Surnom : « Devon van Bloth »
Race et ethnie : Demi-Elfe
Caractéristiques raciales :
- Palmes : Dotés de membranes entre les doigts et les orteils, ils ont une meilleure aisance dans l'eau que le commun des mortels, nageant plus vite que la moyenne.
- Résistance à l'alcool : Limite les effets nocifs des alcools, permet de tenir bien plus de verres sans être ivre et avant le coma éthylique.
Classe de départ : Mêlée
Biographie générale :
Inversons les choses, laissez-moi d’abord vous racontez une histoire, celle du resplendissant et beau pirate que j’étais : je suis née sur l’île aux serpents, d’une "union" parfaite pour un futur grand marin, celle d’un homme Sang-Pourpre massif et fier, et d’une elfe bleue magnifique et savante, pas mal hein ? J’aurais sans doute été jeté contre un rocher si c’était pour une autre ethnie d’elfe, mais on ne sacrifie pas un enfant de Moura. J’ai tout appris d’une maitre en la matière sur la navigation et l’entretien d’un navire et mon père m’a donné la passion de la mer, le goût du voyage, de la gloire et de la piraterie. Bien que ralentie par ma constitution de demi-elfe, j’étais le meilleur de ma génération dans tous les domaines, aidé par le destin et le fluide d’eau qui se révéla tardivement. À la fin de mon éducation, je finis par rejoindre le navire de mon père contre toute indication. Sa mort devait finir par arriver, mais loin de me déprimer, elle me poussait encore de l’avant pour le surpasser et le rendre fier dans l’au-delà. Si elle m’avait handicapé dans mes premières années, ma vie rallongée par ma nature de demi-elfe me permit de voir disparaître plusieurs membres importants de l’équipage, et je finis par devenir le capitaine de mon propre navire à l’usure de l’équipage. La richesse, l’aventure, le pouvoir, les excès, le bon vieux temps …
C’est fou comme la vie ne tient à rien. Du jour au lendemain je me retrouvais en prison, sans équipage, sans embarcation, sans richesse, défiguré et sans mes pouvoirs, remplacés par le répugnant fluide obscur. Comment ? Et bien j’ai eu la grande idée de faire confiance à un Shaakt qui me proposa un contrat d’apparence fort simple. Je ne savais alors pas lire autre chose que des cartes marines à cette époque et me fiant à ce qu’il m’en dit, j’acceptais la tâche qu’il me proposait, elle aurait dû nous rendre plus riche que le roi de Kendra Kar lui-même. Quand j'y pense, c'était stupide de ma part d'accepter une mission terrestre, quel qu’en soit le prix, Moura a sans doute pris ça pour une trahison. Un mausolée au milieu du désert de l’ouest en Imiftil, un artefact oublié reposant au fond d’un tombeau depuis des siècles, du temps où les peuples qui habitent les lieux pratiquaient encore la nécromancie, voilà ce qu’on était censé trouver. Et on le trouva sur son joli perchoir en or, incrusté de pierre précieuse, au milieu d’une gigantesque pièce au plafond vouté, soutenu par des grandes colonnes de marbres … Hahaha je m’en souviendrais toute ma vie de ce tableau hanté. La mort l’accompagnait de prêt. L’intégralité de mon équipage périt dans l’affaire, ils eurent le choix entre les morts qui se réveillèrent et sortirent de leurs tombes pour emmener avec eux les malheureux qui ne réagirent pas à temps, ou l’éboulement du temple lorsque j’attrapais le coffre noir. Moi j’ai pas eu ce luxe, et j’aurais préféré mourir avec eux si j’avais su ce que me ferait cette saloperie d’artefact en sortant de sa léthargie, je pris de plein fouet le sortilège qui protégeait ce trésor maudit.
Je me réveillais enfermé dans une cage, balloté dans tout le sens alors qu’on me ramenait en ville. Sans la boite, pas encore conscient de ce qui se passait autour de moi. L’ordure qui m’avait piégé me raccompagnait dans l’autre sens, accompagné de plusieurs soldats de la milice. En ville où ils me ramenèrent, on lui donna mon navire pour service rendu et aide à la capture d’un pirate dangereux, il quitta ces terres direction Caix Imoros, et ses braves et généreux représentants de la sécurité m’envoyèrent en prison pour les cinquante prochaines années de ma vie. C’est durant mon temps emprisonné que toute l’horreur de ma malédiction pris forme, me donnant l’apparence horrible que je promène et affectant ma psyché, bientôt même les gardes n’osaient plus s’approcher de moi pour me rosser, et dans mon dos j’entendais les murmures qui parlaient avec crainte de moi. Je finis en isolement pour violence sur détenu, avec un harmonica pour seul compagnon, le monstre caché de la prison. Cinquante années passèrent ainsi, dans l'humidité et la déprime de ma cellule, le temps ne semblait plus avoir d'emprise sur moi, je vis défiler plusieurs générations de prisonniers, personne ne semblait avoir écopé d'une peine aussi charitable que la mienne, et chaque génération avait devant elle une version toujours plus corrompu de mon être. Bien plus tard, lorsque je fus enfin libre, le monde m’avait oublié. Plus du tout le même, profondément changé par le fluide obscur qui coule dans mes veines mais que je refuse d’accepter, j’embarquais pour Dahràm, seule ville où je pouvais disparaitre dans la masse grouillante de vermine, fuyant ce continent où j’avais tout perdu. Abandonnant derrière moi toute trace de mon existence, je m’inventais un nouveau nom, disant à ceux qui osaient me parler que je venais d’une vieille famille noble ruinée et tombée en désuétude, expliquant ma présence dans ses lieux de débauche pour survivre. Dernièrement je passe mon temps entre le port où j’occupe un poste minable de docker pour quelques pièces, qui finissent aussitôt dans les caisses de la taverne où je me saoule presque chaque soir, et une chambre délabrée que je squatte depuis quelques mois maintenant ; vivant au jour le jour, attendant un signe du destin, ruminant inlassablement les mêmes idées de vengeance et craignant de mourir avant de pouvoir les réaliser.
Description physique et de la personnalité :
Triste histoire hein ? Ça se reflète bien sur mon état actuel.
Le parangon de mon espèce, voilà comment je me serais défini fut un temps. Fier et droit du haut de mes un mètre quatre-vingt-treize, je dépassais largement la plupart de mes semblables. Avec une musculature fine mais impressionnante et bien dessinée par des années de natation intense, une peau de la douce couleur de l’océan, mes yeux du rare rouge éclatant des coraux et ma grande tignasse d’un bleu roi éclatant, je captivais sans effort les regards et l’attention. Et du mélange de mes deux lignés j’héritais de mains et de pieds palmés, ainsi que d’autre caractéristiques qui m’assuraient la suprématie dans toute compétition aquatique parmi mes confrères, j’étais véritablement le fils de Moura. Seules mes oreilles légèrement pointues auraient pu trahir ma nature de demi-elfe, que je prends soin de dissimuler.
Et maintenant regardez-moi. Un monstre. Fini le bleu éclatant de l’océan, ma peau est maintenant d’une pâleur maladive, semblable à la couleur morte de la lune. Mes muscles et mes membres sont devenus secs, encore fiables mais loin des prouesses physiques d’antan. Mon visage est un affront à la nature elle même: mes longs cheveux, autrefois ma fierté, sont devenu ternes et légèrement grisâtres telles les cendres d’un feu de camp, et tombent comme un bouquet de fleurs mortes sur mes épaules. Mes yeux autrefois brillants sont devenus deux rubis ternes au fond de leurs orbites, de la même couleur que mes lèvres gercées et d’un rouge sombre semblable à la teinte du sang, cachées sous une moustache jamais entretenue. Et le pire affront, mes palmes se sont réduites et la peau qui les composent c’est ridées, réduisant mes capacités autrefois exceptionnelles de nageur. Et ça ne s’arrange pas quand je parle, ma voix charismatique de stentor est devenue un râle résonnant des abysses, trop grave, rauque et monotone. Fidèle à moi-même je suis toujours premier dans un domaine, cette fois celui de l’horreur.
Et avec ça, comment vous pensez que je suis dans ma tête hein ? Pirate, j’ai grandi profondément arrogant, égoïste et désintéressé des autres, avide de richesse et de pouvoir pour profiter de la vie comme un hédoniste accompli. Pas nécessairement mauvais, juste pirate, c’est une question de point de vue. J’ai rien perdu de tout ça, oh non, disons que je me suis m’adapter à ma deuxième vie et que j’ai dû apprendre à être mauvais, fourbe et manipulateur. Maintenant, je hante les rues de Dahràm avec un air maussade sur le visage, d’ordinaire solitaire, vulgaire et cynique, une attitude totalement désabusée envers la vie que je mène sans passion, à me souler chaque soir. Mais au fond de moi brûle avec ferveur une haine intense. Pourquoi ? Et bien peut-être parce que j’ai tout perdu de ma grandeur passée, de ma gloire, et de mon histoire il ne reste même pas une légende, une chanson pour conter mes exploits vu que tout mon équipage a péri. Mon seul gain dans cette triste affaire fut des crises de folie profondes, des accès de rage violent, et un sens de l’humour sordide.
Si je ne suis pas devenu complètement fou et que je ne termine pas ma longue vie dans un hospice, c’est qu’il est dans mon esprit deux idées claires qui scintillent et qui m’empêchent de sombrer définitivement : d’abord retrouver le bâtard qui m’a entubé et l’obliger à trouver un remède à mon horrible condition, puis lui faire payer ce qu’il m’a fait. Et ma mère, que je n’ai plus vue depuis une centaine d’années, restée sur l’île au serpent, il faut que je la retrouve, que je lui raconte, et surtout que je la rende fière, en hommage à mon père qui l’a toujours respectée et aimée.
Puis y a ce gros corbeau qui m’accompagne un peu partout, ou plutôt devrais-je dire qu’il m’utilise comme perchoir. Un sale piaf noir comme la nuit et large comme un gobelin qui vole ma nourriture et piaille sans raison. Je lui parle de temps en temps, par folie ou solitude, peut être les deux.
Oh et j’oubliais, évidemment je déteste cordialement les Shaakts, quelle que soit leur forme ou leur sexe, et surtout quand ils ne me servent à rien.
Croyances :
Quand on grandit en mer, on se dévoue forcément à Moura, et je l’étais totalement, je lui consacrais plusieurs fois par jour quelques minutes de ma vie pour sa protection et son aide. Elle est toujours présente dans ma vie, mais mon amour pour elle a grandement diminué, et s’apparente plus à une fidélité sarcastique qu’à une dévotion sans failles. Le reste du panthéon, je m’en fiche quand je n’en ai pas besoin, mais ma récente peur de la mort me fait m’intéresser de plus en plus à une autre divinité : Phaïtos.
Compétence/Sort de combat de départ :
Coup de tête : Technique de rue, le coup part du thorax pour que le front frappe le nez de l’adversaire, s’il est de taille plus ou moins similaire, en vue de lui casser (blessure grave à la tête). Attention, cette technique peut avoir certaines conséquences sur le lanceur. En cas de nez non cassé, jet de blessure normal.
Objets de Départ :
Objets de Départ :
- Vieille veste de capitaine en cuir
- Sabre à la lame brisée
- Épaulière en cuir usée
Objets Rp:
- Tricorne bordeaux rapiécé
- Lampe à huile usée
- Couteau gravé
- Harmonica
- Flasque en argent
