Moura, déesse de l'Eau et de la Force

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Yuimen
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Moura, déesse de l'Eau et de la Force

Message par Yuimen » mer. 6 mars 2019 10:29

Moura
La reine des océans

Présentation :

Moura est la déesse de l'eau sous toutes ses formes, des abysses insondables de l'océan à la pluie qui fertilise les récoltes. Cependant, c'est une vision très limitée de la déesse qui a finalement autant de visages que son élément. Si elle est la douce pourvoyeuse de la vie, elle est aussi la tempête, le rugissement du torrent et la lutte féroce pour la survie. Moura est crainte autant qu'elle est aimée. On la remercie d'être la mère aimante de tous les êtres vivants et on la maudit pour ses caprices. Les marins, en particulier, l'aiment d'une passion mâtinée de colère tandis qu'elle fait avancer leur navire, ou l'envoie par le fond dans un accès de colère.

D'innombrables légendes parlent des batailles titanesques que Moura a livrées à ses frères et sœurs, comme celle qui aboutit à la naissance du désert bleu. Reine-guerrière, Moura ne refuse jamais un défi et se bat avec acharnement pour défendre ce qui lui appartient ou pour châtier ceux qui lui ont causé du tort. Cela dit, si elle est capricieuse, elle n'est pas pour autant maléfique et sait se montrer protectrice et attentionnée envers ceux qui se sont placé sous sa garde. La lutte qu'elle représente est cependant plus celle de la survie que la guerre au sens propre. Moura représente la force brute de la nature, dépourvue d'intentions bonne ou mauvaise. La complexité extrême de ses multiples figures et le fait qu'elle règne sur l'Aeronland, c'est-à-dire la majeur partie du monde de Yuimen, fait d'elle l'une des déesses au culte le plus répandu et le plus diversifié.

Mais paradoxalement, le goût du défi et de la lutte de ses adorateurs a conduit à la formation d'un culte en partie unifié sous la direction des pontifes de Moura. Tous les dix ans, ceux-ci s'affrontent dans la cérémonie du Jugement de Moura, une joute aussi bien verbale que guerrière qui finit généralement en bain de sang dont le vainqueur sera nommé « Grand pontife » et représentant officiel de la déesse sur terre. Cette unité du culte reste cependant essentiellement symbolique. Seuls les plus grands temples reconnaissent les pontifes et bien des peuples vénèrent Moura à leur manière ne regardant que de très loin, avec respect mais sans réel intérêt, les luttes entre les pontifes.


Peuples vénérant Moura :

En tant que déesse principale : En tant que déesse mineure :

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Yuimen
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Re: Moura, déesse de l'Eau et de la Force

Message par Yuimen » jeu. 7 mars 2019 10:11

Chez les Earions
Moura, La reine-mère des océans


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Vision de la divinité :

Les Earions ont une relation privilégiée avec Moura puisque, plus que leur déesse, ils la voient comme la mère des tritons, peuple qui évolua pour donner naissance à son tour aux earions. Le culte de Moura est donc chez eux incroyablement ancien, archaïque diraient leurs détracteurs. Il s'agit cependant aussi d'un culte très largement répandu et se souciant peu des frontières. Il est donc aussi implanté plusieurs grandes villes non earionnes : principalement Tulorim, Exech et Darhàm.

Pour les Earions, Moura est généralement représentée comme une elfe bleu à l'armure de corail, accompagnée d'une cour d'animaux marins et toujours armée, quoique l'arme ait évoluée au fil du temps et selon les temples, passant de la lance au harpon, puis au trident. Plus que chez tout autre peuple, elle est la déesse guerrière, la combattante aux milles exploits, la reine glorieuse qui mène son peuple à la victoire. Elle accompagne chaque étape de la vie et, à la mort, c'est à elle que sont renvoyés les corps. En fait, la vie elle-même est vue comme une épreuve : l'enfant naît des eaux de Moura. Il est séparé de la déesse en sortant du ventre de sa mère et, à partir de cet instant, débute une longue épreuve lors de laquelle il devra se montrer à la hauteur, fidèle à la déesse et à ses principes malgré la séparation. À sa mort, il la rejoindra et elle le réincarnera en diverses créatures marine, selon qu'il a sût correctement garder la foi ou non.

Les Earions vénèrent aussi un visage bien particulier de Moura : Celle-des-abysses. Il s'agit en fait d'une fusion imaginaire de Phaïtos et de Moura. Présentée alors comme une créature si terrible qu'elle ne peut être totalement représentée, mélange de poisson-serpents et de chose immense aux innombrables yeux scintillants, Celle-des-abysses est le visage morbide de Moura.

Les earions sont aussi les seuls à honorer, dans une moindre mesure, les quatre lieutenants mythiques de Moura représentant les quatre aspects de la force : l'hippocampe du courage, le serpent de Moura de la ruse, le requin flèche du savoir et le drakarn de la férocité.

À noter aussi un soin particulier accordé à tout ce qui est fluide : chez les earions, gaspiller de l'eau, faire couler le sang... sont des actes hautement symboliques. Bien des étrangers ont été surpris de se faire houspiller pour avoir renverser négligemment un verre d'eau, et l'idée même d'empoisonner une boisson est un sacrilège passible de la peine de mort.


Organisation du culte :

Chez les earions, le culte de Moura est une véritable institution, aussi puissante que les rois et les seigneurs. S'il n'a théoriquement pas d'autorité en matière de gouvernance, il est présent à la naissance, au passage à l'âge adulte, chaque jour de la vie et jusqu'à la mort. Ainsi, même les moins croyants des earions ne sauraient contester la place prépondérante du culte dans la société. Les prêtres vêtus de bleu et de vert sont hautement respectés, parfois même consultés pour des arbitrages.
  • - Les Fidèles
    Les fidèles représentent les serviteurs du culte chargés d'assurer la vie quotidienne du temple. Il peut s'agir de simples employés comme d'aspirants prêtres. Ils préparent les cérémonies, rendent visite à la population pour informer les prêtres de ce qui va ou ne va pas et réalisent des offices liturgiques simples. Un fidèle porte le plus souvent un insigne de Moura comme seul signe distinctif.

    - Les Prêtres
    Chaque temple contient plusieurs prêtres. Ils sont vus comme les intermédiaires entre Moura et les mortels. Certains restent au temple pour diriger les offices et les cérémonies, enseigner les préceptes de la déesse... d'autres vont accompagner les navires dans leurs voyages. La raison officielle est d'accorder la bénédiction de Moura, mais en pratique, c'est surtout leur maîtrise de la magie et leur science des courants qui facilite le voyage. En effet, les prêtres de Moura sont de grands savants des océans, avec une bonne connaissance des courants marins, des côtes et des ports, ainsi que des créatures du royaume de Moura.

    - Les grands-prêtres
    Chaque temple, même le plus petit, est gouverné par un grand-prêtre. Lorsqu'un grand-prêtre meure, un autre est élu par les fidèles en fonction de sa sagesse et de sa dévotion. Il assure alors la gestion administrative du temple et est chargé d'assurer sa sécurité et sa capacité à assurer les offices et les cérémonies diverses. Il ne quitte donc que rarement son temple.

    - Les pontifes
    Le culte de Moura dirigé par les earions dépasse largement les frontières de leur territoire. Quatre grands temples sont reconnus et affublés, en plus d'un grand-prêtre, d'un pontife. Il s'agit des temples d'Henehar, de Darhàm, de Tulorim et d'Exech. Les quatre pontifes se réunissent régulièrement pour décider de l'orientation de la politique du culte. Le reste du temps, ils le passent en méditation et en exploration de l'Aeronland, de sorte qu'ils ne sont que rarement aperçus dans leurs temples. Un pontife se doit d'être un puissant magicien et un redoutable guerrier. On les dit aussi imprévisible que la déesse, qui parlerait parfois par leur bouche. Si certains leur demandent parfois conseils, personne ne fait le fier en se tenant devant l'un d'eux, car ils sont puissants et mortellement dangereux pour ceux qui abusent de leur temps. Bien que rarement visibles, ils sont l'autorité suprême et seule la parole d'un pontife peut défaire celle d'un autre. Aussi, les luttes entre pontifes sont parfois féroces et il est même arrivé parfois que de véritables guerres se livrent entre les temples. Bien que théoriquement indépendants de toute force politique, les grands pontifes doivent parfois composer avec les dirigeants de la ville de leur temple, ce qui amène à certaines tensions...

    - Le grand pontife
    Le grand pontife est l'un des quatre pontifes, déterminé à la mort de son prédécesseur. Lorsque cela survient, les quatre se réunissent dans une salle fermée où ils seront soumis au jugement de Moura. Ce jugement consiste en un affrontement, souvent verbal ou exposant leurs pouvoirs au début. Ceux qui renoncent à concourir alors sont assuré d'avoir la vie sauve, mais les plus acharnés ne se départageront que par le combat, souvent jusqu'à la mort. Le vainqueur reçoit le titre honorifique de grand pontife. Contrairement à ce qu'on pourrait penser, il ne dispose d'aucun pouvoir spécifique, hormis le fait que, lors du conseil des pontifes, sa voix compte double, permettant souvent de départager. Le grand pontife est surtout reconnu comme le premier émissaire de Moura, presque son incarnation terrestre. En tant que tel, il est immensément respecté et sa voix révélée peut littéralement bouleverser la société earionne tant le peuple le vénère.
Le clergé de la déesse de la force est bien sûr entouré de groupes directement aux ordres des grands-prêtres et des pontifes :
  • - Les chevaliers/magiciens de la lance de corail
    Cet ordre militaire forme une véritable armée, vouée à la défense des temples, mais aussi capable de porter la colère du culte contre ses ennemis. Combattants féroces portants des armes et des armures aux motifs inspirés du corail et des créatures marines, les combattants de la lance de corail ne connaissent pas la peur. Montrer leur force et leur courage au combat est la seule chose qui compte et leur dévotion aux autorités du culte est sans égale. Disciplinés, habitués au combat sur terre comme sur mer et disposants de leur propre flotte, ils forment l'un des ordres religieux guerriers les plus redoutés.

    - Les tempestaires
    Cet ordre un peu particulier voit dans Rana une autre figure de Moura, ces mages exploitent donc à la fois la magie de l'eau et celle de l'air. Ils ont une véritable passion pour l'océan et les forces de la nature et utilisent leur pouvoir comme sils se refusaient obstinément à conserver leurs fluides magiques. À l'origine, ils formaient une petite secte particulièrement dangereuse, dont les membres se plaisaient à déclencher des tempêtes emportant les navires et ravageant les côtes, si bien qu'ils furent bientôt frappés d'anathème et condamné à mort dans la plupart des pays du monde. Le culte de Moura les récupéra finalement et parvint à les réformer. Bien que toujours réputés imprévisibles et détestés dans bon nombre de royaumes, les tempestaires gagnent maintenant leurs vies plus honnêtement, comme prêtres assistants les navires dans leurs voyages.

    - La voix des vagues
    Cet ordre est le plus récent, créé il y a à peine vingt ans par décision des pontifes pour contrebalancer l'image guerrière parfois un peu trop violente du culte. Ce sont des missionnaires qui parcourent le monde pour enseigner les préceptes de la déesse de manière pacifique. Libres comme l'air, affiliés à aucun temple mais assurés d'un trouver un gîte gratuit, les adeptes de la voix des vagues sont avant tout des aventuriers qui parcourent le monde et aident ceux qui en ont besoin, que ce soit par les armes ou par les conseils. Leur principal credo : ne pas faire de mal aux plus faibles, mais plutôt les protéger et leur apprendre à être plus fort. N'importe quel fidèle peut embrasser la voix des vagues, mais il devra alors passer une épreuve pour montrer qu'il est capable de porter la voix de Moura. Cette épreuve est à la discrétion du grand-prêtre qui la donne mais elle implique souvent de se confronter à la mer et à ses créatures dans un défi mortel...

Fêtes, cérémonies, rituels :
  • - La séparation
    Un prêtre est presque toujours présent lors d'un accouchement, pour assister le travail ou simplement bénir le nourrisson. Il s'agit du rituel de la séparation : l'enfant quitte les eaux de Moura qui emplissaient le ventre de sa mère pour gagner le monde aérien. Contrairement à la plupart des religions, le culte de Moura y voit un moment mélancolique et solennel. L'enfant se voit souhaiter une bonne vie en attendant le moment où il retournera à Moura.

    - L’émergence
    Lors d'une date reconnue comme étant celle de la venue de Moura et de l'éveil des earions, des commémorations sont organisés. L'ensemble du peuple est invité à ne pas boire d'eau de la journée et des processions sont organisées. Les prêtres bénissent des bols contenant de l'eau et les distribuent aux participants, qui ne peuvent cependant toujours pas y boire. Finalement, un dirigeant du culte, cela peut être un pontife ou un grand-prêtre, selon l'importance de la cité, vient en armes pour affronter un prisonnier condamné à mort. Sa victoire représente le triomphe de Moura qui établit sa loi sur l'océan et, seulement à partir de cet instant, tous peuvent enfin boire leur bol d'eau bénite.

    - La présence mouraïque
    Cette cérémonie, menée par un prêtre, accompagne chaque création du navire. Il s'agit de bénir l'embarcation juste avant qu'elle soit mise à l'eau pour lui promettre voyages paisibles, bonnes pêches, riches profits marchands... Les earions accordent tant d'importance à cette cérémonie qu'ils font généralement appel aux prêtres même pour simple barque !

    - La journée du dauphin
    Cette fête survient tous les étés et elle est très populaire chez de nombreux peuples. Lors de cette fête, des offrandes sont faites à la mer, les parents et leurs enfants vont jouer dans les vagues et on ne consomme que des fruits de mer. C'est une célébration bon enfant, qui salue les bénéfices réciproques entre Moura et ses adorateurs.

    - La célébration du triomphe de la tempête
    Cette commémoration typique des earions se déroule à la date supposée où Esswan Sessra mena les elfes bleus à la bataille contre les garzok, amorçant la conquête de l'Omyrie. Les earions se déguisent alors en monstres marins et en guerriers des temps anciens, s'organisant en processions qui défilent dans la rue, comme une armée partant à la guerre. Certains combats rituels sont organisés et, s'ils ne sont pas censé être mortel, les blessés sont fréquents car au son des tambours les souvenirs de leurs ancêtres. En cette période, le caractère guerrier de se peuple est plus visible que jamais.

    - Le retour aux abysse
    À leur mort, les earions sont immergés. Selon leur notoriété, et le prix des funérailles, ils seront envoyés plus ou moins loin en mer. La cérémonie est solennelle, mais pas particulièrement triste. On souhaite au défunt bonne chance face au jugement de Moura, dans l'espoir qu'il se réincarne en une créature glorieuse.

Dogmes religieux :

Pour les earions, les fluides sont importants et, en dehors de la guerre et des démonstrations de force faites pour plaire à Moura, verser le sang est mal vu. De même gâcher l'eau d'une manière ou d'une autre est passible de sanctions. De plus, toute utilisation de l'eau, que ce soit pour l'irrigation, la préparation de boisson ou pour laver des aliments, peut s'accompagner d'une brève prière pour remercier la déesse de son don. Cependant, aujourd'hui, de moins en moins d'earions pratiquent les prières quotidiennes pour plutôt favoriser les grands événements.

Chaque défi de la vie est vu comme une épreuve de force et doit être surmonté avec courage, notamment dans les rudes terres de Nosvéris. Les joutes verbales ou physiques sont des moyens privilégiés pour départager un litige.

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Yuimen
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Re: Moura, déesse de l'Eau et de la Force

Message par Yuimen » jeu. 7 mars 2019 10:16

Chez les Sang-pourpres
La conquérante


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Vision de la divinité :

La vision qu'ont les sang-pourpres de Moura est très proche de celle des earions, ce qui n'a rien d'anormal compte tenu des nombreux échanges entre ces peuples. D'après la légende, les sang-pourpres auraient été sauvé de la submersion de leur royaume insulaire par Moura, qui leur aurait donné la capacité à respirer sous l'eau. En tant que tel, elle est vue comme une sauveuse vénérée pour qui chaque sang-pourpre doit être prêt à tout sacrifier.

Représentée comme une guerrière rousse et à la peau bleue, Moura est féroce et imprévisible dans ses tempêtes, mais aussi bienfaisante quand elle apporte le poisson et les bons courants marins. La défier se fait à ses risques et périls, mais, paradoxalement, est aussi une manière de se faire bien voir. Les navigateurs audacieux, les chasseurs de créatures marines respectueux de leurs proies... tout cela peuvent recevoir la bénédiction de Moura.

Enfin, Moura est considérée comme la seule femme sang-pourpre. Chaque marin est son époux, ainsi que chacun de ses fils... tandis que ses filles seront sacrifiées pour retourner à Moura dont elles ne sont qu'une incarnation transitoire.


Organisation du culte :

Les sang-pourpres passant littéralement l'essentiel de leur vie sur leur bateau, le culte est quasiment le même que la hiérarchie à bord du navire. Lorsqu'ils pratiquent un culte à terre, ils vont généralement dans un temple earion, respectant alors la hiérarchie des prêtres, grands-prêtres et pontifes elfiques. Il n'est d'ailleurs pas rare de trouver des prêtres de Moura formés selon la tradition earionne à bord, en plus des postes plus traditionnels des sang-pourpres.
  • - Les traque-vagues
    Les traques-vagues sont des chasseurs et des combattants. Ils connaissent bien les créatures de la mer et mènent les expéditions de chasse. Ils ont à charge de veiller à ce que la chasse se déroule dans le respect de l'animal et de prescrire les rites pour la mise à mort et la répartition des morceaux. Leur autorité est théoriquement limitée, ils n'ont pas plus de pouvoir qu'un autre membre d'équipage, mais ils sont respectés pour leur courage et leur savoir, de sorte que leur avis est écouté même par le capitaine.

    - Les maîtres de marée
    Les maîtres de marée sont systématiquement des mages, utilisant au moins la magie de l'eau, et souvent la magie de l'air. Si ces pouvoirs servent parfois à assister la navigation, l'essentiel de leur rôle est surtout d'écouter le vent, de guetter les courants et les oiseaux... bref d'apporter une assistance à la navigation par leur connaissance du milieu marin. Si le vent disparaît, si le cap est perdu, c'est à eux de réaliser les cérémonies pour amadouer la déesse.

    - Le capitaine
    Le capitaine du navire est également le chef de la religion à bord. Cela ne représente pas un énorme travail car les sang-pourpres sont généralement très au fait de leurs devoirs vis-à-vis de la déesse et les assurent sans rechigner. C'est néanmoins à lui d'organiser les cérémonies et de veiller au respect des préceptes de la déesse. Plus important, s'il semble qu'elle soit en colère, c'est lui qui risque le plus d'en payer le prix...

Fêtes, cérémonies, rituels :
  • - Le pacte du sang
    C'est l'une des cérémonies les plus célèbres du peuple sang-pourpre. Lorsqu'une femme donne naissance à un enfant sang-pourpre, si cet enfant est une fille, elle sera sacrifiée dans le sang et son corps jeté à la mer ou envoyé nourrir des animaux sacrés. La seule femme sang-pourpre au monde est Moura. Un marin du sang-pourpre n'a pas d'autre épouse qu'elle. Le rituel est solennel et c'est l'un des plus grands moments de ferveur religieuse, accompagné de chants et de louanges à la gloire de la déesse.

    - La présence mouraïque
    Directement inspirée de la tradition earionne, cette cérémonie consiste à bénir un navire sur le point d'être mis à l'eau, souvent par un sacrifice. Selon la richesse du capitaine, cela peut aller des fruits de mer jusqu'au sacrifice de prisonniers. C'est parfois le capitaine lui-même qui s'en charge mais il n'est pas rare de demander l'aide d'un prêtre earion, quand il y en a un à proximité.

    - Le chemin des étoiles
    Les marins du sang-pourpre regardent souvent les étoiles pour calculer leur trajectoire. Lorsqu'elles sont dans une disposition précise, une cérémonie est organisée sur tous les navires. C'est une véritable communion entre tous les esprits des sang-pourpres. L'une des seules cérémonies à ne pas être teinté de violence. Dans le calme et en chantant, les marins remercient les étoiles de les guider. C'est d'ailleurs la date de cette cérémonie qui marque le nouvel an pour les sang-pourpres.

    - L'offrande de la victoire
    À la veille d'une bataille, le capitaine invoque Moura pour lui demander la force et la victoire. La cérémonie n'a pas de forme précise. Face à la perspective d'un abordage surprise, elle peut consister en une brève tirade. Lorsqu'approche une grande bataille, cela peut être une nuit mêlant beuverie, célébrations et bénédiction à la chaîne des membres d'équipage. Les sang-pourpres sont alors galvanisés, parfois jusqu'à être plongé dans une ivresse guerrière démente par l'alcool. On raconte même que certains capitaines incluent des substances psychoactives dans leur rituel pour rendre leurs soldats encore plus intrépides...

Dogmes religieux :

Les sang-pourpres croient fermement dans le fait que Moura est la seule épouse qu'ils auront jamais, c'est pourquoi ils ne tolèrent que les femmes des autres peuples, qu'ils capturent pour en faire des reproductrices. Leur adoration de la déesse est presque unanime et est aussi fanatique que chez les earions, quoique plus violente encore. Les sang-pourpres honorent la déesse par la guerre, le pillage et la razzia, qui sont autant de manière de démontrer leur force à la déesse. Mourir au combat, dans une démonstration de force, est bien plus glorieux que de finir vieux et faible, quitte à provoquer sa propre mort.

Les autres religions sont au mieux tolérées, mais toujours considérées comme inférieures au culte de Moura. Un culte où l'action est préférée aux cérémonies, mais aussi où le respect du culte et des créatures sacrées de la déesse sont primordiaux.

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Re: Moura, déesse de l'Eau et de la Force

Message par Yuimen » jeu. 7 mars 2019 10:19

Chez les Zurqadams
La Dame bleue

Vision de la divinité :

Pour le peuple du désert de l'est, Moura est avant tout une déesse qui a conditionné leur vie aux temps anciens. Elle est celle qui a donné sa couleur aux sables bleus, la déesse mère et la reine des reines du désert. Généralement représentée comme une femme toute vêtue d'or et de voiles bleus, belle et mystérieuse, le visage caché, elle est celle qui alimente les puits et les oasis. À ce titre, sa colère est redoutée et des offrandes en or et en tissu lui sont régulièrement offertes.

Moura est aussi liée au combat. Les invocations les plus fréquentes de Moura sont pour préparer des joutes rituelles ou pour se protéger à la veille d'une bataille. Les vaincus sont vus comme faibles et indignes de la déesse et sont alors bien souvent tués ou réduits en esclavage.

Cependant, elle est perçue comme lointaine et n'est que rarement invoquée en dehors de ces moments. Surtout vénérée par les chefs de clans, elle est censée apporter la prospérité et la victoire au clan, ainsi que des héritiers pour le chef. De plus, elle n'est réellement vénérée que par certains clans, notamment les clans pirates qui vivent en bord de mer. Les autres clans, même s'ils reconnaissent l'existence de la Dame, ne lui vouent un culte que très rarement et de façon très limitée.


Organisation du culte :

L'organisation du culte est très simple. Comme il n'y a pas de temple en dehors de celui, lointain, qui se trouve sous la mer, le culte est purement fonctionnel plutôt que hiérarchisé.
  • - Les Sourciers
    Ces savants sont les gardiens de l'eau du clan et, si elle vient à manquer, c'est à eux de trouver de nouvelles réserves. On ne les trouve que chez les clans qui vivent en plein cœur du désert. Ils peuvent alors prier, méditer et chercher pendant des semaines jusqu'à trouver un point d'eau, dont certains disent que c'est leur dévotion qui l'a fait apparaître. C'est une lourde responsabilité sur leurs épaules et les tensions sont fréquentes avec les membres du clan qui voudraient parfois utiliser plus d'eau que de raison. Néanmoins, les sourciers sont respectés et, lors des cérémonies religieuses, c'est souvent à eux qu'on demande de parler au nom de la déesse.

    - Les Sages
    Les sages sont là pour représenter Moura au quotidien et dispenser ses enseignements. Ils arbitrent les combats et, pour les pirates du bord de mer, bénissent les navires. Leur conseil est écouté et il n'est même pas rare qu'ils tiennent la barre, usant de leurs pouvoirs d'eau et d'air pour aider la navigation. Que ce soit pour les clans des mers ou de l'intérieur des terres, ils sont choisis parmi les meilleurs vétérans et apportent souvent de bons conseils à la veille d'un combat.

    - La Sagesse de la Dame
    Ce poste est bien simple : il s'agit de la grande représentante de la déesse pour un clan, c'est-à-dire systématiquement une des épouses du chef. Elle prononce les prières et forme les sages-femmes. On ne la voit que rarement mais elle est éminemment respectée. À sa mort, tout le clan la pleure et son corps est emmené vers la mer pour être emportée au temple de Moura où elle sera inhumée en secret dans la crypte. Le chef de clan doit alors attendre vingt jours avant de choisir la suivante.

Fêtes, cérémonies, rituels :
  • - Le jugement de la Dame
    Si deux clans veulent s'affronter sans faire couler le sang de trop de guerriers, si deux hommes sont en désaccord, ils peuvent invoquer le jugement de la Dame. Sous l'autorité des Sages du ou des clans concernés, ils se battront, jusqu'au premier sang au moins, souvent jusqu'à la mort.

    - Le jour de la conquête
    Ce jour est célébré presque exclusivement par les marins. Il s'accompagne de grandes beuveries et, avant l'arrivée au pouvoir de Sandbad Kel Abzu, de sacrifices humains. On y célèbre la conquête du désert par Moura. Cependant, dans le temple des profondeurs, d'autres rituels plus sinistres seraient à l'œuvre en ce jour, cependant, aucun habitant de la surface n'est alors autorisé à y pénétré.

    - La cérémonie de l’apaisement
    Les tempêtes de sable sont réputées être le « souffle de la colère » de Moura. Lorsque l'une d'elles est aperçue, et plus encore si un clan est menacé, des rituels sont réalisés pour apaiser la déesse. Il s'agit d'offrandes et de prières. Lorsque le ciel sera dégagé, seront réalisé des séances de divinations astrologiques pour déterminer ce qui a causé la colère de la déesse, afin de corriger cela au plus tôt...

Dogmes religieux :

Le peuple des dunes n'a que peu d'us et coutumes liés à Moura. Il s'agit surtout de la remercier par des prières ou des offrandes après une victoire ou un long voyage. Cependant, ces pratiques diffèrent énormément selon les clans.

Une tradition dit également que chaque homme doit, au moins une fois dans sa vie, se rendre au temple de Moura. Là encore, ce rite est plus ou moins suivi selon les clans, mais il y a au moins les chefs qui l'appliquent systématiquement.

Enfin, les adorateurs de Moura sont tenus de ne pratiquer aucune autre magie que celles d'eau, de glace et d'air.

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Re: Moura, déesse de l'Eau et de la Force

Message par Yuimen » jeu. 7 mars 2019 10:24

Chez les Kendrans, Ynoriens et Sinaris
La fille des vagues


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Vision de la divinité :

D'abord inspirés par la religion mouraïque earionne, les kendrans n'ont pas tardé à s'en inspirer pour développer une nouvelle religion plus en accord avec leur identité. Cette religion s'exporta bien vite sur les territoires conquis par l'empire et le long de ses routes commerciales, si bien que même après avoir pris leur indépendance, bien des peuples influencés gardèrent une religion assez similaire, avec au plus quelques mutations mineures à travers le temps.

Sans surprise, il y eut parfois des mésententes avec les earions, qui n'aimaient pas cette version de leur déesse, débouchant parfois sur quelques conflits de faible ou moyenne envergure. Aujourd'hui, les deux religions cohabitent relativement bien. Leur hiérarchie, longtemps farouchement séparée, commence même à échanger, reconnaissant de plus en plus que chacun représente un aspect différent de la déesse.

Pour ces peuples, Moura est une divinité centrée sur l'eau, qui fertilise les récoltes, protège les marins et les marchands. Loin de la guerrière qu'elle est chez d'autres peuples, c'est ici son côté positif qui est largement mis en avant. On la prie pour saluer la pluie, se préserver des inondations et aider les femmes enceintes. Quelques traces subsistent tout de même du culte earion, notamment à travers la crainte de l'imprévisibilité de la déesse. La « fille des vagues » exprime bien ce côté capricieux et changeant de la déesse, et un autre surnom plus ancien, « l'ébranleuse du monde », fait écho à une ancienne vision, encore plus sauvage de la déesse. Car si elle est souvent représentée comme une adolescente belle et vigoureuse, aux cheveux d'algues et luisante de gouttelettes d'eau, on dit aussi que chacun de ses pas fait trembler le sol et, qu'en les entendant, les autres dieux eux-même se cachent de la fantasque déesse à la force surhumaine.


Organisation du culte :

L'organisation du culte de Moura à Kendra Kâr est simple et très standardisée. Sa structure efficace s'est transmise sans véritables transformations aux autres peuples.
  • - Les prieurs
    Ils forment l'échelon le plus bas du culte de Moura. Leur rôle se limite à l'entretien du temple ou à des fonctions de coursiers. Ils peuvent être chargés de menues missions mais n'ont finalement que peu de responsabilités.

    - Les acolytes
    Lorsqu'un prieur démontre sa foi et sa volonté de servir la déesse, il devient un acolyte. Les acolytes sont chargés de tâches à plus lourde responsabilité, notamment de voyager pour apporter la parole de la déesse en dehors des grandes villes. Ils réalisent des rituels simples pour appeler la bénédiction de la déesse auprès des paysans.

    - Les prêtres
    Les prêtres organisent les cérémonies, les bénédictions et les célébrations. Bien qu'ils passent beaucoup de temps au temple, il leur arrive parfois de quitter la ville, notamment pour servir d'intermédiaires avec les autres cultes de Moura. Assez mystérieux pour la population, ils n'en sont pas moins appréciés, notamment dans les grandes villes, où ils sont souvent appelés pour assainir l'eau.

    - Les grands prêtres
    Ce sont les chefs des temples. Il n'y en a toujours qu'un seul et son élection est une cérémonie secrète. Et pour cause : telle une réminiscence des anciens cultes, cette élection se fait par un combat parfois sanglant... Le grand prêtre est initié aux rituels les plus secrets. En dehors de cela, son rôle reste avant tout administratif, car c'est lui qui doit assurer la bonne tenue du temple, aussi bien financièrement que spirituellement.
Bien que la religion de Moura soit plus limitée chez les peuples humains, quelques ordres se sont formés, qui ont acquis une certaine importance
  • - Les piliers du temple
    Cet ordre n'existe qu'à Kendra kâr. Il s'agit tout simplement de prêtres formés au combat pour assurer la défense du temple. Ils ne sont tolérés qu'en échange d'une absolue loyauté à la couronne, et à leur temple qu'ils défendront au péril de leur vie. Incroyablement forts, ces prêtres formés à la lutte à main nues autant qu'avec des armes sont une force dissuasive redoutable...

    - Les célébrants du sang de Moura
    Cet ordre restreint n'existe que chez les sinari. Il est en revanche très populaire parmi ce peuple. Ce sont des experts de la viticulture, faisant appel autant à leurs connaissances qu'à la divination dans l'eau pour déterminer la date des vendanges et rythmer la fabrication du vin. Leur avis est écouté bien au delà des terres sinaries, et leur approbation est un gage de qualité pour un vigneron.

    - La voix des vagues
    Cet ordre de missionnaire, né du culte mouraïque des earions, s'est vite répandu dans le culte de la fille des vagues. Aventuriers en tous genre, se revendiquant de Moura, les hommes et les femmes de la voix des vagues rendent services aux gens et leur enseignent les préceptes du culte dont ils sont les principaux ambassadeurs. Sous leur impulsion, le culte de Moura connaît un renouveau encore timide mais grandissant sur l'ensemble des terres humaines.

Fêtes, cérémonies, rituels :
  • - La fête des danse-pluies
    Une fête populaire dans les milieux ruraux, cette fête à lieu a la fin de l'été, pour célébrer la pluie qui revient fertiliser les sols. Bien que la présence d'un prêtre ou d'un acolyte soit très appréciée, les habitants des petits villages s'en passent le plus souvent, se contentant de festoyer et de danser. Une jeune vierge est choisie pour représenter Moura, chantant et animant la fête jusqu'à tard le soir. Elle est munie d'un bâton pour chasser les jeunes hommes trop entreprenant, mais si elle dépose le bâton au pied d'un homme, celui-ci doit obligatoirement danser avec elle, car tel est le désir de la capricieuse déesse !

    - La journée du dauphin
    Cette fête, venue du culte earion moderne, est très populaire dans les villes et villages en bord de mer. Les parents vont au bord de l'eau avec leurs enfants pour jouer et patauger. Les acolytes du temple sont là pour veiller à ce que tout se passe bien, raconter des légendes sur Moura et apprendre aux enfants à nager. Lors de cette journée, les repas sont exclusivement constitués de fruits de mer.

    - La récolte du sang divin
    Pour les sinari, le vin est le sang béni de Moura uni à la terre de Yuimen. Le jour des vendanges est donc un jour de fête. Les ouvriers vont récolter le raisin en passant devant une statue de la déesse pour la remercier de son don. Manger le raisin tant qu'on est dans la vigne, sous le regard de la déesse, est considéré comme portant malheur, mais celui qui ramène un beau panier sera au contraire béni pour le reste de l'année. Enfin, à chaque soir, les ouvriers font la fête en buvant le vin de l'année passée. Bien que cette tradition vienne des sinari, de plus en plus de viticulteurs des autres peuples l'appliquent également.

    - La présence mouraïque
    Directement inspirée de la tradition earionne, cette cérémonie consiste à bénir un navire sur le point d'être mis à l'eau. Un acolyte ou un prêtre est appelé pour porter chance lors des voyages à venir. En échange d'une donation du capitaine, il donnera une petite statuette que ce dernier gardera dans sa cabine pour prier la déesse.

    - La Mouréiade
    Il s'agit d'une période d'une semaine, en plein été, au cours de laquelle les adeptes de Moura se défient dans des compétitions sportives. Si cette période est célébrée dans la plupart des villes vénérant la fille des vagues, les mouréiades les plus célèbres sont celles de Kendra Kâr, qui attirent des athlètes de tout Nirtim, et même parfois d'au-delà. Courses sur la Kenaris, joutes sur les quais et combats dans l'arène sont au programme. Cette fête est si populaire qu'elle dépasse maintenant les limites du culte : si elle est toujours organisée par les prêtres, on trouve maintenant de plus en plus d'athlètes non mouraistes qui y participent, mais toujours avec la bénédiction préalable de la déesse.

    - La cérémonie des mystères
    Cette cérémonie, la plus ancienne de toutes, est ignorée de la plupart des gens. Uniquement réalisée dans le secret des temples, elle consiste en une célébration de l'avènement de Moura à travers des rites longs et codifiés, dirigés par le grand prêtre lui-même, accompagné des prêtres de plus haut rang. Des sacrifices animaux et végétaux sont réalisés, ainsi que des combats rituels. Le moment venue, on raconte que le grand prêtre entre en communion avec la déesse et annonce l'avenir, mais comme aucun des prêtres qui y assiste n'en parle, même au sein du temple, personne ne sait si cette histoire est autre chose qu'une légende.

Dogmes religieux :

Le culte de la fille des vagues est tolérant vis-à-vis des autres religions, et même des pratiques de ses adhérants. Le respect de l'eau est de mise et il faut éviter son gaspillage, en revanche, sa transformation en autres boissons est considérée comme un acte sacré, magnifiant le don de Moura. L'individualisme et l'esprit de compétition sont également assez bien vu, au point de parfois surpasser la solidarité au sein du culte, c'est pourquoi les adeptes de Moura s'affrontent volontiers dans des joutes physiques ou orales et des compétitions de sports, généralement nautiques. Ceux qui se distinguent par leur force, leur endurance ou leurs talents d'orateurs sont particulièrement bien vus par les membres du culte.

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Re: Moura, déesse de l'Eau et de la Force

Message par Yuimen » jeu. 7 mars 2019 10:27

Chez les Hinïons
Earatheïla, l'ondine bleue

Vision de la divinité :
La vision de Moura des hinïons est très proche en apparence de celle des earions. Le dogme, en revanche, est très différent. Moura est moins vue comme une déesse guerrière que comme celle qui apporte la vie. Belle et mystérieuse, Earatheïla, l'ondine bleue, hante les cours d'eau et les plages, rendant parfois fous les marins qui voudraient l’attraper.

Pour les hinïons, c'est avant tout une déesse bienveillante qui apporte l'eau de la pluie et assiste les navires. Elle est la patronne des femmes enceintes et la mère de la végétation. Les temples qui lui sont dédiés sont beaux, mais aussi discrets, souvent à l'écart, comme pour exprimer le caractère mystérieux de la déesse. À noter qu'ils doivent toujours être construits sur l'eau ou contenir une source. Cette dernière sera automatiquement sacrée et interdite à tout autre que les membres du clergé de Moura.


Organisation du culte :

Le clergé de Moura chez les hinïon est exclusivement constitué de femmes. Bien qu'il existe des adeptes de Moura masculins, les postes supérieurs ne sont occupés que par des prêtresses.
  • - Les adeptes
    Les adeptes sont des elfes ayant fait vœux de servir le clergé de Moura. Ils peuvent vénérer d'autres divinités mais sont invités à prier Moura chaque jour. Ils s'occupent principalement du temple, que ce soit pour l'entretien ou la défense.

    - Les prêtresses
    Les prêtresses hinïon s'occupent bien sûr du temple, mais sous aussi souvent sur les routes. Elles font régulièrement le « pèlerinage des sources et des rivières », occasion de visiter les gens et de parler de leur foi. Très populaires, les prêtresses de Moura sont aimées du petit peuple. En effet elles jouent souvent le rôle de guérisseuses de campagnes et veillent à ce que chacun ait accès à l'eau potable.

    - L'Aneotheïla
    Autorité suprême chez les hinïon pour ce qui est du culte de Moura, l'Aneotheïla représente le culte auprès des autres clergés et assure les principales cérémonies. Elle se trouve dans le temple de Cuilnen. Elle a des contacts forts avec le culte Mouraïque des earions, car c'est le grand pontife en personne qui la reconnaît pour ce poste. Cela lui confère également un rôle diplomatique : elle sert souvent d'ambassadrice pour la reine auprès des earions.

Fêtes, cérémonies, rituels :
  • - Apaisement d'Earatheïla
    La fantasque ondine bleue doit régulièrement être apaisée. Une fois par an, une procession est organisée, avec l'Aneotheïla à sa tête. La statue de l'ondine est sortie du temple et parcours la ville tout en étant aspergée d'eau. Cela s'accompagne de chants et de musique, pour demander à la déesse d'éloigner la sécheresse et de ne pas perdre les navires.

    - Pèlerinage des sources et des rivières
    Réalisé au moins une fois par an et par prêtresse, ce pèlerinage consiste à visiter les puits, sources, rivières et même parfois les ports du royaume. Les prêtresses s'assurent à cette occasion que la population a accès à une eau salubre, aidant à corriger le problème s'il y a lieu.

    - Bénédiction de la source
    Seule trace de l'aspect martial de la déesse, cette bénédiction est surtout demandée par les soldats avant de partir à la guerre, ou suite à une blessure. Une prêtresse amène alors de l'eau de la source d'un temple pour la verser sur le front, puis dans la bouche du soldat. Ainsi, il peut espérer recevoir le soutient de la déesse.

    Cette tradition se perd peu à peu au profit d'une autre forme de bénédiction, plus prisée chez les nobles. Nombreuses sont les familles qui vont payer le temple pour bénir un enfant à la naissance en espérant lui obtenir un grand avenir. Certains, parmi le culte d'Earatheïla n'aiment pas trop cette évolution, qui fait l'objet de vifs débats. Elle persiste néanmoins et se développe, car c'est une bonne source de financement...

    - La journée du dauphin
    Cette fête survient tous les étés et elle est très populaire chez de nombreux peuples. Lors de cette fête, des offrandes sont faites à la mer, les parents et leurs enfants vont jouer dans les vagues et on ne consomme que des fruits de mer. C'est une célébration bon enfant, qui salue les bénéfices réciproques entre Moura et ses adorateurs.

    - Danse de la pluie
    Importée directement de la tradition taurionne, la danse de la pluie est réalisée à chaque printemps pour appeler le retour de l'eau du ciel. Chanson et festins sont au rendez-vous, jusqu'à ce qu'éclate la danse en elle-même, initiée par les prêtresses, qui sont ensuite rejointes par tous ceux qui veulent. Que ce soit dans le faste des grands palais ou, plus modestement, dans la forêt pour les demeures et villages écartés, c'est toujours un moment joyeux et convivial.

Dogmes religieux :

Le dogme d'Earatheïla est très simple et peu contraignant. Si on excepte l'obligation d'une prière par jour, il n'y a aucun interdit pour les adeptes. Les prêtresses, en revanche, on interdiction de boire autre-chose que de l'eau pure.

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Re: Moura, déesse de l'Eau et de la Force

Message par Yuimen » jeu. 7 mars 2019 10:29

Chez les Taurions, les Oudios et les Lutins
L'Eau de la vie


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Vision de la divinité :

Les taurions, les oudio et les lutins ont une représentation très similaires de la déesse, issu d'une longue tradition shamanique partagé depuis l'aube des temps par ces peuples proches de la nature. Moura est avant tout l'Eau de la vie : la déesse de chaque cours d'eau, la déesse qui coule dans notre corps et nous offre la joie. Divinité naturelle, elle est très respectée et sa croyance est assez répandu bien que, paradoxalement, son culte soit quasiment inexistant. Les Oudio ne font que parler d'elle sans la représenter. Les taurions se permettent parfois de représenter une grosse femme sculptée dans le bois, mais se contentent généralement de prière dédiée à cette pure force vitale. Quant aux lutins, s'ils racontent volontiers les exploits de la fantasque et capricieuse Mort-rat, il s'agit plus d'une héroïne de légende que d'une déesse vénérée : là encore, Moura est avant tout une force liée à la vie et dont l'éloignement appelle la tristesse et la mort.


Organisation du culte :

De par la nature très évasive et changeante du culte de l'Eau de la vie, il n'existe aucune structure claire chez aucun de ces peuples. Tout au plus trouvera-t-on chez certains taurions, généralement ceux vivants à proximité des hinïon, des mages de l'eau ou des druides rendant grâce à l'Eau de la vie dans des cercles de pierres, devant des idoles primitives ou des ancêtres « Éternels », mais l'existence même d'une hiérarchie locale est rarissime.


Fêtes, cérémonies, rituels :
  • - La purification
    Ce rituel, relativement fréquent chez les taurions, fait appel à un aquamancien qui va faire apparaître de l'eau, considérée comme pure car issue directement des fluides magiques, pour laver et bénir un bébé à la naissance, lui souhaitant bonheur et longue vie.

    - Le passage vers l'éternité
    Cette cérémonie consiste en l'ensevelissement d'un défunt dans un marécage ou une tourbière. Il est volontiers pratiqué par les taurions mais viendrait avant tout d'anciens rites oudio encore pratiqués dans le plus grand secret. Ces marécages putrides sont en effet considérés, de par leur grouillement de vie, comme des hauts lieux de l'Eau de la vie. Les morts y sont donc enterrés en espérant atteindre la vie éternelle à travers « l'émergence de l'Éternel ».

    - L'émergence de l'Éternel
    Dans les marécages et tourbières où les oudio et les taurions enterrent certains de leurs morts, il arrive que des cadavres momifiés, voire presque fossilisés, finissent par ressortir du sol. Ces Ancêtres, issus d'un passé incroyablement lointains, sont alors exhumés lors de la rarissime cérémonie de l'émergence de l'Éternel. Ils deviendront alors objets de vénération, à la fois en tant que grands ancêtres et en tant que témoins des bienfaits de l'Eau de la vie.

    - Les contes de Mort-rat
    Il ne s'agit pas à proprement parler d'un rituel religieux, mais les lutins écoutent toujours avec plaisir les contes de Mort-rat, fantasque lutine de l'eau qui triomphe par la ruse autant que par la force des monstres et des géants. Si la plupart n'y voient que des recueils de légendes, parfois racontés même chez d'autres peuples, ils font l'objet d'une profondeur toute spirituelle chez les lutins. Ces contes véhiculent en effet des messages de sagesse qui se doivent être écoutés avec respect, au point que les lutins sont tenus de ne boire que de l'eau en les écoutant et de conclure la fin du récit par un chœur de « Mort-rat, toujours par toi l'Eau de la vie parlera ! »

Dogmes religieux :

La vénération de l'Eau de la vie insiste sur l'importance du respect des êtres vivants, qu'ils soient animaux ou végétaux. Il y a peu, voire pas, de contrainte religieuse au sens propre, mais faire couler le sang, couper un arbre en pleine santé ou se montrer bruyant sur un site sacré peut entraîner l'exclusion par les adeptes, voire le bannissement d'une communauté.

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Re: Moura, déesse de l'Eau et de la Force

Message par Yuimen » jeu. 7 mars 2019 10:31

Chez les Garzoks
Esswan Moura


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Vision de la divinité :

Le culte des garzok est bien particulier. Moura est pour eux une déesse terrible et dangereuse, mais qui est aussi source de force et de grandeur. En effet, lorsqu'Oaxaca ramena les garzok d'un autre monde, ceux-ci ne tardèrent pas à apprendre le sort de leurs ancêtres. Bien que la déesse noire interdise le culte, ils commencèrent à vénérer « Esswan Moura », nom dérivé de celle qui avait vaincu leurs prédécesseurs. Incarnation de la force qu'il faut dompter, les garzoks saluent Esswan Moura avec un respect mêlé de défi, considérant qu'ils doivent se montrer aussi forts que la déesse pour montrer qu'ils valent mieux que les premiers garzok de Yuimen. Avec le temps, Oaxaca finit par voir l'intérêt d'une telle adoration et laissa le culte se propager.


Organisation du culte :

Les autorités religieuses chez les garzok sont souvent assez simples. Il n'y a pas à proprement parler de hiérarchie. Le culte de Moura est essentiellement un culte personnel. Il existe tout de même quelques formes d'autorités respectées.
  • - Les Volog-Nar
    Les Volog-Nar, qu'on pourrait traduire par les « buveurs de sang », représentent l'immense majorité des adeptes d'Esswan Moura. Ils arborent de nombreux tatouages rouges, réalisé avec le sang de leurs ennemis quand c'est possible. Ces garzok sont voués à tuer en temps de guerre et à s'entraîner en temps de paix. Ils misent généralement plus sur la force physique que sur l'équipement, aussi, leur temps est largement dédié aux exploits sportifs visant à accroître leur musculature, jusqu'à devenir de véritables montagnes de muscles, même selon les standards de leur peuple.

    - Les shamans du sang
    Plus versés dans le mysticisme, les shamans du sang lisent les oracles dans l'eau et les entrailles. Ce sont généralement des Volog-Nar qui se sont distingués par leur force et leur ruse, au point de devenir de véritables chefs de sectes. Ces féroces combattants, exhortant chacun à se dépasser, jouant de drogues et de tambours rituels, poussent les soldats à la frénésie, en vue de l'ultime consécration du sang.

    - L'héritier
    Le culte d'Esswan Moura n'a longtemps pas eu de chef, jusqu'à la venue de Perailhon. Celui-ci s'est proposé d'organiser de culte et d'en être le chef en tant qu'héritier, et même réincarnation d'Esswan Moura. Ce titre est essentiellement honorifique, les Volog-Nar et Shamans de sang ne lui obéissant en théorie pas plus qu'à n'importe quel autre lieutenant d'Oaxaca. Cependant, avec le temps, son autorité s’établit peu à peu, et de plus en plus de garzok vénérant Moura se tournent vers lui.

Fêtes, cérémonies, rituels :
  • - Olron'ak
    Ce combat rituel est fréquent chez les Volog-Nar. Lorsqu'un ennemi les impressionne par sa force au combat, un Volog-Nar proclame l'Olron'ak pour le défier. Ce combat ne se termine qu'avec la mort d'un des combattants, et la célébration de la force du vainqueur. Même si celui-ci n'est pas un adepte de Moura, il sera respecté pour sa victoire. Si c'est un ennemi non-garzok, cela peut lui valoir d'être tué plutôt que de subit l'humiliation de l'esclavage, voire même l'autoriser à partir avec la vie sauve. Vaincre un shaman de sang lors d'un Olron'ak est une méthode courante pour devenir soit-même shaman.

    - L'ultime consécration du sang
    Ce rituel dément est appelé de tout cœur par les shamans de sang. Il implique d'avoir participé, et survécu, à une bataille si sanglante que la terre n'a pu boire tout le sang versé. Le shaman se vautre alors dans le bourbier morbide, se couvrant de boue rouge et d'entrailles. Exhibant le cœur d'un puissant ennemi vaincu de ses mains, il se proclame Vanar, « digne », c'est-à-dire qu'il estime avoir montré qu'il avait accompli l'exploit d'être aussi fort et impitoyable que la déesse. Même les non-adeptes de Moura respectent et craignent les shamans ayant accomplis l'ultime consécration du sang.

Dogmes religieux :

Les garzok vénérant Moura doivent passer leur vie à se battre, à monter leur force et leur détermination. Tous ceux qui prennent la fuite ou reviennent d'un combat en ayant été vaincu sont mis à mort tandis que les vainqueurs sont portés aux nues.

Le rêve ultime des suivants de Moura est d'accomplir la « dernière épreuve », présenté comme une guerre de la fin des temps contre les earions, au terme de laquelle les océans seront de sang et les garzok, ayant enfin démontré qu'ils ont surpassé Esswan Moura, seront élevés au rang de dieux.

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