Nays
Localisation : Rarissime trouvable dans la forêt des faeras uniquement. (Continent de Nirtim)
Description : Une trentaine de centimètres. Tige verte veinée de rouge, ligneuse et glabrescente. Feuilles longues, pennées et lancéolées, entières, glabres et non dentées, à antiligule, longues d'une dizaine de centimètres. Très grosse fleur à cinq dents, à pétales aigus souples aux bords légèrement duveteux , d'un pourpre aux reflets rouges. Racines adventives, disposées en griffes et fermement ancrées dans le sol. Rare.
Une promenade dans les forêts d'altitude. Une clairière, perdue au milieu d'une végétation de branches basses, mains avides de retenir les voyageurs égarés. Et dans la clairière, un parterre pourpre, servant de toile aux rayons du soleil qui font briller de mille feux la brume qui s'est attardée sur les feuilles vertes et cirées. Un instant de plénitude devant la beauté de la vie, avant que le froid ne se fasse de nouveau sentir. Ces fleurs sont des merveilles de la nature. Qu'elle soit particulièrement difficile à dénicher ne change rien au fait que le jeu en vaille la chandelle : chaque partie de cette plante constitue un remède particulièrement efficace. L'infusion de la feuille dans une eau pure donne un excellent contre poison aux "Papillon de Sang" et à tout ce qui crée une anticoagulation sévère. La tige et les feuilles, plongés dans de l'eau froide, libèrent des petits cristaux de sève d'une efficacité sans égale contre les maux de têtes et les douleurs musculaires. L'appareil racinaire n'est pas en reste côté propriétés, puisque machonner ces tubes grêles et sucrés guérit toutes les souffrances intérieures, les peines de l'âme et les troubles du coeur. Ceci en fait une plante particulièrement recherchée par les pèlerins en proie au doute et par les prêtres en quête de sérénité. Sa rareté n'est pas tant due à sa cueillette qu'aux animaux, pour lesquels elle est particulièrement appétissante, ainsi qu'à son mode de dissémination: les graines n'ont pas besoin de fécondation et sont opérationelles dès que la fleur s'ouvre. Néanmoins, elles sont si fortement accrochées au calice de la fleur que seule l'intervention de Faeras, inconsciemment attirées par son subtil parfum, permet la libération des deux uniques graines que porte la fleur. Heureusement, la plante ne fane pas tant que les graines ne sont pas libérées. Aucune culture de cette plante n'est toutefois envisageable puisque dès que la griffe racinaire est arrachée ou plantée hors de son sol natal, la plante se racornit et dépérit.