La Veine et les Artères
- Xël
- Messages : 339
- Enregistré le : mar. 25 déc. 2018 14:50
Re: La Veine et les Artères
C’est Ezak qui s’exprime en premier. Je suis content de le voir et mon visage s’illumine d’avantage quand il me parle de Méli. Je suis sur le point de lui demander de ses nouvelles mais je suis interrompu par une comète semi-Shaakt qui percute le fulguromancien. J’observe ça d’un oeil amusé tandis que le Gardien acquiesce à ma déclaration et répond à Ezak qu’il s’agit d’un échange de services et me nomme responsable du bon déroulé des choses. Ce à quoi je renchéris avec enthousiasme:
« Disons que nous voulons tous la même chose. Qu’on quitte les lieux pour retourner d’où on vient ! Alors autant mettre notre volonté en commun. »
Le Gardien charge également Akihito du recensement des autres Yuiméniens, arguant qu’ils ne voudraient pas les blesser par manque d’informations. Mensonge ou vérité ? Difficile à dire pour le moment mais je pense que pour l’instant il vaut mieux rester méfiant.
Une des femmes en armure noire fait remarquer à sa seigneurie qu’elle s’occupe déjà de tous nous lister et qu’il aura bientôt un rapport.
« Oh bah j’imagine qu’il ne nous reste plus qu’à vous accompagner alors ? »
Je m’approche d’elle et d’Ezak pour le saluer d’une légère accolade.
« Rassure toi je ne vais pas t’embrasser mais je suis content de te voir en vie et peut être porteur de bonnes nouvelles venant de Kendra Kâr. Les derniers temps ont étés difficiles. »
Dis-je avec un ton devenant de moins en moins joviale en déclarant ma phrase.
« Disons que nous voulons tous la même chose. Qu’on quitte les lieux pour retourner d’où on vient ! Alors autant mettre notre volonté en commun. »
Le Gardien charge également Akihito du recensement des autres Yuiméniens, arguant qu’ils ne voudraient pas les blesser par manque d’informations. Mensonge ou vérité ? Difficile à dire pour le moment mais je pense que pour l’instant il vaut mieux rester méfiant.
Une des femmes en armure noire fait remarquer à sa seigneurie qu’elle s’occupe déjà de tous nous lister et qu’il aura bientôt un rapport.
« Oh bah j’imagine qu’il ne nous reste plus qu’à vous accompagner alors ? »
Je m’approche d’elle et d’Ezak pour le saluer d’une légère accolade.
« Rassure toi je ne vais pas t’embrasser mais je suis content de te voir en vie et peut être porteur de bonnes nouvelles venant de Kendra Kâr. Les derniers temps ont étés difficiles. »
Dis-je avec un ton devenant de moins en moins joviale en déclarant ma phrase.
- Ezak
- Messages : 209
- Enregistré le : mar. 22 déc. 2020 06:18
Re: La Veine et les Artères
Ezra me fit signe de me taire. Visiblement, elle ne souhaitait pas aborder le sujet pour l’instant. Quelle ne fut pas ma surprise de voir la semi-Shaakt s’élancer soudainement vers les trois hommes. Je soupirai d’exaspération, mes mains se dirigeant machinalement vers Mongoor et Lassiria, mes armes, par pur réflexe. Je ne m'attendais pas à une attaque, et j’aurais préféré qu’elle m’en informe avant de bouger, mais puisqu’elle ne nous laissait pas le choix, il fallait se préparer à tout
(Mais… Bon sang qu’est-ce qu’elle fait ?! Pourquoi elle saute sur l’autre ? Qu'est-ce qui se...)
À ma grande surprise Yliria avait sauté sur l’Ynorien et ils s'étaient retrouvés au sol se roulant une pelle sauvage et baveuse sans vergogne devant une Shirel interloquée.
(Hé bah…)
Le Gardien du puits ne sembla pas le moins du monde dérangé et répondit à la place de Xël à mes interrogations, alors que je ne lui avais rien demandé. On parlait entre kendrans, de quoi venait-il se mêler ? Sans doute n’avait-il pas compris que je ne voulais pas avoir affaire à lui directement… D’après ses dires Xël était celui par lequel passerait la” coopération mutuelle” mais il ne donna pas plus de détail. Je me demandais bien ce que ça pouvait être. Je ne manquai pas néanmoins de franchement froncer les sourcils lorsqu’il affirma vouloir nous référencer pour éviter que nous subissions des violences de leur part. En ce qui me concernait c’était hors de question, et il pouvait bien essayer de s’en prendre à moi lui et sa faction, j’allais leur éclater la tronche façon Kochii. Démembrés et la mâchoire de travers on verrait bien s’il se sentirait encore d’humeur à jouer les dictateurs éclairés. Heureusement Ezra le remit sèchement à sa place ce qui me fit lui jeter un regard à demi-admiratif. Ça c’était une femme de poigne comme j’en avais jamais rencontré ! Elle n’était pas si couarde que je l’avais pensé au début face à ces Lumineux, et j’appréciais de plus en plus sa force de caractère.
La vision de Xël s’approchant de moi me détendit enfin. Il me salua chaleureusement, et je lui rendis son accolade avec deux bonnes tapes dans le dos. Un sourire m’échappa à sa plaisanterie concernant les deux qui continuaient de s’embrasser langoureusement, sans la moindre gêne. Cependant, derrière ses mots légers, je sentis une certaine inquiétude dans sa voix lorsqu'il évoqua des nouvelles concernant la Cité.
« J’ai de bonnes nouvelles, et d’autres moins réjouissantes… La question de la succession reste compliquée et vous avez offensé pas mal de personnes au sein de la noblesse. Mais nous en reparlerons plus en détail. Pour l’instant, je n’ai aucune envie de m’attarder ici. Je suis plus qu’inconfortable en présence de ces tyrans Lumineux, » dis-je en jetant un regard suspicieux au Gardien avant de me tourner vers Ezra.
« Capitaine, cet homme est Xël Almaran, un héros de mon peuple. Je comprends bien que la mission du Capitaine d’Esthalor est de ramener les Yuimeniens à sa sœur, la colonelle, mais d’après ce que j’ai entendu de cette famille, je doute que l’on puisse leur faire confiance. Je préférerais qu’il nous accompagne. C’est un frère d’armes et la seule personne en qui j’ai une totale confiance ici… S’il le désir aussi, évidemment.” ajoutai-je à l’égard du mage.
(Mais… Bon sang qu’est-ce qu’elle fait ?! Pourquoi elle saute sur l’autre ? Qu'est-ce qui se...)
À ma grande surprise Yliria avait sauté sur l’Ynorien et ils s'étaient retrouvés au sol se roulant une pelle sauvage et baveuse sans vergogne devant une Shirel interloquée.
(Hé bah…)
Le Gardien du puits ne sembla pas le moins du monde dérangé et répondit à la place de Xël à mes interrogations, alors que je ne lui avais rien demandé. On parlait entre kendrans, de quoi venait-il se mêler ? Sans doute n’avait-il pas compris que je ne voulais pas avoir affaire à lui directement… D’après ses dires Xël était celui par lequel passerait la” coopération mutuelle” mais il ne donna pas plus de détail. Je me demandais bien ce que ça pouvait être. Je ne manquai pas néanmoins de franchement froncer les sourcils lorsqu’il affirma vouloir nous référencer pour éviter que nous subissions des violences de leur part. En ce qui me concernait c’était hors de question, et il pouvait bien essayer de s’en prendre à moi lui et sa faction, j’allais leur éclater la tronche façon Kochii. Démembrés et la mâchoire de travers on verrait bien s’il se sentirait encore d’humeur à jouer les dictateurs éclairés. Heureusement Ezra le remit sèchement à sa place ce qui me fit lui jeter un regard à demi-admiratif. Ça c’était une femme de poigne comme j’en avais jamais rencontré ! Elle n’était pas si couarde que je l’avais pensé au début face à ces Lumineux, et j’appréciais de plus en plus sa force de caractère.
La vision de Xël s’approchant de moi me détendit enfin. Il me salua chaleureusement, et je lui rendis son accolade avec deux bonnes tapes dans le dos. Un sourire m’échappa à sa plaisanterie concernant les deux qui continuaient de s’embrasser langoureusement, sans la moindre gêne. Cependant, derrière ses mots légers, je sentis une certaine inquiétude dans sa voix lorsqu'il évoqua des nouvelles concernant la Cité.
« J’ai de bonnes nouvelles, et d’autres moins réjouissantes… La question de la succession reste compliquée et vous avez offensé pas mal de personnes au sein de la noblesse. Mais nous en reparlerons plus en détail. Pour l’instant, je n’ai aucune envie de m’attarder ici. Je suis plus qu’inconfortable en présence de ces tyrans Lumineux, » dis-je en jetant un regard suspicieux au Gardien avant de me tourner vers Ezra.
« Capitaine, cet homme est Xël Almaran, un héros de mon peuple. Je comprends bien que la mission du Capitaine d’Esthalor est de ramener les Yuimeniens à sa sœur, la colonelle, mais d’après ce que j’ai entendu de cette famille, je doute que l’on puisse leur faire confiance. Je préférerais qu’il nous accompagne. C’est un frère d’armes et la seule personne en qui j’ai une totale confiance ici… S’il le désir aussi, évidemment.” ajoutai-je à l’égard du mage.
- Yliria
- Messages : 464
- Enregistré le : mar. 25 déc. 2018 18:57
- Localisation : À la fin d'une Ere
Re: La Veine et les Artères
J’étais tellement soulagée de sentir et voir Aki bien vivant et entier. Oui j’avais envie de lui en coller une pour avoir eu la brillante idée de se jeter dans le vide en me faisant une immense frayeur, mais ce n’était rien comparé au soulagement que je ressentais. J’avais quand même envie de le traiter d’abruti lorsqu’il admit qu’il le referait, mais il me coupa en m’embrassant. J’allais avoir du mal à me lasser de cette sensation et de la douceur qu’il m’offrait. Mais le lieu était peut-être un peu mal choisi alors je le repoussai doucement avec regret, posant un doigt sur ses lèvres.
« Plus tard… »
Une promesse qu’il comprendrait sans peine. Avoir autant de spectateurs n’était pas vraiment quelque chose qui me donnait envie de batifoler. Je me relevai et lui tendis la main pour l’aider à faire de même, captant seulement maintenant les regards des autres, notamment celle de la capitaine qui était un peu trop intéressée. Je restai près d’Aki, hanche appuyée contre lui, avant de reprendre le cours de la conversation. Au moins la discussion allait bon train malgré notre petite interlude personnel et je chopai quelques informations en cours. Xël semblait en forme, entier et pas dut out désarçonné par la situation. Typique, j’avais envie de dire, ça lui ressemblait bien.
« Contente de te voir, Xël… Je t’embrasse pas, ne m’en veux pas trop. »
J’avais bien noté sa blague avec Ezak, autant ne pas faire la gênée. J’aurai pu ne pas sauter sur Aki mais… il le méritait un peu, quand même. Ezak, lui, réussissait l’exploit d’insulter le Gardien et Shirel dans le même discours. Impressionnant. Je pinçai les lèvres en observant les réactions des concernés, qui n’allaient sans doute pas manquer de s’exprimer. Shirel, au moins, je n’avais aucune idée de ce que le Gardien pouvait penser ou dire. Peut-être qu’il s’en fichait complètement. Restait que je pouvais au moins donner quelques informations à Xël et Akihito en attendant.
« Mathis est avec la colonelle, il est entré dans le bastion quand j’en sortais. Mais lui était menotté, je pense qu’ils n’ont pas aimé qu’il essaie de s’enfuir. Il faudrait peut-être le sortir de là. »
Rien d’obligatoire, parce que j’étais certaine qu’il allait réussir à créer des problèmes all qu’il était menotté…
« Pour les autres, aucune idée d’où ils peuvent être. »
Ce qui n’augurait rien de bon…
« Plus tard… »
Une promesse qu’il comprendrait sans peine. Avoir autant de spectateurs n’était pas vraiment quelque chose qui me donnait envie de batifoler. Je me relevai et lui tendis la main pour l’aider à faire de même, captant seulement maintenant les regards des autres, notamment celle de la capitaine qui était un peu trop intéressée. Je restai près d’Aki, hanche appuyée contre lui, avant de reprendre le cours de la conversation. Au moins la discussion allait bon train malgré notre petite interlude personnel et je chopai quelques informations en cours. Xël semblait en forme, entier et pas dut out désarçonné par la situation. Typique, j’avais envie de dire, ça lui ressemblait bien.
« Contente de te voir, Xël… Je t’embrasse pas, ne m’en veux pas trop. »
J’avais bien noté sa blague avec Ezak, autant ne pas faire la gênée. J’aurai pu ne pas sauter sur Aki mais… il le méritait un peu, quand même. Ezak, lui, réussissait l’exploit d’insulter le Gardien et Shirel dans le même discours. Impressionnant. Je pinçai les lèvres en observant les réactions des concernés, qui n’allaient sans doute pas manquer de s’exprimer. Shirel, au moins, je n’avais aucune idée de ce que le Gardien pouvait penser ou dire. Peut-être qu’il s’en fichait complètement. Restait que je pouvais au moins donner quelques informations à Xël et Akihito en attendant.
« Mathis est avec la colonelle, il est entré dans le bastion quand j’en sortais. Mais lui était menotté, je pense qu’ils n’ont pas aimé qu’il essaie de s’enfuir. Il faudrait peut-être le sortir de là. »
Rien d’obligatoire, parce que j’étais certaine qu’il allait réussir à créer des problèmes all qu’il était menotté…
« Pour les autres, aucune idée d’où ils peuvent être. »
Ce qui n’augurait rien de bon…
- Mitya
- Messages : 12
- Enregistré le : dim. 25 août 2024 17:38
Re: La Veine et les Artères
Se traîner soi jusqu'aux quais était déjà une épreuve, en traîner deux de plus relevait de l'impossible pour Mitya qui ne se maintenait hors de lors que par des mouvements erratiques. Alors lorsque l'elfe bleue se présenta, elle tenta de lui répondre comme elle pu.
« Moi ch'est Mitya. »
Fort heureusement, elle ne tarda pas à se faire remorquer par deux âmes charitables. Une fois sur le pont, elle recracha le champignon qu'elle tenait entre ses dents et le rangea dans son sac tout en reprenant son souffle. A peine eut-elle le temps de remercier les deux hommes que deux autres têtes, maintenant connues, rejoignit la petite troupe. Maintenant qu'ils étaient au calme, elle pouvait enfin se permettre de chercher et compter les issues. Seulement d'ici, tout ce qu'elle vit était l'agitation des quais.
« Pourriez vous nous dire où nous sommes? »
L'homme à la moustache rieuse lui répondit tandis que son compagnon chauve compressait la poitrine de la jeune femme inconsciente, soit disant pour lui dégager les bronches.
« Vous devez être tombée sur la tête... Nous sommes au niveau de la Veine, sur les Docks du Lac. C'est le Jour du Don, vous savez ? Vous venez des Voies supérieures ? Moi c'est Cole, et lui c'est Alvin. Mais tout le monde l'appelle Al'. »
Ca, pour être tombée sur la tête... C'est ce qu'elle aurait pu penser si elle ne savait pas exactement comment elle avait atterri ici. Elle ne comprit pas un mot de ce qu'il lui avait répondu. C'est fou ce qu'une simple réponse pouvait soulever comme interrogation par ici.
« Le jour du... Quoi? A vrai dire, je sais pas trop d'où on arrive. Enchantée Cole, moi c'est Mitya . »
Elle avait beau essayer, elle ne pouvait porter son attention sur autre chose que tout ce monde à quai. Trop de monde à son goût. L'elfe n'avait jamais été fan des foules, encore moins dans un espace confiné comme celui-ci. Mais les foules étaient pratiques pour disparaître et faire profil bas, et c'était sans doute sa meilleure option si elle souhaitait ne pas être associée avec le groupe responsable de ce bazar.
« Pourquoi y a t-il autant de monde ici après le grabuge qu'il y a eu la haut? Vous fuyez tout ça? »
« Ce sont les quais, nous déchargeons nos vivres pour le Jour du Don. Normal qu'il y ait du monde. Tout l'peuple pauvre des Artères est là pour se nourrir. J'ai entendu une rumeur comme quoi il y avait eu du grabuge dans la Veine, oui. Vous en savez plus ? »
Encore et toujours plus de questions que de réponses à chaque intervention du dit Cole. Mais alors qu'elle allait lui répondre, elle entendit le chauve continuer de martyriser l'elfe blanche.
« Elle a été foudroyée, pas noyée. C'est pas l'eau le soucis. » dit-elle avant de détourner son attention d'Al pour revenir vers Cole en haussant les épaules.
« Une histoire de dragon. Ou de tête. Ou de tête de dragon, va savoir... Vous avez dit nourrir ? »
Toute cette agitation lui avait presque fait oublier son malaise hypoglycémique de tout à l'heure, alors lorsqu'elle entendit parler de nourriture son estomac se réveilla et ses yeux se mirent à briller.
« Je crève de faim depuis tout à l'heure! Et tout ce que j'ai c'est ce pauvre champignon... Aussi, si jamais vous connaissez un endroit où l'on pourrait se sécher le temps de reprendre nos esprits ce serait fortement apprécié. »
Tandis que l'arbre vivant se déshabille aux yeux de tous, d'autre inspecte le navire. L'un parlant d'un truc qui « chante » et l'autre demandant s'ils venaient de la cité.
L'homme chauve finit par avoir autant d'interrogations que Mitya. A croire qu'ils ne parlaient pas la même langue. Il ne connaissait pas le sens du mot foudroyer et n'avait très certainement jamais vu d'oudios de sa vie. Bon, elle non plus n'en avait jamais vu avant de croiser le chemin de Dracaena mais elle au moins savait ce qu'il était !
« Foudroyée? Vous savez, avec les éclairs là qui font kshikshiii! »
Comme pour illustrer ses propos, elle agite ses mains devant elle, tentant sa plus belle imitation des éclairs.
« On doit avoir trop abusé de la picole aussi, mon brave Al'. Et de rien pour le sauvetage, on n'allait pas vous laisser vous noyer. Après ça donne un sale goût à l'eau. Et on a entendu aucun chant, juste une sorte de... grondement. Comme un estomac qui aurait sa pire faim. C'était pas vous, au moins ? »
« J'ai peut être vraiment faim mais de là à faire le bruit d'un dragon! Ne nous mettez pas dans le même panier que ces ahuris qui sèment le trouble... »
Les deux bateliers s'installèrent à la rame pour les ramener sur la terre ferme.
« Ouais, évidemment : on vit au bout des docks, là-bas. Comme tous les navigants. Alvin, c'mon voisin. Doit y avoir du tissu pour vous sécher à l'arrière. Et des fruits, dans une caisse, mais allez pas dire qu'on vous les a refilé. »
Après avoir récupéré une étoffe de lin qu'elle posa sur son épaule, elle jeta à chacun de ses camarades un fruit avant d'en glisser un dans son sac et de croquer dans un autre. Souhaitant les remercier pour leur générosité elle alla déposer un baiser à chacun avant de s'asseoir pour finir son casse croûte avec le sourire. Rien de mieux que de manger pour se remettre d'une journée catastrophique !
Elle pointa alors l'inconsciente du doigt et dit « Dites, vous sauriez pas où on peut trouver de l'aide pour elle par hasard ? »
Mais alors que la journée de Mitya semblait s'apaiser, celle des deux hommes en revanche avait l'air de suivre le chemin inverse... Elle garda le silence, observant la pression monter dans le corps des navigants qui tentaient tant bien que mal de faire bonne figure.
« Tout va bien aller, ne vous en faites pas. On va rejoindre la terre ferme et on s'occupera de vous là-bas. D'accord ? Doucement. Il n'y a pas d'é...clair, pas de drag...on. Pas de... pêcheurs. Et certainement pas de voyageurs. »
Ils leur expliquèrent également le jour du Don, leur rôle en tant que batelier pour rapporter ses marchandises tombées du ciel et leur assura les conduire vers quelqu'un qui prendrait soin d'eux et surtout de leur amie blessée. Bien que se voulant rassurant dans ses paroles, leur comportement ainsi que l'articulation suspecte de Cole la mit sur ses gardes. Elle se releva alors, se rapprochant du pirate lentement.
« Ah ! C'est vraiment gentil de votre part, Merci encore pour votre aide ! »
Lorsque le navire choqua les quais Alvin ne mit pas plus d'une seconde à sauter afin d'appeler à l'aide.
« ICI, A L'AIDE ! GARDES ! DES FOUS ! DES ECHAPPÉS DES BOUGES, C'EST SÛR ! »
Mitya, qui avait posé une main sur l'homme qui sentait la vinasse lorsque le bateau tangua lui suggéra de prendre Silmeria. Elle se savait bien incapable de porter qui que ce soit et de courir en même temps. Alors aussitôt dit, elle sauta à son tour sur le sol avant de se retrouver face à cette énorme foule. Un instant, son cœur s'accéléra. Elle ne pouvait pas les compter, ni eux, ni quoi que ce soit. Tout était en trop grand nombre, trop amassé. Elle sentit sa tête commencer à tourner mais ne prit pas le temps de se calmer. Le regard fixé vers une petite ruelle, elle tendit son bâton de mage devant elle à l'horizontale pour écarter la foule et se mit à courir comme si un ours lui courait après.
« Moi ch'est Mitya. »
Fort heureusement, elle ne tarda pas à se faire remorquer par deux âmes charitables. Une fois sur le pont, elle recracha le champignon qu'elle tenait entre ses dents et le rangea dans son sac tout en reprenant son souffle. A peine eut-elle le temps de remercier les deux hommes que deux autres têtes, maintenant connues, rejoignit la petite troupe. Maintenant qu'ils étaient au calme, elle pouvait enfin se permettre de chercher et compter les issues. Seulement d'ici, tout ce qu'elle vit était l'agitation des quais.
« Pourriez vous nous dire où nous sommes? »
L'homme à la moustache rieuse lui répondit tandis que son compagnon chauve compressait la poitrine de la jeune femme inconsciente, soit disant pour lui dégager les bronches.
« Vous devez être tombée sur la tête... Nous sommes au niveau de la Veine, sur les Docks du Lac. C'est le Jour du Don, vous savez ? Vous venez des Voies supérieures ? Moi c'est Cole, et lui c'est Alvin. Mais tout le monde l'appelle Al'. »
Ca, pour être tombée sur la tête... C'est ce qu'elle aurait pu penser si elle ne savait pas exactement comment elle avait atterri ici. Elle ne comprit pas un mot de ce qu'il lui avait répondu. C'est fou ce qu'une simple réponse pouvait soulever comme interrogation par ici.
« Le jour du... Quoi? A vrai dire, je sais pas trop d'où on arrive. Enchantée Cole, moi c'est Mitya . »
Elle avait beau essayer, elle ne pouvait porter son attention sur autre chose que tout ce monde à quai. Trop de monde à son goût. L'elfe n'avait jamais été fan des foules, encore moins dans un espace confiné comme celui-ci. Mais les foules étaient pratiques pour disparaître et faire profil bas, et c'était sans doute sa meilleure option si elle souhaitait ne pas être associée avec le groupe responsable de ce bazar.
« Pourquoi y a t-il autant de monde ici après le grabuge qu'il y a eu la haut? Vous fuyez tout ça? »
« Ce sont les quais, nous déchargeons nos vivres pour le Jour du Don. Normal qu'il y ait du monde. Tout l'peuple pauvre des Artères est là pour se nourrir. J'ai entendu une rumeur comme quoi il y avait eu du grabuge dans la Veine, oui. Vous en savez plus ? »
Encore et toujours plus de questions que de réponses à chaque intervention du dit Cole. Mais alors qu'elle allait lui répondre, elle entendit le chauve continuer de martyriser l'elfe blanche.
« Elle a été foudroyée, pas noyée. C'est pas l'eau le soucis. » dit-elle avant de détourner son attention d'Al pour revenir vers Cole en haussant les épaules.
« Une histoire de dragon. Ou de tête. Ou de tête de dragon, va savoir... Vous avez dit nourrir ? »
Toute cette agitation lui avait presque fait oublier son malaise hypoglycémique de tout à l'heure, alors lorsqu'elle entendit parler de nourriture son estomac se réveilla et ses yeux se mirent à briller.
« Je crève de faim depuis tout à l'heure! Et tout ce que j'ai c'est ce pauvre champignon... Aussi, si jamais vous connaissez un endroit où l'on pourrait se sécher le temps de reprendre nos esprits ce serait fortement apprécié. »
Tandis que l'arbre vivant se déshabille aux yeux de tous, d'autre inspecte le navire. L'un parlant d'un truc qui « chante » et l'autre demandant s'ils venaient de la cité.
L'homme chauve finit par avoir autant d'interrogations que Mitya. A croire qu'ils ne parlaient pas la même langue. Il ne connaissait pas le sens du mot foudroyer et n'avait très certainement jamais vu d'oudios de sa vie. Bon, elle non plus n'en avait jamais vu avant de croiser le chemin de Dracaena mais elle au moins savait ce qu'il était !
« Foudroyée? Vous savez, avec les éclairs là qui font kshikshiii! »
Comme pour illustrer ses propos, elle agite ses mains devant elle, tentant sa plus belle imitation des éclairs.
« On doit avoir trop abusé de la picole aussi, mon brave Al'. Et de rien pour le sauvetage, on n'allait pas vous laisser vous noyer. Après ça donne un sale goût à l'eau. Et on a entendu aucun chant, juste une sorte de... grondement. Comme un estomac qui aurait sa pire faim. C'était pas vous, au moins ? »
« J'ai peut être vraiment faim mais de là à faire le bruit d'un dragon! Ne nous mettez pas dans le même panier que ces ahuris qui sèment le trouble... »
Les deux bateliers s'installèrent à la rame pour les ramener sur la terre ferme.
« Ouais, évidemment : on vit au bout des docks, là-bas. Comme tous les navigants. Alvin, c'mon voisin. Doit y avoir du tissu pour vous sécher à l'arrière. Et des fruits, dans une caisse, mais allez pas dire qu'on vous les a refilé. »
Après avoir récupéré une étoffe de lin qu'elle posa sur son épaule, elle jeta à chacun de ses camarades un fruit avant d'en glisser un dans son sac et de croquer dans un autre. Souhaitant les remercier pour leur générosité elle alla déposer un baiser à chacun avant de s'asseoir pour finir son casse croûte avec le sourire. Rien de mieux que de manger pour se remettre d'une journée catastrophique !
Elle pointa alors l'inconsciente du doigt et dit « Dites, vous sauriez pas où on peut trouver de l'aide pour elle par hasard ? »
Mais alors que la journée de Mitya semblait s'apaiser, celle des deux hommes en revanche avait l'air de suivre le chemin inverse... Elle garda le silence, observant la pression monter dans le corps des navigants qui tentaient tant bien que mal de faire bonne figure.
« Tout va bien aller, ne vous en faites pas. On va rejoindre la terre ferme et on s'occupera de vous là-bas. D'accord ? Doucement. Il n'y a pas d'é...clair, pas de drag...on. Pas de... pêcheurs. Et certainement pas de voyageurs. »
Ils leur expliquèrent également le jour du Don, leur rôle en tant que batelier pour rapporter ses marchandises tombées du ciel et leur assura les conduire vers quelqu'un qui prendrait soin d'eux et surtout de leur amie blessée. Bien que se voulant rassurant dans ses paroles, leur comportement ainsi que l'articulation suspecte de Cole la mit sur ses gardes. Elle se releva alors, se rapprochant du pirate lentement.
« Ah ! C'est vraiment gentil de votre part, Merci encore pour votre aide ! »
Lorsque le navire choqua les quais Alvin ne mit pas plus d'une seconde à sauter afin d'appeler à l'aide.
« ICI, A L'AIDE ! GARDES ! DES FOUS ! DES ECHAPPÉS DES BOUGES, C'EST SÛR ! »
Mitya, qui avait posé une main sur l'homme qui sentait la vinasse lorsque le bateau tangua lui suggéra de prendre Silmeria. Elle se savait bien incapable de porter qui que ce soit et de courir en même temps. Alors aussitôt dit, elle sauta à son tour sur le sol avant de se retrouver face à cette énorme foule. Un instant, son cœur s'accéléra. Elle ne pouvait pas les compter, ni eux, ni quoi que ce soit. Tout était en trop grand nombre, trop amassé. Elle sentit sa tête commencer à tourner mais ne prit pas le temps de se calmer. Le regard fixé vers une petite ruelle, elle tendit son bâton de mage devant elle à l'horizontale pour écarter la foule et se mit à courir comme si un ours lui courait après.
- Akihito
- Messages : 336
- Enregistré le : mar. 29 janv. 2019 14:26
Re: La Veine et les Artères
Mine de rien, mon expérience avec Anthelia avait plus d'un avantage : à travers son baiser, je compris la joie partagée d'Yli me retrouver ; je sentis qu'elle se séparait de moi avec un peu de regret à la subtile hésitation dans son recul ; et je n'avais pas besoin d'entendre son « Plus tard… » : le feu qui couvait dans ses yeux m'en disait bien assez. Mais il fallait bien que je prenne note de nos observateurs, notamment de la jeune officier blonde. Elle nous regardait avec des yeux de merlans frits, comme si c'était la première fois qu'elle voyait deux amants s'embrasser. Elle était assez âgée pour avoir déjà vu (et sans doute vécu) ce genre de choses, non ?
(Mmmh. Quand on y pense... Qui a besoin de descendance, quand on est immortel ?)
(Tout dépend de ce que tu mets derrière l'immortalité... S'il ne peuvent pas mourir de blessures, rien ne dit que leur corps n'est pas pour autant jeune éternellement. Et une société de grabataires incapacités ou débiles... Ca va pas loin.)
La remarque d'Amy était juste, il allait falloir se renseigner un peu sur le sujet. Tout en acceptant la main tendue de ma semi-shaakte préférée pour me relever, j'écoutai ma Faëra brièvement me résumer ce qui s'était dit autour de nous, quand j'étais, je cite, (Trop occupé à échanger ma salive.) Réprimant toujours plus difficilement un sourire de fleurir sur mes lèvres, j'appris que le chevalier de Yuimen connaissait effectivement bien Xël, et que les humains ailées portaient la très juste appellation de "Lumineux". Celui qui avait marqué l'aéromancien avait d'ailleurs l'air de vouloir que je recense tous les Yuiméniens éparpillés, pour éviter de leur faire du mal. Ca ne me plaisait pas plus que le reste de son discours : quitte à éviter de faire du mal, autant le faire sur toute la population plutôt que de cibler les nouveaux venus ? Non ? Eh, ce Ezak avait beau ne pas être très malin de traiter les Lumineux de "Tyrans" devant l'un d'entre eux, il n'avait pas forcément tort : plus j'en apprenais, plus je pensais comme lui.
Sentant le (très) agréable poids d'Yli s'appuyant sur ma hanche, je haussai un sourcil interrogateur à l'intention de l'officier blonde, tout en conversant mentalement avec Amy.
(Je sais que t'aimes pas trop ça, mais préviens Yliria via Alyah de la marque de Xël : il est sous surveillance, maintenant.)
(Ca marche.)
Je m'éclaircis alors la voix pour attirer l'attention sur moi dans un moment de flottement, puis me présentai sommairement.
« Je suis Akihito Yoichï, de la ville d'Oranan sur Yuimen. J'essayerai autant que faire se peut de retrouver les personnes de notre monde. Même si je ne sais pas à quoi ils ressemblent tous... Mais comme les membres du... Soleil Noir ? S'en charge déjà, je vais les assister dans leur tâche s'ils acceptent. M'avoir avec eux pourra faciliter la communcation. »
J'avisai ensuite l'officier qui avait été présente lors du carnage ayant suivit la chute de la tête. Je l'interpellai donc, la présence d'Yliria ne pouvant pas éternellement occulter les vies que j'avais brisée.
« Madame... Qu'en est-il des personnes blessées lors de... "l'incident" ? Si je peux faire quoi que ce soit pour eux... »
(Mmmh. Quand on y pense... Qui a besoin de descendance, quand on est immortel ?)
(Tout dépend de ce que tu mets derrière l'immortalité... S'il ne peuvent pas mourir de blessures, rien ne dit que leur corps n'est pas pour autant jeune éternellement. Et une société de grabataires incapacités ou débiles... Ca va pas loin.)
La remarque d'Amy était juste, il allait falloir se renseigner un peu sur le sujet. Tout en acceptant la main tendue de ma semi-shaakte préférée pour me relever, j'écoutai ma Faëra brièvement me résumer ce qui s'était dit autour de nous, quand j'étais, je cite, (Trop occupé à échanger ma salive.) Réprimant toujours plus difficilement un sourire de fleurir sur mes lèvres, j'appris que le chevalier de Yuimen connaissait effectivement bien Xël, et que les humains ailées portaient la très juste appellation de "Lumineux". Celui qui avait marqué l'aéromancien avait d'ailleurs l'air de vouloir que je recense tous les Yuiméniens éparpillés, pour éviter de leur faire du mal. Ca ne me plaisait pas plus que le reste de son discours : quitte à éviter de faire du mal, autant le faire sur toute la population plutôt que de cibler les nouveaux venus ? Non ? Eh, ce Ezak avait beau ne pas être très malin de traiter les Lumineux de "Tyrans" devant l'un d'entre eux, il n'avait pas forcément tort : plus j'en apprenais, plus je pensais comme lui.
Sentant le (très) agréable poids d'Yli s'appuyant sur ma hanche, je haussai un sourcil interrogateur à l'intention de l'officier blonde, tout en conversant mentalement avec Amy.
(Je sais que t'aimes pas trop ça, mais préviens Yliria via Alyah de la marque de Xël : il est sous surveillance, maintenant.)
(Ca marche.)
Je m'éclaircis alors la voix pour attirer l'attention sur moi dans un moment de flottement, puis me présentai sommairement.
« Je suis Akihito Yoichï, de la ville d'Oranan sur Yuimen. J'essayerai autant que faire se peut de retrouver les personnes de notre monde. Même si je ne sais pas à quoi ils ressemblent tous... Mais comme les membres du... Soleil Noir ? S'en charge déjà, je vais les assister dans leur tâche s'ils acceptent. M'avoir avec eux pourra faciliter la communcation. »
J'avisai ensuite l'officier qui avait été présente lors du carnage ayant suivit la chute de la tête. Je l'interpellai donc, la présence d'Yliria ne pouvant pas éternellement occulter les vies que j'avais brisée.
« Madame... Qu'en est-il des personnes blessées lors de... "l'incident" ? Si je peux faire quoi que ce soit pour eux... »
- Leyna
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- Enregistré le : dim. 6 janv. 2019 16:29
Re: La Veine et les Artères
Deux hommes firent glisser leur embarcation jusqu'à eux pour les repêcher. Les deux personnages se demandaient d'où ils venaient, et Leyna voulut tendre la main vers le haut pour leur désigner, mais tout ce qu'elle vit fut la lumière qui s'éteignait. L'ouverture se refermait !
Mais au dernier moment, deux forment tombèrent du ciel. Drac et Hart les avaient finalement rejoints ! Ils se retrouvèrent bientôt tous sur la barque, et Leyna s'inclina solennellement, du moins du peu qu'elle pouvait avec ses muscles encore endoloris.
« Désolé, capitaine, j'ai fait ce que j'ai pu pour sauver d'autres, mais je n'ai pu me sauver moi-même. »
Il l'aida à se remettre debout, inquiet. Leyna désigna Mitya, qui essayait d'expliquer la situation à leurs sauveurs :
« Je vais mieux, grâce à cette jeune femme... »
Mais il y avait plus important. Fronçant les sourcils, elle foudroya le pirate du regard :
« … et certainement pas grâce à vous ! Vous n'avez pas trouvé un meilleur moment pour picoler ? »
Il se répandit en excuses pitoyables, indignent de son rang. Décidément, il y avait encore du travail pour en faire un véritable représentant de la Déesse. Drac, de son côté, était surtout soucieux de la nommée Silmeria. L'un des marins était en train d'essayer de la ranimer. Apparemment, elle risquait de se noyer. Profitant qu'ils étaient tous accaparés, la prêtresse se dit que personne ne la remarquerait. Elle fit un petit geste des doigts en murmurant dans sa tête une prière à Moura. L'eau répondit à son appel et rejailli des poumons de l'hinïonne.
L'oudio se mit à retirer ses vêtements pour vider l'eau, ce qui provoqua quelques émois chez leurs sauveurs, qui n'avaient jamais vu de créature semblables. Cependant, ils ne s'en formalisaient pas trop, occupés à comprendre les explications de Mitya. Ils n'étaient que d'honnêtes habitant de ces profondeurs et ne savaient rien de ce qui s'était passé plus haut.
La prêtresse écoutait en silence. Leur situation était vraiment étrange, et les deux hommes semblaient de plus en plus perturbés par le groupe. Ils tentaient de se montrer rassurants, mais les questions qui affluaient les perturbaient. Pourtant, ils avaient besoin de savoir :
« Je suis étonnée, moi aussi, de cet endroit. Nous sommes loin de la surface, non ? Et quel est ce « jour du don » dont vous avez parlé ? »
L'un des hommes lui répondit que c'était le jour où des habitants des étages supérieurs envoyaient de quoi nourrir les gens d'ici. Nourriture qui était rassemblé par des gens comme eux. C'était là le fonctionnement le plus étrange qu'elle connaisse pour une société, et elle avait vécu parmi les earions et les sang-pourpre ! Mais apparemment, les hommes ne semblaient pas concevoir qu'ils soient d'ailleurs.
En fait, à peine avaient-ils débarqués qu'ils appelaient déjà la garde ! Un mouvement de foule commença à se faire et Leyna serra les poings. On en revenait toujours à ça... elle avait beau avoir pris l'habitude, surtout depuis qu'elle avait rejoint la confrérie, elle s'extasiait toujours autant de voir que tout pouvait toujours se compliquer, même quand on pensait avoir déjà touché le fond.
Elle jeta un regard au capitaine, qui ne semblait pas décidé à fuir. Fort bien, ils allaient faire front. Elle se plaça à côté de Mitya en lui murmurant :
« Ne vous éloignez pas de moi. Je veillerai à ce qu'il ne vous arrive rien. »
Mais au dernier moment, deux forment tombèrent du ciel. Drac et Hart les avaient finalement rejoints ! Ils se retrouvèrent bientôt tous sur la barque, et Leyna s'inclina solennellement, du moins du peu qu'elle pouvait avec ses muscles encore endoloris.
« Désolé, capitaine, j'ai fait ce que j'ai pu pour sauver d'autres, mais je n'ai pu me sauver moi-même. »
Il l'aida à se remettre debout, inquiet. Leyna désigna Mitya, qui essayait d'expliquer la situation à leurs sauveurs :
« Je vais mieux, grâce à cette jeune femme... »
Mais il y avait plus important. Fronçant les sourcils, elle foudroya le pirate du regard :
« … et certainement pas grâce à vous ! Vous n'avez pas trouvé un meilleur moment pour picoler ? »
Il se répandit en excuses pitoyables, indignent de son rang. Décidément, il y avait encore du travail pour en faire un véritable représentant de la Déesse. Drac, de son côté, était surtout soucieux de la nommée Silmeria. L'un des marins était en train d'essayer de la ranimer. Apparemment, elle risquait de se noyer. Profitant qu'ils étaient tous accaparés, la prêtresse se dit que personne ne la remarquerait. Elle fit un petit geste des doigts en murmurant dans sa tête une prière à Moura. L'eau répondit à son appel et rejailli des poumons de l'hinïonne.
L'oudio se mit à retirer ses vêtements pour vider l'eau, ce qui provoqua quelques émois chez leurs sauveurs, qui n'avaient jamais vu de créature semblables. Cependant, ils ne s'en formalisaient pas trop, occupés à comprendre les explications de Mitya. Ils n'étaient que d'honnêtes habitant de ces profondeurs et ne savaient rien de ce qui s'était passé plus haut.
La prêtresse écoutait en silence. Leur situation était vraiment étrange, et les deux hommes semblaient de plus en plus perturbés par le groupe. Ils tentaient de se montrer rassurants, mais les questions qui affluaient les perturbaient. Pourtant, ils avaient besoin de savoir :
« Je suis étonnée, moi aussi, de cet endroit. Nous sommes loin de la surface, non ? Et quel est ce « jour du don » dont vous avez parlé ? »
L'un des hommes lui répondit que c'était le jour où des habitants des étages supérieurs envoyaient de quoi nourrir les gens d'ici. Nourriture qui était rassemblé par des gens comme eux. C'était là le fonctionnement le plus étrange qu'elle connaisse pour une société, et elle avait vécu parmi les earions et les sang-pourpre ! Mais apparemment, les hommes ne semblaient pas concevoir qu'ils soient d'ailleurs.
En fait, à peine avaient-ils débarqués qu'ils appelaient déjà la garde ! Un mouvement de foule commença à se faire et Leyna serra les poings. On en revenait toujours à ça... elle avait beau avoir pris l'habitude, surtout depuis qu'elle avait rejoint la confrérie, elle s'extasiait toujours autant de voir que tout pouvait toujours se compliquer, même quand on pensait avoir déjà touché le fond.
Elle jeta un regard au capitaine, qui ne semblait pas décidé à fuir. Fort bien, ils allaient faire front. Elle se plaça à côté de Mitya en lui murmurant :
« Ne vous éloignez pas de moi. Je veillerai à ce qu'il ne vous arrive rien. »
- Capitaine Hart
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- Enregistré le : sam. 5 janv. 2019 03:23
Re: La Veine et les Artères
Pendant ma chute, ou plutôt la nôtre, puisque l’arbre ambulant m’avait rejoint, mon cœur a failli s’arrêter net. Un énorme anneau métallique se refermait lentement en dessous de nous, et c’était à la chance que l’on devait notre survie. J’ai plongé au milieu des débris de tonneaux et j’ai surgi des eaux pour me rendre compte que Leyna et sa compagnie avaient déjà été repêchées par un navire qui passait par là. J’ai jeté un regard rapide vers Dracaena qui émergeait lui aussi, avant d’éviter de justesse la table qui nous avait suivi.
Nous sommes remontés trempés jusqu’aux os sur le pont de nos bienfaiteurs. Nous étions au milieu d’un lac au fond d’une vaste grotte. Des lumières au loin présageaient une sorte de port. Les deux hommes qui nous avaient porté secours, un chauve barbu et un moustachu aux yeux bleus, ont commencé à nous poser des questions pendant que je m’inquiétais de l’état de Leyna.
« Désolée, capitaine, j'ai fait ce que j'ai pu pour en sauver d'autres, mais je n'ai pas pu me sauver moi-même... »
« T'en fais pas pour ça ! Tu peux tenir debout ? »
Elle a désigné Mitya du regard.
« Je vais mieux, grâce à cette jeune femme. Et certainement pas grâce à vous ! Vous n'avez pas trouvé un meilleur moment pour picoler ? »
« Désoléééé Leyna, mais c'était trop tentant. Et pis, j'pensais pas que l'écluse était aussi proche ! »
L’oudio, qui me dévisageait depuis notre cascade, s’est enfin décidé à parler.
« Vous... Z'aviez prévu tout ça ? »
Ça doit être le cache-œil qui me donne un air sage, parce que les gens ont souvent l’impression que je calcule tout à l’avance. Ils n’ont pas tort, mais s’ils savaient à quel point je me foirais dans mes calculs...
« Hein ? Euh, ouais, on pourrait dire ça, héhé. »
Dans le doute, c’est un préjugé que je cultive. Que mes amis me voient en génie et mes ennemis en idiot, ça me facilite la vie. Enfin, je dois reconnaître que, suivant cette logique, j’ai bien plus d’ennemis que d’amis.
Alors que Leyna utilisait discrètement sa magie pour faire cracher l’eau des poumons de Silméria la dormeuse, les deux gaillards semblaient réceptifs aux questions. Apparemment, ils ramaient pour récupérer de la nourriture qui leur était jetée des voies supérieures lors du « jour du don ». J’ai regardé Mitya, affamée, accepter une pomme offerte en confidence, provenue d’une caisse solitaire au bout du bateau. Pour les pauvres, semblait-il. D’office, quelque chose sentait le roussi là-dedans. J’avais assez vécu à Exech pour connaître les limites de la charité. Si cet endroit était rempli de gens qui dépendaient de la bonne volonté des plus riches pour se nourrir, alors qu’est-ce qu’ils avaient pour eux ? Rien à cultiver ici, à part des champignons, et pas grand-chose à pêcher, à priori. Les voies inférieures étaient-elles à la merci des supérieures dans ce monde ? Je n’en savais pas encore assez, mais mon petit doigt me disait qu’il y avait quelque chose de sinistre là-dedans. Même dans un autre monde, certaines choses ne changent jamais. Je l’avais bien compris quand j’ai été confronté au gouvernement militaire de Fan-Ming. Mais cette fois, pas d’Oaxaca pour nous faire oublier les véritables voleurs.
Sous peu, la situation s’est mise à dégénérer. Mitya avait été trop bavarde et Drac trop lui-même pour que notre étrangeté ne saute pas aux yeux des deux rameurs. Le chauve, Alvin, avait complètement perdu les pédales tandis que Cole, feignant la gentillesse, cachait mal le fait qu’il tremblait dans ses chausses.
Ils nous ont ramené aux quais d’où ils venaient et Alvin a bondi pour hurler à qui voulait l’entendre qu’on était une bande de cinglés échappés de l’asile. Cole, plus résistant à la panique, restait près du bateau.
J’avais débarqué à mon tour, prenant soin de tapoter les planches du navire. Je connaissais ce genre de loubards. Comme moi, ils ne pouvaient être que deux choses : sournois ou cons. Pourquoi ces deux énergumènes n’étaient pas rentrés aux quais en même temps que leurs confrères et surtout, ils n’avaient vraiment ramené qu’une seule caisse ? Amateurs ou arnaqueurs, je ne voyais que ces deux options. Intimé par Mitya de m’occuper de Silméria, j’ai soulevé la mégère à contrecœur. Courir avec ce fardeau n’allait pas nous réussir, mais je n’allais pas la laisser là. Aucune saveur, comment rire de son malheur si je n’étais pas là pour le voir ? Je préférais la garder tout près, et puis, si Hrist décidait de faire la dingue, j’avais enfin de quoi la faire suer.
Les badauds se rameutaient déjà autour de nous, à une distance prudente. Mitya semblait complètement perdue. Son souffle gagnait de la cadence, comme si la terreur l’avalait toute entière. Elle s’est mise à courir vers une allée un peu moins peuplée. En tout cas, avec l’affreuse dans les bras, je ne pouvais pas la retenir. En toute franchise, je me suis demandé s’il n’était pas plus malin de l’imiter. Après tout, les voies navigables avaient l’air très limitées dans le coin, et si j’étais sûr d’une chose, c’était que je ne voulais pas avoir affaire à la garde de quoi que ce soit.
Sur ce coup, c’était Mitya la capitaine. Pas de garde à l’horizon pour l’instant.
« On la suit. Marchez devant, si on s’met tous à courir, on va donner raison à cet allumé. »
Avant de partir, j’ai adressé un regard faussement hautain au marin qui s’appelait Cole. Tout ce que j’avais, c’était le nom d’un inconnu à la noix, mais j’étais presque sûr d’avoir affaire à des ploucs. Et les ploucs, ça respecte les noms en « de », ça les craint même. Sur le ton de menace le plus subtil et solennel que je pouvais émettre, je lui ai balancé mon tir à l’aveugle.
« Soyez certains que Monsieur de Montfort entendra chaque détail de cette histoire... »
[[[ Prend Silméria et commence à suivre Mitya sans courir ]]]
Nous sommes remontés trempés jusqu’aux os sur le pont de nos bienfaiteurs. Nous étions au milieu d’un lac au fond d’une vaste grotte. Des lumières au loin présageaient une sorte de port. Les deux hommes qui nous avaient porté secours, un chauve barbu et un moustachu aux yeux bleus, ont commencé à nous poser des questions pendant que je m’inquiétais de l’état de Leyna.
« Désolée, capitaine, j'ai fait ce que j'ai pu pour en sauver d'autres, mais je n'ai pas pu me sauver moi-même... »
« T'en fais pas pour ça ! Tu peux tenir debout ? »
Elle a désigné Mitya du regard.
« Je vais mieux, grâce à cette jeune femme. Et certainement pas grâce à vous ! Vous n'avez pas trouvé un meilleur moment pour picoler ? »
« Désoléééé Leyna, mais c'était trop tentant. Et pis, j'pensais pas que l'écluse était aussi proche ! »
L’oudio, qui me dévisageait depuis notre cascade, s’est enfin décidé à parler.
« Vous... Z'aviez prévu tout ça ? »
Ça doit être le cache-œil qui me donne un air sage, parce que les gens ont souvent l’impression que je calcule tout à l’avance. Ils n’ont pas tort, mais s’ils savaient à quel point je me foirais dans mes calculs...
« Hein ? Euh, ouais, on pourrait dire ça, héhé. »
Dans le doute, c’est un préjugé que je cultive. Que mes amis me voient en génie et mes ennemis en idiot, ça me facilite la vie. Enfin, je dois reconnaître que, suivant cette logique, j’ai bien plus d’ennemis que d’amis.
Alors que Leyna utilisait discrètement sa magie pour faire cracher l’eau des poumons de Silméria la dormeuse, les deux gaillards semblaient réceptifs aux questions. Apparemment, ils ramaient pour récupérer de la nourriture qui leur était jetée des voies supérieures lors du « jour du don ». J’ai regardé Mitya, affamée, accepter une pomme offerte en confidence, provenue d’une caisse solitaire au bout du bateau. Pour les pauvres, semblait-il. D’office, quelque chose sentait le roussi là-dedans. J’avais assez vécu à Exech pour connaître les limites de la charité. Si cet endroit était rempli de gens qui dépendaient de la bonne volonté des plus riches pour se nourrir, alors qu’est-ce qu’ils avaient pour eux ? Rien à cultiver ici, à part des champignons, et pas grand-chose à pêcher, à priori. Les voies inférieures étaient-elles à la merci des supérieures dans ce monde ? Je n’en savais pas encore assez, mais mon petit doigt me disait qu’il y avait quelque chose de sinistre là-dedans. Même dans un autre monde, certaines choses ne changent jamais. Je l’avais bien compris quand j’ai été confronté au gouvernement militaire de Fan-Ming. Mais cette fois, pas d’Oaxaca pour nous faire oublier les véritables voleurs.
Sous peu, la situation s’est mise à dégénérer. Mitya avait été trop bavarde et Drac trop lui-même pour que notre étrangeté ne saute pas aux yeux des deux rameurs. Le chauve, Alvin, avait complètement perdu les pédales tandis que Cole, feignant la gentillesse, cachait mal le fait qu’il tremblait dans ses chausses.
Ils nous ont ramené aux quais d’où ils venaient et Alvin a bondi pour hurler à qui voulait l’entendre qu’on était une bande de cinglés échappés de l’asile. Cole, plus résistant à la panique, restait près du bateau.
J’avais débarqué à mon tour, prenant soin de tapoter les planches du navire. Je connaissais ce genre de loubards. Comme moi, ils ne pouvaient être que deux choses : sournois ou cons. Pourquoi ces deux énergumènes n’étaient pas rentrés aux quais en même temps que leurs confrères et surtout, ils n’avaient vraiment ramené qu’une seule caisse ? Amateurs ou arnaqueurs, je ne voyais que ces deux options. Intimé par Mitya de m’occuper de Silméria, j’ai soulevé la mégère à contrecœur. Courir avec ce fardeau n’allait pas nous réussir, mais je n’allais pas la laisser là. Aucune saveur, comment rire de son malheur si je n’étais pas là pour le voir ? Je préférais la garder tout près, et puis, si Hrist décidait de faire la dingue, j’avais enfin de quoi la faire suer.
Les badauds se rameutaient déjà autour de nous, à une distance prudente. Mitya semblait complètement perdue. Son souffle gagnait de la cadence, comme si la terreur l’avalait toute entière. Elle s’est mise à courir vers une allée un peu moins peuplée. En tout cas, avec l’affreuse dans les bras, je ne pouvais pas la retenir. En toute franchise, je me suis demandé s’il n’était pas plus malin de l’imiter. Après tout, les voies navigables avaient l’air très limitées dans le coin, et si j’étais sûr d’une chose, c’était que je ne voulais pas avoir affaire à la garde de quoi que ce soit.
Sur ce coup, c’était Mitya la capitaine. Pas de garde à l’horizon pour l’instant.
« On la suit. Marchez devant, si on s’met tous à courir, on va donner raison à cet allumé. »
Avant de partir, j’ai adressé un regard faussement hautain au marin qui s’appelait Cole. Tout ce que j’avais, c’était le nom d’un inconnu à la noix, mais j’étais presque sûr d’avoir affaire à des ploucs. Et les ploucs, ça respecte les noms en « de », ça les craint même. Sur le ton de menace le plus subtil et solennel que je pouvais émettre, je lui ai balancé mon tir à l’aveugle.
« Soyez certains que Monsieur de Montfort entendra chaque détail de cette histoire... »
[[[ Prend Silméria et commence à suivre Mitya sans courir ]]]
- Dracaena Paletuv
- Messages : 91
- Enregistré le : mer. 7 sept. 2022 01:58
Re: La Veine et les Artères
-Drac boude les bras croisés pendant qu'il dévale la chute d'eau, énervé contre Hart
-Drac ne se fait pas écraser et commence à se dire que c'était pas aléatoire
-Drac atterit dans l'eau et voit la table s'écraser à quelques centimètres de Hart, comme si ce dernier savait que ça arriverait
-Drac s'assure que Silmeria n'a pas coulée
-Drac dévisage Hart , lui demande s'il avait prévu tout ça, et monte à bord du bateau tout en le dévisageant
-Drac retire son armure pour la vider de son eau, et pose des questions sur le grabuge provoqué par la tête du dragon
-Drac réalise que les locaux ne sont pas habitués aux oudios, et remet son armure en essayant de poser des questions sur où lui et les autres se trouvaient
-Lors de la "trahison" des deux marins, Drac panique complètement, et s'apprête à mettre le feu au bateau, mais quelque chose attire son attention et il s'interromps
-Voyant Hart à l'air d'avoir un plan, et vu que le précédent a fonctionné, Drac décide de le suivre
-Drac, avant de descendre du bateau, vole du tissu pour cacher son visage et au possible ses mains
-Drac se met à suivre Hart de près, en murmurant très bas "Je r'troun'rais pas en prison... Ni dans un labo... Ni chez un putain d'exorciste!"
[Drac vole du tissus sur le bateau pour cacher son visage (il fait des trous pour les yeux) et si possible le reste de son bois. Drac se met à suivre Hart (et Silmeria Sac à patate) de près, mais est en alerte et guète constamment autour de lui le moindre mouvement ou bruit suspect]
Dialogues de Drac:
-Drac ne se fait pas écraser et commence à se dire que c'était pas aléatoire
-Drac atterit dans l'eau et voit la table s'écraser à quelques centimètres de Hart, comme si ce dernier savait que ça arriverait
-Drac s'assure que Silmeria n'a pas coulée
-Drac dévisage Hart , lui demande s'il avait prévu tout ça, et monte à bord du bateau tout en le dévisageant
-Drac retire son armure pour la vider de son eau, et pose des questions sur le grabuge provoqué par la tête du dragon
-Drac réalise que les locaux ne sont pas habitués aux oudios, et remet son armure en essayant de poser des questions sur où lui et les autres se trouvaient
-Lors de la "trahison" des deux marins, Drac panique complètement, et s'apprête à mettre le feu au bateau, mais quelque chose attire son attention et il s'interromps
-Voyant Hart à l'air d'avoir un plan, et vu que le précédent a fonctionné, Drac décide de le suivre
-Drac, avant de descendre du bateau, vole du tissu pour cacher son visage et au possible ses mains
-Drac se met à suivre Hart de près, en murmurant très bas "Je r'troun'rais pas en prison... Ni dans un labo... Ni chez un putain d'exorciste!"
[Drac vole du tissus sur le bateau pour cacher son visage (il fait des trous pour les yeux) et si possible le reste de son bois. Drac se met à suivre Hart (et Silmeria Sac à patate) de près, mais est en alerte et guète constamment autour de lui le moindre mouvement ou bruit suspect]
Dialogues de Drac:
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- Cromax
- Messages : 672
- Enregistré le : mar. 26 déc. 2017 20:51
Re: La Veine et les Artères
La Cité des Ombres
La Veine et les Artères
La Veine et les Artères
Jour 1 – milieu d’après-midi.
Sous le puits, alors que les baveuses retrouvailles cessèrent, la discussion se poursuivait entre les différents intervenants. Le Gardien n’avait réagi que d’un regard insistant sur Ezak lorsqu’il l’insulta indirectement, de ses yeux d’or lumineux qui lui faisaient sans doute penser au morceau de San-Dyvina qu’il se baladait dans son sac. Shirel, elle, s’offusqua des dires du kendran.
« Attendez, c’est de ma famille qu’il parle, là ? De quel droit nous insultez-vous comme ça ? »
Ezra grinça :
« Il n’a pas vraiment tort, cela dit. Et de toute façon, le sieur Ezak d’Arkasse a raison. Le souci ne concerne plus les Voies Médianes, mais le corps entier de notre Ordre. C’est aux généraux de l’Entresol que nous rendrons compte. »
Shirel gonfla ses joues de colère, mais se tut, prête cependant à déborder. Ezra poursuivit.
« Et à ce titre, le ser Xël Almaran pourra nous accompagner, afin de faciliter notre tâche. Apparemment, un autre serait enfermé là-haut ? Mathis ? Capitaine d’Esthalor, pourriez-vous demander qu’on le descende au Bastion principal ? »
Elle était encore outrée, et ne répondit pas, ne dérougissant pas, sous pression comme une cocotte-minute. La capitaine Beaufort se tourna vers Akihito :
« Votre aide sera également bienvenue. Vous voilà cinq à être nommés et connus de nos services. Combien êtes-vous, au total ? Précisément, ou approximativement ? »
Elle citait tout ça à voie claire, comme pour inclure le Gardien à la conversation et, sans doute, lui prouver sa bonne foi. Elle poursuivit, toujours vers Akihito :
« Nous ne pouvons rien faire pour eux, je le crains. Peut-être les Chevaliers des Cieux… »
Elle se tourna vers le Gardien, qui indiqua :
« Nous sommes en route pour les quérir. Nous ne sommes pas assez ‘tyranniques’ pour les laisser souffrir de la sorte, suite au passage destructeur d’étrangers aux avis conclusifs bien hâtifs. »
Son ton n’était pas froid. Il était même comme désintéressé. Neutre. Dépersonnifié.
________________________
Dracaena, capuchonné et ganté de jute trouée au niveau des yeux, Leyna la bleue et le Capitaine Hart dit l’alcoolisé, tous trois trempés, suivaient aveuglément une Mitya paniquée. Cette dernière, bâton devant, s’était précipitée sur la foule dense. Tellement dense qu’elle ne parvint pas à l’écarter. Elle percuta la première ligne violemment, renversant les percutés sur leurs suivants, qui reculèrent et bousculèrent à leur tour ceux derrière. Une sorte de vague de chaos emmena la scène vers un tumulte naissant. Il y eut, face à l’elfe menant le trio, ceux qui tentèrent de ramasser ceux au sol, et ceux qui se fâchaient d’avoir été bousculés, s’en prenant à leurs voisins à coups de bourre-pif et autres bousculades.
Tout alla très vite. Une émeute était en train de naître devant eux. Un désordre humain aussi impressionnant que ridicule. La foule semblait à cran. Et Alvin ne calma pas les choses, hurlant sans tenir compte de la remarque hautaine du pirate, vaine menace à laquelle il ne sembla pas croire :
« Arrêtez-les ! Contraignez-les en attendant le Soleil Noir ! Ils sont dangereux ! »
Des rétifs restèrent bien sûr en place aux alentours, trop peureux pour agir, mais d’autres, zélés et hargneux, se lancèrent sur le quatuor avec des intentions clairement mauvaises. Ils n’étaient pas armés, pas armurés, mais leurs poings serrés et leur tête crispée de haine ne laissaient que peu de doute sur leurs intention. Ils allaient devoir se défendre. Ou se rendre. À moins qu’un d’eux ait une solution plus originale ?
En tout cas, derrière tout ce remugle, Cole en avait profité pour éloigner son embarcation du quai en poussant sur sa rame, retournant sur les eaux calmes du lac, loin du tumulte, abandonnant son compagnon chauve et barbu qui se tenait, tout colère, derrière les aventuriers.
[HJ : L’équipe du puits : on peut continuer comme ça la discussion. L’équipe des quais : BAGARRE. Libre à vous d’agir comme bon vous semble. Les règles de combat s’appliquent, mais sentez-vous de tenter des choses originales pour vous en sortir, dans le cadre des actions disponibles sur un tour (voir règle des combat).]
[XP :
Xël : 0,5 (Discussion)
Ezak : 0,5 (discussion)
Yliria : 0,5 (discussion), 0,5 (le bisou !)
Akihito : 0,5 (discussion), 0,5 (le bisou !)
Mitya : 0,5 (discussion), 3 (situation aqueuse), 0,5 (tentative de fuite)
Leyna : 0,5 (discussion), 3 (situation aqueuse), 0,5 (faire front)
Hart : 0,5 (discussion), 3 (situation aqueuse), 0,5 (faire front)
Dracaena : noté quand complété.]
- Xël
- Messages : 339
- Enregistré le : mar. 25 déc. 2018 14:50
Re: La Veine et les Artères
La franchise non contenue d’Ezak envers le Gardien et ses semblables me fait hausser un sourcil, bien qu’un sourire apparait à nouveau sur mon visage, faisant fuir mon inquiétude. Je répond brièvement au court prélude de nos futurs discussions d’un ton amusé.
« Satina a donc confiée ma lettre à Ybelinor. Nous trouverons le temps d’en discuter, de ça et du reste. »
Je me tourne vers les autres et salue Yliria d’un geste et de quelques mots léger.
« Pas grave, je ne suis pas jaloux. Heureux de te revoir en forme.»
Si la retrouvaille entre les Yuiméniens semble détendue, cela semble être différent pour les membres du Soleil Noir qui paraissent en parfait désaccord. Je répond poliment à la demande de la brune:
« Vous pouvez m’appeler Xël. Je suis prêt à vous suivre. »
Nous ne pouvons pas faire grand chose de plus de toute manière. Il semblerait que seul les Chevaliers ont le pouvoir de soulager la douleur des blessés. Je doute que la magie d’Yliria soit vu d’un bon oeil. Je laisse Akihito répondre aux questions qui lui sont posées.
« Satina a donc confiée ma lettre à Ybelinor. Nous trouverons le temps d’en discuter, de ça et du reste. »
Je me tourne vers les autres et salue Yliria d’un geste et de quelques mots léger.
« Pas grave, je ne suis pas jaloux. Heureux de te revoir en forme.»
Si la retrouvaille entre les Yuiméniens semble détendue, cela semble être différent pour les membres du Soleil Noir qui paraissent en parfait désaccord. Je répond poliment à la demande de la brune:
« Vous pouvez m’appeler Xël. Je suis prêt à vous suivre. »
Nous ne pouvons pas faire grand chose de plus de toute manière. Il semblerait que seul les Chevaliers ont le pouvoir de soulager la douleur des blessés. Je doute que la magie d’Yliria soit vu d’un bon oeil. Je laisse Akihito répondre aux questions qui lui sont posées.
- Ezak
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Re: La Veine et les Artères
Les retrouvailles entre ces trois-là se déroulaient dans une atmosphère légère, empreinte d’une certaine camaraderie. Je devinai qu’il existait entre eux une amitié, ou au moins un respect mutuel forgé par des épreuves partagées. C’est dans ce climat que j’appris le nom de l’homme au marteau. Il était bien, comme je le soupçonnais, originaire d’Oranan, ce qui me fit réagir avec une certaine fierté.
« Ah ! J’avais bien pressenti que vous étiez un compatriote. Il fallait bien un sang hérité d’un peuple courageux pour oser sauter de cette hauteur. Je ne pensais pas tomber un jour sur une tête aussi brulée que la mienne. Peu auraient osés... D’ailleurs, peu l’ont fait…”, lâchai-je dans un clin d’œil avec un sourire fier.
“Je suis Ezak d’Arkasse d’Oranan mais c’est sur les terres kendranes de mes pères que j’officie aujourd’hui, ” dis-je en m’inclinant dans un salut ynorien.
C’est alors que la capitaine d’Esthalor piqua une crise, devenant rouge comme une pivoine. Elle jugeait que j’avais insulté sa famille et en devenait hargneuse. Je la regardai avec une certaine surprise. Premièrement, parce que ces mots ne lui étaient pas adressés et je n’attendais donc aucune réponse de sa part ; je ne pensais même pas qu’elle les entendrait. Deuxièmement, parce que je la trouvais un peu excessive. Une insulte ? Pour un doute émis ? C’était un peu fort de café. J’avais beau venir d’une lignée respectée de Kendra-Kâr, je n’aurais certainement pas réagi ainsi si j’avais jugé que celle-ci avait été insultée. Enfin si… en étant sincère, peut-être fut-il un temps ou je l'aurais fait mais j’avais grandi. Je m’étais fait un prénom et ne me cachais plus derrière mon nom. Dans un sens, je la comprenais : soumise à son père avide, porteuse d’un nom dont elle devait être fière et qui était trop lourd à porter sans doute. Oui, elle me rappelait un moi plus jeune et naïf sur ces choses.
Quoi qu’il en fût, Ezra prit mon parti en affirmant que je n’avais pas vraiment tort et proposa à tous de rejoindre le bastion plutôt que la colonelle d’Esthalor, puis posa quelques questions au Yoïchi. Le Gardien, lui, ne se montra pas vexé par mes mots. Il s’en fichait royalement même, et pensait que mes jugements étaient hâtifs.
Devant tant de réactions je me tournai vers Shirel et je pris la parole calmement, sans jamais élever la voix avec le respect dû à son rang .
« Il semblerait que mes paroles vous aient touchée, capitaine d’Esthalor. Elles ne vous étaient pas adressées et je n’imaginais pas que vous entendriez les mots que je réservais à votre homologue. Mon but n’était aucunement de vous porter atteinte, mais je reconnais avoir manqué de tact, et c’est assez courant chez moi. Alors je vous prie de bien vouloir accepter mes excuses, capitaine, » dis-je en inclinant la tête respectueusement.
« Seulement, j’apprends que votre père est, grâce à son argent, doté d’un pouvoir d’influence fort sur cette cité, ayant réussi à placer deux de ses filles à des postes de responsabilité du seul contingent armé disposant de la force légitime ici. J’apprends de votre propre bouche, et je vous cite, qu’ il n'a d'intérêt que pour augmenter sa fortune et faire diminuer celle des autres. Je suis réellement navré, mais oui, j’émets de forts doutes d’être traité équitablement par un homme ayant un si fort sentiment de prédation qu'il puisse trouver moral d'appauvrir ses propres compatriotes. Alors qu'en sera t'il pour des étrangers ? Quelle espèce de sort nous réservera t'il quand nous serons dans les mains de sa fille, la colonelle ? Et je suis d'autant moins rassuré maintenant que la capitaine Beaufort affirme que je n'ai pas tout à fait tort. Désolé mais ce qui est dit est dit et je ne veux pas laisser ma vie et celles de ceux qui me sont chers entre de telles mains. Je suis navré que cela vous blesse, mais malheureusement c'est ce que je pense. Il n'y a rien de personnel. », dis-je sincèrement.
Je me tournai ensuite vers le Gardien, faisant même quelques pas dans sa direction sans peur, me tenant face à lui les bras décroisés dans une position neutre non-agressive et tout comme pour Shirel je pris la parole respectueusement sans montrer de signes d'agressivités. Il venait de m’ouvrir une fenêtre et j’allais essayer de m’y engouffrer.
« J’ai de nombreux défauts, et contrairement à beaucoup, je ne suis pas du genre à les nier. Ma franchise, mon manque de tact et ma capacité à très vite porter un jugement sur les autres en font partie. Nul n’est parfait, mais chaque jour de ma vie, je tends à faire de mon mieux pour m’améliorer et être digne de mon serment envers ma seigneuresse... Je ne demande qu’à changer d’avis sur les vôtres ; cependant, je fais avec les informations que j’ai et mes observations. Celles-ci n’ont fait que nourrir des questions légitimes : Si vous n’êtes pas des tyrans, pourquoi des individus blessés dans leur chair et qui souffrent le martyr craignent-ils votre approche au point de taire leurs souffrances ? Si vous n’êtes pas des tyrans, pourquoi êtes-vous craints par la population ? Si vous n’êtes pas des tyrans, pourquoi gardez-vous jalousement pour vous l’accès à la Surface de ce monde et maintenez les autres dans l’ignorance de ce qui s’y trouve et s’y passe ? Si vous n’êtes pas des tyrans, pourquoi purgez-vous à l’envie ceux qui ne vous conviennent pas ? Éclairez-moi si vous le pouvez et aidez-moi à dissiper ce malentendu.
« Ah ! J’avais bien pressenti que vous étiez un compatriote. Il fallait bien un sang hérité d’un peuple courageux pour oser sauter de cette hauteur. Je ne pensais pas tomber un jour sur une tête aussi brulée que la mienne. Peu auraient osés... D’ailleurs, peu l’ont fait…”, lâchai-je dans un clin d’œil avec un sourire fier.
“Je suis Ezak d’Arkasse d’Oranan mais c’est sur les terres kendranes de mes pères que j’officie aujourd’hui, ” dis-je en m’inclinant dans un salut ynorien.
C’est alors que la capitaine d’Esthalor piqua une crise, devenant rouge comme une pivoine. Elle jugeait que j’avais insulté sa famille et en devenait hargneuse. Je la regardai avec une certaine surprise. Premièrement, parce que ces mots ne lui étaient pas adressés et je n’attendais donc aucune réponse de sa part ; je ne pensais même pas qu’elle les entendrait. Deuxièmement, parce que je la trouvais un peu excessive. Une insulte ? Pour un doute émis ? C’était un peu fort de café. J’avais beau venir d’une lignée respectée de Kendra-Kâr, je n’aurais certainement pas réagi ainsi si j’avais jugé que celle-ci avait été insultée. Enfin si… en étant sincère, peut-être fut-il un temps ou je l'aurais fait mais j’avais grandi. Je m’étais fait un prénom et ne me cachais plus derrière mon nom. Dans un sens, je la comprenais : soumise à son père avide, porteuse d’un nom dont elle devait être fière et qui était trop lourd à porter sans doute. Oui, elle me rappelait un moi plus jeune et naïf sur ces choses.
Quoi qu’il en fût, Ezra prit mon parti en affirmant que je n’avais pas vraiment tort et proposa à tous de rejoindre le bastion plutôt que la colonelle d’Esthalor, puis posa quelques questions au Yoïchi. Le Gardien, lui, ne se montra pas vexé par mes mots. Il s’en fichait royalement même, et pensait que mes jugements étaient hâtifs.
Devant tant de réactions je me tournai vers Shirel et je pris la parole calmement, sans jamais élever la voix avec le respect dû à son rang .
« Il semblerait que mes paroles vous aient touchée, capitaine d’Esthalor. Elles ne vous étaient pas adressées et je n’imaginais pas que vous entendriez les mots que je réservais à votre homologue. Mon but n’était aucunement de vous porter atteinte, mais je reconnais avoir manqué de tact, et c’est assez courant chez moi. Alors je vous prie de bien vouloir accepter mes excuses, capitaine, » dis-je en inclinant la tête respectueusement.
« Seulement, j’apprends que votre père est, grâce à son argent, doté d’un pouvoir d’influence fort sur cette cité, ayant réussi à placer deux de ses filles à des postes de responsabilité du seul contingent armé disposant de la force légitime ici. J’apprends de votre propre bouche, et je vous cite, qu’ il n'a d'intérêt que pour augmenter sa fortune et faire diminuer celle des autres. Je suis réellement navré, mais oui, j’émets de forts doutes d’être traité équitablement par un homme ayant un si fort sentiment de prédation qu'il puisse trouver moral d'appauvrir ses propres compatriotes. Alors qu'en sera t'il pour des étrangers ? Quelle espèce de sort nous réservera t'il quand nous serons dans les mains de sa fille, la colonelle ? Et je suis d'autant moins rassuré maintenant que la capitaine Beaufort affirme que je n'ai pas tout à fait tort. Désolé mais ce qui est dit est dit et je ne veux pas laisser ma vie et celles de ceux qui me sont chers entre de telles mains. Je suis navré que cela vous blesse, mais malheureusement c'est ce que je pense. Il n'y a rien de personnel. », dis-je sincèrement.
Je me tournai ensuite vers le Gardien, faisant même quelques pas dans sa direction sans peur, me tenant face à lui les bras décroisés dans une position neutre non-agressive et tout comme pour Shirel je pris la parole respectueusement sans montrer de signes d'agressivités. Il venait de m’ouvrir une fenêtre et j’allais essayer de m’y engouffrer.
« J’ai de nombreux défauts, et contrairement à beaucoup, je ne suis pas du genre à les nier. Ma franchise, mon manque de tact et ma capacité à très vite porter un jugement sur les autres en font partie. Nul n’est parfait, mais chaque jour de ma vie, je tends à faire de mon mieux pour m’améliorer et être digne de mon serment envers ma seigneuresse... Je ne demande qu’à changer d’avis sur les vôtres ; cependant, je fais avec les informations que j’ai et mes observations. Celles-ci n’ont fait que nourrir des questions légitimes : Si vous n’êtes pas des tyrans, pourquoi des individus blessés dans leur chair et qui souffrent le martyr craignent-ils votre approche au point de taire leurs souffrances ? Si vous n’êtes pas des tyrans, pourquoi êtes-vous craints par la population ? Si vous n’êtes pas des tyrans, pourquoi gardez-vous jalousement pour vous l’accès à la Surface de ce monde et maintenez les autres dans l’ignorance de ce qui s’y trouve et s’y passe ? Si vous n’êtes pas des tyrans, pourquoi purgez-vous à l’envie ceux qui ne vous conviennent pas ? Éclairez-moi si vous le pouvez et aidez-moi à dissiper ce malentendu.
- Capitaine Hart
- Messages : 147
- Enregistré le : sam. 5 janv. 2019 03:23
Re: La Veine et les Artères
Ce cher Cole n’avait pas fait cas de ma menace en l’air et ramait sur son bateau, pressé de partir le plus loin possible. Soit il était plus malin que son camarade, soit le nom que j’avais cité n’avait pas autant de pouvoir que je le croyais. Nous avons suivi Mitya d’un pas rapide, feignant l’innocence, jusqu’à ce qu’elle percute violemment la foule. La colère s’est emparée des badauds, mais elle n’était pas centrée sur l'elfe en panique. Une émeute, une grosse bagarre s’est déclenchée sur le port. La foule en avait gros, c’était clair. Une poignée d’entre eux, encouragée par cet empoté d’Alvin, s’était mise en tête de nous arrêter. D’ordinaire, je ne me gêne pas pour défourailler du plouc, mais je voyais une opportunité dans ce chaos général. J’ai relâché quelque peu mon emprise sur Silméria, intimant à Leyna de la porter à ma place en essayant d’avoir un sourire rassurant.
« Je vais tenter un truc. Hésitez pas à partir sans moi, je vous rattraperai. »
C’était la réplique classique du lascar sur le point de se sacrifier, mais je n’arrivais pas à trouver de mots plus appropriés. J’étais très loin de penser à un quelconque sacrifice.
« Arrêtez-les ! Contraignez-les en attendant le Soleil Noir ! Ils sont dangereux ! »
Je me suis mis à crier en réponse à Alvin, pointant vers lui un doigt accusateur.
« Menteur ! Il ment ! C’est un putain d’arnaqueur ! Il trafique la nourriture du Don pour en faire profiter ses petits copains ! Lui, le Soleil Noir, les Voies Supérieures... Tous les mêmes ! Ils se gavent pendant que nous, on est forcés de se battre pour leurs miettes ! R’gardez ! »
J’ai pointé du doigt l’autre marin qui se faisait la belle avec son embarcation...
« Pris sur le fait, ils carapatent ! Ils croient pouvoir s’en tirer, tous ! »
... puis les quelques costauds qui se préparaient à me refaire le portrait.
« Et ils nous montent les uns contre les autres ! Dites-moi, les gars, combien de pommes ils vous ont jeté pour vous ranger du côté des oppresseurs ? Mais on verra bien si nos copains d'en haut seront toujours aussi radins quand ils nous verront devant leurs portes ! AVEC MOI ! »
Je brandissais mon drapeau avec une rage simulée. Bon, à peine simulée. Je ne cache pas que j’ai souvent rêvé de foutre le bordel dans le petit monde bien hiérarchisé de Kendra Kâr ou de Tulorim. Je ne savais pas si mon petit discours allait prendre. Et puis, jusqu’où pouvait aller une rébellion dans ce monde inconnu ? Mais j’espérais au moins une chose : qu’à travers ce petit numéro, je puisse déceler les éléments les plus perturbateurs du troupeau, ceux qui étaient comme moi, les rebelles, les chaotiques. Le drapeau noir n’avait peut être pas le même sens ici que chez nous, mais il en émanait quelque chose d’universel, un cri singulier, l’appel de l’anarchie.
Et puis, soyons sérieux. Si je ne me trompais pas sur ce monde, il était grand temps que quelqu’un mette le feu aux poudres. En ce qui me concerne, j'avais lancé le premier coup de poing en plein dans le visage du premier con venu, histoire d'enhardir le prochain loubard mal intentionné dans l'audience.
[[[ Tente de rallier des émeutiers à mes côtés avec l'aide du Pavillon noir (Les hors-la-loi, exclus, apatrides et autres personnages chaotiques se rangent plus facilement du côté de Sirius et la vue du drapeau leur octroie l'équivalent de l'aptitude RP "Témérité" s'ils se joignent à lui. À l'inverse, les officiels, militaires et dirigeants loyaux ont tendance à le voir comme une menace) et balance un pain (attaque simple à mains nues) au visage du premier adversaire venu. -> Frappes lourdes : Donne un bonus de +2 aux jets de blessure pour les attaques à mains nues utilisant les poings du Bagarreur et +1 quand une autre partie du corps est utilisée (affecte également les compétences) ]]]
« Je vais tenter un truc. Hésitez pas à partir sans moi, je vous rattraperai. »
C’était la réplique classique du lascar sur le point de se sacrifier, mais je n’arrivais pas à trouver de mots plus appropriés. J’étais très loin de penser à un quelconque sacrifice.
« Arrêtez-les ! Contraignez-les en attendant le Soleil Noir ! Ils sont dangereux ! »
Je me suis mis à crier en réponse à Alvin, pointant vers lui un doigt accusateur.
« Menteur ! Il ment ! C’est un putain d’arnaqueur ! Il trafique la nourriture du Don pour en faire profiter ses petits copains ! Lui, le Soleil Noir, les Voies Supérieures... Tous les mêmes ! Ils se gavent pendant que nous, on est forcés de se battre pour leurs miettes ! R’gardez ! »
J’ai pointé du doigt l’autre marin qui se faisait la belle avec son embarcation...
« Pris sur le fait, ils carapatent ! Ils croient pouvoir s’en tirer, tous ! »
... puis les quelques costauds qui se préparaient à me refaire le portrait.
« Et ils nous montent les uns contre les autres ! Dites-moi, les gars, combien de pommes ils vous ont jeté pour vous ranger du côté des oppresseurs ? Mais on verra bien si nos copains d'en haut seront toujours aussi radins quand ils nous verront devant leurs portes ! AVEC MOI ! »
Je brandissais mon drapeau avec une rage simulée. Bon, à peine simulée. Je ne cache pas que j’ai souvent rêvé de foutre le bordel dans le petit monde bien hiérarchisé de Kendra Kâr ou de Tulorim. Je ne savais pas si mon petit discours allait prendre. Et puis, jusqu’où pouvait aller une rébellion dans ce monde inconnu ? Mais j’espérais au moins une chose : qu’à travers ce petit numéro, je puisse déceler les éléments les plus perturbateurs du troupeau, ceux qui étaient comme moi, les rebelles, les chaotiques. Le drapeau noir n’avait peut être pas le même sens ici que chez nous, mais il en émanait quelque chose d’universel, un cri singulier, l’appel de l’anarchie.
Et puis, soyons sérieux. Si je ne me trompais pas sur ce monde, il était grand temps que quelqu’un mette le feu aux poudres. En ce qui me concerne, j'avais lancé le premier coup de poing en plein dans le visage du premier con venu, histoire d'enhardir le prochain loubard mal intentionné dans l'audience.
[[[ Tente de rallier des émeutiers à mes côtés avec l'aide du Pavillon noir (Les hors-la-loi, exclus, apatrides et autres personnages chaotiques se rangent plus facilement du côté de Sirius et la vue du drapeau leur octroie l'équivalent de l'aptitude RP "Témérité" s'ils se joignent à lui. À l'inverse, les officiels, militaires et dirigeants loyaux ont tendance à le voir comme une menace) et balance un pain (attaque simple à mains nues) au visage du premier adversaire venu. -> Frappes lourdes : Donne un bonus de +2 aux jets de blessure pour les attaques à mains nues utilisant les poings du Bagarreur et +1 quand une autre partie du corps est utilisée (affecte également les compétences) ]]]
- Yliria
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- Localisation : À la fin d'une Ere
Re: La Veine et les Artères
En retrouvant Akihito, je me disais que les choses ne pouvaient que s’arranger à partir de là. On retrouvait les autres, on trouvait un moyen de rentrer chez nous et voilà, terminé. Aas tout, il n’y avait pas d’hostilité manifeste de la part des locaux et rien ne laissait présager que les choses pouvaient empirer… Enfin la petite voix d’Alyah m’informant que les Lumineux pouvaient voir et entendre à travers Xël commença à me faire douter. Non pas que je doute de Xël, il avait prouvé maintes foi son bon fond malgré quelques divergences de méthode, mais qu’on soit espionnés de la sorte ne présageait rien de bon. Ezak n’avait peut-être pas tort en les traitant de tyran… Il avait une paire en gravilax, cet homme, il fallait bien l’admettre. Insulter ainsi les deux tiers des représentants présents en quelques phrases, c’était osé. Tout comme son monologue d’explication sur lesdites insultes. Je me gardai du moindre commentaire, je ne le connaissais pas, après tout.
Enfin, il s’était présenté comme un métis Kendran/Ynorien… il avait davantage hérité du caractère pédant des premiers que de la noblesse calme des seconds, mais je pouvais respecter ses pensées. Même si, dans le cas présent, ça n’allait pas vraiment dans notre sens de se mettre un type super influent à dos par l’intermédiaire de sa fille. Ce n’était pas très malin. Et croire que les gens étaient sourds n’allait certainement pas aider… Un long soupir m’échappa en continuant à l’écouter. Il allait empirer la situation si le Gardien n’était pas du genre diplomate. Et du peu qu’on en savait, c’était déjà un miracle qu’Akihito et Xël ne servent pas de nourriture magique. Se mettre autant de gens puissants à dos, c’était une très, très mauvaise idée. Il allait vite falloir qu’il apprenne à contrôler ses mots, ce Ezak.
« Pour les malheureux blessés lors de la chute de la tête, je peux faire quelque chose pour aider. » Dis-je en me tournant vers le Gardien. « A condition que cela se fasse en dehors des enchantements maintenant cette ville et sa population en vie et entières, bien sûr. Je ne voudrais pas mettre en danger les habitants de ces lieux. »
Peu probable qu’ils se disent que c’était une bonne idée, mais on ne savait jamais. J’aurai peut-être une occasion de voir au-delà du gouffre où se tenait cette cité. Et j’avais vraiment très envie de retrouver ma magie sans aucune barrière. Ça commençait à faire trop longtemps que j’en étais privée. Et je voulais savoir si cette lumière si familière ressemblait à celle que je possédais. Il y avait matière à creuser.
Enfin, il s’était présenté comme un métis Kendran/Ynorien… il avait davantage hérité du caractère pédant des premiers que de la noblesse calme des seconds, mais je pouvais respecter ses pensées. Même si, dans le cas présent, ça n’allait pas vraiment dans notre sens de se mettre un type super influent à dos par l’intermédiaire de sa fille. Ce n’était pas très malin. Et croire que les gens étaient sourds n’allait certainement pas aider… Un long soupir m’échappa en continuant à l’écouter. Il allait empirer la situation si le Gardien n’était pas du genre diplomate. Et du peu qu’on en savait, c’était déjà un miracle qu’Akihito et Xël ne servent pas de nourriture magique. Se mettre autant de gens puissants à dos, c’était une très, très mauvaise idée. Il allait vite falloir qu’il apprenne à contrôler ses mots, ce Ezak.
« Pour les malheureux blessés lors de la chute de la tête, je peux faire quelque chose pour aider. » Dis-je en me tournant vers le Gardien. « A condition que cela se fasse en dehors des enchantements maintenant cette ville et sa population en vie et entières, bien sûr. Je ne voudrais pas mettre en danger les habitants de ces lieux. »
Peu probable qu’ils se disent que c’était une bonne idée, mais on ne savait jamais. J’aurai peut-être une occasion de voir au-delà du gouffre où se tenait cette cité. Et j’avais vraiment très envie de retrouver ma magie sans aucune barrière. Ça commençait à faire trop longtemps que j’en étais privée. Et je voulais savoir si cette lumière si familière ressemblait à celle que je possédais. Il y avait matière à creuser.
- Mitya
- Messages : 12
- Enregistré le : dim. 25 août 2024 17:38
Re: La Veine et les Artères
Comme à son habitude, même si l'intention n'était pas de nuire, elle avait finit par aggraver la situation. Ne pouvant rien compter, ni les gens, ni les sorties, elle s'était sentie submergée par ce trop plein d'informations et l'urgence de la situation. Ne sachant que faire, elle se précipita dans la direction du refuge le plus proche sans même prendre en compte la densité de la foule face à elle. Il faut dire qu'ils n'ont pas été très futés non plus ! Qui reste planter là comme une souche lorsque quelqu'un vous fonce dessus ? Ils avaient tout gagné. Des chutes, des coups, une bagarre. Bagarre dont Mitya et ses compagnons allaient faire les frais. Bloquée par une bande de gros bras plutôt remontés, elle savait qu'elle n'allait pas pouvoir faire grand chose. Et puis, ce n'était pas dans sa nature...
Elle recula d'un pas, baissa son bâton et releva ses grands yeux innocents vers les personnes face à elle.
« Oups ! Pardooon...»
Une main dans les cheveux, un sourire d'ange pour masquer sa panique alors qu'elle tentait de compter ses adversaires plusieurs fois d'affilées pour se concentrer.
Et bien que compter inlassablement les mêmes choses pouvaient être apaisant, l'elfe ne put retenir sa panique lorsqu'ils s'approchèrent à nouveau d'elle. Sursaut. Extinction des torches. Plus rien ne réussit à contenir sa panique de la situation : elle était trempée, assommée, perdue dans une ville inconnue avec tant d'étrangers et de malveillance... Et pas un seul brin d'herbe à l'horizon ! C'en était trop pour elle et à mesure que le centre de ses pensées se figea, ses bras se mirent à s'agiter autour d'elle et au dessus de sa tête. Geste qu'elle accompagna d'un cri de panique presque animal. Un dindon mal luné qu'on tenterait de séquestrer.
Technique réfléchie ? Certainement pas. Utile ? Seul Zewen peut le savoir.
[ Pour ceux qui ne saurait pas à quoi ressemble un dindon paniqué ]
Elle recula d'un pas, baissa son bâton et releva ses grands yeux innocents vers les personnes face à elle.
« Oups ! Pardooon...»
Une main dans les cheveux, un sourire d'ange pour masquer sa panique alors qu'elle tentait de compter ses adversaires plusieurs fois d'affilées pour se concentrer.
Et bien que compter inlassablement les mêmes choses pouvaient être apaisant, l'elfe ne put retenir sa panique lorsqu'ils s'approchèrent à nouveau d'elle. Sursaut. Extinction des torches. Plus rien ne réussit à contenir sa panique de la situation : elle était trempée, assommée, perdue dans une ville inconnue avec tant d'étrangers et de malveillance... Et pas un seul brin d'herbe à l'horizon ! C'en était trop pour elle et à mesure que le centre de ses pensées se figea, ses bras se mirent à s'agiter autour d'elle et au dessus de sa tête. Geste qu'elle accompagna d'un cri de panique presque animal. Un dindon mal luné qu'on tenterait de séquestrer.
Technique réfléchie ? Certainement pas. Utile ? Seul Zewen peut le savoir.
[ Pour ceux qui ne saurait pas à quoi ressemble un dindon paniqué ]
- Dracaena Paletuv
- Messages : 91
- Enregistré le : mer. 7 sept. 2022 01:58
Re: La Veine et les Artères
Encerclé par la foule, qui me trainer, nous entrainer, écrasé les uns contres les autres. Ne formant qu'un seul corps, un flot qui, sans effort nous pousserait, nous enchainerait les uns aux autres, persuadé qu'ils en finiraient épanouis, enivrés et heureux.
Encerclé par la foule qui s'élance contre nous, telle une folle et violente farandole. Nos mains bientôt seront soudées, nos corps soulevés, enlacés et envolés, et lorsque nous retomberont, nous seront derrière les barreaux , et nous ne serons plus épanouis, enivrés ni heureux.
Chaos sans nom provoqué par une petite chute, par un petit rien, certains s'emballent et cris, d'autres nous accusent. Une émeute commence. Ce chaos, ce chaos, ce chaos... Terrible nostalgie qui l'accompagne, et dont je me serais bien passé. Je réentendais des cris et hurlement, des bruits de pas et de coups, mais ceux la venaient du tréfond de ma mémoire.
Est ce que ça allait finir comme à l'époque? Dans la désolation et le regret?
En tout cas, ma souffrance à moi ne faisait aucun dotue. Tout autour de moi, ils me regardaient tous, poings serrés, haine à peine voilée collée à leur visage... Ils allaient nous attaquer, nous blesser, nous torturer. Par peur. Par bêtise. Pas envie. Mon semblant de déguisement serait surement arraché au premier coup, révélant ma vrai nature à cette masse sous tension.
Et vu la réaction de l'autre crevard face à mon apparence, alors... alors...
Les images me revenaient en mémoire dans des flash rapides, mais suffisamment lent pour que je me réimprègne de leur visuel. Le dégout. Puis la peur. Puis la torture. La curiosité macabre. Les rires Les choses enfoncées dans mon corps, les branches et bout d'écorce arraché, les flammes plaquées contres mes doigts... Et autour de moi des visages de plus en plus difformes, de gens perdant progressivement leur sapience, devenant des bêtes cruelles...
Humains. Shakte. Oudio. Tous les même à ce niveau.
Trop de monde attends juste au fond de lui le moment où il pourra "légitimement" commettre des atrocités. Et j'avais le profil idéal pour être la victime. Les images dans ma tête s'emballaient encore plus. Je voyais leur visage, leurs sourires, j'entendais leurs voix... Je voyais mes mains, je voyais du sang, de la sève, des cendres...
Mes cicatrices démangeaient, mais je ne pouvais pas les frotter maintenant. J'avais envie de hurler, d'exploser, mais le moindre faux pas signifierais pour moi un aller simple pour la souffrance.
Je m'en sortirais. Je m'en étais toujours sorti. Mais je n'avais pas envie de revivre ça. Après la première fois, c'était déjà pas génial, alors une cinquième fois?
Très peu pour moi.
Que faire contre cette foule en colère? Les attaquer? M'immoler et fuir dans la panique? Non, non il me fallait une distraction, quelque chose pour attirer leur attention.
Et la, je l'entendis.
Le barbu.
Il avait sorti un drapeau avec un crane dessus, et se mit à parler grand, haut, fort, baragouiner et mentir, portant le blâme sur ceux qui voulaient nous vendre à la foule. Il y avait... quelque chose dans son discours, quelque chose d'impression, de captivant. Ce n'en était presque pas naturel. J'avais envie de l'écouter. Mes bas instincts me donnaient envie de l'écouter. De croire à son mensonge éhonté. De me jeter sur ceux qu'ils pointaient du doigt, au prétexte de nourriture volée. Nourriture que je ne pouvais même pas consom...
Oh.
Oui. La voila ma solution. Pour fuir, pour disparaitre, assurer ma fuite. Ils étaient presque tous en train d'admirer le barbu, qui semblait presque briller sur le moment. Personne ne prêtait attention, ironiquement, au sujet principal de son propos: la nourriture! J'avais vu des êtres de chairs se déchirer pour de la bouffe, et ceux la semblaient prêt à tout détruire dans l'espoir d'obtenir un frugal repas.
La meilleure façon de combattre le chaos, c'était plus de chaos.
Profitant du discours du barbu qui, définitivement, était plein de ressources, je pointai du doigt le bateau d'où nous venions, lançant un sort de bucher dessus.
Lorsque je senti mon fluide se réveiller en moi, et remonter mon corps jusqu'à mon doigt, une sensation indescriptible m'envahit: le mélange de peur, de souvenir horrifique, le discours du barbu galvanisant mes pulsions, cette crainte horrible de ce que j'allais faire, et l'excitation à l'idée de voir l'embarcation bruler se mélangèrent en moi, me créant un spasme, un frisson qui me donnait envie de pleurer et de rire en même temps.
Que ce bateau brule. Que leurs yeux à tous soient rivé sur leur bien le plus précieux. Qu'ils choisissent maintenant ce qui était le plus important pour autre: me faire souffrir, ou leur précieuse nourriture.
Oui, le feu était un philosophe horriblement efficace: il révélait des choses en nous que nous ignorions. Il nous montrait notre vrai visage face à l'adversité.
Oui, le feu, ce maudit feu! La source de et la solution à tous mes problèmes. Allait il me libérer une fois de plus, ou me détruire une fois de plus?
Et au milieu de tout ça, ma réflexion était assourdie par des cris, des cris, énormément de cris qui résonnaient encore et si fort. Mon plan avait il déjà marché?
Non... Non.
Ces cris la étaient juste dans ma tête.
[Attends qu'Hart face son discours pour attirer l'attention, et en profite pour lancer le sort "Bucher" sur le bateau de transport de nourriture.
Drac se tient prêt à s'enfuir dès que c'est fait. ]
Encerclé par la foule qui s'élance contre nous, telle une folle et violente farandole. Nos mains bientôt seront soudées, nos corps soulevés, enlacés et envolés, et lorsque nous retomberont, nous seront derrière les barreaux , et nous ne serons plus épanouis, enivrés ni heureux.
Chaos sans nom provoqué par une petite chute, par un petit rien, certains s'emballent et cris, d'autres nous accusent. Une émeute commence. Ce chaos, ce chaos, ce chaos... Terrible nostalgie qui l'accompagne, et dont je me serais bien passé. Je réentendais des cris et hurlement, des bruits de pas et de coups, mais ceux la venaient du tréfond de ma mémoire.
Est ce que ça allait finir comme à l'époque? Dans la désolation et le regret?
En tout cas, ma souffrance à moi ne faisait aucun dotue. Tout autour de moi, ils me regardaient tous, poings serrés, haine à peine voilée collée à leur visage... Ils allaient nous attaquer, nous blesser, nous torturer. Par peur. Par bêtise. Pas envie. Mon semblant de déguisement serait surement arraché au premier coup, révélant ma vrai nature à cette masse sous tension.
Et vu la réaction de l'autre crevard face à mon apparence, alors... alors...
Les images me revenaient en mémoire dans des flash rapides, mais suffisamment lent pour que je me réimprègne de leur visuel. Le dégout. Puis la peur. Puis la torture. La curiosité macabre. Les rires Les choses enfoncées dans mon corps, les branches et bout d'écorce arraché, les flammes plaquées contres mes doigts... Et autour de moi des visages de plus en plus difformes, de gens perdant progressivement leur sapience, devenant des bêtes cruelles...
Humains. Shakte. Oudio. Tous les même à ce niveau.
Trop de monde attends juste au fond de lui le moment où il pourra "légitimement" commettre des atrocités. Et j'avais le profil idéal pour être la victime. Les images dans ma tête s'emballaient encore plus. Je voyais leur visage, leurs sourires, j'entendais leurs voix... Je voyais mes mains, je voyais du sang, de la sève, des cendres...
Mes cicatrices démangeaient, mais je ne pouvais pas les frotter maintenant. J'avais envie de hurler, d'exploser, mais le moindre faux pas signifierais pour moi un aller simple pour la souffrance.
Je m'en sortirais. Je m'en étais toujours sorti. Mais je n'avais pas envie de revivre ça. Après la première fois, c'était déjà pas génial, alors une cinquième fois?
Très peu pour moi.
Que faire contre cette foule en colère? Les attaquer? M'immoler et fuir dans la panique? Non, non il me fallait une distraction, quelque chose pour attirer leur attention.
Et la, je l'entendis.
Le barbu.
Il avait sorti un drapeau avec un crane dessus, et se mit à parler grand, haut, fort, baragouiner et mentir, portant le blâme sur ceux qui voulaient nous vendre à la foule. Il y avait... quelque chose dans son discours, quelque chose d'impression, de captivant. Ce n'en était presque pas naturel. J'avais envie de l'écouter. Mes bas instincts me donnaient envie de l'écouter. De croire à son mensonge éhonté. De me jeter sur ceux qu'ils pointaient du doigt, au prétexte de nourriture volée. Nourriture que je ne pouvais même pas consom...
Oh.
Oui. La voila ma solution. Pour fuir, pour disparaitre, assurer ma fuite. Ils étaient presque tous en train d'admirer le barbu, qui semblait presque briller sur le moment. Personne ne prêtait attention, ironiquement, au sujet principal de son propos: la nourriture! J'avais vu des êtres de chairs se déchirer pour de la bouffe, et ceux la semblaient prêt à tout détruire dans l'espoir d'obtenir un frugal repas.
La meilleure façon de combattre le chaos, c'était plus de chaos.
Profitant du discours du barbu qui, définitivement, était plein de ressources, je pointai du doigt le bateau d'où nous venions, lançant un sort de bucher dessus.
Lorsque je senti mon fluide se réveiller en moi, et remonter mon corps jusqu'à mon doigt, une sensation indescriptible m'envahit: le mélange de peur, de souvenir horrifique, le discours du barbu galvanisant mes pulsions, cette crainte horrible de ce que j'allais faire, et l'excitation à l'idée de voir l'embarcation bruler se mélangèrent en moi, me créant un spasme, un frisson qui me donnait envie de pleurer et de rire en même temps.
Que ce bateau brule. Que leurs yeux à tous soient rivé sur leur bien le plus précieux. Qu'ils choisissent maintenant ce qui était le plus important pour autre: me faire souffrir, ou leur précieuse nourriture.
Oui, le feu était un philosophe horriblement efficace: il révélait des choses en nous que nous ignorions. Il nous montrait notre vrai visage face à l'adversité.
Oui, le feu, ce maudit feu! La source de et la solution à tous mes problèmes. Allait il me libérer une fois de plus, ou me détruire une fois de plus?
Et au milieu de tout ça, ma réflexion était assourdie par des cris, des cris, énormément de cris qui résonnaient encore et si fort. Mon plan avait il déjà marché?
Non... Non.
Ces cris la étaient juste dans ma tête.
[Attends qu'Hart face son discours pour attirer l'attention, et en profite pour lancer le sort "Bucher" sur le bateau de transport de nourriture.
Drac se tient prêt à s'enfuir dès que c'est fait. ]
- Leyna
- Messages : 53
- Enregistré le : dim. 6 janv. 2019 16:29
Re: La Veine et les Artères
La horde se rua vers eux et la prêtresse se mit en position, prête à en découdre. Mais à ce moment là, le capitaine se lança dans... un discours ? Et enflammé qui plus est ! Il parlait de révolution et cela lui parlait !
Emportée, Leyna se mit à chanter :
« Tel une vague grondante, déferlant sur la plage,
Elle vint tel un hurlement de rage,
Portée par un vent d'ouragan,
Appelant de ces vœux le changement,
Révolution ! Révolution !
Le monde sera fracassé et recréé !
Par l'épée, les chaînes seront brisées !
Un monde nouveau naîtra de ce cris : révolution ! »
Comme pour l'assister, un grand feu de joie s'alluma derrière elle, et elle pirouetta devant les flammes, esquivant les quelques manants qui osaient s'approcher. Cela valait mieux pour eux car elle était prête à en découdre !
Emportée, Leyna se mit à chanter :
« Tel une vague grondante, déferlant sur la plage,
Elle vint tel un hurlement de rage,
Portée par un vent d'ouragan,
Appelant de ces vœux le changement,
Révolution ! Révolution !
Le monde sera fracassé et recréé !
Par l'épée, les chaînes seront brisées !
Un monde nouveau naîtra de ce cris : révolution ! »
Comme pour l'assister, un grand feu de joie s'alluma derrière elle, et elle pirouetta devant les flammes, esquivant les quelques manants qui osaient s'approcher. Cela valait mieux pour eux car elle était prête à en découdre !
Modifié en dernier par Leyna le mar. 5 nov. 2024 16:01, modifié 1 fois.
- Cromax
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Re: La Veine et les Artères
La Cité des Ombres
La Veine et les Artères
La Veine et les Artères
Jour 1 – milieu d’après-midi.
Sous le Puits, la discussion continuait lentement son cours. Xël attendit des réponses d’Akihito qui ne vinrent pas. Il obtint juste en retour de ses dires la réponse de la Capitaine du Soleil Noir :
« Ezra Beaufort, Capitaine. »
Shirel, elle, rebondit sur les excuses d’Ezak, amère.
« Il a beau être comme il est, il reste mon père et je ne peux laisser passer un affront aussi préjugé que le vôtre. Je pourrais vous arrêter pour incitation à la haine et insulte à agent dans l’exercice de ses fonctions, mais… vos excuses ont l’air sincères aussi n’en ferai-je rien. Mais je ne veux plus entendre quoique ce soit qui puisse remettre en doute la fiabilité des Sœurs d’Esthalor. »
Elle avait curieusement écarté son père de la balance. Et se montrait ferme, même si ça lui donnait un air plus mignon qu’impressionnant.
Le Gardien, lui, répondit aux assertions d’Ezak :
« Nous n’avons guère à justifier notre manière de fonctionner. Et certainement pas à quelqu’un qui ne la connait en rien. Nous ne sommes pas Ashaar, mais ses protecteurs. Nous leur apportons de quoi subsister, et punissons ceux qui mettent en danger sa pérennité. La main qui donne et qui punit. »
Il se détourna de l’humain pour faire face à Yliria.
« Vous parlez de magie, n’est-ce pas ? Et vous suggérez monter avec Nous à la Surface. Osé. Mais Nous n’avons pas d’Opposition, si ce n’est cette condition : si vous montez, vous ne pourrez plus redescendre. »
Redescendaient, en revanche, la dizaine de guerriers masqués d’or qui avaient transporté la tête du Dragon Noir. Ou leurs semblables : difficile de les distinguer, dans ces costumes masquant. Yliria se rendit compte que ses pouvoirs solaires étaient pleinement utilisables, à la lumière du puits. Un vrai soleil ?
Ceux-là ne s’arrêtèrent même pas : ils filèrent dans la grande artère pour rejoindre, sans doute, les blessés. L’un d’eux, sur le claquement de doigt du Gardien, resta près du petit groupe, se posant près d’Yliria, le dominant de sa taille. Une taille humaine. Un homme grand, mais pas gigantissime.
__________________________
Sur les docks, tout semblait plus… compliqué. Le discours du Capitaine Hart accompagné d’une musique révoltée de sa barde de compagnie semblait faire mouche. Plus ou moins, en tout cas : si la foule hua fortement les marins arnaqueurs, gronda les Voies Supérieures et le Soleil Noir, ça s’émietta un peu lorsqu’il s’agit de se dresser ouvertement contre eux, jusqu’à aller au-devant d’eux. Ce n’était pas une foule de gredins qu’ils avaient là : juste des citoyens tenaillés par la nécessité de récupérer de quoi nourrir leur famille. Au lieu de se propager, le chaos fut retenu. L’émeute se fit hésitante, les bousculades moins fortes. Les civils se frottaient les habits, l’air embarrassés. Certains faisaient même volte-face pour s’en aller. Et nul ne les retenait plus là. Certains restaient néanmoins sous l’influence de l’accusation d’Alvin. Ils connaissaient leur marin fournisseur, et pas ces étrangers qui l’accusaient. Certains regards de la foule guettaient d’un œil mauvais le chauve barbu, mais ceux d’eux qui s’étaient avancés persistèrent dans leur volonté d’arrêter le quatuor. Quintet, si on prenait en compte le corps inerte de Silmeria porté par la ménestrelle chantante.
Les trois qui tentèrent d’approcher Mitya furent… subitement hésitants. Leurs mines inquiètes ne savaient pas comment réagir face à cette… prestation spéciale. Les trois approchant de Leyna furent aussi troublés de son chant guerrier, l’entourant sans l’attaquer. Du côté de Hart, c’était plus usuel : ils se ruèrent sur le pirate à trois. Le premier arrivé fut cueilli par un coup de poing magistral du capitaine borgne, en pleine mâchoire. La victime recula d’un pas, restant campée sur ses pieds cependant, alors que les deux autres tentaient de contraindre l’alcoolisé. Ils parvinrent à lui attraper les deux bras, mais leur force n’était pas sans défaut, et la contrainte pas encore bloquée.
Puis il y eut les trois derniers, ceux se ruant vers Drac. Ils aperçurent la silhouette curieuse de l’être qui lorgnait le navire s’éloigner sur le lac. Le feu prit la toile, prit le bois en de violentes flammes. Ils n’osèrent attaquer, alors que Cole plongeait dans les eaux glacées. Voilà les remerciements qu’il recueillait pour avoir sauvé de l’eau les yuimeniens. Le feu fut bien sûr perçu par la foule stagnante, qui hurla comme un seul homme pour prévenir de l’incendie.
Dans ce peuple, visibles désormais, des soldats creusaient un passage. Des soldats aux armes du Soleil Noir.
Ils étaient menés par un homme à l'apparence menaçante et aux cheveux poivre et sel, lourdement armuré de noir et or. Celui-là criait :
« Place, place ! Rentrez chez vous ! »
Visiblement, sa seule présence gagnait le cœur des badauds, qui se retirèrent petit à petit en leur cédant le passage. Ils n’en étaient pas encore à rejoindre les bagarreurs, ceci dit. Et une colonne de fumée grimpait du Lac vers le haut plafond de roche, alors que l’embarcation flambait sur les eaux.
[HJ : Des actions/paroles ponctuelles pour les deux groupes !]
[XP :
Xël, Ezak, Yliria : / (discussion déjà notée)
Hart : 0,5 (anarchie !)
Mitya : 0,5 (Dindon paniqué)
Dracaena : 0,5 (Tout feu tout flamme)
Leyna : noté quand complété.]
- Xël
- Messages : 339
- Enregistré le : mar. 25 déc. 2018 14:50
Re: La Veine et les Artères
Tandis que les esprits s’échauffent en grande partie à cause de la franchise d’Ezak, franchise que j’apprécie néanmoins, et qui pousse la jeune blonde et le Gardien à y répondre. Il est également proposé à Yliria de monter à la surface mais à la condition de ne plus redescendre. J’observe la demi-Shaakt avec inquiétude, je n’aime pas l’idée qu’elle se retrouve seule là haut, dans un lieu inconnu, sans aucun moyen de pouvoir la rejoindre. Mon regard glisse d’ailleurs sur l’Ynorien qui est resté muet, est-ce qu’il la laisserait s’en aller seule ? Je suis certain que non.
« Approximativement une dizaine je dirais mais c’est difficile à dire. Je ne sais pas combien sont arrivés avant nous et après nous. Je ne suis pas non plus certain de ce qui nous a amené ici et je n’ai pas vraiment eu le temps d’y réfléchir d’ailleurs. »
Répondis-je à celle qui s’est présenté comme étant le Capitaine Ezra Beaufort. Je m’approche ensuite de celle qui a l’air plus tendue pour tenter de calmer la situation.
« Je peux comprendre votre colère mais je pense qu’on devrait tous se rendre dans un endroit plus tranquille, discuter de manière plus posée une fois que nous aurons pris un peu de repos et je ne suis pas contre une petite toilette non plus. Nous avons mené une véritable bataille contre ce Dragon et pour ma part après des jours de voyage plutôt compliqués et je ne doute pas que ça n’est pas été moins difficile pour les autres. »
Outre mon état pitoyable, je ne crois pas avoir nettoyé ne serait-ce que mon visage depuis Messaliah. Mon odeur à laquelle je me suis sans doute accommodée doit être atroce. Maintenant que l’urgence de la situation est passée je ressens des douleurs qui se réveillent sur tout mon corps, ainsi que la faim, la soif et l’épuisement. Akihito ne doit pas être dans un meilleur état, Yliria était inconsciente avant qu’on traverse le portail et Ezak donne l’impression d’être sorti d’une tombe.
« Qu’est-ce que vous en dites ? »
Demandais-je au groupe autour de moi.
« Approximativement une dizaine je dirais mais c’est difficile à dire. Je ne sais pas combien sont arrivés avant nous et après nous. Je ne suis pas non plus certain de ce qui nous a amené ici et je n’ai pas vraiment eu le temps d’y réfléchir d’ailleurs. »
Répondis-je à celle qui s’est présenté comme étant le Capitaine Ezra Beaufort. Je m’approche ensuite de celle qui a l’air plus tendue pour tenter de calmer la situation.
« Je peux comprendre votre colère mais je pense qu’on devrait tous se rendre dans un endroit plus tranquille, discuter de manière plus posée une fois que nous aurons pris un peu de repos et je ne suis pas contre une petite toilette non plus. Nous avons mené une véritable bataille contre ce Dragon et pour ma part après des jours de voyage plutôt compliqués et je ne doute pas que ça n’est pas été moins difficile pour les autres. »
Outre mon état pitoyable, je ne crois pas avoir nettoyé ne serait-ce que mon visage depuis Messaliah. Mon odeur à laquelle je me suis sans doute accommodée doit être atroce. Maintenant que l’urgence de la situation est passée je ressens des douleurs qui se réveillent sur tout mon corps, ainsi que la faim, la soif et l’épuisement. Akihito ne doit pas être dans un meilleur état, Yliria était inconsciente avant qu’on traverse le portail et Ezak donne l’impression d’être sorti d’une tombe.
« Qu’est-ce que vous en dites ? »
Demandais-je au groupe autour de moi.
- Dracaena Paletuv
- Messages : 91
- Enregistré le : mer. 7 sept. 2022 01:58
Re: La Veine et les Artères
Les flammes prenaient, montaient, s'élevaient dans le ciel à toute vitesse, embrasant le bateau, créant un feu de joie, la distraction parfaite pour ma fuite. En face de moi, les types qui voulaient me faire du mal c'étaient stoppés, regardant la scène d'un air choqué, terrifié. Bien, bien! Ils auraient eu peur de moi de toute façon, alors autant qu'ils aient peur ET n'osent pas s'approcher.
A coté, le grand discours du barbu, celui qui m'avait revitalisé, motivé, inspiré à étendre le chaos, n'avait... pas vraiment l'effet escompté. Les gens autour de lui se calmaient, s'arrêtaient, semblaient hésitant, honteux, peu sur d'eux. L'appel à la révolte et au soulèvement n'avait pas marché. Après tout, l'orateur leur était trop inconnu, ou alors peut être que les habitants du coin préféraient la paix à la violence. Ou alors, bien plus probable, peut être qu'ils n'osaient rien faire, qu'ils préféraient stagner dans leur minable situation, trop inquiet, trop effrayé à l'idée de changer. Non, trop effrayé à l'idée de devoir faire des sacrifices pour changer.
Des souvenirs d'oudios baissant les yeux, fuyant mon regard me revenaient. Cela réveillait en moi un profond agacement.
Mais bon, je ne connaissais pas ces gens et leurs conditions. Peut être avaient ils de VRAIES raison de ne pas vouloir se soulever. Ouais, on allait dire ça...
Tout ça n'm'arrangeait guère. Heureusement que j'avais laissé le feu parler. Ce n'était pas la première fois que j'faisais un truc du genre, et ça s'rait sur'ment pas la dernière...
Sans perdre de temps, pointant du doigt le bateau, je me mis brusquement à hurler:
"AU FEU! A L'AIDE! LA BOUFFE BRULE! AMENEZ DE L'EAU! AU FEUUUU!!!!"
avant de m'éloigner d'un pas rapide, devenant très vite un pas de course. J'avais entendu au loin des bruits d'appel à l'ordre. J'avais aperçu du coin de l'œil des armures. Les autorités étaient la. Il fallait attirer leur attention sur les flammes et pas sur moi. Pas sur nous.
Fonçant en direction du barbu, je bousculai l'un des deux types qui lui tenait le bras, essayant de faire passer ça le plus possible pour un accident, avant de lui murmurer:
"Faut qu'on s'casse!"
J'espérais créer un petit mouvement de panique. Voir les gens s'emballer, courir partout tel des fourmis, cherchant quoi faire pour sauver leur nourriture! Que les bousculades et pas rapides deviennent normes! Et que dans la confusion, nos tête ne soit pas plus remarquable que celles d'un autres quidam.
Continuant ma course, j'allai en direction de la chanteuse au front marqué et portant Silmeria, pointant et répétant: "AU FEU, AU FEU!", mais dès que je fus assez proche d'elle, je lui murmurai "Cassons nous vite!" .
La fille aux très longs cheveux me revint rapid'ment en tête, mais je n'la voyais pas, et la dernière fois que j'l'avais aperçue, elle semblait elle aussi se barrer. Espérons qu'elle sache se débrouiller. J'lui souhaitais pas d'se faire chopper, mais j'la connaissais pas assez pour risquer mon bois pour elle.
Je retourn'rais pas dans une cage. Non, non et non! Plus jamais ça!
Une dernière fois, dans ma course, je me retournai pour voir la position des gardes en armure, m'assurant de bien aller à leur opposé. Mes yeux furent automatiquement attiré par le feu qui s'élevait de l'eau. J'aurais voulu rester à l'admirer et/ou angoisser dessus, mais je n'avais pas l'temps pour ça. Pourtant... quelque chose avait l'air bizarre dans ce feu.
Et la, je le vis.
Quelque chose, quelque chose dont je n'arrivais pas à déterminer la forme, qui rampait dans les flammes, proche du sol, et malgré la distance, je le voyais clairement: cette chose me regardait droit dans les yeux.
...Une hallucination. C'était une hallucination hein?
Pitié faite que c'était juste une hallucination...
[Drac attire l'attention des gens sur le bateau en feu, appelant à l'aide, cours au niveau d'Hart et Leyna pour leur murmurer de se barrer, et file dans la direction opposée des soldats.]
A coté, le grand discours du barbu, celui qui m'avait revitalisé, motivé, inspiré à étendre le chaos, n'avait... pas vraiment l'effet escompté. Les gens autour de lui se calmaient, s'arrêtaient, semblaient hésitant, honteux, peu sur d'eux. L'appel à la révolte et au soulèvement n'avait pas marché. Après tout, l'orateur leur était trop inconnu, ou alors peut être que les habitants du coin préféraient la paix à la violence. Ou alors, bien plus probable, peut être qu'ils n'osaient rien faire, qu'ils préféraient stagner dans leur minable situation, trop inquiet, trop effrayé à l'idée de changer. Non, trop effrayé à l'idée de devoir faire des sacrifices pour changer.
Des souvenirs d'oudios baissant les yeux, fuyant mon regard me revenaient. Cela réveillait en moi un profond agacement.
Mais bon, je ne connaissais pas ces gens et leurs conditions. Peut être avaient ils de VRAIES raison de ne pas vouloir se soulever. Ouais, on allait dire ça...
Tout ça n'm'arrangeait guère. Heureusement que j'avais laissé le feu parler. Ce n'était pas la première fois que j'faisais un truc du genre, et ça s'rait sur'ment pas la dernière...
Sans perdre de temps, pointant du doigt le bateau, je me mis brusquement à hurler:
"AU FEU! A L'AIDE! LA BOUFFE BRULE! AMENEZ DE L'EAU! AU FEUUUU!!!!"
avant de m'éloigner d'un pas rapide, devenant très vite un pas de course. J'avais entendu au loin des bruits d'appel à l'ordre. J'avais aperçu du coin de l'œil des armures. Les autorités étaient la. Il fallait attirer leur attention sur les flammes et pas sur moi. Pas sur nous.
Fonçant en direction du barbu, je bousculai l'un des deux types qui lui tenait le bras, essayant de faire passer ça le plus possible pour un accident, avant de lui murmurer:
"Faut qu'on s'casse!"
J'espérais créer un petit mouvement de panique. Voir les gens s'emballer, courir partout tel des fourmis, cherchant quoi faire pour sauver leur nourriture! Que les bousculades et pas rapides deviennent normes! Et que dans la confusion, nos tête ne soit pas plus remarquable que celles d'un autres quidam.
Continuant ma course, j'allai en direction de la chanteuse au front marqué et portant Silmeria, pointant et répétant: "AU FEU, AU FEU!", mais dès que je fus assez proche d'elle, je lui murmurai "Cassons nous vite!" .
La fille aux très longs cheveux me revint rapid'ment en tête, mais je n'la voyais pas, et la dernière fois que j'l'avais aperçue, elle semblait elle aussi se barrer. Espérons qu'elle sache se débrouiller. J'lui souhaitais pas d'se faire chopper, mais j'la connaissais pas assez pour risquer mon bois pour elle.
Je retourn'rais pas dans une cage. Non, non et non! Plus jamais ça!
Une dernière fois, dans ma course, je me retournai pour voir la position des gardes en armure, m'assurant de bien aller à leur opposé. Mes yeux furent automatiquement attiré par le feu qui s'élevait de l'eau. J'aurais voulu rester à l'admirer et/ou angoisser dessus, mais je n'avais pas l'temps pour ça. Pourtant... quelque chose avait l'air bizarre dans ce feu.
Et la, je le vis.
Quelque chose, quelque chose dont je n'arrivais pas à déterminer la forme, qui rampait dans les flammes, proche du sol, et malgré la distance, je le voyais clairement: cette chose me regardait droit dans les yeux.
...Une hallucination. C'était une hallucination hein?
Pitié faite que c'était juste une hallucination...
[Drac attire l'attention des gens sur le bateau en feu, appelant à l'aide, cours au niveau d'Hart et Leyna pour leur murmurer de se barrer, et file dans la direction opposée des soldats.]
- Capitaine Hart
- Messages : 147
- Enregistré le : sam. 5 janv. 2019 03:23
Re: La Veine et les Artères
Mon cri rebelle n’a pas eu l’effet escompté. J’avais asséné un coup bien senti au menton du mec en face de moi et Leyna m’avait appuyé avec un chant révolutionnaire, mais mes ardeurs avaient refroidi la foule plus qu’autre chose. Lorsque le soulèvement est devenu trop réel, la peur l’a emporté sur la colère. Les gens du port n’étaient pas assez indignés, les serres de l’oppression n’avaient pas encore pénétré leur peau, la cage avait son confort, la briser demanderait trop d’efforts. Je n’avais pas trouvé mon public ici. Mais les graines de la discorde avaient déjà été semées. Peut-être qu'autre part dans cet endroit, quelqu'un répondrait au cri de la révolte.
Alors que deux énergumènes tentaient de m’immobiliser en me retenant les bras, les cohortes tant attendues du Soleil Noir ont brisé les rangs. Un gaillard mûr et costaud à leur tête, écartant la foule par sa seule voix, tout de noir et d’or vêtu, un plastron luisant d’importance. J’avais envie de lui faire face, ne serait-ce que pour me faire une idée de leur organisation, mais Dracaena avait pris l’initiative de fuir sous prétexte du navire qui avait pris feu en quittant le port. Il me semblait bien qu’il était une sorte de pyromancien, aussi étrange que cela puisse paraître, tout inflammable qu’il est. Je ne sais pas vraiment s’il mimait si bien que ça la panique ou s’il avait laissé ses propres flammes lui monter à la tête, mais il avait pris soin de bousculer mes agresseurs dans la foulée.
« Faut qu'on s'casse ! »
Sur ça, il avait raison. Malgré ma curiosité, on n’avait rien à gagner à se présenter devant le Soleil Noir. On devait faire profil bas, trouver un moment pour souffler et mieux comprendre notre situation. Et puis, il y avait Silméria. Lui venir en aide ne m’enchantait pas, mais notre petit groupe pourrait bien bénéficier d’une joyeuse homicide.
Je cherchais du regard une allée sombre dans laquelle disparaître pendant que je secouais mes assaillants. Avec mon petit numéro, il y avait fort à parier qu’une grande partie des regards était sur moi. Si je fuyais dans une direction différente, la fuite des autres en serait facilitée. Je savais que je n’aurais pas trop de mal à semer mes poursuivants de mon côté. Tout en me débattant, je me préparais à fuir comme l’éclair. Nul doute que dans les artères de ces docks, ils allaient finir par perdre ma trace.
[[[ Tente de se libérer et de fuir à toute allure dans les tréfonds des docks avec l'aide de la capa de combat Poudre d'escampette ]]]
Alors que deux énergumènes tentaient de m’immobiliser en me retenant les bras, les cohortes tant attendues du Soleil Noir ont brisé les rangs. Un gaillard mûr et costaud à leur tête, écartant la foule par sa seule voix, tout de noir et d’or vêtu, un plastron luisant d’importance. J’avais envie de lui faire face, ne serait-ce que pour me faire une idée de leur organisation, mais Dracaena avait pris l’initiative de fuir sous prétexte du navire qui avait pris feu en quittant le port. Il me semblait bien qu’il était une sorte de pyromancien, aussi étrange que cela puisse paraître, tout inflammable qu’il est. Je ne sais pas vraiment s’il mimait si bien que ça la panique ou s’il avait laissé ses propres flammes lui monter à la tête, mais il avait pris soin de bousculer mes agresseurs dans la foulée.
« Faut qu'on s'casse ! »
Sur ça, il avait raison. Malgré ma curiosité, on n’avait rien à gagner à se présenter devant le Soleil Noir. On devait faire profil bas, trouver un moment pour souffler et mieux comprendre notre situation. Et puis, il y avait Silméria. Lui venir en aide ne m’enchantait pas, mais notre petit groupe pourrait bien bénéficier d’une joyeuse homicide.
Je cherchais du regard une allée sombre dans laquelle disparaître pendant que je secouais mes assaillants. Avec mon petit numéro, il y avait fort à parier qu’une grande partie des regards était sur moi. Si je fuyais dans une direction différente, la fuite des autres en serait facilitée. Je savais que je n’aurais pas trop de mal à semer mes poursuivants de mon côté. Tout en me débattant, je me préparais à fuir comme l’éclair. Nul doute que dans les artères de ces docks, ils allaient finir par perdre ma trace.
[[[ Tente de se libérer et de fuir à toute allure dans les tréfonds des docks avec l'aide de la capa de combat Poudre d'escampette ]]]
- Akihito
- Messages : 336
- Enregistré le : mar. 29 janv. 2019 14:26
Re: La Veine et les Artères
Tout à ma joie de retrouver Yliria, je me laissai perdre un instant dans la sensation de l'avoir à mes côtés, me faisant écouter d'une oreille trop distraite ce qui se passait autour de moi. Je fini par secouer la tête deux, trois fois, me remettant les idées en place.
(Du focus, Aki. Du focus. On est pas encore sorti de cette affaire.)
Déjà, je devais évacuer le sujet Ezak d'Arcasse. Un métis, comme moi, ce qui expliquait qu'il ait pu s'adresser à moi en vieil Ynorien. J'avais plusieurs choses à aborder avec lui, mais ça pouvait attendre. Je lui rendais néanmoins son salut Ynorien, et attendait qu'il ait fini de désamorcer la situation qu'il avait lancé avec les représentants de la ville. Le Lumineux avait ignoré l'insulte, mais pas l'officier -la colonelle d'Esthalor. Je serai intervenu pour calmer le jeu, sans la délicieuse présence à mes côtés.
« Un compatriote sang-mêlé, tout comme moi. Ezak, Ezak... Votre nom m'est familier, mais comme d'autres sujets, mieux vaut aborder ça entre nous plutôt qu'avec les gens ici. »
Désormais, la mission qui m'était confiée : le recensement des Yuiméniens. Xël avait déjà donné une estimation de notre nombre, une petite dizaine. Je me retournai donc vers l'autre officier, dont j'appris nom et grade.
« Comme l'a dit Xël, je pense que nous somme une dizaine, capitaine Beaufort. Difficile de savoir qui et combien exactement, comme notre arrivée dans votre ville a été "décousue". J'accepte de me charger de rassembler les nôtres éparpillés, il faudra par contre que nous échangions un peu sur ce monde. Plusieurs d'entre nous sont mages : j'ai bien compris que l'emploi de la magie était problématique dans la ville, j'aimerais en savoir plus pour mieux approcher les Yuiméniens et ne pas les braquer avec un autoritaire "Pas de magie, c'est comme ça". Un sujet parmi d'autres, si vous avez ce temps à me consacrer. »
Cette histoire de repos soulevée par notre aéromancien était elle aussi tentante, ma dernière nuit de sommeil remontant à... Ma nuit avec Yli, qui avait été des plus agréables mais pas optimalement reposante. (Mal)Heureusement pour moi, j'encaissai plutôt bien le manque de sommeil, et je sentis que ne pas agir dans l'instant allait me peser sur la conscience.
Sur le sujet des blessés, enfin, j'appris que la situation était déjà géré par le Lumineux. Les soldats d'albâtre ailées qui avaient emmené la tête du Shinigami dans l'ouverture lumineuse venaient de redescendre et disparaissaient de nouveau dans les rues, en direction de là où nous étions venues. Sans doute pour ce charger desdits blessés, ou du moins je l'espérais.
« Pour les malheureux blessés lors de la chute de la tête, je peux faire quelque chose pour aider. A condition que cela se fasse en dehors des enchantements maintenant cette ville et sa population en vie et entières, bien sûr. Je ne voudrais pas mettre en danger les habitants de ces lieux.
- Vous parlez de magie, n’est-ce pas ? Et vous suggérez monter avec Nous à la Surface. Osé. Mais Nous n’avons pas d’Opposition, si ce n’est cette condition : si vous montez, vous ne pourrez plus redescendre. »
Ca c'était mon Yliria, toujours prête à soigner son pro- attend, quoi ?
Je sentis mon corps se tendre à cette proposition, et sentis ma main de son côté fébrilement chercher la sienne dans nos dos pour étreindre ses doigts. Ne pas pouvoir redescendre de la surface ? Si elle y allait, j'étais foutu d'y aller aussi. Sauf que j'avais encore fort à faire en bas...
« Yli, je suis pas sûr que ça vaille le coup. Ton aide pour les soins serait sans doute très utile, mais ils ont l'air d'avoir déjà de quoi guérir ces gens. Et on va avoir besoin de toi, ici. »
Et par "On", je voulais dire "Je".
(Du focus, Aki. Du focus. On est pas encore sorti de cette affaire.)
Déjà, je devais évacuer le sujet Ezak d'Arcasse. Un métis, comme moi, ce qui expliquait qu'il ait pu s'adresser à moi en vieil Ynorien. J'avais plusieurs choses à aborder avec lui, mais ça pouvait attendre. Je lui rendais néanmoins son salut Ynorien, et attendait qu'il ait fini de désamorcer la situation qu'il avait lancé avec les représentants de la ville. Le Lumineux avait ignoré l'insulte, mais pas l'officier -la colonelle d'Esthalor. Je serai intervenu pour calmer le jeu, sans la délicieuse présence à mes côtés.
« Un compatriote sang-mêlé, tout comme moi. Ezak, Ezak... Votre nom m'est familier, mais comme d'autres sujets, mieux vaut aborder ça entre nous plutôt qu'avec les gens ici. »
Désormais, la mission qui m'était confiée : le recensement des Yuiméniens. Xël avait déjà donné une estimation de notre nombre, une petite dizaine. Je me retournai donc vers l'autre officier, dont j'appris nom et grade.
« Comme l'a dit Xël, je pense que nous somme une dizaine, capitaine Beaufort. Difficile de savoir qui et combien exactement, comme notre arrivée dans votre ville a été "décousue". J'accepte de me charger de rassembler les nôtres éparpillés, il faudra par contre que nous échangions un peu sur ce monde. Plusieurs d'entre nous sont mages : j'ai bien compris que l'emploi de la magie était problématique dans la ville, j'aimerais en savoir plus pour mieux approcher les Yuiméniens et ne pas les braquer avec un autoritaire "Pas de magie, c'est comme ça". Un sujet parmi d'autres, si vous avez ce temps à me consacrer. »
Cette histoire de repos soulevée par notre aéromancien était elle aussi tentante, ma dernière nuit de sommeil remontant à... Ma nuit avec Yli, qui avait été des plus agréables mais pas optimalement reposante. (Mal)Heureusement pour moi, j'encaissai plutôt bien le manque de sommeil, et je sentis que ne pas agir dans l'instant allait me peser sur la conscience.
Sur le sujet des blessés, enfin, j'appris que la situation était déjà géré par le Lumineux. Les soldats d'albâtre ailées qui avaient emmené la tête du Shinigami dans l'ouverture lumineuse venaient de redescendre et disparaissaient de nouveau dans les rues, en direction de là où nous étions venues. Sans doute pour ce charger desdits blessés, ou du moins je l'espérais.
« Pour les malheureux blessés lors de la chute de la tête, je peux faire quelque chose pour aider. A condition que cela se fasse en dehors des enchantements maintenant cette ville et sa population en vie et entières, bien sûr. Je ne voudrais pas mettre en danger les habitants de ces lieux.
- Vous parlez de magie, n’est-ce pas ? Et vous suggérez monter avec Nous à la Surface. Osé. Mais Nous n’avons pas d’Opposition, si ce n’est cette condition : si vous montez, vous ne pourrez plus redescendre. »
Ca c'était mon Yliria, toujours prête à soigner son pro- attend, quoi ?
Je sentis mon corps se tendre à cette proposition, et sentis ma main de son côté fébrilement chercher la sienne dans nos dos pour étreindre ses doigts. Ne pas pouvoir redescendre de la surface ? Si elle y allait, j'étais foutu d'y aller aussi. Sauf que j'avais encore fort à faire en bas...
« Yli, je suis pas sûr que ça vaille le coup. Ton aide pour les soins serait sans doute très utile, mais ils ont l'air d'avoir déjà de quoi guérir ces gens. Et on va avoir besoin de toi, ici. »
Et par "On", je voulais dire "Je".
- Mitya
- Messages : 12
- Enregistré le : dim. 25 août 2024 17:38
Re: La Veine et les Artères
Si l'expression désespérée de son état de panique n'avait en aucun cas soulagé la jeune femme, il y eu néanmoins un effet positif. Sans magie, elle venait de clouer trois balourds sur place et s'était donc évité de se les prendre sur la couenne. Ils devaient très certainement la prendre pour une vieille folle atteinte d'une malédiction des plus obscures mais elle n'était clairement pas en état pour s'en soucier. Tout ce qui l'importait pour le coup, c'était de se mettre à l'abri afin de se calmer.
Elle jeta rapidement un coup d’œil sur le côté, apercevant des hommes vêtus d'or et de noir qui n'inspiraient pas confiance. Si c'était ce fameux Ordre du Soleil Noir alors elle comprenait qu'il faille s'en tenir éloigné. Voyant les gens leur céder le passage elle senti son cœur s'accélérer. A ce stade, il battait si fort et si vite que sa tête se mit à tourner légèrement, le sang battant dans ses tempes. Il fallait à tout prix qu'elle trouve un endroit où se réfugier.
De l'autre côté, Dracaena cri au feu tandis que le pirate se débattait avec des locaux. La parfaite distraction. Un regard discret vers ceux qui lui faisait face avant de lentement s'éclipser dans la foule, se couvrant la tête du morceau de lin brut emprunté aux bateliers. Sa chevelure était beaucoup trop voyante dans une foule comme celle ci. L'allée qu'elle avait précédemment repérée ne lui paraissait pas si loin. Elle pouvait le faire. Elle devait le faire avant qu'elle ne tombe à cause de ce stress qui risquait de la paralyser. Une main dans sa besace, elle serra fort le premier champignon venu et s'enfonça dans la foule en direction d'une ruelle plus calme.
Elle jeta rapidement un coup d’œil sur le côté, apercevant des hommes vêtus d'or et de noir qui n'inspiraient pas confiance. Si c'était ce fameux Ordre du Soleil Noir alors elle comprenait qu'il faille s'en tenir éloigné. Voyant les gens leur céder le passage elle senti son cœur s'accélérer. A ce stade, il battait si fort et si vite que sa tête se mit à tourner légèrement, le sang battant dans ses tempes. Il fallait à tout prix qu'elle trouve un endroit où se réfugier.
De l'autre côté, Dracaena cri au feu tandis que le pirate se débattait avec des locaux. La parfaite distraction. Un regard discret vers ceux qui lui faisait face avant de lentement s'éclipser dans la foule, se couvrant la tête du morceau de lin brut emprunté aux bateliers. Sa chevelure était beaucoup trop voyante dans une foule comme celle ci. L'allée qu'elle avait précédemment repérée ne lui paraissait pas si loin. Elle pouvait le faire. Elle devait le faire avant qu'elle ne tombe à cause de ce stress qui risquait de la paralyser. Une main dans sa besace, elle serra fort le premier champignon venu et s'enfonça dans la foule en direction d'une ruelle plus calme.
- Yliria
- Messages : 464
- Enregistré le : mar. 25 déc. 2018 18:57
- Localisation : À la fin d'une Ere
Re: La Veine et les Artères
Si l’animosité latente semblait se calmer entre Ezak et la capitaine, je me demandai quand même si le Kendran – enfin semi – allait finalement calmer ses ardeurs face à la réponse de Shirel. Je n’avais pas spécialement envie qu’il foute la merde dans la relation que j’essayais de créer avec les locaux. Ce n’était pas volontaire, mais franchement pas la meilleure chose à faire… Xël était largement plus diplomate, au moins. Akihito savait l’être bien mieux que moi, donc je ne m’inquiétais pas trop à son sujet. Je souris juste brièvement les yeux au ciel quand il dit qu’il était prêt à se charger de rassembler les autres. Au moins, cette fois, nous ne serions pas séparés, même si l’info qu’Alyah m’offrit – cadeau d’Amy – sur Xël qui était devenu les yeux et les oreilles des Lumineux, ne me rassurait guère. Qu’ils nous espionnent ne me plaisait pas vraiment, surtout sans savoir quels étaient précisément leurs objectifs.
J’avais tout de même l’intention d’aider ceux qui avaient souffert de notre arrivée, mais la condition à cette ascension ne me plut pas du tout. Rester là-haut sans possibilité de retourner vers les miens ? Je plissai les yeux san quitter le Gardien du regard, tandis qu’Aki serrait ma main. Qu’est-ce qu’il pouvait y avoir de si important là-haut pour que je sois forcée d’y rester alors que je proposai mon aide. Je rassurai Akihito en serrant brièvement sa main. Comme si j’allais accepter un tel marché. Et le type qui venait de se pointer juste à côté de moi ne me rassurai guère.
« Sans façon. Je propose mon aide pour aider des blessés en évitant de créer des problèmes ici, mais je n’ai pas l’intention d’être votre prisonnière. »
L’envie de monter était tout de même forte. Parce que je ne pouvais me tromper, cette lumière, cette sensation si familière, cette énergie qui traversait mon corps, ça ne pouvait venir que d’une seule chose. Il y avait bel et bien une surface, avec un soleil qui l’illuminait. Aliaénon m’en avait privé un moment et elle était à portée de main ici, si proche… mais la main d’Akihito dans la mienne avait bien plus de poids dans ma décision.
« Sans certitude de redescendre, je ne monterai pas. S’il n’y a pas d’autres moyens, je vous laisse vous occuper des blessés sans mon aide. Mon but est de rentrer chez moi, pas de rester coincée chez vous. »
J’avais cruellement besoin de retrouver ma magie, le soleil et le calme inhérent à la commanderie. Toutes ces péripéties commençaient à sincèrement me taper sur le système. Mais dormir ? Je venais de dormir je ne savais combien de temps avant d’arriver ici… je haussai les épaules à la question de Xël. Je suivrai le mouvement, j’imagine…
J’avais tout de même l’intention d’aider ceux qui avaient souffert de notre arrivée, mais la condition à cette ascension ne me plut pas du tout. Rester là-haut sans possibilité de retourner vers les miens ? Je plissai les yeux san quitter le Gardien du regard, tandis qu’Aki serrait ma main. Qu’est-ce qu’il pouvait y avoir de si important là-haut pour que je sois forcée d’y rester alors que je proposai mon aide. Je rassurai Akihito en serrant brièvement sa main. Comme si j’allais accepter un tel marché. Et le type qui venait de se pointer juste à côté de moi ne me rassurai guère.
« Sans façon. Je propose mon aide pour aider des blessés en évitant de créer des problèmes ici, mais je n’ai pas l’intention d’être votre prisonnière. »
L’envie de monter était tout de même forte. Parce que je ne pouvais me tromper, cette lumière, cette sensation si familière, cette énergie qui traversait mon corps, ça ne pouvait venir que d’une seule chose. Il y avait bel et bien une surface, avec un soleil qui l’illuminait. Aliaénon m’en avait privé un moment et elle était à portée de main ici, si proche… mais la main d’Akihito dans la mienne avait bien plus de poids dans ma décision.
« Sans certitude de redescendre, je ne monterai pas. S’il n’y a pas d’autres moyens, je vous laisse vous occuper des blessés sans mon aide. Mon but est de rentrer chez moi, pas de rester coincée chez vous. »
J’avais cruellement besoin de retrouver ma magie, le soleil et le calme inhérent à la commanderie. Toutes ces péripéties commençaient à sincèrement me taper sur le système. Mais dormir ? Je venais de dormir je ne savais combien de temps avant d’arriver ici… je haussai les épaules à la question de Xël. Je suivrai le mouvement, j’imagine…
- Ezak
- Messages : 209
- Enregistré le : mar. 22 déc. 2020 06:18
Re: La Veine et les Artères
Bien entendu le représentant des tyrans lumineux prétexta n’avoir rien à expliquer, se contentant d’affirmer être les protecteurs d’Ashaar.
(Une main qui nourrit, une main qui punit...)
J’aurais très bien pu utiliser cette expression en parlant d’un fidèle chien que j’aurai dressé. Ce n’était pas une devise de protecteur mais de maître. C’était humiliant et infantilisant. Si j’étais d’Ashaar j’aurais probablement bouillis intérieurement en entendant ça.
« Très bien.» Me contentai-je de répondre au Gardien d’un air détaché ; « Au plaisir… » conclus-je avec un brin de promesse dans l’air avant de me tourner vers le dénommé Akihito qui réagissait. Il semblait connaître mon nom, du moins il lui était vaguement familier, et il prétendait avoir des questions à me poser une fois au calme. J’hochai de la tête, lui signifiant que je n’avais rien contre. Puis, alors qu’il engageait avec Beaufort des questions sur nos effectifs ke me tournai vers le Capitaine d’Esthalor qui avait accepté mes excuses mais sans non plus faire l’impasse sur mes mots. Elle me dit néanmoins qu’elle ne voulait plus entendre d’insultes de ma part concernant les sœurs d’Esthalor, risquant ainsi d’être accusé d’outrage. Si elle voulait… Je n’avais de toute façon pas plus de chose contre elles que l’appréhension dont j’avais fait part librement.
« N’ayez crainte. Je sais être sage quand je veux. » lâchai-je avec un sourire à la jolie capitaine.
(Une main qui nourrit, une main qui punit...)
J’aurais très bien pu utiliser cette expression en parlant d’un fidèle chien que j’aurai dressé. Ce n’était pas une devise de protecteur mais de maître. C’était humiliant et infantilisant. Si j’étais d’Ashaar j’aurais probablement bouillis intérieurement en entendant ça.
« Très bien.» Me contentai-je de répondre au Gardien d’un air détaché ; « Au plaisir… » conclus-je avec un brin de promesse dans l’air avant de me tourner vers le dénommé Akihito qui réagissait. Il semblait connaître mon nom, du moins il lui était vaguement familier, et il prétendait avoir des questions à me poser une fois au calme. J’hochai de la tête, lui signifiant que je n’avais rien contre. Puis, alors qu’il engageait avec Beaufort des questions sur nos effectifs ke me tournai vers le Capitaine d’Esthalor qui avait accepté mes excuses mais sans non plus faire l’impasse sur mes mots. Elle me dit néanmoins qu’elle ne voulait plus entendre d’insultes de ma part concernant les sœurs d’Esthalor, risquant ainsi d’être accusé d’outrage. Si elle voulait… Je n’avais de toute façon pas plus de chose contre elles que l’appréhension dont j’avais fait part librement.
« N’ayez crainte. Je sais être sage quand je veux. » lâchai-je avec un sourire à la jolie capitaine.