Cas particulier
La Lance Ardente
Secte de fanatiques pour certains, ordre religieux cosmopolite pour d’autres, miliciens talentueux et efficaces pour ceux pouvant se les payer, la Lance Ardente existe depuis des centaines d’années et est une formidable école militaire et magique vouée à Meno et à ses flammes et évoluant à travers tout Yuimen, ou presque. Si sa création reste encore aujourd’hui entourée d’un voile de mystère quant aux réelles motivations de l’époque, aujourd’hui, il est de notoriété publique que la Lance Ardente œuvre avant tout pour l’argent, leur permettant de s’installer durablement là où ils résident tout en aidant les divers cultes locaux de Meno en leur reversant une part de leurs gains. Ils sont totalement neutres quel que soit le conflit, se battant pour le plus offrant.
Tout le monde, peu importe ses origines et sa race peut tenter d’incorporer les rangs des croisés de feu, mais la sélection, annuelle et très stricte, ne laisse jamais plus de dix combattants rejoindre ses rangs sur chaque continent. Chaque membre de la milice est un combattant d’exception, quel que soit son domaine, un fervent croyant de Meno et nombreux sont les pyromanciens à en faire partie. Difficile de ne pas reconnaître ses combattants équipés le plus souvent d’armes et d’armures de Xiulh, le métal de feu, bardés de bijoux ou d’orbes flamboyants tandis qu’ils se lancent au combat avec une bravoure et une témérité qui forcent le respect même des guerriers les plus valeureux.
Présents sur tous les continents, bien qu’en nombre très réduit au Naora où ils se contentent de recruter les éventuels volontaires, ils sont le plus souvent basés dans des lieux proches de la civilisation, idéalement près d’une ville abritant un temple de Meno, tel que celui de Rock Armath, en Hidirain sur Imiftil, mais l’activité qu’ils pratiquent les obligeant à bouger régulièrement, la majeure partie des forces n’a pas de poste fixe.
Vision de la divinité
Pour la Lance Ardente, Meno est la divinité par excellence, le combattant suprême, le Guerrier Ultime qui inspire et motive à se battre. Le don de la flamme n’est pas un mythe pour la Lance et chaque pyromancien rencontré n’est qu’une preuve de plus de l’intérêt que porte Meno aux mortels. Si les croyances envers les autres dieux sont autorisées, notamment envers les divinités jugés « proches » de Meno selon les légendes, les adorateurs vénérant les dieux sombres n’ont un accueil guère chaleureux et ceux vénérant Yuia peuvent tout autant être vu comme un ennemi que comme un allié, suivant l’interprétations que se font les croisés des textes sur la relation des deux divinités.
Organisation de la milice
Hiérarchiquement, la milice est très structurée et les possibilités d’évolution en son sein, bien que possibles, sont faibles.
- Soldats
Les membres les plus récents, fraîchement débarqués ou n’ayant pas encore fait véritablement leur preuve au combat. Ils sont généralement entraînés quotidiennement par les croisés-instructeurs avant de faire leur baptême du feu dès que l’occasion se présente
- Croisés
Plus que de simples soldats, ce sont les guerriers entraînés et vétérans ayant fait leurs preuves. Ils peuvent être en charge d‘un petit groupe de soldats lors de missions particulières. Ils forment la colonne vertébrale de la Lance, son bras armé qui lui vaut cette réputation.
- Diacres Ecarlates
Nommés ainsi en hommage à un ordre aujourd’hui disparu, ce sont les chefs des bataillons qui mènent et dirigent les hommes au combat en se jetant eux-mêmes au cœur de celui-ci. Ce sont également eux qui officient les cérémonies quotidiennes.
- Archiprêtres de Bataille
Elite parmi l’élite, ce sont les combattants s’étant le plus distingués au cours de leur service au sein de la Lance et les dirigeants opérationnels de cette dernière. Ils sont peu nombreux, mais leurs capacités sont légendaires et il n’est pas rare qu’ils se voient confier de périlleuses missions en solitaire pour le compte de la Lance ou soient désignés pour garder un temple important ou une place forte, tel le célèbre Brungit l'Incendiaire de Rock Armath. Ils possèdent une liberté bien plus importante et ont le pouvoir de diriger une force de combat lorsqu’ils le jugent pertinent.
- Le triumvirat de Vicaires
Chefs de la Lance, ce sont eux qui ont le pouvoir suprême. Il en réside un sur chaque continent où la Lance opère (Imiftil, Nirtim et Nosvéris), un par division. Dès lors qu’ils accèdent à cette position, seule la mort, de préférence au combat, peut les en déloger. Ils ne sont pas élus mais désignés par un concile d’Archiprêtres lors de la mort du précédent Vicaire du continent. Ont dit que si les trois Vicaires se rassemblaient dans le but de faire front au combat à la tête de leurs troupes, nul ne serait capable d’arrêter la Lance Ardente, comme si Meno lui-même la brandissait.
Fêtes, cérémonies, rituels
Les fêtes sont inexistantes dans la Lance Ardente, en revanche, des événements et rituels existent et rythment la vie quotidienne des croisés.
- Le tournoi Ecarlate
Autant un événement de prohibition qu’un moment de recrutement et un entraînement, ce tournoi a lieu une fois par an dans un lieu neutre, déterminé deux mois à l’avance. Chaque ville du continent voit des affiches placardées donnant le lieu de rassemblement et quiconque s’y rendant peu y participer et espérer devenir l’un des dix combattants à être choisis pour rejoindre les rangs des croisés. Pour les membres de la Lance, c’est également un moyen de s’entraîner, de montrer ses compétences à ses pairs, voire de régler quelques comptes, les combats de ce genre au sein de la milice étant strictement interdits et sévèrement punis en tout autre occasion.
- La purification
Une fois par semaine, dans le lieu révérant Meno, les membres de la Lance doivent se purifier par les flammes. Ils croisent alors leurs deux mains au-dessus d’un feu entretenu nuit et jour et se les lave selon un procédé enseigné dès leur arrivée dans la Lance. Symboliquement, il débarrasse les mains des actes jugés néfastes, purifiant ainsi le croisé par les flammes. Ce rituel est également effectué à chaque retour de combat.
- Le remerciement du don de la flamme
Pratiquée par ceux maîtrisant les fluides de feu, cette prière bi-annuelle est généralement suivie par la totalité des croisés présents, qui y voient un symbole de leur dévotion envers Meno. Le pyromancien remercie Meno en abandonnant ses flammes dans un brasero. Il n’est alors plus autorisé à s’en servir tant que la cérémonie, constituée d’une messe et de longues prières et chants ne soit terminée. Ainsi, lorsque cela est fait, il retourne auprès du brasero contenant ses flammes et demande humblement à Meno de continuer à le servir ainsi, avant de symboliquement retrouver le don de la flamme en remerciant son dieu.
- Prière de combat
En plus de leurs armures rouges et flamboyantes, les croisés de feu sont également connus pour leurs chants de guerre. C’est une prière chantée se déroulant juste avant le début du combat, pour insuffler force et vaillance dans le corps des croisés et peur dans le cœur de leurs ennemis. Autant une prière qu’une manière d’intimider, ceux qui ont eu la chance de l’entendre en étant du bon côté s’en souviennent généralement toute leur vie et les autres également, leur vie s’achevant généralement peu de temps après. Le chant en lui-même est une Ode à la force de Meno et est choisie par l’Archiprêtre en charge pour le mois en cours. Il y en a douze différents et chacun des croisés se doit de les connaître par cœur s’il veut pouvoir entrer sur le champ de bataille.
- La crémation de fin
Lorsqu’un croisé trouve la mort, que ce soit au combat ou après de longues années de bons et loyaux services et carnages, son corps est traité avec respect par ses pairs et est rendu à Meno sur un bûcher funéraire. Plus le croisé était un personnage important, plus le bûcher est imposant et plus les flammes sont hautes, plus le courage et la valeur du défunt est alors reconnu par Meno lui-même. Si le corps ne peut être retrouvé pur une raison ou une autre, la cérémonie a tout de même lieu avec les effets personnels du défunt. Tous les croisés ont le droit à cet hommage, l’ultime récompense pour leur sacrifice et leur dévotion.
Dogmes religieux :
Il y a deux interdits dans la Lance Ardente. En premier lieu, nul ne doit combattre ses frères d’armes pour quelque motif que ce soit, hormis la traîtrise. En second, la flamme n’est pas un instrument de vengeance, mais de purification. Le meurtre par le feu, motivé par d’autres raisons que celles que la Lance donnent et autorisent, est interdit
Meno incarne un idéal de force, de puissance, d’honneur et de combativité pour les membres de la Lance. Les lâches sont méprisés et les déserteurs et traîtres impitoyablement traqués. Les faibles et les blessés, en revanche, sont protégés au péril de la vie des croisés qui voient ainsi souvent une noble cause au service de laquelle donner leur vie, même au cœur des batailles les plus atroces ou lancées pour de simples raisons pécuniaires. La camaraderie et l’entraide sont essentielles au sein de la Lance et malgré leur activité quelque peu remise en cause par d’autres, les croisés sont fiers d’appartenir à cette ordre et défieraient quiconque le remettraient en question.