devait être qu'un délire fanatique et qu'il faudrait en profiter pour les éliminer. Leyna secoua la tête :
"Je ne doute pas que ces gens soient une menace, mais nous avons aussi l'occasion d'en apprendre plus. Peut-être ont-ils, dans leur folie, mis le doigt sur un élément de vérité qui pourrait nous être utile."
"Je ne doute pas que ces gens soient une menace, mais nous avons aussi l'occasion d'en apprendre plus. Peut-être ont-ils, dans leur folie, mis le doigt sur un élément de vérité qui pourrait nous être utile."
- Capitaine Hart
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- Enregistré le : sam. 5 janv. 2019 03:23
Re: Les Bouges
Le chef des Encoulés a d’abord marqué un silence.
« Qu’ils aillent se faire voir. On veut bien bosser avec toi. Pas pour toi, avec toi. Une alliance de circonstance. J’espère que c’est clair dans ta caboche de borgne. »
« Ça ne plaira pas aux miens, le nouveau. T’as plus l'air de monter ton clan que de servir nos intérêts, tu franchis une limite qu’ils ne te pardonneront pas. Et moi, j’attends toujours la part de ces abrutis. »
Kothor jaugeait mal mes intentions, mais il n’était pas loin de la vérité. Créer un clan pour régner sur les Bouges ne m’intéressait pas le moins du monde, mais mes actions n’étaient pas celles d’un Maraudeur. Les rapports de puissance se brouillaient, et si certains d’entre eux me disaient naïf, la plupart devait craindre que je soie celui qui tente de les mener en bateau depuis le début.
Pouvait-on conspirer pour le bien de tous ? Quelque part, j’avais l’impression que dans la poursuite d’un but commun, mes méthodes nous mettaient lentement et sûrement sur le chemin de la discorde. Pouvais-je enjoliver, mentir, berner, et espérer qu’une bonne résolution soit atteinte de cette manière ? Je ne voyais pas de meilleure méthode à cet instant. Nous, les mortels, nous comportons souvent en créatures stupides. Je m’obstinais à creuser à la recherche de cette lueur de génie, un idéal auquel je me forçais à croire, dans le but qu’il se réalise, et que du mensonge naisse la foi.
J’avais peut-être tort, mais je ne pouvais pas me permettre de douter.
« Les intérêts des Maraudeurs seront servis, juste pas de la manière la plus évidente. Regarde et évalue, l’ami. »
Après avoir gentiment rembarré Kothor avec un masque assuré, j’ai accueilli à bras ouverts la fragile opportunité de fraterniser avec ce groupe de bandits.
« Ça me va très bien ! J’ai de bonnes bouteilles, scellons notre alliance avec des rires et de l’alcool, qu’en dites-vous ? »
« Ouais, ouais, on va faire ça. Mais pas tant qu’il sera là. »
« Lui ? Roooh, il est juste ronchon. Il a plein de responsabilités chez les Maraudeurs, savez. J’dirais que de nous tous, c’est lui qui a le plus besoin d’un verre. »
Je me rapproche du vieux gaillard, un sourire machinateur aux lèvres.
« Et pis ça montre que vous avez pas peur de lui, ou de sa compagnie. Tant qu’on laisse nos armes à l’entrée, qu’est-ce qu’on a à craindre les uns des autres ? »
« Fais-leur payer leur dû, le borgne. Ou tu seras traité comme l’un des leurs. »
Kothor se lassait de mon double-jeu. Et moi de son caractère de con.
« Oui, oui, message reçu. Tu viens ?! »
Sortant une de mes précieuses bouteilles, j’ai continué mes pourparlers.
« On range nos armes, et on se bourre la gueule comme des gens civilisés. Ce spiritueux, là, ça démonte tout. J’vous garantis que même le grand barbu poussera la chansonnette avant d’en atteindre le fond ! »
« Quand bien même. J’veux pas boire avec ce type qui prive mon groupe de sa liberté. Tu l’as dit toi-même, le borgne. Guigne aux maîtres, même si c’pas les maraudeurs qui nous ont foutu là. »
Je n’allais pas lui faire changer d’avis. Au moins, il ne lui sautait pas à la gorge.
« Je n’interviens pas davantage. Buvez si vous voulez, ça sera sans moi. Je suis là en observateur. »
Entre-temps, Brianne s’était rapprochée de moi, pas timide à l’idée de lui mettre un bon coup dans l’arrière du crâne et le laisser roupiller. L’idée était amusante, mais trop risquée. Et puis, dans la langue de Kothor, ça pouvait tout aussi bien dire qu’il lâchait l’affaire et se décidait enfin à me faire confiance. J’ai adressé un sourire contrit au Maraudeur. Je n’aimais pas son ton, mais j’appréciais le geste.
« Comme tu veux. »
Maintenant, les Encoulés.
« Bon, cette gnôle va pas se boire toute seule ! »
« Toi d’abord. »
Bien sûr. Alors que je m’apprêtais à leur démontrer que le poison dans ma bouteille n’étais pas littéralement du poison, j’ai aperçu Sebastian qui contournait subrepticement le grand Maraudeur. Pris d’un terrible doute quant à ses intentions, mais surtout ses capacités à les mener à bien, j’y ai coupé court en le sifflant, prétextant une invitation à la beuverie. Le dadais a soufflé. Je me suis senti un peu cruel, mais je ne pouvais absolument pas permettre qu’il alourdisse encore plus ma corde de funambule.
Alors que je me remettais d’une gorgée bien sentie de mon absinthe, je n’ai pu m’empêcher de remarquer qu’on avait l’air d’une belle bande de clochards.
« On va boire comme ça, debout dans un couloir ? Faites pas les timides, mettons-nous à l’aise. Z’avez pas des verres ou des bols dans un coin ? »
« T’as cru qu’on allait te ramener dans notre cachette ? Tu nous prend vraiment pour des débiles en fait... »
Si une chose n’était pas à prouver, c’était la débilité de ces vauriens avec leur nom à la con. Je commençais à regretter de leur avoir tendu la main, mais il fallait que je me fasse violence. J’étais proche du but. Je n’allais pas tout plaquer maintenant et commencer à foutre des pains, même si l’idée commençait à me séduire. Kothor ne se serait pas plaint.
« Heiiiin ? »
Mais ça ne voulait pas dire que je n’avais pas le droit de m’offusquer.
« Si j’vous prend pour ds débiles ? C’est tout le contraire, je vous croyais plus malins que ça ! »
Bien sûr, je n’étais pas aussi vexé que je le faisais paraître, mais il fallait leur donner le ton tout de suite. Le capitaine Hart était conciliant, pas con.
« J’prends votre parti sans garantie, j’mets en péril mes bonnes relations avec les Maraudeurs, la pitance de mes camarades, et vous me refusez la plus petite hospitalité ? Vous et vos leçons sur la naïveté, j’vous jure. Si je pars sans même avoir rompu le pain, ça fait de moi le plus grand des nigauds ! »
« Et c’est quoi le souci avec cette ruelle ? Elle est tranquille, on y est au sec… Trinquons ici ! »
« Ce que j’veux dire, c’est que ça m’a pas l’air très sincère, tout ça. Si vous prenez notre alliance au sérieux, accordez-moi la confiance que je vous ai montrée quand j’ai renoncé au tribut. Kothor peut rester ici, si ça vous chante, mais quel genre d’allié vous laisse au pas de sa porte de cette façon ? J’sais que ça rend méfiant, les Bouges, mais si j’avais voulu vous doubler, je l’aurais déjà fait. »
L’Encoulé en chef a passé une main dans sa barbe, pensif.
« Z’avez plus de picole, alors ? Parce que là où on crèche, y’a les autres. Et c’pas moins une ruelle qu’ici. »
Il a ensuite posé son regard sur Kothor.
« Il nous suit pas. »
Kothor commençait à en avoir marre. Moi aussi. Mais les choses semblaient aller en ma faveur.
« J’espère que tu sais ce que tu fais, le borgne. J’vais rentrer au camp. Si tu dois revenir, que ça soit avec leur part due. »
J’ai congédié le costaud d’un hochement de tête. Bon débarras, ça me facilitait la vie. Et si ça devait partir en sucette, je comptais bien me débrouiller sans son aide. Quand aux Encoulés…
« Vous en faites pas, c’est de la picole de compétition. J’vous conseille de la couper à l’eau pour que tout le monde puisse en profiter. »
Regardant Kothor partir, le porte-parole des encagoulés a semblé consulter ses camarades un court instant.
« Couper d’la gnôle à l’eau ? C’bien un truc de pied tendre, ça. M’enfin bon. Ramenez-vous. »
Et c’est ainsi que nous nous sommes enfoncés plus profondément dans les couloirs. J’ai fait signe à mon équipe de suivre, et plus particulièrement Sebastian. Il semblait avoir quelque chose à prouver. Peut-être qu’il avait vraiment une idée. Je préférais le garder près de moi, là où je commençais à accorder de plus en plus de confiance au sang-froid de Brianne.
En tout cas, nous étions parvenus dans leur antre. C’était l’occasion de jauger leurs ressources, leurs effectifs, leur mode de vie. Si je venais d’accorder plus de crédit que de raison à ces vauriens des Bouges, j’allais vite en avoir le cœur net. D’un regard discret, j’ai tenté de faire comprendre à Brianne de rester sur ses gardes, en espérant qu’elle le communique mieux que moi à ses hommes. J’ai aussi cherché le regard de Sebastian, à la recherche d’un doute, d’une envie anxieuse de se démarquer, ou alors, je l’espérais, d’une lueur de malice et de courage. D’une petite tape sur l’épaule, je lui rappelais que j’étais de son côté.
« Tout va comme tu veux, Seb ? »
Il n’avait pas l’air bien dégourdi, ou bien dangereux, ou bien malin, et c’était exactement ce dont j’avais besoin. Il allait devoir être mon complice pour ce qui allait suivre.
Pour le reste, je m’en remettais au pouvoir de l’alcool.
« Qu’ils aillent se faire voir. On veut bien bosser avec toi. Pas pour toi, avec toi. Une alliance de circonstance. J’espère que c’est clair dans ta caboche de borgne. »
« Ça ne plaira pas aux miens, le nouveau. T’as plus l'air de monter ton clan que de servir nos intérêts, tu franchis une limite qu’ils ne te pardonneront pas. Et moi, j’attends toujours la part de ces abrutis. »
Kothor jaugeait mal mes intentions, mais il n’était pas loin de la vérité. Créer un clan pour régner sur les Bouges ne m’intéressait pas le moins du monde, mais mes actions n’étaient pas celles d’un Maraudeur. Les rapports de puissance se brouillaient, et si certains d’entre eux me disaient naïf, la plupart devait craindre que je soie celui qui tente de les mener en bateau depuis le début.
Pouvait-on conspirer pour le bien de tous ? Quelque part, j’avais l’impression que dans la poursuite d’un but commun, mes méthodes nous mettaient lentement et sûrement sur le chemin de la discorde. Pouvais-je enjoliver, mentir, berner, et espérer qu’une bonne résolution soit atteinte de cette manière ? Je ne voyais pas de meilleure méthode à cet instant. Nous, les mortels, nous comportons souvent en créatures stupides. Je m’obstinais à creuser à la recherche de cette lueur de génie, un idéal auquel je me forçais à croire, dans le but qu’il se réalise, et que du mensonge naisse la foi.
J’avais peut-être tort, mais je ne pouvais pas me permettre de douter.
« Les intérêts des Maraudeurs seront servis, juste pas de la manière la plus évidente. Regarde et évalue, l’ami. »
Après avoir gentiment rembarré Kothor avec un masque assuré, j’ai accueilli à bras ouverts la fragile opportunité de fraterniser avec ce groupe de bandits.
« Ça me va très bien ! J’ai de bonnes bouteilles, scellons notre alliance avec des rires et de l’alcool, qu’en dites-vous ? »
« Ouais, ouais, on va faire ça. Mais pas tant qu’il sera là. »
« Lui ? Roooh, il est juste ronchon. Il a plein de responsabilités chez les Maraudeurs, savez. J’dirais que de nous tous, c’est lui qui a le plus besoin d’un verre. »
Je me rapproche du vieux gaillard, un sourire machinateur aux lèvres.
« Et pis ça montre que vous avez pas peur de lui, ou de sa compagnie. Tant qu’on laisse nos armes à l’entrée, qu’est-ce qu’on a à craindre les uns des autres ? »
« Fais-leur payer leur dû, le borgne. Ou tu seras traité comme l’un des leurs. »
Kothor se lassait de mon double-jeu. Et moi de son caractère de con.
« Oui, oui, message reçu. Tu viens ?! »
Sortant une de mes précieuses bouteilles, j’ai continué mes pourparlers.
« On range nos armes, et on se bourre la gueule comme des gens civilisés. Ce spiritueux, là, ça démonte tout. J’vous garantis que même le grand barbu poussera la chansonnette avant d’en atteindre le fond ! »
« Quand bien même. J’veux pas boire avec ce type qui prive mon groupe de sa liberté. Tu l’as dit toi-même, le borgne. Guigne aux maîtres, même si c’pas les maraudeurs qui nous ont foutu là. »
Je n’allais pas lui faire changer d’avis. Au moins, il ne lui sautait pas à la gorge.
« Je n’interviens pas davantage. Buvez si vous voulez, ça sera sans moi. Je suis là en observateur. »
Entre-temps, Brianne s’était rapprochée de moi, pas timide à l’idée de lui mettre un bon coup dans l’arrière du crâne et le laisser roupiller. L’idée était amusante, mais trop risquée. Et puis, dans la langue de Kothor, ça pouvait tout aussi bien dire qu’il lâchait l’affaire et se décidait enfin à me faire confiance. J’ai adressé un sourire contrit au Maraudeur. Je n’aimais pas son ton, mais j’appréciais le geste.
« Comme tu veux. »
Maintenant, les Encoulés.
« Bon, cette gnôle va pas se boire toute seule ! »
« Toi d’abord. »
Bien sûr. Alors que je m’apprêtais à leur démontrer que le poison dans ma bouteille n’étais pas littéralement du poison, j’ai aperçu Sebastian qui contournait subrepticement le grand Maraudeur. Pris d’un terrible doute quant à ses intentions, mais surtout ses capacités à les mener à bien, j’y ai coupé court en le sifflant, prétextant une invitation à la beuverie. Le dadais a soufflé. Je me suis senti un peu cruel, mais je ne pouvais absolument pas permettre qu’il alourdisse encore plus ma corde de funambule.
Alors que je me remettais d’une gorgée bien sentie de mon absinthe, je n’ai pu m’empêcher de remarquer qu’on avait l’air d’une belle bande de clochards.
« On va boire comme ça, debout dans un couloir ? Faites pas les timides, mettons-nous à l’aise. Z’avez pas des verres ou des bols dans un coin ? »
« T’as cru qu’on allait te ramener dans notre cachette ? Tu nous prend vraiment pour des débiles en fait... »
Si une chose n’était pas à prouver, c’était la débilité de ces vauriens avec leur nom à la con. Je commençais à regretter de leur avoir tendu la main, mais il fallait que je me fasse violence. J’étais proche du but. Je n’allais pas tout plaquer maintenant et commencer à foutre des pains, même si l’idée commençait à me séduire. Kothor ne se serait pas plaint.
« Heiiiin ? »
Mais ça ne voulait pas dire que je n’avais pas le droit de m’offusquer.
« Si j’vous prend pour ds débiles ? C’est tout le contraire, je vous croyais plus malins que ça ! »
Bien sûr, je n’étais pas aussi vexé que je le faisais paraître, mais il fallait leur donner le ton tout de suite. Le capitaine Hart était conciliant, pas con.
« J’prends votre parti sans garantie, j’mets en péril mes bonnes relations avec les Maraudeurs, la pitance de mes camarades, et vous me refusez la plus petite hospitalité ? Vous et vos leçons sur la naïveté, j’vous jure. Si je pars sans même avoir rompu le pain, ça fait de moi le plus grand des nigauds ! »
« Et c’est quoi le souci avec cette ruelle ? Elle est tranquille, on y est au sec… Trinquons ici ! »
« Ce que j’veux dire, c’est que ça m’a pas l’air très sincère, tout ça. Si vous prenez notre alliance au sérieux, accordez-moi la confiance que je vous ai montrée quand j’ai renoncé au tribut. Kothor peut rester ici, si ça vous chante, mais quel genre d’allié vous laisse au pas de sa porte de cette façon ? J’sais que ça rend méfiant, les Bouges, mais si j’avais voulu vous doubler, je l’aurais déjà fait. »
L’Encoulé en chef a passé une main dans sa barbe, pensif.
« Z’avez plus de picole, alors ? Parce que là où on crèche, y’a les autres. Et c’pas moins une ruelle qu’ici. »
Il a ensuite posé son regard sur Kothor.
« Il nous suit pas. »
Kothor commençait à en avoir marre. Moi aussi. Mais les choses semblaient aller en ma faveur.
« J’espère que tu sais ce que tu fais, le borgne. J’vais rentrer au camp. Si tu dois revenir, que ça soit avec leur part due. »
J’ai congédié le costaud d’un hochement de tête. Bon débarras, ça me facilitait la vie. Et si ça devait partir en sucette, je comptais bien me débrouiller sans son aide. Quand aux Encoulés…
« Vous en faites pas, c’est de la picole de compétition. J’vous conseille de la couper à l’eau pour que tout le monde puisse en profiter. »
Regardant Kothor partir, le porte-parole des encagoulés a semblé consulter ses camarades un court instant.
« Couper d’la gnôle à l’eau ? C’bien un truc de pied tendre, ça. M’enfin bon. Ramenez-vous. »
Et c’est ainsi que nous nous sommes enfoncés plus profondément dans les couloirs. J’ai fait signe à mon équipe de suivre, et plus particulièrement Sebastian. Il semblait avoir quelque chose à prouver. Peut-être qu’il avait vraiment une idée. Je préférais le garder près de moi, là où je commençais à accorder de plus en plus de confiance au sang-froid de Brianne.
En tout cas, nous étions parvenus dans leur antre. C’était l’occasion de jauger leurs ressources, leurs effectifs, leur mode de vie. Si je venais d’accorder plus de crédit que de raison à ces vauriens des Bouges, j’allais vite en avoir le cœur net. D’un regard discret, j’ai tenté de faire comprendre à Brianne de rester sur ses gardes, en espérant qu’elle le communique mieux que moi à ses hommes. J’ai aussi cherché le regard de Sebastian, à la recherche d’un doute, d’une envie anxieuse de se démarquer, ou alors, je l’espérais, d’une lueur de malice et de courage. D’une petite tape sur l’épaule, je lui rappelais que j’étais de son côté.
« Tout va comme tu veux, Seb ? »
Il n’avait pas l’air bien dégourdi, ou bien dangereux, ou bien malin, et c’était exactement ce dont j’avais besoin. Il allait devoir être mon complice pour ce qui allait suivre.
Pour le reste, je m’en remettais au pouvoir de l’alcool.
- Silmeria
- Messages : 311
- Enregistré le : sam. 5 janv. 2019 11:39
Re: Les Bouges
Allez ! Encore un effort ! Je cavalais dans ce couloir sombre, mes cuisses piquaient comme si je faisais un effort surhumain à grimper la pente qui me conduirait... C'est Dieu qui donne après tout, j'en sais rien, j'vais devant ! Là. Là bas.
On a volé comme un faucon de mauvaise augure à travers les cieux noirs et jusqu'à présent impénétrables des tréfonds jusqu'à déborder de la fosse où nous attendaient gardes et fanatiques.
Je tombais dans les bras d'un vieillard qui avait le front auréolé d'yeux noirs comme ceux d'une araignée et qui encensait la venue de Hrist comme d'une Prophétesse noire. Un frisson me parcourait, et si le type des Tréfonds était effectivement un ancien Dieu qui venait de réaliser une prophétie ancienne qui allait foutre un magnifique bordel dans ce monde. Je me débarrassais du vieillard en vitesse voyant les gardes arriver. Ils portaient leur totale attention sur Hrist et grâce à ça je pus filer comme une poulette dans un camp de renards. Une fois le poste de gardes passé sans me faire repérer, j'ai révoqué Hrist qui ne manqua pas de m'alarmer.
(" Ces gardes qu'on a vu, ils ne sont pas communs. L'un d'eux, le plus fin a parlé de la Lumière, j'ai entendu le tailleur jurer par la lumière, ils allaient employer de la magie. Je pense que les gardes d'un certain grade peuvent employer la magie dans certains cas, il allait essayer de faire un sortilège ou quelque chose, méfie toi, s'ils sentent la magie comme on l'a appris, ils pourraient me sentir d'une certaine façon. On verra ça par le passé mais va vers la foule, essayons de nous camoufler au maximum et surtout... ")
(" Surtout ? ")
(" Trouve Xël. De toute urgence, vois ça comme ton objectif principal." )
Ne comprenant pas tout de suite ce que Hrist voulait dire, je m'efforçais de parcourir au plus vite la distance qui me séparait de la sortie.
On a volé comme un faucon de mauvaise augure à travers les cieux noirs et jusqu'à présent impénétrables des tréfonds jusqu'à déborder de la fosse où nous attendaient gardes et fanatiques.
Je tombais dans les bras d'un vieillard qui avait le front auréolé d'yeux noirs comme ceux d'une araignée et qui encensait la venue de Hrist comme d'une Prophétesse noire. Un frisson me parcourait, et si le type des Tréfonds était effectivement un ancien Dieu qui venait de réaliser une prophétie ancienne qui allait foutre un magnifique bordel dans ce monde. Je me débarrassais du vieillard en vitesse voyant les gardes arriver. Ils portaient leur totale attention sur Hrist et grâce à ça je pus filer comme une poulette dans un camp de renards. Une fois le poste de gardes passé sans me faire repérer, j'ai révoqué Hrist qui ne manqua pas de m'alarmer.
(" Ces gardes qu'on a vu, ils ne sont pas communs. L'un d'eux, le plus fin a parlé de la Lumière, j'ai entendu le tailleur jurer par la lumière, ils allaient employer de la magie. Je pense que les gardes d'un certain grade peuvent employer la magie dans certains cas, il allait essayer de faire un sortilège ou quelque chose, méfie toi, s'ils sentent la magie comme on l'a appris, ils pourraient me sentir d'une certaine façon. On verra ça par le passé mais va vers la foule, essayons de nous camoufler au maximum et surtout... ")
(" Surtout ? ")
(" Trouve Xël. De toute urgence, vois ça comme ton objectif principal." )
Ne comprenant pas tout de suite ce que Hrist voulait dire, je m'efforçais de parcourir au plus vite la distance qui me séparait de la sortie.
La petite plume de la Mort.
Alors, j'ai établi ma couche dans les charniers,
Au milieu des cercueils,
Où la Mort Noire tient le registre des trophées qu'elle a conquis.
Alors, j'ai établi ma couche dans les charniers,
Au milieu des cercueils,
Où la Mort Noire tient le registre des trophées qu'elle a conquis.
- Dracaena Paletuv
- Messages : 124
- Enregistré le : mer. 7 sept. 2022 01:58
Re: Les Bouges
J'écoutais avec attention ce que me disais notre "cheffe". Renta Api truc, ça lui parlait pas plus que ça. Et de toute évidence, elle n'aimait pas les férus de la chaines. Pas b'soin d'se demander pourquoi.
Leyna, elle, semblait plus ouverte d'esprit. Chose que je trouvais positive. Malheureus'ment, la suite de sa proposition changea presque ma sève en ambre: elle se disait qu'ils avaient peut être un fond de "vérité".
De.... vérité. A propos de quoi? D'une pseudo figure divine? Quelle vérité il pouvait y avoir derrière ça, si ça n'était que les dieux n'étaient rien de plus que des parasites dev'nu si gros qu'ils en avaient oublié leur vraie place. Hors de question de que cautionne une religion, surtout pas si j'devais en être le messie, messager, ou j'sais pas quoi.
Mais... la proposition de la maraudeuse ne me plaisait pas vraiment non plus. Juste... les tuer ?La, comme ça? Oui, okay, l'homicide était une option, mais la... on était plus une racine dans l'génocide. Et ça... j'approuvais pas des masses.
Enfin...S'que j'approuvais pas des masses, c'était le massacre d'innocent. Faire s'que les êtres de chair oubliaient souvent de faire: se souv'nir qu'il y avait des êtres doué de conscience et d'intelligence de toute apparence et de toute forme.
Sauf que bon, ces types... Z'étaient loin d'être innocent d'toute évidence. Et la maraudeuse avait prononcée le mot maudit. Sous entendu qu'ils étaient probabl'ment...
Des Fanatiques.
Et si ces gars étaient vraiment juste des fanatiques religieux... Pouvait on vraiment les considérer comme des êtres doués d'intelligence?
Tuer un animal sauvage, stupide et dang'reux, était-ce vraiment un problème?
La question tournait le plus sérieus'ment du monde dans ma tête... Mmmm... Non, le truc était que, prag'matiqu'ment parlant, ça m'semblait pas être une très bonne solution, de juste les zigouiller comme ça. Pis, ils étaient ptet capable de voir qu'ils vivaient dans l'erreur... Enfin, ça, c'était s'ils étaient capable de réell'ment réfléchir entre deux pensées stupides pour leur "RentApi". Au pire, y avait ptet un truc à en tirer, genre chiens à orienter dans la bonne direction.
Y avait aut'chose qui m'dérangeait vach'ment: elle avait beau parler la maraudeuse, mais hey, j'la connaissais depuis moins d'une journée, elle v'nait d'un monde différent du mien, on avait pas les mêmes valeurs, et surtout: y a encore deux minutes, elle était prête à m'abandonner...
J'étais pas assez stupide pour pas voir l'danger qu'les fous d'la chaine pouvait r'présenter, mais rien n'me disait que les maraudeurs étaient plus de confiance. Après tout, les aut' barjo ils étaient au moins frontal sur leur désir de nous faire du mal.
Après un court silence, je décidai de choisir la voie du pragmatisme, et répondit en essayant de rester discret:
"Bon, z'en savez pas plus, chiant pour sur, mais pas l'plus chiant. Comptez pas sur moi pour leur faire faire un suicide collectif... en tout cas, pas d'suite. Et la r'marque de m'dame Leyna a du vraie: on a ptet des infos à en tirer. Plus que des infos, même...
Bref, l'option prisonnier me semble la plus efficace. J'vais leur faire un joli discours.
Question avant d'y aller: vous comptez en faire quoi après? Pas qu'leur bien être m'importe, juste pure curiosité. "
Leyna, elle, semblait plus ouverte d'esprit. Chose que je trouvais positive. Malheureus'ment, la suite de sa proposition changea presque ma sève en ambre: elle se disait qu'ils avaient peut être un fond de "vérité".
De.... vérité. A propos de quoi? D'une pseudo figure divine? Quelle vérité il pouvait y avoir derrière ça, si ça n'était que les dieux n'étaient rien de plus que des parasites dev'nu si gros qu'ils en avaient oublié leur vraie place. Hors de question de que cautionne une religion, surtout pas si j'devais en être le messie, messager, ou j'sais pas quoi.
Mais... la proposition de la maraudeuse ne me plaisait pas vraiment non plus. Juste... les tuer ?La, comme ça? Oui, okay, l'homicide était une option, mais la... on était plus une racine dans l'génocide. Et ça... j'approuvais pas des masses.
Enfin...S'que j'approuvais pas des masses, c'était le massacre d'innocent. Faire s'que les êtres de chair oubliaient souvent de faire: se souv'nir qu'il y avait des êtres doué de conscience et d'intelligence de toute apparence et de toute forme.
Sauf que bon, ces types... Z'étaient loin d'être innocent d'toute évidence. Et la maraudeuse avait prononcée le mot maudit. Sous entendu qu'ils étaient probabl'ment...
Des Fanatiques.
Et si ces gars étaient vraiment juste des fanatiques religieux... Pouvait on vraiment les considérer comme des êtres doués d'intelligence?
Tuer un animal sauvage, stupide et dang'reux, était-ce vraiment un problème?
La question tournait le plus sérieus'ment du monde dans ma tête... Mmmm... Non, le truc était que, prag'matiqu'ment parlant, ça m'semblait pas être une très bonne solution, de juste les zigouiller comme ça. Pis, ils étaient ptet capable de voir qu'ils vivaient dans l'erreur... Enfin, ça, c'était s'ils étaient capable de réell'ment réfléchir entre deux pensées stupides pour leur "RentApi". Au pire, y avait ptet un truc à en tirer, genre chiens à orienter dans la bonne direction.
Y avait aut'chose qui m'dérangeait vach'ment: elle avait beau parler la maraudeuse, mais hey, j'la connaissais depuis moins d'une journée, elle v'nait d'un monde différent du mien, on avait pas les mêmes valeurs, et surtout: y a encore deux minutes, elle était prête à m'abandonner...
J'étais pas assez stupide pour pas voir l'danger qu'les fous d'la chaine pouvait r'présenter, mais rien n'me disait que les maraudeurs étaient plus de confiance. Après tout, les aut' barjo ils étaient au moins frontal sur leur désir de nous faire du mal.
Après un court silence, je décidai de choisir la voie du pragmatisme, et répondit en essayant de rester discret:
"Bon, z'en savez pas plus, chiant pour sur, mais pas l'plus chiant. Comptez pas sur moi pour leur faire faire un suicide collectif... en tout cas, pas d'suite. Et la r'marque de m'dame Leyna a du vraie: on a ptet des infos à en tirer. Plus que des infos, même...
Bref, l'option prisonnier me semble la plus efficace. J'vais leur faire un joli discours.
Question avant d'y aller: vous comptez en faire quoi après? Pas qu'leur bien être m'importe, juste pure curiosité. "
- Mathis
- Messages : 220
- Enregistré le : jeu. 20 déc. 2018 00:30
Re: Les Bouges
Doucement, je remet Praline entre les mains de la Grande Maquerelle espérant que ma chatte sera docile et ne la griffera pas. D'un autre côté, après avoir passé tout ce temps dans le sac, elle sera plus que contente d'être à l'air libre.
La Grande Maquerelle réponds aux questions de chacun, mais n'ayant aucun contexte, je n'y comprends pas grand chose. La femme chauve parle des Soma qui sont à son avis que des hypocrites, des égoïstes et des lâches. On pouvait se questionner sur la véracité de ses dires, mais une chose était certaine, c'est qu'elle leur en tenait rancune. De la même façon qu'elle en voulait à la Blanche l'accusant de trahison.
Mon attention se porta ensuite sur le woran qui posa quelques questions. En fait, elle cherchait un elfe blanc aux yeux dorés et à la longue chevelure violette. Puis en un second temps, elle cherchait à savoir comment rejoindre les ombres. Et finalement, par curiosité , elle se demandait si la Grande Maquerelle faisait une collection d'objet précieux, faisant vraisemblablement référence à ma Praline.
Xël pour sa part, fut bref tout en me laissant perplexe par son contenu. Il cherchait des mages assez puissants pour pour permettre d'ouvrir un portail entre les mondes. Il soupçonnait que c'était ces mages qui nous avaient conduits ici et qu'ils avaient par conséquent une bonne raison à ça.
Ezak s'adressa au woran et à moi. Disant que chacun avait sa voix, il précisa qu'ils avaient rendez-vous dans ce lieu même dans deux jours, afin d'échanger les informations glanés. Il nous conseilla aussi d'utiliser les rumeurs comme moyen de répandre un message dans les bouges.
Une fois Xel les compagnons partis, je me tournai vers la Grande Maquerelle
" Il part d'ici à la recherche de grands mages... alors que vous semblez plutôt puissante vous même. Ouvrir un portail pourrait être a votre portée ? Sinon avec tous les gens qui passent ici vous êtes peut-être à même de nous en nommer quelques uns ?"
La Grande Maquerelle réponds aux questions de chacun, mais n'ayant aucun contexte, je n'y comprends pas grand chose. La femme chauve parle des Soma qui sont à son avis que des hypocrites, des égoïstes et des lâches. On pouvait se questionner sur la véracité de ses dires, mais une chose était certaine, c'est qu'elle leur en tenait rancune. De la même façon qu'elle en voulait à la Blanche l'accusant de trahison.
Mon attention se porta ensuite sur le woran qui posa quelques questions. En fait, elle cherchait un elfe blanc aux yeux dorés et à la longue chevelure violette. Puis en un second temps, elle cherchait à savoir comment rejoindre les ombres. Et finalement, par curiosité , elle se demandait si la Grande Maquerelle faisait une collection d'objet précieux, faisant vraisemblablement référence à ma Praline.
Xël pour sa part, fut bref tout en me laissant perplexe par son contenu. Il cherchait des mages assez puissants pour pour permettre d'ouvrir un portail entre les mondes. Il soupçonnait que c'était ces mages qui nous avaient conduits ici et qu'ils avaient par conséquent une bonne raison à ça.
Ezak s'adressa au woran et à moi. Disant que chacun avait sa voix, il précisa qu'ils avaient rendez-vous dans ce lieu même dans deux jours, afin d'échanger les informations glanés. Il nous conseilla aussi d'utiliser les rumeurs comme moyen de répandre un message dans les bouges.
Une fois Xel les compagnons partis, je me tournai vers la Grande Maquerelle
" Il part d'ici à la recherche de grands mages... alors que vous semblez plutôt puissante vous même. Ouvrir un portail pourrait être a votre portée ? Sinon avec tous les gens qui passent ici vous êtes peut-être à même de nous en nommer quelques uns ?"
- Cromax
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- Enregistré le : mar. 26 déc. 2017 20:51
Re: Les Bouges
La Cité des Ombres
Les Bouges
Les Bouges
Jour 2 – Soirée.
Akihito était de nouveau prêt, plus ou moins, à passer à la casserole. Assis en tailleur, il sentit les ligaments noirs ramper contre lui. Sans le contraindre cette fois. Comme une caresse amère, promesse de sévices douloureux. Ils s’aprochèrent de la bouche, oreilles et nez. Passèrent au travers de ses pantalons pour glisser entre ses fesses, le long de sa verge. Et alors que ces extrémités allaient pénétrer ses cavités les plus fermées, léchant anus, méat et lèvres, un sauveur inespéré rappliqua bruyamment dans la salle, ouvrant violemment la porte en s’écriant :
“Ser Khatim, ser Khatim ! Le Conseil est convoqué ! Vous êtes mandé séant !”
La concentration de la mageresse chauve s’éteignit, alors que son regard étrange se posait sur l’intervenant interrupteur. Les trous d’Aki étaient saufs. Pour l’heure en tout cas. Le nouveau venu avait une apparence étrange. Une cotte violette jetée sur les épaules, mais émaillée et trouée. Hirsute tant des cheveux que de la barbe, il avait le regard déformé par ce qui semblait être un œil de verre peu adapté. Son ton était celui de l’urgence, et son expression celle de la stupeur.

Khatim souffla, annonçant aux individus présents :
“Bon. Hé bien vous me voyez forcé de ne pas assister à ceci. L’on m’attend ailleurs.”
Et sans demander son reste, il suivit le mage difforme vers... ailleurs. Un temps passa, la mage aux oreilles d’elfe soupira et pointa à nouveau le cercle magique, indiquant son souhait de reprendre l’expérience. Akihito n’eut guère l’occasion de répondre, ni la chercheuse de relancer l’expérience. Une sombre magie, un souffle obscur, vient la frapper de plein fouet, et elle tombe inanimée au sol. L’origine ? Naral Shaam, qui s’adresse à l’Ynorien avec un sourire sardonique.
“J’ai menti : je n’ai pas participé à leur petite expérience. J’ai réussi à les convaincre de le faire plutôt sur chacun de vous. Hihihi. Ça avait l’air vraiment désagréable.”
Il te regarde, incrédule, poursuivant :
“Ce qui ne voulait pas dire que je les aurais laissé faire, comme vous le voyez. Allons, relevez-vous. Cette urgence soudaine m’intrigue. Que diriez-vous que nous suivions ce Conseiller jusqu’aux siens. Je gage que les nôtres ne sont pas étrangers à tout ceci.”
Ce disant, il se dirige vers la porte, qu’il entrouvre, observant les alentours.
_______________________________
Au Bordel, Temple des Hétaïres, la douce musique du félin emplmissait les lieux, alors que la patronne recevait entre les mains le présent de Mathis. L’autre félin, qui se laissa faire devant la douceur de la maîtresse des lieux. Si décontenancée par la créature, elle n’en fut pas moins délicate envers elle, la prenant sur son bras et la caressant doucement. Praline sembla se laisser faire. La maquerelle se tourna vers le Woran, n’hésitant pas à lui parler alors qu’il jouait.
“Un quoi blanc ? Nèfle ? En tout cas nul ne correspondant à votre description n’est passé par ici. Et elle ressemble fort à ces pleutres de mages violets de la SOMA. Ceux-là ne viennent pas ici. Ils ne sortent pas de chez eux...”
Et elle enchaine donc sur la seconde question.
“Derrière le rideau d’ombre, comme vous dites. C’est là qu’ils vivent. Enfin, à ce qu’il parait. Mais nul chemin sûr n’y mène : cette zone est accolée à un seul quartier : celui de cannibales transformés en monstruosité par leurs actes barbares. Et pour vous y rendre, vous passerez inévitablement par les Quartiers Abandonnés où sévissent maraudeurs, Clan des Chaînes et autres groupuscules violents. Sans compter que les Ombres elles-mêmes sont farouchement gardées par les plus virulents des Chevaliers du Soleil Noir, avides de dénicher le moindre indice sur ces enchanteurs sans limite.”
Elle secoue la tête en en parlant, puis prend un air plus léger pour la dernière question.
“Nous aimons les choses précieuses, les paiements en bonne et due forme pour nos services. Mais nous ne sommes pas gardiennes de singularités. Disons que... celle-ci m’intrigue, voilà tout. J’apprécie ce qui est unique, et rien ne l’est réellement, ici-bas.”
Elle finit par se tourner vers Ezak alors qu’il se détournait.
“Un instant, jeune homme. Nous ferons passer votre message, mais pas sans une volontaire contrepartie de votre part.”
Elle voulait être payée. Payée pour un service. N’était-ce pas là le principe de cet endroit ? Ezra prit la parole d’un ton pincé :
“Considérez que la paix retrouvée avec Blanche et son ‘cadeau’ comme son paiement. C’est elle que vous aidez avec ce message à faire passer. Son rendez-vous. Nous, on n’était que ses messagers.”
La maquerelle souffle, caressant la tête du chat (Praline, pas Huyïn). Adoucie sans doute par la musique, elle conclut :
“Soit. Sachez que vous serez les bienvenus ici pour ces retrouvailles après-demain. Si tant est que tout se déroule dans l’ordre. Vous avez été témoins de ce qui se passe quand ça déraille...”
Elle se tourna enfin vers Mathis.
“Mage, oui, mais capable de portails interdimensionnels, non. Et je connais plusieurs mages, même s’ils tiennent pour beaucoup leurs pouvoirs secrets. Tu dois te douter de la discrétion que nécessite la tenue d’une telle maison, le blondinet. Je ne peux révéler ainsi l’identité de mes clients.”
Une fois dans la ruelle, Blanche reparut subitement à leur côté, faisant sursauter Ezra qui lâcha un nouveau juron sur la lumière. Contente de son effet, elle eut un éclat de rire cristallin avant de parler.
“Bien, on dirait que tout va pour le mieux. Il nous suffit désormais d’attendre que la sauce prenne. Quelle plaie que tout ce monde ait filé avant de recevoir notre message. Trouvons-nous un endroit pour dormir un peu, si vous le voulez bien. Le repos doit bien manquer à vos êtres, au vu de vos sales têtes.”
Elle se tourna vers Xël :
“Un coin de ruelle siéra à votre séant, ou le confort du bordel vous rassurerait plus ? Vous verrez, on y rencontre parfois de curieuses personnes, au réveil...”
_________________________________
L’encoulé de service n’avait pas menti à Hart : ce qu’il désignait comme leur camp n’était qu’un ramassis de vieilles couvertures jetées au sol en désordre, avec des types cagoulés qui devisaient ou se chamaillaient comme des enfants. L’attention fut attirée vers les nouveaux arrivants. Un climlat de suspiçion s’installa, bien vite balayé par l’intervention du chef :
“Calme, les gars. Ceux-là veulent nous rejoindre et sceller le pacte dans l’alcool. C’est le borgne qui régale !”
Une clameur heureuse ponctua ce demi-mensonge piégeur, et tous vinrent vers le groupe en tendant leur godet vide.
Pendant ce temps, Sebastian avait répondu à Hart d’un murmure :
“Je l’avais ! J’aurais pu l’assommer ce fourreur de catin. M’enfin. Pas sûr que je préfère nos nouveaux amis...”
Biranne était, comme de bien, sur ses gardes. Les mains des siens sur leurs armes, prêts à intervenir au moindre coup de travers.
________________________________
Silmeria courait dans les Bouges, à en perdre la respiration. Elle grimpait, tournait, retournait, se perdait dans un labyrinthe de ruelles sans parvenir à les différencier dans une ombre profonde parfois troublée d’éclats tamisés, de lueurs inconnues qui étaient pour elle comme des phares dans l’obscurité. Jusqu'à ce qu’elle tombe sur... une situation plutôt incongrue. Deux groupes qui étaient séparés, les uns observant les autres. Le premier était composé de membres armés et armurés solidement, parés de noir. Les autres étaient des êtres curieux, vêtus et armés de chaînes métalliques dont l’odeur de fer relevait plus du sang que du métal en question. Ceux-là étaient à genoux, murmurant comme une mélopée une litanie de deux mots : “Rantai Api”. Et... celui qu’ils appelaient comme ça était un visage connu. Une vieille branche de campagne, son mât de cocagne. En un mot comme en cent : Dracaena le carbonisé. Qui portait en écharpe un serpent enflammé.
La cheftaine du groupe de maraudeurs s’était tournée vers Leyna :
“Apprenez, alors. Mais sans nous. Je ne mettrai pas l’intégrité physique de mes hommes en danger pour satisfaire votre curiosité.”
Comme toujours, son ton était calme et posé. Mais ferme. Elle se tourna vers Drac, sur un ton semblable.
“Eux ? Ils ne se soumettront pas. Nous les taillerons en morceaux pour les revendre aux plus offrants. On obtiendra peut-être même des primes pour leurs sales têtes. Ou les envoyer au casse-pipe lors du prochain jour du don. Enchainés comme leurs victimes. Sitôt que l’un d’eux chopera un morceau de bouffe, on le traine en arrière. C’est l’avantage des cinglés dans leur genre : ils n’ont peur de rien. Reste à voir s’ils sont capables de pas mordre la main ferme qui les dirigera en votre nom... Rantai Api.”
Le déchainé qui avait fait sa proposition se rapprochait toujours plus, presque de quoi entendre leurs messes basses. Mais il se tourna vivement sur l’elfe blanche lorsqu’elle débarqua de l’obscurité, le souffle court, pour de curieuses retrouvailles.
[HJ : Tout le monde : simple post attendu. Si tous les membres d’un groupe RP ont répondu d’ici mercredi matin (10h), vous aurez peut-être un entrefilet.]
[XP :
Huyïn : 0,5 (Discussion), 0,5 (musique)
Mathis : noté quand complété.
Xël : 0,5 (discussion), 0,5 (départ)
Ezak : 0,5 (discussion), 0,5 (départ)
Akihito : 0,5 (discussion), 0,5 (relaxation avant pénétration)
Leyna : 0,5 (hypothèse)
Hart : 0,5 (discussion), 0,5 (rendez-vous chez les encoulés), 2 (rencontre avec les encoulés)
Silmeria : 0,5 (fuite)
Drac : 0,5 (discussion)]
- Silmeria
- Messages : 311
- Enregistré le : sam. 5 janv. 2019 11:39
Re: Les Bouges
Essoufflée, suintante, à bout de souffle, j'avais vu défiler devant moi comme une vision kaléidoscopique les dédales de ruelles et de chemins baignés dans une noirceur si profonde qu'à un moment je ne me demandais si mon sens de l'orientation ne m'avait pas renvoyée dans les tréfonds. Après avoir pu, selon moi, échapper aux gardes, mes pas me conduisirent jusque devant une scène singulière.
Deux factions s'opposaient. Je n'étais pas forcément étonnée qu'avec ma chance je tombe entre un combat armé, j'ai même envie de dire que c'était surprenant que rien de désagréable ne me soit tombé dessus. Les uns étaient armés, vêtus de noir et les autres... Mouais. On aurait dit les esclaves enchaînés qu'on envoyait aux soldats en manque d'activité dans l'arène d'Omyre. Ils répétaient avec ferveur un nom et c'est là que je vis quelque chose...
Ou quelqu'un...
Mais...
Mais oui c'était...
Lui !
" DRACOUIIIIIIIIIIIIIIIIIIILLE ! MON FICUS FOU ! "
J'ouvris grand les bras et rassemblant mon souffle restant je traversais les factions pour aller à la rencontre de mon arbrincandescent. Je saisis le Ficus dans mes bras.
" Whaaaaaaaaaa ! T'as pas changé ! T'as juste un batracien cramoisi sur la tête dis-donc ! POUET SUR LE MUSEAU ! " Dis-je en tapotant le nez de son familier du doigt avant de me coller de nouveau à mon ami flamboyant.
'' Tape moi deux fois sur l'épaule si t'es en danger vieille bûche. ''
Deux factions s'opposaient. Je n'étais pas forcément étonnée qu'avec ma chance je tombe entre un combat armé, j'ai même envie de dire que c'était surprenant que rien de désagréable ne me soit tombé dessus. Les uns étaient armés, vêtus de noir et les autres... Mouais. On aurait dit les esclaves enchaînés qu'on envoyait aux soldats en manque d'activité dans l'arène d'Omyre. Ils répétaient avec ferveur un nom et c'est là que je vis quelque chose...
Ou quelqu'un...
Mais...
Mais oui c'était...
Lui !
" DRACOUIIIIIIIIIIIIIIIIIIILLE ! MON FICUS FOU ! "
J'ouvris grand les bras et rassemblant mon souffle restant je traversais les factions pour aller à la rencontre de mon arbrincandescent. Je saisis le Ficus dans mes bras.
" Whaaaaaaaaaa ! T'as pas changé ! T'as juste un batracien cramoisi sur la tête dis-donc ! POUET SUR LE MUSEAU ! " Dis-je en tapotant le nez de son familier du doigt avant de me coller de nouveau à mon ami flamboyant.
'' Tape moi deux fois sur l'épaule si t'es en danger vieille bûche. ''
La petite plume de la Mort.
Alors, j'ai établi ma couche dans les charniers,
Au milieu des cercueils,
Où la Mort Noire tient le registre des trophées qu'elle a conquis.
Alors, j'ai établi ma couche dans les charniers,
Au milieu des cercueils,
Où la Mort Noire tient le registre des trophées qu'elle a conquis.
- Akihito
- Messages : 370
- Enregistré le : mar. 29 janv. 2019 14:26
Re: Les Bouges
Les tentacules magiques s'animèrent de nouveau, s'avançant vers moi sans que je puisse les voir -mais je les sentais, par anticipation. Je me raidis immédiatement au premier contact, avant de me forcer à me détendre. Garder mon calme pour laisser le tout se faire une bonne fois pour toute et passer à autre chose. Et au moins mon avertissement avait été pris au sérieux : le contact froid et un peu dérangeant de la magie était moins oppressant, plutôt doux même. Il restait tout de même bizarre et je n'étais pas tout à fait à l'aise. Quelque chose dans la douceur apparente du contact ne m'évoquait rien de rassurant. Je compris pourquoi quand une des lianes s'imisca dans mon pantalon, s'enroulant autour d'autres... Orifices. Merde, ça aussi c'était aussi des orifices. Merde, merde, merde !
J'ouvris les yeux, m'apprêtant à renoncer une nouvelle fois à mon accord. J'étais prêt à participer à leurs tests, mais j'avais mes limites ! Ma parole ne tenait qu'à partir du moment où-
« Ser Khatim, ser Khatim ! Le Conseil est convoqué ! Vous êtes mandé séant ! »
Je fus sauver in extremis par un mage bossu, accourant dans la salle avec empressement et une urgence toute marquée dans la voix. Son oeil de verre déformant son visage résolument tourné vers le fameux conseiller, il ne m'accorda aucune attention. La magie de la mage chauve s'évanouie au même moment, interrompue par l'irruption soudaine. Mon angoisse disparue à peu près au même moment.
« Bon. Hé bien vous me voyez forcé de ne pas assister à ceci. L’on m’attend ailleurs. »
Il avait l'air ennuyé, mais suivi le mage à la cotte violette à travers la porte qu'il venait de passer, me laissant en compagnie de lNaral et de la mage tordue qui avait l'air de vouloir reprendre son expérience sur le champ.
« Euh, écoutez... »
Je n'eu pas le temps de dire un mot de plus qu'un trait noir traversa mon champ de vision, frappant de plein fouet la mage qui s'écroula au sol, inanimée. Je suivi des yeux par réflexe la trainée de fumée sombre pour la voir reliée à la seule autre personne présente dans la salle, qui me lança un sourire des plus sournois. Mesquin. Typiquement le genre de mimique qui faisait sonner toutes les alarmes dans ma tête.
« J’ai menti : je n’ai pas participé à leur petite expérience. J’ai réussi à les convaincre de le faire plutôt sur chacun de vous. Hihihi. Ça avait l’air vraiment désagréable. Ce qui ne voulait pas dire que je les aurais laissé faire, comme vous le voyez. »
(Ben voyons. Par les Dieux...) pestai-je en maudissant ma proportion, encore une fois, à avoir des fous furieux pour compagnie.
(Ce type est dangereux.)
(Du niveau de Silmeria, ouais. En plus retors, moins déséquilibré.)
Sans répondre, je me relevai et me portais au chevet de la femme. Si elle était morte, c'était une sacrée emmerde pour moi. Pour nous.
« Allons, relevez-vous. Cette urgence soudaine m’intrigue. Que diriez-vous que nous suivions ce Conseiller jusqu’aux siens. Je gage que les nôtres ne sont pas étrangers à tout ceci. »
Posant une main sur son cou à la recherhe d'un battement de coeur, je répliquai.
« Merci de votre intervention. Mais ma gratitude s'arrêtera là, se mettre à dos la SOMA alors qu'elle est sûrement notre meilleure chance de retourner sur Yuimen est aussi stupide que mon attaque sur Silmeria. »
J'ouvris les yeux, m'apprêtant à renoncer une nouvelle fois à mon accord. J'étais prêt à participer à leurs tests, mais j'avais mes limites ! Ma parole ne tenait qu'à partir du moment où-
« Ser Khatim, ser Khatim ! Le Conseil est convoqué ! Vous êtes mandé séant ! »
Je fus sauver in extremis par un mage bossu, accourant dans la salle avec empressement et une urgence toute marquée dans la voix. Son oeil de verre déformant son visage résolument tourné vers le fameux conseiller, il ne m'accorda aucune attention. La magie de la mage chauve s'évanouie au même moment, interrompue par l'irruption soudaine. Mon angoisse disparue à peu près au même moment.
« Bon. Hé bien vous me voyez forcé de ne pas assister à ceci. L’on m’attend ailleurs. »
Il avait l'air ennuyé, mais suivi le mage à la cotte violette à travers la porte qu'il venait de passer, me laissant en compagnie de lNaral et de la mage tordue qui avait l'air de vouloir reprendre son expérience sur le champ.
« Euh, écoutez... »
Je n'eu pas le temps de dire un mot de plus qu'un trait noir traversa mon champ de vision, frappant de plein fouet la mage qui s'écroula au sol, inanimée. Je suivi des yeux par réflexe la trainée de fumée sombre pour la voir reliée à la seule autre personne présente dans la salle, qui me lança un sourire des plus sournois. Mesquin. Typiquement le genre de mimique qui faisait sonner toutes les alarmes dans ma tête.
« J’ai menti : je n’ai pas participé à leur petite expérience. J’ai réussi à les convaincre de le faire plutôt sur chacun de vous. Hihihi. Ça avait l’air vraiment désagréable. Ce qui ne voulait pas dire que je les aurais laissé faire, comme vous le voyez. »
(Ben voyons. Par les Dieux...) pestai-je en maudissant ma proportion, encore une fois, à avoir des fous furieux pour compagnie.
(Ce type est dangereux.)
(Du niveau de Silmeria, ouais. En plus retors, moins déséquilibré.)
Sans répondre, je me relevai et me portais au chevet de la femme. Si elle était morte, c'était une sacrée emmerde pour moi. Pour nous.
« Allons, relevez-vous. Cette urgence soudaine m’intrigue. Que diriez-vous que nous suivions ce Conseiller jusqu’aux siens. Je gage que les nôtres ne sont pas étrangers à tout ceci. »
Posant une main sur son cou à la recherhe d'un battement de coeur, je répliquai.
« Merci de votre intervention. Mais ma gratitude s'arrêtera là, se mettre à dos la SOMA alors qu'elle est sûrement notre meilleure chance de retourner sur Yuimen est aussi stupide que mon attaque sur Silmeria. »
- Capitaine Hart
- Messages : 183
- Enregistré le : sam. 5 janv. 2019 03:23
Re: Les Bouges
« Je l’avais ! J’aurais pu l’assommer, ce fourreur de catins. M’enfin. Pas sûr que je préfère nos nouveaux amis... »
Il l’avait pas. En sous-estimant ainsi un guerrier comme Kothor, il avait failli nous attirer de terribles ennuis. Mais je le comprends. J’étais coutumier de ce genre de conneries. Il voulait se prouver. Ce n’était pas le bon moment pour parler de ça. Heureusement que les autres étaient plus prudents.
Il n’était pas surprenant que le camp des Encoulés ne soit au final qu’un amas de couvertures et de lits improvisés. Les bandits à la coule avaient brièvement cessé leurs jeux et chamailleries en nous voyant arriver, mais le barbu les a facilement rassurés.
« Calme, les gars. Ceux-là veulent nous rejoindre et sceller le pacte dans l’alcool. C’est le borgne qui régale ! »
Dur à dire de prime abord s’il avait sorti cette version des faits parce qu’il aurait eu du mal à expliquer notre arrivée autrement, ou s’il voulait nous pousser à porter la coule nous aussi. Probablement la coule. D’où leur était venue cet habit stupide, d’ailleurs ?
Nous étions dans leur antre, et je comptais en profiter. J’allais rentrer dans le jeu de l’Encoulé en chef pour l’instant. Si je n’arrivais pas à une issue satisfaisante, je pouvais toujours me servir de leurs coules pour le plan B. Pour l’instant, grand sourire.
« Faites gaffe, c’est de la bonne ! Mettez de l’eau dans vos chopes, parce que sinon, y’en aura pas pour tout le monde ! »
Je me suis assis à même le sol, encourageant Sebastian à rester à mes côtés, dos à la sortie, juste au cas-où. Tout en agitant ma bouteille pour attirer à moi les intéressés, j’ai lancé la discussion.
« Bon, faut que je sache. C’est quoi, ces capuchons, pourquoi vous en portez-tous ? Y’a une histoire derrière ? »
Tout en gardant un air jovial, je continuais à sonder les lieux du regard, comptant chaque Encoulé, et cherchant à jauger la quantité de vivres et de richesses qu’ils gardaient près d’eux.
Il l’avait pas. En sous-estimant ainsi un guerrier comme Kothor, il avait failli nous attirer de terribles ennuis. Mais je le comprends. J’étais coutumier de ce genre de conneries. Il voulait se prouver. Ce n’était pas le bon moment pour parler de ça. Heureusement que les autres étaient plus prudents.
Il n’était pas surprenant que le camp des Encoulés ne soit au final qu’un amas de couvertures et de lits improvisés. Les bandits à la coule avaient brièvement cessé leurs jeux et chamailleries en nous voyant arriver, mais le barbu les a facilement rassurés.
« Calme, les gars. Ceux-là veulent nous rejoindre et sceller le pacte dans l’alcool. C’est le borgne qui régale ! »
Dur à dire de prime abord s’il avait sorti cette version des faits parce qu’il aurait eu du mal à expliquer notre arrivée autrement, ou s’il voulait nous pousser à porter la coule nous aussi. Probablement la coule. D’où leur était venue cet habit stupide, d’ailleurs ?
Nous étions dans leur antre, et je comptais en profiter. J’allais rentrer dans le jeu de l’Encoulé en chef pour l’instant. Si je n’arrivais pas à une issue satisfaisante, je pouvais toujours me servir de leurs coules pour le plan B. Pour l’instant, grand sourire.
« Faites gaffe, c’est de la bonne ! Mettez de l’eau dans vos chopes, parce que sinon, y’en aura pas pour tout le monde ! »
Je me suis assis à même le sol, encourageant Sebastian à rester à mes côtés, dos à la sortie, juste au cas-où. Tout en agitant ma bouteille pour attirer à moi les intéressés, j’ai lancé la discussion.
« Bon, faut que je sache. C’est quoi, ces capuchons, pourquoi vous en portez-tous ? Y’a une histoire derrière ? »
Tout en gardant un air jovial, je continuais à sonder les lieux du regard, comptant chaque Encoulé, et cherchant à jauger la quantité de vivres et de richesses qu’ils gardaient près d’eux.
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- Huyïn
- Messages : 80
- Enregistré le : mar. 5 nov. 2019 15:28
Re: Les Bouges
-- >
Le Tigre conserve une oreille tournée vers le yuiménien connaissant l'Hinïon manquant et adresse un bref signe du chef à la fois aux informations reçues qu'à la requête. Même s'il n'a pas décliné son identité, le décrire et rapporter ses paroles devraient suffire à le faire reconnaître par le Dragon Mauve, lorsqu'il le retrouvera. Les questions posées trouvent aisément réponse. La maîtresse de l'endroit ne semble pas connaître le terme d'elfe d'ailleurs, alors que Dangmar père n'a pas rebondi dessus. Peut-être a-t-il simplement masqué son ignorance. Mais elle aussi confirme que sa description fait penser aux membres de la SOMA, et elle enchaine facilement sur l'autre sujet. Le rideau d'ombre. Qui serait apparemment lié à leur lieu de vie, confirmant l'importance majeure de s'y rendre au plus tôt. Cependant, la chose va s'avérer difficile, car il a pour voisinage immédiat un endroit parcouru de cannibales qui n'ont pu qu'être rendu fous par ce qu'ils ont consommé et la façon dont il l'ont fait. Mais avant même cela, il faudrait passer par des quartiers dits abandonnés, et qui n'en ont que le nom visiblement. Maraudeurs, groupes violents et le Clan des Chaînes qui, s'il a le moindre lien avec le boucher en pagne qui en portait en guise de ceinture, n'augure vraiment rien de bon.
En résumé, une information de première qualité couplée à un problème plus que conséquent. Fâcheux.
La Maquerelle lui explique ensuite ne pas avoir de devoir particulier, mais simplement aimer les belles choses et les paiements en bonne et due forme. Son intérêt pour le félin domestique vient simplement de son côté unique, qui n’existe guère dans les Bouges. Un bref échange avec les partants plus tard, elle répond au blondinet restant être mage sans avoir la capacité d'ouvrir des portails, et en connaître d'autres. Autres qu'elle protège logiquement, l'identité de ses clients étant si particulière. Elle fait bien. Même si elle l'ignore, ou en tous cas en donne l'impression, un membre du Soleil Noir se tenait là à portée d'oreille quelques instants plus tôt et aurait pu causer du tort aux individus nommés.
Un peu ennuyé par le nouvel obstacle évoqué, Huyïn cogite. Ce n'est pas avec une Carmin incertaine de ses pouvoirs ou son Don du vent affaibli qu'il pourra traverser ce passage compliqué. Pourtant, cet objectif est particulièrement attrayant, car si Naral Shaam a entendu parler de ce rideau d'ombre, il est certain que son affinité avec l'élément l'aura poussé à s'y intéresser. C'est leur meilleure chance de le retrouver, mais contrairement au Dragon, le Tigre n'a guère de quoi s'imposer dans le coin. S'il avait une capacité similaire à l'impressionnante démonstration de la Maquerelle... Ses oreilles papillonnent un instant et sa curiosité refait surface.
Il repositionne son luth et commence à jouer un air au tempo calme, qu'il destine à apaiser davantage les Hétaïres, à les amener à prendre conscience de ce temps de pause consécutif à la fuite de leurs clients. Sa musique reflète le côté serein et presque sanctuaire des environs, pour les inciter à profiter de ce répit. L'occasion leur est donnée de se rafraîchir sereinement, d'éventuellement passer un coup de peigne dans leur chevelure malmenée ou encore simplement de profiter d'un moment tranquille où la distraction est faite pour -et non par- elles.
Tandis qu'il joue, il oriente ses yeux teinte vert pâle vers la Maîtresse du Temple.
"Mage néanmoins, et suffisamment puissante pour attraper par le col tout un établissement de trouble-fêtes. Impressionnant.", commente-t-il, laissant deux mesures s'écouler avant de continuer. "Compétence transmise ou que vous avez toujours été consciente de posséder ?"
Le Tigre fait un petit mouvement vif de tête pour donner l'illusion de chasser quelques mèches sombres, quand en réalité il lorgne sur la silencieuse Scarla. Sans doute toutes ces informations sur les obstacles évoqués lui donnent matière à penser. Huyïn s'avère également curieux de connaître son avis sur tout cela. La brève rencontre avec le contingent de yuiméniens compris.
-- >
-50-
Le Tigre conserve une oreille tournée vers le yuiménien connaissant l'Hinïon manquant et adresse un bref signe du chef à la fois aux informations reçues qu'à la requête. Même s'il n'a pas décliné son identité, le décrire et rapporter ses paroles devraient suffire à le faire reconnaître par le Dragon Mauve, lorsqu'il le retrouvera. Les questions posées trouvent aisément réponse. La maîtresse de l'endroit ne semble pas connaître le terme d'elfe d'ailleurs, alors que Dangmar père n'a pas rebondi dessus. Peut-être a-t-il simplement masqué son ignorance. Mais elle aussi confirme que sa description fait penser aux membres de la SOMA, et elle enchaine facilement sur l'autre sujet. Le rideau d'ombre. Qui serait apparemment lié à leur lieu de vie, confirmant l'importance majeure de s'y rendre au plus tôt. Cependant, la chose va s'avérer difficile, car il a pour voisinage immédiat un endroit parcouru de cannibales qui n'ont pu qu'être rendu fous par ce qu'ils ont consommé et la façon dont il l'ont fait. Mais avant même cela, il faudrait passer par des quartiers dits abandonnés, et qui n'en ont que le nom visiblement. Maraudeurs, groupes violents et le Clan des Chaînes qui, s'il a le moindre lien avec le boucher en pagne qui en portait en guise de ceinture, n'augure vraiment rien de bon.
En résumé, une information de première qualité couplée à un problème plus que conséquent. Fâcheux.
La Maquerelle lui explique ensuite ne pas avoir de devoir particulier, mais simplement aimer les belles choses et les paiements en bonne et due forme. Son intérêt pour le félin domestique vient simplement de son côté unique, qui n’existe guère dans les Bouges. Un bref échange avec les partants plus tard, elle répond au blondinet restant être mage sans avoir la capacité d'ouvrir des portails, et en connaître d'autres. Autres qu'elle protège logiquement, l'identité de ses clients étant si particulière. Elle fait bien. Même si elle l'ignore, ou en tous cas en donne l'impression, un membre du Soleil Noir se tenait là à portée d'oreille quelques instants plus tôt et aurait pu causer du tort aux individus nommés.
Un peu ennuyé par le nouvel obstacle évoqué, Huyïn cogite. Ce n'est pas avec une Carmin incertaine de ses pouvoirs ou son Don du vent affaibli qu'il pourra traverser ce passage compliqué. Pourtant, cet objectif est particulièrement attrayant, car si Naral Shaam a entendu parler de ce rideau d'ombre, il est certain que son affinité avec l'élément l'aura poussé à s'y intéresser. C'est leur meilleure chance de le retrouver, mais contrairement au Dragon, le Tigre n'a guère de quoi s'imposer dans le coin. S'il avait une capacité similaire à l'impressionnante démonstration de la Maquerelle... Ses oreilles papillonnent un instant et sa curiosité refait surface.
Il repositionne son luth et commence à jouer un air au tempo calme, qu'il destine à apaiser davantage les Hétaïres, à les amener à prendre conscience de ce temps de pause consécutif à la fuite de leurs clients. Sa musique reflète le côté serein et presque sanctuaire des environs, pour les inciter à profiter de ce répit. L'occasion leur est donnée de se rafraîchir sereinement, d'éventuellement passer un coup de peigne dans leur chevelure malmenée ou encore simplement de profiter d'un moment tranquille où la distraction est faite pour -et non par- elles.
Tandis qu'il joue, il oriente ses yeux teinte vert pâle vers la Maîtresse du Temple.
"Mage néanmoins, et suffisamment puissante pour attraper par le col tout un établissement de trouble-fêtes. Impressionnant.", commente-t-il, laissant deux mesures s'écouler avant de continuer. "Compétence transmise ou que vous avez toujours été consciente de posséder ?"
Le Tigre fait un petit mouvement vif de tête pour donner l'illusion de chasser quelques mèches sombres, quand en réalité il lorgne sur la silencieuse Scarla. Sans doute toutes ces informations sur les obstacles évoqués lui donnent matière à penser. Huyïn s'avère également curieux de connaître son avis sur tout cela. La brève rencontre avec le contingent de yuiméniens compris.
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- Dracaena Paletuv
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- Enregistré le : mer. 7 sept. 2022 01:58
Re: Les Bouges
De toute évidence la maraudeuse ne voyais les fou d'la chaine que comme des bêtes sauvages. Elle avait ptet raison. Foutu fanatiques. Mais cette histoire de prime et de revente au plus offrant pourrait servir, utiliser ça pour se propulser dans la région, avoir les fonds pour bien s'installer, le temps de préparer ma remontée et celle des autres. Mais bon, tout pragmatisme mis à part, sa méfiance restait évidente, jetée à mon visage. A se demander quelle genre de choses horribles ce Clan d'la chaine avait commit pour provoquer une telle réaction.
Enfin... Mis à part le truc d'enchainer et torturer des gens, j'voulais dire.
Quoi que... C'était d'ja pas mal.
Je décidai de répondre, toujours discrèt'ment:
"Qu'ils essaient de mordre. Ils verront bien qu'la colère de "Rentai Api" est une qu'il faut craindre. En tout cas vot' pragmatisme me plait. Et j'imagine que j'n'ai pas b'soin d'préciser que s'il y a des primes et échanges de prévu, j'aurais ma part, n'est s'pas?
...Attendez, z'entendez pas un drôle de br..."
" DRACOUIIIIIIIIIIIIIIIIIIILLE ! MON FICUS FOU ! "
Par les fesses de Fearadhach... Une tornade blanche avançait vers moi à toute vitesse, puis me saisi dans ses bras, me soulevant presque. Et ce mélange de voix, d'émotions, et d'absences de retenue à me toucher ne pouvait être qu'une seule personne: Silmeria!
Elle allait bien! Visiblement, les boites de conserves noires avaient tenue leur promesse! J'étais plutôt content. Silmeria avait beau avoir ses défauts, ça f'sait plaisir de savoir qu'elle n'était pas morte toute seule dans un coin paumé d'un monde parallèle. Ça voulait aussi dire que Hrist n'allait pas me faire l'écorce. C'était ça d'gagné!
Elle était aussi très contente de me voir, visiblement. Elle semblait un peu éreinté. La connaissant, elle avait du faire des siennes à l'étage du d'ssus et se faire envoyer dans les bouges comme nous.
" Whaaaaaaaaaa ! T'as pas changé ! T'as juste un batracien cramoisi sur la tête dis-donc ! POUET SUR LE MUSEAU ! "
Et elle tapota la tête de l'élémentaire sans aucune crainte. Visiblement, sa bonne humeur n'avait pas souffert de son expérience quasi mortelle. La voir comme ça me f'rait presque oublié qu'on était sur'ment la à cause d'elle. Faudrait que j'en discute avec elle, mais c'était clair'ment pas l'moment. Mais avant de même pouvoir penser à une réponse à lui donner, elle me rappela pourquoi c'était clair'ment plus une personne de confiance que n'importe quel local que j'avais plus rencontré jusqu'à présent, me murmurant discrètement:
'' Tape moi deux fois sur l'épaule si t'es en danger vieille bûche. ''
Une question que j'appréciais énormément, mais qui n'était pas nécessaire dans la situation présente. D'ailleurs... Il fallait que je fasse attention à ce que son surplus de familiarité ne me fasse pas perdre l'avantage que j'avais avec les déchainés.
Profitant de la proximité de la dame due à son calin surprise, je lui dis discrèt'ment:
"T'inquiète, ça va pour l'instant. Joue le jeu et dit rien, tu vas voir!"
Et j'ajoutai, avant de rompre l'accolade : "Content d'te r'voir!"
Puis, je pris une pose plus digne, écartant les bras, l'élémentaire se dressant dignement sur mes épaules:
"Une alliée de Rantai Api vient d'apparaitre. Restez donc ici, j'ai à parler aux miens!"
Puis je commençai à me diriger vers les types du clan des chaines.
Enfin... Mis à part le truc d'enchainer et torturer des gens, j'voulais dire.
Quoi que... C'était d'ja pas mal.
Je décidai de répondre, toujours discrèt'ment:
"Qu'ils essaient de mordre. Ils verront bien qu'la colère de "Rentai Api" est une qu'il faut craindre. En tout cas vot' pragmatisme me plait. Et j'imagine que j'n'ai pas b'soin d'préciser que s'il y a des primes et échanges de prévu, j'aurais ma part, n'est s'pas?
...Attendez, z'entendez pas un drôle de br..."
" DRACOUIIIIIIIIIIIIIIIIIIILLE ! MON FICUS FOU ! "
Par les fesses de Fearadhach... Une tornade blanche avançait vers moi à toute vitesse, puis me saisi dans ses bras, me soulevant presque. Et ce mélange de voix, d'émotions, et d'absences de retenue à me toucher ne pouvait être qu'une seule personne: Silmeria!
Elle allait bien! Visiblement, les boites de conserves noires avaient tenue leur promesse! J'étais plutôt content. Silmeria avait beau avoir ses défauts, ça f'sait plaisir de savoir qu'elle n'était pas morte toute seule dans un coin paumé d'un monde parallèle. Ça voulait aussi dire que Hrist n'allait pas me faire l'écorce. C'était ça d'gagné!
Elle était aussi très contente de me voir, visiblement. Elle semblait un peu éreinté. La connaissant, elle avait du faire des siennes à l'étage du d'ssus et se faire envoyer dans les bouges comme nous.
" Whaaaaaaaaaa ! T'as pas changé ! T'as juste un batracien cramoisi sur la tête dis-donc ! POUET SUR LE MUSEAU ! "
Et elle tapota la tête de l'élémentaire sans aucune crainte. Visiblement, sa bonne humeur n'avait pas souffert de son expérience quasi mortelle. La voir comme ça me f'rait presque oublié qu'on était sur'ment la à cause d'elle. Faudrait que j'en discute avec elle, mais c'était clair'ment pas l'moment. Mais avant de même pouvoir penser à une réponse à lui donner, elle me rappela pourquoi c'était clair'ment plus une personne de confiance que n'importe quel local que j'avais plus rencontré jusqu'à présent, me murmurant discrètement:
'' Tape moi deux fois sur l'épaule si t'es en danger vieille bûche. ''
Une question que j'appréciais énormément, mais qui n'était pas nécessaire dans la situation présente. D'ailleurs... Il fallait que je fasse attention à ce que son surplus de familiarité ne me fasse pas perdre l'avantage que j'avais avec les déchainés.
Profitant de la proximité de la dame due à son calin surprise, je lui dis discrèt'ment:
"T'inquiète, ça va pour l'instant. Joue le jeu et dit rien, tu vas voir!"
Et j'ajoutai, avant de rompre l'accolade : "Content d'te r'voir!"
Puis, je pris une pose plus digne, écartant les bras, l'élémentaire se dressant dignement sur mes épaules:
"Une alliée de Rantai Api vient d'apparaitre. Restez donc ici, j'ai à parler aux miens!"
Puis je commençai à me diriger vers les types du clan des chaines.
- Xël
- Messages : 374
- Enregistré le : mar. 25 déc. 2018 14:50
Re: Les Bouges
Nous quittons la place après quelques derniers échanges et négociations. J’apprends que Naral ne semble pas être passé par là et que le SOMA vit derrière ce qu’elle appelle le rideau d’ombre et que pour s’y rendre il faut traverser des quartiers peuplés de cannibales et des clans les plus violents et cruels. C’est notre destination.
La sorcière réapparait une fois dans la ruelle, se félicitant de la tournure des événements. Elle propose à présent de trouver un endroit où dormir un peu le temps que le message s’éparpille dans les Bouges. Elle se tourne alors vers moi en me demandant:
“Un coin de ruelle siéra à votre séant, ou le confort du bordel vous rassurerait plus ? Vous verrez, on y rencontre parfois de curieuses personnes, au réveil...”
Je hausse un sourcil, étonné qu’elle me pose la question si directement. Evidemment elle ne pouvait pas se douter que dormir dans des ruelles ne m’était pas inconnu. Taquin, je réponds:
« Eh bien nous sommes une équipe maintenant ! Si vous ne pouvez pas dormir au bordel je ne le ferais pas non plus ! Copine ! »
Je propose ensuite aux deux autres:
« Je suggère de trouver un endroit facile à défendre et d’instaurer des tours de garde. Je peux prendre le premier si vous voulez. Ça nous épargnera les mauvaises surprises au réveil.»
Concluais-je avec un sourire adressé à Blanche.
La sorcière réapparait une fois dans la ruelle, se félicitant de la tournure des événements. Elle propose à présent de trouver un endroit où dormir un peu le temps que le message s’éparpille dans les Bouges. Elle se tourne alors vers moi en me demandant:
“Un coin de ruelle siéra à votre séant, ou le confort du bordel vous rassurerait plus ? Vous verrez, on y rencontre parfois de curieuses personnes, au réveil...”
Je hausse un sourcil, étonné qu’elle me pose la question si directement. Evidemment elle ne pouvait pas se douter que dormir dans des ruelles ne m’était pas inconnu. Taquin, je réponds:
« Eh bien nous sommes une équipe maintenant ! Si vous ne pouvez pas dormir au bordel je ne le ferais pas non plus ! Copine ! »
Je propose ensuite aux deux autres:
« Je suggère de trouver un endroit facile à défendre et d’instaurer des tours de garde. Je peux prendre le premier si vous voulez. Ça nous épargnera les mauvaises surprises au réveil.»
Concluais-je avec un sourire adressé à Blanche.
- Ezak
- Messages : 245
- Enregistré le : mar. 22 déc. 2020 06:18
Re: Les Bouges
Squelette que je complèterai dans le journée.
Ezak acquiesce aux propos de Xel avant de préciser : « Faisons ça. Je prendrai le deuxième tour.. »
Ezak acquiesce aux propos de Xel avant de préciser : « Faisons ça. Je prendrai le deuxième tour.. »
- Cromax
- Messages : 820
- Enregistré le : mar. 26 déc. 2017 20:51
Re: Les Bouges
Entrefilet
Naral Shaam regarda Akihito avec dédain, commentant :
“Ce n’est pas non plus avec du sentimentalisme à deux yus que nous y parviendrons. Le pragmatisme sans émotivité de ce woran commencerait presque à me manquer. Soit : je ne m’amuserai plus à vous sauver le cul. Hihihi.”
Il semblait fier de sa plaisanterie.
“Libre à vous de jouer les infirmières, je vais assister à ce qui va jusqu’à faire paniquer nos soi-disant sauveurs.”
Sur ce, il passe la porte et s’en va suivre le Conseiller et son compagnon borgn-ssu.
Akihito constata que la mage était étendue, totalement inconsciente. Amorphe, sans aucun tonus, yeux éteints. Son coeur ne battait plus et pourtant, pourtant... quelque chose lui souffla qu’elle n’était pas vraiment morte. Pas totalement, en tout cas. Même si ça y ressemblait fortement.
________________________________
Les encoulés, devant le discours de Hart précisant qu’il n’y en aurait pas pour tout le monde, jouèrent du coude avec chaos pour approcher avec leur godet. La plupart sans eau (la mettraient-ils après ?). Le chef des encoulés, premier à tendre une flasque métallique, répondit :
“Ouais. Ici on est tous là incognito. Peu importe c’qu’on a fait avant, et peu importe c’qu’on fera après. Personne est obligé de rester, faut juste faire sa part tant qu’on y est. Et l’anonymat est préservé, même entre nous.”
Les encoulés étaient une grosse vingtaine de gars. Uniquement des hommes, d’ailleurs. Peu armés, peu équipés, et apparemment plutôt pauvres en ressources. Alors qu’ils s’amassaient en groupe autour de Hart pour se faire servir, ce dernier put remarquer que Brianne et ses hommes les encerclaient. Doucement, sans se faire remarquer. Elle croisa le regard du borgne. Ils étaient prêts, s’il en donnait l’ordre. Uniquement s’il en donnait l’ordre.
Naral Shaam regarda Akihito avec dédain, commentant :
“Ce n’est pas non plus avec du sentimentalisme à deux yus que nous y parviendrons. Le pragmatisme sans émotivité de ce woran commencerait presque à me manquer. Soit : je ne m’amuserai plus à vous sauver le cul. Hihihi.”
Il semblait fier de sa plaisanterie.
“Libre à vous de jouer les infirmières, je vais assister à ce qui va jusqu’à faire paniquer nos soi-disant sauveurs.”
Sur ce, il passe la porte et s’en va suivre le Conseiller et son compagnon borgn-ssu.
Akihito constata que la mage était étendue, totalement inconsciente. Amorphe, sans aucun tonus, yeux éteints. Son coeur ne battait plus et pourtant, pourtant... quelque chose lui souffla qu’elle n’était pas vraiment morte. Pas totalement, en tout cas. Même si ça y ressemblait fortement.
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Les encoulés, devant le discours de Hart précisant qu’il n’y en aurait pas pour tout le monde, jouèrent du coude avec chaos pour approcher avec leur godet. La plupart sans eau (la mettraient-ils après ?). Le chef des encoulés, premier à tendre une flasque métallique, répondit :
“Ouais. Ici on est tous là incognito. Peu importe c’qu’on a fait avant, et peu importe c’qu’on fera après. Personne est obligé de rester, faut juste faire sa part tant qu’on y est. Et l’anonymat est préservé, même entre nous.”
Les encoulés étaient une grosse vingtaine de gars. Uniquement des hommes, d’ailleurs. Peu armés, peu équipés, et apparemment plutôt pauvres en ressources. Alors qu’ils s’amassaient en groupe autour de Hart pour se faire servir, ce dernier put remarquer que Brianne et ses hommes les encerclaient. Doucement, sans se faire remarquer. Elle croisa le regard du borgne. Ils étaient prêts, s’il en donnait l’ordre. Uniquement s’il en donnait l’ordre.
- Mathis
- Messages : 220
- Enregistré le : jeu. 20 déc. 2018 00:30
Re: Les Bouges
A mon grand soulagement, la Grande Maquerelle s’avéra très délicate envers ma Praline. Elle la caressait doucement et ma chatte en semblait satisfaite. Me séparer de ma chatte va me rendre triste, mais au moins je la sais en meilleure sécurité en ce lieu. Vivre dans un sac n’est pas une vie pour un chat. Et puis dans le temple, elle ne risque pas de se faire égorger et tuer par une créature affamée.
Bien que les elfes soient présents dans ce monde, le nom de leur race n’était pas connue. La Grande Maquerelle associait l’être recherché par le woran, Naral, à des mages violets de la SOMA. Ces mages demeurant chez eux, derrière le rideau d’ombre. Cette zone étant à proximité du quartier des cannibales. De plus, pour se rendre là, ils devaient passer par un autre quartier, celui des maraudeurs. Pour terminer, elle précisa qu’elle aimait les choses précieuses et les paiements en bonne et due forme pour service rendu. Elle avoua que la nature de Praline m'intriguait.
Après avoir parler paiement pour la transmission de message, elle se tourna vers moi et répondit à ma question.
“Mage, oui, mais capable de portails interdimensionnels, non. Et je connais plusieurs mages, même s’ils tiennent pour beaucoup leurs pouvoirs secrets. Tu dois te douter de la discrétion que nécessite la tenue d’une telle maison, le blondinet. Je ne peux révéler ainsi l’identité de mes clients.”
Ce à quoi le woran fit remarquer qu’elle s’avérait tout de même assez puissante. M’adressant à la Grande Maquerelle:
“Je vous comprends et c’est tout à votre honneur. De mon côté, je me vois mal demeurer inactif en attendant que deux jours se passent.”
Je me détournai vers le woran et sa compagne et je leur demandai sans détour.
“ Je me propose de vous accompagner. Une personne de plus ne sera pas de trop pour traverser les lieux dangereux. Qu’en pensez-vous ?”
(((Et voici le liendu post précédent à présent complété.)))
Bien que les elfes soient présents dans ce monde, le nom de leur race n’était pas connue. La Grande Maquerelle associait l’être recherché par le woran, Naral, à des mages violets de la SOMA. Ces mages demeurant chez eux, derrière le rideau d’ombre. Cette zone étant à proximité du quartier des cannibales. De plus, pour se rendre là, ils devaient passer par un autre quartier, celui des maraudeurs. Pour terminer, elle précisa qu’elle aimait les choses précieuses et les paiements en bonne et due forme pour service rendu. Elle avoua que la nature de Praline m'intriguait.
Après avoir parler paiement pour la transmission de message, elle se tourna vers moi et répondit à ma question.
“Mage, oui, mais capable de portails interdimensionnels, non. Et je connais plusieurs mages, même s’ils tiennent pour beaucoup leurs pouvoirs secrets. Tu dois te douter de la discrétion que nécessite la tenue d’une telle maison, le blondinet. Je ne peux révéler ainsi l’identité de mes clients.”
Ce à quoi le woran fit remarquer qu’elle s’avérait tout de même assez puissante. M’adressant à la Grande Maquerelle:
“Je vous comprends et c’est tout à votre honneur. De mon côté, je me vois mal demeurer inactif en attendant que deux jours se passent.”
Je me détournai vers le woran et sa compagne et je leur demandai sans détour.
“ Je me propose de vous accompagner. Une personne de plus ne sera pas de trop pour traverser les lieux dangereux. Qu’en pensez-vous ?”
(((Et voici le liendu post précédent à présent complété.)))
- Capitaine Hart
- Messages : 183
- Enregistré le : sam. 5 janv. 2019 03:23
Re: Les Bouges
Les brigands étaient un peu plus d’une vingtaine de gars, et si c’était bien là qu’ils entreposaient leurs richesses, ils étaient mal lotis. J’ai rempli verre sur verre d’une gorgée d’absinthe tandis qu’ils jouaient du coude pour en goûter. Pendant ce temps, leur chef, qui d’ailleurs avait été le premier servi, m’a expliqué sobrement les principes de son petit groupe.
« Ouais. Ici, on est tous là incognito. Peu importe c’qu’on a fait avant, et peu importe c’qu’on fera après. Personne est obligé de rester, faut juste faire sa part tant qu’on y est. Et l’anonymat est préservé, même entre nous. »
Pendant ce temps, Brianne et ses hommes se plaçaient stratégiquement de manière à entourer leur groupe. Y’avait pas à dire, ils devaient avoir du vécu. Mais j’avais bon espoir d’éviter toute effusion de sang ce jour-là. Mais si j’en croyais mon œil, j’allais sans doute avoir recours au plan B avec les Maraudeurs.
« Mh, ça explique les coules. Mais vous devez bien avoir des pseudonymes, non ? Comment vous faites pour vous appeler entre vous ? »
« Ouais. Ici, on est tous là incognito. Peu importe c’qu’on a fait avant, et peu importe c’qu’on fera après. Personne est obligé de rester, faut juste faire sa part tant qu’on y est. Et l’anonymat est préservé, même entre nous. »
Pendant ce temps, Brianne et ses hommes se plaçaient stratégiquement de manière à entourer leur groupe. Y’avait pas à dire, ils devaient avoir du vécu. Mais j’avais bon espoir d’éviter toute effusion de sang ce jour-là. Mais si j’en croyais mon œil, j’allais sans doute avoir recours au plan B avec les Maraudeurs.
« Mh, ça explique les coules. Mais vous devez bien avoir des pseudonymes, non ? Comment vous faites pour vous appeler entre vous ? »
- Akihito
- Messages : 370
- Enregistré le : mar. 29 janv. 2019 14:26
Re: Les Bouges
“Ce n’est pas non plus avec du sentimentalisme à deux yus que nous y parviendrons. Le pragmatisme sans émotivité de ce woran commencerait presque à me manquer. Soit : je ne m’amuserai plus à vous sauver le cul. Hihihi.”
Ignorant ce mauvais jeu de mot, je me focalisais sur la mage devant moi. Aucune pulsation. Rien qu'un corps inerte, immobile. Tout ce qu'il y aurait de plus mort si on était pas dans un monde qui avait décidé que cette dernière n'était pas la fin d'une vie. J'avais l'étrange sensation que quelque part en elle, une étincelle de vie subsistait, prête à être rallumée si on lui donnait cette opportunité.
Malheureusement, je n'avais aucun moyen de guérison sur moi : plus de potions -dissoute dans la lave de Dracaena-, pas de mage blanche semi-shaakte sous la main non plus. Juste un petit pot de pommade contre les brûlures.
“Libre à vous de jouer les infirmières, je vais assister à ce qui va jusqu’à faire paniquer nos soi-disant sauveurs.”
Le fameux Naral n'avait pas l'air de vouloir m'attendre. Je commençai à le classer dans la catégorie des opportunistes égoïstes, pas foncièrement mauvais mais qui n'hésiterait pas à user de tout -et de tous- tant qu'il atteignait son but. Quitte à nous sacrifier si nécessaire. Un type dont j'allais me méfier comme de la peste.
(Tu veux mon avis ? Il est à peine plus fiable que Silmeria.)
J'allais pas contredire ma Faëra. Me relevant, je pressai le pas pour rejoindre l'elfe mauve. Seul un fou resterait dans la même pièce qu'un corps inanimé, mortellement touché, alors qu'il est sensé être un prisonnier.
Ignorant ce mauvais jeu de mot, je me focalisais sur la mage devant moi. Aucune pulsation. Rien qu'un corps inerte, immobile. Tout ce qu'il y aurait de plus mort si on était pas dans un monde qui avait décidé que cette dernière n'était pas la fin d'une vie. J'avais l'étrange sensation que quelque part en elle, une étincelle de vie subsistait, prête à être rallumée si on lui donnait cette opportunité.
Malheureusement, je n'avais aucun moyen de guérison sur moi : plus de potions -dissoute dans la lave de Dracaena-, pas de mage blanche semi-shaakte sous la main non plus. Juste un petit pot de pommade contre les brûlures.
“Libre à vous de jouer les infirmières, je vais assister à ce qui va jusqu’à faire paniquer nos soi-disant sauveurs.”
Le fameux Naral n'avait pas l'air de vouloir m'attendre. Je commençai à le classer dans la catégorie des opportunistes égoïstes, pas foncièrement mauvais mais qui n'hésiterait pas à user de tout -et de tous- tant qu'il atteignait son but. Quitte à nous sacrifier si nécessaire. Un type dont j'allais me méfier comme de la peste.
(Tu veux mon avis ? Il est à peine plus fiable que Silmeria.)
J'allais pas contredire ma Faëra. Me relevant, je pressai le pas pour rejoindre l'elfe mauve. Seul un fou resterait dans la même pièce qu'un corps inanimé, mortellement touché, alors qu'il est sensé être un prisonnier.