Chez les Kendrans
☼ Gaïa, la Triple Déesse ☼
Vision de la divinité :
Le peuple Kendran vénère une version complexe et pourtant complète de la déesse Gaïa. En effet, en tant que religion majoritaire de ce peuple, le dogme de Gaïa a été scindé en trois aspects distincts et complémentaires permettant à chacun de se reconnaître dans ce culte. Les trois aspects sont : Gaïa la Bienfaisante, Gaïa l’Omnisciente et Gaïa la Protectrice
Gaïa la Bienfaisante incarne les facettes généreuses et bienveillantes de la déesse. En effet, en tant que déesse de la guérison, Gaïa est avant tout associée à la lumière et à la maîtrise des fluides rattachés, qui apportent la guérison et la protection d’autrui. Ceci en fait l'aspect le plus connu et le plus populaire chez l’ensemble du peuple Kendran et tous les temples du Royaume dédiés à la déesse vénèrent cet aspect. Ses mots d’ordre sont de soulager les souffrances autour de soi et d’apporter la lumière dans les lieux de ténèbres, de faire preuve de bonté, d’intelligence et de compassion. Elle est souvent représentée comme une jeune femme ou jeune fille, d’une grande beauté, vêtue d’une toge légère, les cheveux détachés et accompagnée d’une colombe.
Gaïa l’Omnisciente est la déesse Kendranne des artistes, des artisans et de tous ceux qui cherchent la connaissance, principalement sous sa forme matérielle : création d'objets artistiques, écriture de livres... On retrouve souvent sa représentation à l’entrée de chaque bibliothèque du Royaume. Cet aspect de Gaïa est ainsi principalement suivi par les prêtres archivistes comme ceux de la grande bibliothèque de Kendra Kâr. Ce culte est moins connu et notamment célébré dans les grandes villes du sud de Nirtim qui recueillent en leur sein une bibliothèque ou un lieu de savoir et de connaissance. Les prêtres gardent souvent des savoirs interdits, car ils répugnent à détruire toute source de connaissance, préférant la cacher loin des regards mal intentionnés. Et gare à ceux qui voudraient déjouer leur vigilance... Ses principes sont d’accumuler, préserver et diffuser la connaissance sous toutes ses formes. La déesse enjoint ses disciples à ne jamais cesser d’apprendre, de bâtir des bibliothèques et de rechercher des savoirs anciens et oubliés. Elle est représentée sous la forme d’une femme d’âge mûr, à la robe simple et dénuée de tout artifice, les cheveux attachés en chignon, tenant sous son bras des livres et rouleaux et dans sa main une pomme, symbole de la connaissance.
Enfin, Gaïa la Protectrice représente la déesse combattante, gardienne de la morale et de la justice. C'est l’aspect le plus guerrier et le plus véhément de la déesse. Étant une déesse avant tout bienfaisante, le courroux de Gaïa ne s’abat principalement que sur les serviteurs maléfiques de Thimoros et d’Oaxaca, contre qui ses serviteurs vouent une guerre religieuse sans relâche. Ses combats s’appuient avant tout sur la stratégie et l’intelligence, ainsi qu'une volonté inébranlable de protéger ceux qui sont dans le besoin. Cet aspect de Gaïa est essentiellement vénéré par les ordres de militaires rattachés aux temples qui lui sont dédiés, telle l’Aube Radieuse. Les temples qui lui sont spécifiquement dédiés sont peu nombreux, présents essentiellement à Kendra Kâr et à Bouhen, mais on retrouve parfois, sur les sites d'anciennes batailles, des autels érigés à la mémoire des combattants de la lumière tombés contre les forces du mal et dédiés à la Déesse. Les paladins et croisés vont souvent s'y recueillir. Ses préceptes sont d’accorder au Mal une vigilance de tous les instants et de le combattre sur tous les fronts tout en protégeant les faibles, en libérant les opprimés et en défendant l’ordre juste. Elle est représentée sous la forme d’une femme dans la force de l’âge, armée et casquée, tenant un large bouclier et une lance, son arme de prédilection.
Organisation du culte :
La plupart des villes et villages du Royaume possède un temple, que ce soit un simple autel ou une plus grande structure pouvant abriter plusieurs prêtres. De manière générale, les temples consacrés à Gaïa sont grands, aérés et d’un blanc immaculé. Ils sont le plus souvent bâtis de façon à ce que le soleil en baigne chaque pièce durant toute la journée et abritent également, s’ils le peuvent, des cours ouvertes et ensoleillées. Les temples de Gaïa sont toujours d’une propreté impeccable et nombre d’entre eux disposent d’ailes qui accueillent des hospices pour soigner les malades et les blessés. Riches et pauvres, petits voleurs ou juges, toute personne sera accueillie et soignée. Cependant, certains temples se montreront réticents face à des personnages louches, car ceux qui vouent leur âme au Mal ont renoncé de leur plein gré aux bienfaits de la Déesse.
Les temples en zone urbaine sont aussi toujours étroitement liés avec la bibliothèque de chaque ville, voire l’abritent directement en leur sein.
Les prêtres de Gaïa portent souvent des vêtements blancs rehaussés de jaune ou d’or pour les plus hauts gradés. Ils sont respectés pour leurs savoirs et leurs prouesses magiques, sans compter que leurs conseils sont grandement prisés. Selon leur formation, ils peuvent être des conseillers, des professeurs, des diplomates et des guérisseurs et ils tiennent donc un rôle important dans la société, y compris dans des aspects non religieux en tant que médiateurs, savants ou conseillers politiques. Cependant, de nombreux prêtres des clergés de Krendra-Kâr et de Tulorim renoncent à leurs devoirs et s’aventurent en des contrés éloignées pour offrir les dons de Gaïa, rechercher de nouvelles connaissances et repousser les êtres dangereux.
En effet, les combattants de Gaïa, pour leur part, n’hésitent pas à prendre les armes lorsque cela se révèle nécessaire et leur bonté disparait quand l’église de Gaïa se met en marche contre un mal qui ne peut être racheté. Ils pourront ainsi imposer leur opinion sur le champ de bataille quand cela n’est pas possible au sein d’un conseil. Certains, comme la tristement célèbre Inquisition Écarlate qui rassembla des fidèles de Gaïa et de Meno pour lutter contre une prolifération subite des morts-vivants, marquèrent le monde par leur fanatisme et les massacres qu'ils causèrent. Plusieurs nations du monde en vinrent à leur déclarer la guerre afin d'anéantir cet ordre qui refusait d'obéir à d'autres lois que la leur.
La hiérarchie n’est pas ressentie au sein du culte de Gaïa exactement comme elle peut l’être dans d’autres religions. En effet, au sein des temples, les suivants de la Déesse Blanche se considèrent tous comme égaux. La hiérarchie a donc plus vocation à nommer des porte-paroles et à gérer l'administration des lieux de culte et de savoir. Cette hiérarchie prend tout de même un tour un peu plus strict entre les acolytes et leurs maîtres.
- Les Fidèles
La grande majorité des personnes priant régulièrement Gaïa. La prière à d’autres dieux n’est pas interdite, tant que leurs cultes concordent avec celui de Gaïa.
- Les Acolytes
Il s’agit des fidèles rentrant dans les ordres de Gaïa. Ils apprennent le culte de Gaïa, l'art de la guérison ainsi que divers connaissances générales auprès de Prêtres-professeurs. Bien qu'ils aient toujours plusieurs enseignants, il peut arriver, selon la politique du temple, qu'un professeur référent soit désigné pour s'occuper prioritairement de l'acolyte, qui lui devra obéissance. Le reste du temps, ils sont souvent relégués aux tâches annexes du temple à savoir l’entretien de celui-ci et de la bibliothèque qui lui est rattachée.
Les acolytes deviennent Prêtres à l'issue de la cérémonie du Serment Blanc.
- Les Prêtres
Ils organisent les cérémonies religieuses et transmettent les enseignements de Gaïa au peuple. Rattachés à un temple, les Prêtres et Prêtresses forment la base du culte, assurant les tâches administratives ou prodiguant les soins dans le temple ou à domicile. Au contraire de l'acolyte, le prêtre choisi lui-même sa fonction et ses domaines de spécialité. Il n’est pas rare de voir certains temples réaliser des échanges entre leurs Prêtres pour leur permettre d’étendre leurs connaissances et d'éviter une trop grande spécialisation qui empêcherait aux temples d’être plus ou moins indépendants les uns des autres.
- Les Evêques
Ils sont l'autorité suprême du temple, il en existe donc un par temple. Leur fonction n'est pas vraiment différente des Prêtres ordinaires, mais leur ancienneté leur donne une aura de prestige. Il est donc généralement impossible d'être ordonné Evêque à moins de cinquante ans. Ils se sont généralement distingués par leur grande compréhension des enseignements de la Déesse, de sorte que tout membre du temple se posant des questions sur l'attitude à agir dans une situation précise sait qu'il pourra trouver conseil auprès du grand prêtre. Les Evêques sont nommés par les Prêtres qui choisissent à la mort du précédent Evêque lequel d'entre eux est le plus apte à lui succéder. Une fois par an, les Evêques des principaux temples du Royaume se réunissent pour discuter du culte de Gaïa et des affaires du monde.
- Le Triumvirat des Hiérophantes
Il s’agit de l’autorité suprême au sein du culte de Gaïa de Kendra-Kâr et de Tulorim, ceux ou celles qui sont considérés comme les plus proches de la Déesse. Les Hiérophantes sont élus démocratiquement par le conseil des Evêques à la mort du précédent et prennent leurs fonctions instantanément, chacun représentant l’un des aspects de la Déesse. Leur rôle est plus honorifique qu’autre chose, s’agissant en général d’individus à l’âge avancé, faisant uniquement des apparitions publiques au cours des grandes cérémonies et fêtes du culte. Il s’agit de véritables puits de connaissances et leurs conseils sont toujours écoutés et pris en compte. Les Hiérophantes ont pour siège le temple principal de Gaïa de Kendra Kâr.
De nombreuses organisations sont associées étroitement avec le culte de Gaïa et sont plus ou moins indépendantes du pouvoir religieux principal.
- L’Aube Radieuse
Les membres de cet ordre, principal ordre militaire organisé officiellement rattaché au culte, se considèrent comme les guerriers sacrés de Gaïa et notamment de l’aspect militaire de la Déesse représenté par Gaïa la Protectrice. L’Aube Radieuse attire tous ceux qui ont un cœur bon, mais surtout ceux qui sont disposés à s'endurcir lorsque trop de bonté devient un point faible. Ce sont généralement de simples Prêtres ayant décidé d’apprendre à manier les armes et l’art du combat en plus des enseignements classiques de la Déesse, dans le but de débusquer le Mal sous toutes ses formes. L’organisation y est plus rigide que dans le reste du culte, les membres ayant souvent fait vœux de célibat et de vérité.
Il est possible de retrouver une antenne dans chaque grand temple du Royaume, les membres assurant la défense des lieux de culte, formant une sorte d’armée personnelle au sein du culte de la déesse de la Lumière. Ils vouent une haine sans nom aux créatures de Thimoros et de Phaïtos, l'Aube Radieuse étant le dernier avatar en date des efforts de serviteurs de Gaïa lassés de rester passifs devant les actes des créatures maléfiques. Bien que son siège soit toujours mobile, on sait qu'il est maintenant quelque part dans les montagnes de Nirtim. Son chef répond à de nombreux noms comme l'Imperator, le Chevalier Blanc ou la Main de Gaïa et est directement aux ordres du Hiérophante de Gaïa la Protectrice, ne répondant qu’à ses injonctions directes.
À noter que l'Aube Radieuse n'est pas le seul ordre dans lequel se trouvent des paladins et autres combattants de Gaïa, c'est juste là que se rassemblent les plus fervents ennemis de Thimoros et d’Oaxaca.
- Les Hospitaliers
Ces guérisseurs parcourent le monde pour aider et soigner les personnes en péril. Ils n’est pas rare de voir un groupe d’Hospitalier sur les champs de bataille aidant les blessés et mourants. Si leur tenue de cérémonie est blanche avec un soleil rouge, ils portent quotidiennement des robes de médecin plus banales pour ne pas se salir. Les Hospitaliers ont fait vœu de pauvreté et consacrent leur vie à voyager pour aider les plus démunis. Cependant, communiquant par l'intermédiaire des Ménestrels et des symboles secrets, il leur arrive de se rassembler en nombre dans les grandes villes, avec leurs tenues de cérémonie pour défiler et se réunir dans le temple de Gaïa pour parler du monde et renouveler leurs serments. Ils répondent aux ordres du Hiérophante de Gaïa la Bienfaisante.
- Les Gardiens du Savoir
Ces érudits gardent les écrits et sont les principaux fidèles de Gaïa l’Omnisciente. Il leur arrive de voyager de ville en ville pour enrichir les bibliothèques des temples de la Déesse. Ils accumulent et dispensent le savoir, au point d'être souvent employés comme précepteurs par les familles nobles. Certains deviendront aussi des professeurs d'écoles plus modestes. Ils répondent aux ordres du Hiérophante de Gaïa l’Omnisciente.
- Les Ménestrels
C'est sûrement l'organisation la plus hétéroclite, acceptant des membres de tous horizons. C'est le groupe le plus aventurier, et ils entretiennent une collaboration étroite avec tous les autres ordres, pour lesquels ils jouent souvent le rôle de messagers. Leur but est de partager le savoir de Gaïa au commun des mortels par le biais de chants, danses et contes. Ils forment des guildes itinérantes qui sillonnent le monde et sont toujours bien accueillis auprès des clergés vénérant Gaïa des autres races.
- L'Ordre Purificateur de Gaïa
C'est en -542 qu'un groupe de Prêtres décidèrent de fonder l'Ordre Purificateur de Gaïa, dévoué à la chasse aux détenteurs de magie noire et aux écrits et artefacts maléfiques. L’Ordre était déjà connu pour sa violence et sa sévérité, recrutant prêtres et paladins parmi les plus fervents, imposant des rituels extrêmement durs à ceux qui voulaient y entrer ou monter en grade. Mais les choses allaient empirer lorsqu'un paladin fanatique et paranoïaque assassina les dirigeants et se proclama « Grand Maître ». Depuis, l'Ordre Purificateur de Gaïa n'a eut de cesse de se replier sur lui-même. Doté d'une force armée conséquente, il se consacre surtout à la détention, voir à la destruction, des reliques maléfiques et de leurs détenteurs. Aujourd'hui, avec l’avènement d'Oaxaca, ils se sont un peu rouverts, cherchant à recruter de nouvelles troupes. Ils se préparent à une guerre dans laquelle ils seront seuls, car il n'est pas d'autre faction, même parmi les autres adorateurs de Gaïa, qu'ils ne considèrent comme corrompue. Il s'agit sans conteste de l'ordre le plus fanatique et le plus féroce au service de Gaïa. Leur intolérance et leur absence totale de scrupule dans le cadre d'une lutte contre le Mal, dans laquelle tous les moyens sont permis, fait dire que Gaïa elle-même s'est probablement détournée d'eux. Évidemment, on prend garde à ne dire ça qu'après avoir vérifié que leurs inquisiteurs sont loin...
Fêtes, cérémonies, rituels :
Trois cérémonies rythment les étapes importantes de la vie de chacun des habitants du Royaume, qu’ils prient régulièrement Gaïa ou non :
- Le Baptême
Le baptême marque l’entrée du nouveau né dans la vie publique. Peu après sa naissance, ses parents l’emmènent au temple de Gaïa le plus proche pour qu’un Prêtre puisse réaliser la cérémonie. Cette dernière peu prendre des proportions différentes en fonction du rang social du nouveau né. Le nom de l’enfant est ainsi choisi officiellement devant la Déesse et est rapidement consigné dans les registres du temple. Tous les enfants Kendrans (ou presque) sont baptisés dans le temple de Gaïa même s’il choisisse de prier une autre divinité par la suite.
- Le Mariage
Le mariage célèbre devant la Déesse l’union de deux êtres. Tout comme le baptême, la cérémonie peut-être rendue publique si les deux personnes se mariant sont de rang social élevé. Par tradition les deux mariés doivent être tout de blanc vêtu et s’échanger un anneau porté à l’annulaire gauche.
- L’Enterrement
A la mort, le corps est entreposé dans le temple de Gaïa le plus proche et préparé par les prêtres. La cérémonie d’adieu au mort se fait dans le temple puis celui-ci est transporté dans le cimetière, systématiquement situé en dehors de la ville, pour y être enterré. La famille pourra continuer à apporter des fleurs sur la tombe du défunt.
Trois cérémonies rythment la vie des croyants spécifiquement :
- La Promenade de l’Aube, ou Bain de l’Aube
Il s’agit du rite quotidien des fidèles de la Déesse de la Lumière qui consiste en une prière (ou une marche méditative) aux premiers rayons du soleil, fêtant le retour de la lumière qui triomphe une fois de plus sur les ténèbres de la nuit. Les prières peuvent prendre différentes formes, de simples mots destinés à la Déesse afin de s’assurer sa protection pour les moins croyants, à de longues cérémonies pour les plus fidèles se déroulant dans les temples.
- Le Pardon de Gaïa
Cette cérémonie hebdomadaire se tient dans le temple de la ville où chaque habitant va chuchoter ses mauvaises actions (du moins, ce qu’il considère comme tel) ou des informations secrètes à l’oreille d’une effigie de la Déesse. Ainsi, en tant que Déesse de la Connaissance, seule Gaïa peut se permettre de connaître la vie privée de chacun des ses ouailles. Une fois la confession fête, le fidèle va se laver symboliquement les mains et le visage dans de l’eau préalablement bénie par un Prêtre, puis reprendre sa vie, allégé du poids de la connaissance.
- La Fête des Lumières
Cette cérémonie se déroule au solstice d’été, là où le jour est le plus long. Les fidèles se vêtent entièrement de blanc, et se parent de leurs plus beaux bijoux et atours. La journée s’organise autour de défilés des différents ordres religieux mais aussi des différentes congrégations des artistes ou artisans de la ville et le but et d’y célébrer la vie et le don. Danses, banquets, concerts et autres fêtes se déroulent ainsi tout au long de la journée. A la tombée de la nuit, chaque habitant lâche dans le ciel une lanterne céleste, illuminant ainsi la voûte sombre de mille lumières.
Enfin, trois cérémonies rythment la vie du clergé de Gaïa :
- Le Serment Blanc
Cette cérémonie très secrète marque le passage d’un Acolyte au statut de Prêtre. Il consiste en une série de rituels de purification accompagnés de questions portant aussi bien sur des domaines de culture générale que sur la conduite à adopter dans une circonstance particulière. Si l'Acolyte est considéré comme ayant répondu correctement, les portes du sanctuaire lui seront ouvertes pour qu'il rencontre le Grand Prêtre qui accomplira les derniers rituels, vouant sa vie à la Déesse de la Lumière.
- Le Saint Conclave
Cette assemblée réunit, une fois par an, l’ensemble des Evêques des principaux temples de Gaïa du Royaume au temple principal de Kendra Kâr. Là, et pendant une semaine, ceux-ci vont prendre des décisions importantes concernant le culte de la Déesse Blanche et son avenir : moyens humains, politiques, financiers et militaires. Il peut ainsi s’agir des échanges de Prêtres entre les temples, des derniers savoirs récoltés et enregistrés, des réparations nécessaires pour les différents lieux de culte ou des mouvements des différentes organisations rattachées au culte de Gaïa. Ces décisions, régulièrement mouvementées, sont dirigées et arbitrées par les trois Hiérophantes qui ont, quoiqu’il arrive, le mot final.
- La Révélation de la Lumière
A la mort d’un Hiérophante, fait n’arrivant qu’une fois tous les dix ans en moyenne, l’ensemble du culte est en deuil. Un enterrement publique est célébré à Kendra Kâr dans les jours suivants le décès et l’ensemble des Evêques est appelé à se présenter au temple de la capitale du Royaume. Ils décideront, une fois la cérémonie finie, qui sera le successeur au Hiérophante décédé. Dans la nuit suivant le choix final, un feu d’artifice magique de grande ampleur est tiré du temple pour annoncer la fin de l’élection à l’ensemble de la population.
Dogmes religieux :
Il existe relativement peu d’interdits religieux demandés précisément aux fidèles. Ceux-ci doivent cependant s’assurer de toujours porter en leur cœur les enseignements de la Déesse s’ils veulent s’assurer une éternité paisible après la mort. Il est cependant mal vu de manquer de respect aux membres du clergé ainsi que de blasphémer contre Gaïa, même pour les personnes priant d’autres Dieux.
Concernant le clergé, il n'existe aucune contrainte quant au sexe ou au célibat, mais ceci ne doit pas entamer le rôle des Prêtres au sein du culte et ainsi la plupart préfèrent mener une vie de célibataire. Comme beaucoup d’orphelins sont régulièrement accueillis par les temples, ces derniers remplacent le manque d’enfant que certains peuvent ressentir. Même si la hiérarchie est peu ressentie, les Acolytes et autres Prêtres doivent systématiquement respecter leurs supérieurs hiérarchiques et leurs ainés.
Le clergé de Gaïa se doit d’apporter son aide à ceux dans le besoin, par leurs soins, leurs connaissances ou leurs conseils. Il est mal vu, voire formellement interdit de détruire toute forme de savoir ou connaissance. L’absorption de fluides obscurs est extrêmement mal vue et se termine systématiquement par une radiation du clergé. L’absorption d’autres fluides ne pose pas de problèmes, mais est relativement rare et régulièrement pour des questions de savoir et de connaissance. La plupart porte autour du coup une chaine au bout de laquelle pend un Soleil d’Or, symbole du culte. Certains préfèrent les emblèmes spécifiques d’un des aspects de la Déesse : la colombe, la pomme, ou le casque ailé.
Son livre saint s’intitule
Le Triptyque Lumineux. La plupart des copies personnelles contiennent des pages blanches supplémentaires afin que leurs propriétaires puissent y écrire des histoires qu'ils ont vécues ou entendues, dans le but de les faire perdurer.