La Veine et les Artères
- Silmeria
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- Enregistré le : sam. 5 janv. 2019 11:39
Re: La Veine et les Artères
Fanielle me prenant par la main avait pu me conduire au travers de nombreuses ruelles. Je jetais une oeillade derrière moi pour m'assurer que Jorus nous suivait bien avec la petite Itulë. Nous arrivons enfin à croiser quelqu'un, l'une des femmes aux cheveux blancs qui accompagnait Heartless et Dracaena. Fanielle aussi reconnut l'elfe et s'arrêta pour l'interpeler. Elle nous informa avoir dû s'échapper car la situation avait tourné au vinaigre et qu'un des gros bras des dockers avait été tué, la nuque brisée. Fanielle expliqua qu'ici personne ne pouvait mourir grâce ou à cause de la magie. Mais Silmeria, personne ne semblait partager ma hâte... Il fallait la retrouver. La jeune femme ne semblait même pas savoir de qui il s'agissait avant que la petite Itulë ne rappelle le traitement malheureux qu'elle avait subit jusque là, jetée, heurtée, maltraitée, ma petite jumelle si fragile et délicate s'était faite secouer dans tous les sens comme un vulgaire sac, je ne pouvais pas la laisser ici, pas elle. Surtout qu'à en croire la jeune Mitya, il y avait une situation dangereuse, les " noirs " étaient arrivés et par leur présence avaient fait fuir de solides gaillards barbus.
Au départ, je pensais à des Shaakts mais je me suis souvenue que ce monde semblait vaguement civilisé.
Silmeria.
J'avais quelque chose qui s'activait en mon crâne. Je me sentais sombrer dans la noirceur, la cruauté. Je devais faire quelque chose, il était hors de question que ma jumelle soit enfermée où conduite quelque part. Que feraient-ils d'un corps sans vie ? Ils n'allaient pas la soigner, elle serait charriée dans une fosse quelconque ou brûlée ou disparaitrait tout simplement. Il fallait faire vite, si les autres préféraient fuir ou chercher un endroit où se retrouver, je me devais d'agir vite.
Elle n'était plus que mon seul objectif. J'approchais je vis quelques gardes autour d'Heartless, Dracaena et Leyna. Si certains s'apprêtaient à fuir avec ma jumelle, je leur barrais la route.
" Leyna, Dracaena, arrêtez-vous. " Elle était saine et ... Elle était là !
Heartless semblait en mauvaise posture. J'inspirais profondément. Il allait falloir résoudre ça au plus vite.
--------------------------------
Insaisissable rang 5 activé !
Au départ, je pensais à des Shaakts mais je me suis souvenue que ce monde semblait vaguement civilisé.
Silmeria.
J'avais quelque chose qui s'activait en mon crâne. Je me sentais sombrer dans la noirceur, la cruauté. Je devais faire quelque chose, il était hors de question que ma jumelle soit enfermée où conduite quelque part. Que feraient-ils d'un corps sans vie ? Ils n'allaient pas la soigner, elle serait charriée dans une fosse quelconque ou brûlée ou disparaitrait tout simplement. Il fallait faire vite, si les autres préféraient fuir ou chercher un endroit où se retrouver, je me devais d'agir vite.
Elle n'était plus que mon seul objectif. J'approchais je vis quelques gardes autour d'Heartless, Dracaena et Leyna. Si certains s'apprêtaient à fuir avec ma jumelle, je leur barrais la route.
" Leyna, Dracaena, arrêtez-vous. " Elle était saine et ... Elle était là !
Heartless semblait en mauvaise posture. J'inspirais profondément. Il allait falloir résoudre ça au plus vite.
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Insaisissable rang 5 activé !
La petite plume de la Mort.
Alors, j'ai établi ma couche dans les charniers,
Au milieu des cercueils,
Où la Mort Noire tient le registre des trophées qu'elle a conquis.
Alors, j'ai établi ma couche dans les charniers,
Au milieu des cercueils,
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- Cromax
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- Enregistré le : mar. 26 déc. 2017 20:51
Re: La Veine et les Artères
La Cité des Ombres
La Veine et les Artères
La Veine et les Artères
Jour 1 – fin d’après-midi.
Alors que Leyna, prise d’hallucinations, voyait Mitya là où elle n’était pas, Drac se voila la face sur ce qui était en train de se passer : Hart se sacrifiait pour eux. Tous deux commencèrent à fuir mais, bien vite, ils se retrouvèrent en face d’un visage familier : Hrist. Elle leur bloquait la route, les empêchant de passer. Se préparant même à… les esquiver ?
Du côté du Capitaine, la situation semblait compliquée. Alvin, pour toute réponse à la question du pirate, haussa les épaules et souffla :
« En dire le moins possible ? »
Les soldats du Soleil Noir arrivèrent à leur hauteur. Ils s’arrêtèrent tous à sa hauteur, sans doute attirés par le pavillon noir dressé comme une menace. Une dizaine en plus de leur chef. Ça donnait un peu de répit à Leyna et Drac, quand bien même ils étaient coincés.
Jorus, un peu plus loin derrière Hrist, observait la scène en compagnie de Fanielle. Elle rétorqua à ce dernier :
« Il y a plusieurs ruelles attenantes. Mais je ne les connais guère : je sais les directions générales, mais me repérer sur des axes plus petits… » elle haussa les épaules avant de poursuivre son commentaire :
« Mais là je dois aller leur venir en aide : ils vont s’attirer les foudres du Soleil Noir : regardez comme votre ami au drapeau parait les provoquer ! »
Elle désignait bien sûr Sirius Hart, au loin. Jorus, lui, avait conclu que les maisons étaient un peu hautes pour en atteindre les toits d’un seul coup de fouet. Agilement, il pourrait user de ses deux fouets, l’un après l’autre, pour s’y hisser. Mais emmener tout le monde par-là ne serait pas aisé, même s’il aurait sans doute une meilleure vue des alentours que depuis le sol.
______________________________
Itulë et Mitya, elles, étaient loin de tout ça, désormais invisibles aux autres. Elles avaient bifurqué dans une ruelle plus petite, moins rectiligne, en suivant l’un des fuyards. Mais le bougre courait comme s’il avait la mort aux trousses, et elles le perdirent bientôt de vue également. Dans ces ruelles étroites et tordues, reliant sans doute d’une manière ou d’une autre les axes principaux, plus droits, elles furent confrontées à une fourche sur leur chemin. Un peu à droite, ou un peu à gauche. L’endroit était un peu plus peuplé, et elles croisaient des badauds qui semblaient curieux de leur course, ayant sans doute vu passer l’homme avant elles. Itulë prit les devants pour héler une femme.
« Hey, vous ! Par où il est parti ? »
La dame, une rouquine à l’air revêche, leur répondit en crachant au sol.
« Z’êtes pas du coin, personne vous dira où il est allé. On n’est pas des balances, ici. »
Elle les dardait de son regard vert intense. Ses cheveux roux semblaient vivre leur propre vie, dans un chaos d’ondulations hasardeuses.
Itulë fit la moue, ne sachant que répondre. Elle se tourna vers Mitya. Que faire : discuter avec l’inconnue ? Choisir un chemin au hasard ? Elles semblaient n’avoir plus personne à leurs trousses, en tout cas.
______________________________
Les grilles enfermant Mathis dans l’ascenseur s’ouvrirent vers l’intérieur d’un bâtiment semblable à celui d’où ils venaient, dans les hauteurs des Voies Médianes. Mais s’il pensait tiré d’affaire, il se trompa lourdement : face aux grilles ouvertes l’attendaient plusieurs soldats au casque emplumés et, à visage découvert, une personne jusqu’alors non croisée. Un homme entre deux âges, armurés de noir et d’or, épée au fourreau, les épaules couvertes d’une cape élégante et impressionnantes, arborant plusieurs parures d’or. Son visage était fermé. Ses traits étaient secs, son nez aquilin. Il avait les cheveux et la barbe bien coiffés et taillée, d’un blond cendré qui tirait petit à petit sur le gris. Il apostropha le blond :
« Vous devez être Mathis. L’on m’a prévenu de votre arrivée. Où se trouve la Colonelle d’Esthalor et votre escorte ? »
Il allait devoir se tirer de cette mauvaise passe.
[HJ : Le groupe : action ponctuelle dans votre post. Mitya : aparté possible via discord. Mathis, on résout ça sur discord aussi.]
[XP :
Hart : 0,5 (intimidation)
Mitya : 0,5 (discussion), 0,5 (fuite)
Jorus : 0,5 (discussion), 0,5 (surveillance)
Leyna : 0,5 (fuite)
Drac : noté quand complété.
Silmeria : 0,5 (discussion), 0,5 (confrontation)]
- Jorus Kayne
- Messages : 349
- Enregistré le : ven. 21 déc. 2018 20:30
- Localisation : Aliaénon
Re: La Veine et les Artères
Voilà notre situation. Nous avons retrouvé une partie des naufragés. L’Earionne portant Silméria, Dracaéna qui la suit, Hirst qui fait barrage de son corps les empêchant de passer et au loin l’humain au parfum iodé qui fait seul face à un groupe de milicien du Soleil Noir. Une bonne dizaine. A lui seul, les choses s’annonçaient mal, et même si Hirst se joint à ses côtés, pas sûr qu’ils fassent le poids. Leur chef, en avant des miliciens et directement face au seul pour poursuivre les autres, n’a pas l’air des plus commodes. Seule consolation : Mitya et Itulë sont actuellement hors de danger.
A mes côtés, la réponse de Fanielle ne m’est pas d’un grand secours. Il y a certes de nombreuses ruelles attenantes, mais elle ne connaît que les grands axes et non les petites ruelles et raccourcis de larrons. Il faudrait être du coin afin de parvenir à les semer dans ce lieu. Elle renchérit en insistant pour venir en aide aux autres, craignant qu’ils ne s’attirent les foudres du Soleil Noir.
(S’attirer les foudres hein ? Je crois malheureusement que le tonnerre a déjà frappé !)
Portant mon regard aux alentours, le constat de mes observations me laisse présager des idées pour fuir. Je suis en mesure de monter sans difficultés avec mes fouets et faire grimper tout le monde pour filer grâce aux hauteurs est dans mes cordes, ou plutôt mes fouets. De plus, je jouirais d’un point de vue idéal. Peut-être y verrais-je un chemin de sortie, voir même, faire tomber des toits ou balcons, de quoi engendrer des obstacles entre les fuyards et la milice.
"Si c’est votre souhait faites, moi je vais grimper sur les toits." Dis-je en portant la main gauche à ma corde et mon grappin et l’autre, se dissimulant derrière ma cape pour générer sans être vue mon fouet. "Fanielle ! Faites attention à vous je vous prie !"
Je rassemble mes mains et discrètement, j’enroule l’extrémité de mon fouet autour du grappin et le projette sur le toit pour y accéder. Une fois sur les hauteurs, j’use de ma cape pour couvrir mon visage. Je peux changer de vêtements, dissimuler mes armes, voir les abandonner selon l’urgence, pas mon faciès. Ma tête est pour le moment inconnue de ces hommes, conserver cet avantage autant que possible serait très appréciable. Il ne me reste plus qu’à observer discrètement la scène entre le Yuiménien et les miliciens, vérifier que Hirst laisse les autres fuir, regarder les toits en quête d'un éléments à utiliser et trouver l'idée qui nous sortira de cette merde.
(Quoi de plus simple !)
A mes côtés, la réponse de Fanielle ne m’est pas d’un grand secours. Il y a certes de nombreuses ruelles attenantes, mais elle ne connaît que les grands axes et non les petites ruelles et raccourcis de larrons. Il faudrait être du coin afin de parvenir à les semer dans ce lieu. Elle renchérit en insistant pour venir en aide aux autres, craignant qu’ils ne s’attirent les foudres du Soleil Noir.
(S’attirer les foudres hein ? Je crois malheureusement que le tonnerre a déjà frappé !)
Portant mon regard aux alentours, le constat de mes observations me laisse présager des idées pour fuir. Je suis en mesure de monter sans difficultés avec mes fouets et faire grimper tout le monde pour filer grâce aux hauteurs est dans mes cordes, ou plutôt mes fouets. De plus, je jouirais d’un point de vue idéal. Peut-être y verrais-je un chemin de sortie, voir même, faire tomber des toits ou balcons, de quoi engendrer des obstacles entre les fuyards et la milice.
"Si c’est votre souhait faites, moi je vais grimper sur les toits." Dis-je en portant la main gauche à ma corde et mon grappin et l’autre, se dissimulant derrière ma cape pour générer sans être vue mon fouet. "Fanielle ! Faites attention à vous je vous prie !"
Je rassemble mes mains et discrètement, j’enroule l’extrémité de mon fouet autour du grappin et le projette sur le toit pour y accéder. Une fois sur les hauteurs, j’use de ma cape pour couvrir mon visage. Je peux changer de vêtements, dissimuler mes armes, voir les abandonner selon l’urgence, pas mon faciès. Ma tête est pour le moment inconnue de ces hommes, conserver cet avantage autant que possible serait très appréciable. Il ne me reste plus qu’à observer discrètement la scène entre le Yuiménien et les miliciens, vérifier que Hirst laisse les autres fuir, regarder les toits en quête d'un éléments à utiliser et trouver l'idée qui nous sortira de cette merde.
(Quoi de plus simple !)
- Silmeria
- Messages : 282
- Enregistré le : sam. 5 janv. 2019 11:39
Re: La Veine et les Artères
Dracaena et Leyna s'arrêtaient à ma hauteur en compagnie du corps de Silmeria, je ressentis un sentiment mitigé, quelque chose entre le soulagement et l'inquiétude encore plus cinglante quant à son état, elle était portée comme un corps mort, sans vie. Je ravalais ma crainte et ma tristesse, voyant derrière Heartless qui faisait face aux gardes, une bonne dizaine... Que faire ? Je pouvais fuir avec les autres et Silmeria mais quid de Sirius ?
C'était une vulgaire vermine, un affreux rebus de rade de port mais je ne pouvais pas décemment le laisser croupir dans des geôles inconnues. De plus, Fanielle et Dantes avaient eu assez de problème, aimables comme ils étaient ils auraient proposé leur aide pour aider Heartless à être libéré mais je ne pouvais pas le laisser se faire embarquer.
" J'ai une idée pour Sirius... Si on ne revient pas, partez, retrouvez Jorus et Fanielle ils vous conduiront en sécurité. "
Elle souffle à Dracaena : " Et cessez d'amocher ma sœur ou je te transforme en bois de chauffage. "
J'avançais vers Sirius qui brandissait son étendard face aux gardes... Il fallait le sortir de la...
J'approchais encapuchonnée devant le poivrot et lui envoya ma main en pleine figure.
" C'est comme ça que tu nettoies la cave ? Espèce de SALE MENTEUR ! Tu es ENCORE parti picoler avoue ! Et là ? ET CA C'EST QUOI ????! "
Cherche à saisir le drapeau de Sirius.
" QUAND EST-CE QUE TU VAS CESSER DE TE DONNER EN SPECTACLE ?! J'EN AI PLUS QU'ASSEZ DE TE BEUVERIES, TU NE TE RENDS PAS COMPTE A QUEL POINT TU DEVIENS INVIVABLE QUAND TU AS BU ?! QUE VA PENSER NOTRE PETITE HEIN ? ELLE VEUT UN PERE, PAS UN AFFREUX POIVROT."
Submergée par mon jeu d'actrice, j'en ai les yeux qui piquent et me met à fondre en larmes devant les gardes, Sirius et les autres. Je renifle lourdement, agitant l'air de mes mains pour me calmer.
" J'en peux plus. Snif. Je suis épuisée, pourquoi je suis affublée d'un tel fardeau. " Je cherche à frapper le mollement le crâne de son mari, affaiblie par la colère et la tristesse.
" Je devrais demander aux gardes de te rouster mais rien n'y fait. Pose ton torchon et excuse toi auprès de tout le monde ! En vitesse ! "
C'était une vulgaire vermine, un affreux rebus de rade de port mais je ne pouvais pas décemment le laisser croupir dans des geôles inconnues. De plus, Fanielle et Dantes avaient eu assez de problème, aimables comme ils étaient ils auraient proposé leur aide pour aider Heartless à être libéré mais je ne pouvais pas le laisser se faire embarquer.
" J'ai une idée pour Sirius... Si on ne revient pas, partez, retrouvez Jorus et Fanielle ils vous conduiront en sécurité. "
Elle souffle à Dracaena : " Et cessez d'amocher ma sœur ou je te transforme en bois de chauffage. "
J'avançais vers Sirius qui brandissait son étendard face aux gardes... Il fallait le sortir de la...
" SIRIUS EST-CE QU'ON PEUT SAVOIR CE QUE TU FAIS ? "
J'approchais encapuchonnée devant le poivrot et lui envoya ma main en pleine figure.
" C'est comme ça que tu nettoies la cave ? Espèce de SALE MENTEUR ! Tu es ENCORE parti picoler avoue ! Et là ? ET CA C'EST QUOI ????! "
Cherche à saisir le drapeau de Sirius.
" QUAND EST-CE QUE TU VAS CESSER DE TE DONNER EN SPECTACLE ?! J'EN AI PLUS QU'ASSEZ DE TE BEUVERIES, TU NE TE RENDS PAS COMPTE A QUEL POINT TU DEVIENS INVIVABLE QUAND TU AS BU ?! QUE VA PENSER NOTRE PETITE HEIN ? ELLE VEUT UN PERE, PAS UN AFFREUX POIVROT."
Submergée par mon jeu d'actrice, j'en ai les yeux qui piquent et me met à fondre en larmes devant les gardes, Sirius et les autres. Je renifle lourdement, agitant l'air de mes mains pour me calmer.
" J'en peux plus. Snif. Je suis épuisée, pourquoi je suis affublée d'un tel fardeau. " Je cherche à frapper le mollement le crâne de son mari, affaiblie par la colère et la tristesse.
" Je devrais demander aux gardes de te rouster mais rien n'y fait. Pose ton torchon et excuse toi auprès de tout le monde ! En vitesse ! "
La petite plume de la Mort.
Alors, j'ai établi ma couche dans les charniers,
Au milieu des cercueils,
Où la Mort Noire tient le registre des trophées qu'elle a conquis.
Alors, j'ai établi ma couche dans les charniers,
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Où la Mort Noire tient le registre des trophées qu'elle a conquis.
- Mitya
- Messages : 17
- Enregistré le : dim. 25 août 2024 17:38
Re: La Veine et les Artères
Une moue, mélange de dégoût et de surprise se dessina sur son visage lorsque la rouquine cracha au sol. Ne voulant l'embêter plus longtemps elle tenta de repartir en s'excusant. Mais la rousse n'était pas de cet avis.
"Ah ouais ? Et où vous comptez aller ?"
"Tout ce qu'on voulait c'était éviter les Noirs... On cherche juste un endroit où se reposer. C'est tout."
Elle leur demanda alors pourquoi est ce qu'elles suivaient le barbu et, tandis qu'elle vérifiait derrière elle qu'il n'y ait plus de danger, Itulë se chargea de la réponse.
"Ben parce qu'il fuyait aussi les Noirs. Duh."
Réponse efficace puisque après les avoir traité de paumées, elles fût libres de s'en aller. Ce qu'elles fît, non sans ronchonnage de la jeune hinnïonne dont le terme exacte fût « grognasse ». Rapidement vînt la question du plan à suivre maintenant qu'elles étaient hors de danger. Les deux elfes conclurent qu'aller à la pêche aux infos en comptant sur l'amabilité des commerçants seraient une possibilité sans doute plus sympathique que de s'enfoncer dans ces ruelles peuplées de gens peu accueillants.
Après une rapide suggestion d'Itulë sur où aller, elles se mirent en marche en discutant. Profiter du calme pour essayer de mieux comprendre la situation.
"Dis, tu faisais quoi toi quand tu es arrivée la?"
Peut être que leur présence ici s'expliquait par un simple point commun, peut être était-ce celui-ci.
"Heu. J'ai pas l'droit d'en parler."
Silence.
"Et toi ?"
Subitement, Mitya fût prise d'un stress et tira la blonde à elle, regardant tout autour d'elles comme pour la protéger.
"Comment ça? Quelqu'un te menace? Il est ici?"
"Weuah ! Non, non. Sur Yuimen. Et pas une menace, c'est... c'est mon peuple. On a nos secrets."
Elle la relâcha dans un soupir de soulagement.
"Oh, je vois. Peut être qu'un jour tu m'en diras plus sur toi, Itulë du peuple des secrets!"
"Hihi, le peuple des secrets."
Petit clin d'œil avant de se remettre à marcher en se grattant la nuque.
"Bon mais alors, pourquoi on est là à ton avis? Enfin, comment? J'veux dire, on est tous différents de ce que j'ai compris. Et on a pas grand chose en commun pour une bonne partie."
"J'sais pas si on est là pour une raison précise. Ni comment on en est arrivés là. Les autres avaient l'air de parler de voyages entre les mondes, de l'un d'entre eux, Alan-et-John un truc comme ça. Mais ça explique rien pour toi. Ou pour moi. Le chat non plus n'avait pas l'air de les connaître. Enfin... celui à deux pattes."
L'elfe au cheveux blanc regarda le plafond d'un air rêveur, pensant à quel point voyager entre les mondes régulièrement devait être incroyable avant de tiquer sur la présence d'un chat. Elle n'avait rien vu de tel, pas même un poisson dans le lac. Sa nouvelle amie éclaira la situation.
Elle sortit le gros champi "magique" à moitié écrasé et le regarda d'un air triste, pensant à nouveau aux voyages entre les mondes.
"Je pensais qu'il ouvrait un portail. Mais fait croire que non..."
"Là, même une omelette j'suis pas sûre qu'il puisse encore." dit-elle d'un air désolé.
Petite moue avant de poser le champignon délicatement sur le bord d'une fenêtre et de lui tapoter doucement le chapeau du bout de l'index. Il avait eu une vie bien courte en tant que champignon magique mais après tant d'émotion il avait mériter son repos.
"Tu pourrais le garder, tu sais ? Même tout abimé, il pourrait servir à nous ouvrir un portail. On sait jamais."
Puis, regardant curieusement Mitya, elle continua :
"Mais c'est quoi, ton peuple à toi. Moi, ça se voit, mais... J'ai jamais vu une elfe avec ces traits."
Elle acquiesca, reprenant son champignon. Elle avait raison, il pourrait encore servir d'assaisonnement dans un plat potentiel à défaut d'être magique.
"Ma mère a fuit le Naora par bateau. J'en sais pas beaucoup plus, elle en parlait jamais. Mais j'ai grandit chez les Taurions au cœur de l'Anorfain!"
Elle se retourna vers Itulë tandis que celle-ci lui caressait le dos de la main du bout de ses doigts fins.
"Le Naora ? La patrie des péteux de sindel ? Tu ressemble pas à une elfe grise. Ni à une elfe verte. Tes cheveux sont si blancs... Et ta peau si hâlée..."
"Mais non! Une Eruïonne. Les elfes du désert. Enfin c'est ce qu'on m'a dit, j'ai jamais vu le désert... mais un jour j'irais!"
"Une... elfe du désert ? Jamais entendu parler. En tout cas, l'hybridation semble avoir du bon !"
A ces mots, les joues de Mitya rosirent légèrement, ce qui l'encouragea à reprendre la route en direction de la Veine ainsi qu'à changer de sujet. Demander un petit résumé des infos que leur groupe avait apprises, voilà qui devrait détourner la conversation.
"Oh. Heu. Je sais qu'il n'y a pas d'enfant, que les vieux sont tous des papas, les vieilles des mamans, et les plus jeunes leurs enfants. Même s'ils sont pas nés. Hmm. Puis on peut pas mourir. Et les de Cendres c'est une famille de femmes fortes qui vit dans les Voies Hautes. Les Voies Hautes c'est tout en haut de la ville. Nous ici, on est au rez-de-chaussée. La Veine qu'ils appellent ça. Et c'est le jour du Don, tout le monde reçoit à manger. Et Fanielle et Jorus doivent faire des trucs sexuels ensemble. Même que c'est le vieux Dantes qui l'a dit."
Elle hocha la tête d'un air très sérieux.
"Je vois, je vois... J'ai rien compris! Comment ils peuvent tous être parents s'il n'y a pas d'enfants ? Et pourquoi Monsieur Dantes a dit ça? C'est quand même curieux... il nous chasse puis veut prostituer sa fille?! C'est pour ça qu'elle est avec nous? Elle s'est enfuie?"
"Heu. Heu. Bah y'a les vieux. Puis les moins vieux. Pas la même génération, quoi. De c'que j'ai compris. Monsieur Dantes a parlé de ça parce que Jorus lui a demandé comment ils faisaient pour... heu... pour faire des bébés. Et je crois qu'il faisait une farce en disant ça de sa fille. Enfin. J'suis pas sûre. Elle avait l'air gênée, mais pas en colère. Si elle est venue avec, c'est qu'elle veut aider."
"Et tu trouves pas ça bizarre qu'il y est autant de monde si ils font pas d'enfants?"
"Ben. Apparemment ils se font livrer par les types de la surface. Des Chevaliers Lumineux, ou quelque chose comme ça. Nourriture, population... C'est eux qui se chargent de tout."
Cette cité était incroyable au sens premier du terme. Ils se faisaient livrer des gens par des illuminés ? Elle aurait aimer en discuter un peu plus mais il était temps d'élaborer une stratégie. Plusieurs boutiques en tout genres les entouraient. De l'usurier au cordonnier, du potier aux infirmiers en passant par un barbier.
"Bon. C'est notre premier jour ici, on vient d'au dessus et on est un peu perdues. Ça m'semble être une approche raisonnable pour chercher des infos. Non?"
Simple, efficace, sans mensonge mais pas forcément alarmant. C'était le plan validé par les deux elfes. Elle se dirigea vers la porte de l'infirmerie et inspira un grand coup avant d'entrer.
"Ah ouais ? Et où vous comptez aller ?"
"Tout ce qu'on voulait c'était éviter les Noirs... On cherche juste un endroit où se reposer. C'est tout."
Elle leur demanda alors pourquoi est ce qu'elles suivaient le barbu et, tandis qu'elle vérifiait derrière elle qu'il n'y ait plus de danger, Itulë se chargea de la réponse.
"Ben parce qu'il fuyait aussi les Noirs. Duh."
Réponse efficace puisque après les avoir traité de paumées, elles fût libres de s'en aller. Ce qu'elles fît, non sans ronchonnage de la jeune hinnïonne dont le terme exacte fût « grognasse ». Rapidement vînt la question du plan à suivre maintenant qu'elles étaient hors de danger. Les deux elfes conclurent qu'aller à la pêche aux infos en comptant sur l'amabilité des commerçants seraient une possibilité sans doute plus sympathique que de s'enfoncer dans ces ruelles peuplées de gens peu accueillants.
Après une rapide suggestion d'Itulë sur où aller, elles se mirent en marche en discutant. Profiter du calme pour essayer de mieux comprendre la situation.
"Dis, tu faisais quoi toi quand tu es arrivée la?"
Peut être que leur présence ici s'expliquait par un simple point commun, peut être était-ce celui-ci.
"Heu. J'ai pas l'droit d'en parler."
Silence.
"Et toi ?"
Subitement, Mitya fût prise d'un stress et tira la blonde à elle, regardant tout autour d'elles comme pour la protéger.
"Comment ça? Quelqu'un te menace? Il est ici?"
"Weuah ! Non, non. Sur Yuimen. Et pas une menace, c'est... c'est mon peuple. On a nos secrets."
Elle la relâcha dans un soupir de soulagement.
"Oh, je vois. Peut être qu'un jour tu m'en diras plus sur toi, Itulë du peuple des secrets!"
"Hihi, le peuple des secrets."
Petit clin d'œil avant de se remettre à marcher en se grattant la nuque.
"Bon mais alors, pourquoi on est là à ton avis? Enfin, comment? J'veux dire, on est tous différents de ce que j'ai compris. Et on a pas grand chose en commun pour une bonne partie."
"J'sais pas si on est là pour une raison précise. Ni comment on en est arrivés là. Les autres avaient l'air de parler de voyages entre les mondes, de l'un d'entre eux, Alan-et-John un truc comme ça. Mais ça explique rien pour toi. Ou pour moi. Le chat non plus n'avait pas l'air de les connaître. Enfin... celui à deux pattes."
L'elfe au cheveux blanc regarda le plafond d'un air rêveur, pensant à quel point voyager entre les mondes régulièrement devait être incroyable avant de tiquer sur la présence d'un chat. Elle n'avait rien vu de tel, pas même un poisson dans le lac. Sa nouvelle amie éclaira la situation.
Elle sortit le gros champi "magique" à moitié écrasé et le regarda d'un air triste, pensant à nouveau aux voyages entre les mondes.
"Je pensais qu'il ouvrait un portail. Mais fait croire que non..."
"Là, même une omelette j'suis pas sûre qu'il puisse encore." dit-elle d'un air désolé.
Petite moue avant de poser le champignon délicatement sur le bord d'une fenêtre et de lui tapoter doucement le chapeau du bout de l'index. Il avait eu une vie bien courte en tant que champignon magique mais après tant d'émotion il avait mériter son repos.
"Tu pourrais le garder, tu sais ? Même tout abimé, il pourrait servir à nous ouvrir un portail. On sait jamais."
Puis, regardant curieusement Mitya, elle continua :
"Mais c'est quoi, ton peuple à toi. Moi, ça se voit, mais... J'ai jamais vu une elfe avec ces traits."
Elle acquiesca, reprenant son champignon. Elle avait raison, il pourrait encore servir d'assaisonnement dans un plat potentiel à défaut d'être magique.
"Ma mère a fuit le Naora par bateau. J'en sais pas beaucoup plus, elle en parlait jamais. Mais j'ai grandit chez les Taurions au cœur de l'Anorfain!"
Elle se retourna vers Itulë tandis que celle-ci lui caressait le dos de la main du bout de ses doigts fins.
"Le Naora ? La patrie des péteux de sindel ? Tu ressemble pas à une elfe grise. Ni à une elfe verte. Tes cheveux sont si blancs... Et ta peau si hâlée..."
"Mais non! Une Eruïonne. Les elfes du désert. Enfin c'est ce qu'on m'a dit, j'ai jamais vu le désert... mais un jour j'irais!"
"Une... elfe du désert ? Jamais entendu parler. En tout cas, l'hybridation semble avoir du bon !"
A ces mots, les joues de Mitya rosirent légèrement, ce qui l'encouragea à reprendre la route en direction de la Veine ainsi qu'à changer de sujet. Demander un petit résumé des infos que leur groupe avait apprises, voilà qui devrait détourner la conversation.
"Oh. Heu. Je sais qu'il n'y a pas d'enfant, que les vieux sont tous des papas, les vieilles des mamans, et les plus jeunes leurs enfants. Même s'ils sont pas nés. Hmm. Puis on peut pas mourir. Et les de Cendres c'est une famille de femmes fortes qui vit dans les Voies Hautes. Les Voies Hautes c'est tout en haut de la ville. Nous ici, on est au rez-de-chaussée. La Veine qu'ils appellent ça. Et c'est le jour du Don, tout le monde reçoit à manger. Et Fanielle et Jorus doivent faire des trucs sexuels ensemble. Même que c'est le vieux Dantes qui l'a dit."
Elle hocha la tête d'un air très sérieux.
"Je vois, je vois... J'ai rien compris! Comment ils peuvent tous être parents s'il n'y a pas d'enfants ? Et pourquoi Monsieur Dantes a dit ça? C'est quand même curieux... il nous chasse puis veut prostituer sa fille?! C'est pour ça qu'elle est avec nous? Elle s'est enfuie?"
"Heu. Heu. Bah y'a les vieux. Puis les moins vieux. Pas la même génération, quoi. De c'que j'ai compris. Monsieur Dantes a parlé de ça parce que Jorus lui a demandé comment ils faisaient pour... heu... pour faire des bébés. Et je crois qu'il faisait une farce en disant ça de sa fille. Enfin. J'suis pas sûre. Elle avait l'air gênée, mais pas en colère. Si elle est venue avec, c'est qu'elle veut aider."
"Et tu trouves pas ça bizarre qu'il y est autant de monde si ils font pas d'enfants?"
"Ben. Apparemment ils se font livrer par les types de la surface. Des Chevaliers Lumineux, ou quelque chose comme ça. Nourriture, population... C'est eux qui se chargent de tout."
Cette cité était incroyable au sens premier du terme. Ils se faisaient livrer des gens par des illuminés ? Elle aurait aimer en discuter un peu plus mais il était temps d'élaborer une stratégie. Plusieurs boutiques en tout genres les entouraient. De l'usurier au cordonnier, du potier aux infirmiers en passant par un barbier.
"Bon. C'est notre premier jour ici, on vient d'au dessus et on est un peu perdues. Ça m'semble être une approche raisonnable pour chercher des infos. Non?"
Simple, efficace, sans mensonge mais pas forcément alarmant. C'était le plan validé par les deux elfes. Elle se dirigea vers la porte de l'infirmerie et inspira un grand coup avant d'entrer.
- Mathis
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Re: La Veine et les Artères
Et les grilles s’ouvrirent. Et comme il fallait s’y attendre, j’étais attendue. Restait à savoir si cette fois, j’allais être entendue. Entouré de soldats arborant des casques emplumés, un homme d’âge mûr, dont l’armure trahissait son haut grade, m’accueillit.
D’une apparence soignée, des yeux scrutateurs et intelligents, il me questionna aussitôt sans préambule.
« Vous devez être Mathis. L’on m’a prévenu de votre arrivée. Où se trouve la Colonelle d’Esthalor et votre escorte ? »
Je me devais d’être franc, mais aussi prudent dans mes propos, je ne voulais pas m’attirer une fois de plus les foudres de mon interlocuteur.
Je fis donc un signe de salutation à l'homme qui m'accueillit:
"C'est bien moi. J'ai préféré venir seul. Je ne suis pas dangereux. Je ne désire qu'une chose, retrouver mes amis et ensuite retourner dans mon monde."
Jusqu’à présent, je n’avais pas menti,mais je n’avais pas tout dit. Je devais attendre un peu et voir comment il allait accueillit mes propos.
Les sourcils froncés, il me répondit:
"Jusqu'ici, j'avais comme information que vous étiez prisonnier. Ce n'est pas normal si vous êtes seul. Veuillez déposer vos armes au sol, je vous prie. Je suis le Général Yllish, Protecteur en chef de la Veine. Et j'ai aussi bien hâte que vous rentriez chez vous."
Il n’était pas dupe, mais demeura poli et sans toutefois cacher son désir de me voir partir. Je tentai donc de lui expliquer ma situation d’un ton aimable tout en ignorant volontairement la demande de lui laisser mais armes.
"Bien content de vous rencontrer Général. Vous allez sûrement pouvoir m'aider, car il y a eu un énorme malentendu. J'ai couru pour aider la population contre l'immense tête qui était tombée et on m'a cru alors en fuite. La situation s'est alors réglée plus rapidement que je ne l'avais prévu et j'ai alors rebroussé chemin pour m'expliquer aux responsables de l'ordre. On m'a questionné, j'ai répondu et dit tout ce que je savais. Mais cela ne semblait pas suffisant. Menotté et dans une cellule, j'ai attendu le retour d'Yliria, l'une de mes compagnes de voyage. Et puis, un homme nommé le grand administrateur est venu me voir et m'a dit que je devais payer pour ceux qui ont utilisé la magie.. et il a voulu me dépouiller de tous mes avoirs… J'ai refusé bien entendu. Je n'ai commis aucun crime. Ils ont tenté de tuer mon petit compagnon de voyage, alors j'ai reculé volontairement vers la cage et je les ai persuadés de ne pas me suivre. Avez-vous vu mes compagnons ? Puis-je les rejoindre ?"
Je levai mes bras, montrant les paumes de mes mains, afin de bien montrer que je n'étais pas armé.
Les sourcils toujours froncés, il enchaina:
"Je ne comprends pas ce que vous dites. Et je n'ai croisé aucun des vôtres, même si je sais que certains sont allés dans l'Entresol, sous nos pieds, pour s'entretenir avec mes confrères. je pense que deux utilisateurs de magie étaient parmi eux."
Ce fut avec un certain soulagement que je constatai que pour une fois depuis mon arrivée dans ce monde, mon vis à vis écoutait mes propos et répondait à mes questions.
Tout en pointant les armes à ma ceinture, il rajouta:
"Ne m'obligez pas à me répéter. Une fois désarmé, je vous mènerai à eux si tel est votre souhait."
Je me devais par contre répondre à sa demande si je voulais gagner sa confiance, malgré toute la réticence que j’éprouvais à me départir de mon équipement.
Tout en conservant mes mains dans les airs, je fis les quelques pas nécessaires afin de sortir de la cage, puis sans brusquerie, je déposai au sol, les armes qui étaient à ma ceinture.
" Je vous remercie de me mener à eux. Pourrais-je récupérer mes armes lorsque j'aurai retrouvé les miens ?"
Après que ses gardes aient ramassés mes armes, le général me rassura:
"Je ne vais pas vous les voler, si c'est ce que vous craignez. Elles vous seront rendues en temps utile."
Et puis, un bruit de poulie se fit entendre, l’ascenceur remonta.
Yllish questionna.
"Tiens ? Ils auraient oublié quelque chose ?"
(Tiens ? Mes compagnons, mes armes ? )
J'hésitai un peu, ne comprenant pas sa question.
" Par miens, je voulais dire mes compagnons."
Et ce fut son tour d’hésiter avant de répliquer.
"Heu. Non. 'Tiens' n'est qu'une interjection. Je parlais de... ceux à qui vous avez faussé compagnie."
Jetant un bref coup d’oeil derrière moi, je rajouter:
"Pourquoi dites vous ça ? Car l'ascenseur remonte ? Ils n' ont pas vraiment apprécié que je parte seul. J'ai blessé l' orgueil de la Colonelle "
J’avais décidé d’en dire un peu plus. J’imaginais facilement la colère que pouvait ressentir la Colonelle devant la défaite qu’elle avait subie.
"Oh. C'est ce que vous entendiez par 'j'ai préféré venir seul. Bien. Si ça ne vous dérange pas, nous allons les attendre et tirer ça au clair, ça me semble plus protocolaire. Mais tout devrait bien aller, vous n'auriez pas menti à un général, n'est-ce pas ?"
Ce fut avec soulagement que je constatai qu’il demeura calme et poli. J’étais vraisemblablement devant un homme honnête, intègre, mais ferme. Il n’était pas le genre d’homme que l’on devait duper. Il était important que je déballe mon sac avant l’arrivée de l'ascenseur.
"Non j'ai été honnete, elle et l'administrateur ne voulaient rien entendre et exigeaient que je leur donne mes avoirs pour payer la bévue de mes compagnons et m'ont accusé de ne pas vouloir les aider car je ne savais pas où ils étaient . J'ai donc décidé de leur fausser compagnie car je ne leur faisais pas confiance. Au contraire, je vous fais confiance, écoutez ce que j'ai à vous dire. Donc je vais tout vous déballer. ..
Ils voulaient me conduire ici menottées et accompagnés de gardes. je leur ai demandé de me libérer les mains en leur promettant de ne pas m'enfuir. Ils n'ont rien voulu entendre me traitant comme un vulgaire voleur. Je les ai donc semés pour leur montrer que si j'étais avec eux, c'était bien parce que j'avais accepté et non pas parce ce que j'étais contraint. Elle a donc empoigné mon chat ( bestiole à 4 pattes ) et m'a menacé de le blesser) je lui ai demandé une dernière fois de changer d' attitude à mon égard et que j'allais coopérer. Elle a refusé, je me suis donc transformé en gros chat Je lui ai donné un coup de griffes pour qu'elle lâche prise. J'ai pris soin de ne pas la blesser physiquement. J'aurais pu m'enfuir, mais j'ai choisi d'embarquer moi même dans la cage et je les ai empêché de me suivre. Donc comme dit précédemment je l'ai blessé dans son orgueil.
Voilà vous savez tout "
Il ne cacha pas sa surprise devant mes propos, mais il se ressaisit vite et poursuivit la conversation:
oi.
"Je... ne saisis pas grand chose à votre propos. Ces histoires de transformation, tout ça... c'est de la magie ? Je n'en sens nulle trace sur vous, c'est étrange."
L’ascenceur poursuivit sa descente.
"Je ne suis pas là pour juger vos actes, de toute façon. Comme je vous l'ai dit, les deux sorciers de vitre groupe sont dans notre quartier général. Ça va certainement dissiper tout malentendu."
La magie de leur monde ne semblait pas responsable de ma transformation. Mais celle-ci aurait été déclenché pour qu’elle raison ? Ma colère ? Un résidu de la magie d’Aliaénon ?
"J'avoue que c'est de l'inconnu pour moi... je ne m'étais jamais transformé avant...je ne sais pas pourquoi ça m'arrive. Je pensais que c'était dû à la magie de votre monde ."
Il m’affirma aussitôt qu’il n’en était rien.
"La magie de notre... Non, non, rien de tel n'est jamais arrivé. Curieux. Je ne peux l'expliquer."
Tout comme moi, il n’appréciait pas ne pas pouvoir expliquer ce qui se passait. Lorsque je vais l’ascenseur arriver sur notre palier, j’arrêtai ma respiration, portant tout mon espoir sur la bienveillance de ce général.
Aussitôt les grilles ouvertes, la Colonelle en surgit et cria aux deux gardes qui l’accompagnaient de m’arrêter. Je décidai de ne rien faire et d’attendre la suite.
Avant que les gardes ne m’empoignent le général intervint:
"Allons, allons. Nul besoin. Nous étions en train de bavarder."
N’ayant apparemment pas constater la présence du général, les gardes et la colonelle le saluèrent.
Cette dernière enchaina, ne ménageant pas ses mots à mon endroit.
"Général. Je ne vous avais pas vu. Cet homme est un trublion. Il a tenté deux fois de se soustraire à l'arrestation, répondant une fois avec violence suite à plusieurs sommations. Il refuse catégoriquement de coopérer, que ce soit aux demande du Grand Superviseur Batsk ou à mes demandes d'aider à retrouver les siens."
Je demeurai silencieux attendant la suite. Le général se tourna alors vers moi, m'invitant à m’expliquer.
Je jetai un coup d'œil au bras de la Colonel.
"Je suis content de voir que je ne vous ai pas blessé Colonelle."
Je pointai l'armure de bras de la colonelle, pour y montrer la marque de griffe, et je m'adressai au général :
" Voici la marque du coup de griffes que j'ai fait afin de libérer mon chat."
Ce disant, j'appelai Praline et celle-ci sortit sa tête de mon sac. Je me tournai légèrement vers le général pour qu'il l'a voit.
"Voici mon animal de compagnie. Je l'ai prénommé Praline. Dans mon monde, les animaux de compagnie sont très communs. Un lien d'amitié s'établit entre eux et la personne qui s'en occupe." Dis-je tout en caressant la tête de celle-ci.
"Elle a eu peur,... elle ne voudra pas sortir de mon sac, pour le moment... mais c'est pour la protéger, que j'ai usé de violence envers la colonelle. Mais comme je vous ai expliqué, je lui ai d'abord demandé de relâcher mon chat et que j'accepterais de me rendre ici. Ce que j'ai décidé de faire de toute façon."
Je jetai un regard au colonel, puis je m'adressai de nouveau au Général toujours sur un ton calme.
"Je ne sais pas qui est le grand Superviseur, l'homme aux cheveux grisonnants qui m'a visité dans la cellule ne s'est pas présenté, mais la colonelle m'a dit qu'il était le grand administrateur. Il m'a demandé de lui remettre tout mon équipement et mes avoirs comme paiement pour les soi-disants méfaits de mes compagnons... En ce qui concerne mon refus d'aider. J'ai bien dit que mes compagnons se trouvaient dans la boutique lorsque je l'ai quitté, mais je n'en savais pas plus. Et puis j'ai croisé Yliria qui accompagnait une de vos soldats, et qui m'a dit de l'attendre, qu'elle allait chercher les autres et revenir ensuite... J'ai donc attendu sagement dans la cellule. Je dois mentionner que le gardien s'est bien comporté avec moi et je n'ai subi aucune maltraitance."
Je m'arrêtai un court instant avant de reprendre:
"Je vous ai dit tout ce que je savais, et j'ai accepté de remettre mes armes. Tout ce que je souhaite à présent, c'est de retrouver mes compagnons et de retourner dans mon monde."
Voyant que j'avais cessé de la caresser, Praline entra de nouveau dans mon sac.
La vue de Praline ne plut apparemment pas au général qui esquissa une grimace avant de me répondre.
"Votre monde a l'air... vraiment particulier. Mais oui, Grand administrateur, superviseur... En réalité son grade officiel est Surintendant. Le Surintendant Sirlis Batsk. Cela équivaut à mon grade de général, donc faites attention quand vous parlez de lui."
Sa remarque était nettement claire, je devais être prudent pour ne pas accuser ce surintendant, ce dernier n’étant pas aussi impartial que le général. J'opinai du chef lorsque le général m'avisa de modérer mes propos au sujet du surintendant.
La colonelle toujours empourprée de colère rajouta:
"Voyez, il avoue pour l'attaque contre moi dans l'exercice de ma fonction. Il faut le soumettre au jugement."
Mais le général tempéra ses propos.
"Oui, inévitablement il a eu tort de vous attaquer. Mais il affirme n'avoir pas eu tous ses esprits. Avoir agi instinctivement. Il est sous contrôle, maintenant, voyez."
Après avoir expirée bruyamment la colonelle rajouta:
"Quelqu'un qui agit de la sorte par instinct est dangereux pour la paix de la Cité Supérieure. Si vous ne le jugez pas, interdisez-lui au moins l'accès aux Voies Médianes et Supérieures. Je refuse qu'il y mène le trouble."
Je m’efforçai de garder le silence, laissant le général lui répondre.
"Certains des siens sont à l'Entresol. Je vous laisse l'y mener, colonelle. Nul besoin de ces gardes, il est désarmé. Je vous confie celles-ci. Est-ce que cela convient à tous ?"
Cela ne semblait pas convenir à la colonelle, mais elle obtempéra aux ordres de son supérieur.
Je répondis à mon tour. :
" J'aimerais qu'il soit précisé que j'ai accepté de remettre mes armes, mais avec l'assurance qu'elles me seront rendues au moment venu."
Puis me tournant vers la Colonelle,
"Je n'ai pas l'intention de mener le trouble dans votre monde, et je n'irai pas dans les voies moyennes ou supérieures à moins que cela me soit demandé par les vôtres ou encore parce que ce soit le moyen de retourner dans mon monde."
Et enfin, vers le Général :
"Vos conditions me conviennent. Je tiens à vous remercier de votre compréhension. Je possède des qualités de combattant et je suis un bon pisteur. Si vous avez besoin de mes services avant mon départ, n'hésitez pas à faire appel à moi."
Mon offre était sincère, cet homme muni d’un bon sens m’avait éviter des soucis.
"Bien. N'ayez crainte, nous ne sommes pas en manque de recrues. Je vous souhaite de trouver ce que vous cherchez.",
Le général donna congé à la colonel qui le salua. Se tournant vers moi, elle m’interrogea
"Vous savez vous faire les bons alliés, on dirait. On rejoint l'Entresol pour retrouver vos pairs, donc ?"
Cela ne lui avait pas plus que le général soit moins méfiant qu’elle à mon égard, mais j’ignorai sa remarque à ce propos et je répondis à sa question.
" Oui, mes compagnons sont là parait-il "
"Bien. Allons-y. C'est par là. Passez devant."
Je fais quelques pas dans la direction indiquée, puis je m'arrêtai, bien décidé de marcher à ses côtés.
"Vous venez souvent ici, ou bien vous demeurez le plus souvent dans les voies moyennes et supérieures ? "
Ne voulant pas apparemment être à mes côtés, elle ralentissait lorsque nécessaire, s’assurant d’être toujours derrière moi.
"Je ne descends presque jamais. J'ai tout ce dont j'ai besoin sur les Voies Médianes et sur les Voies Hautes, où je vis. Je ne descends que sur ordre de mes supérieurs de l'Entresol."
Ayant constaté son petit manège, je lui demandai:
"Pourquoi restez-vous derrière moi ? "
"Pour vous avoir toujours à l'œil." me répondit-elle sans hésitation.
Je me gardai de commenter sa réponse. J'attendis un peu et je lui demandai:
"Lorsque j'ai exploré un peu vos rues, j'ai porté un panier pour une dame qui pensait que j'étais un nouveau, et elle m'a demandé si ma famille d'accueil m'avait bien accueilli. Et je n'ai pas vu d'enfants ici, que des adultes. Êtes-vous ici depuis plusieurs années ? Et pourquoi avoir choisi d'habiter sous terre au lieu de la surface ? "
Mon ton était aimable et seule ma curiosité m'avait poussé à la questionner.
"Si seulement vous aviez juste posé ce genre de questions au lieu de vous comporter comme un cuistre. Enfin bon. Nous n'avons pas le choix. Nous apparaissons tels que nous sommes dans Ashaar, au sein d'une famille qui nous a été attribuée. Oui, cela fait longtemps que je suis ici. Assez longtemps pour m'être hissée au rang de colonelle."
"Personne ne va à la Surface. Nous ne parlons pas de la Surface."
Son ton s’était alors durcit.
"Votre mémoire a donc été effacée ? Vous n'avez aucun souvenir de votre vie d'avant ?
Sa réponse fut spontané.
"Mais quelle vie d'avant ? Nous naissons ainsi."
Je pris un moment pour réfléchir à ce qu'elle venait de dire. Et je ne croyais pas un seul instant qu’elle était née à l’état adulte. Leur mémoire avait été effacée, il n’y avait pas de dotues là-dessus. Mais pour quelle raison. C’est alors que l’idée que j’avais chassée du revers de la main, me revint. Ce lieu ne pouvait qu’être une prison, et je ne pouvais que saluer le génie des personnes qui avaient imaginé ce vil stratagèmes. Effacer la mémoire des gens, leur laisser vivre leur vie, tout en les isolant du lieu où ils avaient commis leur crime. A mon avis, le surintendant avait un passé de fraudeur. Quant à la colonelle, son côté colérique avait peut-être pris le dessus et l’avait amené à poser un geste irréparable. Je ne pouvais cependant m’expliquer pourquoi le général était là. Il semblait juste et honnête, je ne pouvait imaginer qu’il avait un passé de criminel. Une erreur de jugement ? Un complot contre lui ? Sortant de mes réflexions, sans mentionner que je ne croyais pas à une naissance subite, je lui expliquai ce qui se passait normalement, en mentionnant que c’était comme ça que ça se passait chez moi.
"C'est différent dans notre monde. Nous naissons très démunis, tout petit, sans pouvoir parler, ni marcher. Nous devons tout apprendre et ça nous prend plus de 15 ans avant d'atteindre notre taille adulte... Et comment se passent les relations amoureuses dans votre monde ?"
Puisqu’elle ne connaissait pas cette période nécessaire d’enfance, elle la jugeait inefficace.
Puis elle me demanda:
"Les... je vous demande pardon ? Vous avez l'intention de séduire la belle ?"
Je répondis aussitôt.
" Non, non, je ne veux séduire personne. Je commençais tout juste une belle relation avec un ravissante jeune femme intelligente, j'avais de l'espoir en notre avenir... Mais alors tout est devenu noir, c'était comme si j'étais tombé dans le néant... ça a duré un temps, puis une porte, qui m'était familière, est apparue, je l'ai ouverte rapidement pensant retrouver ma bien-aimé, mais je me suis retrouvé dans la cave d'un tailleur dans votre monde. Depuis, je ne pense qu'à retourner d'où j'étais avant mon arrivée ici afin de retrouver celle dont je suis tombé amoureux. Si elle me pardonne mon départ inopiné... Je vous ai posé la question sur les relations amoureuses par pure curiosité."
Je ne savais pas ce qui m’avait poussé à tout déballer ainsi de mon intimité. Peut-être avais je ressentis le besoin d’exprimer ma fidélité envers Eaeria comme pour mettre au clair que je n’avais pas l’intention de séduire aucune femme.
"Je... vous racontez toujours votre vie comme ça ?", dit-elle en grinçant des dents.
Sa remarque me fit sourire.
" Non, c'est que ma situation va peut-être vous aider à comprendre mon attitude... enfin je l'espère."
C’est tout ce que j’avais trouvé à lui dire, ne comprenant pas moi-même pourquoi je m’étais ainsi livré à une colonelle antipathique.
"Puisque votre belle n'était ni aux côtés de la tête de ce dragon, ni accrochée aux câbles de l'ascenseur, non ça ne l'explique en rien. J'ai l'impression qu'en cherchant à faire des choses, vous faites pire que mieux."
Je me tournai la tête pour la regarder dans les yeux. Et lui exprimai ma surprise.
"Et bien pour une fois, je suis du même avis que vous...ah on a un autre point en commun...j'aimerais partir dans mon monde et c'est sûrement ce que vous souhaitez le plus ... ne plus jamais me revoir."
Depuis le début, j’avais tenté d’éviter le pire, mais sans succès. Content de la perspective de retrouver mes compagnons de route, j’avais tenté un brin d’humour… mais qui ne réussit qu’à lui arracher un soupir d’impatience.
Arrivés à une grande plateforme de pierre, elle y prit place, m’invitant à me joindre à elle. Ce que je fis.
J’attendis patiemment que cet ascenseur se mette en marche pour nous emmener à l’entresol
(((-Armes confisquées temporairement et en possession de la colonelle
Dent de Liberté (à la ceinture supérieure dans son fourreau, flanc droit)
Dague torsadée d'Esprit (à la ceinture supérieure, dans son fourreau, flanc gauche)
Poignard argenté de squelette(à la ceinture médiane, dans son fourreau, flanc droit.)
Sabre dentelé(à la ceinture médiane, flanc, gauche. )))
D’une apparence soignée, des yeux scrutateurs et intelligents, il me questionna aussitôt sans préambule.
« Vous devez être Mathis. L’on m’a prévenu de votre arrivée. Où se trouve la Colonelle d’Esthalor et votre escorte ? »
Je me devais d’être franc, mais aussi prudent dans mes propos, je ne voulais pas m’attirer une fois de plus les foudres de mon interlocuteur.
Je fis donc un signe de salutation à l'homme qui m'accueillit:
"C'est bien moi. J'ai préféré venir seul. Je ne suis pas dangereux. Je ne désire qu'une chose, retrouver mes amis et ensuite retourner dans mon monde."
Jusqu’à présent, je n’avais pas menti,mais je n’avais pas tout dit. Je devais attendre un peu et voir comment il allait accueillit mes propos.
Les sourcils froncés, il me répondit:
"Jusqu'ici, j'avais comme information que vous étiez prisonnier. Ce n'est pas normal si vous êtes seul. Veuillez déposer vos armes au sol, je vous prie. Je suis le Général Yllish, Protecteur en chef de la Veine. Et j'ai aussi bien hâte que vous rentriez chez vous."
Il n’était pas dupe, mais demeura poli et sans toutefois cacher son désir de me voir partir. Je tentai donc de lui expliquer ma situation d’un ton aimable tout en ignorant volontairement la demande de lui laisser mais armes.
"Bien content de vous rencontrer Général. Vous allez sûrement pouvoir m'aider, car il y a eu un énorme malentendu. J'ai couru pour aider la population contre l'immense tête qui était tombée et on m'a cru alors en fuite. La situation s'est alors réglée plus rapidement que je ne l'avais prévu et j'ai alors rebroussé chemin pour m'expliquer aux responsables de l'ordre. On m'a questionné, j'ai répondu et dit tout ce que je savais. Mais cela ne semblait pas suffisant. Menotté et dans une cellule, j'ai attendu le retour d'Yliria, l'une de mes compagnes de voyage. Et puis, un homme nommé le grand administrateur est venu me voir et m'a dit que je devais payer pour ceux qui ont utilisé la magie.. et il a voulu me dépouiller de tous mes avoirs… J'ai refusé bien entendu. Je n'ai commis aucun crime. Ils ont tenté de tuer mon petit compagnon de voyage, alors j'ai reculé volontairement vers la cage et je les ai persuadés de ne pas me suivre. Avez-vous vu mes compagnons ? Puis-je les rejoindre ?"
Je levai mes bras, montrant les paumes de mes mains, afin de bien montrer que je n'étais pas armé.
Les sourcils toujours froncés, il enchaina:
"Je ne comprends pas ce que vous dites. Et je n'ai croisé aucun des vôtres, même si je sais que certains sont allés dans l'Entresol, sous nos pieds, pour s'entretenir avec mes confrères. je pense que deux utilisateurs de magie étaient parmi eux."
Ce fut avec un certain soulagement que je constatai que pour une fois depuis mon arrivée dans ce monde, mon vis à vis écoutait mes propos et répondait à mes questions.
Tout en pointant les armes à ma ceinture, il rajouta:
"Ne m'obligez pas à me répéter. Une fois désarmé, je vous mènerai à eux si tel est votre souhait."
Je me devais par contre répondre à sa demande si je voulais gagner sa confiance, malgré toute la réticence que j’éprouvais à me départir de mon équipement.
Tout en conservant mes mains dans les airs, je fis les quelques pas nécessaires afin de sortir de la cage, puis sans brusquerie, je déposai au sol, les armes qui étaient à ma ceinture.
" Je vous remercie de me mener à eux. Pourrais-je récupérer mes armes lorsque j'aurai retrouvé les miens ?"
Après que ses gardes aient ramassés mes armes, le général me rassura:
"Je ne vais pas vous les voler, si c'est ce que vous craignez. Elles vous seront rendues en temps utile."
Et puis, un bruit de poulie se fit entendre, l’ascenceur remonta.
Yllish questionna.
"Tiens ? Ils auraient oublié quelque chose ?"
(Tiens ? Mes compagnons, mes armes ? )
J'hésitai un peu, ne comprenant pas sa question.
" Par miens, je voulais dire mes compagnons."
Et ce fut son tour d’hésiter avant de répliquer.
"Heu. Non. 'Tiens' n'est qu'une interjection. Je parlais de... ceux à qui vous avez faussé compagnie."
Jetant un bref coup d’oeil derrière moi, je rajouter:
"Pourquoi dites vous ça ? Car l'ascenseur remonte ? Ils n' ont pas vraiment apprécié que je parte seul. J'ai blessé l' orgueil de la Colonelle "
J’avais décidé d’en dire un peu plus. J’imaginais facilement la colère que pouvait ressentir la Colonelle devant la défaite qu’elle avait subie.
"Oh. C'est ce que vous entendiez par 'j'ai préféré venir seul. Bien. Si ça ne vous dérange pas, nous allons les attendre et tirer ça au clair, ça me semble plus protocolaire. Mais tout devrait bien aller, vous n'auriez pas menti à un général, n'est-ce pas ?"
Ce fut avec soulagement que je constatai qu’il demeura calme et poli. J’étais vraisemblablement devant un homme honnête, intègre, mais ferme. Il n’était pas le genre d’homme que l’on devait duper. Il était important que je déballe mon sac avant l’arrivée de l'ascenseur.
"Non j'ai été honnete, elle et l'administrateur ne voulaient rien entendre et exigeaient que je leur donne mes avoirs pour payer la bévue de mes compagnons et m'ont accusé de ne pas vouloir les aider car je ne savais pas où ils étaient . J'ai donc décidé de leur fausser compagnie car je ne leur faisais pas confiance. Au contraire, je vous fais confiance, écoutez ce que j'ai à vous dire. Donc je vais tout vous déballer. ..
Ils voulaient me conduire ici menottées et accompagnés de gardes. je leur ai demandé de me libérer les mains en leur promettant de ne pas m'enfuir. Ils n'ont rien voulu entendre me traitant comme un vulgaire voleur. Je les ai donc semés pour leur montrer que si j'étais avec eux, c'était bien parce que j'avais accepté et non pas parce ce que j'étais contraint. Elle a donc empoigné mon chat ( bestiole à 4 pattes ) et m'a menacé de le blesser) je lui ai demandé une dernière fois de changer d' attitude à mon égard et que j'allais coopérer. Elle a refusé, je me suis donc transformé en gros chat Je lui ai donné un coup de griffes pour qu'elle lâche prise. J'ai pris soin de ne pas la blesser physiquement. J'aurais pu m'enfuir, mais j'ai choisi d'embarquer moi même dans la cage et je les ai empêché de me suivre. Donc comme dit précédemment je l'ai blessé dans son orgueil.
Voilà vous savez tout "
Il ne cacha pas sa surprise devant mes propos, mais il se ressaisit vite et poursuivit la conversation:
oi.
"Je... ne saisis pas grand chose à votre propos. Ces histoires de transformation, tout ça... c'est de la magie ? Je n'en sens nulle trace sur vous, c'est étrange."
L’ascenceur poursuivit sa descente.
"Je ne suis pas là pour juger vos actes, de toute façon. Comme je vous l'ai dit, les deux sorciers de vitre groupe sont dans notre quartier général. Ça va certainement dissiper tout malentendu."
La magie de leur monde ne semblait pas responsable de ma transformation. Mais celle-ci aurait été déclenché pour qu’elle raison ? Ma colère ? Un résidu de la magie d’Aliaénon ?
"J'avoue que c'est de l'inconnu pour moi... je ne m'étais jamais transformé avant...je ne sais pas pourquoi ça m'arrive. Je pensais que c'était dû à la magie de votre monde ."
Il m’affirma aussitôt qu’il n’en était rien.
"La magie de notre... Non, non, rien de tel n'est jamais arrivé. Curieux. Je ne peux l'expliquer."
Tout comme moi, il n’appréciait pas ne pas pouvoir expliquer ce qui se passait. Lorsque je vais l’ascenseur arriver sur notre palier, j’arrêtai ma respiration, portant tout mon espoir sur la bienveillance de ce général.
Aussitôt les grilles ouvertes, la Colonelle en surgit et cria aux deux gardes qui l’accompagnaient de m’arrêter. Je décidai de ne rien faire et d’attendre la suite.
Avant que les gardes ne m’empoignent le général intervint:
"Allons, allons. Nul besoin. Nous étions en train de bavarder."
N’ayant apparemment pas constater la présence du général, les gardes et la colonelle le saluèrent.
Cette dernière enchaina, ne ménageant pas ses mots à mon endroit.
"Général. Je ne vous avais pas vu. Cet homme est un trublion. Il a tenté deux fois de se soustraire à l'arrestation, répondant une fois avec violence suite à plusieurs sommations. Il refuse catégoriquement de coopérer, que ce soit aux demande du Grand Superviseur Batsk ou à mes demandes d'aider à retrouver les siens."
Je demeurai silencieux attendant la suite. Le général se tourna alors vers moi, m'invitant à m’expliquer.
Je jetai un coup d'œil au bras de la Colonel.
"Je suis content de voir que je ne vous ai pas blessé Colonelle."
Je pointai l'armure de bras de la colonelle, pour y montrer la marque de griffe, et je m'adressai au général :
" Voici la marque du coup de griffes que j'ai fait afin de libérer mon chat."
Ce disant, j'appelai Praline et celle-ci sortit sa tête de mon sac. Je me tournai légèrement vers le général pour qu'il l'a voit.
"Voici mon animal de compagnie. Je l'ai prénommé Praline. Dans mon monde, les animaux de compagnie sont très communs. Un lien d'amitié s'établit entre eux et la personne qui s'en occupe." Dis-je tout en caressant la tête de celle-ci.
"Elle a eu peur,... elle ne voudra pas sortir de mon sac, pour le moment... mais c'est pour la protéger, que j'ai usé de violence envers la colonelle. Mais comme je vous ai expliqué, je lui ai d'abord demandé de relâcher mon chat et que j'accepterais de me rendre ici. Ce que j'ai décidé de faire de toute façon."
Je jetai un regard au colonel, puis je m'adressai de nouveau au Général toujours sur un ton calme.
"Je ne sais pas qui est le grand Superviseur, l'homme aux cheveux grisonnants qui m'a visité dans la cellule ne s'est pas présenté, mais la colonelle m'a dit qu'il était le grand administrateur. Il m'a demandé de lui remettre tout mon équipement et mes avoirs comme paiement pour les soi-disants méfaits de mes compagnons... En ce qui concerne mon refus d'aider. J'ai bien dit que mes compagnons se trouvaient dans la boutique lorsque je l'ai quitté, mais je n'en savais pas plus. Et puis j'ai croisé Yliria qui accompagnait une de vos soldats, et qui m'a dit de l'attendre, qu'elle allait chercher les autres et revenir ensuite... J'ai donc attendu sagement dans la cellule. Je dois mentionner que le gardien s'est bien comporté avec moi et je n'ai subi aucune maltraitance."
Je m'arrêtai un court instant avant de reprendre:
"Je vous ai dit tout ce que je savais, et j'ai accepté de remettre mes armes. Tout ce que je souhaite à présent, c'est de retrouver mes compagnons et de retourner dans mon monde."
Voyant que j'avais cessé de la caresser, Praline entra de nouveau dans mon sac.
La vue de Praline ne plut apparemment pas au général qui esquissa une grimace avant de me répondre.
"Votre monde a l'air... vraiment particulier. Mais oui, Grand administrateur, superviseur... En réalité son grade officiel est Surintendant. Le Surintendant Sirlis Batsk. Cela équivaut à mon grade de général, donc faites attention quand vous parlez de lui."
Sa remarque était nettement claire, je devais être prudent pour ne pas accuser ce surintendant, ce dernier n’étant pas aussi impartial que le général. J'opinai du chef lorsque le général m'avisa de modérer mes propos au sujet du surintendant.
La colonelle toujours empourprée de colère rajouta:
"Voyez, il avoue pour l'attaque contre moi dans l'exercice de ma fonction. Il faut le soumettre au jugement."
Mais le général tempéra ses propos.
"Oui, inévitablement il a eu tort de vous attaquer. Mais il affirme n'avoir pas eu tous ses esprits. Avoir agi instinctivement. Il est sous contrôle, maintenant, voyez."
Après avoir expirée bruyamment la colonelle rajouta:
"Quelqu'un qui agit de la sorte par instinct est dangereux pour la paix de la Cité Supérieure. Si vous ne le jugez pas, interdisez-lui au moins l'accès aux Voies Médianes et Supérieures. Je refuse qu'il y mène le trouble."
Je m’efforçai de garder le silence, laissant le général lui répondre.
"Certains des siens sont à l'Entresol. Je vous laisse l'y mener, colonelle. Nul besoin de ces gardes, il est désarmé. Je vous confie celles-ci. Est-ce que cela convient à tous ?"
Cela ne semblait pas convenir à la colonelle, mais elle obtempéra aux ordres de son supérieur.
Je répondis à mon tour. :
" J'aimerais qu'il soit précisé que j'ai accepté de remettre mes armes, mais avec l'assurance qu'elles me seront rendues au moment venu."
Puis me tournant vers la Colonelle,
"Je n'ai pas l'intention de mener le trouble dans votre monde, et je n'irai pas dans les voies moyennes ou supérieures à moins que cela me soit demandé par les vôtres ou encore parce que ce soit le moyen de retourner dans mon monde."
Et enfin, vers le Général :
"Vos conditions me conviennent. Je tiens à vous remercier de votre compréhension. Je possède des qualités de combattant et je suis un bon pisteur. Si vous avez besoin de mes services avant mon départ, n'hésitez pas à faire appel à moi."
Mon offre était sincère, cet homme muni d’un bon sens m’avait éviter des soucis.
"Bien. N'ayez crainte, nous ne sommes pas en manque de recrues. Je vous souhaite de trouver ce que vous cherchez.",
Le général donna congé à la colonel qui le salua. Se tournant vers moi, elle m’interrogea
"Vous savez vous faire les bons alliés, on dirait. On rejoint l'Entresol pour retrouver vos pairs, donc ?"
Cela ne lui avait pas plus que le général soit moins méfiant qu’elle à mon égard, mais j’ignorai sa remarque à ce propos et je répondis à sa question.
" Oui, mes compagnons sont là parait-il "
"Bien. Allons-y. C'est par là. Passez devant."
Je fais quelques pas dans la direction indiquée, puis je m'arrêtai, bien décidé de marcher à ses côtés.
"Vous venez souvent ici, ou bien vous demeurez le plus souvent dans les voies moyennes et supérieures ? "
Ne voulant pas apparemment être à mes côtés, elle ralentissait lorsque nécessaire, s’assurant d’être toujours derrière moi.
"Je ne descends presque jamais. J'ai tout ce dont j'ai besoin sur les Voies Médianes et sur les Voies Hautes, où je vis. Je ne descends que sur ordre de mes supérieurs de l'Entresol."
Ayant constaté son petit manège, je lui demandai:
"Pourquoi restez-vous derrière moi ? "
"Pour vous avoir toujours à l'œil." me répondit-elle sans hésitation.
Je me gardai de commenter sa réponse. J'attendis un peu et je lui demandai:
"Lorsque j'ai exploré un peu vos rues, j'ai porté un panier pour une dame qui pensait que j'étais un nouveau, et elle m'a demandé si ma famille d'accueil m'avait bien accueilli. Et je n'ai pas vu d'enfants ici, que des adultes. Êtes-vous ici depuis plusieurs années ? Et pourquoi avoir choisi d'habiter sous terre au lieu de la surface ? "
Mon ton était aimable et seule ma curiosité m'avait poussé à la questionner.
"Si seulement vous aviez juste posé ce genre de questions au lieu de vous comporter comme un cuistre. Enfin bon. Nous n'avons pas le choix. Nous apparaissons tels que nous sommes dans Ashaar, au sein d'une famille qui nous a été attribuée. Oui, cela fait longtemps que je suis ici. Assez longtemps pour m'être hissée au rang de colonelle."
"Personne ne va à la Surface. Nous ne parlons pas de la Surface."
Son ton s’était alors durcit.
"Votre mémoire a donc été effacée ? Vous n'avez aucun souvenir de votre vie d'avant ?
Sa réponse fut spontané.
"Mais quelle vie d'avant ? Nous naissons ainsi."
Je pris un moment pour réfléchir à ce qu'elle venait de dire. Et je ne croyais pas un seul instant qu’elle était née à l’état adulte. Leur mémoire avait été effacée, il n’y avait pas de dotues là-dessus. Mais pour quelle raison. C’est alors que l’idée que j’avais chassée du revers de la main, me revint. Ce lieu ne pouvait qu’être une prison, et je ne pouvais que saluer le génie des personnes qui avaient imaginé ce vil stratagèmes. Effacer la mémoire des gens, leur laisser vivre leur vie, tout en les isolant du lieu où ils avaient commis leur crime. A mon avis, le surintendant avait un passé de fraudeur. Quant à la colonelle, son côté colérique avait peut-être pris le dessus et l’avait amené à poser un geste irréparable. Je ne pouvais cependant m’expliquer pourquoi le général était là. Il semblait juste et honnête, je ne pouvait imaginer qu’il avait un passé de criminel. Une erreur de jugement ? Un complot contre lui ? Sortant de mes réflexions, sans mentionner que je ne croyais pas à une naissance subite, je lui expliquai ce qui se passait normalement, en mentionnant que c’était comme ça que ça se passait chez moi.
"C'est différent dans notre monde. Nous naissons très démunis, tout petit, sans pouvoir parler, ni marcher. Nous devons tout apprendre et ça nous prend plus de 15 ans avant d'atteindre notre taille adulte... Et comment se passent les relations amoureuses dans votre monde ?"
Puisqu’elle ne connaissait pas cette période nécessaire d’enfance, elle la jugeait inefficace.
Puis elle me demanda:
"Les... je vous demande pardon ? Vous avez l'intention de séduire la belle ?"
Je répondis aussitôt.
" Non, non, je ne veux séduire personne. Je commençais tout juste une belle relation avec un ravissante jeune femme intelligente, j'avais de l'espoir en notre avenir... Mais alors tout est devenu noir, c'était comme si j'étais tombé dans le néant... ça a duré un temps, puis une porte, qui m'était familière, est apparue, je l'ai ouverte rapidement pensant retrouver ma bien-aimé, mais je me suis retrouvé dans la cave d'un tailleur dans votre monde. Depuis, je ne pense qu'à retourner d'où j'étais avant mon arrivée ici afin de retrouver celle dont je suis tombé amoureux. Si elle me pardonne mon départ inopiné... Je vous ai posé la question sur les relations amoureuses par pure curiosité."
Je ne savais pas ce qui m’avait poussé à tout déballer ainsi de mon intimité. Peut-être avais je ressentis le besoin d’exprimer ma fidélité envers Eaeria comme pour mettre au clair que je n’avais pas l’intention de séduire aucune femme.
"Je... vous racontez toujours votre vie comme ça ?", dit-elle en grinçant des dents.
Sa remarque me fit sourire.
" Non, c'est que ma situation va peut-être vous aider à comprendre mon attitude... enfin je l'espère."
C’est tout ce que j’avais trouvé à lui dire, ne comprenant pas moi-même pourquoi je m’étais ainsi livré à une colonelle antipathique.
"Puisque votre belle n'était ni aux côtés de la tête de ce dragon, ni accrochée aux câbles de l'ascenseur, non ça ne l'explique en rien. J'ai l'impression qu'en cherchant à faire des choses, vous faites pire que mieux."
Je me tournai la tête pour la regarder dans les yeux. Et lui exprimai ma surprise.
"Et bien pour une fois, je suis du même avis que vous...ah on a un autre point en commun...j'aimerais partir dans mon monde et c'est sûrement ce que vous souhaitez le plus ... ne plus jamais me revoir."
Depuis le début, j’avais tenté d’éviter le pire, mais sans succès. Content de la perspective de retrouver mes compagnons de route, j’avais tenté un brin d’humour… mais qui ne réussit qu’à lui arracher un soupir d’impatience.
Arrivés à une grande plateforme de pierre, elle y prit place, m’invitant à me joindre à elle. Ce que je fis.
J’attendis patiemment que cet ascenseur se mette en marche pour nous emmener à l’entresol
(((-Armes confisquées temporairement et en possession de la colonelle
Dent de Liberté (à la ceinture supérieure dans son fourreau, flanc droit)
Dague torsadée d'Esprit (à la ceinture supérieure, dans son fourreau, flanc gauche)
Poignard argenté de squelette(à la ceinture médiane, dans son fourreau, flanc droit.)
Sabre dentelé(à la ceinture médiane, flanc, gauche. )))
- Capitaine Hart
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Re: La Veine et les Artères
« En dire le moins possible ? »
« Hein ? »
Je n’ai pas bien compris si garder le silence allait aider mon cas ou pas, mais je n’ai pas eu le temps d’étudier la question davantage. Les gardes du Soleil Noir se sont arrêtés à ma hauteur, les armes hautes, n’attendant qu’un geste de ma part pour se livrer à un jeu sanglant.
J’attendais leurs sommations, peut-être que l’affrontement pouvait encore être évité. Je me suis dit que peut-être, Alvin allait plaider en ma faveur pour que tout le monde se quitte sans faire d’histoires. Les gens de ce quartier n’avaient pas l’air de chérir la soldatesque locale. Je me suis préparé au pire, mais j’ai vite compris que j’avais mésestimé ce que « le pire » pouvait être.
« SIRIUS, EST-CE QU’ON PEUT SAVOIR CE QUE TU FAIS ? »
Hrist avait rejoint le manège. Elle était venue de derrière moi. Dracaena et Leyna semblaient avoit stoppé leur fuite, leur fardeau devenant chaque seconde un peu plus dangereux. La partie de Silmeria que je croyais être la plus sérieuse avait décidé de se livrer à la comédie. Après s’être avancée à grands pas dans sa rage toute feinte, elle m’a asséné une claque qui a fait vibrer les parties les plus douloureuses de mon visage. La fracture encore présente sous le beurre noir, ainsi malmenée, m’a arraché une larme sincère.
« C’est comme ça que tu nettoies la cave ? Espèce de SALE MENTEUR ! Tu es ENCORE parti picoler, avoue ! Et là ? ET ÇA C'EST QUOI ?! »
Elle a secoué mon drapeau pendant que je tenais encore mes deux joues, le souffle haletant.
« QUAND EST-CE QUE TU VAS CESSER DE TE DONNER EN SPECTACLE ?! J'EN AI PLUS QU’ASSEZ DE TES BEUVERIES, TU NE TE RENDS PAS COMPTE À QUEL POINT TU DEVIENS INVIVABLE QUAND TU AS BU ?! QUE VA PENSER NOTRE PETITE HEIN ?? ELLE VEUT UN PÈRE, PAS UN AFFREUX POIVROT. »
« Aaaah, sa mère... »
Je devais me ressaisir, ne pas me laisser envahir par la douleur. Et verser des larmes devant ces couillons en armure ? Je jure que cette sorcière est encore en train de me chercher des comptes à régler. Saisie par sa propre performance, elle s’est mise elle aussi à verser des larmes de crocodiles. Les miennes étaient loin d’être fausses. Elle agitait faiblement ses petites mains, en me mettant des petits coups du désespoir sur le haut du crâne. Sérieusement, elle aurait pas pu viser là dès le départ ?
« J’en peux plus. Snif. Je suis épuisée, pourquoi je suis affublée d'un tel fardeau... Je devrais demander aux gardes de te rouster mais rien n’y fait. Pose ton torchon et excuse toi auprès de tout le monde ! En vitesse ! »
Je suis encore convaincu que cette immonde pétasse voulait seulement m’entendre supplier ces troufions. Elle était nulle, sa mascarade, savait-elle seulement ce qu’ils m’avaient vu faire ? N’importe lequel des témoins présents pouvait nier son histoire devant le Soleil Noir. Mais il fallait se rendre à l’évidence : là, elle avait un plan, et pas moi. Son plan était complètement con mais je ne peux pas prétendre avoir fait mieux pendant la majeure partie de ma carrière d’aventurier. Jusque-là, elle avait toujours eu une longueur d’avance sur moi. Si elle me tendait une perche, autant la saisir. J’ai adressé le regard le plus noir de toute ma vie à Hrist, puis une grimace défaitiste, avant de décrocher mon drapeau et commencer à le plier avec le dos voûté, comme un pécheur devant une idole.
« Euh... D... Dé... »
Je devais faire un effort surhumain pour ne pas juste enfoncer mon poing dans un de ces visages casqués, mais surtout, pour ne pas trop pleurer devant eux. Mon visage me faisait un mal de chien. J’arrive pas à croire que j’en ai été réduit à faire des courbettes devant les condés, non, pire, devant ELLE. Je m’en étais détournée pour m’adresser aux poulets, mais je savais qu’elle me regardait avec la satisfaction du lion devant la gazelle fraîchement tombée. Je ne sais pas exactement à quoi ressemblait mon expression tenaillée entre rage, peur et douleur, mais aucun doute que mon teint avait pris une couleur rouge sang. Le mot refusait de venir. Tout ce qui me venait en tête c’était des trucs du genre : « Allez crever dans un fossé, bande de suceuses. » ou bien « Je vous pisse à la raie, têtes de glands. ». Je sentais les veines sur le mon front à deux doigts d’exploser.
« Grk... Argjkkk... »
C’était au-dessus de moi. Encore un petit effort et il allait falloir me porter comme Silmeria. Je serrais tellement le drapeau entre mes doigts qu’il pouvait se déchirer à tout instant. Je pense que j’aurais pu plier en deux le Harpon des Profondeurs rien qu’en serrant les fesses. Mes gencives cédaient peu à peu face à la pression magistrale de ma mâchoire, dernier mécanisme qui m’empêchait encore de commettre un massacre systématique de tout ce qui avait un pot sur la tête et un emblème débile brodé sur le torse comme s’ils avaient eu la moindre pensée originale de toute leur misérable existence.
« D-D-d-D-DÉéÉÉéÉÉ... ZOOOOoOoOoOo... »
Dur de dire les mots quand toutes mes pensées hurlaient « Sale pute, sale pute, j’aurai ta peau. Attends un peu, attends un peu de voir ce que je vais en faire de ta Sissi chérie. », mais je n’en tirais aucun réconfort. Un rire, peut-être, je crois, que j'essayais désespérément de contenir avec le reste.
Dans un dernier élan de désespoir, j’ai silencieusement appelé Moura, la déesse de la Force, car j’en avais plus que jamais besoin à cet instant précis.
Un simple « désolé », dit sans malice ou envie meurtrière, accompagné d'un geste de contrition. C’était tout ce que j’avais à faire, mais je n’étais pas certain d’y survivre.
« Hein ? »
Je n’ai pas bien compris si garder le silence allait aider mon cas ou pas, mais je n’ai pas eu le temps d’étudier la question davantage. Les gardes du Soleil Noir se sont arrêtés à ma hauteur, les armes hautes, n’attendant qu’un geste de ma part pour se livrer à un jeu sanglant.
J’attendais leurs sommations, peut-être que l’affrontement pouvait encore être évité. Je me suis dit que peut-être, Alvin allait plaider en ma faveur pour que tout le monde se quitte sans faire d’histoires. Les gens de ce quartier n’avaient pas l’air de chérir la soldatesque locale. Je me suis préparé au pire, mais j’ai vite compris que j’avais mésestimé ce que « le pire » pouvait être.
« SIRIUS, EST-CE QU’ON PEUT SAVOIR CE QUE TU FAIS ? »
Hrist avait rejoint le manège. Elle était venue de derrière moi. Dracaena et Leyna semblaient avoit stoppé leur fuite, leur fardeau devenant chaque seconde un peu plus dangereux. La partie de Silmeria que je croyais être la plus sérieuse avait décidé de se livrer à la comédie. Après s’être avancée à grands pas dans sa rage toute feinte, elle m’a asséné une claque qui a fait vibrer les parties les plus douloureuses de mon visage. La fracture encore présente sous le beurre noir, ainsi malmenée, m’a arraché une larme sincère.
« C’est comme ça que tu nettoies la cave ? Espèce de SALE MENTEUR ! Tu es ENCORE parti picoler, avoue ! Et là ? ET ÇA C'EST QUOI ?! »
Elle a secoué mon drapeau pendant que je tenais encore mes deux joues, le souffle haletant.
« QUAND EST-CE QUE TU VAS CESSER DE TE DONNER EN SPECTACLE ?! J'EN AI PLUS QU’ASSEZ DE TES BEUVERIES, TU NE TE RENDS PAS COMPTE À QUEL POINT TU DEVIENS INVIVABLE QUAND TU AS BU ?! QUE VA PENSER NOTRE PETITE HEIN ?? ELLE VEUT UN PÈRE, PAS UN AFFREUX POIVROT. »
« Aaaah, sa mère... »
Je devais me ressaisir, ne pas me laisser envahir par la douleur. Et verser des larmes devant ces couillons en armure ? Je jure que cette sorcière est encore en train de me chercher des comptes à régler. Saisie par sa propre performance, elle s’est mise elle aussi à verser des larmes de crocodiles. Les miennes étaient loin d’être fausses. Elle agitait faiblement ses petites mains, en me mettant des petits coups du désespoir sur le haut du crâne. Sérieusement, elle aurait pas pu viser là dès le départ ?
« J’en peux plus. Snif. Je suis épuisée, pourquoi je suis affublée d'un tel fardeau... Je devrais demander aux gardes de te rouster mais rien n’y fait. Pose ton torchon et excuse toi auprès de tout le monde ! En vitesse ! »
Je suis encore convaincu que cette immonde pétasse voulait seulement m’entendre supplier ces troufions. Elle était nulle, sa mascarade, savait-elle seulement ce qu’ils m’avaient vu faire ? N’importe lequel des témoins présents pouvait nier son histoire devant le Soleil Noir. Mais il fallait se rendre à l’évidence : là, elle avait un plan, et pas moi. Son plan était complètement con mais je ne peux pas prétendre avoir fait mieux pendant la majeure partie de ma carrière d’aventurier. Jusque-là, elle avait toujours eu une longueur d’avance sur moi. Si elle me tendait une perche, autant la saisir. J’ai adressé le regard le plus noir de toute ma vie à Hrist, puis une grimace défaitiste, avant de décrocher mon drapeau et commencer à le plier avec le dos voûté, comme un pécheur devant une idole.
« Euh... D... Dé... »
Je devais faire un effort surhumain pour ne pas juste enfoncer mon poing dans un de ces visages casqués, mais surtout, pour ne pas trop pleurer devant eux. Mon visage me faisait un mal de chien. J’arrive pas à croire que j’en ai été réduit à faire des courbettes devant les condés, non, pire, devant ELLE. Je m’en étais détournée pour m’adresser aux poulets, mais je savais qu’elle me regardait avec la satisfaction du lion devant la gazelle fraîchement tombée. Je ne sais pas exactement à quoi ressemblait mon expression tenaillée entre rage, peur et douleur, mais aucun doute que mon teint avait pris une couleur rouge sang. Le mot refusait de venir. Tout ce qui me venait en tête c’était des trucs du genre : « Allez crever dans un fossé, bande de suceuses. » ou bien « Je vous pisse à la raie, têtes de glands. ». Je sentais les veines sur le mon front à deux doigts d’exploser.
« Grk... Argjkkk... »
C’était au-dessus de moi. Encore un petit effort et il allait falloir me porter comme Silmeria. Je serrais tellement le drapeau entre mes doigts qu’il pouvait se déchirer à tout instant. Je pense que j’aurais pu plier en deux le Harpon des Profondeurs rien qu’en serrant les fesses. Mes gencives cédaient peu à peu face à la pression magistrale de ma mâchoire, dernier mécanisme qui m’empêchait encore de commettre un massacre systématique de tout ce qui avait un pot sur la tête et un emblème débile brodé sur le torse comme s’ils avaient eu la moindre pensée originale de toute leur misérable existence.
« D-D-d-D-DÉéÉÉéÉÉ... ZOOOOoOoOoOo... »
Dur de dire les mots quand toutes mes pensées hurlaient « Sale pute, sale pute, j’aurai ta peau. Attends un peu, attends un peu de voir ce que je vais en faire de ta Sissi chérie. », mais je n’en tirais aucun réconfort. Un rire, peut-être, je crois, que j'essayais désespérément de contenir avec le reste.
Dans un dernier élan de désespoir, j’ai silencieusement appelé Moura, la déesse de la Force, car j’en avais plus que jamais besoin à cet instant précis.
Un simple « désolé », dit sans malice ou envie meurtrière, accompagné d'un geste de contrition. C’était tout ce que j’avais à faire, mais je n’étais pas certain d’y survivre.
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Modifié en dernier par Capitaine Hart le sam. 7 déc. 2024 02:40, modifié 1 fois.
- Dracaena Paletuv
- Messages : 96
- Enregistré le : mer. 7 sept. 2022 01:58
Re: La Veine et les Artères
Le bon barbu borgne était resté derrière à détourner l'attention afin de couvrir notre fuite, et tout aurait pu bien se passer si un visage familier ne nous avait pas barré la route: Hrist. Elle nous avait retrouvé.
" J'ai une idée pour Sirius... Si on ne revient pas, partez, retrouvez Jorus et Fanielle ils vous conduiront en sécurité. "
C'était clairement une bonne nouvelle vu notre situation, un monstre de combat comme elle ne serait pas de trop...Mais c'était aussi une mauvaise nouvelle. Parce qu'après tout, il s'agissait de Hrist, et la connaissant...
" Et cessez d'amocher ma sœur ou je te transforme en bois de chauffage. "
Ouais, voila... Silmeria semblait m'apprécier, Hrist, pas du tout. V'la que je prenais dans la tronche alors que je n'portais même pas le corps de sa sœur évanouie... Hrist avait déjà fait comprendre lors de notre première rencontre qu'elle aimait pas les oudios... Qu'elle aimait pas grand monde en fait. Mais, pire que tout: elle était malpolie... Et je supportais pas les gens malpoli.
Une fois qu'elle eu finit de me menacer gratuitement, elle s'en alla à la rescousse du barbu, qui visiblement, s'appelait Sirius. Pour qu'elle bouge ses fesses afin d'aller l'aider, ce gars devait vraiment avoir une relation particulière avec elle. Elle ne semblait pas le respecter, pourtant, elle lui avait confiée Silmeria, et lui accordait une certaine confiance. Et la, elle voulait aller l'aider, plutôt que de le laisser dans sa merde tandis qu'on pouvait fuir tranquille avec sa sœur
J'étais curieux de savoir le genre de chose que ces deux la avaient vécu pour entretenir une telle relation. ça me rendait... nostalgique. Nostalgique d'une certaine humaine que je n'appréciais guère, mais qui pourtant, à une époque, avait toute ma confiance... Un des nombreux spectres de mon passé, mais pas forcément celui associé aux souvenirs les plus douloureux.
En tout cas, tandis que je m'apprêtais à reprendre ma course, un cri s'élevant dans l'air attira mon attention.
Par les fesses de Fearadhach... Hrist, la sombre, sérieuse, et vachement coincée sœur de Silmeria... venait de se lancer dans un sketch ridiculement drôle de femme outrée par les tendances d'outre à vin de son mari... C'était... c'était quelque chose... Ses talents d'actrice étaient...... Existaient. Mais la voir comme ça, vociférer, fondre en larme tout en en rajoutant des couches... Bon sang d'bonne sève, c'était hilarant. Et la réaction de Sirius le barbu l'était tout autant: il avait l'air de vouloir être n'importe où sauf la, comme si le fait de devoir se faire passer pour le mari de notre chère et tendre assassine jumelée était bien plus douloureux à ses yeux que le coup de poing qui l'avait assommé quelques temps plus tôt...
Oh, j'aurais tellement, TELLEMENT voulu rester à les regarder, avec un peu de terreau de qualité pour accompagner le spectacle... C'était... c'était trop gros, mais en même temps trop bien fait. Tellement stupide que ça ne pouvait que marcher! Je m'adressais à la femme bleutée portant Silmeria, les yeux toujours rivé sur le spectacle:
"C'est... Vraiment de sacrés phénomènes ces deux la...
Par contre, l'est bien gentille de nous dire de r'trouver m'sieur Jorus et Fanion trucmuche, mais ils sont où? Bon, j'imagine qu'ils se trouve dans la direction d'où elle semblait v'nir...
M'dame Superforte! Continuez d'avancer avec le corps de m'dame Silmeria! J'vais rester un peu en retrait pour voir comment les deux aut' s'en sortent. De toute façon, dans une minute vous m'verrez débarquer en courant, avec ou sans eux. Espérons qu'ça soit avec..."
Puis, je me mis à avancer dans la direction d'où venait Hrist, avant de me cacher derrière ce que je pouvais trouver. Je me mis à un endroit suffisamment éloigné pour pouvoir m'éclipser facilement si les choses tournaient mal pour les deux autres, mais suffisamment proche pour quand même les avoir en visuel. S'n'était pas grave si j'n'étais plus assez près pour bien les entendre: la tête de constipé d'Sirius et celle de veuve esseulée d'Hrist étaient plus que suffisantes pour me divertir.
" J'ai une idée pour Sirius... Si on ne revient pas, partez, retrouvez Jorus et Fanielle ils vous conduiront en sécurité. "
C'était clairement une bonne nouvelle vu notre situation, un monstre de combat comme elle ne serait pas de trop...Mais c'était aussi une mauvaise nouvelle. Parce qu'après tout, il s'agissait de Hrist, et la connaissant...
" Et cessez d'amocher ma sœur ou je te transforme en bois de chauffage. "
Ouais, voila... Silmeria semblait m'apprécier, Hrist, pas du tout. V'la que je prenais dans la tronche alors que je n'portais même pas le corps de sa sœur évanouie... Hrist avait déjà fait comprendre lors de notre première rencontre qu'elle aimait pas les oudios... Qu'elle aimait pas grand monde en fait. Mais, pire que tout: elle était malpolie... Et je supportais pas les gens malpoli.
Une fois qu'elle eu finit de me menacer gratuitement, elle s'en alla à la rescousse du barbu, qui visiblement, s'appelait Sirius. Pour qu'elle bouge ses fesses afin d'aller l'aider, ce gars devait vraiment avoir une relation particulière avec elle. Elle ne semblait pas le respecter, pourtant, elle lui avait confiée Silmeria, et lui accordait une certaine confiance. Et la, elle voulait aller l'aider, plutôt que de le laisser dans sa merde tandis qu'on pouvait fuir tranquille avec sa sœur
J'étais curieux de savoir le genre de chose que ces deux la avaient vécu pour entretenir une telle relation. ça me rendait... nostalgique. Nostalgique d'une certaine humaine que je n'appréciais guère, mais qui pourtant, à une époque, avait toute ma confiance... Un des nombreux spectres de mon passé, mais pas forcément celui associé aux souvenirs les plus douloureux.
En tout cas, tandis que je m'apprêtais à reprendre ma course, un cri s'élevant dans l'air attira mon attention.
" SIRIUS EST-CE QU'ON PEUT SAVOIR CE QUE TU FAIS ? "
Par les fesses de Fearadhach... Hrist, la sombre, sérieuse, et vachement coincée sœur de Silmeria... venait de se lancer dans un sketch ridiculement drôle de femme outrée par les tendances d'outre à vin de son mari... C'était... c'était quelque chose... Ses talents d'actrice étaient...... Existaient. Mais la voir comme ça, vociférer, fondre en larme tout en en rajoutant des couches... Bon sang d'bonne sève, c'était hilarant. Et la réaction de Sirius le barbu l'était tout autant: il avait l'air de vouloir être n'importe où sauf la, comme si le fait de devoir se faire passer pour le mari de notre chère et tendre assassine jumelée était bien plus douloureux à ses yeux que le coup de poing qui l'avait assommé quelques temps plus tôt...
Oh, j'aurais tellement, TELLEMENT voulu rester à les regarder, avec un peu de terreau de qualité pour accompagner le spectacle... C'était... c'était trop gros, mais en même temps trop bien fait. Tellement stupide que ça ne pouvait que marcher! Je m'adressais à la femme bleutée portant Silmeria, les yeux toujours rivé sur le spectacle:
"C'est... Vraiment de sacrés phénomènes ces deux la...
Par contre, l'est bien gentille de nous dire de r'trouver m'sieur Jorus et Fanion trucmuche, mais ils sont où? Bon, j'imagine qu'ils se trouve dans la direction d'où elle semblait v'nir...
M'dame Superforte! Continuez d'avancer avec le corps de m'dame Silmeria! J'vais rester un peu en retrait pour voir comment les deux aut' s'en sortent. De toute façon, dans une minute vous m'verrez débarquer en courant, avec ou sans eux. Espérons qu'ça soit avec..."
Puis, je me mis à avancer dans la direction d'où venait Hrist, avant de me cacher derrière ce que je pouvais trouver. Je me mis à un endroit suffisamment éloigné pour pouvoir m'éclipser facilement si les choses tournaient mal pour les deux autres, mais suffisamment proche pour quand même les avoir en visuel. S'n'était pas grave si j'n'étais plus assez près pour bien les entendre: la tête de constipé d'Sirius et celle de veuve esseulée d'Hrist étaient plus que suffisantes pour me divertir.
- Leyna
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Re: La Veine et les Artères
Une femme surgit alors d'une ruelle. Ils l'avaient déjà vu, elle était des leur ! Apparemment, elle s'inquiétait pour l'elfe que la prêtresse trimbalait. Mais surtout, elle se rua pour hurler sur le capitaine comme une femme qui enguirlande son mari !
Elle avait essayé d'expliquer quelque chose, mais le sang de Leyna ne fit qu'un tour. On n'insulte pas l'élu de Moura ! Même s'il n'a en rien une tête d'élu ! Darc tenta d'appuyer l'idée, qui consistait apparemment à trouver des gens dont ils ignoraient la localisation, mais la jeune femme n'en avait que faire. De toute façon, lui-même n'avait pas l'air décidé à s'en aller.
Leyna lâcha le corps pour revenir... et compris vaguement l'idée de ce qui était en train de se passer. Une diversion... que devait-elle faire ? Demi-tour ? Trop tard. Et elle était quand même en colère ! On ne parle pas comme ça au capitaine ! Alors, elle prit son meilleur accent des ports pour crier :
« Té, la mégère ! Parle pas comme ça de Sirius ! Okaaay ? C't'un type bien ! C'pas sa faute s'il a écopé d'toi pour ses péchés ! »
Elle avait essayé d'expliquer quelque chose, mais le sang de Leyna ne fit qu'un tour. On n'insulte pas l'élu de Moura ! Même s'il n'a en rien une tête d'élu ! Darc tenta d'appuyer l'idée, qui consistait apparemment à trouver des gens dont ils ignoraient la localisation, mais la jeune femme n'en avait que faire. De toute façon, lui-même n'avait pas l'air décidé à s'en aller.
Leyna lâcha le corps pour revenir... et compris vaguement l'idée de ce qui était en train de se passer. Une diversion... que devait-elle faire ? Demi-tour ? Trop tard. Et elle était quand même en colère ! On ne parle pas comme ça au capitaine ! Alors, elle prit son meilleur accent des ports pour crier :
« Té, la mégère ! Parle pas comme ça de Sirius ! Okaaay ? C't'un type bien ! C'pas sa faute s'il a écopé d'toi pour ses péchés ! »
- Cromax
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Re: La Veine et les Artères
La Cité des Ombres
La Veine et les Artères
La Veine et les Artères
Jour 1 – fin d’après-midi.
Sur la Veine, Itulë et Mitya venaient d’arriver. Après une brève inspection des premiers commerces locaux, en nombre sur cette immense place, les deux elfes se décidèrent pour une infirmerie. Un poste de soin, en tout cas. L’endroit était sous la forme d’un long couloir assez large. Contre un des murs latéraux, des lits de fortune. Une vingtaine, et tous étaient occupés par des blessés plus ou moins graves. Une infirmière au tablier taché de sang allait de l’un à l’autre frénétiquement, bien seule dans sa tâche.
Alors qu’elle se lavait les mains dans un bassin d’eau, elle regarda les nouvelles venues et les apostropha :
« L’infirmerie est pleine. Si ce n’est pas une urgence, merci de revenir un autre jour. »
Elle frotta une main sur sa coiffe de tissu pour la sécher, et sans plus prêter attention aux visiteuses, elle continua sa tâche. Un homme sur l’un des premiers lits vers la porte les héla. Il était blessé : un bras en écharpe, et le visage éraflé comme s’il l’avait trainé au sol. Mis à part ça, il était plutôt bel homme : chevelure auburn mi longue, peau pâle et yeux vert d’eau. Courte barbe taillée, visage anguleux.
« Qu’est-ce que vous chercher ? Je peux peut-être vous aider ? Je n’ai quand même rien à faire, dans cet état… »
Itulë se tourna vers Mitya avec un air interrogateur. Il avait l’air plus cordial que la rouquine des docks.
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Mathis, accompagné de la rude Colonelle d’Esthalor, s’enfonça à l’étage d’en dessous après que cette dernière eut actionné le levier faisant s’ébrouer la grande plateforme.
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Dans les docks, la situation était encore complexe. Jorus avait réussi à grimper sur son toit et jaugeait les alentours. Des toits. De nombreux toits, en quartiers distincts aux ruelles sinueuses, mais délimités par des rues plus droites. Les habitations étaient menues, pas très belles, peu entretenues de son point de vue. Le plafond de la grotte n’était ici qu’à une dizaine de mètres au-dessus de sa tête. Au loin, d’un côté, il apercevait le lac et les quais. Un immense lac souterrain se perdant dans l’obscurité. De l’autre côté à plusieurs centaines de mètres, la Veine bondée, juste derrière l’ascenseur qu’ils avaient emprunté. Il avait un visuel sur ce qui se passait du côté des autres, même s’il n’entendait guère ce qui se passait. Il vit tout ce qui suivait.
Fanielle arriva à hauteur de Dracaena qui, caché des regards en provenance du centre de l’action sur le seuil d’une habitation, s’était fait remarquer par cette dernière. Elle lui glissa discrètement tout en passant :
« Apportez le corps à Jorus. Il est plus loin, posté sur un toit. Il vous aidera à monter. »
Et elle poursuivit sans plus attendre, passant à côté du corps abandonné de Silmeria. Elle ne parvint pas à atteindre la scène qui se jouait près des gardes noirs et d’Alvin.
Ce dernier était livide, n’osant prononcer la moindre parole face au burlesque de la scène qui se déroulait sous ses yeux. Le chef du groupe de gardes du Soleil Noir, lui, ne se laissa pas impressionner. Il se tourna d’abord vers Hrist.
« Veuillez circuler, madame. Capitaine Gayde Sommel. Ne vous mêlez pas de cette histoire, l’Ordre du Soleil Noir s’en occupe. »
Il se tourna vers Leyna qui arrivait :
« Elle : c’est une utilisatrice de magie. Arrêtez là. Mademoiselle, n’opposez aucune résistance : elle sera inutile et jouera contre vous. »
Cinq hommes se mirent en mouvement pour arriver jusqu’à elle, pressant le pas. Les cinq autres restèrent près de leur capitaine, qui se tourna vers Hart.
« Monsieur, reprenez-vous. il y a eu des bagarres ici et sur les quais auxquelles vous êtes suspectés d’avoir participé. Que s’est-il passé exactement ? »
Son ton était sec et autoritaire, son empathie absente, sa voix lourde et grave. Heartless, se concentrant pour oublier sa blessure, parvint à n'y plus faire attention. Elle ne s'aggrava pas, en tout cas.
[HJ : Mitya :Je te prends sur discord pour l’aparté, sauf si décision autre de ta part. Mathis, suite dans l’Entresol. Hart, Hrist et Leyna, on peut faire un aparté à trois si vous le souhaitez. Drac sera mis au courant de l’avancée de ce dernier niveau visuel, s’il veut intervenir. Sinon : Drac et Jorus, actions ponctuelles.]
[XP :
Jorus : 0,5 (escalade et observation)
Silmeria : 0,5 (…intervention théâtrale)
Mitya : 0,5 (discussion), 0,5 (rencontre désagréable et visite du quartier du port)
Mathis : 1 (discussions), 0,5 (balade entre les bastions)
Hart : 0,5 (combat contre lui-même)
Dracaena : 0,5 (cachette)
Leyna : 0,5 (abandon du corps et intervention)]