Aniathys

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Yuimen
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Aniathys

Message par Yuimen » jeu. 10 janv. 2019 15:40

Les Aniathys

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Traits raciaux :
  • Pas de respiration : Ne possédant pas de poumon, elles ne sont pas soumises à la nécessité de respirer.
  • Pas besoin de se nourrir : N'ayant aucun organe interne, elles n'ont pas besoin de boire ou de manger.
  • Faible force : Les fluides les animant et les matériaux les constituant ne leur permettent pas de porter de lourdes charges
.

Physiologie :

Faites de poupées et de peluches, les Aniathys peuvent prendre une multitude de formes, mais deux restrictions s'imposent. Premièrement, à cause de la nature des fluides qui les habitent et de leur structure, elles doivent mesurer entre 50 cm et 100 cm. Si une Aniathy était plus petite, ses fluides s'échapperaient; plus grande, et sa structure s'effondrerait. Ensuite, les Aniathys ne sont pas vivantes au sens le plus commun du terme. En effet, il n'y a aucun organe sous leur peau, seulement fluides et mécanismes, ce qui s’en rapproche le plus étant un processeur dans leur poitrine ou leur tête, remplissant à la fois la fonction de coeur et de cerveau.
Les Niraëls ont des apparences qu'ils préfèrent leurs donner, par contre. Le modèle le plus populaire est semblable à une jeune fille avec de grands yeux, des cheveux de couleurs très voyantes, que ce soit bleu, vert, violet ou d'autres encore plus exotiques. Autrement, les Aniathy peuvent ressembler à de multiples espèces d'animaux, ou même encore d'adorable chimères, issues bien souvent de l'esprit des jeunes Sindeldi. Les Aniathys peuvent bien entendu être mâle, mais cela semble être moins en demande.

Habitat :

La grande majorité des Aniathys restent avec leur propriétaire pour la vie, ce qui veut dire qu'il est rare d'en voir en dehors de Balsinh, et même alors, c'est probablement qu'elles ne font que suivre leur propriétaire.
Cependant, il arrive, rarement, que certaines d'entre elles quittent celui qui les a acheté, reçu ou créé. Que ce soit parce qu'il lui est arrivé quelque chose, qu'un accident soit survenu, les séparant, que celui-ci abandonne son Aniathy, ce qui est considéré stupide et malpoli, ou, dans des cas extrêmes, que l'Aniathy décide elle-même de quitter son maître. Ce qui s'ensuit dépend généralement de ce qui s'est passé, mais généralement, ces Aniathys préféreront rester en ville que de sortir dans la nature sauvage, due à leur nature enfantine.

Histoire :

Il y a des milliers d’années, les Ermansi descendirent de leur cité volante et vinrent porter quelques bribes de leur savoir légendaire aux Sindeldi. Ceux-ci, déjà apte à utiliser mécanismes et ingénierie pour contrôler la magie, maîtrisèrent rapidement ces techniques, leur permettant de créer les Aynores et les Cynores pour lesquels ils sont connus aujourd’hui. Mais ce n’est pas tout ce qu’ils se contentèrent de faire.

Quelques centaines d’années après cet évènement, un Niraël, nommé Daëriln, eut des jumelles, un évènement extrêmement rare mais vu comme étant un grand signe de chance, chez les elfes gris. Malheureusement, il perdit une de ses deux jeunes filles au cours d’un accident, alors qu’elles n’avaient même pas vingt ans. Voulant réconforter l’autre qui était folle de tristesse, leur père devint obsédé à trouver un moyen de ramener sa fille. Après que les temples de Sithi lui dirent qu’il n’y avait aucun moyen de faire cela, il se tourna vers la science. Il regarda comment un Aynore fonctionnait, ce mouvait tout seul. Il regarda ces poupées avec lesquels sa feu fille aimaient tant joué. Finalement lui vint l’idées de combiner ces deux choses. Faire une poupée marchant et parlant, une nouvelle petite fille.

Mal lui en prit. Après tout, créer la vie n’était pas chose aisée. Pendant des centaines d’années, Daëriln essaya des milliers de fois. Chaque expérience se soldait par un échec. Chaque échec était suivi d’une nouvelle expérience. Souvent, la fille miniature ne s’animait tout simplement pas. Parfois, son petit corps s’écroulait sous la pression. Rarement, elle s’animait, mais son esprit était incapable d’apprendre. Ses amis se détournèrent de lui. Son épouse s’éloigna comme elle put. Son autre fille grandit, et ne le vit plus que très rarement. Tout le monde le voyait comme un fou.

Par contre, lors des 1000 ans de mariage de Daëriln et son épouse, en -11883, tout ce beau monde fut réuni, pour une cérémonie des plus inconfortable. Les gens parlaient peu, surtout autour du Niraël obsédé. Voyant tout cela, Daëriln prit conscience de son état lamentable. Il prit la décision que sa prochaine tentative de création serait sa dernière. Et durant le mois suivant, un éclair de génie le frappa, et le projet, enfin, fut abouti. Une petite fille, les yeux grand ouverts, ébahi devant le monde, sorti de l’atelier avec lui. Il l’appela Tasilnia, “Nouvel Espoir” en Sindel.

Daëriln périt de fatigue extrême, une semaine plus tard. La poupée vivante, qui l’aimait déjà comme un père, le pleura de larmes artificielles. Elle se fit recueillir par la fille de son créateur, mais celle-ci, ne voyant en la poupée qu’un vestige de la folie de son père, la laissa, ainsi que les notes à propos de sa création que Daëriln avait écrites, à un groupe d’autres Niraëls, qui s’empressèrent d’étudier tout cela. Tasilnia échappa de peu à la mort, alors que les chercheurs la démantelaient, curieux, mais heureusement pour elle, ils tentèrent de reproduire l’exploit de sa création avant d’essayer de démonter son processeur, ce qui l’aurait tué. Tasilnia s’enfuit bientôt ensuite; nul ne sait ce qu’il advint d’elle.

Les premières des nouvelles poupées vivantes, littéralement traduit en “Aniathy”, n’avaient absolument aucune mémoire, car ils ne voulaient dupliquer exactement le travail de Daëriln qui avait donné à Tasilnia les mêmes mémoires que sa feu fille possédait, et la majorité de ces poupées prototypes furent données ou détruites, pour s’en débarrasser, les chercheurs ne voulant pas perdre de temps à enseigner ces choses. Rapidement, ils apprirent comment insérer de la connaissance dans le processeur des Aniathys, leur permettant de créer une génération déjà capable de marcher et de parler sans enseignements. Celle-ci furent programmées pour être agréable à leur propriétaire et apprécier ce statut, tout en possédant un large éventail de connaissances, et furent rapidement populaires pour occuper les jeunes Sindeldi.

Rapidement, l’avis du temple de Sithi fut bien sûr demandé. Les prêtres eurent une réaction extrêmement négative, disant que la création de la vie n’était possible que pour les dieux. Il fut rapidement conclu que les Aniathys n’avaient donc pas d’âmes et n’étaient pas vivantes, et en conséquence, il fut décidé qu’elles n’avaient pas bien plus de droits que des objets. La méthode pour les créer fut donc rapidement distribué parmi les Niraëls, et les Aniathys commencèrent à être distribuées en plus grand nombre.

La situation n’évolua ensuite pas vraiment pendant deux millénaires et demi. Après quoi, une elfe dorée, Shaeya 'naer Elsayim, connue aujourd’hui comme étant la mère d’Oaxaca, arriva à Balsinh et, voyant la situation, commença à s’amuser à semer le doute parmi les Aniathys, leur maîtres et les Niraëls de la ville, en honneur de son Dieu. Les Aniathys étaient-elles vraiment sans âmes? Devaient-elles vraiment rester des esclaves? Pourquoi ne se rebellaient-elles pas? Pendant des dizaines d’années, elle resta en ville, insufflant des idées dangereuses parmi ses habitants, attisant à la fois amour et haine pour ces poupées, créant une tension dangereuse. Malheureusement, ou heureusement, pour elle, après un moment, ses devoirs de Grande Prêtresse l’appelant, elle abandonna son projet et quitta la ville, et ne fut pas là, 80 ans plus tard, 8055 ans avant le retour d’Oaxaca, pour voir le résultat de ces efforts, la “révolte des poupées sanglantes”.

Tout cela commença lorsqu’une Niraël, en colère après avoir vue ses créations, ses enfants, se faire malmener par certains autres citoyens, décida de se venger, créant une Aniathy au visage d’ange mais au coeur de démon. Pour la première fois, cette technologie serait utilisé non pas pour semer la joie, mais la terreur. L’histoire n’a pas retenu le nom de cette Niraël, pour une raison très simple. Son rôle dans ces événements s’arrêta là car une fois réveillé, la première chose que cette poupée démoniaque fit, fut de tuer sa créatrice, de manière horrifiante.

La poupée maléfique s’enfuit rapidement, ayant la mission que sa créatrice lui avait donnée en mémoire, et commença à chercher ceux pensant de cette même manière, que l’Ermansi avait laissé dans son sillage, et les amadoua, les rassembla sous sa bannière, prétendant que sa créatrice avait été tuée par les soldats des Ithilauster, et transforma ce vent de rébellion en une tempête de conflit. Cette Aniathy fut rapidement connue sous deux noms. Le nom que sa créatrice lui avait donné, Liaseri, que ceux joignant sa cause de “libération” utilisaient, mais le commun du peuple l’appelait Sciúirse, le Fléau.

Ce fut la guerre civile à Balsinh. Elfes combattaient elfes et Aniathys. Les Aniathys désirant rester neutres furent persécutées, beaucoup d’innocents moururent, mais finalement, la rébellion se fit taire. Plus personne n’entendit parler de la poupée qui mit le feu au poudre après cela, et il était dur de dire si elle était morte et que ce fut pourquoi la rébellion se calma, ou si elle s’était enfui alors que ses forces étaient mises en déroute. Certains disaient qu’un héro Sindel aurait tué Sciúirse en se sacrifiant, quoiqu’il était parfois affirmé que son processeur aurait survécu la bataille et qu’un de ses alliés l’aurait récupéré. D’autres maintenaient qu’elle aurait elle-même tué le reste de ses troupes et aurait quitté la ville.

Suivant cela, en plus d’une baisse énorme dans la demande d’Aniathys pendant quelques siècles, les Ithilauster firent de leur mieux pour effacer le plus de preuves possible de l'existence de Sciúirse, et rendre plus flou le souvenir de la révolte. Ils se mirent à encadrer de plus près les Niraëls créant des Aniathys. Ils voulaient absolument empêcher qu’un tel désastre se reproduise. Les années passèrent, les souvenirs devinrent plus flou, toutes traces d’autres rébellions furent tué dans l’oeuf. Ainsi donc, la situation des Aniathys n’évolua pas bien plus jusqu’à aujourd’hui, étant encore seulement considérée comme des jouets Sindeldi. Par contre, le retour d’Oaxaca et les conflits qu’elle emmena avec elle incita plusieurs Aniathys à vouloir aider les victimes de ces guerres, souvent malgré le désaccord de leurs maîtres.

Phases de vie :

Les Aniathys ne changent pas beaucoup au cours de leur vie. Il n’y a pour elles vraiment que quatres étapes: la création (qui est tout simplement lorsque la poupée ou la peluche qui servira plus tard de récipient à une Aniathy est créée), l’animation, la vie et la mort.

L’animation demande beaucoup de temps et d’énergie au Niraël voulant donner vie à une Aniathy. Il devra minutieusement créer des canaux pour que les fluides circulent à l’intérieur du récipient. Il devra monter et programmer un processeur, encodant les connaissances et une esquisse de la personnalité qu’il désire donner à l’Aniathy à l’intérieur. Et finalement, l’activation, qui se fait en partageant les fluides du Niraël avec le corps complet et prêt de l’Aniathy, jusqu’à ce que son processeur se mette à tourner, créant un miracle alors que la poupée s’anime de l’étincelle de la vie alors qu’une âme entre et habite le processeur. Le processus est taxant et est souvent comparé à une naissance par les Niraëls qui l’ont suivi. Cette phase est considérée impossible à accomplir hors de Balsinh, due à un manque de soutien et de matériaux, mais si faites dans la ville, sera toujours encadrée de très près par les prêtres de Sithi, qui auront certaines exigences quant à la création. Premièrement, le plus grand désir de l’Aniathy doit être de servir autrui. Deuxièmement, l’Aniathy ne doit vénérer aucun dieux, pas même Sithi, puisqu’elles n’ont selon eux pas d’âme. Troisièmement, l’Aniathy ne doit avoir aucune inclination envers la violence.

Ensuite, la plupart des Aniathys est mise sur le marché pour être vendue, le plus souvent pour des enfants Sindeldi en mal d’un ami. Quelques-une sont gardées comme assistantes par leur créateur ou, pour les plus discrets et émotionnels, comme enfant. Rare sont celles qui sont considérées comme étant égales aux races “réelles”, et la plupart sont au mieux traitées comme des animaux de compagnie ou une assistante sans possibilité d’avancement, et au pire comme des esclaves ou des défouloirs. Leur personnalité, avec une influence suffisante, peut changer de celle avec laquelle elles furent créé, mais comme une personne normale, ce ne fera pas du jour au lendemain.

Durant la vie d’une Aniathy, son processeur s’érode progressivement, les matériaux artificiels le composant n’étant pas fait pour supporter la pression d’une âme. En général, le processeur lâche après près de trois siècles, irréparable, menant à l’arrêt des fonctions de l’Aniathy, qui s’immobilise définitivement, laissant une simple poupée ou peluche où se trouvait auparavant une assistante, une compagnone, une confidente ou même une amie. Après cela, le maître de l’Aniathy fait souvent l’une de trois choses: parfois, la poupée est tout simplement jetée; d’autres lui donne une courte cérémonie; et finalement, certaines sont menées à un Niraël, pour la réparer et lui donner un nouveau processeur et une nouvelle vie. L’Aniathy résultante pourra être considéré comme étant un simple remplacement, une toute nouvelle Aniathy, ou l’enfant de l’Aniathy ayant précédemment habité le récipient.

Croyances et spiritualité :

Normalement, les Aniathys sont créées athées, mais certains Niraëls rebelles et discrets peuvent possiblement en créer une qui croit en la même divinité qu’eux, mais c’est un crime passif de mort. Autrement, elles ont tendance à adopter des croyances tout de même. Dans ce cas, la nature pacifique et enfantine des Aniathys les guide souvent vers le culte de Gaïa, et certaines plus fières se tournent vers Yuia, quoique la prominence de Sithi dans leur vie les mènent souvent à la prier. Si une apprend l’histoire de sa race, il arrive qu’elle commence à prier Daëriln, Tasilnia ou, extrêmement rarement, Sciúirse. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, même les dernières ne se retournent pas nécessairement contre leurs maîtres.

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