Désert du Raa'ska
- Jorus Kayne
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Re: Désert du Raa'ska
L’accès pour nous mener à cette pièce est un portail magique qu’Ibn sera en mesure de rouvrir. Un lieu dans lequel lui-même assure que nous sommes en sécurité. Zaria en revanche, interprète mal mes propos, pensant que je l’empêche d’aller où elle le désire, comprenant les répercussions d’un tel acte et malgré son désir de foutre le camp de cette tour immédiatement. En revanche, elle précise bien que si elle compte agir, ce n’est pas moi qui serais en mesure de l’en empêcher. Si j’ignore effectivement ce dont elle est capable, il en est de même la concernant. Qu’importent les faits, l’important c’est qu’elle ne soit en aucune façon une gêne pour Maïssa. Les deux sorciers du désert s’en vont s’asseoir sur le canapé, observant le paysage ou se laissant dans leurs pensées.
Xël fait officiellement les présentations. Il a rencontré la sorcière de feu et de vision à Messaliah. Là-bas, ils ont fait équipe avec des Sans-Bannières pour explorer les tréfonds de la cité en quête de l’arme antique pour les chevaliers et la pierre de vision pour lui et Zaria. Puis il s’inquiète de la possible vision que nous offre le paysage distrayant du désert de nuit, une réponse donnée à Ibn qui rajoute l’honneur qui nous est fait de résider ici pour la nuit, avant de rajouter que cela leur pèse en ce qui concerne la présence de femme libre.
(Qu’elle étrange alliance que sont des Sans-Bannières et des Cadi Yangins ! Est-ce parce que la pierre était éteinte qu’ils la cherchaient au point de faire cette alliance ?)
"Enchanté !" Fais-je à la présentation avant d'enchaîner. "En effet, la pierre de vision semble éteinte, même si elle m'a donné l'impression d'une étincelle tout à l'heure ! Nous souhaitions user du pouvoir des pierres de communication pour parler entre-nous. Ibn a déclaré que vous seriez en mesure de savoir pourquoi la pierre s'est éteinte. Je sais que vous n'avez pas eu la possibilité d'user de vos pouvoirs, mais avez-vous une idée sur le sujet ?"
C’est en tout cas à ce moment qu’elle a été capturée et concernant l’état de la pierre, elle pense que c’est à cause de l’usage qu’ils en font qu’elle est ainsi, puisant son pouvoir jusqu’à la lie, sans lui permettre de recouvrer ses pouvoirs. Une régénération qui demande des ressources inconnues. Ibn répond à Xël en précisant que ce que nous voyons n’est en rien une illusion, que ce soit la tour, la magie des portails ou même ce paysage du désert de nuit. Il insiste sur l’honneur que nous font les Cadi Yangins à nous permettre de loger ici pour la nuit, ajoutant leur vision de la femme et le fait que deux d’entre elles soient libres. Des propos que je préfère relever rapidement.
"Il s'agit de leurs visions et même si je n'adhère pas, je n'ai ni l'envie ni le devoir de les faire changer d'avis. Cependant, ils doivent bien comprendre qu'en agissant avec nous, ils lutteront en compagnie de femmes de caractères, bien plus enclines à expliquer leur point de vue à base de phalanges dans le pif ! Au mieux."
Silméria aurait déjà tué tout le monde à coup de dague, quant à Yliria, je pencherais plus sur une destruction purement et simplement de la tour. Simple et efficace. Une vision semblable à des chaînes pour notre objectif final. Un détail qui pourrait s’avérer important dans le futur selon Ibn. Puis me tournant vers Zaria, je poursuis.
"Il s'agit de leur pierre, nous ne tenterons rien qui pourrait nuire à notre alliance si fragile, même si cela inclut la perte de leurs pouvoirs hélas. Ibn a perdu ses pouvoirs, vous seriez en mesure d'en comprendre la raison et si une fois partie, vous pourriez les lui rendre ?" Fais-je en désignant Ibn.
Xël lui redoute la capacité des sorciers à protéger la pierre du Dragon Noir. S’il propose d’envoyer ceux qui le désir à Elscar’Olth, il compte tenir sa promesse de sauver les sorciers qui peuvent l’être à Messaliah. Zaria a bien le sang du désert en elle. Bouillant le temps de parole de Xël, elle rétorque vindicative qu’il ne s’agit en rien de leur pierre. Ils l’ont accaparée, mais elle appartient à tout Aliaénon et plus précisément aux Cadi Yangins qui connaissent particulièrement son pouvoir. Ils l’utilisent à tort en puisant profondément dans ses ressources magiques, concluant finalement que c’est peut-être là, la raison de la perte des pouvoirs légendaires de son mentor. Celui-ci rétorque qu’il en a seulement abusé pour aider un des nôtres jusqu’à ne plus les sentir. Il termine sur le sort des Cadi Yangins massacrés en grande majorité dans le meilleur des cas. Une déclaration qui a de quoi stupéfier Zaria et moi-même. Il poursuit en évoquant le Dragon Noir et ses intentions, se demandant s’il était présent pour la pierre ou pour aider ses alliés. Puis enfin et parle de l’inutilité de sa présence par son absence de magie et se refusant à user du pouvoir de la pierre via le même procédé qu’Eleb. Il préfère retourner à Elscar’Olth en quête de Simaya. Son intervention à Messaliah, l’absence de son enveloppe physique et enfin le déploiement de puissance sont des mystères qu’il désire percer.
"User de la même méthode qu’Eleb pourrait vous faire retrouver vos pouvoirs, mais étant considéré comme un traître, je doute qu’ils accèdent à cette demande. Peut-être que nous pourrions essayer d’user de nos pouvoirs pour faire ressurgir les vôtres. Cependant, notre magie semble n’avoir d’effet que sur une certaine durée. Nous en parlerons avec les nôtres pour une solution à long terme à notre retour. La présence de Zaria pourrait être l’étincelle pour rallumer le brasier de votre magie. Mais pas en ce lieu ! Merci en tout cas de vous inquiéter pour Simaya. Rares sont ceux qui comme moi prennent sa disparition au sérieux !" Dis-je calmement à Ibn avant de répondre à Zaria. "Je comprends votre point de vue. Leur vision des femmes et l’usage qu’ils font de la pierre. Cependant, je ne compte pas interférer de la sorte avec nos alliés. Dans le combat qui nous oppose au Dragon Noir, toute l’aide est bonne à prendre, surtout lorsqu’ils sont ciblés par notre ennemi. A l’origine, nous sommes venus pour récupérer les pierres de visions, pour nous permettre de communiquer sur de longues distances, ainsi que de retrouver la trace de Simaya si possible." Je m’arrête un bref instant pour reprendre. "Du reste, je suis désolé pour les vôtres ! Mais comme nous espérons retrouver des survivants à Messaliah, d’autres auraient pu trouver la fuite à Methbe-El. Ne perdez pas espoir !"
En tout cas Xël semble satisfait de les savoir loin de Néo-Messaliah et compte bien les envoyer à Elscar’Olth, avant d’évoquer l’incroyable puissance de Simaya et les nombreuses pertes des Sans-Bannières. Un coup dur qui nous sera profitable pour mettre un terme à ce groupe sectaire.
Alors qu’Ibn explique simplement que Simaya est une de ses vieilles amies et un atout indéniable de ce monde, Zaria reste catégorique : nous regretterons de nous être alliés à Eleb et aux siens plutôt qu’aux chevaliers. L’alliance avec le Dragon n’est peut-être qu’une façon de s’opposer à nous, laissant entendre que l’inverse se serait produit si nous avions choisi l’autre camp. Elle clame de vouloir tout faire pour permettre à Ibn de retrouver ses pouvoirs, avant de m’interroger sur l’absence de survivant à Methbe-El, m’obligeant à citer ses mots.
"Il a également précisé : pour la plupart ou la totalité." Avant de poursuivre. "Nous avons fait le choix de nous tourner vers les Cadi Yangins, car eux portent du respect pour celui que vous nommez Vakkar Ti, seule entité à être capable de s'opposer face au Dragon Noir en ce monde. Vous comprendrez ainsi que nous rapprocher des Sans-Bannières auraient été bien moins productifs, en plus de devoir retenir sans cesse l'envie de leur mettre une mandale. Mais cela porte une question qui m'interpelle : pourquoi et surtout comment avez-vous convaincu les Sans-Bannières de vous épauler dans votre quête de la pierre ? Elle est source de pouvoir pour les Cadi Yangins et donc potentiellement un lien avec Vakkar Ti. Une bonne raison de la détruire si j'avais été un de ces chevaliers ?"
Tandis que Xël prend ses aises en se délestant de son armure lourde, Zaria explique qu’ils n’ont été que de simples outils sous sa coupe. En laissant entendre qu’il y avait une arme antique capable de tuer le Sans-Visage, elle comptait reprendre la main sur la pierre détenue par Eleb. Obnubilés par leur but d’exterminer le Sans-Visage, ils sont bien plus manipulables que les Cadi Yangins. Ibn rajoute qu’il existe nombre de choses lié à Vakkar Ti et que les Sans-Bannières n’auraient pas été en mesure de tout effacer, de même, ils ne font que chasser les adeptes de la divinité, jusqu’à ce qu’ils se repentent.
(Se repentir ? De ce que j’ai compris à Esseroth, la repentance semble avoir une autre définition, ou alors je ne sais pas tout !)
Je crois cependant que Zaria se méprend sur un point important concernant notre attitude avec Eleb. Mieux vaut préciser les choses pour éviter les problèmes.
"Je crois que vous vous méprenez sur un point, nous ne cherchons pas à manipuler les Cadi Yangins. Notre principal intérêt réside dans les pierres de vision. Ça et le don de vision des sorciers du désert. Pour ce qui est de l'alliance que Xël a convenu avec Eleb, j'ai dû m'occuper d'une camarade souffrante lorsque nous avons tenu la réunion sur nos prochaines actions, donc je ne peux dire exactement ce qu'il en est, mais j'ai confiance dans les miens et en Xël !" Je m'arrête avant de reprendre sur un autre sujet. "Vous avez évoqué les pouvoirs légendaires d'Ibn, mais quels sont-ils ? De même que les vôtres Zaria, si tant est que vous acceptez d'en parler bien entendu !"
J’apprends qu’Ibn n’est pas un membre important des Cadi Yangins, mais le premier de leur ordre, l’originel et le plus puissant. Il a reçu la pierre de vision et c’est donc à lui qu’elle doit revenir. Zaria partage les mêmes pouvoirs de feu que les sorciers et partage également le don de vision. Espérons qu’elle soit plus puissante qu’Eleb dans ce dernier domaine. Ibn a découvert son potentiel et a décidé de la former à son art magique, provoquant par cet acte un schisme dans l’ordre des Cadi Yangins. De leur groupe qui tolèrent les femmes, ils seraient les derniers encore en vie, si aucun des leur n’a survécu au massacre de Methbe-El. D’un souffle triste, elle évoque cette terrible perte qu’ils représentent pour elle. Ibn lui précise que c’est la Pierre Originelle que vient la capacité des pierres de vision. Sans son pouvoir, elles sont totalement inutiles.
(Bien, merveilleux ! On est venu exprès pour ça et on n’a aucune chance d’obtenir ce qu’on est venu chercher ! Le moyen le plus simple serait d’arracher la pierre et de la laisser de restaurer d’elle-même, comme le faisaient Ibn et ses adeptes. On perdrait alors des alliés misogynes mais précieux ! Ou alors on arrive pour une raison ou une autre à restaurer son pouvoir, sans qu’Eleb et les siens ne le vide à nouveau !)
"Voilà qui est... particulièrement fâcheux ! Nous verrons ce qu'Eleb en dira, ce qu'il est encore possible de réaliser. Je sais que cela ne vous plaît pas, mais je ne compte pas retrouver les miens avec plus d'ennemis qu'à notre départ ! Quant à la pierre, je présume qu'elle a été confiée par le Vakkar Ti ? Il est l'être le plus à même de changer les mentalités !" Je me tourne vers Zaria afin de poursuivre. "Vous voulez prouver que ces arriérés ont tort ? Venez nous prêter main forte pour les sauver à Messaliah. Qui sait si la démonstration du pouvoir d'une femme venant à leur secours ne sera pas la graine nécessaire pour faire germer un changement de pensée !"
Selon Ibn, la divinité ne fera rien car elle n’a jamais rien fait pour prendre part aux décisions des peuples, même si cela provoque un conflit comme celui qui oppose les Sans-Bannière et les Cadi Yangins. Zaria accepte ma proposition, même si elle doute du résultat que j’ai évoqué. Un avis non partagé par le maître des portails qui préfère les voir loin du danger que représentent les partisans d’Eleb, une fois qu’ils seront plus nombreux que nous.
"Nous verrons ce que l'avenir nous réserve et si Eleb et les siens s'en prennent à vous, ils perdront davantage que notre alliance !" Dis-je autant à Ibn qu’à Xël. Puis je porte mon attention sur Zaria. "Tous les plus grands chênes n'étaient qu'une graine à l'origine. Qui sait ce qu'une main secourable peut engendrer !"
Zaria nous apprend qu’il y a plus de sorciers en ce lieu qu’Eleb et les anciens. Et alors qu’il estime que malgré la malice dont peut faire preuve Eleb, jugeant l’alliance que nous avons convenu d’authentique, Zaria réplique à mon attention.
"Je ne saisis pas bien votre analogie aux chênes, mais ce dont je suis certaine, c'est que j'aimerais m'éloigner au plus vite de leur tête de gland."
Une déclaration qui a de quoi me lâcher un rire franc avant de répondre.
"Vous je vous aime bien ! J’aurais aimé vous rencontrer dans d’autres circonstances !" Une déclaration qui provoque un sourire gêné. Je poursuis, me tournant vers Ibn. "Vous qui le connaissez mieux que nous, que pensez-vous qu’il fera s’il est aussi mesquin et manipulateur que vous le dites ? Pensez-vous que cette alliance, même si elle est authentique, est comme un cadeau empoisonné ?"
Hélas, je n’ai pas de réponse à cette question. Eleb est particulièrement imprévisible. Nul n’est en capacité de dire ce qu’il a en tête, que ses intentions soient bonnes ou mauvaises. Pas vraiment des nouvelles réjouissantes, mais nous devrons faire avec.
"Nous étions venus ici pour les pierres de visions, peut-être aussi permettre à Ibn de retrouver ses pouvoirs. Cela m’a l’air compliqué à présent, mais peut-être pas impossible ! Au moins, vous êtes libre et capable de dormir sans chaînes à vos poignets, Zaria. Une victoire que je me contenterai pour cette nuit !" Puis je me tourne vers Xël pour une question plus personnelle. Il y a des informations que j’ai promis d’obtenir. "Xël, j’avais une chose à te demander. Toi qui a en toi l’âme Finarfin Seuillée, qu’est-ce qui implique l’absorption d’une âme ? Comme l’a fait Vallel avec Elurien d’Assamoth !"
Vu l’agrandissement soudain de ses yeux, j’en conclus que ma question le surprend particulièrement. Il déclare avoir fusionné avec l’âme de Finarfin, qu’il voit ses souvenirs comment si c’étaient les siens, mais ignore s’il vit encore, d’une façon ou d’une autre. Il évoque l’usage des pouvoirs du disparu, des sentiments qu’il a ressenti, qu’à travers eux il vit encore, et même s’il a parfois l’impression de l’entendre, cela ne va jamais au-delà. Il me confirme qu’il ne reviendra pas comme nous, nous sommes revenus. Une déclaration qui pose un silence lourd et me laisse dans un questionnement sur ce qui pourra advenir des réponses que je vais transmettre.
"Je vois !" Fais-je en brisant ce silence pesant. Par habitude lorsque je réfléchis, mes mains viennent chercher ma chevelure. Cette fois, ce sont des tentacules qui caresse le haut de mon crâne chauve, m’offrant une unique déception quant à ma forme actuelle. Finalement, je lâche un "Merci !" en guise de réponse.
Je pensais en avoir fini, mais il me demande étrangement si j’ai fusionné avec un poulpe.
(Mais de quoi il me parle au juste ?)
Je le regarde incrédule en penchant la tête sur le côté avant de finalement comprendre.
"Ha ça ?" Dis-je en levant mes bras-tentacules. "Non rien à voir, c'est un sort que j'ai usé sur moi et qui a fonctionné plus que je ne l'espérais ! D'ailleurs, je compte faire exactement de même pour toi demain, car cela augmentera certainement tes capacités à user de tes portails !" Je marque une pause. "N'oublie pas que tu n'as pu déplacer que quatre personnes jusqu'à Messaliah et que nous sommes cinq à devoir partir à Elscar'Olth !"
"Je me servirai de la pierre." Dit-il en fermant les yeux. "Et sans moi ça fait quatre."
(Hein ? Quoi ? Comment ça quatre ? Comment ça sans lui ? Comment ça se servir de la pierre ?)
Plutôt que de lâcher mes questionnements intérieurs comme une rafale de coup, je préfère résumer ma pensée.
"Et c'est censé vouloir dire quoi ?"
Il calme préférer voir Ibn et Zaria loin d’ici et que moi je veux chercher Simaya en compagnie du sorcier de feu. Lui compte bien honorer son accord de sauver ceux qui peuvent l’être à Messaliah, oubliant visiblement que j’ai fait de même lorsqu’il affirme qu’il n’y a pas besoin de tous être présent pour cela. La présence de la pierre de vision, il y a peu de limites à notre magie.
(Se rend-il compte qu’il risque d’arriver dans une potentielle fournaise, sans pierre pour ses pouvoirs, sans le dôme de Simaya et sans moi pour éviter un carnage avec sa magie ?)
"Très bien, mais aux dernières nouvelles elle et moi voulions être présent pour aider à Messaliah. Avant de la vouloir loin, commence déjà par lui demander son avis ! Oublie pas que si la pierre peut nous permettre de repousser nos limites, elle n'est pas à Messaliah, qu'on ignore si le dôme de Simaya est encore présent, qu'il faudra non seulement l'accord d'Eleb pour l'utiliser, la possibilité qu'il reste assez d'énergie et surtout que tu puisses utiliser son pouvoir surtout !"
Après une intense réflexion de moins d’une seconde, il finit par râler, soufflant d’exaspération que nous rendons les choses compliquées. Il se tourne sur le côté, refusant toute poursuite de la conversation. Je le laisse dormir et il est temps de faire de même pour les autres. J’ai choisi de monter la garde, pas de les tenir éveiller. Pour le reste de la nuit, je tâche d’être aux petits soins avec Maïssa, tâchant de répondre à tous ses besoins, tant que cela lui fera plaisir, afin de rendre cette nuit dans cette tour aussi confortable que possible. Les laissant à des rêves qui n’appartiennent qu’à eux, je reste ici à guetter les environs, même si je ne peux m’empêcher d’observer l’éblouissante Maïssa, si parfaite en dormant, si divine à mes yeux. Au bout d’un moment, le souvenir de la chanson avec ma faëra refait surface, ainsi que l’étrange besoin d’extérioriser ces puissants sentiments qui m’animent actuellement. J’ai conscience du charme de sa voix, comme je sais ce qui arrivera lorsque celui-ci se rompra. Cette perte cruelle de ce lien que je sens pour elle. Lorsque je les sais bien endormi, je m’éloigne sur la terrasse et me laisse aller.
Le vois-tu venir ma déesse
Ce soleil avec ses promesses
Ces futurs rayons en arme
M’ôtant finalement à ton charme
La fatigue m’est cruelle
Echappant à mes mains
Quand à mes yeux tu es si belle
Je ne t’aurai plus en moi demain
Perçois-tu en moi ce méchef
De ce jour qui se lève
Ultime désir en moi
Une dernière fois entendre ta voix
Envoûte-moi, enivre-moi
Ton absence me sera infâme
Sans toi ma vie est un drame
Envoûte-moi, enivre-moi
Envoûte-moi, enivre-moi
Ne laissons pas la nuit nous fuir
S’envoler et me faire souffrir
Mon cœur pour toi envoûtes-moi
Je suis aux bords de tes lèvres
Toi qui te refuses à parler
Ton mutisme nous préserve
Moi je t’écouterais pour l’éternité
Les sourds sont ignorants
De ce silence assourdissant
Moi qui attends comme un forçat
De ce qui me donne tant de joie
Et toujours en moi ce méchef
A ce jour qui se lève
Ultime désir en moi
Une dernière fois entendre ta voix
Envoûtes-moi, enivres-moi
Ton absence me sera infâme
Sans toi ma vie est un drame
Envoûtes-moi, enivres-moi
Envoûtes-moi, enivres-moi
Ne laissons pas la nuit nous fuir
S’envoler et me faire souffrir
Mon cœur pour toi envoûtes-moi
Et toujours en moi ce méchef
A ce jour qui se lève
Ultime désir en moi
Une dernière fois entendre ta voix
Envoûtes-moi, enivres-moi
Ton absence me sera infâme
Sans toi ma vie est un drame
Envoûtes-moi, enivres-moi
Envoûtes-moi, enivres-moi
Ne laissons pas la nuit nous fuir
S’envoler et me faire souffrir
Mon cœur pour toi envoûtes-moi
Les larmes me coulent sur mon visage. Tout comme moi elles sont seules, pas même un sanglot n’est présent pour les porter le long de mon visage. J’ai déjà accepté cette perte, comme je chéris ces instants et ce lien qui m’attire à elle.
(Je ne dois pas perdre espoir, si je reste près d’elle, j’aurais encore la chance d’entendre de nouveau sa voix et qui sait, peut-être que cette fois-ci, elle me permettra de l’écouter à jamais. Mais pour cela, je dois être capable de vaincre nos adversaires. Demain, je perdrai cette forme et surtout, cette maîtrise si parfaite de mon corps et de ses exceptionnelles facultés. Alors, le temps qu’il me reste, tâchons de conserver un maximum de cette aptitude. Aussi insignifiante puisse-t-elle être, tout gain me sera bénéfique !)
Dès à présent et pour le reste de la nuit, j’use sans relâche de mes tentacules, repoussant tellement loin les limites qui me brident que lorsque j’ai découvert cette capacité à faire sortir des fouets de mes mains. Je prends des objets avec moi, jouant à les faire jongler au-dessus de moi si haut, si facilement d’un bras-tentacule à un autre et même des tentacules d’un bras seul entre eux. Ces extensions sont encore plus utiles que mes vulgaires doigts. Je prends bien d’autres objets avec moi, qu’importent leurs tailles, j’évite simplement de jouer avec le mobilier lourd. Lorsque je commence à en avoir assez, ce sont mes armes qui prennent la place. Je frappe, entaillant l’air avec une force, une habileté et une vitesse inouïe. Hélas, la sensation n’est pas au rendez-vous. J’aimerais bien sentir quelque chose de lourde et solide, me permettant de garder en mémoire, ce souvenir tactile avec mes fouets dans leur forme normale, me permettant ainsi de me battre comme le faisait mon double dans le cristal. Il n’y a cependant rien qui attire mon regard, si ce n’est un des piliers qui nous entourent. N’usant que d’un unique tentacule pour minimiser ma force, m’orientant davantage sur cette sensation de saisir quelque chose avec force, je fais le tour du pilier avec un seul de mes nombreux membres et presse avec force, tâchant de graver en moi cette capacité à saisir avec fermeté.
Je garde cet unique tentacule, regardant Maïssa avec autant de plaisir que j’ai de regret de perdre ce que je ressens à mon réveil. Rester éveiller serait probablement futile et l’intense fatigue ne me transformera qu’en un boulet à ses yeux. Dormir et ne plus être celui que je suis à présent, celui qui porte en Maïssa une passion si intense qu’elle m’en consumerait de l’intérieur. Un destin que je sais inéluctable, mais même si cette perte me terrifie, je dois croire en la chance de pouvoir de nouveau l’entendre. Lorsqu’il est temps, c’est avec le cœur lourd que je vais jusqu’à Xël pour le réveiller, afin de garder le groupe à son tour. Je m’en vais m’installer sur une surface moelleuse, mais surtout optimale pour garder jusqu’au dernier instant Maïssa dormir, attendant que le sommeil ne vienne m’étreindre comme une faucheuse. Un dicton m’accompagne et au lieu du message d’espoir qu’il est censé apporté, c’est une peine qui naît avant de se faner dans le sommeil.
(Demain est un jour nouveau !)
Xël fait officiellement les présentations. Il a rencontré la sorcière de feu et de vision à Messaliah. Là-bas, ils ont fait équipe avec des Sans-Bannières pour explorer les tréfonds de la cité en quête de l’arme antique pour les chevaliers et la pierre de vision pour lui et Zaria. Puis il s’inquiète de la possible vision que nous offre le paysage distrayant du désert de nuit, une réponse donnée à Ibn qui rajoute l’honneur qui nous est fait de résider ici pour la nuit, avant de rajouter que cela leur pèse en ce qui concerne la présence de femme libre.
(Qu’elle étrange alliance que sont des Sans-Bannières et des Cadi Yangins ! Est-ce parce que la pierre était éteinte qu’ils la cherchaient au point de faire cette alliance ?)
"Enchanté !" Fais-je à la présentation avant d'enchaîner. "En effet, la pierre de vision semble éteinte, même si elle m'a donné l'impression d'une étincelle tout à l'heure ! Nous souhaitions user du pouvoir des pierres de communication pour parler entre-nous. Ibn a déclaré que vous seriez en mesure de savoir pourquoi la pierre s'est éteinte. Je sais que vous n'avez pas eu la possibilité d'user de vos pouvoirs, mais avez-vous une idée sur le sujet ?"
C’est en tout cas à ce moment qu’elle a été capturée et concernant l’état de la pierre, elle pense que c’est à cause de l’usage qu’ils en font qu’elle est ainsi, puisant son pouvoir jusqu’à la lie, sans lui permettre de recouvrer ses pouvoirs. Une régénération qui demande des ressources inconnues. Ibn répond à Xël en précisant que ce que nous voyons n’est en rien une illusion, que ce soit la tour, la magie des portails ou même ce paysage du désert de nuit. Il insiste sur l’honneur que nous font les Cadi Yangins à nous permettre de loger ici pour la nuit, ajoutant leur vision de la femme et le fait que deux d’entre elles soient libres. Des propos que je préfère relever rapidement.
"Il s'agit de leurs visions et même si je n'adhère pas, je n'ai ni l'envie ni le devoir de les faire changer d'avis. Cependant, ils doivent bien comprendre qu'en agissant avec nous, ils lutteront en compagnie de femmes de caractères, bien plus enclines à expliquer leur point de vue à base de phalanges dans le pif ! Au mieux."
Silméria aurait déjà tué tout le monde à coup de dague, quant à Yliria, je pencherais plus sur une destruction purement et simplement de la tour. Simple et efficace. Une vision semblable à des chaînes pour notre objectif final. Un détail qui pourrait s’avérer important dans le futur selon Ibn. Puis me tournant vers Zaria, je poursuis.
"Il s'agit de leur pierre, nous ne tenterons rien qui pourrait nuire à notre alliance si fragile, même si cela inclut la perte de leurs pouvoirs hélas. Ibn a perdu ses pouvoirs, vous seriez en mesure d'en comprendre la raison et si une fois partie, vous pourriez les lui rendre ?" Fais-je en désignant Ibn.
Xël lui redoute la capacité des sorciers à protéger la pierre du Dragon Noir. S’il propose d’envoyer ceux qui le désir à Elscar’Olth, il compte tenir sa promesse de sauver les sorciers qui peuvent l’être à Messaliah. Zaria a bien le sang du désert en elle. Bouillant le temps de parole de Xël, elle rétorque vindicative qu’il ne s’agit en rien de leur pierre. Ils l’ont accaparée, mais elle appartient à tout Aliaénon et plus précisément aux Cadi Yangins qui connaissent particulièrement son pouvoir. Ils l’utilisent à tort en puisant profondément dans ses ressources magiques, concluant finalement que c’est peut-être là, la raison de la perte des pouvoirs légendaires de son mentor. Celui-ci rétorque qu’il en a seulement abusé pour aider un des nôtres jusqu’à ne plus les sentir. Il termine sur le sort des Cadi Yangins massacrés en grande majorité dans le meilleur des cas. Une déclaration qui a de quoi stupéfier Zaria et moi-même. Il poursuit en évoquant le Dragon Noir et ses intentions, se demandant s’il était présent pour la pierre ou pour aider ses alliés. Puis enfin et parle de l’inutilité de sa présence par son absence de magie et se refusant à user du pouvoir de la pierre via le même procédé qu’Eleb. Il préfère retourner à Elscar’Olth en quête de Simaya. Son intervention à Messaliah, l’absence de son enveloppe physique et enfin le déploiement de puissance sont des mystères qu’il désire percer.
"User de la même méthode qu’Eleb pourrait vous faire retrouver vos pouvoirs, mais étant considéré comme un traître, je doute qu’ils accèdent à cette demande. Peut-être que nous pourrions essayer d’user de nos pouvoirs pour faire ressurgir les vôtres. Cependant, notre magie semble n’avoir d’effet que sur une certaine durée. Nous en parlerons avec les nôtres pour une solution à long terme à notre retour. La présence de Zaria pourrait être l’étincelle pour rallumer le brasier de votre magie. Mais pas en ce lieu ! Merci en tout cas de vous inquiéter pour Simaya. Rares sont ceux qui comme moi prennent sa disparition au sérieux !" Dis-je calmement à Ibn avant de répondre à Zaria. "Je comprends votre point de vue. Leur vision des femmes et l’usage qu’ils font de la pierre. Cependant, je ne compte pas interférer de la sorte avec nos alliés. Dans le combat qui nous oppose au Dragon Noir, toute l’aide est bonne à prendre, surtout lorsqu’ils sont ciblés par notre ennemi. A l’origine, nous sommes venus pour récupérer les pierres de visions, pour nous permettre de communiquer sur de longues distances, ainsi que de retrouver la trace de Simaya si possible." Je m’arrête un bref instant pour reprendre. "Du reste, je suis désolé pour les vôtres ! Mais comme nous espérons retrouver des survivants à Messaliah, d’autres auraient pu trouver la fuite à Methbe-El. Ne perdez pas espoir !"
En tout cas Xël semble satisfait de les savoir loin de Néo-Messaliah et compte bien les envoyer à Elscar’Olth, avant d’évoquer l’incroyable puissance de Simaya et les nombreuses pertes des Sans-Bannières. Un coup dur qui nous sera profitable pour mettre un terme à ce groupe sectaire.
Alors qu’Ibn explique simplement que Simaya est une de ses vieilles amies et un atout indéniable de ce monde, Zaria reste catégorique : nous regretterons de nous être alliés à Eleb et aux siens plutôt qu’aux chevaliers. L’alliance avec le Dragon n’est peut-être qu’une façon de s’opposer à nous, laissant entendre que l’inverse se serait produit si nous avions choisi l’autre camp. Elle clame de vouloir tout faire pour permettre à Ibn de retrouver ses pouvoirs, avant de m’interroger sur l’absence de survivant à Methbe-El, m’obligeant à citer ses mots.
"Il a également précisé : pour la plupart ou la totalité." Avant de poursuivre. "Nous avons fait le choix de nous tourner vers les Cadi Yangins, car eux portent du respect pour celui que vous nommez Vakkar Ti, seule entité à être capable de s'opposer face au Dragon Noir en ce monde. Vous comprendrez ainsi que nous rapprocher des Sans-Bannières auraient été bien moins productifs, en plus de devoir retenir sans cesse l'envie de leur mettre une mandale. Mais cela porte une question qui m'interpelle : pourquoi et surtout comment avez-vous convaincu les Sans-Bannières de vous épauler dans votre quête de la pierre ? Elle est source de pouvoir pour les Cadi Yangins et donc potentiellement un lien avec Vakkar Ti. Une bonne raison de la détruire si j'avais été un de ces chevaliers ?"
Tandis que Xël prend ses aises en se délestant de son armure lourde, Zaria explique qu’ils n’ont été que de simples outils sous sa coupe. En laissant entendre qu’il y avait une arme antique capable de tuer le Sans-Visage, elle comptait reprendre la main sur la pierre détenue par Eleb. Obnubilés par leur but d’exterminer le Sans-Visage, ils sont bien plus manipulables que les Cadi Yangins. Ibn rajoute qu’il existe nombre de choses lié à Vakkar Ti et que les Sans-Bannières n’auraient pas été en mesure de tout effacer, de même, ils ne font que chasser les adeptes de la divinité, jusqu’à ce qu’ils se repentent.
(Se repentir ? De ce que j’ai compris à Esseroth, la repentance semble avoir une autre définition, ou alors je ne sais pas tout !)
Je crois cependant que Zaria se méprend sur un point important concernant notre attitude avec Eleb. Mieux vaut préciser les choses pour éviter les problèmes.
"Je crois que vous vous méprenez sur un point, nous ne cherchons pas à manipuler les Cadi Yangins. Notre principal intérêt réside dans les pierres de vision. Ça et le don de vision des sorciers du désert. Pour ce qui est de l'alliance que Xël a convenu avec Eleb, j'ai dû m'occuper d'une camarade souffrante lorsque nous avons tenu la réunion sur nos prochaines actions, donc je ne peux dire exactement ce qu'il en est, mais j'ai confiance dans les miens et en Xël !" Je m'arrête avant de reprendre sur un autre sujet. "Vous avez évoqué les pouvoirs légendaires d'Ibn, mais quels sont-ils ? De même que les vôtres Zaria, si tant est que vous acceptez d'en parler bien entendu !"
J’apprends qu’Ibn n’est pas un membre important des Cadi Yangins, mais le premier de leur ordre, l’originel et le plus puissant. Il a reçu la pierre de vision et c’est donc à lui qu’elle doit revenir. Zaria partage les mêmes pouvoirs de feu que les sorciers et partage également le don de vision. Espérons qu’elle soit plus puissante qu’Eleb dans ce dernier domaine. Ibn a découvert son potentiel et a décidé de la former à son art magique, provoquant par cet acte un schisme dans l’ordre des Cadi Yangins. De leur groupe qui tolèrent les femmes, ils seraient les derniers encore en vie, si aucun des leur n’a survécu au massacre de Methbe-El. D’un souffle triste, elle évoque cette terrible perte qu’ils représentent pour elle. Ibn lui précise que c’est la Pierre Originelle que vient la capacité des pierres de vision. Sans son pouvoir, elles sont totalement inutiles.
(Bien, merveilleux ! On est venu exprès pour ça et on n’a aucune chance d’obtenir ce qu’on est venu chercher ! Le moyen le plus simple serait d’arracher la pierre et de la laisser de restaurer d’elle-même, comme le faisaient Ibn et ses adeptes. On perdrait alors des alliés misogynes mais précieux ! Ou alors on arrive pour une raison ou une autre à restaurer son pouvoir, sans qu’Eleb et les siens ne le vide à nouveau !)
"Voilà qui est... particulièrement fâcheux ! Nous verrons ce qu'Eleb en dira, ce qu'il est encore possible de réaliser. Je sais que cela ne vous plaît pas, mais je ne compte pas retrouver les miens avec plus d'ennemis qu'à notre départ ! Quant à la pierre, je présume qu'elle a été confiée par le Vakkar Ti ? Il est l'être le plus à même de changer les mentalités !" Je me tourne vers Zaria afin de poursuivre. "Vous voulez prouver que ces arriérés ont tort ? Venez nous prêter main forte pour les sauver à Messaliah. Qui sait si la démonstration du pouvoir d'une femme venant à leur secours ne sera pas la graine nécessaire pour faire germer un changement de pensée !"
Selon Ibn, la divinité ne fera rien car elle n’a jamais rien fait pour prendre part aux décisions des peuples, même si cela provoque un conflit comme celui qui oppose les Sans-Bannière et les Cadi Yangins. Zaria accepte ma proposition, même si elle doute du résultat que j’ai évoqué. Un avis non partagé par le maître des portails qui préfère les voir loin du danger que représentent les partisans d’Eleb, une fois qu’ils seront plus nombreux que nous.
"Nous verrons ce que l'avenir nous réserve et si Eleb et les siens s'en prennent à vous, ils perdront davantage que notre alliance !" Dis-je autant à Ibn qu’à Xël. Puis je porte mon attention sur Zaria. "Tous les plus grands chênes n'étaient qu'une graine à l'origine. Qui sait ce qu'une main secourable peut engendrer !"
Zaria nous apprend qu’il y a plus de sorciers en ce lieu qu’Eleb et les anciens. Et alors qu’il estime que malgré la malice dont peut faire preuve Eleb, jugeant l’alliance que nous avons convenu d’authentique, Zaria réplique à mon attention.
"Je ne saisis pas bien votre analogie aux chênes, mais ce dont je suis certaine, c'est que j'aimerais m'éloigner au plus vite de leur tête de gland."
Une déclaration qui a de quoi me lâcher un rire franc avant de répondre.
"Vous je vous aime bien ! J’aurais aimé vous rencontrer dans d’autres circonstances !" Une déclaration qui provoque un sourire gêné. Je poursuis, me tournant vers Ibn. "Vous qui le connaissez mieux que nous, que pensez-vous qu’il fera s’il est aussi mesquin et manipulateur que vous le dites ? Pensez-vous que cette alliance, même si elle est authentique, est comme un cadeau empoisonné ?"
Hélas, je n’ai pas de réponse à cette question. Eleb est particulièrement imprévisible. Nul n’est en capacité de dire ce qu’il a en tête, que ses intentions soient bonnes ou mauvaises. Pas vraiment des nouvelles réjouissantes, mais nous devrons faire avec.
"Nous étions venus ici pour les pierres de visions, peut-être aussi permettre à Ibn de retrouver ses pouvoirs. Cela m’a l’air compliqué à présent, mais peut-être pas impossible ! Au moins, vous êtes libre et capable de dormir sans chaînes à vos poignets, Zaria. Une victoire que je me contenterai pour cette nuit !" Puis je me tourne vers Xël pour une question plus personnelle. Il y a des informations que j’ai promis d’obtenir. "Xël, j’avais une chose à te demander. Toi qui a en toi l’âme Finarfin Seuillée, qu’est-ce qui implique l’absorption d’une âme ? Comme l’a fait Vallel avec Elurien d’Assamoth !"
Vu l’agrandissement soudain de ses yeux, j’en conclus que ma question le surprend particulièrement. Il déclare avoir fusionné avec l’âme de Finarfin, qu’il voit ses souvenirs comment si c’étaient les siens, mais ignore s’il vit encore, d’une façon ou d’une autre. Il évoque l’usage des pouvoirs du disparu, des sentiments qu’il a ressenti, qu’à travers eux il vit encore, et même s’il a parfois l’impression de l’entendre, cela ne va jamais au-delà. Il me confirme qu’il ne reviendra pas comme nous, nous sommes revenus. Une déclaration qui pose un silence lourd et me laisse dans un questionnement sur ce qui pourra advenir des réponses que je vais transmettre.
"Je vois !" Fais-je en brisant ce silence pesant. Par habitude lorsque je réfléchis, mes mains viennent chercher ma chevelure. Cette fois, ce sont des tentacules qui caresse le haut de mon crâne chauve, m’offrant une unique déception quant à ma forme actuelle. Finalement, je lâche un "Merci !" en guise de réponse.
Je pensais en avoir fini, mais il me demande étrangement si j’ai fusionné avec un poulpe.
(Mais de quoi il me parle au juste ?)
Je le regarde incrédule en penchant la tête sur le côté avant de finalement comprendre.
"Ha ça ?" Dis-je en levant mes bras-tentacules. "Non rien à voir, c'est un sort que j'ai usé sur moi et qui a fonctionné plus que je ne l'espérais ! D'ailleurs, je compte faire exactement de même pour toi demain, car cela augmentera certainement tes capacités à user de tes portails !" Je marque une pause. "N'oublie pas que tu n'as pu déplacer que quatre personnes jusqu'à Messaliah et que nous sommes cinq à devoir partir à Elscar'Olth !"
"Je me servirai de la pierre." Dit-il en fermant les yeux. "Et sans moi ça fait quatre."
(Hein ? Quoi ? Comment ça quatre ? Comment ça sans lui ? Comment ça se servir de la pierre ?)
Plutôt que de lâcher mes questionnements intérieurs comme une rafale de coup, je préfère résumer ma pensée.
"Et c'est censé vouloir dire quoi ?"
Il calme préférer voir Ibn et Zaria loin d’ici et que moi je veux chercher Simaya en compagnie du sorcier de feu. Lui compte bien honorer son accord de sauver ceux qui peuvent l’être à Messaliah, oubliant visiblement que j’ai fait de même lorsqu’il affirme qu’il n’y a pas besoin de tous être présent pour cela. La présence de la pierre de vision, il y a peu de limites à notre magie.
(Se rend-il compte qu’il risque d’arriver dans une potentielle fournaise, sans pierre pour ses pouvoirs, sans le dôme de Simaya et sans moi pour éviter un carnage avec sa magie ?)
"Très bien, mais aux dernières nouvelles elle et moi voulions être présent pour aider à Messaliah. Avant de la vouloir loin, commence déjà par lui demander son avis ! Oublie pas que si la pierre peut nous permettre de repousser nos limites, elle n'est pas à Messaliah, qu'on ignore si le dôme de Simaya est encore présent, qu'il faudra non seulement l'accord d'Eleb pour l'utiliser, la possibilité qu'il reste assez d'énergie et surtout que tu puisses utiliser son pouvoir surtout !"
Après une intense réflexion de moins d’une seconde, il finit par râler, soufflant d’exaspération que nous rendons les choses compliquées. Il se tourne sur le côté, refusant toute poursuite de la conversation. Je le laisse dormir et il est temps de faire de même pour les autres. J’ai choisi de monter la garde, pas de les tenir éveiller. Pour le reste de la nuit, je tâche d’être aux petits soins avec Maïssa, tâchant de répondre à tous ses besoins, tant que cela lui fera plaisir, afin de rendre cette nuit dans cette tour aussi confortable que possible. Les laissant à des rêves qui n’appartiennent qu’à eux, je reste ici à guetter les environs, même si je ne peux m’empêcher d’observer l’éblouissante Maïssa, si parfaite en dormant, si divine à mes yeux. Au bout d’un moment, le souvenir de la chanson avec ma faëra refait surface, ainsi que l’étrange besoin d’extérioriser ces puissants sentiments qui m’animent actuellement. J’ai conscience du charme de sa voix, comme je sais ce qui arrivera lorsque celui-ci se rompra. Cette perte cruelle de ce lien que je sens pour elle. Lorsque je les sais bien endormi, je m’éloigne sur la terrasse et me laisse aller.
Le vois-tu venir ma déesse
Ce soleil avec ses promesses
Ces futurs rayons en arme
M’ôtant finalement à ton charme
La fatigue m’est cruelle
Echappant à mes mains
Quand à mes yeux tu es si belle
Je ne t’aurai plus en moi demain
Perçois-tu en moi ce méchef
De ce jour qui se lève
Ultime désir en moi
Une dernière fois entendre ta voix
Envoûte-moi, enivre-moi
Ton absence me sera infâme
Sans toi ma vie est un drame
Envoûte-moi, enivre-moi
Envoûte-moi, enivre-moi
Ne laissons pas la nuit nous fuir
S’envoler et me faire souffrir
Mon cœur pour toi envoûtes-moi
Je suis aux bords de tes lèvres
Toi qui te refuses à parler
Ton mutisme nous préserve
Moi je t’écouterais pour l’éternité
Les sourds sont ignorants
De ce silence assourdissant
Moi qui attends comme un forçat
De ce qui me donne tant de joie
Et toujours en moi ce méchef
A ce jour qui se lève
Ultime désir en moi
Une dernière fois entendre ta voix
Envoûtes-moi, enivres-moi
Ton absence me sera infâme
Sans toi ma vie est un drame
Envoûtes-moi, enivres-moi
Envoûtes-moi, enivres-moi
Ne laissons pas la nuit nous fuir
S’envoler et me faire souffrir
Mon cœur pour toi envoûtes-moi
Et toujours en moi ce méchef
A ce jour qui se lève
Ultime désir en moi
Une dernière fois entendre ta voix
Envoûtes-moi, enivres-moi
Ton absence me sera infâme
Sans toi ma vie est un drame
Envoûtes-moi, enivres-moi
Envoûtes-moi, enivres-moi
Ne laissons pas la nuit nous fuir
S’envoler et me faire souffrir
Mon cœur pour toi envoûtes-moi
Les larmes me coulent sur mon visage. Tout comme moi elles sont seules, pas même un sanglot n’est présent pour les porter le long de mon visage. J’ai déjà accepté cette perte, comme je chéris ces instants et ce lien qui m’attire à elle.
(Je ne dois pas perdre espoir, si je reste près d’elle, j’aurais encore la chance d’entendre de nouveau sa voix et qui sait, peut-être que cette fois-ci, elle me permettra de l’écouter à jamais. Mais pour cela, je dois être capable de vaincre nos adversaires. Demain, je perdrai cette forme et surtout, cette maîtrise si parfaite de mon corps et de ses exceptionnelles facultés. Alors, le temps qu’il me reste, tâchons de conserver un maximum de cette aptitude. Aussi insignifiante puisse-t-elle être, tout gain me sera bénéfique !)
Dès à présent et pour le reste de la nuit, j’use sans relâche de mes tentacules, repoussant tellement loin les limites qui me brident que lorsque j’ai découvert cette capacité à faire sortir des fouets de mes mains. Je prends des objets avec moi, jouant à les faire jongler au-dessus de moi si haut, si facilement d’un bras-tentacule à un autre et même des tentacules d’un bras seul entre eux. Ces extensions sont encore plus utiles que mes vulgaires doigts. Je prends bien d’autres objets avec moi, qu’importent leurs tailles, j’évite simplement de jouer avec le mobilier lourd. Lorsque je commence à en avoir assez, ce sont mes armes qui prennent la place. Je frappe, entaillant l’air avec une force, une habileté et une vitesse inouïe. Hélas, la sensation n’est pas au rendez-vous. J’aimerais bien sentir quelque chose de lourde et solide, me permettant de garder en mémoire, ce souvenir tactile avec mes fouets dans leur forme normale, me permettant ainsi de me battre comme le faisait mon double dans le cristal. Il n’y a cependant rien qui attire mon regard, si ce n’est un des piliers qui nous entourent. N’usant que d’un unique tentacule pour minimiser ma force, m’orientant davantage sur cette sensation de saisir quelque chose avec force, je fais le tour du pilier avec un seul de mes nombreux membres et presse avec force, tâchant de graver en moi cette capacité à saisir avec fermeté.
Je garde cet unique tentacule, regardant Maïssa avec autant de plaisir que j’ai de regret de perdre ce que je ressens à mon réveil. Rester éveiller serait probablement futile et l’intense fatigue ne me transformera qu’en un boulet à ses yeux. Dormir et ne plus être celui que je suis à présent, celui qui porte en Maïssa une passion si intense qu’elle m’en consumerait de l’intérieur. Un destin que je sais inéluctable, mais même si cette perte me terrifie, je dois croire en la chance de pouvoir de nouveau l’entendre. Lorsqu’il est temps, c’est avec le cœur lourd que je vais jusqu’à Xël pour le réveiller, afin de garder le groupe à son tour. Je m’en vais m’installer sur une surface moelleuse, mais surtout optimale pour garder jusqu’au dernier instant Maïssa dormir, attendant que le sommeil ne vienne m’étreindre comme une faucheuse. Un dicton m’accompagne et au lieu du message d’espoir qu’il est censé apporté, c’est une peine qui naît avant de se faner dans le sommeil.
(Demain est un jour nouveau !)
- Cromax
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Re: Désert du Raa'ska
Cauchemar en Aliaénon : Messaliah VIII
Lorsque le soleil brûlant du désert point à l’Est, sans toutefois réellement modifier la température de la chambrée qui, malgré son côté « ouvert », semble protégée de la chaleur accablante diurne, chacun est réveillé par l’ouverture du portail qui les mena ici la veille. Eleb et ses deux sbires d’alors débarquèrent dans la chambrée avec un plateau d’or sur lequel brillait des tasses et une théière d’argent d’où grimpait une vapeur aux parfums de menthe.
Jorus avait repris visage humain, débarrassé de ses tentacules. Semblablement, son attrait irrépressible pour Maïssa s’était estompé pour revenir au naturel. Le trio d’arrivants s’assit sur des coussins en carré, autour d’une table basse. Eleb Al-Mansur servit lui-même le thé pour ses compères et lui, ainsi que pour chacun s’asseyant en leur compagnie. Ibn et Maïssa furent de ceux-là. Pas Zaria en revanche, qui resta à l’écart sans mot dire, analytique.
La boisson brûlante était accompagnée d’un sucrier où trônait une poudre cristalline légèrement jaunâtre, dont Eleb et ses pairs arrosèrent leur thé. Le Cadi Yangin prit alors la parole.
« J’espère que la nuit vous a porté conseil. Restaurez-vous et agissons. Quels sont vos objectifs du jour ? »
[HJ : On papopote tout ça sur le chan discord. Vous finirez votre RP sur votre départ, selon toute vraisemblance.]
[XP :
Xël : 0,5 (aparté), 0,5 (repos)
Jorus : 0,5 (aparté), 0,5 (chanson), 0,5 (repos)]
[Bons :
Jorus : Le Créatif !]
- Jorus Kayne
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Re: Désert du Raa'ska
Fatigue nostalgique. C’est ainsi que je décris mon réveil. La nuit m’a été courte et nul n’a été une nuisance durant notre sommeil. Avons-nous été trop méfiant où l’éveil d’au moins un d’entre nous a-t-il suffi pour tenir éloigner les mauvais esprits ? Toujours est-il que je me lève avec un manque de sommeil causé par les rayons qui m’offrent, à défaut de chasser cette fatigue, la nostalgie de mes jours insouciants à Eniod. Que j’ai aimé me réveiller, tiré de mon sommeil par ses rayons chauds sur mon visage. Cette époque où il n’y avait nulle menace que celle des marchands dont nous volions la nourriture, où la milice tentant vainement de nous pourchasser par des hommes trop grassouillets pour tenir la distance. Je suis fatigué, mais je me sens bien. Cependant, dans le même temps, je me rappelle de la veille, de ses événements et surtout les regrets qui m’accablent. Tant de regrets !
D’une part, ma transformation me manque terriblement. Je n’ai plus mon corps d’hier, sa force, sa rapidité et surtout, surtout, cette maîtrise incroyable de mon être et des facultés de mes bras-tentacules. Je le sais, cette maîtrise n’est plus mienne, tout comme cette faculté d'atteindre des distances incroyables. Je regarde déjà ma main gauche, cette croix dans ma paume et me cachant des autres, vérifie si les fouets sont toujours présents. C’est effectivement le cas ! Sauf que je n’arrive pas à savoir si c’est une bonne ou une mauvaise nouvelle à présent.
En plus de cela, il faut ajouter l’envoûtement de Maïssa, mon comportement et mon adulation sans borne à son être, au point de chanter pour elle, mais surtout, surtout, d’avoir oublié qu’il y a à peine deux nuits de cela, j’ai avoué à Yliria mes sentiments à son égard. Comment pourrais-je lui faire face en sachant qu’hier, à mes yeux rien ne comptais au monde que Maïssa. Tout aurait pu brûler tant qu’elle se portait bien. Qu’elle piètre homme je fais !
(Tu n’es pas le seul à blâmer dans cette histoire mon Jojo !)
(Ysolde ?)
(Moi non plus je n’ai pas été très…présente suite à l’envoûtement. J’ai moi aussi été atteinte par son charme, au point de ne plus être présente pour toi ! Pardon.)
(Ne t’en fais pas, je sais ce que c’est. Je te comprends parfaitement et ne te juge en aucune manière. C’est juste que…)
(Quoi donc ?)
(Hier je…j’étais quelqu’un d’autre ! Littéralement je veux dire. Un Jorus qui sait qu’il ne sera plus le même au réveil, mais qui attend avec impatience le jour où il pourra de nouveau resurgir. Sauf que moi, je n’en ai pas envie ! Je veux rester moi-même ! Fidèle à ce que je suis, à ce que je ressens ! Pas quelqu’un qui est obnubilé par un simple charme surnaturel !)
(Oui je…je comprends ce que tu vis. Je l’ai senti au travers de notre lien. Tu étais le même, bien que je doive t’accorder que différent par ce que tu ressentais. Moi-même par mon absence et mon mutisme j’ai été affligé d’un sort similaire. Tu sais quoi ?)
(Dis-moi !)
(Tu devrais en parler à Maïssa !)
(Tu plaisantes j’espère ?)
(Non absolument pas ! Pense qu’elle passe sa vie dans le mutisme absolu pour ne pas engendrer à toutes les personnes qu’elle croise ce qui t’es arrivé. Elle fait preuve d’une retenue incroyable. Imagine, une vie à se refuser de parler ! Elle est la plus à même de comprendre ce que tu ressens et tu pourrais même tâcher de ne plus parler en ta présence, comme hier. Quand ce n’est pas un cas de force majeure, je veux dire !)
(Tu n’as pas tort !)
(Depuis quand j’ai tort au juste ?)
(Tu veux qu’on reparle du super beau blondinet ?)
(Je préfère encore quand tu es sous l’influence de Maïssa. Au moins je n’ai pas à entendre ce genre d’ineptie !)
Tandis que je me relève, Eleb vient à nous, accompagné de deux hommes, en proposant ce qui ressemble à du thé. Seule Zaria reste à l’écart alors que notre hôte nous demande quels seront nos objectifs. Xël est le premier à intervenir, demandant au préalable s’il s’agit du Thiir. Puis il évoque son intention de respecter sa promesse, se mettant en avant. Même s’il évoque brièvement l’intention de certains de vouloir également aider, à moins de m’inclure dans le lot, il les préfère à Elscar’Olth pour informer le reste des nôtres. Puis il évoque son intention d’utiliser la pierre comme source d’énergie pour alimenter ses pouvoirs. C’est pas comme si j’avais soulevé quelques points et proposé une autre solution, moins dépendant de la pierre.
Du coin de l’œil, je le regarde parler, me servant d’une tasse comme les sorciers du désert avec cette poudre qu'ils utilisent.
"Il y a toujours une autre alternative qu'utiliser la pierre sinon !" Fais-je, lançant l'information comme un hameçon dans l'eau, à qui veut bien y mordre. Puis je poursuis sur la principale raison de notre venue. "NOUS, ferons le nécessaire à Messaliah. Il y a une autre raison à notre présence ici : les pierres de vision. Ce magnifique objet qui permet d'échanger sur de longues distances. Dans notre lutte contre le dragon, nous avons été confrontés à agir sur différents lieux en même temps. Ces pierres nous seraient particulièrement utiles. Cependant, il semblerait que l'absence de pouvoir dans la pierre originelle poserait problème !"
Eleb commence par confirmer la présence de ce fameux Thiir, une substance revigorante pour entamer la journée, mais il nous rassure qu’il l’utilise de manière plus raffinée et maîtrisée que ceux qui la mine.
(Hein ? Quoi ? Pardon ? Pourquoi faudrait-il se méfier de cela, ou même le maîtriser ?)
Cette remarque m’arrête dans mon élan, moi qui allais en goûter. Avant de soulever ce point, notre hôte refuse que la Pierre Originelle soit utilisée. Nous pouvons utiliser le pouvoir des sorciers grâce à leurs membres, mais pas leur source directement. Je me garde pour moi l’un des points que j’avais soulevé la veille concernant la pierre. Quant aux pierres de vision, il les décrit comme une invention d’Ibn désormais dépassée. Une remarque qui fait souffler le père de ces créations.
"J’ai trouvé leur usage particulièrement facile d’utilisation et plutôt efficace, jusqu’à ce qu’elles perdent leurs pouvoirs. Vous dites qu’elles sont dépassées, que vous êtes parvenus à faire mieux ? Je suis assez curieux de ce progrès, comme…je le suis de ceci !" Dis-je en pointant la tasse. "Qu’est-ce au juste pour qu’il puisse exister une crainte à son égard ?"
Eleb reste énigmatique à mes questions, tout comme ses piques à l’attention d’Ibn, qui me sont encore obscures, tant que je ne comprendrais pas la nature exacte de ce nouveau système de communication. Au moins, j’apprends que le thé semble être un produit dangereux s’il est ingéré comme le peuple des Hommes Pâles, prenant le risque de se faire griller la cervelle, comme le précise Eleb, en respirant par le nez la substance.
Alors que Xël explique qu’il ne peut déplacer que cinq personnes à la fois, ce qui est étrange vu qu’on était quand même assez nombreux à Elscar’Olth et que ça ne lui a pas sauté aux yeux à ce moment-là. Puis il souffle, demandant comment nous pourrions user de tant de pouvoir. Si Eleb lui propose de demander à Simaya, j’ai une autre idée en tête, quitte à devoir me donner l’impression que je radote, ou qu’on ne m’écoute pas.
"Comme je l’ai mentionné hier, user de la magie pour accroître tes capacités, de la même manière que je l’ai fait pour moi ! Si cela n’est pas suffisant, nous pourrions user encore de la magie pour te rendre ou restaurer ton pouvoir. Ca, il n’y a que toi qui puisse exactement savoir ce dont tu as besoin pour ouvrir à nouveau tes portails."
Puis je reporte mon attention sur le fameux système d’Eleb et les pierres qui remplacent les anciennes. Il s’agit tout de même de la raison principale de notre venue : posséder un moyen de communication efficace et que nous pourrions utiliser sans modération, contrairement à la bague que nous a confiée le Sans-Visage.
"Est-ce que vous seriez d’accord pour confier ces pierres à vos alliés, le temps de la menace du Dragon sur ce monde ?"
Tandis que Xël semble comprendre mon idée, il se lève en prenant un collier dans ses mains et use d’un pouvoir que je ne connais pas. Mais dans son attitude et ses paroles, j’ai l’impression qu’il s’inquiète de la situation à Messaliah. De mon côté, malgré les réticences de Xël et la description d’Eleb, je regarde la tasse et bois une gorgée contenant le fameux Thiir. S’ils le boivent sans craindre les risques, je ne devrai pas en avoir peur, ne serait-ce que pour cette fois. L’effet est immédiat. A peine je sens la chaleur du thé envahir ma trachée, une énergie nouvelle, m’envahit. Un coup de fouet particulièrement puissant jaillit dans tous mes membres, ôtant la fatigue accumulée de cette petite nuit. Je suis tellement surpris que je manque d’entendre la réponse du Cadi Yangin, se méprenant sur ma demande. Puis lorsqu’il voit Xêl sortir le bijou, il paraît assez furieux de le voir entre les mains du maître des portails.
Encore sous le choc de cette simple gorgée, je donne mon impression sur le coup.
"C'est impressionnant ! Véritablement impressionnant ! Je n'ai jamais senti une telle énergie en moi si dense et si subitement !" Puis, regardant Xël du coin de l’œil, je clarifie ma question à Eleb. "Je vous prie de m'excuser, je n'ai pas été suffisamment clair. Je n'évoquais pas les pierres de vision d'Ibn, mais ce par quoi vous les avez supplantées ! Comment les nommez-vous d'ailleurs ?"
"Ce par quoi nous... mais par rien ! Je vous le dis : nous sommes, Cadi Yangin, les seuls détenteurs du pouvoir de la pierre. Ses effets, c'est nous qui les maîtrisons, pas de vulgaires cailloux..."
(Non mais il est couillon ou il a du sable dans le crâne ? Pourquoi il répond pas clairement ?)
(…)
(Quoi qu’est-ce qu’il y a ?)
(Non je…je crois que je comprends ce qu’il veut dire.)
(Eclaire ma luzerne !)
(Je crois qu’au travers de l’utilisation de la pierre, ils n’ont plus besoin de pierre, c’est…c’est comme s’ils étaient tous reliés les uns aux autres, par l’usage qu’ils font de la Pierre Originelle.)
(Du coup on fait comment pour…ramener… un truc ?)
(On ne peut pas user des pouvoirs de la pierre et Ibn affirme que sans le pouvoir de la Pierre Originelle, elles ne fonctionneront pas. Du coup…)
(Dans le cululu la baillonette !)
(…si tu le dis !)
De son côté, le visage de Xël affiche une forte colère. Laissant libre cours à ses émotions, il en jette sa tasse au sol, clamant qu’il n’est plus nécessaire de se rendre à Messaliah. Une déclaration qui a de quoi rendre inquiet Eleb concernant notre promesse d’aider les siens. Moi je pense avoir un peu saisi ce qu’il se passe.
"Qu'as-tu vu exactement ?"
D’une manière ou d’une autre, Xël est parvenu à voir ce qu’il s’est passé là-bas et rapidement mes soupçons se confirment lorsqu’il prétend que la plateforme s’est effondré et que le feu a atteint les profondeurs, tuant tout le monde sur place. Eleb a du mal à garder son calme, mais il y parvient non sans nous pousser à partir, mais pas sans rendre le bien de son peuple, en pointant le bijou que Xël aurait pillé. L’intéressé réplique qu’il s’agit là d’un cadeau, rien de plus.
"Qu'est-ce au juste ?" Fais-je ne comprenant pas la valeur de l’objet.
Le Thiir doit avoir un effet particulier sur le corps car ma question me fait l’effet d’être redevenue une âme que nul ne peut voir ou entendre. Eleb reste centré sur l’objet, particulièrement précieux pour qu’il soit enfermé dans une cache de Messaliah.
(Ha ba là, elle risque d’être bien caché la cache sous son tas de gravats !)
Si Xël accepte de le rendre, il ne le fera que lorsque le Dragon Noir sera défait. Une promesse qu’Eleb compte bien lui faire tenir. Moi, je commence à me demander pourquoi les Cadi Yangins auraient été volés par celui qui l’aurait offert, mais à la surprise du sorcier, je comprends que je ne comprends pas.
"Hé bien oui le ca..."
(Mon Jojo, le cadeau c’est à Xël qu’il a été offert après avoir été volé ! C’est pas un cadeau aux sorciers et ensuite il a été volé plus tard par la même personne !)
"Hooo ! Désolé de mon incompréhension."
Préférant ne pas m’attarder sur le sujet, et voyant la tension présente, je profite de l’occasion pour partir dès que possible.
"Si on ne peut rien faire à Messaliah, autant effectivement rentrer. A moins que l'un d'entre vous ne souhaite rester pour quelque chose !" Dis-je en regardant les principaux intéressés.
Remettant son armure, Xël demande à tous si nous sommes prêts à partir, oubliant visiblement un point essentiel.
"Oublie pas que l'on doit rencontrer tes pouvoirs avant d'ouvrir un portail. Tu les connais mieux que moi donc lance ta magie et je t'aiderai."
Se faisant, je prépare également mes affaires et lorsque le principal concerné se met à user de ses pouvoirs, j’use des miens pour accroître sa magie.
D’une part, ma transformation me manque terriblement. Je n’ai plus mon corps d’hier, sa force, sa rapidité et surtout, surtout, cette maîtrise incroyable de mon être et des facultés de mes bras-tentacules. Je le sais, cette maîtrise n’est plus mienne, tout comme cette faculté d'atteindre des distances incroyables. Je regarde déjà ma main gauche, cette croix dans ma paume et me cachant des autres, vérifie si les fouets sont toujours présents. C’est effectivement le cas ! Sauf que je n’arrive pas à savoir si c’est une bonne ou une mauvaise nouvelle à présent.
En plus de cela, il faut ajouter l’envoûtement de Maïssa, mon comportement et mon adulation sans borne à son être, au point de chanter pour elle, mais surtout, surtout, d’avoir oublié qu’il y a à peine deux nuits de cela, j’ai avoué à Yliria mes sentiments à son égard. Comment pourrais-je lui faire face en sachant qu’hier, à mes yeux rien ne comptais au monde que Maïssa. Tout aurait pu brûler tant qu’elle se portait bien. Qu’elle piètre homme je fais !
(Tu n’es pas le seul à blâmer dans cette histoire mon Jojo !)
(Ysolde ?)
(Moi non plus je n’ai pas été très…présente suite à l’envoûtement. J’ai moi aussi été atteinte par son charme, au point de ne plus être présente pour toi ! Pardon.)
(Ne t’en fais pas, je sais ce que c’est. Je te comprends parfaitement et ne te juge en aucune manière. C’est juste que…)
(Quoi donc ?)
(Hier je…j’étais quelqu’un d’autre ! Littéralement je veux dire. Un Jorus qui sait qu’il ne sera plus le même au réveil, mais qui attend avec impatience le jour où il pourra de nouveau resurgir. Sauf que moi, je n’en ai pas envie ! Je veux rester moi-même ! Fidèle à ce que je suis, à ce que je ressens ! Pas quelqu’un qui est obnubilé par un simple charme surnaturel !)
(Oui je…je comprends ce que tu vis. Je l’ai senti au travers de notre lien. Tu étais le même, bien que je doive t’accorder que différent par ce que tu ressentais. Moi-même par mon absence et mon mutisme j’ai été affligé d’un sort similaire. Tu sais quoi ?)
(Dis-moi !)
(Tu devrais en parler à Maïssa !)
(Tu plaisantes j’espère ?)
(Non absolument pas ! Pense qu’elle passe sa vie dans le mutisme absolu pour ne pas engendrer à toutes les personnes qu’elle croise ce qui t’es arrivé. Elle fait preuve d’une retenue incroyable. Imagine, une vie à se refuser de parler ! Elle est la plus à même de comprendre ce que tu ressens et tu pourrais même tâcher de ne plus parler en ta présence, comme hier. Quand ce n’est pas un cas de force majeure, je veux dire !)
(Tu n’as pas tort !)
(Depuis quand j’ai tort au juste ?)
(Tu veux qu’on reparle du super beau blondinet ?)
(Je préfère encore quand tu es sous l’influence de Maïssa. Au moins je n’ai pas à entendre ce genre d’ineptie !)
Tandis que je me relève, Eleb vient à nous, accompagné de deux hommes, en proposant ce qui ressemble à du thé. Seule Zaria reste à l’écart alors que notre hôte nous demande quels seront nos objectifs. Xël est le premier à intervenir, demandant au préalable s’il s’agit du Thiir. Puis il évoque son intention de respecter sa promesse, se mettant en avant. Même s’il évoque brièvement l’intention de certains de vouloir également aider, à moins de m’inclure dans le lot, il les préfère à Elscar’Olth pour informer le reste des nôtres. Puis il évoque son intention d’utiliser la pierre comme source d’énergie pour alimenter ses pouvoirs. C’est pas comme si j’avais soulevé quelques points et proposé une autre solution, moins dépendant de la pierre.
Du coin de l’œil, je le regarde parler, me servant d’une tasse comme les sorciers du désert avec cette poudre qu'ils utilisent.
"Il y a toujours une autre alternative qu'utiliser la pierre sinon !" Fais-je, lançant l'information comme un hameçon dans l'eau, à qui veut bien y mordre. Puis je poursuis sur la principale raison de notre venue. "NOUS, ferons le nécessaire à Messaliah. Il y a une autre raison à notre présence ici : les pierres de vision. Ce magnifique objet qui permet d'échanger sur de longues distances. Dans notre lutte contre le dragon, nous avons été confrontés à agir sur différents lieux en même temps. Ces pierres nous seraient particulièrement utiles. Cependant, il semblerait que l'absence de pouvoir dans la pierre originelle poserait problème !"
Eleb commence par confirmer la présence de ce fameux Thiir, une substance revigorante pour entamer la journée, mais il nous rassure qu’il l’utilise de manière plus raffinée et maîtrisée que ceux qui la mine.
(Hein ? Quoi ? Pardon ? Pourquoi faudrait-il se méfier de cela, ou même le maîtriser ?)
Cette remarque m’arrête dans mon élan, moi qui allais en goûter. Avant de soulever ce point, notre hôte refuse que la Pierre Originelle soit utilisée. Nous pouvons utiliser le pouvoir des sorciers grâce à leurs membres, mais pas leur source directement. Je me garde pour moi l’un des points que j’avais soulevé la veille concernant la pierre. Quant aux pierres de vision, il les décrit comme une invention d’Ibn désormais dépassée. Une remarque qui fait souffler le père de ces créations.
"J’ai trouvé leur usage particulièrement facile d’utilisation et plutôt efficace, jusqu’à ce qu’elles perdent leurs pouvoirs. Vous dites qu’elles sont dépassées, que vous êtes parvenus à faire mieux ? Je suis assez curieux de ce progrès, comme…je le suis de ceci !" Dis-je en pointant la tasse. "Qu’est-ce au juste pour qu’il puisse exister une crainte à son égard ?"
Eleb reste énigmatique à mes questions, tout comme ses piques à l’attention d’Ibn, qui me sont encore obscures, tant que je ne comprendrais pas la nature exacte de ce nouveau système de communication. Au moins, j’apprends que le thé semble être un produit dangereux s’il est ingéré comme le peuple des Hommes Pâles, prenant le risque de se faire griller la cervelle, comme le précise Eleb, en respirant par le nez la substance.
Alors que Xël explique qu’il ne peut déplacer que cinq personnes à la fois, ce qui est étrange vu qu’on était quand même assez nombreux à Elscar’Olth et que ça ne lui a pas sauté aux yeux à ce moment-là. Puis il souffle, demandant comment nous pourrions user de tant de pouvoir. Si Eleb lui propose de demander à Simaya, j’ai une autre idée en tête, quitte à devoir me donner l’impression que je radote, ou qu’on ne m’écoute pas.
"Comme je l’ai mentionné hier, user de la magie pour accroître tes capacités, de la même manière que je l’ai fait pour moi ! Si cela n’est pas suffisant, nous pourrions user encore de la magie pour te rendre ou restaurer ton pouvoir. Ca, il n’y a que toi qui puisse exactement savoir ce dont tu as besoin pour ouvrir à nouveau tes portails."
Puis je reporte mon attention sur le fameux système d’Eleb et les pierres qui remplacent les anciennes. Il s’agit tout de même de la raison principale de notre venue : posséder un moyen de communication efficace et que nous pourrions utiliser sans modération, contrairement à la bague que nous a confiée le Sans-Visage.
"Est-ce que vous seriez d’accord pour confier ces pierres à vos alliés, le temps de la menace du Dragon sur ce monde ?"
Tandis que Xël semble comprendre mon idée, il se lève en prenant un collier dans ses mains et use d’un pouvoir que je ne connais pas. Mais dans son attitude et ses paroles, j’ai l’impression qu’il s’inquiète de la situation à Messaliah. De mon côté, malgré les réticences de Xël et la description d’Eleb, je regarde la tasse et bois une gorgée contenant le fameux Thiir. S’ils le boivent sans craindre les risques, je ne devrai pas en avoir peur, ne serait-ce que pour cette fois. L’effet est immédiat. A peine je sens la chaleur du thé envahir ma trachée, une énergie nouvelle, m’envahit. Un coup de fouet particulièrement puissant jaillit dans tous mes membres, ôtant la fatigue accumulée de cette petite nuit. Je suis tellement surpris que je manque d’entendre la réponse du Cadi Yangin, se méprenant sur ma demande. Puis lorsqu’il voit Xêl sortir le bijou, il paraît assez furieux de le voir entre les mains du maître des portails.
Encore sous le choc de cette simple gorgée, je donne mon impression sur le coup.
"C'est impressionnant ! Véritablement impressionnant ! Je n'ai jamais senti une telle énergie en moi si dense et si subitement !" Puis, regardant Xël du coin de l’œil, je clarifie ma question à Eleb. "Je vous prie de m'excuser, je n'ai pas été suffisamment clair. Je n'évoquais pas les pierres de vision d'Ibn, mais ce par quoi vous les avez supplantées ! Comment les nommez-vous d'ailleurs ?"
"Ce par quoi nous... mais par rien ! Je vous le dis : nous sommes, Cadi Yangin, les seuls détenteurs du pouvoir de la pierre. Ses effets, c'est nous qui les maîtrisons, pas de vulgaires cailloux..."
(Non mais il est couillon ou il a du sable dans le crâne ? Pourquoi il répond pas clairement ?)
(…)
(Quoi qu’est-ce qu’il y a ?)
(Non je…je crois que je comprends ce qu’il veut dire.)
(Eclaire ma luzerne !)
(Je crois qu’au travers de l’utilisation de la pierre, ils n’ont plus besoin de pierre, c’est…c’est comme s’ils étaient tous reliés les uns aux autres, par l’usage qu’ils font de la Pierre Originelle.)
(Du coup on fait comment pour…ramener… un truc ?)
(On ne peut pas user des pouvoirs de la pierre et Ibn affirme que sans le pouvoir de la Pierre Originelle, elles ne fonctionneront pas. Du coup…)
(Dans le cululu la baillonette !)
(…si tu le dis !)
De son côté, le visage de Xël affiche une forte colère. Laissant libre cours à ses émotions, il en jette sa tasse au sol, clamant qu’il n’est plus nécessaire de se rendre à Messaliah. Une déclaration qui a de quoi rendre inquiet Eleb concernant notre promesse d’aider les siens. Moi je pense avoir un peu saisi ce qu’il se passe.
"Qu'as-tu vu exactement ?"
D’une manière ou d’une autre, Xël est parvenu à voir ce qu’il s’est passé là-bas et rapidement mes soupçons se confirment lorsqu’il prétend que la plateforme s’est effondré et que le feu a atteint les profondeurs, tuant tout le monde sur place. Eleb a du mal à garder son calme, mais il y parvient non sans nous pousser à partir, mais pas sans rendre le bien de son peuple, en pointant le bijou que Xël aurait pillé. L’intéressé réplique qu’il s’agit là d’un cadeau, rien de plus.
"Qu'est-ce au juste ?" Fais-je ne comprenant pas la valeur de l’objet.
Le Thiir doit avoir un effet particulier sur le corps car ma question me fait l’effet d’être redevenue une âme que nul ne peut voir ou entendre. Eleb reste centré sur l’objet, particulièrement précieux pour qu’il soit enfermé dans une cache de Messaliah.
(Ha ba là, elle risque d’être bien caché la cache sous son tas de gravats !)
Si Xël accepte de le rendre, il ne le fera que lorsque le Dragon Noir sera défait. Une promesse qu’Eleb compte bien lui faire tenir. Moi, je commence à me demander pourquoi les Cadi Yangins auraient été volés par celui qui l’aurait offert, mais à la surprise du sorcier, je comprends que je ne comprends pas.
"Hé bien oui le ca..."
(Mon Jojo, le cadeau c’est à Xël qu’il a été offert après avoir été volé ! C’est pas un cadeau aux sorciers et ensuite il a été volé plus tard par la même personne !)
"Hooo ! Désolé de mon incompréhension."
Préférant ne pas m’attarder sur le sujet, et voyant la tension présente, je profite de l’occasion pour partir dès que possible.
"Si on ne peut rien faire à Messaliah, autant effectivement rentrer. A moins que l'un d'entre vous ne souhaite rester pour quelque chose !" Dis-je en regardant les principaux intéressés.
Remettant son armure, Xël demande à tous si nous sommes prêts à partir, oubliant visiblement un point essentiel.
"Oublie pas que l'on doit rencontrer tes pouvoirs avant d'ouvrir un portail. Tu les connais mieux que moi donc lance ta magie et je t'aiderai."
Se faisant, je prépare également mes affaires et lorsque le principal concerné se met à user de ses pouvoirs, j’use des miens pour accroître sa magie.
- Xël
- Messages : 343
- Enregistré le : mar. 25 déc. 2018 14:50
Re: Désert du Raa'ska
Je prends la relève de Jorus encore un peu endormi, la peau encore rougie par la chaleur du désert flamboyant de Messaliah. Je fais quelques pas dans la pièce, profitant de la fraicheur du sol et d’avoir encore les pieds nus, un privilège qui se fait rare. Je me fais le plus silencieux possible pour ne réveiller personne et je prends parfois le temps de les observer dormir, d’assez loin pour ne pas les réveiller. Un autre privilège, celui de ne plus voir l’angoisse, l’épuisement et l’agacement tirailler leurs visages. Je ne peux retenir un soupir de soulagement en m’installant finalement dans un fauteuil à l’écart, profitant moi aussi de cette petite bulle loin de tout.
Mon esprit vagabonde, étrangement, vers des choses légères et bienheureuses. Je pense à chez moi, à mes proches, à Satina, à Kendra Kâr. Je me surprends à avoir ce genre de pensées. C’est peut être qu’elles sont rares ces derniers temps et qu’elles le seront encore plus à l’avenir. Mon esprit m’offre là un dernier moment de répit avant de plonger pleinement dans un état que je ne connais que trop à présent, celui de la guerre. Yliria n’en semblait pas convaincu, les autres n’ont rien dit, mais c’est certain, c’est une guerre. Avec pour l’instant deux camps clairs, celui du Dragon Noir et celui du Sans-Visage. D’autres vont sûrement apparaître avec leurs propres interêts ou en choisir un existant. Je pense aux Ouessiens qui n’ont rien de sage. Une bande de trouduc’ qui suivent finalement toujours le sens du vent et le camp de celui qui a le plus de chance de vaincre. Le choix des Sans-Bannières a plus de sens, s’allier à l’ennemi de leur ennemi. Sans particulièrement le vouloir nous avons porté des coups forts à nos ennemis et il faut maintenant trouver le moyen d’en profiter.
Et voilà. Terminé les pensées heureuses. Je ressens déjà mes traits devenir soucieux. L’inquiétude de dévaster une cité avec un sort. La crainte d’échouer. Le désespoir de ne pas avoir d’influence dans un affrontement entre divinités.
Je passe mes mains sur mon crâne pour en chasser les émotions avant de me laisser basculer en arrière pour fixer le plafond. Une position que je garde sans pouvoir m’empêcher de penser à la suite. Quel prochain coup jouer ? Chercher d’autres alliés ? Retourner à Methbe-el ? Repérer les sources de magie susceptible d’attirer le dragon ?
Je me redresse soudainement, traversé par une idée. Une idée qui pourrait nous apporter beaucoup tout en emmerdant profondément les Ouessiens de Nagorin. Le palais est rempli de reliques, je me souviens bien de ces puissants objets descendant du plafond, pendus par des chaînes. Ce serait fort dommage qu’ils disparaissent tous pour atterrir dans des mains soucieuses de se débarrasser du Dragon Noir. Imaginer la tête de ce trouduc’ de Triman me dessine un sourire sur le visage. Je pourrais utiliser mon collier pour mieux les repérer avant d’utiliser un portail pour qu’on s’en empare.
Le reste de la nuit se déroule sans problème, me laissant le temps de réfléchir encore et encore jusqu’à ce que le soleil se lève et que le soleil s’infiltre dans la chambre sans vraiment la réchauffer. Eleb débarque soudainement à travers un portail avec ce qui semble être le petit déjeuner qu’il nous invite à partager. Je remarque que lui et les sorciers qui l’accompagnent ajoutent une poudre d’or sur leurs boissons et je m’approche sans m’asseoir tandis qu’Eleb demande ce que nous avons prévu.
« C’est du Thiir ? »
Demandais-je avant de répondre à Eleb.
« Comme convenu je vais vous aider à récupérer vos amis. Certains ici souhaitent aider mais j’ai plutôt proposer de les ramener à Elscarl’Oth pour éviter toute tension d’une part et également prévenir les nôtres de ce qu’il s’est passé. J’espérais pouvoir utiliser comme vous la pierre pour en tirer suffisamment d’énergie. »
Jorus intervient pour rappeler qu’il veut aussi aider à Messaliah tout en interrogeant au sujet des pierres. Eleb opine du chef à ma question.
"C'en est : rien de tel pour donner l'énergie du début d'une journée. Mais n'ayez crainte : nous l'utilisons de manière plus raffinée et maîtrisée que ces rustres qui le minent."
Concernant la pierre, il semble plus dubitatif.
"Utiliser la pierre ? Son utilisation nous est réservée, à nous et à nul autre. Nos pouvoirs sont vôtres, dans votre guerre contre ce lézard. Pas notre pierre. Quant aux pierres de vision, elles sont l'invention d'Ibn Al'Sabbar, et leur utilisation est dépassée."
Des mots qui font réagir Ibn qui pousse un souffle sans pour autant y répondre. Je soupire et m’installe en refusant poliment le thiir pendant que Jorus insiste au sujet des pierres de visions. Je réponds ensuite calmement au refus d’Eleb.
« C’est assez facile. Sans source de magie extérieur pour m’aider je peux déplacer cinq personnes aujourd’hui. Alors je vous écoutes, comment je fais pour tous nous mener à Messaliah et ensuite tous vous ramener, Cadi-Yangin compris ? »
Provocateur, il me propose de demander à notre Simaya avant de donner plus de détails à Jorus sur le thiir.
"C'est du Thiir. Raffiné. Ces brutes d'Hommes Pâles s'en servent comme d'une drogue minérale de combat en la reniflant, quitte à se griller la cervelle avec. Nous, nous la fumons ou la dilluons dans notre thé matinal pour donner le coup de fouet adéquat au début d'une journée. Si votre ami la craint, c'est qu'il y a été confronté dans le Royaume Pâle, fort à parier."
"Comme je l’ai mentionné hier, user de la magie pour accroître tes capacités, de la même manière que je l’ai fait pour moi ! Si cela n’est pas suffisant, nous pourrions user encore de la magie pour te rendre ou restaurer ton pouvoir. Ca, il n’y a que toi qui puisse exactement savoir ce dont tu as besoin pour ouvrir à nouveau tes portails."
« En effet j’ai perdu un ami à cause des gaz des plaines d’Arothiir. »
Rétorquais-je à Eleb avant de poursuivre à l’attention de Jorus.
« Copier le pouvoir de Simaya avec notre magie ? Pas bête, je n’y avais pas pensé. »
Je me lève ensuite pour fouiller dans mes affaires afin de prendre le collier de l’oeil nostalgique.
« Avant de se lancer, voyons si il n’est pas trop tard. »
Je me concentre pour visualiser le campement des Cadi-Yangin à Messaliah et ce que je vois est une horreur. La plateforme de Messaliah est répandue sur le sol en flammes où gisent également les corps des sorciers carbonisés. Le désert brulant à atteint les profondeurs et beaucoup en sont morts à cause de ma magie trop faible ! ENCORE !
« FAIT CHIER ! »
Lâchais-je en jetant ma tasse au sol. Je m’approche du balcon pour m’y accouder, passant mes mains dans les cheveux en gardant le silence puis déclare finalement d’une voix sombre.
« Il ne sert plus à rien de se rendre à Messaliah. »
Je leurs décris ce que j’ai vu tout en m’excusant sincèrement auprès d’Eleb qui nous encourage à partir mais pas avant que je lui rende ce que je tiens en main. Je me redresse et pointe vers lui un regard curieux.
"Je n'ai rien pillé, c'est un cadeau. Et il est bien trop utile pour que je vous le cède. Je peux comprendre votre douleur mais ce n'est pas une raison pour m'accuser de vol."
"Un cadeau de celui qui nous l'a volé, alors. Evidemment qu'il est précieux, et utile. Bien trop pour que NOUS vous le cédions. Il est censé demeurer à Messaliah, dans une cache connue de nous seuls."
« Dans ce cas heureusement qu’il est venu jusqu’à moi, autrement il serait perdu. »
Je mets le collier autour de mon cou et ajoute.
« Si c’est une relique à laquelle votre peuple tient alors je ferais comme pour la robe d’Orsan et je vous rendrais le collier quand ma tâche ici sera terminée, c’est à dire quand le Dragon Noir sera vaincu. »
Concluais-je avec une determination sans faille qui suffisent à ce qu’il cesse ses menaces. Je me dirige alors vers mon armure pour la remettre et dit aux autres de me prévenir quand ils seront prêts.
"Oubli pas que l'on doit rencontrer tes pouvoirs avant d'ouvrir un portail. Tu les connais mieux que moi donc lance ta magie et je t'aiderai."
« Ouais faisons ça. »
Je rassemble mes affaires et m’assure que tout le monde soit prêt à passer.
« On y va Jorus. Ne perdez pas votre temps une fois le portail ouvert. Je passerai en dernier. »
Sur ces mots je me concentre pour visualiser notre destination, Elscarl’Oth. Puis j’ouvre mon portail.
Mon esprit vagabonde, étrangement, vers des choses légères et bienheureuses. Je pense à chez moi, à mes proches, à Satina, à Kendra Kâr. Je me surprends à avoir ce genre de pensées. C’est peut être qu’elles sont rares ces derniers temps et qu’elles le seront encore plus à l’avenir. Mon esprit m’offre là un dernier moment de répit avant de plonger pleinement dans un état que je ne connais que trop à présent, celui de la guerre. Yliria n’en semblait pas convaincu, les autres n’ont rien dit, mais c’est certain, c’est une guerre. Avec pour l’instant deux camps clairs, celui du Dragon Noir et celui du Sans-Visage. D’autres vont sûrement apparaître avec leurs propres interêts ou en choisir un existant. Je pense aux Ouessiens qui n’ont rien de sage. Une bande de trouduc’ qui suivent finalement toujours le sens du vent et le camp de celui qui a le plus de chance de vaincre. Le choix des Sans-Bannières a plus de sens, s’allier à l’ennemi de leur ennemi. Sans particulièrement le vouloir nous avons porté des coups forts à nos ennemis et il faut maintenant trouver le moyen d’en profiter.
Et voilà. Terminé les pensées heureuses. Je ressens déjà mes traits devenir soucieux. L’inquiétude de dévaster une cité avec un sort. La crainte d’échouer. Le désespoir de ne pas avoir d’influence dans un affrontement entre divinités.
Je passe mes mains sur mon crâne pour en chasser les émotions avant de me laisser basculer en arrière pour fixer le plafond. Une position que je garde sans pouvoir m’empêcher de penser à la suite. Quel prochain coup jouer ? Chercher d’autres alliés ? Retourner à Methbe-el ? Repérer les sources de magie susceptible d’attirer le dragon ?
Je me redresse soudainement, traversé par une idée. Une idée qui pourrait nous apporter beaucoup tout en emmerdant profondément les Ouessiens de Nagorin. Le palais est rempli de reliques, je me souviens bien de ces puissants objets descendant du plafond, pendus par des chaînes. Ce serait fort dommage qu’ils disparaissent tous pour atterrir dans des mains soucieuses de se débarrasser du Dragon Noir. Imaginer la tête de ce trouduc’ de Triman me dessine un sourire sur le visage. Je pourrais utiliser mon collier pour mieux les repérer avant d’utiliser un portail pour qu’on s’en empare.
Le reste de la nuit se déroule sans problème, me laissant le temps de réfléchir encore et encore jusqu’à ce que le soleil se lève et que le soleil s’infiltre dans la chambre sans vraiment la réchauffer. Eleb débarque soudainement à travers un portail avec ce qui semble être le petit déjeuner qu’il nous invite à partager. Je remarque que lui et les sorciers qui l’accompagnent ajoutent une poudre d’or sur leurs boissons et je m’approche sans m’asseoir tandis qu’Eleb demande ce que nous avons prévu.
« C’est du Thiir ? »
Demandais-je avant de répondre à Eleb.
« Comme convenu je vais vous aider à récupérer vos amis. Certains ici souhaitent aider mais j’ai plutôt proposer de les ramener à Elscarl’Oth pour éviter toute tension d’une part et également prévenir les nôtres de ce qu’il s’est passé. J’espérais pouvoir utiliser comme vous la pierre pour en tirer suffisamment d’énergie. »
Jorus intervient pour rappeler qu’il veut aussi aider à Messaliah tout en interrogeant au sujet des pierres. Eleb opine du chef à ma question.
"C'en est : rien de tel pour donner l'énergie du début d'une journée. Mais n'ayez crainte : nous l'utilisons de manière plus raffinée et maîtrisée que ces rustres qui le minent."
Concernant la pierre, il semble plus dubitatif.
"Utiliser la pierre ? Son utilisation nous est réservée, à nous et à nul autre. Nos pouvoirs sont vôtres, dans votre guerre contre ce lézard. Pas notre pierre. Quant aux pierres de vision, elles sont l'invention d'Ibn Al'Sabbar, et leur utilisation est dépassée."
Des mots qui font réagir Ibn qui pousse un souffle sans pour autant y répondre. Je soupire et m’installe en refusant poliment le thiir pendant que Jorus insiste au sujet des pierres de visions. Je réponds ensuite calmement au refus d’Eleb.
« C’est assez facile. Sans source de magie extérieur pour m’aider je peux déplacer cinq personnes aujourd’hui. Alors je vous écoutes, comment je fais pour tous nous mener à Messaliah et ensuite tous vous ramener, Cadi-Yangin compris ? »
Provocateur, il me propose de demander à notre Simaya avant de donner plus de détails à Jorus sur le thiir.
"C'est du Thiir. Raffiné. Ces brutes d'Hommes Pâles s'en servent comme d'une drogue minérale de combat en la reniflant, quitte à se griller la cervelle avec. Nous, nous la fumons ou la dilluons dans notre thé matinal pour donner le coup de fouet adéquat au début d'une journée. Si votre ami la craint, c'est qu'il y a été confronté dans le Royaume Pâle, fort à parier."
"Comme je l’ai mentionné hier, user de la magie pour accroître tes capacités, de la même manière que je l’ai fait pour moi ! Si cela n’est pas suffisant, nous pourrions user encore de la magie pour te rendre ou restaurer ton pouvoir. Ca, il n’y a que toi qui puisse exactement savoir ce dont tu as besoin pour ouvrir à nouveau tes portails."
« En effet j’ai perdu un ami à cause des gaz des plaines d’Arothiir. »
Rétorquais-je à Eleb avant de poursuivre à l’attention de Jorus.
« Copier le pouvoir de Simaya avec notre magie ? Pas bête, je n’y avais pas pensé. »
Je me lève ensuite pour fouiller dans mes affaires afin de prendre le collier de l’oeil nostalgique.
« Avant de se lancer, voyons si il n’est pas trop tard. »
Je me concentre pour visualiser le campement des Cadi-Yangin à Messaliah et ce que je vois est une horreur. La plateforme de Messaliah est répandue sur le sol en flammes où gisent également les corps des sorciers carbonisés. Le désert brulant à atteint les profondeurs et beaucoup en sont morts à cause de ma magie trop faible ! ENCORE !
« FAIT CHIER ! »
Lâchais-je en jetant ma tasse au sol. Je m’approche du balcon pour m’y accouder, passant mes mains dans les cheveux en gardant le silence puis déclare finalement d’une voix sombre.
« Il ne sert plus à rien de se rendre à Messaliah. »
Je leurs décris ce que j’ai vu tout en m’excusant sincèrement auprès d’Eleb qui nous encourage à partir mais pas avant que je lui rende ce que je tiens en main. Je me redresse et pointe vers lui un regard curieux.
"Je n'ai rien pillé, c'est un cadeau. Et il est bien trop utile pour que je vous le cède. Je peux comprendre votre douleur mais ce n'est pas une raison pour m'accuser de vol."
"Un cadeau de celui qui nous l'a volé, alors. Evidemment qu'il est précieux, et utile. Bien trop pour que NOUS vous le cédions. Il est censé demeurer à Messaliah, dans une cache connue de nous seuls."
« Dans ce cas heureusement qu’il est venu jusqu’à moi, autrement il serait perdu. »
Je mets le collier autour de mon cou et ajoute.
« Si c’est une relique à laquelle votre peuple tient alors je ferais comme pour la robe d’Orsan et je vous rendrais le collier quand ma tâche ici sera terminée, c’est à dire quand le Dragon Noir sera vaincu. »
Concluais-je avec une determination sans faille qui suffisent à ce qu’il cesse ses menaces. Je me dirige alors vers mon armure pour la remettre et dit aux autres de me prévenir quand ils seront prêts.
"Oubli pas que l'on doit rencontrer tes pouvoirs avant d'ouvrir un portail. Tu les connais mieux que moi donc lance ta magie et je t'aiderai."
« Ouais faisons ça. »
Je rassemble mes affaires et m’assure que tout le monde soit prêt à passer.
« On y va Jorus. Ne perdez pas votre temps une fois le portail ouvert. Je passerai en dernier. »
Sur ces mots je me concentre pour visualiser notre destination, Elscarl’Oth. Puis j’ouvre mon portail.
- Cromax
- Messages : 692
- Enregistré le : mar. 26 déc. 2017 20:51
Re: Désert du Raa'ska
Cauchemar en Aliaénon : Messaliah IX
Jorus sent qu’il n’aide rien, car aucun sort n’est lancé par Xël. Le portail de Xël s’ouvre, et les personnes s’y engouffrent. Jorus en tête, suivi d’Ibn. Maïssa, Zaria… Et le portail se referme avant que Xël ait pu le traverser. Il se retrouve là, seul avec les trois sorciers qui le regardent d’un air surpris. Eleb prend la parole.
« Bien. Il semble que vous ayez compris que votre vision ne vous a montré qu’une partie de la vérité. Vous êtes plus malin qu’il n’y parait. Pouvez-vous nous mener à Messaliah, maintenant ? »
[HJ : Xël, on voit ça par MP. Jojo, ça se poursuit à Elscar'Olth]
[XP :
Jorus : 0,5 (discussion), 2 (situation avec les Cadi Yangin)
Xël : 0,5 (discussion), 2 (situation avec les Cadi Yangin)]
[Bons :
Jorus : Le Pönctuel !]
- Xël
- Messages : 343
- Enregistré le : mar. 25 déc. 2018 14:50
Re: Désert du Raa'ska
Un. Deux. Trois. Quatre. Il semble que ce soit finalement ma limite. J’aperçois les bords du portail vibrer et malgré ma concentration je ne parviens pas à le stabiliser plus longtemps. Je sais que me jeter dedans pourrait me coûter une jambe au moins. Tant pis. Au moins la menace de les voir être fait prisonniers s’éloigne en même temps qu’eux. C’est à mes yeux le plus important. Je pourrais toujours me faire un portail plus tard pour les rejoindre.
« Bien. Il semble que vous ayez compris que votre vision ne vous a montré qu’une partie de la vérité. Vous êtes plus malin qu’il n’y parait. Pouvez-vous nous mener à Messaliah, maintenant ? »
La remarque me fait pousser un lourd soupire.
« Il semblerait surtout que notre tentative a échoué. Au moins vous n’avez plus de bonnes femmes dans les pattes n’est-ce pas ? »
A priori sa remarque n’était pas moqueuse et il se satisfait en effet d’être débarrassé de ces femelles. Il ajoute avec un sourire provocateur qu’il reste bien des survivants à Messaliah et qu’il faut les chercher. Je hausse un sourcil et demande plus d’informations. J’apprends que si ils ne sont pas omniscients ils sont tout de même capables de voir ce qu’ils désirent et qu’il reste bien des sorciers en vie mais que nous devons nous prémunir du feu pour les atteindre.
J’accepte de retourner à Messaliah, content d’apprendre que tous ne sont pas morts. Nous décidons d’attendre que mes pouvoirs soient à nouveau opérationnels, Eleb estimant qu’ils ne risquent rien là où ils sont.
Malgré mon insistance Eleb estime que j’ai déjà vu assez de Neo-Messaliah pour un non Cadi-Yangin et me propose plutôt de me tenir compagnie si je le souhaite.
« Je n’aurais pas dit non à de la compagnie féminine mais j’imagine que c’est difficile à trouver. »
Dis-je en souriant.
« Je ne veux pas vous déranger d’avantage si vous avez des choses à préparer. En revanche j’aimerais bien avoir de quoi me laver un peu, si c’est possible. »
"Ni compagnie féminine, ni pensées inadéquates, idéalement."
Rétorque t-il sans l’ombre d’un sourire avant de lever un sourcil.
"Vous voulez dire... de l'eau ?"
« De l’eau oui ça me semble bien. Comment vous lavez vous ici d’habitude ? Et vous faites comment pour garder une population ici sans femmes ? »
Demandais-je sans moquerie, plutôt curieux de savoir comment il comptait faire perdurer l’ordre sans enfants pour en hériter.
"Nous nous frottons au sable brûlant et nous parfumons. Et notre espérance de vie ne nécessite aucune femme pour survivre. Nos pouvoirs nous maintiennent. N'avez-vous jamais demandé son âge à Ibn Al'Sabbar ? C'est pour cette raison que le pouvoir de la pierre est aussi bien dans nos chairs."
Je prends une mine sceptique et finalement je décide de rester seul dans la chambre. L’occasion de me ressourcer un peu avant de retourner au charbon. Les sorciers quittent les lieux et m’explique que je n’ai qu’à appeler en cas de besoin. J’incline la tête et défait à nouveau mon armure pour m’asseoir sur un canapé. Ça ne dure que quelques minutes avant que je décide de mettre le temps à profit. Si il y a une chose que ces sorciers ce feu me rappelle c’est mon combat dans l’arène contre la pyromancienne et du sort qui m’a permis de ne pas finir en grillade. Pourtant je sens que ce n’est pas un sort que je pourrais à nouveau produire facilement. Mais ici, dans le calme je peux essayer de mieux l’apprendre et je trouve facilement de quoi m’entraîner. Je mets la main sur des bougies que je dispose dans une zone de la chambre, formant un cercle assez large. Je m’installe ensuite à l’écart, à nouveau débarrassé de mon armure lourde. Leger, je reprends les enseignements des moines de Khan pour me détendre. J’inspire. J’expire. Je prends mon temps, l’important étant de ressentir le flux d’air qui m’entoure et de penser au sort que je veux réussir. C’est un sort que j’ai déjà tenté avec plus ou moins de succès. J’ai voulu en user à Treoof pour éteindre les flammes et j’ai provoqué un geyser puis dans l’arène de Kendra Kâr dans mon combat contre la pyromancienne, ne parvenant pas tout à fait à étouffer ses flammes. Deux lieux, deux moments où je n’avais pas le temps de me concentrer correctement. Désormais c’est la bonne.
A nouveau je visualise une bulle, assez grande pour envelopper les bougies mais pas trop étendue pour ne pas devoir me concentrer sur un gros volume. Je parviens presque à la discerner et me concentre alors pour vider l’air à l’intérieur, faire en sorte qu’elle s’échappe de la bulle sans qu’il puisse à nouveau entrer. L’effet voulu bien en tête je laisse agir la magie. Je sens un léger courant d’air, les flammes vacillent et une manque de s’éteindre mais ce n’est pas l’effet que je recherche. Ça n’a rien à voir avec la puissance, ce n’est souffler les bougie que je veux mais les étouffer. Peut être un soucis de précision alors ?
Je m’approche, pénétrant dans le cercle de bougie et dans le dôme que forme mon esprit. Je m’installe au centre et me concentre à nouveau pour vider cette bulle de son air. Peu à peu, je sens qu’il se passe quelque chose, que l’air se raréfie, que mon souffle devient plus difficile. Autour de moi les bougies rétrécissent, luttent pour rester en vie mais finissent par manquer d’oxygène et s’éteignent en laissant un filet de fumée blanche. Je pourrais exclamer ma joie d’avoir réussi si moi aussi je n’avais pas du mal à trouver mon souffle. Manquer d’air quand on a la tête sous l’eau c’est déjà peu agréable mais là, alors que je suis dans un environnement où je ne suis pas censé étouffé, ça me procure un fort sentiment d’angoisse et de panique. Toujours concentré, je garde mon calme et me lève pour sortir du cercle où je peux retrouver de l’air frais.
Alors ça a fonctionné, j’ai désormais dans la chambre une zone où l’air est absent, empêchant les bougies de s’embraser. Pratique si les sorciers de feu se prenaient l’envie de me transformer en grillade.
Mon souffle reprit, je pénètre à nouveau dans la bulle, désirant savoir si le sort est toujours actif. Il l’est et je sens rapidement l’air me manquer. Il est temps maintenant de rendre à nouveau cette zone viable et comme j’ai pu vider l’air de ce dôme, je me concentre pour produire l’effet inverse, laissant la magie opérer, avec succès, car je peux à nouveau respirer normalement.
Je pousse un soupire de soulagement. J’ai utilisé de la magie et la tour ne s’est pas effondrée. Je prends le reste de la journée pour me reposer, observant le soleil décliner entre mes moments d’assoupissement. Je ne pensais pas être tant fatigué. Je me rends compte maintenant que je n’ai pas vraiment soufflé depuis … Kochii, peut être même avant. Même mon séjour sur l’île des Dieux ne m’avait pas reposé.
Finalement quand je me sens capable de réutiliser mes portails j’enfile mon armure et me poste au centre de la pièce pour prévenir les sorciers.
« Eleb. Je suis prêt. »
((Tentative d’apprentissage du sort zone de dépressurisation. Suite d’une autre tentative dans l’arène de KK. ))
« Bien. Il semble que vous ayez compris que votre vision ne vous a montré qu’une partie de la vérité. Vous êtes plus malin qu’il n’y parait. Pouvez-vous nous mener à Messaliah, maintenant ? »
La remarque me fait pousser un lourd soupire.
« Il semblerait surtout que notre tentative a échoué. Au moins vous n’avez plus de bonnes femmes dans les pattes n’est-ce pas ? »
A priori sa remarque n’était pas moqueuse et il se satisfait en effet d’être débarrassé de ces femelles. Il ajoute avec un sourire provocateur qu’il reste bien des survivants à Messaliah et qu’il faut les chercher. Je hausse un sourcil et demande plus d’informations. J’apprends que si ils ne sont pas omniscients ils sont tout de même capables de voir ce qu’ils désirent et qu’il reste bien des sorciers en vie mais que nous devons nous prémunir du feu pour les atteindre.
J’accepte de retourner à Messaliah, content d’apprendre que tous ne sont pas morts. Nous décidons d’attendre que mes pouvoirs soient à nouveau opérationnels, Eleb estimant qu’ils ne risquent rien là où ils sont.
Malgré mon insistance Eleb estime que j’ai déjà vu assez de Neo-Messaliah pour un non Cadi-Yangin et me propose plutôt de me tenir compagnie si je le souhaite.
« Je n’aurais pas dit non à de la compagnie féminine mais j’imagine que c’est difficile à trouver. »
Dis-je en souriant.
« Je ne veux pas vous déranger d’avantage si vous avez des choses à préparer. En revanche j’aimerais bien avoir de quoi me laver un peu, si c’est possible. »
"Ni compagnie féminine, ni pensées inadéquates, idéalement."
Rétorque t-il sans l’ombre d’un sourire avant de lever un sourcil.
"Vous voulez dire... de l'eau ?"
« De l’eau oui ça me semble bien. Comment vous lavez vous ici d’habitude ? Et vous faites comment pour garder une population ici sans femmes ? »
Demandais-je sans moquerie, plutôt curieux de savoir comment il comptait faire perdurer l’ordre sans enfants pour en hériter.
"Nous nous frottons au sable brûlant et nous parfumons. Et notre espérance de vie ne nécessite aucune femme pour survivre. Nos pouvoirs nous maintiennent. N'avez-vous jamais demandé son âge à Ibn Al'Sabbar ? C'est pour cette raison que le pouvoir de la pierre est aussi bien dans nos chairs."
Je prends une mine sceptique et finalement je décide de rester seul dans la chambre. L’occasion de me ressourcer un peu avant de retourner au charbon. Les sorciers quittent les lieux et m’explique que je n’ai qu’à appeler en cas de besoin. J’incline la tête et défait à nouveau mon armure pour m’asseoir sur un canapé. Ça ne dure que quelques minutes avant que je décide de mettre le temps à profit. Si il y a une chose que ces sorciers ce feu me rappelle c’est mon combat dans l’arène contre la pyromancienne et du sort qui m’a permis de ne pas finir en grillade. Pourtant je sens que ce n’est pas un sort que je pourrais à nouveau produire facilement. Mais ici, dans le calme je peux essayer de mieux l’apprendre et je trouve facilement de quoi m’entraîner. Je mets la main sur des bougies que je dispose dans une zone de la chambre, formant un cercle assez large. Je m’installe ensuite à l’écart, à nouveau débarrassé de mon armure lourde. Leger, je reprends les enseignements des moines de Khan pour me détendre. J’inspire. J’expire. Je prends mon temps, l’important étant de ressentir le flux d’air qui m’entoure et de penser au sort que je veux réussir. C’est un sort que j’ai déjà tenté avec plus ou moins de succès. J’ai voulu en user à Treoof pour éteindre les flammes et j’ai provoqué un geyser puis dans l’arène de Kendra Kâr dans mon combat contre la pyromancienne, ne parvenant pas tout à fait à étouffer ses flammes. Deux lieux, deux moments où je n’avais pas le temps de me concentrer correctement. Désormais c’est la bonne.
A nouveau je visualise une bulle, assez grande pour envelopper les bougies mais pas trop étendue pour ne pas devoir me concentrer sur un gros volume. Je parviens presque à la discerner et me concentre alors pour vider l’air à l’intérieur, faire en sorte qu’elle s’échappe de la bulle sans qu’il puisse à nouveau entrer. L’effet voulu bien en tête je laisse agir la magie. Je sens un léger courant d’air, les flammes vacillent et une manque de s’éteindre mais ce n’est pas l’effet que je recherche. Ça n’a rien à voir avec la puissance, ce n’est souffler les bougie que je veux mais les étouffer. Peut être un soucis de précision alors ?
Je m’approche, pénétrant dans le cercle de bougie et dans le dôme que forme mon esprit. Je m’installe au centre et me concentre à nouveau pour vider cette bulle de son air. Peu à peu, je sens qu’il se passe quelque chose, que l’air se raréfie, que mon souffle devient plus difficile. Autour de moi les bougies rétrécissent, luttent pour rester en vie mais finissent par manquer d’oxygène et s’éteignent en laissant un filet de fumée blanche. Je pourrais exclamer ma joie d’avoir réussi si moi aussi je n’avais pas du mal à trouver mon souffle. Manquer d’air quand on a la tête sous l’eau c’est déjà peu agréable mais là, alors que je suis dans un environnement où je ne suis pas censé étouffé, ça me procure un fort sentiment d’angoisse et de panique. Toujours concentré, je garde mon calme et me lève pour sortir du cercle où je peux retrouver de l’air frais.
Alors ça a fonctionné, j’ai désormais dans la chambre une zone où l’air est absent, empêchant les bougies de s’embraser. Pratique si les sorciers de feu se prenaient l’envie de me transformer en grillade.
Mon souffle reprit, je pénètre à nouveau dans la bulle, désirant savoir si le sort est toujours actif. Il l’est et je sens rapidement l’air me manquer. Il est temps maintenant de rendre à nouveau cette zone viable et comme j’ai pu vider l’air de ce dôme, je me concentre pour produire l’effet inverse, laissant la magie opérer, avec succès, car je peux à nouveau respirer normalement.
Je pousse un soupire de soulagement. J’ai utilisé de la magie et la tour ne s’est pas effondrée. Je prends le reste de la journée pour me reposer, observant le soleil décliner entre mes moments d’assoupissement. Je ne pensais pas être tant fatigué. Je me rends compte maintenant que je n’ai pas vraiment soufflé depuis … Kochii, peut être même avant. Même mon séjour sur l’île des Dieux ne m’avait pas reposé.
Finalement quand je me sens capable de réutiliser mes portails j’enfile mon armure et me poste au centre de la pièce pour prévenir les sorciers.
« Eleb. Je suis prêt. »
((Tentative d’apprentissage du sort zone de dépressurisation. Suite d’une autre tentative dans l’arène de KK. ))
- Cromax
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- Enregistré le : mar. 26 déc. 2017 20:51
Re: Désert du Raa'ska
Cauchemar en Aliaénon : Messaliah X
Xël ayant siesté toute la journée, il fut bien dépourvu quand la soirée fut venue. Il alla crier son état à ses voisins Cadi Yangins. À son appel, Eleb répondit : le portail se rouvrit et laissa apparaître le sorcier. Seul. Il avança face à l’enchanteur.
« Alors, qu’avez-vous décidé ? Où irez-vous ? Et viendrai-je ? »
[HJ : On poursuit par MP.]
[XP :
Xël : 0,5 (repos et entraînement.) Restera la phase de transfert pour que l’apprentissage soit complet.]
[Bons :
Xël : le Ponctuel !]
- Xël
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- Enregistré le : mar. 25 déc. 2018 14:50
Re: Désert du Raa'ska
« Alors, qu’avez-vous décidé ? Où irez-vous ? Et viendrai-je ? »
« Comment ça où nous allons ? A Messaliah évidemment. J’ai une patate ! Et avec vous sinon comment je pourrais retrouver vos pote ?! Allez on y va ?! »
Je me sens en forme, peut être un peu trop. Trop enthousiaste aussi pour quelqu’un qui retourne dans une fournaise risquer sa vie. Un état d’esprit qu’il n’a pas l’air de partager mais il avoue apprécier mon sens de la loyauté. Il m’observe un instant avant de me conseiller d’utiliser mon collier pour trouver le lieu qui nous intéresse.
« J’ai déjà usé de l’oeil ce matin. Je ne peux l’utiliser qu’une fois par jour. Nous prendrons la salle principale comme point de départ et nous ferons le reste à pied. Quant est t-il de votre magie pour nous protéger des flammes ? »
Il m’explique que sa magie consiste à former une bulle autour de nous pour chasser les flammes et la chaleur et après quelques échanges sur des détails je me concentre finalement pour ouvrir un portail en direction de Messaliah.
Je découvre une nouvelle image qui hantera mes nuits. Celle d’être enfermé dans une bulle au milieu d’un incendie, cerné par les flammes si intenses qu’elles liquéfient la pierre et le sable qui se vitrifie. Un brasier qui nous épargne en partie mais dont le crépitement menaçant est terriblement effrayant. Malgré le sort il fait toujours chaud et je mets un instant avant de détacher mon regard du feu qui vient lécher notre bulle protectrice. Eleb m’interpelle finalement pour m’indiquer un passage et m’invite à prendre la tête. J’avance, prenant soin de ne pas trop m’éloigner du Cadi-Yangin pour ne pas me faire happer et dévorer par ce monstre rougeoyant qui nous encercle de ses bras en hurlant.
Nous descendons dans les tréfonds des tréfonds à la lueur des braises et du rougeoiement des pierres brûlantes. J’avance, suivant les indications du sorcier pour passer chaque croisement. C’est en passant l’un d’entre eux que des lueurs flamboyantes nous interpellent. Des squelettes, en flammes, qui m’ont l’air hostile et qui progressent vers nous. En me tournant vers Eleb je remarque qu’il y en a aussi derrière nous. Je me souviens de sa mise en garde: si quelque chose le déstabilise, cela risque de compromettre le sort et nous prendrions de plein fouet la chaleur déjà dur à supporter au sein de notre bulle.
« Un instant.»
Je me concentre pour nous entourer Eleb et moi d’une protection venteuse afin de blesser les squelettes qui approcheraient de trop près. J’espérais me passer de ma magie mais ça n’aura pas durer et la magie instable m’échappe et malgré que l’effet désiré soit atteint en fracassant les squelettes, je ne peux pas contrôler le souffle qui parcourt tout le dédale avec une puissance redoutable, assez violente pour en faire trembler les murs. Puis le calme retombe, un court silence s’installe avant qu’un grondement menaçant remonte des profondeurs de Messaliah. Les murs tremblent à nouveau, les pierres se fissurent et le plafond commence à tomber.
"On doit se tirer de là !"
Hurle Eleb. Je le pousse devant moi et prépare un nouveau sort pour nous préserver de la chute des pierres. J’y suis. Ce moment qui arrive toujours sur Aliaénon. Ce moment où on ne veut pas utiliser pas de magie et risquer que ça dégénère encore plus mais où on n’a pas d’autre choix si on ne veut pas que tout se termine. Heureusement cette fois, malgré une drôle de sensation, rien ne semble s’aggraver et nous parvenons à éviter de finir écraser sous les gravats de la portion de couloir que nous occupions. Nous ne sommes pas tirés d’affaire pour autant car le plafond au dessus de nous menace toujours de s’écrouler. Nous avançons encore et cette fois une chute de pierre brise le genou d’Eleb qui ne parvient pas à maintenir son sort. La chaleur me frappe comme un coup de poing. Mon souffle se coupe soudainement et ma peau me brûle. Entre la chaleur et les chutes de pierre, je trouve la force de hurler au sorcier de se concentrer sur son sort alors que je passe son bras par dessus mes épaules pour l’aider à se déplacer. Comment pourrais-je y arriver sans magie ? Trimballer ce sorcier grincheux dans un couloir qui s’effondre alors que je suis entrain de cuire dans mon armure. J’ai l’impression d’avoir déjà vécu ce moment. Evidemment, une tour qui s’effondre, c’est un classique et la dernière fois c’était la Tour d’Or et ce qui a permis à beaucoup de monde de s’en sortir c’était … la magie d’Arthès. A nouveau je laisse la magie agir, visualisant le temps autour de nous qui s’arrête. Les flammèches cessent de danser, les pierres cessent de tomber, les murs de se fissurer. Même le grondement assourdissant cesse, plongeant le labyrinthe de braises dans un silence totale.
Eleb en profite et son sort refait effet, rendant à nouveau la température plus supportable. Je l’encourage à avancer, me concentrant de mon côté pour que le sort se maintienne le plus longtemps possible. Nous arrivons à l’embranchement et la porte qu’il m’avait décri avant notre départ. La douleur semble accabler Eleb mais cela ne l’empêche pas de se plaindre.
"Et une fois que nous les aurons trouvés, que ferez-vous ?"
« Nous devrons trouver un moyen de combiner notre magie pour consolider les murs. J’ai fait une chose semblable à Elscarl’Oth pour éviter que la cité s’effondre sous les coups d’un Titan. Vous n’aurez sans doute pas de mal à les convaincre de me faire confiance. »
Il fait cependant face au mur, qui comporte le symbole d'un oeil et y place un doigt en prononçant un mot. Mais rien ne se passe. Il se tourne vers moi le sourcil levé.
"Votre... sortilège. Il empêche l'ouverture de la porte."
J’observe avec attention le plafond quand Eleb fait part de son observation puis déclare.
« Ca va bien se passer. Ca va bien se passer. »
Je me concentre et plutôt que d’arrêter le temps je cherche à le ralentir tandis qu’il rétorque douloureusement :
"Mais bon sang, comment voulez-vous qu'avec des pouvoirs de feu nous consolidions des murs ? En faisant fondre la pierre en lave, peut-être ?"
J’ignore si il m’a déconcentré ou si ses mots ont fait écho à ma magie mais la porte semble se changer en lave. Je soupire.
« Ah bah c’est malin. Nous aurions dû commencer par là. Buvez ça. »
Je lui tends une potion puis j’observe la porte.
« Vos pouvoirs consistent uniquement à créer des flammes ou vous pouvez également les éteindre ? Si c’est le cas vous pouvez peut être réparer ma bêtise ? »
Je désigne la lave avec un geste théâtrale avant de poursuivre.
« Quant à ma proposition, vous avez dû comprendre que ma magie est très puissante mais instable tandis que la votre est plus stable mais vous l’admettrez, moins puissante. L’idée c’est que je me serve de vous pour canaliser cette puissance en quelque chose de plus stable. Si ça peut vous aider, imaginez que je sois un torrent déchaîné et vous et les autres sorciers comme des passages de plus en plus étroit pour avoir un courant toujours puissant mais plus contrôlé. »
Le genou du Cadi-Yangin se remet en place dans un craquement qui brise le silence temporelle et après s’être mordu le poing de douleur il répond.
"Nous pouvons créer et manipuler le feu, le déplacer, le faire se mouvoir. Pas l'éteindre. Je pourrais retirer le feu qui habite cette pierre pour l'envoyer ailleurs, éventuellement. Si votre sort ne se rompt pas avant."
Il m’avoue qu’il ne comprend pas trop ce que j’attends de lui concernant ma magie mais je l’invite à ce se concentrer sur la porte pour commencer, lui assurant que je me tiens prêt à agir si les pierres se remettaient à tomber. Il se concentre sur le mur, qui devient plus rougeoyant encore, comme s'il aspirait littéralement le feu de la pierre. Il se tourne nénamoins vers moi :
"Ca ne fera pas davantage, tant que le temps ne sera pas actif. Préservez-nous, quand ça arrivera."
Je sens alors que le sort commence à s’estomper tandis que les pierres en cours de chute se remettent à bouger pour se libérer. Tout va bientôt recommencer. Je me place à côté du sorcier et me concentre pour ouvrir un portail au dessus de nos tête pour que les pierres censées nous tomber dessus tombent loin de nous. Avec un peu de chance elles formeront un pilier capable de nous préserver d’un effondrement total.
((Utilisation d’un portail au dessus de nous pour ne pas nous faire écraser par les pierres.))
« Comment ça où nous allons ? A Messaliah évidemment. J’ai une patate ! Et avec vous sinon comment je pourrais retrouver vos pote ?! Allez on y va ?! »
Je me sens en forme, peut être un peu trop. Trop enthousiaste aussi pour quelqu’un qui retourne dans une fournaise risquer sa vie. Un état d’esprit qu’il n’a pas l’air de partager mais il avoue apprécier mon sens de la loyauté. Il m’observe un instant avant de me conseiller d’utiliser mon collier pour trouver le lieu qui nous intéresse.
« J’ai déjà usé de l’oeil ce matin. Je ne peux l’utiliser qu’une fois par jour. Nous prendrons la salle principale comme point de départ et nous ferons le reste à pied. Quant est t-il de votre magie pour nous protéger des flammes ? »
Il m’explique que sa magie consiste à former une bulle autour de nous pour chasser les flammes et la chaleur et après quelques échanges sur des détails je me concentre finalement pour ouvrir un portail en direction de Messaliah.
Je découvre une nouvelle image qui hantera mes nuits. Celle d’être enfermé dans une bulle au milieu d’un incendie, cerné par les flammes si intenses qu’elles liquéfient la pierre et le sable qui se vitrifie. Un brasier qui nous épargne en partie mais dont le crépitement menaçant est terriblement effrayant. Malgré le sort il fait toujours chaud et je mets un instant avant de détacher mon regard du feu qui vient lécher notre bulle protectrice. Eleb m’interpelle finalement pour m’indiquer un passage et m’invite à prendre la tête. J’avance, prenant soin de ne pas trop m’éloigner du Cadi-Yangin pour ne pas me faire happer et dévorer par ce monstre rougeoyant qui nous encercle de ses bras en hurlant.
Nous descendons dans les tréfonds des tréfonds à la lueur des braises et du rougeoiement des pierres brûlantes. J’avance, suivant les indications du sorcier pour passer chaque croisement. C’est en passant l’un d’entre eux que des lueurs flamboyantes nous interpellent. Des squelettes, en flammes, qui m’ont l’air hostile et qui progressent vers nous. En me tournant vers Eleb je remarque qu’il y en a aussi derrière nous. Je me souviens de sa mise en garde: si quelque chose le déstabilise, cela risque de compromettre le sort et nous prendrions de plein fouet la chaleur déjà dur à supporter au sein de notre bulle.
« Un instant.»
Je me concentre pour nous entourer Eleb et moi d’une protection venteuse afin de blesser les squelettes qui approcheraient de trop près. J’espérais me passer de ma magie mais ça n’aura pas durer et la magie instable m’échappe et malgré que l’effet désiré soit atteint en fracassant les squelettes, je ne peux pas contrôler le souffle qui parcourt tout le dédale avec une puissance redoutable, assez violente pour en faire trembler les murs. Puis le calme retombe, un court silence s’installe avant qu’un grondement menaçant remonte des profondeurs de Messaliah. Les murs tremblent à nouveau, les pierres se fissurent et le plafond commence à tomber.
"On doit se tirer de là !"
Hurle Eleb. Je le pousse devant moi et prépare un nouveau sort pour nous préserver de la chute des pierres. J’y suis. Ce moment qui arrive toujours sur Aliaénon. Ce moment où on ne veut pas utiliser pas de magie et risquer que ça dégénère encore plus mais où on n’a pas d’autre choix si on ne veut pas que tout se termine. Heureusement cette fois, malgré une drôle de sensation, rien ne semble s’aggraver et nous parvenons à éviter de finir écraser sous les gravats de la portion de couloir que nous occupions. Nous ne sommes pas tirés d’affaire pour autant car le plafond au dessus de nous menace toujours de s’écrouler. Nous avançons encore et cette fois une chute de pierre brise le genou d’Eleb qui ne parvient pas à maintenir son sort. La chaleur me frappe comme un coup de poing. Mon souffle se coupe soudainement et ma peau me brûle. Entre la chaleur et les chutes de pierre, je trouve la force de hurler au sorcier de se concentrer sur son sort alors que je passe son bras par dessus mes épaules pour l’aider à se déplacer. Comment pourrais-je y arriver sans magie ? Trimballer ce sorcier grincheux dans un couloir qui s’effondre alors que je suis entrain de cuire dans mon armure. J’ai l’impression d’avoir déjà vécu ce moment. Evidemment, une tour qui s’effondre, c’est un classique et la dernière fois c’était la Tour d’Or et ce qui a permis à beaucoup de monde de s’en sortir c’était … la magie d’Arthès. A nouveau je laisse la magie agir, visualisant le temps autour de nous qui s’arrête. Les flammèches cessent de danser, les pierres cessent de tomber, les murs de se fissurer. Même le grondement assourdissant cesse, plongeant le labyrinthe de braises dans un silence totale.
Eleb en profite et son sort refait effet, rendant à nouveau la température plus supportable. Je l’encourage à avancer, me concentrant de mon côté pour que le sort se maintienne le plus longtemps possible. Nous arrivons à l’embranchement et la porte qu’il m’avait décri avant notre départ. La douleur semble accabler Eleb mais cela ne l’empêche pas de se plaindre.
"Et une fois que nous les aurons trouvés, que ferez-vous ?"
« Nous devrons trouver un moyen de combiner notre magie pour consolider les murs. J’ai fait une chose semblable à Elscarl’Oth pour éviter que la cité s’effondre sous les coups d’un Titan. Vous n’aurez sans doute pas de mal à les convaincre de me faire confiance. »
Il fait cependant face au mur, qui comporte le symbole d'un oeil et y place un doigt en prononçant un mot. Mais rien ne se passe. Il se tourne vers moi le sourcil levé.
"Votre... sortilège. Il empêche l'ouverture de la porte."
J’observe avec attention le plafond quand Eleb fait part de son observation puis déclare.
« Ca va bien se passer. Ca va bien se passer. »
Je me concentre et plutôt que d’arrêter le temps je cherche à le ralentir tandis qu’il rétorque douloureusement :
"Mais bon sang, comment voulez-vous qu'avec des pouvoirs de feu nous consolidions des murs ? En faisant fondre la pierre en lave, peut-être ?"
J’ignore si il m’a déconcentré ou si ses mots ont fait écho à ma magie mais la porte semble se changer en lave. Je soupire.
« Ah bah c’est malin. Nous aurions dû commencer par là. Buvez ça. »
Je lui tends une potion puis j’observe la porte.
« Vos pouvoirs consistent uniquement à créer des flammes ou vous pouvez également les éteindre ? Si c’est le cas vous pouvez peut être réparer ma bêtise ? »
Je désigne la lave avec un geste théâtrale avant de poursuivre.
« Quant à ma proposition, vous avez dû comprendre que ma magie est très puissante mais instable tandis que la votre est plus stable mais vous l’admettrez, moins puissante. L’idée c’est que je me serve de vous pour canaliser cette puissance en quelque chose de plus stable. Si ça peut vous aider, imaginez que je sois un torrent déchaîné et vous et les autres sorciers comme des passages de plus en plus étroit pour avoir un courant toujours puissant mais plus contrôlé. »
Le genou du Cadi-Yangin se remet en place dans un craquement qui brise le silence temporelle et après s’être mordu le poing de douleur il répond.
"Nous pouvons créer et manipuler le feu, le déplacer, le faire se mouvoir. Pas l'éteindre. Je pourrais retirer le feu qui habite cette pierre pour l'envoyer ailleurs, éventuellement. Si votre sort ne se rompt pas avant."
Il m’avoue qu’il ne comprend pas trop ce que j’attends de lui concernant ma magie mais je l’invite à ce se concentrer sur la porte pour commencer, lui assurant que je me tiens prêt à agir si les pierres se remettaient à tomber. Il se concentre sur le mur, qui devient plus rougeoyant encore, comme s'il aspirait littéralement le feu de la pierre. Il se tourne nénamoins vers moi :
"Ca ne fera pas davantage, tant que le temps ne sera pas actif. Préservez-nous, quand ça arrivera."
Je sens alors que le sort commence à s’estomper tandis que les pierres en cours de chute se remettent à bouger pour se libérer. Tout va bientôt recommencer. Je me place à côté du sorcier et me concentre pour ouvrir un portail au dessus de nos tête pour que les pierres censées nous tomber dessus tombent loin de nous. Avec un peu de chance elles formeront un pilier capable de nous préserver d’un effondrement total.
((Utilisation d’un portail au dessus de nous pour ne pas nous faire écraser par les pierres.))
- Cromax
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Re: Désert du Raa'ska
Cauchemar en Aliaénon : Messaliah XI
Une chaleur vive, brûlante, passe brutalement près de vous. Le feu de la porte de pierres est arrachée de celle-ci par les pouvoirs d’Eleb, qui l’envoie derrière vous dans une gerbe impressionnante de flammes terribles dignes d’un film de Michael Bay. Tout est chaos, à côté. Le couloir s’effondre dans son intégralité derrière eux, ne laissant aucune voie de fuite. Les couloirs droite et gauche subissent à leur tour ce sort funeste.. Le duo est protégé par le portail opportun de Xël, ultime rempart pour ne pas finir en crêpe sanguinolente.
La porte s’ouvre et Eleb s’y engouffre aussitôt, tirant derrière lui Xël par la manche. Le mur que vous traversez est épais : plusieurs mètres de séparation avec le reste de la cité. Et enfin, vous arrivez dans une sorte de… couveuse géante. Sur des étagère de roc sableux, dans une ambiance chaude comme un désert classique, mais sans soleil aucun, ni flamme délétère, des œufs rougeoyants. En transparence, on perçoit en transparence des silhouettes sauriennes. Mais ce ne sont pas des dragons : trop petits. Et Xël sait quel peuple habitait autrefois le désert, en plus des humains et des sorciers. Des hommes lézards.
Très vite, pourtant, le mage se rend compte d’une différence notable avec ceux qu’il a pu connaître : ils sont irrémédiablement liés au feu. Et il en a bientôt la confirmation, quand du fond de la salle aux étagères, venant d’un endroit plus profond, apparait la sihouette adulte de l’un d’eux, aux yeux flamboyants, aux poings faits de lave solide et aux écailles rouge-orange mordoré.
Celui-ci pressé par l’urgence, s’exprime sans détour en regardant Eleb :
« Que se passe-t-il, Maître ? Comment pouvons-nous agir ? »
Visiblement, il ne s’agit guère là des sorciers promis par Eleb. Un mauvais tour de sa part ? Peut-être sont-ils plus loin. Eleb rétorque avec flegme, impérieux :
« Préparez les vôtres, général. Xël ici présent est notre allié, et il nous fera sortir d’ici. Les Sans-Bannière sont vaincus, votre prochaine demeure sera à Neo-Messaliah. »
L’homme lézard se frappe le poitrail d’une main ferme, militairement.
[HJ : On continue en MP.]
[XP :
Xël : 0,5 (aparté), 3 (exploration risquée)]
- Xël
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- Enregistré le : mar. 25 déc. 2018 14:50
Re: Désert du Raa'ska
Du feu et de la roche en fusion. Tout s’écroule, provoquant un vacarme assourdissant. J’observe le tas de débris qui tombe de mon portail avant de lever les yeux vers celui au dessus de nos têtes qui nous préserve d’une mort atroce. Eleb se débarrasse du feu de la porte, bazardant le magma derrière nous dans des gerbes de flammes. La porte s’ouvre et Il s’y engouffre en m’emportant avec lui. Nous traversons un mur épais qui nous sépare du reste de la cité et de son éboulement jusqu’à arriver dans une salle à l’ambiance de couveuse où sont posés, sur des étagères de rocs, des oeufs. Des oeufs rougeoyants dans lesquelles on distingue des silhouettes de sauriens et immédiatement je sais qu’il s’agit des hommes lézards que j’ai déjà eu l’occasion de rencontrer.
J’en ai la confirmation quand l’un d’eux s’approche du fond de la salle. Il est cependant différent de ceux qui m’accompagnaient dans les tréfonds de Messaliah, les écailles rouges, les poings faits de lave et les yeux flamboyants. Pressé il demande ce qu’il doit faire, désignant Eleb comme son maître. J’observe le plafond en saluant le « Général », c’est ainsi qu’Eleb le nomme en tout cas, cherchant une trace de fissure pour finalement pousser un soupir de soulagement en constatant que la pièce ne risque pas de s’effondrer.
Je comprends finalement qu’il n’y avait pas d’autres sorciers à sauver. Eleb parlait des hommes lezards qui semblent vivre ici. Je suis étonné qu’il ait pris le risque de venir ici pour sauver autre choses que des Cadi-Yangin mais je suis content qu’il y ait des survivants et je promets de tout faire pour ramener tout le monde à Neo-Messaliah, y compris les oeufs comme le demande le sorcier. Je lui propose cependant autre chose, de récupérer les reliques cachés dans Messaliah, supposant que certaines pourraient nous être utiles mais face au danger que ça représente et au peu d’interêt que semble y porter Eleb, nous décidons d’y renoncer. Je m’étonne quand il désigne les sauriens comme étant des esclaves et il répond d’un air guindé:
"Oui, enfin. Nos créations, nos serviteurs, notre force martiale. Appelez-ça comme il vous conviendra."
« C’est simplement que d’où je viens c’est un terme qui désigne des personnes considérés quasiment comme des objets. Alors je suis un peu surpris que vous teniez à les sauver. Mais n’allez pas croire que ça me dérange. Je suis plutôt un type qui pense que toutes les vies se valent. »
"N'ont-ils pas de notion de préciosité de la vie, par chez vous ? Nous avons longuement oeuvré pour parvenir à ce résultat satisfaisant : une force de frappe solide, puissante et docile. Au vu des pertes que nous avons subies, nous ne pouvons nous en passer."
« Disons que par chez nous, les individus à l’aspect différent sont traités et considérés de la même manière que vous le faites avec les femmes. Cette image vous parlera peut être plus. »
Expliquais-je avec une certaine tristesse. Ils se défend en expliquant que les femmes ne sont ni exécutées ni condamnées, simplement bannies. Curieux je demande d’où en vient l’origine.
"Il en a toujours été ainsi : elles ne sont pas aptes à maîtriser nos pouvoirs. Elles sont viles et corruptrices. C'est une insulte envers Vakkar Ti de les laisser profiter de la Pierre."
Je n’insiste pas et en demande plus sur les capacités magiques de ses serviteurs. Il m’explique qu’ils ont des affinités avec le feu mais qu’ils ne peuvent totalement le contrôler. J’incline la tête et m’éloigne à la recherche d’une solution. Il est clair que je ne peux utiliser un portail classique mais je n’oublie pas l’idée que j’ai eu dans la grotte, d’un sort canalisé par la magie de mages venant de ce monde. Mon regard se pose sur la flamme d’une bougie. Je m’installe sur une chaise pour l’observer, cherchant à visualiser un sort qui pourrait tous nous mener à Messaliah.
Mon regard se perd sur la flamme d’une bougie. Je l’observe danser tout en songeant aux flammes qui brûlent au dessus de nos têtes, au brasier qui enveloppait le sortilège d’Eleb. Si la clé c’était le feu ? Si c’était nécessaire pour canaliser leur magie. Ne valait-il pas mieux de tous lancer le même sort plutôt que de vouloir vainement canaliser le mien ? Je me lève finalement pour prendre la bougie et m’approcher de la centaine d’homme lezard qui s’était rassemblé avec leurs oeufs.
« Ecoutez moi tous. Observez cette flamme, concentrez toute votre attention dessus. Ressentez la magie qui émane en contrôler sa puissance. »
Je laisse un instant de flottement se faire jusqu’à ce que les sauriens se prêtent à l’exercice avant de continuer.
« Maintenant fermez les yeux et visualisez le but que nous voulons atteindre. Un but unique et simple, tous. Nous voulons que cette flamme nous transporte à Neo-Messaliah, sain et sauf. Concentrez toute votre magie là-dessus. Ne vous demandez pas si c’est possible ou non. Visualisez le simplement. Cette flamme doit nous transporter à Neo-Messaliah sain et sauf. »
Répétais-je plusieurs fois avant de fermer les yeux à mon tour et canaliser également ma magie.
« Voilà le sort que nous voulons tous lancer. En touchant cette bougie, elle doit être capable de nous transporter à Neo-Messaliah. Allons-y à présent et laissons notre magie parler. »
Je pose la bougie sur une étagère devant moi et tente de lancer un sort en commun avec les autres sorciers.
((Tente de lancer un sort commun pour que la bougie devienne un objet capable de teleporter ceux qui la toucher vers Neo-Messaliah. Utilisation de mes points pour réduire le score de 18. Utilisation d’un bon de relance si le score est supérieur à 70. ))
J’en ai la confirmation quand l’un d’eux s’approche du fond de la salle. Il est cependant différent de ceux qui m’accompagnaient dans les tréfonds de Messaliah, les écailles rouges, les poings faits de lave et les yeux flamboyants. Pressé il demande ce qu’il doit faire, désignant Eleb comme son maître. J’observe le plafond en saluant le « Général », c’est ainsi qu’Eleb le nomme en tout cas, cherchant une trace de fissure pour finalement pousser un soupir de soulagement en constatant que la pièce ne risque pas de s’effondrer.
Je comprends finalement qu’il n’y avait pas d’autres sorciers à sauver. Eleb parlait des hommes lezards qui semblent vivre ici. Je suis étonné qu’il ait pris le risque de venir ici pour sauver autre choses que des Cadi-Yangin mais je suis content qu’il y ait des survivants et je promets de tout faire pour ramener tout le monde à Neo-Messaliah, y compris les oeufs comme le demande le sorcier. Je lui propose cependant autre chose, de récupérer les reliques cachés dans Messaliah, supposant que certaines pourraient nous être utiles mais face au danger que ça représente et au peu d’interêt que semble y porter Eleb, nous décidons d’y renoncer. Je m’étonne quand il désigne les sauriens comme étant des esclaves et il répond d’un air guindé:
"Oui, enfin. Nos créations, nos serviteurs, notre force martiale. Appelez-ça comme il vous conviendra."
« C’est simplement que d’où je viens c’est un terme qui désigne des personnes considérés quasiment comme des objets. Alors je suis un peu surpris que vous teniez à les sauver. Mais n’allez pas croire que ça me dérange. Je suis plutôt un type qui pense que toutes les vies se valent. »
"N'ont-ils pas de notion de préciosité de la vie, par chez vous ? Nous avons longuement oeuvré pour parvenir à ce résultat satisfaisant : une force de frappe solide, puissante et docile. Au vu des pertes que nous avons subies, nous ne pouvons nous en passer."
« Disons que par chez nous, les individus à l’aspect différent sont traités et considérés de la même manière que vous le faites avec les femmes. Cette image vous parlera peut être plus. »
Expliquais-je avec une certaine tristesse. Ils se défend en expliquant que les femmes ne sont ni exécutées ni condamnées, simplement bannies. Curieux je demande d’où en vient l’origine.
"Il en a toujours été ainsi : elles ne sont pas aptes à maîtriser nos pouvoirs. Elles sont viles et corruptrices. C'est une insulte envers Vakkar Ti de les laisser profiter de la Pierre."
Je n’insiste pas et en demande plus sur les capacités magiques de ses serviteurs. Il m’explique qu’ils ont des affinités avec le feu mais qu’ils ne peuvent totalement le contrôler. J’incline la tête et m’éloigne à la recherche d’une solution. Il est clair que je ne peux utiliser un portail classique mais je n’oublie pas l’idée que j’ai eu dans la grotte, d’un sort canalisé par la magie de mages venant de ce monde. Mon regard se pose sur la flamme d’une bougie. Je m’installe sur une chaise pour l’observer, cherchant à visualiser un sort qui pourrait tous nous mener à Messaliah.
Mon regard se perd sur la flamme d’une bougie. Je l’observe danser tout en songeant aux flammes qui brûlent au dessus de nos têtes, au brasier qui enveloppait le sortilège d’Eleb. Si la clé c’était le feu ? Si c’était nécessaire pour canaliser leur magie. Ne valait-il pas mieux de tous lancer le même sort plutôt que de vouloir vainement canaliser le mien ? Je me lève finalement pour prendre la bougie et m’approcher de la centaine d’homme lezard qui s’était rassemblé avec leurs oeufs.
« Ecoutez moi tous. Observez cette flamme, concentrez toute votre attention dessus. Ressentez la magie qui émane en contrôler sa puissance. »
Je laisse un instant de flottement se faire jusqu’à ce que les sauriens se prêtent à l’exercice avant de continuer.
« Maintenant fermez les yeux et visualisez le but que nous voulons atteindre. Un but unique et simple, tous. Nous voulons que cette flamme nous transporte à Neo-Messaliah, sain et sauf. Concentrez toute votre magie là-dessus. Ne vous demandez pas si c’est possible ou non. Visualisez le simplement. Cette flamme doit nous transporter à Neo-Messaliah sain et sauf. »
Répétais-je plusieurs fois avant de fermer les yeux à mon tour et canaliser également ma magie.
« Voilà le sort que nous voulons tous lancer. En touchant cette bougie, elle doit être capable de nous transporter à Neo-Messaliah. Allons-y à présent et laissons notre magie parler. »
Je pose la bougie sur une étagère devant moi et tente de lancer un sort en commun avec les autres sorciers.
((Tente de lancer un sort commun pour que la bougie devienne un objet capable de teleporter ceux qui la toucher vers Neo-Messaliah. Utilisation de mes points pour réduire le score de 18. Utilisation d’un bon de relance si le score est supérieur à 70. ))
- Cromax
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- Enregistré le : mar. 26 déc. 2017 20:51
Re: Désert du Raa'ska
Cauchemar en Aliaénon : Messaliah XII
Xël, lançant son sort, sent bien qu’il est le seul à animer de magie l’objet visé. Les lézards ont beau fixer la flamme intensément, ça ne produit absolument rien. Pas plus qu’Eleb qui la fait vaciller par la pensée. La magie opère néanmoins… Mais aucun indice sur la réussite effective. Au moins, ça ne leur a pas pété à la tronche, cette fois.
Xël s’approche de la bougie et la touche… Aussitôt, tout disparait. Et tout réapparait. Enfin. Autre chose. Bref. Il se retrouve à l’extérieur, dans un décor désertique. Les vents soufflent, soulevant le sable dans une chaleur puissante. Non loin se trouve une tour immense, munie de deux « corps » en roc orangé sombre : l’un droit lui-même séparé en trois sommet, un l’autre en forme de lune.
Ne tardèrent pas à arriver à ses côtés l’homme lézard flamboyant, puis Eleb, et un par un, les lézards de feu des Cadi Yangins. Jusqu’à être la bonne centaine, voire plus. Chacun apportant plusieurs gros œufs avec eux. Xël peut voir qu’ils ne sont pas tous adultes, certains plus jeunes que d’autres. Plusieurs générations, aux apparences sans cesse plus agressives : plus de piques, plus de zones enflammées. Une forme de vie modifiée, torturée par la magie pour la perfectionner.
Eleb précise :
« Voici Neo-Messaliah, vu de l’extérieur. Vous avez réussi. »
[HJ : on peut poursuivre en MP again]
[XP :
Xelito le solo : 0,5 (discussion), 0,5 (sort)]
[Bon :
Xël : le Ponctuel !]
- Xël
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- Enregistré le : mar. 25 déc. 2018 14:50
Re: Désert du Raa'ska
En touchant la bougie le monde semble se retourner, ma vision se noircit un court instant avant que je sois aveuglé par le soleil du désert. Je lève mon bras pour m’en protéger ainsi que du sable, soulevé par le vent chaud, qui vient me fouetter le visage.
Je distingue ensuite, les yeux entrouverts, ce qui doit être Neo-Messaliah. Une tour immense faites de trois sommets et d’un quatrième en forme de lune. Mon intuition est vite confirmée quand Eleb apparaît à la suite du Général lézard et commente:
« Voici Neo-Messaliah, vu de l’extérieur. Vous avez réussi. »
« On dirait oui. »
Répondis-je avec une nonchalance feinte pour dissimuler mon ahurissement. En réalité j’étais surpris d’avoir réussi, même impressionné. Je demande ensuite si je peux me reposer à nouveau avant de retourner à Elscar’Olth. Il accepte et m’accompagne jusqu’à l’intérieur de la tour. L’architecture de poutres d’or, d’ornements et de statues me coupent le souffle. Je pense immédiatement à la pierre au sein de cette structure.
« Vous êtes certain que la pierre est en sécurité ici ? »
Sûr de lui il est certain qu’elle est ici plus en sécurité qu’ailleurs et ajoute qu’elle est également en lui. Je lui fait part de mon inquiétude et il me demande alors si je suis certain que le Dragon en veut à la pierre.
« Il cherche les puissantes sources de magie, à commencer par l’âme des Titans. La pierre est bien une puissante source de magie ? »
"Elle l'est. Ou elle le fut, en tout cas, avant que nous nous appropriions son pouvoir."
« Alors considérez que le risque que le Dragon vienne vous voir est plus que probable. »
Il incline la tête et m’ouvre un passage vers la chambre. Je le salue, gagne la pièce et remarque rapidement que j’ai assez d’énergie pour voyager. Je ne perds pas plus de temps et m’ouvre un portail pour rejoindre Elscar’Olth.
Je distingue ensuite, les yeux entrouverts, ce qui doit être Neo-Messaliah. Une tour immense faites de trois sommets et d’un quatrième en forme de lune. Mon intuition est vite confirmée quand Eleb apparaît à la suite du Général lézard et commente:
« Voici Neo-Messaliah, vu de l’extérieur. Vous avez réussi. »
« On dirait oui. »
Répondis-je avec une nonchalance feinte pour dissimuler mon ahurissement. En réalité j’étais surpris d’avoir réussi, même impressionné. Je demande ensuite si je peux me reposer à nouveau avant de retourner à Elscar’Olth. Il accepte et m’accompagne jusqu’à l’intérieur de la tour. L’architecture de poutres d’or, d’ornements et de statues me coupent le souffle. Je pense immédiatement à la pierre au sein de cette structure.
« Vous êtes certain que la pierre est en sécurité ici ? »
Sûr de lui il est certain qu’elle est ici plus en sécurité qu’ailleurs et ajoute qu’elle est également en lui. Je lui fait part de mon inquiétude et il me demande alors si je suis certain que le Dragon en veut à la pierre.
« Il cherche les puissantes sources de magie, à commencer par l’âme des Titans. La pierre est bien une puissante source de magie ? »
"Elle l'est. Ou elle le fut, en tout cas, avant que nous nous appropriions son pouvoir."
« Alors considérez que le risque que le Dragon vienne vous voir est plus que probable. »
Il incline la tête et m’ouvre un passage vers la chambre. Je le salue, gagne la pièce et remarque rapidement que j’ai assez d’énergie pour voyager. Je ne perds pas plus de temps et m’ouvre un portail pour rejoindre Elscar’Olth.
- Cromax
- Messages : 692
- Enregistré le : mar. 26 déc. 2017 20:51
Re: Désert du Raa'ska
Cauchemar en Aliaénon : Messaliah XIII
Arrivé dans ses appartements, Xêl créa un portail qui l’emmena sans peine jusqu’à la surface d’Elscar’Olth. (suite là-bas)
[XP :
Xël : 0,5 (Discussion), 0,5 (portail)]