Phaïtos, dieu de la Mort et Gardien des Enfers

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Yuimen
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Phaïtos, dieu de la Mort et Gardien des Enfers

Message par Yuimen » jeu. 2 mai 2019 16:47

Phaïtos
Le gardien du royaume des morts



Présentation :

Phaïtos est le dieu de la mort. Frère jumeau de Thimoros et affilié à la magie de l'ombre, il est aussi le seul dieu à ne pas résider de manière permanente à Nyr'Tel Ermansi, passant l'essentiel de son temps dans les enfers. Et pour cause : après s'être emparé du cœur ardent du monde, appartenant initialement à Meno, il en a fait le séjour des morts. Toute âme mourant sur Yuimen doit traverser ce royaume dont il est le gardien. Il veille notamment sur les portes du Repos éternel, décidant des âmes qui peuvent rejoindre la paix éternelle ou la réincarnation. Celles qui sont trop agressives ou tourmentées doivent rester dans la zone des damnés en attendant que leurs colères ou leurs remords s’apaisent.

Phaïtos est parfois perçu comme un dieu aussi mauvais que son frère, entre autres à cause de sa conquête du cœur ardent du monde ou du fait qu'il ait lâché sur les mortels son terrible dragon noir. C'est une vision très simpliste d'un dieu en réalité très ambiguë. Si la colère de Phaïtos est redoutable et imprévisible, il est aussi loyal dans ses promesses. S'il dispense la mort avec facilité, il le fait sans regard à l'identité des personnes. Riche ou pauvre, fidèle d'un autre dieu ou grand prêtre de Phaïtos, lui-même, toutes les âmes se valent pour lui, et elles recevront le même traitement. Il ne jugera pas leurs actes mais simplement leur capacité à accéder au repos sans le troubler.


Peuples vénérant Phaïtos :

Le culte de Phaïtos est particulièrement complexe. La mort étant l'affaire de tous, il est vénéré sous une forme ou sous une autre chez la plupart des peuples. Cependant, cette vénération se fait souvent de manière très intime, dans le cadre d'un enterrement, sans forcément faire l'objet de temples et d'ordre religieux. Ainsi, il n'est pas rare de le voir représenté comme une créature mythologique plutôt que comme un véritable dieu. La conséquence en est que décrire le culte de Phaïtos dans son ensemble est impossible tant il forme une masse complexe et protéiforme de croyances et de folklores pouvant varier d'une région à l'autre et d'une époque à l'autre. On retrouve tout de même certaines constantes : il est le gardien des enfers, décrit comme un monde parallèle et/ou souterrain selon les cultures, dans lesquels il assiste ou juge les âmes pour décider si elles auront accès au repos, se réincarneront ou devront patienter parmi les damnés. Il est souvent associé au corbeau, considéré comme son émissaire dans le monde des vivants. Parfois décrit comme mauvais, plus rarement bon et très souvent neutre, Phaïtos est une figure qui plane en marge des autres religions, crainte, pas forcément vénérée, mais toujours respectée.

En tant que dieu principal : En tant que dieu mineur : Croyances secondaires / traditions :

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Re: Phaïtos, dieu de la Mort et Gardien des Enfers

Message par Yuimen » jeu. 9 mai 2019 10:22

Chez les Garzoks
Le dévoreur des enfers


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Vision de la divinité :

Les garzok originels avaient un culte de Phaïtos qui leur était propre. Cependant, avec l'arrivée d'Oaxaca, puis des treize, un nouveau culte plus proche de celui des humains s'est manifesté. Pour les garzok, il est présenté comme un dragon au corps fait de cadavres. À noter, cependant, que le culte du dieu-corbeau kendran a été introduit par Tal'Raban et est également de plus en plus répandu.

Il est le dieu sombre et cruel de la mort et de l'échec, la puissance écrasante du destin. Oncle d'Oaxaca, gardien et juge des enfers, il inflige le châtiment aux garzok qui n'ont pas été assez forts. Le fait même de mourir au combat vient d'une décision des dieux noirs, dont Phaïtos est l’exécuteur. Dieu de la guerre, des maladies, de la famine... il est aussi le père du dragon noir d'Oaxaca. À la fois ami et ennemi, sa figure paradoxale et son lien avec la mort lui valent d'être aussi associé à certains oracles.

Les adeptes de Phaïtos sont souvent vus comme des fanatiques dangereux. De nombreux garzok préfèrent les éviter, tandis que d'autres, au contraire, espèrent s'en faire remarquer. Cela amène le culte à devenir une société sectaire et redoutée. Ses ramifications s'étendent néanmoins dans tout l'empire d'Oaxaca, au point de comporter même quelques shaakt...


Organisation du culte :

Le culte de Phaïtos est, comme tout à Omyre, gouverné par Oaxaca. Cependant, les principales autorités sont les « lords nécromants » des treize, secondés par un clergé étonnamment organisé selon les standards de la ville noire.
  • - Les porte-morts
    N'importe quel fidèle peut demander au temple de devenir un porte-mort. Ces zélateurs de Phaïtos sont avant tout destinés à combattre pour le temple, dont ils forment l'armée. Ils se reconnaissent au troisième œil tatoué sur leur front.

    - Les gardiens
    Les porte-morts qui se sont distingués par leur dévotion peuvent, s'ils le souhaitent, accéder au rang de « gardien ». Ils deviennent alors de véritables ritualistes, assistant les prêtres au temple et réalisant des cérémonies funéraires. Les plus chanceux auront même une chance d'être pris en apprentissage pour devenir des nécromanciens ou des prêtres...

    - Les prêtres
    Les prêtres s'occupent du temple et des rituels. Ils gèrent également le recrutement, mais aussi, dans une moindre mesure, les soins aux maladies, bien que ces soins consistent le plus souvent en des prières d'expiation. Ils prêchent la parole du dieu sombre et rappellent de le vénérer, accompagnant volontiers les armées pour leur promettre la victoire. La tâche est ardue : en cas de défaite, le prêtre à tout intérêt à se trouver un bouc-émissaire, sous peine de se faire lyncher pour n'avoir pas su convaincre le dieu...

    - La triade
    Tal Raban, Herle Krishok et Gadory forment la triade des dirigeants du culte. Chaque temple, chaque sanctuaire et jusqu'au moindre porte-morts se réclame de l'un des trois. Bien qu'officiellement unis, ces dangereux nécromanciens rivalisent pour attirer toujours plus de fidèle dans ses rangs et se déclarer principal représentant du Juge des enfers.
Le clergé de Phaïtos chez les garzok contient trois ordres un peu atypiques :
  • - Les oracles
    Généralement des prêtres, les oracles sont considérés comme ayant été béni du Juge des enfers après l'avoir approché lors d'une expérience de mort imminente. Ils se font donc la voix du dieu, électrisant la foule des fidèles par leurs sermons et leurs prophéties. Certaines mauvaises langues disent qu'il ne s'agit que d'instruments des temples et de la triade pour attirer les dévots crédules, mais mieux vaut ne pas le dire trop fort : ceux qui critiquent les oracles ou s'élèvent contre leurs prophéties sont bien vite victimes de tragiques accidents à la mise en scène glauque, et parfois prétendument surnaturelle...

    - Les ombres du juge
    Il s'agit ni plus ni moins que d'un ordre d'assassin. Principalement au service de la triade, ils sont néanmoins recrutables par quiconque peut verser une généreuse donation au clergé contre leurs services. Redoutable, déterminée et même prête à se donner la mort, une ombre du juge ne reculera devant aucune extrémité pour s'assurer que sa cible ne soit plus de ce monde.

    - Les nouveaux lords nécromants
    Les prêtres et les gardiens présentant un don pour la nécromancie intègrent bien vite le nouvel ordre des Lords nécromants. Celui-ci a une hiérarchie propre qui passe par l'obéissance de l'élève au maître, remontant ainsi jusqu'à la triade. Il n'y a pratiquement aucun nécromancien d'Oaxaca qui n'appartienne pas à cet ordre.

Fêtes, cérémonies, rituels :

À noter que toutes les cérémonies du culte de Phaïtos doivent être faites de nuit.
  • - Le passage
    La cérémonie du passage est en fait très variable dans sa forme. Elle commémore la mort d'un guerrier valeureux et peut consister en une inhumation, une momification, voire la dévoration rituelle de certains organes. Pour certains grands guerriers, d'autres rites du passage peuvent être organisés le jour anniversaire de la mort. Le but principal est d'obtenir une partie de sa force pour ne pas connaître le même sort...

    - L'expiation
    La maladie est souvent vue comme un châtiment de Phaïtos. Pour s'en prémunir ou pour guérir, les fidèles peuvent se flageller ou partir dans une mission dangereuse. L'un des châtiments les plus fréquents est d'être envoyé en première ligne au combat. Certes, cela représente une mort certaine, mais après tout, c'était le jugement de Phaïtos... et la société garzok n'a que faire des faibles.

    - L'offrande au dragon
    Il s'agit ni plus ni moins que de sacrifices sanglants dédiés au dragon des enfers. Ils peuvent avoir n'importe quel but, mais le sacrifice devra être en proportion : tuer une gerbille sur l'autel ne garantira guère mieux qu'une protection contre le rhume tandis que sacrifier un garzok, fût-il un condamné à mort, sera vu comme un puissant porte-bonheur. Autre intérêt, pour le sacrifié cette fois-ci, il sera pardonné de toutes ses fautes auprès de Phaïtos. Il arrive donc que des garzok demandent eux-même à être sacrifiés ! La forme ultime de l'offrande est d'être dévoré par le dragon d'Oaxaca, mais seuls les plus grands peuvent avoir cet honneur...

    - La veillée des armes
    À la veille d'une bataille, des prêtres vont célébrer une messe nocturne auprès de l'armée. Même ceux qui ne sont pas fidèles au culte de Phaïtos apprécient ces cérémonies accompagnées de musiques, de chants guerriers et même parfois d'« offrandes au dragon ». Le but étant d'obtenir de Phaïtos la victoire.

Dogmes religieux :

Pour adorer Phaïtos, il faut combattre et tuer. Ceux qui ont démérité périront... À l'inverse, Phaïtos accorde la victoire aux méritants. Autant de preuves qu'il est un dieu redoutable qu'il faut craindre et respecter. En accord avec les préceptes des nécromanciens, répandre la mort est la meilleure manière de rendre grâce au dieu, et les fidèles de Phaïtos s'y emploient avec zèle et plus ou moins de subtilité. Si certains aiment à produire des morts inventives, d'autres se complaisent dans les impitoyables boucheries. L'ordre y étant quasi militaire, le respect de la hiérarchie y est également une valeur cardinale.

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Re: Phaïtos, dieu de la mort et Gardien des Enfers

Message par Yuimen » jeu. 9 mai 2019 10:27

Chez les Kebakeris
Toumlanayh, l’Âme du Désert


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Vision de la divinité :

[Note : cette vision est la même pour ce peuple que Yuimen.]

Toumlanayh est le Dieu tutélaire des Kebakeris qui ont mélangé les domaines associés à Yuimen, Gaïa, Phaïtos et Zewen. C’est un dieu toujours calme, excessivement pragmatique et qui ne se met jamais en colère. Aux yeux de ses fidèles, il est une divinité associée au temps et notamment à l’inéluctabilité des phases de la Vie, amenant chaque être vivant de la naissance à la mort. Pour les Kebakeris, il n’est ni bon, ni mauvais, représentant l'âme éternelle du désert, des hommes qui y vivent et meurent, des événements passés et à arriver. Ils règnent ainsi sur les cycles naturels de croissance et de décomposition. Le culte des anciens est aussi très implanté dans la culture Kebakeri, et beaucoup essaient de mener la vie qui permettra de tirer le plus d’honneur pour leurs familles et leurs aïeuls.

Ses fidèles le représentent sous la forme d’un homme d’âge incertain à la peau burinée par le soleil et aux riches atours. Ses yeux dorés tranchent avec son visage impassible et percent à jour ceux qui ont le courage de le regarder dans les yeux pour connaître leur avenir. Son symbole est le sablier qui réunit ses deux attributions principales : le temps et le sable du désert.


Organisation du culte :

Toumlanayh possède un unique temple qui lui est dédié. La quasi totalité des prêtres y résident et rares sont ceux qui cherchent volontairement à affronter les dangers du désert.

Les prêtres ont pour principal rôle de se charger de l'inhumation des défunts et de veiller sur les tombes, une gigantesque nécropole s’étalant aux alentours du Temple. En plus de ces sinistres devoirs, ils conservent les archives de leur peuple, parmi lesquelles les généalogies et les vies des morts. Beaucoup de prêtres passent ainsi un temps phénoménal à réunir et à copier (ou recopier, s'ils sont déjà écrits) le savoir et toutes les œuvres retraçant la culture de leur peuple qu’il s’agisse de contes, poèmes et autres chants, ce pour que rien ne se perde dans l’oubli. Les clans font ainsi souvent appel à eux quand ils ont besoin de conseils, les prêtres de Toumlanayh étant de véritables mines d’informations. Ils en profitent alors pour enseigner aux fidèles que la Mort n’est pas à craindre mais qu’il s’agit d’une partie naturelle du cycle de la Vie. Qu’il ne s’agit pas d’une fin mais d’un commencement. Ils peuvent aussi jouer le rôle de médiateurs, diplomates ou guérisseurs auprès de leurs ouailles.

La hiérarchie est très stricte au sein du culte et les plus jeunes doivent un respect et une obéissance sans faille face à leurs supérieurs.
  • Les Fidèles
    La très grande majorité des clans Kebakeris vénèrent Toumlanayh qui s’est quasiment imposé comme Dieu unique chez ce peuple.
  • Les Acolytes
    Les acolytes s’occupent des basses besognes dans le Temple, entretenant les parties communes, accueillant les pèlerins et obéissant à tous les ordres pouvant survenir de la part de leurs supérieurs. Ils n’ont pas de supérieur hiérarchique direct et obéissent par conséquent à l’ensemble des 50 Pontifes présents dans le bâtiment. Ils ne pourront espérer passer Pontife qu’à la mort de leur père, le statut de prêtre étant héréditaire.
  • Les Pontifes
    Le nombre de Pontifes de Toumlanayh ne peut jamais dépasser les 50 individus pour des raisons qui ont aujourd’hui sombré dans l’oubli. Ce sont eux qui organisent les cérémonies religieuses, transmettent les enseignements de Toumlanayh au reste du peuple et sont en charge de la gestion des bibliothèques du Temple. La quasi-totalité des Pontifes ne s’éloigne jamais trop loin du Temple, voire pour certains ne quittent jamais les murs de l’édifice.
  • Le Grand Pontife
    Le Grand Pontife est à la tête du clergé de Toumlanayh et régit de ce fait la religion et son culte, prenant ainsi des décisions importantes pour son peuple. Il n’agit rarement seul et est donc souvent épaulé par les avis et conseils d’autres Pontifes. A la mort de celui-ci, les 50 Pontifes se réunissent pour élire le suivant et, dans la grande majorité des cas, il s’agit de l’individu le plus vieux. Etre nommé à ce grade est considéré comme un honneur extrêmement important pour le reste de la famille car cela permet d’accéder à certains avantages à l’intérieur du Temple comme auprès du reste des Kebakeris.

Fêtes, cérémonies, rituels :

Différentes cérémonies rythment la vie des Kebakeris et toutes sans exception ont lieu au Temple de Toumlanayh.
  • Le Pèlerinage au Temple
    Tout Kebakeri doit au moins une fois dans sa vie réaliser un pèlerinage à pied jusqu’au Temple de Toumlanayh. Les Kebakeris résidant le plus loin le font en général au moment d’autres cérémonies pour s’éviter de pénibles allers-retours dans le désert. Une fois sur place, les fidèles restent une semaine au Temple, participant aux activités religieuses des prêtres de leur Dieu. Une fois la semaine de rituels achevée, les fidèles peuvent retourner à leurs occupations.
  • Les Contes aux Morts
    Ce rituel survient à la mort d’un Kebakeri. Ses proches doivent alors se rendre au Temple, emportant avec eux le corps de la personne décédée. Une fois sur place, les Pontifes aidés d’Acolytes pourront préparer l’embaumement du défunt. Cependant, la cérémonie nécessite que chaque membre de la famille présent raconte l’histoire de la personne décédée aux Pontifes réalisant la momification. Cela permet à l’âme du mort d’être acceptée par le Dieu du Destin et à un Acolyte copiste d’inscrire dans un registre l’ensemble des actions du mort, pour ne jamais oublier les événements passés.
  • Les Levées de Terre
    Une fois par an, à l’équinoxe d’automne, les disciples de Toumlanayh se rassemblent aux côtés de Kebakeris ayant péri durant l’année passée pour une cérémonie spéciale tenue dans un bassin terrestre naturel. Les participants font des offrandes au Dieu, psalmodiant doucement des chants et élégies funèbres au rythme des pieds nus tournant lentement autour d'une pierre centrale. Cela permet de signaler aux morts qu’ils ne sont pas oubliés par le reste de la famille.

Dogmes religieux :

Les Kebakeris se doivent d’un respect exemplaire à tous les membres du clergé de Toumlanayh. Epouser un Pontife est considéré comme un extrême honneur pour une femme de ce peuple, lui permettant de rejoindre les hauts ranfs de leur société. Les prêtres de Toumlanayh, s’imposent peu d’interdits religieux tant qu’ils respectent les enseignements de leur Dieu et que le culte de la Vie et de la Mort est observé.

Les Pontifes enseignent au reste de la population que le désert est pourvoyeur de toute Vie : il offre abri, nourriture et richesse à ceux qui restent en contact avec lui. Le sable qui forme son sol sacré est considéré comme le berceau de ceux qui seront et comme la tombe de ceux qui ont été. Pour eux, la Vie est comme le Temps : inexorable. Le soleil se couche toujours avant que ne débute une nouvelle journée, et la Mort n’est qu’une des étapes de la Vie. Les prêtres se doivent d’aider les autres à mourir dignement, au bon moment et pas plus tôt, faisant que très peu d’entre eux prennent les armes. Ils demandent en retour aux Kebaberis d’honorer les morts, de consigner et préserver les leçons de l’Histoire et de tirer les enseignements du passé.

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Re: Phaïtos, dieu de la Mort et Gardien des Enfers

Message par Yuimen » jeu. 9 mai 2019 10:30

Chez les Zurqadams
Phaïtos, la Porte des ancêtres


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Vision de la divinité :

Pour les zurqadam, Phaïtos, parfois appelé sous ses noms plus anciens d'Ombos ou de Setesh selon les clans, est une créature que l'on peine à se représenter. Cela est sans doute en grande partie dû aux nombreux clans et aux influences extérieurs, associés à l'absence de lieu de culte clairement défini, rendant les représentations rares. Les clans adeptes de Phaïtos s'en satisfont, le présentant sous forme de dessins vagues d'une créature gigantesque, souvent cornue, dont la gueule immense, s'ouvrant autant sur le visage que sur le torse, est la porte que franchissent les âmes des morts. Il est le gardien des secrets, le maître des mystères et du destin. Impitoyable comme le désert Phaïtos peut tout de même se montrer conciliant avec qui sait l'invoquer correctement. Il aime les pactes et laisse les morts entrer et sortir de sa gueule, à condition que les rites et les sacrifices soient exécutés correctement. Gare, cependant, à ne pas lui en demander trop, car s'il ne trahira jamais sa parole, il pourra l'interpréter à sa manière...

Certains, comme le clan Al Setesh, présente Phaïtos-Setesh comme un monstre avide d'âmes et lui vouent un culte fanatique. D'autres, comme le clan Kenti-Amenti, voient Phaïtos-Ombos comme une force plus conciliante. Il existe une multitude d'autres clans qui peuvent se rallier à l'une de ces visions, ou à une autre qui leur est propre.


Organisation du culte :

Il n'y a pas d'organisation dans le culte des clans du désert. Les cérémonies sont réalisées par des sages qui dispensent leurs enseignements et communiquent avec les ancêtres. Il n'y a pas de temple non plus, mais toute invocation du nom de Phaïtos doit se faire sous terre, c'est pourquoi les clans le vénérant vivent généralement prêts des montagnes, à porté de grottes.


Fêtes, cérémonies, rituels :
  • - Le rite des ancêtres
    À la mort d'un membre du clan, le rite des ancêtres permet « d'ouvrir la porte » pour que le mort accède à la vie dans l'au-delà. Le début de la cérémonie par la consommation (éventuellement juste symbolique) d'une partie du corps du défunt, la suite existe sous de nombreuses variantes, mais le rite le plus courant est d'offrir le corps aux vautours après une cérémonie nocturne. Plus rarement, sont réalisées de véritables inhumations.

    Le rite des ancêtres désigne aussi la cérémonie inverse, celle qui consiste à appeler un ancêtre et à le faire venir sous forme de spectre pour lui demander conseil. En effet, pour les zurqadams adeptes de la « porte des ancêtres », passer la porte dans un sens ou dans l'autre représente une même action.

    - Le rite de la deuxième vie
    Seuls les plus renommés des guerriers peuvent recevoir l'honneur du rite de la deuxième vie. Un sage les invoque alors sous la forme d'un mort-vivant qui combattra à nouveau pour le clan. Les plus chanceux pourront même garder une part de leur âme en devenant le protecteur d'un sage nouvellement formé.

    - L'invocation de la porte
    Rarement invoqué, ce rituel appel Phaïtos en personne pour recevoir conseil. Il en existe plusieurs variantes. Le demandeur peut amener un esclave ou un prisonnier à sacrifier, pour ensuite pouvoir interroger son spectre, cependant, une autre cérémonie consiste à amener le demandeur au seuil de la mort. Cette variante, plus célèbre et redoutée, peut aussi servir d'épreuve à passer, par exemple pour devenir chef de clan. Elle est systématique pour qui veut devenir un sage.

Dogmes religieux :

Phaïtos ne doit toujours être invoqué que dans l'obscurité, le plus souvent sous terre. Ses adeptes ne doivent pratiquer aucune autre magie que la magie de l'ombre. Enfin, le nom du dieu ne doit pas être prononcé à la légère. On se contentera généralement, pour tout autre qu'un sage, de mentionner « la Porte ». Le cannibalisme rituel est bien vu, mais parfois seulement sous une forme symbolique. Les pratiques, à ce niveau, varient beaucoup selon les clans.

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Re: Phaïtos, dieu de la Mort et Gardien des Enfers

Message par Yuimen » jeu. 9 mai 2019 10:32

Chez les Kendrans
Le dieu corbeau


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Vision de la divinité :

Il s'agit de la vision dominante du culte de Phaïtos. Paradoxalement, bien que les kendrans eux-même n'apprécient pas beaucoup les dieux sombres, leur vision de la divinité s'est répandue à travers le monde, de sorte que la foi du dieu corbeau peut être trouvée chez les humains de tous les continents. Elle reste néanmoins surtout présente sur Nirtim. Phaïtos est alors représenté comme un homme avec la tête et parfois les ailes d'un corbeau, parfois avec trois yeux, comme les « corbeaux de Phaïtos ». Il est le passeur et le gardien des morts, ni bon ni mauvais, mais aussi le dieu des nécromanciens. Il est invoqué pour protéger les âmes des défunts et leur assurer le repos éternel. C'est l'avènement des lords nécromants entre -4800 et -4700 qui provoqua la plus forte dichotomie dans le culte. Phaïtos est alors vu par les uns comme le bienveillant gardien des morts et par les autres comme une divinité maléfique souhaitant l'extermination de toute forme de vie. Ces temps sont passés et le culte du dieu corbeau est revenu en grâce, néanmoins, ses adeptes ne s'en vantent généralement pas trop, et ses prêtres ne sont appelés que pour les enterrements. Néanmoins, ce serait un tort de croire qu'il n'a plus aucune influence. Chez ceux qui sont confrontés à la mort et à la peine, que ce soit les pauvres ou, en ces temps de guerre, les soldats, le dieu corbeau est de plus en plus prié, comme une figure à la fois effrayante et rassurante, un passeur qui libère des souffrances de ce monde pour faire entrer dans l'autre.


Organisation du culte :
  • - Les fanatiques
    Ce nom à priori inquiétant cache une réalité plus triste que dangereuse. Le dieu corbeau accueille n'importe qui en son sein, sans présumer de son origine sociale. Ainsi, de nombreux enfants sont confiés au temple par leurs parents trop pauvres pour s'occuper d'eux. Ils sont alors éduqués à servir le dieu de la mort avec dévotion. Ils sont nourris et reçoivent même une éducation qui dépasse les strictes limites du culte. En échange, ils assurent les menus services du temple, ainsi que sa protection. Ils sont tous formés à la magie de l'ombre. Bien que souvent accusés de bigoterie, ils sont rarement responsables de troubles, sachant que donner une mauvaise image du temple leur vaudrait de retourner dans la rue...

    - Les fossoyeurs
    Certains fanatiques sans talents particuliers mais reconnus pour leur dévotion peuvent devenir des fossoyeurs. Sans surprise, ils sont chargés des enterrements. Ils servent d’assistants aux prêtres pour les grandes cérémonies, où assurent eux-même les derniers sacrements pour les communs. Ils assurent également la salubrité de la ville en parcourant les quartiers, en particulier les plus défavorisés, pour récupérer les cadavres et les emmener au cimetière. Cette tâche ingrate leur vaut parfois d'être surnommés les « charognards » par les mauvaises langues, mais il faut prendre garde à ne pas trop les agacer : habitués à fréquenter les bas-quartiers, ils sont habitués à se défendre, et parfois accompagnés de fanatiques protecteurs.

    - Les prêtres
    Les fanatiques et les fossoyeurs qui servent le temple depuis assez longtemps peuvent espérer être officiellement intronisés en tant que prêtre. Leurs tâches ne sont guère changées, cependant, mis à part le fait qu'ils devront s'occuper de la formation des prochains fanatiques. Ils ont également une place plus importante dans les rituels et sont même parfois appelés à participer aux décisions sur la politique de leur temple.

    - Les grands prêtres
    Les grands prêtres sont les dirigeants des temples. Reconnus pour leur dévotion absolue, ils sont nommés par leur prédécesseur pour assumer cette fonction. Maîtres des rituels, administrateurs du temple, ils sont une figure centrale et incontournable, vénérés comme une image de Phaïtos lui-même dans le monde des mortels. Leur parole à force de loi et ils peuvent même décider de la vie et de la mort des sous-fifres de leur temple.

Fêtes, cérémonies, rituels :
  • - Le passage
    Il s'agit d'une cérémonie d'enterrement très simple, au cours de laquelle le prêtre récite des formules pour souhaiter un prompt accès du défunt au repos. La cérémonie elle-même est suivie d'une veillée funèbre par la famille, qui prie le dieu corbeau de pardonner ses péchés au défunt, là encore pour lui accorder le repos. Le rituel peut aussi être réalisé pour toute une fosse commune.

    - La veillée d'arme
    Elle est prononcée par un prêtre devant les soldats qui le souhaite, à la veille d'une bataille. C'est l'occasion de rappeler que Phaïtos n'est pas un dieu mauvais, et qu'il n'y a pas à craindre de se trouver face à lui, à condition de n'avoir rien à se reprocher. Suite à la veillée, les soldats qui ne se sentent pas en paix avec leur âme vont voir en personne le prêtre pour discuter. Il s'agit surtout de se rassurer, Phaïtos n'accordant bien sûr aucune absolution.

    - Le voyage des cinq
    Aujourd’hui largement tombé dans l'oubli, à l'exception de quelques villages des duchés des montagnes et de rares temples, cette cérémonie commémore la comparution de Zéphanie d'Endor et de ses quatre compagnons devant Phaïtos, à Nyr Tel'Ermansi, amenant le début de la brève mais glorieuse époque des lords nécromants. Autrefois, célébré par des rituels de résurrection massifs dans les cimetières, ce n'est aujourd'hui plus que l'occasion pour les prêtres et quelques conteurs itinérants de raconter les légendes de cette époque révolue.

    - La journée des morts
    Chaque année, une journée est dédiée aux défunts. Cette fête est mondiale et aucunement réservée au culte de Phaïtos. Elle consiste essentiellement en une succession de festivités joyeuses avec des déguisements effrayants en mort-vivants. Des processions sont organisées depuis les temples et des nécromanciens (réels ou simples prestidigitateurs) font des démonstrations « effrayantes » de leurs talents.

Dogmes religieux :

Les interdits religieux se sont peu à peu éclipsés, dans le vague espoir d'attirer plus de fidèles. La pratique de magies autres que la magie noire est autorisée, sauf pour les prêtres et grands-prêtres. La sobriété et le calme sont de mise, les éclats de voix n'étant pas tolérés sur les lieux de culte. Enfin, la mort n'est pas vue comme quelque chose de purement néfaste : les dieu corbeau est aussi là pour réconforter sur l'avenir du mort en enfer. Cela dit, bien que cela entraîne régulièrement des problèmes aux temples, personne n'a jamais pu endiguer cette tendance des fidèles à donner la mort, à sois-même ou à autrui, avec un peu trop de facilité...

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Re: Phaïtos, dieu de la Mort et Gardien des Enfers

Message par Yuimen » jeu. 9 mai 2019 10:36

Chez les Thorkin
Skaldon, le dragon des profondeurs


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Vision de la divinité :

Sans doute faut-il y voir une réminiscence du dragon noir qui a jadis terrorisé Mertar, mais Phaïtos a pris chez les thorkin l'apparence d'un dragon gigantesque vivant dans les profondeurs. Skaldon est un dieu noble résidant devant la porte des enfers, dont il protège l'accès. Gardien de grandes richesses et très savant, il est cependant aussi capable d'une grande cruauté. Une dualité s'est formé entre Valyus, le protecteur, et Skaldon, le destructeur. Lorsqu'un tunnel de mine s'effondre, que la maladie se répand ou que la malchance s'acharne, c'est généralement vu comme l’œuvre de Skaldon. S'il est généralement vu comme assez neutre, voire bienveillant, lorsqu'il se fâche, c'est souvent à cause des murmures de Skaldon qui l'a manipulé pour jouer un mauvais tour.

Pour autant, s'il est redouté, le dieu-dragon est aussi apprécié, car il est aussi celui qui peut inspirer l'ambition, les idées de génie et guider vers les bons filons. Dire de quelqu'un qu'il est « touché par Skaldon » désigne aussi bien quelqu'un de chanceux que quelqu'un dont il faut se méfier.

À noter que Skaldon est donc davantage vu comme une créature mythologique d'essence divine que comme un dieu faisant l'objet d'un culte. Au point que, assez curieusement, les liens grandissants entre Kendra kâr et Mertar ont amené certains soldats thorkin à adopter le culte du dieu-corbeau, sans pour autant nier l'existence de Skaldon.


Organisation du culte :

Phaïtos-Skaldon ne fait pas l'objet d'un culte formel. Ne lui sont dédiés que des autels, installés en bordure des temples d'autres divinités ou à l'entrée des catacombes. Il n'a pas conséquent pas d'ordre religieux qui lui est dédié, cependant, de nombreux thorkin le vénère à titre personnel, et donc souvent à leur manière. Il n'y a que deux formes d'autorité religieuses qui lui sont dédiées :
  • - Les enténébrés
    Il s'agit en fait de prêtres d'autres cultes. Ils sont donc formés au service d'un autre dieu, mais se chargent des inhumations. En conséquence, ils professent quelques serments liés à Skaldon en plus de leur dieu tutélaire.

    - Les conteurs des os
    Ce terme n'est apparu que récemment, mais désigne des gens existants depuis longtemps : les conteurs nains sont renommés pour leurs épopées mythiques et leur talent pour mettre en scène les dieux, au point que certains peuvent être appelés comme entremetteurs auprès des dieux. Les conteurs des os sont des nains qui connaissent bien les légendes de Skaldon, et les mineurs aiment bien leur demander de raconter des légendes sur le dragon des profondeurs, que ce soit pour le conjurer ou s'attirer ses bonnes grâces.
Fêtes, cérémonies, rituels :
De par le fait que le dieu n'est pas vraiment vénéré, il y a peu de rites qui lui soient associés. Si on voit apparaître certaines cérémonies liées au dieu-corbeau kendran, Skaldon, lui, ne fait l'objet d'aucune cérémonie au sens propre.
  • - L’inhumation
    Elle est réalisée dans le cadre du culte d'autres dieux, cependant, Skaldon est invoqué pour guider les âmes des morts dans le monde souterrain. Car pour rejoindre les enfers, le mort devra passer par la porte qu'il garde.

    - Prière au dragon
    Il ne s'agit pas vraiment d'une cérémonie formelle, et elle peut prendre bien des formes. Elle est généralement réalisée par les mineurs, assistés d'un conteur des os. Il peut s'agir d'une simple récitation d'une légende présentant Skaldon sous un jour sympathique, ou d'un réel cercle de prière dédié à s'attirer l'amitié du dieu avant de descendre dans les profondeurs, pour éviter les mauvaises surprises...

Dogmes religieux :

Skaldon n'est pas vénéré comme un dieu, mais il fait l'objet de quelques coutumes. Lui verser un peu de sang, ou jeter une pièce d'or dans un gouffre ou dans une source souterraine permet de s’attirer ses faveurs. En outre, il est très présent dans les chansons des tavernes et, bien que ce soit souvent pour railler cette figure archétypale du noble méprisant qui peut néanmoins être dupée, les observateurs attentifs remarqueront que les thorkin prennent un ton plus grave pour parler de son rôle de gardien de la porte des enfers : si on peut rire ou maudire ses fantaisies dans un conte ou dans une beuverie, quelqu'un qui lui manquerait vraiment de respect risque de s'attirer les foudres de la populace, surtout si c'est un étranger. À sa manière, le gardien des profondeurs est présent et respecté par tous.

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Yuimen
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Re: Phaïtos, dieu de la Mort et Gardien des Enfers

Message par Yuimen » jeu. 9 mai 2019 10:37

Chez les Shaakts
L'araignée fileuse

Vision de la divinité :

Phaïtos a longtemps été assimilé à Valshabarat, pour les shaakt. Cependant, la divinité à plusieurs visages et certains autels sont dédiés à la vision mortifère de la déesse. Dans la société violente des elfes noirs, cet aspect a fini par prendre une certaine indépendance. C'est particulièrement vrai à Caix Imoros, plus directement sous l'influence d'Omyre, qui , au grand dam de Khonfas, commença à vénérer Phaïtos en tant que dieu semi-indépendant. C'est l'araignée fileuse, visage mortel de Valshabarat et déesse des assassins, qui coupe le fil du destin des vivants pour les entraîner dans la toile de la mort...


Organisation du culte :

Sans surprise, l'organisation est calquée sur le culte de Valshabarat, puisqu'il s'agit d'une branche de celui-ci
  • -Les fidèles
    Simples employés du temple, il s'agit souvent d'esclaves. S'ils sont mieux traités qu'ailleurs dans la ville, leur sort n'est guère enviable, car s'il y a besoin de sacrifice, c'est chez eux qu'ils seront prélevés.

    -Les fanatiques
    Les fanatiques de l'araignée fileuse forment un assemblage hétéroclite, d'espions, d'assassins et d'adeptes de la magie noire. Ils sont le bras armé du culte, exécutant des missions contre des primes dont ils reverseront une part au temple. Plus sinistre : si le temple est payé suffisamment cher, les fanatiques seront envoyés en mission suicide pour éliminer la cible, après avoir été assurés au court du rituel de Termina qu'ils obtiendraient la réincarnation en araignée.

    -Les prêtresses
    Chefs et administratrices du culte, les huit prêtresses de l'araignée fileuse sont aussi souvent des nécromanciennes confirmées. Issues des plus hautes familles, elles disposent de la vie d’autrui avec une nonchalance terrifiante. Il en va de même entre elles, car le complot et le meurtre leur sont une seconde nature.

    -La grande-prêtresse
    La grande-prêtresse est la dirigeante du culte. Malgré ce titre, elle est considérée comme inféodée à la grande-prêtresse de Valshabarat, mais jouie quand même d'une certaine autonomie. Le choix de la grande-prêtresse est simple : lorsqu'elle meure, les autres prêtresses ont huit jours pour trouver la suivante. Elles rivalisent alors d'intrigues et de meurtre pour parvenir à leurs fins. Mais si, au bout de huit jour, aucune prétendante n'est arrivée au pouvoir, la grande-prêtresse de Valshabarat peut ordonner leur exécution à toutes et nommer huit nouvelles prêtresses qui devront recommencer le processus, jusqu'à ce que quelqu'un se dégage.

Fêtes, cérémonies, rituels :
  • - Le rituel de Termina
    Lorsqu'un assassin est envoyé à une mission dont il est susceptible de ne pas revenir, une cérémonie est organisée en son honneur. Il doit lui-même sacrifier un esclave sur l'autel en lui arrachant le cœur pour obtenir les faveurs de l'araignée fileuse. En échange, il lui est promis de devenir une araignée du destin, créature mythique gardant les ponts des enfers dans la mythologie shaakt.

    - Le fil rompu
    Ce rituel est réalisé une fois par mois et consiste dans le sacrifice d'un esclave accompagné de litanies racontant le rôle de l'araignée fileuse dans le passage de la vie à la mort. Au son des tambours, les serviteurs du culte dansent en l'honneur de la déesse, jusqu'à l'épuisement... ou à la mort. En effet, tout meurtre réalisé pendant la cérémonie est d’emblée pardonné, même si c'est le dernier des esclaves qui élimine la grande-prêtresse !

Dogmes religieux :

Le culte de l'araignée fileuse est un cas exceptionnel où la vénération de Phaïtos n'a rien à voir avec les inhumations. Aucun rite n'y est donc associé. En revanche, la mort y est une véritable tradition, et la donner par les moyens les plus inventifs est encouragée. Bien sûr, tous les adeptes se doivent de pratiquer la magie des ombres et de vénérer Valshabarat. Cela dit, l'utilisation d'autres magies est autorisée pour les membres d'un rang inférieur à celui de prêtresse.

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Re: Phaïtos, dieu de la Mort et Gardien des Enfers

Message par Yuimen » jeu. 9 mai 2019 10:38

Chez les Earions / Sang-pourpres / et autres marins
Celle-des-abysses

Vision de la divinité :

Celle-des-abysses est en fait plutôt considéré comme l'un des visages de Moura. Divinité issue des profondeurs, ses représentations sous toujours très vagues, figurant une entité vaguement pisciforme aux nombreux yeux lumineux, parfois dotée de tentacules. Celle-des-abysses n'est pas directement vénérée, et tous les earions ne sont pas d'accord sur son existence. Pour autant, elle existe dans un certain nombre de dictons de marins de tous les peuples. En représente, somme toute, la peur des hommes de la mer de ne pas rentrer chez eux. Elle est l'océan vorace qui a avalé les navires qu'on ne reverra jamais. Voilà pourquoi elle n'est pas vénérée, et pourquoi son nom n'est invoqué qu'avec crainte.


Organisation du culte :

Aucun culte ne lui est rendu. On raconte que certaines sectes d'earions et de sang-pourpres la vénéreraient et lui offrirait des sacrifices, mais cela reste des cas marginaux, généralement traités comme des hérétiques.


Dogmes religieux :

Celle-des-abysses n'est que le visage de la colère de Moura. Pour conjurer le mauvais sort qu'elle incarne, il faut donc s'attirer les bonnes grâces de la déesse des océans. Cela peut aller de simples formules et dictons, à des rituels plus ou moins élaborés. Chez d'innombrables marins de nombreux peuples, on a l'habitude de jeter une pincée de sel dans le vent pour qu'il aille à la mer et calme la déesse. Dans certains cas, des prêtres de Moura ou des capitaines peuvent réaliser des offrandes plus complexes en donnant de la nourriture ou en versant un peu de sang pour apaiser la déesse et ainsi éviter de rejoindre la gueule vorace de Celle-des-abysses...

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Re: Phaïtos, dieu de la Mort et Gardien des Enfers

Message par Yuimen » jeu. 9 mai 2019 10:39

Chez les Sinaris
Ankou

Vision de la divinité :

Ankou, le faucheur, apparaît généralement comme un humble et vieux fermier itinérant, se promenant avec sa faux sur l'épaule. Il voyage à travers le monde et demande parfois le gîte dans une maison. D'après les légendes, il faut alors lui réserver un accueil courtois, sans quoi il peut attirer le malheur sur la maisonnée. En effet, il ne voyage pas pour moissonner le blé, mais les âmes. Partout où il va, il les « récolte » pour leur permettre de rejoindre les enfers en paix. Personnage sombre et taciturne, il aime qu'on le laisse en paix, mais peut malgré tout se montrer fort sympathique si ses hôtes lui ont plu. Au contraire, ceux qui le dérangent s'exposent à des problèmes. Par exemple, lorsqu'on entend des bruits la nuit, dit-on aux enfants, il ne faut surtout pas sortir ! Car dans les ténèbres, le vieil homme révèle un visage d'os. Il est alors souvent accompagné d'une sarabande de squelettes représentant les âmes qu'il a moissonnées et qui partent vers les enfers. Ceux qui troublent ce sinistre défilé se feront emporter avec lui dans les enfers.


Organisation du culte :

Aucun culte le lui est rendu. Le vieil Ankou est à l'image de la mort : il existe et fait son office, sans se soucier des prières de vivants.


Fêtes, cérémonies, rituels :
  • - L'inhumation
    Lors de la mort d'un proche, la famille se rassemble pour évoquer sa vie et son œuvre autour d'un bon repas. C'est un moment solennel mais pas nécessairement triste. Que le défunt soit enterré au cimetière ou dans le jardin de la famille, c'est au patriarche de réciter l'oraison funèbre, plus ou moins improvisée. En déposant une gerbe de blé sur la tombe, on appelle Ankou en lui désignant la tombe. En mettant une pièce dans la bouche du défunt, on lui paye son travail. Lorsque la nuit tombe, plus personne ne doit s'approcher de la tombe, car le vieux faucheur est peut-être déjà au travail.

Dogmes religieux :

Le faucheur est appelé par une gerbe de blé, et doit être payé d'une pièce d'or. Il n'y a rien d'autre, puisqu'il ne fait l'objet d'aucun culte. À noter que les vieux voyageurs sont souvent bien accueillis chez les sinari superstitieux, car ceux-ci peuvent supposer qu'il s'agit d'Ankou, même s'il n'ont pas de faux !

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Re: Phaïtos, dieu de la Mort et Gardien des Enfers

Message par Yuimen » ven. 2 août 2019 11:33

Chez les Ayajpak
Huarakohatli, le roi des ombres


Image

Vision de la divinité :

Selon les croyances, Huarakohatli est le frère jumeau d'Utu, et le premier sacrifice de sang pour permettre au soleil de s'élever vers les cieux et d'illuminer le monde. Il est le dieu de la lune et de la nuit, le roi du sombre royaume des morts. Squelette paré de couronnes et de bijoux, dominant les enfers depuis son trône d'ossement, c'est un souverain qui inspire la crainte et le respect. D'après les légendes, il aime poser des défis aux mortels qui osent s'aventurer chez lui, des défis qui semblent souvent impossibles. Pourtant, le mortel qui parvient à triompher sera récompensé car si c'est un dieu parfois cruel, il est aussi juste et loyal dans sa parole. Chaque nuit, il tente de garder Utu auprès de lui, par la force ou par la ruse, menaçant le monde de sombrer dans les ténèbres. Selon les légendes, les raisons varient : Jalousie envers le dieu du jour, dont les mortels admirent la création avant d'aller dormir la nuit ? Ou encore la triste solitude d'un frère qui aimerait retrouver les jeux perdus de l'enfance ? Vous l'aurez compris, ce dieu est une figure sinistre dans ses actes, mais ambiguë dans ses motivations.


Organisation du culte :

Chez les Ayajpak, l'organisation du culte est la structure traditionnelle de l'oianid Mackthiuelti :
  • Les servants
    Les servants du culte sont les apprentis de l'oianid Mackthiuelti. Ils assistent leurs supérieurs et en profitent pour apprendre les rites et les diverses sciences de leur peuple. Ce sont de simples exécutants dont sont attendus une absolue obéissance.
  • Les prêtres
    Ils sont chargés de l'enseignement théologique, d'abord auprès des servants, mais aussi auprès de tous les ayajpak. Ils sont habilités à accomplir la plupart des rituels, excepté les rituels sacrificiels. Les prêtres de Huarakoatli se doivent d maîtriser la magie de l'ombre et nombre d'entre eux sont des invocateurs liés à un élémentaire d'ombre ou des nécromanciens. Ils ont également pour rôle de permettre la communication avec les esprits des ancêtres
  • Les sacrificateurs
    Ces prêtres supérieurs se consacrent essentiellement à la gestion des offrandes. Qu'il s'agisse de sacrifier un objet, une plante, un animal, ou même un humain, c'est à eux de procéder. Ils connaissent les gestes, les chants et les moyens de réaliser une offrande de sang sans que le sacrifié ne prenne peur. En effet, si l'animal ou l'humain sont pris de panique pendant le rituel, celui-ci sera considéré comme de mauvais augure.

    Ils sont particulièrement nombreux dans le culte de Huarakoatli, puisque celui-ci réclame de nombreux sacrifices. Ce sont eux qui procèdent aux funérailles des guerriers morts au combat, la cérémonie étant alors vu comme une forme de sacrifice honorifique, même si la victime est déjà morte. Ils sont également chargés de présider les tribunaux populaires en faisant preuve d'une parfaite impartialité.
  • L'homme d'argent
    Si l'or est l'ornement le plus fréquent chez les prêtres Ayajpaks, l'homme d'argent fait figure d'exception : il porte masque de bracelets d'argent et est considéré comme le maître de tous les prêtres de Huarakoatli. Il inspire une peur légitime car c'est aussi le chef de la justice chez les Ayajpaks. Une justice implacable à l'image du dieu des morts...

Fêtes, cérémonies, rituels :
  • L'offrande du guerrier
    Il s'agit d'un sacrifice bien particulier, réalisé avant une bataille. En donnant le goût du sang d'un humain au dieu de la mort, les Ayajpaks espèrent attirer son attention pour qu'il invite les ennemis en son royaume...
  • La gloire d'Huarakoatli
    Lorsque les astronomes prédisent une éclipse de lune, les prêtres se rassemblent en haut de la grande pyramide de la lune. Drogues et alcool coulent à flots tandis que les tambours battent frénétiquement. Bien que la cérémonie soit ouverte à tous, rare sont ceux qui osent s'y rendre et l'essentiel de la population se cache avec crainte. En effet, tant que la lune est sanglante, les sacrifices humains s’enchaîneront frénétiquement, dans une atmosphère de transe qui amène immanquablement à quelques sacrifiés involontaires. Furieux que Shezal Macktotl lui cache la vue de son frère lumineux, Huarakoatli s'abreuvera de sang jusqu'à avoir eu la force de l'écarter et que la lune n'aura pas retrouvé sa couleur.
  • L'accomplissement néfaste
    Lorsque survient une éclipse de soleil, le monde tremble. En plein jour, Huarakoatli à refermé son piège sur Utu et s'apprête à l'emmener dans son sombre royaume. Les mortels doivent alors agir pour le calmer et le supplier de rendre le soleil, sans quoi l'accomplissement de sa volonté amènera la fin du monde. À l'occasion de cet événement néfaste, l'Homme d'argent lui-même sera sacrifié en présence de l'Enfant du soleil. Ce dernier est humblement voilé et vêtu de blanc et se prosternera devant le cadavre. D'autres sacrifices sont réalisés, des volontaires, parfois même des aventuriers, qui accompagneront l'Homme d'argent pour aller trouver Huarakoatli en personne et le supplier de rendre le soleil, l'invitant à contempler l'Enfant d'Utu, prosterné dans le monde des vivants, qui lui sera envoyé à la fin de l'année. Si cela est possible, les accompagnateurs de l'Homme d'argent seront ressuscités par les prêtres d'Utu. Sinon, ils resteront avec lui, comme un tribut et une avance en échange du soleil...

Dogmes religieux :

La religion de Huarakoatli impose une unique règle aux Ayajpak : le respect des dieux et de l'ordre naturel. Toute chose doit mourir. Cela n'est ni triste ni joyeux. Il faut accepter le destin avec calme et stoïcisme. Huarakoatli est un dieu sévère, mais juste, et suivre sa voie, c'est se montrer droit et inflexible face au destin, et garder la foi en la sagesse divine.

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