La rue commerçante

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Yuimen
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La rue commerçante

Message par Yuimen » dim. 12 avr. 2020 23:55

La rue commerçante
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Véritable poumon économique de la ville, c'est aussi l'artère principale qui traverse sur toute sa longueur Breen. De part et d'autre de cette rue pavée, de nombreuses échoppes vendent à peu près tout ce que vous pouvez souhaiter. Une sorte de marché, mais tout en longueur. Les commerçants ouvrent en grand leur devanture, dévoilant leurs étales pour vendre leurs produits. Certains sont locaux, d'autres directement issu du commerce avec les marchands passant par la ville. La rue est volontairement rendue très large pour que quatre charrettes puissent avancées de front, laissant la place à certaines d'entres elles d'acheter ou de vendre, tout en permettant une circulation possible dans les deux sens.

><

Objets vendus par les marchands :

Équipement (De bonne qualité maximum) :
  • Arme à 1 main : Hache (de bûcheron) - Couteau de chasse – Hachette - Epée bâtarde
  • Arme à 2 mains : Faux - Lance en bois
  • Arme de jet : Hache de lancer
  • Arme de trait : Arc de chasseur - Arbalète rudimentaire
  • Protection corps : Chemise en cuir - Brigandine en cuir et métal - Corset en cuir
  • Protection bras : Bracelet de protection en cuir - Epaulettes en cuir
  • Protection tête : Casque de cuir - Cagoule en cuir
  • Protection jambe : Jambières en cuir - Bottes
  • Vêtement : Cape - Manteau
  • Bijoux magiques
  • Ceinture de consommables
Fluides magiques d'éléments :
  • Fluide 1/16e, 1/8e, de tous les types d'éléments.
Divers :
  • Objets RP
  • Gourdes magiques et potions (sauf les immenses potions)
  • Carquois et projectiles.
Fonctionnement :
  • Achat :
    • Objets personnalisables : Choisir le type d'objet dans la liste, lui donner un nom, un niveau, un rang de qualité et en calculer le prix via la règle des équipements.
    • Objets uniques : Choisir l'objet dans la liste présentée.
  • Vente : Le vendeur ne reprend que les objets du même type que ceux qu'il vend.
  • Calcul des prix de vente, achat, réparation : via la Règle sur les équipements
  • La demande doit être postée, avec le lien du post, dans le sujet d'Interventions GM.

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Akihito
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Re: La rue commerçante

Message par Akihito » jeu. 16 juil. 2020 16:43

Dans le chapitre précédent...
Interarc : Apprendre des meilleurs.

Chapitre VII : Ca se complique.


Visiblement, quelque chose n’allait pas, et ce qui fit rapidement arrêter sa course à l’enchanteur.

(Ce truc se mange un éclair et a pas l’air plus embêté que ça ?)

Akihito esquiva la charge du Minotaure qui fonçait sur lui en beuglant et profita des quelques secondes de répit pour jeter un œil à son nuage. L’explication lui vint rapidement : il restait encore une quantité non négligeable de foudre parcourant le nuage. Il n’avait donc pas tout utilisé pour frapper le monstre bovin. Il n’eut pas le luxe de savoir pourquoi ou comment remédier à ce problème que déjà son adversaire se retournait vers lui, de l’écume sortant de sa gueule. Le colosse était vêtu d’un court pagne fait dans un tissu que Akihito ne reconnaissait pas et qui consistait l’essentiel de son habillement. Le jeune homme pouvait non sans mal donc observer la musculature qui courait sous la peau velue du Minotaure et qui promettaient une sacrée douleur si un coup parvenait à l’atteindre.
La Kizoku se mit à crépiter et Akihito s’élança à la rencontre de son adversaire, ne voulant pas que ce dernier ne prenne de l’élan et le renverse comme un vulgaire fétu de paille. Le métal Ynorien trancha de haut en bas le torse du monstre, remonta dans un arc de cercle pour toucher le bras droit et tenter de trancher des muscles, des tendons ou quoi que ce soit qui pouvait rendre le Minotaure moins menaçant. La technique des Cents Lames s’exécuta parfaitement, mais ne provoqua pas les effets escomptés qui s’avérèrent mineurs. Du coin de l’œil, l’Ynorien vit un poing fermé voler vers sa tempe et il l’évita d’un cheveu, sentant l’air se déplacer sur le passage du coup. Affronter ce monstre lui rappelait par certains aspects son combat avec Filor, le Woran : des coups violents et lourds, qu’il fallait éviter d’encaisser sous peine de se voir immobilisé par la force brute contenue dans le geste.

(Un peu comme avec le Golem ?)

(Non, un Golem je peux pas me permettre d’en encaisser un seul, ça me tuerait purement et simplement.)

Pourquoi prenait-il la peine de discuter aussi librement avec la Faëra ? C’était une mauvaise habitude qui allait lui coûter cher un jour. Une volée d’éclairs jaillit de sa main et fonça vers le Minotaure qui les encaissa sans pouvoir les éviter tant la distance était courte. Ces derniers eurent plus d’effets que le précédent et enflammèrent brièvement le pagne avant qu’il ne s’éteigne de lui-même. Furieux, le poing du monstre s’abattit sur un étal qui avait jusqu’alors survécu. Des débris, le Minotaure en tira un long morceau de bois qui ressemblait à un simple gourdin dans sa main quand Akihito aurait eu du mal à le manier de ses deux mains. L’air siffla de nouveau en suivant les amples gestes du Minotaure testant son arme de fortune, avant de retourner vers l’enchanteur. Loin de se décourager, il attendit le coup venir et plutôt que d’essayer de parer par sa simple force, il accompagna et dévia avec la Kizoku le gourdin improvisé pour qu’il s’écrase au sol, dans un fracas d’échardes. La lame remonta dans un mouvement ascendant le long de l’arme pour ouvrir une nouvelle plaie, mais seule sa pointe parvint à toucher la peau du Minotaure. Ce dernier avait porté un coup de pied frontal à Akihito qui sous le choc avait reculé de plusieurs mètres. Il n’en était pas sûr, mais il avait presque senti ses pieds quitter le sol.

Son armure avait bien des avantages, mais la protection contre les coups contondants n’en faisait pas partie. S’étant mordu l’intérieur de la joue sous le choc, le goût du sang commençait à se répandre dans sa bouche. Et déjà le monstre bovin fonçait de nouveau sur lui. La présence d’Anthelia ou de Frans aurait permis de diviser son attention, mais aucun des deux n’étaient là. Akihito avait besoin de reprendre son souffle : il fallait donc détourner l’attention du Minotaure.

Le nuage d’Akihito gronda, comme s’il avait entendu la requête de l’enchanteur et lui rappelait sa présence. SI l’éclair frappait le monstre bovin d’une direction qui n’était pas celle d’Akihito, alors peut être allait-il essayer de chercher la source de cette nouvelle douleur. Et comme le sort n’avait pas été visiblement lancé correctement, le nuage et sa puissance étaient encore utilisables. Reprenant difficilement sa respiration, Akihito pointa son doigt en direction du Minotaure qui s’avançait vers lui de plus en plus vite et relâcha un nouveau marqueur, plus puissant celui-là. Ses tests s’étaient toujours effectués avec de petits nuages d’entrainement et les marqueurs étaient calibrés sur eux : raison pour laquelle son sort n’avait pas tiré toute la puissance qu’il aurait pu. Le marqueur plus gros fila vers le Minotaure et à l’instant où Akihito sentit qu’une connexion était possible avec le nuage situé dans le dos du monstre, il relâcha la puissance du sortilège. Le résultat fut en demi-teinte : si l’éclair, venant de derrière la cible la manqua, il la fit néanmoins se retourner, ce qui laissa le temps à l’enchanteur de se relever.

L’échec, encore une fois, venait d’une erreur de dosage. Mais cette fois, l’entièreté du nuage avait été utilisée et ce dernier se dissipait désormais. Ne trouvant pas celui qui lui avait tiré dessus, le colosse reporta de nouveau son attention vers l’enchanteur. Décidé à utiliser de nouveau ce moyen de distraction, l’enchanteur créa de nouveau un nuage au dessus de sa tête tout en maintenant sa garde à l’encontre du Minotaure qui le chargea, cornes en avant et batte à la main. Akihito l’attendit et évita de nouveau le duel de force sans espoir pour plonger sur le côté désarmé du monstre en tentant de le toucher de sa lame au passage. Une tentative un peu hâtive et qui ne porta pas ses fruits initiaux, mais qui permit de dévier la main libre du Minotaure qui fonçait sur lui. La Kizoku entama à peine le cuir épais et les deux belligérants se retournèrent pour se faire face. De nouveau, Akihito créa un marqueur un peu moins fort que le précédent et le divisa en deux : l’un pour frapper le Minotaure, l’autre pour frapper le sol à côté de lui pour le perturber un peu plus.

Cette fois, le résultat fut au rendez-vous et le monstre beugla de douleur et fouilla d’un regard fou derrière lui, à la recherche de l’agresseur. Mais la rue avait été désertée depuis bien longtemps. Akihito ne manqua pas cette opportunité et lui envoya une munition élémentaire en pleine tête avant de créer un autre nuage, répétant le même schéma. Cette fois, le coup de sabre pendant l’esquive fonctionna et ouvrit une plaie sanglante dans les côtes du Minotaure qui accusait de plus en plus le poids de ses blessures.

Le même scénario se passa encore à trois reprises, rendu à chaque fois plus faciles d’une part parce que le monstre s’affaiblissait, mais aussi parce que le mage maîtrisait de mieux en mieux son sort. Amy se permit même de commenter, le comparant à de la « corrida ». Se pensant maître de la situation, Akihito prit le temps de lui demander ce que c’était. Il ne dut sa survie qu’à ses nouvelles bottes récemment acquises, qui lui permirent d’échapper de peu à la charge étonnement rapide du Minotaure agonisant. La corne du Minotaure, au lieu de s’enfoncer dans son thorax, perça les écailles de Drakkarn et s’enfonça dans son épaule. Emporté par le monstre, l’enchanteur se trouva plaqué contre le mur d’une des habitations et sentait peu à peu la corne s’enfoncer dans son bras gauche. Le tintement de la Kizoku lâchée sur le pavé fit écho à son cri de douleur, puis son rugissement de colère.

« MAIS TU VAS ME LÂCHER ?!!! »

Sa main gauche blessée appela la foudre contenue dans le nuage qu’il avait créé avant d’être empalé quand la seconde se plaqua sur la poitrine du Minotaure poisseuse de sang, là où il espérait que se trouverait le cœur. Si près de sa cible, c’était le moment de voir s'il maîtrisait son sort pour ne pas se faire foudroyer par son propre éclair. Il relâcha donc ses deux sorts, presque simultanément.

L’éclair creva le nuage d’orage et frappa le dos du Minotaure. Le Choc de Valyus émit par sa main droite, lui, traversa la poitrine du Minotaure dont le beuglement à quelques centimètres d’Akihito s’éteignit peu à peu, de même que la lueur dans ses yeux noirs. La pression sur lui diminua peu à peu, et il put de nouveau reprendre un souffle qu’il avait retenu inconsciemment. Le corps désormais sans vie s’effondra lentement, libérant le bras de l’enchanteur par la même occasion qui regarda d’un air inquiet sa blessure. Heureusement pour lui, les écailles de Drakkarn étaient un matériau plutôt résistant et avaient empêché la corne de s’enfoncer trop sérieusement. Avec un peu de temps et des bandages, il arriverait sans mal à se remettre de cette blessure.

(Amy, c’est la dernière fois que tu me fais la causette pendant que je me bats avec un truc mortel.)

(Jusqu’ici t’y arrivais bien pourtant !) protesta la Faëra, plus pour la forme que par réelle conviction.

(Ouais bah si c’est pour me distraire avec des informations inutiles comme ce truc là, la corrida…)

(Tu ne sais même pas ce que c’est !)

(Et j’ai pas envie de le savoir.)

(Humpf !)

Alors qu’Amy se mettait à bouder, Akihito se mit à balayer les alentours qui commençait peu à peu à se remplir de curieux, désireux de voir le cadavre maintenant que le tumulte s’était calmé. Parmi la foule, quelques gardes venus un peu trop tard qui commencèrent à lui poser des questions. Il y répondut sommairement, trop occupé à savoir où était Anthelia et Frans. Sa réponse vint quand la jeune femme émergea d’une ruelle, supportant le vieux mage en passant son bras par-dessus ses épaules. Inquiet, Akihito se précipita vers le duo.

Le vieux mage semblait simplement inconscient car sa poitrine continuait de se soulever de manière régulière et forte. Anthelia raconta qu’alors qu’elle allait aider son amant à affronter le monstre, un flash lumineux avait attiré son attention dans une ruelle. Elle y avait trouvé Frans aux prises avec une silhouette sombre et avant qu’elle ne puisse faire quoi que ce soit, le fulguromancien s’était écroulé. Anthelia l’avait sauvé de justesse et avait fait déguerpir la silhouette, qui n’avait pas eu le temps de faire quoi que ce soit d’autre au corps immobile du mage.

« Tout ça commence à pas me plaire… Dans quoi on s’est embarqué, par tous les dieux ? »


- - - - - - - - - -


Les gardes avaient rapidement laissés tranquilles les voyageurs : il y avait suffisamment de témoins pour confirmer leurs dires et malheureusement, ils avaient plusieurs camarades à enterrer. Ils rentrèrent dans l’auberge où en guise de remerciement le gérant, un Kendran au ventre proéminent, leur offrit gracieusement sa plus belle chambre comportant quatre lits, les repas et de quoi panser la blessure d’Akihito, ce qu’ils acceptèrent sans rechigner. Dans la chambre, Frans se réveilla finalement pendant que la tatoueuse bandait la plaie nettoyée du jeun homme.

« Frans ! Valyus tout puissant, vous allez bien ?

- Ouch, crie pas comme ça dès mon réveil pauvre inconscient… Oui oui, je vais bien, grommela le vieil homme.

- Qu’est-ce qui s’est passé ? Qui vous a attaqué ?

- Je n’en suis pas certain, mais je ne vois pas vraiment d’autre solution. C’est le Tonnerre d’Omyre qui est encore derrière tout ça, et je crois bien que je suis tombé sur la fameuse « Sorcière ».

- Je veux bien croire que les membres du Tonnerre soient puissants, mais plus que vous ? Ca semble difficile à croire… s’exprima d’un air dubitatif la jeune tatoueuse en finissant le bandage, ce qui lui valut un rapide baiser en guise de remerciement.

- Si elle ne m’avait pas empoisonné… »

Devant l’air alarmé des deux jeunes gens, Frans les rassura rapidement : son poison n’était pas grave, et il le connaissait pour y avoir déjà été confronté : c’était du Brise-Magie, un poison capable de sceller temporairement les réserves de fluides d’une personne tout en les vidant. Les effets n’étaient généralement pas si long que ça, mais Frans soupçonnait que celui qui l’avait touché était une version plus chargée en fluides de fulminaire, le composant qui permettait de bloquer la magie.

« Ca veut dire qu’il va falloir être de plus en plus prudent. Cette ennemie a l’air très bien équipé et prête à tout pour nous arrêter et est en mesure de nous empêcher d’utiliser nos fluides.

- Je doute qu’elle s’arrête là alors.

- En tout cas ce soir, c’est le cas. Elle a fui et après l’incident avec le Minotaure, toute la garde de la ville est en alerte et sur les dents. Profitons de l’occasion pour avoir une bonne nuit de repos, je pense pas qu’on en aura de si tôt.

-Combien de jours avant qu’on atteigne Bouhen ? demanda Anthelia.

- Encore une dizaine, si on veut éviter de trop s’exposer sur les grands axes. »

Le départ fut prévu le lendemain, très tôt. Et malgré ses propres paroles, Akihito ne parvint pas à trouver le sommeil. La présence d’Anthelia dans ses bras l’apaisait, mais il redoutait que malgré le fait que la garde soit sur le pied de Guerre, un autre assaut n’émerge ou une autre attaque vicieuse comme celui du poison. Lorsqu’enfin l’aube pointa le bout de son nez, c’est un Akihito aux deux bras engourdis (l’un par sa blessure, l’autre par la tête d’Anthelia ayant reposé sur son épaule toute la nuit) et aux yeux lourds qui monta dans la charrette. Dans la brume matinale, ils parcoururent la grande route qui traversait la petite ville encore endormie. Une ville charmante, composée de petites maisons disposant au premier étage d’une échoppe. Certaines ouvraient déjà, alors que les premiers voyageurs et marchands traversaient la voie pavée, déchargeant et chargeant des produits de toutes sortes. Un rapide échange avec l’un d’eux devant ce qui s’apparentait à un temple de Yuimen permit à Frans de faire le plein de provisions. Le marchand s’exécuta rapidement et efficacement, preuve d’une habitude de ce genre de transactions à la volée. Et malgré ses paupières à moitié fermées et ses bâillements incessants, Akihito remarqua qu’ils n’étaient pas les seuls à faire ce type d’achat.

(C’est vraiment une ville de commerçants.) Une organisation curieuse et qui sortait de l’ordinaire, mais qui était loin d’être stupide quand on la voyait s’exécuter aussi fluidement, mêmes aux premières lueurs du jour. Certains habitants leur firent des signes de la main, reconnaissant sûrement le jeune homme pour l’avoir vu se battre. Arrivés devant les portes, les gardes ne les retinrent pas et les laissèrent partir sans les embêter avec une quelconque inspection, comme cela pouvait être courant dans d’autres villes. L’un d’eux balança même une petite bourse qu’Anthelia récupéra : le garde, un homme aux tempes grisonnantes et au dos droit, avait un visage grave et marqué par un mélange confus de tristesse, de colère et de fatigue. Il lâcha un simple « Merci. » d’une voix éteinte et leur fit signe de passer. Pour une fois, Akihito accepta la récompense sans rechigner : le vieux soldat semblait déjà assez atteint par les événements de la veille, il ne voulait pas risquer de le vexer ou l’offenser en refusant la bourse.

Le voyage reprit donc dans une ambiance pesante, avant que le vieux magicien, voyant que ses pouvoirs revenaient peu à peu en sa possession, annonçait au mage la poursuite de son apprentissage.



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