Le Sanctuaire des Dieux

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Yuimen
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Le Sanctuaire des Dieux

Message par Yuimen » sam. 6 janv. 2018 15:04

Le sanctuaire des Dieux

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Cet endroit est sur l'une des plus hautes proéminences de la cité volante. Sa majesté est connue de tous et ses colonnes somptueuses illuminent chaque jour la vue de dizaines d'Elfes dorés. Cependant, nul mortel n'y est admis seul. Pour y pénétrer, il faut être convié par une divinité pour des cérémonies très spéciales. En cet endroit, personne ne vient pour se promener, pas même les dieux. C'est le lieu d'épreuves mystiques et mythiques dont les dieux, seuls, sont témoins. Ce sanctuaire est un grand cercle entouré de massives colonnes soutenant un grand chapiteau en bronze. On trouve dans chaque intervalle un petit autel en marbre destiné à une divinité. Ici, elles sont toutes mises à égalité. Seul Zewen est plus grand, les dominant tous en ayant une fresque au plafond. On dit que ces autels contiennent une part de l'âme des divins... On dit que cet endroit est magique !

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Gamemaster6
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Re: Le Sanctuaire des Dieux

Message par Gamemaster6 » lun. 6 déc. 2021 15:57

Ordalie de Cherock

Suivi de Cherock, le Maître de l’orage sortit du temple et se dirigea vers une proéminence de l’île où un immense cercle de colonne surmonté d’un chapiteau de bronze se trouvait. Sur le chemin, les Ermansi inclinaient respectueusement la tête en direction de Valyus avant de reprendre leurs affaires quotidiennes comme si de rien n’était, laissant le dieu de la foudre mener l’humain vers les escaliers menant au Sanctuaire des dieux. Au sommet, une vaste salle en cercle accueille de nombreux autels, un pour chaque Divinité. Faisant face à l’entrée, le plus impressionnant, surmonté d’une fresque, était sans conteste celui de Zewen. Chacun des autels symbolisait un dieu et celui de Valyus semblait crépiter à l’approche du dieu de la foudre qui s’avançait toujours. Lorsque Cherock atteignit finalement le centre de la pièce, le maître de l’Orage se tourna vers lui, impérieux.

- L’épreuve n’est pas à la portée de tous, sache que tu auras besoin de toutes tes ressources pour la surmonter. Commençons !

Et sur ces mots, un éclair jaillit des mains du dieu, foudroyant Cherock qui dut fermer les yeux… pour les rouvrir aussitôt, ne sentant aucune douleur. Autour de lui, le décor avait changé. Dans un paysage dévasté, d’immenses obélisque de métal flottaient au-dessus du sol, crépitant d’énergie alors qu’au loin, de grand pics formaient une chaîne de montagnes semblables aux crocs d’une bête monstrueuse. Le ciel noircit de nuages laissait échapper sa fureur, la foudre frappant le sol dans des gerbe d’étincelles alors que d’immense globes de foudre lévitaient au milieu du ciel, semblable à des soleils, éclairant la scène et foudroyant parfois le sol, créant d'impressionnantes explosions de foudre et de roches projetées par l'impact surpuissant. Cherock n’avait ni armure ni arme, ne ressentait ni fatigue ni douleur. A ses côtés, un œuf lui arrivant à la taille était posé sur une coupole de métal. Imposant, mais étonnamment léger, si Cherock osait le toucher. Nul vit à l’horizon, mais le son lointain d’un cri parvint aux oreilles du fulguromancien, provenant du nord, vers la chaîne de pics abruptes.

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Puis une voix résonna, partout et nulle part à la fois.

- Ramène-le chez lui, protège-le. Voilà ton épreuve.




***
Ton épreuve est donnée. Tu dois poster la réaction et la façon dont ton personnage commence l'épreuve. Décris chaque action importante car je ne prendrais en compte que ce qui est inscrit explicitement pour juger ou non de la réussite de l'ordalie. Je reste bien sûr disponible pour répondre à tes questions. Que ton voyage commence, fulguromancien !
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Quand on l'appelle, il apparaît !!
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Akihito
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Re: Le Sanctuaire des Dieux

Message par Akihito » mar. 7 déc. 2021 11:38

Dans le chapitre précédent...

Evénement : La fin d'une ère.


45.1 : Ordalie.

"Relève-toi, Akihito Yoichi d'Oranan et sois le bienvenu."

La voix tonna. Puissante comme le tonnerre. Imposante comme l'orage. Et pourtant, porteuse d'une certaine bienveillance. Akihito se releva alors qu'une puissante lumière illuminait la pièce. Un imposant elfe doré, si grand qu'il devait lever la tête pour s'adresser à lui. Les globes de foudre qu'il générait dans ses mains éclairaient comme le soleil en plein désert, avec une force dont Akihito ne serait pas capable d'égaler ne serait-ce qu'une seconde. Les rayons accrochaient l'armure d'or et de Keraunos que portait Valyus, par dessus les voiles immaculés recouvrant sa peau doré. Ses yeux d'or fixait le jeune homme, qui n'osa pas soutenir un regard aussi pénétrant et divin. Déglutissant de nouveau, il sentit l'ensemble de ses poils se hérisser par l'électricité statique qui envahissait l'air autour de lui. Une sensation grisante, intimidante. Il retint sa main quand le marteau à ses pieds s'envola pour atterrir dans la main du dieu, qui commenta l'histoire de gloire et de trahison entourant l'arme thorkine. Akihito ne rajouta rien, car il ne pouvait sans doute rien apprendre au Dieu qu'il ne savait pas déjà. Puis le Né de la foudre lui posa une question, simple en apparence, mais aux ramifications bien trop nombreuses.

"Est-ce le pouvoir qui t’attire ici, Fils d’Ynorie ? Ou bien cherches-tu quelque chose d’autre ? Parle sans détour.

- Seigneur Valyus... Je... suis là pour de nombreuses raisons, dont la puissance. Et pour honnête avec vous, je ne sais pas vraiment par quoi commencer..."

Akihito prit un temps pour rassembler ses pensées. Et comme Valyus lui même lui demandait d'aller droit au but, il prit la décision de s'exécuter et ne pas se perdre en ronds de jambes.

"... Depuis ma naissance, je possède des fluides de foudre. C'est un don que j'ai cultivé toute ma vie, et je me suis naturellement tourné vers la religion qui vous est dédiée. La Loi de Valyus guide mes choix, à tel point que je me considère davantage comme un protecteur que comme un combattant. Alors évidemment, ce passage sur Nyr'Tel Ermansi ne pouvait pas se faire sans que je vous présente mes respects. Et depuis longtemps... je fais des rêves. Des rêves avec des êtres draconiques. Des légendes yuiméniennes parlent d'un peuple dragon qui vous vénération du temps où vous étiez parmi les mortels : je suis donc en quête de vérité, également, déclara d'une voix progressivement plus affirmée l'enchanteur avant d'aborder le dernier point : Quant à la puissance, mon maître en magie m'a parlé d'un rituel, l'Ordalie. J'ignore de quoi il s'agit, mais de ce que je sais cela affirmerait autant mon statut de fulguromancien que de fidèle à vos enseignements. Seigneur Valyus, ce sont les raisons qui m'amènent devant vous.

- Légendes et rêves peuvent autant être source de vérité que de mensonge, sujets à interprétation. Si tu souhaites la vérité, tu dois la chercher par toi-même, car c'est la seule chose qui saura te satisfaire et t'apporter la vraie réponse."

Une réponse vague, qui n'arrangeait pas le jeune homme. Mais alors qu'il s'apprêtait à en demander plus, l'air sembla se charger encore plus en éclair, accompagné de l'odeur d'ozone typique de l'orage sur le point d'éclater.

"L'Ordalie est plus qu'un simple rituel. C'est une épreuve pour juger des capacités des mortels à user de leurs fluides. Tous ne peuvent supporter le poids de la puissance et de la connaissance. SI tu cherches à passer l'ordalie, jeune fulguromancien, moi, Valyus, Maître de l'orage, serais seul à juger si tu es digne ou non de cette puissance... et de ce titre de protecteur. Es-tu prêt pour un tel défi ?

- Seigneur Valyus, j'ai échoué à totalement protéger les miens et ceux qui comptaient pour moi. Même si j'avais passé l'Ordalie, je doute que j'aurais eu la force nécessaire pour m'opposer au Dragon Noir comme vous l'avez fait par le passé, et empêcher le massacre qu'il a provoqué. Mais cette guerre m'a montré le fossé qui existe entre moi et d'autres mortels bien plus forts. Alors si je veux aider ma patrie et la défendre alors qu'elle est plus vulnérable que jamais... Savoir si je suis prêt ou non n'a pas de raison d'être : c'est une question de devoir."

La mort, le désespoir, la cuisante douleur de comprendre que certains ne reviendraient jamais. Les derniers jours n'avaient pas épargnés le Yuiménien. Pourtant, debout devant l'un des êtres les plus puissants du monde, peut être au sommet du panthéon élémentaire, il se sentait emplie d'une volonté inébranlable. On lui offrait la chance de devenir plus fort, de pouvoir avancer.

Refuser était hors de question.

"Aidez-moi à pouvoir protéger ce qui m'est précieux, seigneur Valyus.

- J'entends ta détermination, Akihito Yoichi,répondit Valyus d'un ton ferme, alors que le marteau forgé en son honneur retournait en lévitant dans les mains de son propriétaire.Suis-moi, ton épreuve t'attend."

Akihito se retourna et marcha à la suite de son Dieu. Il ignorait ce que pouvait bien être cette épreuve, mais Valyus lui donnait la chance de la faire. Il ne comptait pas le décevoir.

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Gamemaster6
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Re: Le Sanctuaire des Dieux

Message par Gamemaster6 » jeu. 9 déc. 2021 18:36

Ordalie de Cherock

Au milieu du paysage désertique frappé par la foudre, le voyage sembla bien calme. Il était impossible de savoir depuis combien de temps il marchait ainsi, l’œuf porté par la coupole flottante. Une minute ? Une heure ? Une journée ? Davantage ? impossible à dire. Le pic ne semblait pas se rapprocher, rien ne semblait véritablement changer. Puis, ce fut el contraire. Soudainement, un obstacle apparut face au fulguromancien. Un immense précipice large de plusieurs dizaines de mètres et si profond qu’il était impossible d’en voir le fond. Qu’il regarde à droite ou à gauche, la fissure semblait ne pas avoir de fin et s’étendre à l’infini, coupant l’endroit en deux.

En observant un peu plus, il était cependant possible de remarquer quelque chose. Quatre orbes de verre flottaient au-dessus du gouffre, à des distances régulières, joignant l’autre côté. Elles ne semblaient pas être là par hasard, mais il restait à découvrir leur utilité. Et tandis que le fulguromancien réfléchissait, un cri monstrueux secoua la lande foudroyée. Provenant du Sud, flottant dans les airs, une immense créature creva les cieux, crachant un torrent de foudre qui fit s’écrouler l’un des imposants monolithe, le réduisant en miette sous la violence de l’assaut. Son méfait accompli, la créature volante, semblable à un serpent ailé fait de roche et dont le corps entier pulsait d’électricité, tourna son attention vers le fulguromancien. Il hurla, et se hâta dans sa direction, perçant les cieux en ondulant tandis que la foudre qu’il créait crevait le sol, des centaines de mètres plus bas.

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Comme pour répondre à cette apparition, un autre cri résonna, semblable au premier qui avait accueilli Cherock, provenant des pics au Nord. Comme emmenée par la bourrasque qui suivit le cri, une voix s’éleva caverneuse et profonde, empli d’un sentiment d’urgence.

- Hâte toi. Il ne doit pas s’emparer de l’œuf.


***
Tu as trois essais pour découvrir comment traverser ce gouffre, au-delà de quoi la créature te rattrapera et achèvera ton parcours en détruisant l’oeuf.
Bon courage, fulguromancien.
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Akihito
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Re: Le Sanctuaire des Dieux

Message par Akihito » ven. 10 déc. 2021 11:21

Dans le chapitre précédent...

Evénement : La fin d'une ère.


46.1 : Steppes orageuses.

Marcher constamment sous le même ciel strié d'orage et sans la présence de la course du soleil lui rappela l'importance de voir ce dernier pour marquer temporellement sa journée. Depuis combien de temps marchait-il ? quelques heures ? Des jours ? Quelques dizaines de minutes seulement ? Il n'était pas en mesure de le dire. Tout ce qu'il savait, c'est que cette satané chaîne de montagnes ne semblait pas vouloir se rapprocher et en temps normal, il aurait pris le temps de s'arrêter pour réfléchir à quoi faire. En temps normal.

Car dans cet espace onirique, Akihito ne ressentait ni douleur, ni fatigue; et cela même alors qu'il maintenait de manière continue son sort de lévitation magnétique. La seule difficulté restait donc dans la frustration et l'ennui qui commençaient à poindre, avant que dans un flou accéléré, le paysage change et le mette au bord d'une immense crevasse, bien plus proche des montagnes déchirant l'horizon. Déchiré, le sol l'était aussi, et dans les grandes largeurs : plusieurs dizaines de mètres entre les deux bords et suffisamment profond et large pour qu'il n'en voit ni le fond, ni les extrémités à gauche et à droite. Du pied, Akihito poussa un caillou qui traînait sur le bord du ravin et tendit l'oreille pour entendre le son de la roche cognant le fond. Son qui ne vint jamais, et à force d'entendre le roulement du tonnerre et le craquement lointain de la foudre sur la pierre, l'enchanteur arrivait à l'occulter et était presque sûr qu'aucun de ces bruits parasites n'avaient couvert la chute du malheureux caillou.

(Bon, et maintenant quoi ?)

le mage s'interrogeait : en dehors de quatre globes de verre de la taille d'une tête humaine flottant au milieu du précipice, rien ne semblait servir de pont ou de quelconque passage. Se faire léviter à l'aide de la coupole au dessus du précipice pouvait être une bonne idée, mais il n'était pas sûr de pouvoir maintenir son charme suffisamment longtemps pour atteindre le bout.

(Et une chute sans fin, très peu pour moi.)

Il pouvait également marquer une pierre, et combler la distance manquante en lançant le caillou puis se déplacer par la foudre de l'autre côté. Sauf que là aussi, s'il était plus confiant en sa capacité à couvrir la distance, il l'était beaucoup moins en la possibilité de transporter l'oeuf par ce moyen. Amy lui fit remarquer que la présence de ces curieux globes de verre n'étaient certainement pas là par hasard, à flotter tranquillement au milieu du vide. Alors qu’Akihito lui faisait remarquer que le verre n'était que peu sensible aux éclairs, un tumulte se produisit dans son dos.

Il se retourna.

Il resta un instant interdit.

Puis se mit à rire.

Un rire nerveux.

"... Qu'est ce que c'est que ce putain de merdier ?"

Comparé à ce qui venait d'ouvrir le ciel en deux, le Dragon Noir faisait office d'un bouloum se comparant à un belsirion. La créature serpentine faisait des centaines de mètres de long et aurait pu broyer entre ses anneaux l'Aynore de Nyr'Tel Ermansi, pourtant titanesque, comme si c'était un biscuit sec. Une version cauchemardesque et surdimensionnée de la forme dragonique du sergent Kiyoheïki, la foudre parcourant sa peau rocailleuse en plus et pulsant d'éclairs naturellement. Le torrent de foudre qu'elle projeta pulvérisa un des gigantesques monolithes flottant, comme si ce n'était rien. Et bien que se trouvant à des dizaines de kilomètres de lui, Akihito eu l'intime conviction que le léviathan l'avait vu lorsqu'il poussa un hurlement avant de foncer sur lui, fendant le ciel.

"Hâte toi. Il ne doit pas s’emparer de l’œuf."résonna une voix caverneuse, suivant le même cri provenant des pics du Nord et répondait à celui terrifiant du léviathan de foudre.

Quelle que soit l'identité de cette voix, l'enchanteur trouvait qu'elle en avait des bonnes et se mit à repasser frénétiquement les options à sa disposition. Survoler ? trop dangereux. Voyage par la foudre ? Trop aléatoire. Combattre le léviathan ? Il n'avait que sa foudre pour arme, et était à peu près sûr qu'une créature pouvant réduire en miettes des centaines de tonnes de métal avec ce même élément n'aurait rien à craindre de ses maigres sorts. Ne restait que les globes de verre, qui devaient être là pour une bonne raison comme l'avait fait remarquer la Faëra qui pressait (urgemment) son Porteur de faire quelque chose. Le verre n'était pas une matière qui réagissait d'une façon particulière à sa foudre, mais... Il se souvenait aussi d'avoir vu dans les boutiques de produits magiques qu'il avait visité pendant ses voyages, des orbes. Des catalyseurs magiques qui avaient la forme de globes vitreux et pouvaient amplifier la magie. Est-ce que ces derniers en étaient ? Il n'avait honnêtement pas le luxe de se poser la question.

Dans son arsenal, il n'avait que quatre sorts pouvant frapper plusieurs cibles et parmi eux, seul Conductivité pouvait en toucher quatre aussi éloigner les uns des autres. Sans trop y croire mais n'ayant rien de mieux en stock, il condensa dans la paume de sa main gauche le sort, balisa chacune des cibles magnétiquement et relâcha enfin sa magie.

"Faites que ça marche." lâcha entre ses dents le fulguromancien alors que dans son dos la fin du monde personnifiée s'approchait.



HRP :
  • Maintien du sort RP Magnétisme rang 5 pour porter la coupole soutenant l'œuf à une vingtaine de centimètres du sol.
  • Utilise sa main droite pour maintenir l'œuf.
  • Utilise le sort Conductivité rang 3 pour frapper les quatre globes flottants.

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Gamemaster6
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Re: Le Sanctuaire des Dieux

Message par Gamemaster6 » sam. 11 déc. 2021 11:50

Ordalie de Cherock


Hésitation et doute n’ont que peu de place dans une épreuve orchestré par un dieu. Tandis que le léviathan de foudre et de roche fendais cieux, avide de destruction, la foudre du fulguromancien frappa le premier globe de verre, puis les trois autres les suivant. La foudre, plutôt que d’exploser le verre, sembla être absorbé par chacun des orbes, avant de s’intensifier. Des arcs électriques jaillirent entre chaque, puis la foudre sembla se déplacer d’un globe à l’autre, projetant éclairs en tous sens. Ils frappèrent chaque bord du gouffre abyssal avec violence, avant de fuser vers Cherock. Loin d’une quelconque douleur, ce fut plutôt un sentiment familier qui accueillit le fulguromancien alors que le paysage devant lui changeait du tout au tout.

Le surplombant de ces centaines, voire milliers de mètres, l’imposant mont qui avait été sa ligne d’horizon se trouvait désormais face à lui. Son sommet disparaissait sous les nuages qui grondaient toujours et des éclairs frappaient parfois les pentes abruptes du pic dans un bruit cataclysmique. Loin derrière lui, un rugissement retentit, faisant vibrer chaque fibre du corps du fulguromancien. Le léviathan, furieux, semblait déterminé et, malgré la distance parcourue par l’humain, s’était mis en tête de le rattraper. Il n’était qu’une masse difficilement discernable au loin, mais il approchait, inéluctablement.

- Nous avons gagné du temps, mais il nous faut grimper à présent.

La voix déjà entendue auparavant était désormais toute proche et appartenait à ce qui ressemblait à un élémentaire de foudre.

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Il pulsait d’énergie et son corps vaguement humanoïde était entouré de morceaux d’un métal aussi noir que celui des monolithes. D’un doigt, il pointa les pentes du pic, d’où un chemin escarpé grimpait le long des parois sombres de la montagne.

- Hâtons-nous.

Et sans attendre, il avança, invitant Cherock à le suivre. La pente était raide, mais praticable. Le réel problème venait surtout des morceaux de roche qui, parfois, tombaient depuis les hauteurs, débris projetés par la foudre frappant le pic. Un bruit monta soudainement, se superposant au roulement du tonnerre. L’élémentaire s’arrêta et fit signe à Cherock de faire de même avant de pointer les pentes au-dessus d’eux. Dévalant les parois à toute vitesse, une masse grouillante d’insecte de la taille d’une main et d’une couleur d’un bleu aussi prononcé que l’élémentaire fonçait sur eux.

- Ils ne doivent pas toucher l’œuf, repousse ceux qui sont trop proches, mais évite de les détruire, ils iront combattre le Nidhogg pour nous faire gagner du temps.

Lui-même se porta au-devant de la masse grouillante, comme pour faire barrage. Un premier scarabée se jeta en avant, bondissant en direction de l'œuf, mais il fut repousser sans peine par l'élémentaire qui commença à user de foudre pour empêcher les petites créatures de tenter de faire comme le premier d'entre eux. Mais sa seule présence ne suffirait visiblement pas.


***

Bien joué pour la première épreuve. La seconde est simple. Tu dois protéger l’œuf de cette vague de scarabée de métal et de foudre. Tu as accès à tout ton arsenal (y compris les omni-éléments), mais attention, tes actions auront des conséquences sur la suite et la réussite de ton ordalie. L’élémentaire t’assiste, il est d’un niveau bien supérieur et évite que les scarabées ne soient trop nombreux. Ils passeront par 2 vagues de quatre et deux vagues de six avant une vague de dix. Ils ne t'attaquent pas spécifiquement, mais détruisent tous les obstacles sur leur route, peu importent leur taille. À toi de voir comment les empêcher de s'approcher de l'œuf qui semble les attirer.
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Akihito
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Re: Le Sanctuaire des Dieux

Message par Akihito » jeu. 16 déc. 2021 00:16

Dans le chapitre précédent...

Evénement : La fin d'une ère.


46.2 : Steppes orageuses.

Son instinct eut raison, bien que le résultat eu une forme à laquelle il ne s'attendait pas vraiment. La foudre passa de globe en globe, les chargeant d'une énergie crépitante qui se mit à projeter éclair après éclair. La plupart se regroupèrent pour former un seul et unique trait électrique qui s'arqua avant de frapper le fulguromancien. Loin de sentir une quelconque douleur, c'est plus une sensation qui devenait peu à peu familière qui l'accueillit : celle de ne faire qu'un avec la foudre pour voyager à l'aide de ses marques. Comme à chaque fois, il s'éleva haut dans le ciel, contemplant le paysage dévasté sous ses pieds et la catastrophe orageuse qui fondait sur lui depuis le Sud. La chaîne montagneuse semblait toujours aussi lointaine en dépit de la hauteur à laquelle il se trouvait, ce qui le fit s'interroger sur la hauteur de ces pics. Puis le sol se rua sur lui.

Apparaissant dans un crépitement pourpre, Akihito leva les yeux vers l'ombre menaçante de la formation rocheuse qui était si loin une seconde auparavant, mais qui l'écrasait désormais de toute sa hauteur. La chaîne du Karathren dans laquelle était nichée Mertar semblait ridicule en comparaison, en plus d'être un peu plus accueillante avec son blanc manteau de neige. Il allait devoir grimper tout ça ? L'effort ne le dérangeait pas surtout dans un monde où la fatigue était inexistante : c'était avant tout le léviathan qui l'inquiétait et dont le rugissement courroucé lui parvenait dans son dos malgré la distance délirante qui les séparait. Akihito s'assurai que l'oeuf qui l'avait miraculeusement suivi quand la voix qui l'appelait retentit de nouveau.

"Nous avons gagné du temps, mais il nous faut grimper à présent."

Un Djinn de Valyus se tenait devant lui, figure de magie pure. On les racontait impulsif comme la foudre, mais lui semblait calme, se contentant de flotter de son tronc humanoïde au dessus du sol. D'un geste de sa main gorgée d'énergie, il invita le fulguromancien à le suivre ce qu'il fit sans se faire prier : il savait reconnaître un guide quand on le mettait sous son nez.

"Hâtons-nous.

- Je vous suis."

Mage et Djinn se mirent à gravir la montagne, l'oeuf flottant toujours aux côtés du premier. La montée n'était pas compliquée en soit, le sol de pierre nue n'offrait aucune mauvaise surprise et même quelques belles excroissances et autres anfractuosités rocheuses bienvenues pour caller le pied et faciliter l'ascension. Non, le danger venait des éboulements qui apparaissaient ici et là. Les pierres roulantes dévalaient avec suffisamment de force pour au mieux le faire chuter, au pire lui fracasser une cheville ou un tibia. Sans oublier l'oeuf qui pouvait tout aussi bien être endommagé par ces projectiles naturels, aussi éleva-t-il un peu plus la coupole pour assurer son l'intégrité de son trésor et concentrer son attention sur ses pieds. Son compagnon de voyage étant peu loquace, l'enchanteur eut tout le loisir de faire la corrélation entre les éboulements noircis et les impacts de foudre qui les précédaient avant que l'être magique ne l'arrête d'un geste.

"Ils ne doivent pas toucher l’œuf, repousse ceux qui sont trop proches, mais évite de les détruire, ils iront combattre le Nidhogg pour nous faire gagner du temps.

- Ils ? Le Nidhogg ?" répéta le jeune homme incrédule, avant de tendre l'oreille et entendre un tumulte plus régulier que les torrents occasionnels de rocaille.

Levant les yeux, il vit une masse informe d'un bleu métallisé se déverser depuis les hauteurs. Un amas grouillant de centaines de scarabées gros comme sa main, déboulant vers le duo. L'avant garde fut rapidement balayée par les éclairs que son guide envoya, mais le gros de la horde arrivait.

(Donc si eux c'est le "ils", le Nidhogg doit être l'autre affreux derrière.)

(Je me disais la même chose. Tu comptes faire quoi ?)

(Quelle question ! S'ils sont si heureux d'aller retarder le léviathan, je vais pas les en empêcher et encore moins les détruire.)

Appelant l'oeuf à lui, Akihito le souleva avec précaution avant de s'asseoir à sa place dans la coupole, l'oeuf sur les genoux. Une position loin d'être la plus confortable, mais si ça pouvait lui éviter de se confronter à la horde ça valait largement le coup. Son protégé dans les bras, son champ de vision réduit lui permit cependant de voir un des scarabée bleu lui sauter dessus. il relâcha un sort qu'il préparait depuis qu'il avait vu et surtout entendu le sort du Djinn sur les insectes : mage de foudre lui même, il connaissait parfaitement le bruit d'un impact de la foudre sur le métal. Ce résonnement profond partant en un crissant léger. La couleur métallisée venait donc belle et bien de la présence de métal dans la carapace des créatures.

La magnétisation balistique renvoya trois scarabées au sol, sans qu’Akihito ne sache s'ils étaient encore intacts. Puis il commença à s'élever au dessus de la masse grouillante, dont plusieurs des membres se mirent à faire des bonds prodigieux vers lui pour l'attraper. A croire que l'oeuf les attirait... Et c'était peut être le cas. S'élever et lancer sa magie était une tâche trop mentalement épuisante pour le jeune homme, qui devait mettre toute sa concentration dans son charme pour l'élever sans le déséquilibrer. Il s'arrêta de grimper quand du coin de l'oeil, il aperçut deux scarabées sauter d'un promontoire rocheux avec assez d'élan pour l'atteindre. Une nouvelle fois, le sort les renvoya dans la marée bleue mais cet arrêt temporaire laissa donna l'opportunité à un des insectes plus chanceux que les autres de s'agripper à sa jambe droite battant le vide. Il eut beau gesticuler cette dernière, les pattes chitineuses s'arrimèrent fermement à son membre et il sentit la bestiole le remonter. Une désagréable sensation qui manqua de rompre la concentration d’Akihito. Il sentait la bête dangereusement se rapprocher de l'oeuf et n'hésita pas une seconde. Les puissantes machoires allaient attaquer le coquille striée ; elles rencontrèrent la main l'enchanteur. Une puissante douleur irradia sa main tant la pince émettait une pression effrayante.

Au moins, à bout touchant, la gerbe de foudre que projeta le mage était sûre de faire mouche. Il ne s'embarrassa pas d'un sort complexe et se contenta d'expulser une de ses munitions de foudre qui mit instantanément fin à l'assaut. Secouant la main, la carcasse fumante du scarabée chuta parmi ses congénères tandis qu’Akihito s'élevait de nouveau, la main douloureuse. Il se maintint à plusieurs mètres du sol, hors de portée des scarabées les plus agiles et mit toute son énergie à maintenir son charme pour suivre le Djinn de foudre qui continuait, imperturbable, de lui montrer la voie à suivre. La seule chose qu’Akihito espérait, c'était de rapidement voir la fin de la marée pour se poser au sol et continuer son périple : avec le Nidhogg aux trousses, mieux valait ne pas perdre de temps à flotter dans les airs à la vue de tous et surtout celle d'un léviathan de plusieurs centaines de mètres de long.



HRP :
  • Maintien du sort RP Magnétisme rang 5 pour se porter dans la coupole l'oeuf dans les bras hors de portée des scarabées.
  • Utilisation de Magnétisation balistique Rang 3 puis 2, puis une munition élémentaire.
  • Suis le Djinn de foudre depuis les hauteurs.

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Gamemaster6
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Re: Le Sanctuaire des Dieux

Message par Gamemaster6 » ven. 17 déc. 2021 21:50

Ordalie de Cherock

Vague après vague, des centaines, des milliers de scarabée déferlent depuis les hauteurs, recouvrant le sol de pierre. Le Djinn de Valyus, protecteur des lieux, repousse les créatures emportées par leur élan, les déviant du l’œuf que Cherock protège lui aussi. Les quelques téméraires ne parviennent pas à toucher l’œuf. Pendant de longues minutes, le sol n’est qu’amas grouillant d’un bleu métallique, mais, enfin, les derniers les dépassent finalement, continuant de se ruer vers la plaine rocheuse, droit vers le léviathan qui continue sa course vers la montagne. Le Djinn se tourne vers Cherock et examine le sol, là où les restes fumants d’un scarabée git, inerte. Il s’en empare et se détourne, reprenant finalement son ascension sans dire un mot.

La pente est raide et l’air se sature peu à peu d’électricité, le sol crépitant parfois sous l’énergie que le sommet semble créé. Pourtant, ce n’est pas le sommet que Cherock et son guide atteignent. A mi-hauteur, un promontoire plat, entouré de cinq piliers de roche recourbés vers le centre, les accueille. Des stries convergent vers le centre, formant un dessin complexe se terminant par un cercle d’où jaillissent des arcs électriques.

- Je ne vais pas plus loin. Protégez l’œuf, il est encore très fragile.

Pour montrer ce qu’il veut dire, il lance les restes du scarabée. Depuis le centre, un éclair vient frapper le métal en plein, le pulvérisant dans l’instant. La démonstration terminée, le Djinn se tourne vers Cherock.

- Vous qui êtes capable de supporter la foudre, de la chevaucher et de l’appeler, portez l’œuf jusqu’au centre. Placez-le en sûreté et votre mission sera presque achevée.

Comme pour répondre à sa déclaration, un lointain grondement se fait entendre depuis les hauteurs, faisant trembler le sol et vibrer chaque os du fulguromancien. Il ne lui reste qu’une chose à faire : trouver comment faire passer l’œuf à travers le barrage d’éclairs qui risque de le frapper.


***

Courage fulguromancien, tu en vois le bout. Les éclairs viseront toujours l’œuf ou sa coupole, ils t’ignoreront. Un seul de ces éclairs détruirait l’œuf. Je reste à disposition pour tes questions, comme toujours.
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Akihito
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Re: Le Sanctuaire des Dieux

Message par Akihito » mar. 21 déc. 2021 01:14

Dans le chapitre précédent...

Evénement : La fin d'une ère.


47.1 : "Je suis la foudre."

Des centaines, des milliers d'insectes se déversèrent sous ses pieds, se ruant vers la base de la montagne et la créature cauchemardesque qui le poursuivait. Sous lui, le Djinn fendait la marée sans le moindre effort, les scarabées s'écartant sur son pas pour le laisser gravir la pente. Les rares qui tentèrent la moindre action hostile contre lui furent pulvérisés, invariablement. Alors que le flot se tarissait, l'enchanteur se demandait s'il serait capable d'affronter un élémentaire de foudre de son calibre. Car outre la puissance magique qui devait facilement être supérieure à la sienne, comment pouvait-il espérer blesser un être pareil ? La fulguromancie ne lui ferait probablement rien, et il était à peine plus confiant sur l'utilité de son marteau ou toute autre arme physique.

(Y a plus qu'à espérer qu'il ne soit pas l'ultime épreuve, sinon je suis mal barré.)

Quand enfin le sol de pierre redevint visible après le passage de la chitine, l'être de foudre se retourna vers l'enchanteur qui redescendait doucement de sa hauteur, l'observant avec ce qui devait être son visage... Du moins sa tête, car ni trait ni bouche, œil ou nez n'était visible. Il le laissa donc remettre les pieds sur terre, redéposer l'oeuf sur la coupole avant de reprendre la route, l'unique scarabée abattu dans sa main de foudre solide.
Alors que les mètres et les secondes se faisaient avaler, les uns après les autres, l'air se chargea de plus en plus en électricité statique. Une odeur d'ozone, un goût d'acier dans la bouche, des étincelles qui dansaient par moment sur le sol même. L'élément de Valyus se faisait à chaque pas plus présent. Heureusement pour le jeune homme, il n'eut pas -encore- à atteindre le sommet pour accomplir sa prochaine tâche. Car il atteignit un promontoire, une vaste dalle de pierre taillée à même la falaise qui dévoilait cinq piliers rocheux haut de plusieurs mètres penchant vers le centre, attiré par ce dernier. La dalle était gravée d'un complexe réseau de canaux, de marques gravées et formant un motif. Un dessin composé de formes géométriques et d'arabesques élaborées convergeant vers le centre de la formation.

Ce fut le moment que choisit son guide pour l'informer de la fin de la route pour lui, à la frontière du cercle de piliers. Il affirmait ne pouvoir aller plus loin, le prouvant en lançant la carcasse du scarabée dans sa main. Des éclairs jaillirent de la formation à l'instant même où elle franchit sa limite, pulvérisant l'intrus dans un éclat aveuglant et ne laissant rien derrière elle. Tout puissant qu'il était , le Djinn semblait ne pas pouvoir encaisser autant de force.

"Vous qui êtes capable de supporter la foudre, de la chevaucher et de l’appeler, portez l’œuf jusqu’au centre. Placez-le en sûreté et votre mission sera presque achevée."

Cherock resta interdit : il manipulait la foudre, certes, mais n'y était pas immunisé pour autant ! Il reprit néanmoins rapidement ses moyens : l'Ordalie répondait à une certaine logique, jusque là. Il y avait des indices qu'il devait trouver pour qu'il puisse franchir cette nouvelle épreuve avec ses propres moyens. Il devait prouver qu'il maîtrisait ses pouvoirs : s'il n'était pas assez armé ou fort, jamais Valyus n'aurait pris la peine de lui faire passer quelque chose d'impossible pour lui.

Du moins, il l'espérait.

Avec le précieux temps gagné grâce aux scarabées, l'enchanteur passa en revue toutes ses cartes, et les utilisa une à une. L'identification magique du cercle ne lui donna rien de probant, peut être parce que la structure était trop grande ou complexe pour lui. Si son Cercle Protecteur ressemblait dans l'idée et l'intention, il n'en avait pas la même forme. Aucune rune n'était présente par ailleurs : la source de la magie était donc autre.

Son don de fulguromancien à pouvoir faire sienne la foudre environnante lui permit en revanche de faire une découverte : si ni le scarabée, ni le Djinn et très probablement pas l'oeuf n'était capable de franchir le cercle, Cherock le pouvait. Tendant la main pour essayer d'absorber l'éclair qui ne manquerait pas de le foudroyer, il constata avec étonnement que sa main dépassa la limite imaginaire sans le moindre dommage. Son bras puis son corps suivirent, et il se retrouva à l'intérieur de la formation. L'air y était encore plus lourdement chargée en électricité qui dressait tous les poils de son corps, le picotant dans un mélange de démangeaisons et de stimuli plaisants. Une expérience des plus étranges.

Pour provoquer la génération d'éclair, l'Ynorien ressortit, cala l'oeuf contre un des piliers puis pénétra de nouveau le cercle avant d'attirer lentement à lui la coupole d'acier. La foudre ne se fit cette fois pas prier quand l'intruse entra et la frappa avec une violence inouïe; l'enchanteur tenta bien d'en absorber l'énergie, mais pour un éclair assimilé, cent frappaient la coupole, la taillant en morceaux fumant de métal fondu et noirci par les impacts. Il abandonna rapidement l'expérience et le réceptacle de l'oeuf déformé par la chaleur tomba au sol dans un tintement des plus bruyants. Passer en force en assimilant les éclairs ciblant l'oeuf était une mauvaise idée.

Un indice, il devait bien y avoir un indice quelque part.

"Vous qui êtes capable de supporter la foudre, de la chevaucher et de l’appeler."

Appeler la foudre. La chevaucher.

Les cheveux dressés par les courants électrisés gorgeant l'air, il posa son regard bicolore sur le centre de la formation, qu'il rejoignit après quelques instants d'hésitation.

(Tu penses être plus rapide ?)

(Plus que la foudre ?) reformula-t-il alors qu'il apposait magiquement une de ses marques de déplacement sur le centre exact du cercle. (Qui sait. Quand je fais ça, je deviens la foudre moi-même. Ca vaut le coup d'essayer.)

Il misait tout sur un unique coup. Selon le Djinn, c'était presque la fin de son Ordalie, son apothéose. La conclure par l'utilisation d'une magie qu'il était le seul à maîtriser, cela faisait sens pour lui. L'oeuf avait en outre prouvé être capable de supporter ce genre de transport comme pendant la traversée du ravin. Rejoignant ce dernier, Cherock le prit délicatement dans ses bras et ferma les yeux, se concentrant. Rassemblant sa détermination. Refoulant ses doutes.

Vite.

"Je suis la foudre," répéta-t-il dans un murmure, avant d'ouvrir les yeux. Il se trouvait dans les nuages, pur être d'énergie. Loin derrière lui, Le Nidhogg continuait d'annihiler les vagues de scarabées se sacrifiant avec une volonté farouche dans un combat perdu d'avance. La formation et sa marque n'étaient qu'un point loin sous lui. Cherock ne se soucia pas de savoir si l'oeuf était bien avec lui quand il plongea vers le sol.

Encore plus vite.

Cherock songea un instant à tenter de faciliter son entrée en absorbant la foudre sur son passage, mais y renonça et dévolu chaque parcelle de son esprit à augmenter sa célérité et franchir le cercle de pierre plus vite que ses éclairs ne pourraient le toucher.

Toujours plus vite.

Au milieu du grondement perpétuel couvrant les steppes orageuses, un éclair différent des autres toucha le sol, se joignant au fracas de la foudre.



HRP :
  • Plaçage d'une marque du Tonnerre volant au centre de la formation et téléportation sur cette dernière avec l'oeuf entre ses mains.

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Gamemaster6
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Re: Le Sanctuaire des Dieux

Message par Gamemaster6 » mer. 22 déc. 2021 16:15

Ordalie de Cherock

Cherock toucha le sol dans un fracas tonitruant, l’œuf à ses côtés, intact, sain et sauf, au centre du cercle d’éclair. Avait-il réussi ? Tout semblait le laisser penser. Pourtant, autour de lui, le sol se mit soudainement à trembler. Les piliers qui l’encadraient commencèrent à s’effriter tandis qu’un long et profond grondement semblait provenir des entrailles même de la montagne. Sans prévenir, de puissants arcs électriques jaillirent des piliers, formant un dôme au-dessus de la plateforme qui, lentement, s’éleva vers le ciel. Bien vite, la vision de Cherock fut obstruée par les nuages noirs qu’il traversait, toujours sur la plateforme. Des éclairs zébraient parfois la couche nuageuse alors qu’il grimpait encore et encore.

Soudain, une lumière aveuglante marqua la fin de la masse orageuse. Une mer de nuages s’étendait à perte de vue vers l’horizon dégagé… ou presque. Car face à Cherock, le haut de la montagne se profilait, l’observant. Car montagne il n’y avait pas. La tête d’un immense dragon le fixait alors que la main dans laquelle il se trouvait approchait de sa tête. Les écailles d’un bleu vif contrastaient avec la roche qui recouvrait le bas de son corps disparut sous la couche de nuage. Son souffle était tel une tempête et le grondement qui enflait n’était autre que la lente et profonde respiration que la bête prenait. L’immense léviathan faisait pâle figure, comparé à cet être.

Une voix puissante creva alors le silence. Pourtant, nul mot ne quitta la gorge du dragon qui observait simplement, stoïque, l’humain qui protégeait l’œuf.

- Humain, ton dévouement et ta maîtrise ne font aucun doute.

Un immense cri retenti, coupant la suite de la phrase. L’immense léviathan approchait, perçant les nuages à une vitesse prodigieuse. Une voix stridente, chargée de fureur et d'angoisse, s’éleva, surmontant même celle du dragon.

- IL EST A MOI ! LE MIEN ! RENDEZ-LE !

L’essaim de scarabées surgit à son tour des nuages et se mit en travers du chemin du Nidhogg, s’agglomérant en une créature sans forme distincte, mais capable de batailler avec le léviathan de foudre, laissant au dragon le temps de parler.

- Bien, humain, voilà ta dernière tâche. Offre-moi cet œuf

Il ouvrit son immense gueule, approchant sa paume de sa mâchoire pour que Cherock lui offre enfin l’œuf et termine son long parcours.
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Akihito
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Re: Le Sanctuaire des Dieux

Message par Akihito » dim. 26 déc. 2021 01:16

Dans le chapitre précédent...

Evénement : La fin d'une ère.


47.1 : "Je suis la foudre."

Des centaines, des milliers d'insectes se déversèrent sous ses pieds, se ruant vers la base de la montagne et la créature cauchemardesque qui le poursuivait. Sous lui, le Djinn fendait la marée sans le moindre effort, les scarabées s'écartant sur son pas pour le laisser gravir la pente. Les rares qui tentèrent la moindre action hostile contre lui furent pulvérisés, invariablement. Alors que le flot se tarissait, l'enchanteur se demandait s'il serait capable d'affronter un élémentaire de foudre de son calibre. Car outre la puissance magique qui devait facilement être supérieure à la sienne, comment pouvait-il espérer blesser un être pareil ? La fulguromancie ne lui ferait probablement rien, et il était à peine plus confiant sur l'utilité de son marteau ou toute autre arme physique.

(Y a plus qu'à espérer qu'il ne soit pas l'ultime épreuve, sinon je suis mal barré.)

Quand enfin le sol de pierre redevint visible après le passage de la chitine, l'être de foudre se retourna vers l'enchanteur qui redescendait doucement de sa hauteur, l'observant avec ce qui devait être son visage... Du moins sa tête, car ni trait ni bouche, œil ou nez n'était visible. Il le laissa donc remettre les pieds sur terre, redéposer l'oeuf sur la coupole avant de reprendre la route, l'unique scarabée abattu dans sa main de foudre solide.
Alors que les mètres et les secondes se faisaient avaler, les uns après les autres, l'air se chargea de plus en plus en électricité statique. Une odeur d'ozone, un goût d'acier dans la bouche, des étincelles qui dansaient par moment sur le sol même. L'élément de Valyus se faisait à chaque pas plus présent. Heureusement pour le jeune homme, il n'eut pas -encore- à atteindre le sommet pour accomplir sa prochaine tâche. Car il atteignit un promontoire, une vaste dalle de pierre taillée à même la falaise qui dévoilait cinq piliers rocheux haut de plusieurs mètres penchant vers le centre, attiré par ce dernier. La dalle était gravée d'un complexe réseau de canaux, de marques gravées et formant un motif. Un dessin composé de formes géométriques et d'arabesques élaborées convergeant vers le centre de la formation.

Ce fut le moment que choisit son guide pour l'informer de la fin de la route pour lui, à la frontière du cercle de piliers. Il affirmait ne pouvoir aller plus loin, le prouvant en lançant la carcasse du scarabée dans sa main. Des éclairs jaillirent de la formation à l'instant même où elle franchit sa limite, pulvérisant l'intrus dans un éclat aveuglant et ne laissant rien derrière elle. Tout puissant qu'il était , le Djinn semblait ne pas pouvoir encaisser autant de force.

"Vous qui êtes capable de supporter la foudre, de la chevaucher et de l’appeler, portez l’œuf jusqu’au centre. Placez-le en sûreté et votre mission sera presque achevée."

Akihito resta interdit : il manipulait la foudre, certes, mais n'y était pas immunisé pour autant ! Il reprit néanmoins rapidement ses moyens : l'Ordalie répondait à une certaine logique, jusque là. Il y avait des indices qu'il devait trouver pour qu'il puisse franchir cette nouvelle épreuve avec ses propres moyens. Il devait prouver qu'il maîtrisait ses pouvoirs : s'il n'était pas assez armé ou fort, jamais Valyus n'aurait pris la peine de lui faire passer quelque chose d'impossible pour lui.

Du moins, il l'espérait.

Avec le précieux temps gagné grâce aux scarabées, l'enchanteur passa en revue toutes ses cartes, et les utilisa une à une. L'identification magique du cercle ne lui donna rien de probant, peut être parce que la structure était trop grande ou complexe pour lui. Si son Cercle Protecteur ressemblait dans l'idée et l'intention, il n'en avait pas la même forme. Aucune rune n'était présente par ailleurs : la source de la magie était donc autre.

Son don de fulguromancien à pouvoir faire sienne la foudre environnante lui permit en revanche de faire une découverte : si ni le scarabée, ni le Djinn et très probablement pas l'oeuf n'était capable de franchir le cercle, Akihito le pouvait. Tendant la main pour essayer d'absorber l'éclair qui ne manquerait pas de le foudroyer, il constata avec étonnement que sa main dépassa la limite imaginaire sans le moindre dommage. Son bras puis son corps suivirent, et il se retrouva à l'intérieur de la formation. L'air y était encore plus lourdement chargée en électricité qui dressait tous les poils de son corps, le picotant dans un mélange de démangeaisons et de stimuli plaisants. Une expérience des plus étranges.

Pour provoquer la génération d'éclair, l'Ynorien ressortit, cala l'oeuf contre un des piliers puis pénétra de nouveau le cercle avant d'attirer lentement à lui la coupole d'acier. La foudre ne se fit cette fois pas prier quand l'intruse entra et la frappa avec une violence inouïe; l'enchanteur tenta bien d'en absorber l'énergie, mais pour un éclair assimilé, cent frappaient la coupole, la taillant en morceaux fumant de métal fondu et noirci par les impacts. Il abandonna rapidement l'expérience et le réceptacle de l'oeuf déformé par la chaleur tomba au sol dans un tintement des plus bruyants. Passer en force en assimilant les éclairs ciblant l'oeuf était une mauvaise idée.

Un indice, il devait bien y avoir un indice quelque part.

"Vous qui êtes capable de supporter la foudre, de la chevaucher et de l’appeler."

Appeler la foudre. La chevaucher.

Les cheveux dressés par les courants électrisés gorgeant l'air, il posa son regard bicolore sur le centre de la formation, qu'il rejoignit après quelques instants d'hésitation.

(Tu penses être plus rapide ?)

(Plus que la foudre ?) reformula-t-il alors qu'il apposait magiquement une de ses marques de déplacement sur le centre exact du cercle. (Qui sait. Quand je fais ça, je deviens la foudre moi-même. Ca vaut le coup d'essayer.)

Il misait tout sur un unique coup. Selon le Djinn, c'était presque la fin de son Ordalie, son apothéose. La conclure par l'utilisation d'une magie qu'il était le seul à maîtriser, cela faisait sens pour lui. L'oeuf avait en outre prouvé être capable de supporter ce genre de transport comme pendant la traversée du ravin. Rejoignant ce dernier, Akihito le prit délicatement dans ses bras et ferma les yeux, se concentrant. Rassemblant sa détermination. Refoulant ses doutes.

Vite.

"Je suis la foudre," répéta-t-il dans un murmure, avant d'ouvrir les yeux. Il se trouvait dans les nuages, pur être d'énergie. Loin derrière lui, Le Nidhogg continuait d'annihiler les vagues de scarabées se sacrifiant avec une volonté farouche dans un combat perdu d'avance. La formation et sa marque n'étaient qu'un point loin sous lui. Akihito ne se soucia pas de savoir si l'oeuf était bien avec lui quand il plongea vers le sol.

Encore plus vite.

Akihito songea un instant à tenter de faciliter son entrée en absorbant la foudre sur son passage, mais y renonça et dévolu chaque parcelle de son esprit à augmenter sa célérité et franchir le cercle de pierre plus vite que ses éclairs ne pourraient le toucher.

Toujours plus vite.

Au milieu du grondement perpétuel couvrant les steppes orageuses, un éclair différent des autres toucha le sol, se joignant au fracas de la foudre.



HRP :
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Gamemaster6
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Re: Le Sanctuaire des Dieux

Message par Gamemaster6 » mar. 28 déc. 2021 18:57

Ordalie de Cherock


Cherock avait parlé et le dragon l’avait écouté. Et tandis que le fulguromancien avait en tête un plan pour se sortir des griffes de l’imposante créature, un grondement sourd monta depuis le corps de reptile gigantesque. Il s’amplifia alors que Cherock vacillait, la main qui le portait, comme tout le corps de dragon, se mettant à trembler. L’immense squamate ouvrit la bouche et la rejeta en arrière alors que le grondement franchissait ses mâchoires.

- AHAHAHAHA !

Un rire tonitruant qui supplanta tous les autres sons que le fulguromancien pouvait entendre jusque-là. Le dragon s’esclaffa quelques secondes, puis son regard se posa à nouveau sur l’humain qu’il tenait dans sa main et sa tête s’approcha. Plus elle approchait, plus elle devenait floue, brumeuse, difficile à cerner pour qui l’observait. Et elle disparut complètement. La mer de nuage également. Le décor changea et Cherock se trouva à nouveau devant Valyus qui le fixait, le surplombant de toute sa hauteur, une expression neutre, mais un regard concentré sur l’humain qui se tenait à genoux devant lui.

- Bien peu parviennent jusqu’ici. Bien peu auraient défié une telle créature. Bien peu auraient choisis de protéger cet œuf au péril de leur vie. Bien peu auraient remis en doute ce qu’ils avaient sous les yeux. Et pourtant, tu l’as fait, Cherock d’Oranan. Comme je l’ai dit, ta maîtrise et ton dévouement ne font aucun doute.

Dans sa main, un orbe de foudre apparut, de la taille d’une tête humaine. Puis il commença à e réduire, comme s’il était pressé pour prendre une forme plus petite, jusqu’à n’être plus que de la taille d’une perle. Elle voleta jusqu’au fulguromancien, se plaçant devant sa poitrine, semblant attendre quelque chose.

- L’ordalie est une épreuve qui teste la capacité des mortels à faire usage du pouvoir des fluides. Ce n’est pas une épreuve de puissance magique ou de force, mais une épreuve destiner à juger de l’affinité du mage avec son fluide. Tous ne sont pas en mesure de gérer un tel pouvoir et encore moins d’en recevoir un autre.

Le dieu de la foudre écarta les bras et des éclairs crépitèrent alors qu’il s’élevait au-dessus du sol. D’autres éclairs jaillirent de ses mains, entourant le fulguromancien d’un dôme de foudre. La perle s’éleva à son tour, se plaça au centre du dôme, juste au-dessus de Cherock.

- Aujourd’hui, Cherock d’Oranan, tu as prouvé que tu en étais digne. Digne d’user de ce fluide. Digne de recevoir un présent divin. Digne d’être un protecteur.

La perle toucha alors le haut du crâne de Cherock et, dans un éclair éblouissant, se fondit en lui, traversant tout son être en une fraction de seconde, se mêlant à lui, disparaissant pour ne faire qu’un avec le fulguromancien. En son sein, ses fluides semblèrent électriser chaque particule de son corps, comme s’il n’était que foudre. Sa vue se brouilla, ses muscles furent secoués de spasmes, ses poils et se cheveux se dressèrent puis, tout redevint calme. Rien n’avait changé, en apparence, mais le fulguromancien pouvait le sentir, tout avait changé. En son sein, sa magie avait éclot, comme si ce qu’il possédait jusque-là n’était qu’un pâle reflet de ce qu’il pouvait désormais être. Les limites d’un corps mortel ne s’appliquaient désormais plus à lui.

Valyus toucha à nouveau le sol, toujours stoïque et majestueux, observant les réactions de l’humain qui venait de dépasser les limites qui le contraignaient jusqu’alors.

- Tu es parvenu à réussir l’épreuve et à survivre au rituel. Tu as le potentiel, Cherock d’Oranan. Un potentiel que peu de mortels possèdent. Fais-le fructifier et aucun ne remettra en doute ton pouvoir et ton statut.


***

Et donc, ton ordalie est terminée. tu peux toujours papoter avec Valyus si le cœur t'en dis, mais tu peux sentir que ton corps est épuisé après le rituel. Il ne quittera pas l'endroit si tu y restes, devant obligatoirement te reconduire à l'extérieur.
Toujours disponible par mp ou Discord si tu as des questions pour pour un aparté avec le maître de la foudre.
En espérant que ça t'ait plu [:coeurs:]
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Akihito
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Re: Le Sanctuaire des Dieux

Message par Akihito » jeu. 30 déc. 2021 19:26

Dans le chapitre précédent...

Evénement : La fin d'une ère.


48 : Le réveil d'un potentiel.

Akihito plongeait son regard dans des yeux qui devaient chacun faire la taille d'une grosse charrette, essayant de sonder une intention sur sa prochaine action. Une attaque ? Une menace ? Ce ne fut rien de tout cela et il mit une nouvelle fois le pied-à-terre quand le sol -la main griffue- trembla sous lui. Un bruit sourd empli l'air, un bruit comme il n'en avait jamais entendu. Il enfla jusqu'à être plus fort que tout ce qu'il avait pu entendre jusqu'alors, couvrant les hurlements du Nidhogg avec ses sonorités graves et rocailleuses. Si assourdissant que le pauvre humain ne comprenait pas ce qu'il pouvait bien lui hurler... Avant d'identifier un rythme dans le bruit. Régulier. Couplé aux soubresauts spasmiques du dragon et sa façon qu'il avait eu de rejeter en arrière sa tête immense, il en vint à la conclusion désarçonnante que la créature riait. Difficile de savoir si c'était une bonne chose.

Les pupilles sauriennes se fixèrent de nouveau sur lui alors que la main reprenait soudainement son ascension. La vitesse le plaqua sur la paume de roche, laissant un Akihito malmené se mettre à quatre pattes au-dessus de l'oeuf dans un ultime et futile effort pour le protéger. Et tout devint blanc dans les yeux embrumés de larmes du mage. Quand la lumière rentra de nouveau dans ses yeux, la roche brute sous ses doigts avait laissé place à une bien plus noble et délicatement taillée. Le poids familier de ses armes, ses habits, sa bourse alourdit de nouveau son corps dans une sensation bienvenue. Il était sorti de l'espace de l'Ordalie... Pour le meilleur, ou pour le pire ? Encore secoué par l'expérience, il ne put qu'apercevoir les pieds du dieu qui s'approchait de lui.

"Bien peu parviennent jusqu’ici. Bien peu auraient défié une telle créature. Bien peu auraient choisi de protéger cet œuf au péril de leur vie. Bien peu auraient remis en doute ce qu’ils avaient sous les yeux. Et pourtant, tu l’as fait, Akihito d’Oranan. Comme je l’ai dit, ta maîtrise et ton dévouement ne font aucun doute."

Sa gorge se noua. Il avait réussi. Il l'avait fait ! Il s'était montré à la hauteur ! Une félicité comme il n'en avait jamais connu emballa son cœur alourdit par le chagrin et Sa disparition. Les muscles tremblant, l'enchanteur se redressa, toujours un genou à terre, et fit face à une perle de fluide de foudre se plaçant en flottant devant sa poitrine, en son centre exact. Valyus ne tarit pas ses éloges à son égard, lui expliquant que l'Ordalie n'était pas faite pour juger de la puissance d'un mage, mais au contraire sa compatibilité avec les fluides que le testé possédait. Lui faisait partie non seulement des privilégiés qui avaient la capacité d'accueillir l'Ordalie, mais aussi qui en étaient dignes. A quelques pas de lui, le maître de la Foudre écarta les bras, faisant jaillir des éclairs aussi bien de lui que du sol du sanctuaire. Un déchaînement de puissance qui forma un large dôme autour de lui, et la perle de fluide en devint le centre, au-dessus de son crâne.

"Aujourd’hui, Akihito d’Oranan, tu as prouvé que tu en étais digne. Digne d’user de ce fluide. Digne de recevoir un présent divin. Digne d’être un protecteur."

Les derniers mots de son dieu résonnèrent en lui avant qu'il n'entende distinctement le craquement de la perle au-dessus de lui. Il ferma les yeux.

Akihito se souvenait parfaitement des rares fois où la foudre l'avait traversé avec violence : l'éclair au cœur d'Oranan, le choc dans le temple de Kendra-Kâr, sa première absorption de fluide. Puissance, douleur, exaltation. Ces trois aspects ne firent qu'un dans ce moment qui ne dura qu'une fraction de seconde. Le noyau de sa magie, au coeur de sa poitrine, enfla brusquement alors que les fluides fonçaient dans tout son corps, passant dans les ramifications qu'il avait consciencieusement construit toute sa vie de mage. Un cycle de destruction et de renouveau s'y propagea, oblitérant ce travail acharné pour le rebâtir à l'identique, encore et encore. Une souffrance à lui arracher les tripes et les cordes vocales secoua son être, sans cesse refoulée et adoucit par le sentiment grisant de sentir sa magie se renforcer, son enveloppe renaître en un fulguromancien nouveau. Tout semblait si différent... Et si proche à la fois. Il n'était plus le même Akihito Yoichi que lorsqu'il était entré dans le sanctuaire. Pourtant, il n'avait jamais autant été lui-même.

Le râle qu'il poussa et entendit lui fit comprendre que tout était fini, et il retomba une nouvelle fois à genoux. Sa peau crépitait encore d'étincelles parmi ses cheveux et poils dressés, quand sa chair en dessous paraissait avoir été surchauffée par un brasier infernal. Ses muscles n'étaient pas en reste et criaient grâce eux aussi. L'Ordalie avait réveillé de la pire des façons ses endolorissements : son lit allait le revoir plus vite que prévu...

(Mes félicitations, Akihito. De tous mes porteurs, tu es le deuxième à accomplir cet exploit,) commenta chaleureusement Amy, rayonnante du jaune de la joie dans sa tête. Et même sans ce repère coloré, n'importe qui aurait décelé la sincérité et la fierté qui gorgeait le compliment de la Faëra.

(Merci, partenaire.)

("Partenaire" ? C'est nouveau ça maintenant. L'éclair t'a pas grillé une partie de la cervelle ?)

(Ah, je peux continuer de te parler comme avant si tu préfères.)

(J'ai jamais dit que ça me faisait pas plaisir, partenaire.)

Un mince sourire fleurit sur son visage fatigué, autant d'amusement que de satisfaction. Le monde avait peut-être manqué de succomber à la destruction par le dragon noir, des millions d'êtres vivants avaient péri dont une large partie des siens... Mais il venait d'ajouter une nouvelle corde à son arc : si pareille catastrophe venait à se reproduire, il ne serait pas aussi impuissant.

"Tu es parvenu à réussir l’épreuve et à survivre au rituel. Tu as le potentiel, Akihito d’Oranan. Un potentiel que peu de mortels possèdent. Fais-le fructifier et aucun ne remettra en doute ton pouvoir et ton statut.

- Je le ferai fructifier pour m'en montrer digne, Seigneur Valyus. Si l'humble fidèle que je suis peut vous prouver sa reconnaissance et vous faire honneur d'une quelconque façon, ce serait un honneur pour moi d'accomplir votre volonté.

- Ton dévouement est louable, jeune humain, mais sache que tu es seul décisionnaire de ton destin. La route que tu suis t'appartient, et tu en as déjà entrepris le voyage, que tu en sois conscient ou non. Tu sais déjà ce qu'il convient de faire."

Il chancela sous le contrecoup de la fatigue en se relevant, et ne dut sa stabilité qu'à son marteau.

"Je comprends. Alors peut-être pourriez-vous m'éclairer sur la véracité de certaines légendes qui vous entourent. L'armure que vous auriez laisser derrière vous, votre peuple éteint lors de la guerre de l'obélisque... Tout cela est-il vrai ? Si ma foi et même si elle compte beaucoup pour moi, je ne peux pas me résoudre à poursuivre des chimères en cherchant à récupérer des reliques qui n'existent pas ou à ramener à la vie un peuple fictif. J'ai des personnes à protéger... Des responsabilités à honorer.

- Sont-ce des chimères que tu portes ? Cette rencontre est-elle fictive ? Pose toi les bonnes questions, Akihito d'Oranan. Tu te tiens sur l'île des dieux qui parsèment ces légendes. Penses-tu qu'elles n'ont aucun fondement ?

- Non, non, bien sûr que non, se rattrapa le jeune homme en cherchant les mots pour expliquer ce qu'il voulait dire. Mais entre des artefacts créés par des mortels et votre armure personnelle ou un peuple entier de dragons de foudre qui n'existe que dans les mythes, il y a un grand pas."

La fatigue rendait ses pensées confuses, mais il se força à se garder éveiller : ce genre d'opportunité ne reviendrait probablement jamais.

"Dans ce cas, seigneur Valyus... Pourriez-vous au moins me dire où avez-vous quitter Yuimen ou à qui avez vous confiez votre armure ? Aucun texte n'en fait mention. C'est déjà un miracle que j'en ai eu connaissance...

- Cela fait des lustres que j'ai confié cette armure à ceux que j'ai façonné. A toi de prouver que tu en es digne en la retrouvant, car tel était mon objectif. Tu as réussi une épreuve, mais bien d'autres t'attendent."

Le Dieu ne semblait pas vouloir lui en dire plus. Mais au moins, il avait une piste par laquelle commencée : ceux qu'il avait façonnés, les Thorkins. Une fois qu'il aurait réglé ce qu'il avait à faire à Oranan et où le Conseil pourrait bien vouloir l'emmener, il retournerait à Mertar. L'occasion de revoir Brumal et...

Un sévère mal de crâne le saisit : ce genre de plan était à remettre à plus tard. Il prit alors congé du dieu de la foudre, non sans lui exprimer toute sa reconnaissance. Les courbatures vrillant ses muscles ne l'empêchèrent pas de s'incliner profondément dans la direction de celui qui le guidait depuis des années.

"Merci infiniment pour tout ce que vous avez fait pour moi et l'honneur que vous m'avez accordée par votre Ordalie, seigneur Valyus. Avec votre bénédiction, je me mettrai en quête de vos reliques pour les revêtir ou ne pas les laisser entre de mauvaises mains, et je lèverai le voile sur le peuple de l'Obélisque. Dans tout les cas, je vivrai et mourrai en suivant vos enseignements : en protecteur.

- Va, Akihito d'Oranan, que ta foudre gronde et tonne sans jamais faiblir."

Et c'est d'un pas chancelant qu’Akihito descendit les marches du sanctuaire des Dieux, laissant derrière lui le Dieu qu'il vénérait. Il avait pu le voir de ses propres yeux.
Ce n'était pas donné à tout le monde.


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Re: Le Sanctuaire des Dieux

Message par Gamemaster5 » sam. 1 janv. 2022 17:27

Ordalie d'Yliria



Sur les pas de la déesse, tu traverses la cité que tu as pu explorer ces derniers jours, à la seule exception que cette fois-ci tu suis Gaïa. Sur ton chemin, tout les elfes sans distinctions s'inclinent respectueusement sur son passage et la salue de nombreuses façons différentes mais toujours avec beaucoup de déférences. La maîtresse de la Lumière rend chacune des salutations avec un geste, un sourire. Elle a parfois un mot pour un Ermansi dont elle s'informe de l'état de santé d'un parent, puis reprend sa route. Indéniablement, outre son statut divin, Gaïa est très appréciée par les habitants de l'île qui n'ont que respect et admiration dans leurs yeux. A peine ralentie par ces nombreuses sollicitations, vous arrivez sur la structure qui surplombe toute l'île : le Sanctuaire. Alors que tu t'y engages, chaque marche grimpée rend la suivante plus dure et éprouvante. En effet, tu sens la température monter de plusieurs degrés à chaque fois, atteignant une chaleur infernale qui te fait regretter de ne pas avoir pris ton armure thermorégulée. La sueur perle sur ton front quand tu atteins non sans mal la dernière marche et voit enfin le responsable de tout cela : un elfe recouvert d'une armure rougeoyante s'y trouve, les bras croisés et la chevelure composée d'un feu ardent. Magma et flammes recouvrent certaines parties de sa silhouette et quand son regard de braise tombe sur toi qui suis la déesse, un épais sourcil tressaute avant que la température ne redescende à un niveau raisonnable : dieu du Feu et de la Forge, Meno se trouve lui aussi au Sanctuaire.


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De toute sa stature, il te jauge d'un air sévère, avant de se tourner vers Gaïa.

"Je me demandais pourquoi tu m'avais fait venir ici, Gaïa, mais je comprend mieux maintenant.

- Cette enfant à besoin de notre aide, mon frère. Nul besoin de te dire que c'est la première fois que je rencontre pareil cas, et que l'Ordalie est au moins nécessaire à sa survie."

Meno se gratte le menton, projetant des gerbes de flammèches avant qu'il ne pousse un soupir. Tandis que Gaïa se dirige vers son autel frappé d'un livre et d'un soleil, le dieu incandescent s'approche de toi. Faisant presque deux fois ta taille, il met un genou à terre pour se trouver à ton niveau et malgré le contrôle qu'il exerce sur les flammes, tu peux sentir l'air s'enflammer à son approche et les gouttes de sueur sur ta peau s'évaporer. Il pointe un doigt auréolé de flammes bleues dans ta direction.

"Ecoute petite, je vais la faire courte : tes fluides ont fusionné à l'intérieur de ton corps, pour une raison que Gaïa et moi ignorons pour l'instant. Le problème, c'est qu'on ne sait pas comment un simple corps de mortel réagira à une telle énergie, qui n'existe que dans le soleil que ma soeur et moi avons créé à l'aube du monde. Gaïa t'a surement expliqué ce qu'est l'Ordalie : ce rituel permet d'intensifier la symbiose entre ses fluides et un mage qui le mérite et pour toi, ça pourrait renforcer ton enveloppe pour contenir tes fluides."

Il se redresse alors après avoir parlé sans détour et dirige son doigt vers le centre du Sanctuaire, où la pierre blanche porte la trace récente d'un cercle parfait noirci.

"On ne te forcera pas à la passer, surtout que c'est une épreuve particulièrement éprouvante. Mais sache que sans elle, ton corps pourrait lâcher à tout moment. Le choix est tien : quitte ce Sanctuaire, ou rejoins le centre pour affronter l'Ordalie du Feu et de la Lumière."
Allez, viens mon copain ! Si tu as des questions n'hésite pas !



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Re: Le Sanctuaire des Dieux

Message par Yliria » dim. 2 janv. 2022 18:08

<< Précédemment


J’avais eu le temps d’arpenter la cité ces derniers temps, de me balader au milieu des jardins, des cours et des rues qui avaient cette atmosphère si différente de Yuimen. Le faire en suivant une déesse amplifiait encore plus la sensation d’étrangeté. J’avais du mal à me dire que je suivais un être aussi puissant avec une telle simplicité. Et à chaque pas, des elfes dorés s’arrêtaient, s’inclinaient, saluaient la divinité lumineuse qui ne semblait pas pouvoir être ralentie, mais qui avait quand même le temps d’interagir avec ceux qu’elle côtoyait. Je restais derrière, silencieuse, essayant d’ignorer les regards curieux de certains, me hâtant derrière Gaïa tandis qu’elle avançait vers une longue volée de marche qu’elle emprunta. Je la suivis aussitôt, mais, bientôt, un sentiment d’inconfort monta.

Sans que je ne comprenne pourquoi, la chaleur augmentait. La sueur commença à couler sur mon front et, malgré l’habitude des chaleurs désertique ou du climat parfois étouffant de l’Imiftil, la chaleur devint vite difficile à soutenir. La dernière marche devint presque un calvaire et j’essuyai la sueur de mon front avant de relever la tête en inspirant. Mon souffle se coupa dans ma gorge en voyant qu’un autre dieu attendait, bras croisés, dans son armure rougeoyante. Une chevelure de flammes encadrait un visage sévère alors que son corps semblait fait de flammes et de magma. Je déglutis en voyant son regard se poser sur moi. Il était impressionnant, et d’une façon très différente de Gaïa. Ils échangèrent quelques mots avant que Meno ne s’approche de moi tandis que Gaïa s’avançait vers un autel. J’étais tellement subjuguée par les deux divinités que je ne faisais même pas attention à l’endroit où je me trouvais. Ni aux autels, ni à l’immense fresque ou aux colonnes qui encadraient le tout.

Meno me dépassait tellement qu’il mit un genou à terre pour me regarder à ma hauteur. La chaleur était telle que je sentis ma sueur et l’humidité de mes yeux s’évaporer, me brûlant douloureusement. Je retins de justesse un pas en arrière malgré l’inconfort. Je pouvais l’endurer si ça ne durait pas trop longtemps, j’avais enduré bien pire. Je ne savais pas pourquoi Meno me faisait un effet aussi différent de Gaïa. Je n’avais pas peur d’eux, mais je craignais bien plus le dieu du feu. Son doigt auréolé de flamme me pointa et je déglutis. Que se passait-il, exactement ?

- Ecoute petite, je vais la faire courte : tes fluides ont fusionné à l'intérieur de ton corps, pour une raison que Gaïa et moi ignorons pour l'instant. Le problème, c'est qu'on ne sait pas comment un simple corps de mortel réagira à une telle énergie, qui n'existe que dans le soleil que ma sœur et moi avons créé à l'aube du monde. Gaïa t'a surement expliqué ce qu'est l'Ordalie : ce rituel permet d'intensifier la symbiose entre ses fluides et un mage qui le mérite et pour toi, ça pourrait renforcer ton enveloppe pour contenir tes fluides.

Il se redressa tandis que mon cœur s’accélérait. Encore cette histoire de survie. Je n’arrivais pas à comprendre. Je ne sentais rien d’alarmant, mon corps était le même, rien n’avait changé, pourquoi soudainement risquai-je quelque chose. Je suivis du regard le doigt qui pointait en direction du centre d’un cercle de pierre blanche, au centre de l’endroit. Le sol semblait noirci, comme s’il avait brûlé récemment. Que se passait-il ici ?

- On ne te forcera pas à la passer, surtout que c'est une épreuve particulièrement éprouvante. Mais sache que sans elle, ton corps pourrait lâcher à tout moment. Le choix est tien : quitte ce Sanctuaire, ou rejoins le centre pour affronter l'Ordalie du Feu et de la Lumière.

Mon corps allait lâcher… à cause de la fusion de mes fluides… je sentis mon souffle s’accélérer et tentai de le maîtriser en fixant tour à tour chaque dieu, puis le centre noirci. C’était ça mon choix ? passer une épreuve éprouvante ou mourir ? Mon cœur battait la chamade, cognant dans ma cage thoracique comme un dément et je n’entendais plus que le battement du sang contre mes tempes ; je ne voulais pas mourir. Un souffle m’échappa, à peine audible.

- Je vais le faire…

J’inspirai et fermai les yeux, autant pour les préserver que pour calmer mon cœur. Je pouvais le faire. J’avais combattu une déesse, survécu au déchainement des enfers, je pouvais bien réussir une épreuve divine… faites par deux dieux tout-puissants. Un goût de bile remonta dans ma bouche, mais je me forçai à ouvrir les yeux et à incliner la tête. Impossible de masquer le tremblement de ma voix, j’utilisais déjà toutes mes forces pour simplement rester dans cet endroit.

- Puissant Meno… Je vais le faire. Je vais passer votre épreuve. Merci de me le permettre…

Je n’avais pas le choix et je détestai ça. Pourquoi tout devait-il être aussi compliqué ? J’avançai vers le centre de la zone, tendue, pas du tout rassurée, mais déterminée. Je n’allais pas reculer maintenant, c’était trop tard. J’inspirai à nouveau, essayant d’imaginer ce qui m’attendait, sans réussir. Qui pouvait imaginer ce que les dieux avaient en tête, de toute façon…

- Je vais le faire !

Au moins ma voix ne trembla pas, cette fois.


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Re: Le Sanctuaire des Dieux

Message par Gamemaster5 » lun. 3 janv. 2022 19:12

Ordalie d'Yliria



La détermination dont tu fais preuve n'est pas pour déplaire au dieu du Feu, qui te suis du regard avant de couler un regard approbateur à la déesse de la Lumière.

"Elle me plait bien la petite, elle a du cran.

- Meno, et si nous nous dépéchions ? Cette pauvre enfant est suffisamment paniquée avec tes paroles pour que nous perdions plus de temps.

- Certes, certes."capitula-t-il sans grande conviction tout en rejoignant son propre autel. lui aussi est frappé de ses emblèmes, la flamme et l'enclume. Il lève alors une main et un anneau de flammes aérien flamboie soudainement dans le ciel. La rotation qui lui est appliquée le transforme rapidement en un parfait cercle incandescent qui se rétrécit petit à petit au dessus de toi. De sous tes pieds, c'est un mandala lumineux qui se déploie, d'un diamètre similaire au cercle. Tu ressens sans peine la puissance dégagée par ces deux charmes dont les éclats rendent ta vision au mieux floue. C'est à peine si tu devine le geste qu'à à ton encontre Gaïa et dont les effets apaisants te frappent juste avant que la lumière brille une dernière fois et que tout devienne noir. Un noir d'encre que tes yeux finissent par percer, de par ton ascendance.


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Le lieu dans lequel tu te trouves n'a rien à voir avec la luminosité et la splendeur de Nyr'Tel Ermansi. C'est une grotte rocheuse garnie de stalactites et de stalagmites qui y forme un dédale cauchemardesque, de ce que tu peux voir du petit promontoire sur lequel tu te trouves. Si tu peux apercevoir plusieurs sortie à cette caverne, l'une d'elle attire indéniablement ton attention : des flashs lumineux en sortent à intervalles réguliers, suivi d'un léger tremblement. Un rythme lent, implacable. Bien que les gerbes lumineuses ne soient pas très fortes, l'environnement est tellement noyé dans l'obscurité qu'elles sont visibles.

Ton regard peut aussi capter un mouvement dans l'obscurité. Une forme sombre, mouvante, qui rôde au milieu des stalactites. C'est alors que tu réalises que non seulement tu n'as que les vêtements que tu avais au moment de l'Ordalie sur le dos, mais ta magie semble aussi être inaccessible. Tu jurerai qu'elle est là, nichée dans ton corps, mais elle semble si lointaine pourtant.


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Un murmure te parviens finalement.

"Fille de la nuit, même au coeur des ténèbres, l'aube n'est jamais loin."



Consignes : Voilà le début de ton Ordalie. Tu n'as donc pas accès à ta magie, et tu vas devoir traverser cette grotte labyrinthique avec tout un tas de saloperies qui y traînent. Tu n'es évidemment pas en mesure de les affronter, il faudra donc les esquiver au mieux. Si les flashs de lumière te serviront de balises même au coeur des stalagmites, tu peux tout à fait décider de prendre une autre sortie que celle ci.

En piste, Yliria !
Allez, viens mon copain ! Si tu as des questions n'hésite pas !



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Re: Le Sanctuaire des Dieux

Message par Yliria » mar. 4 janv. 2022 21:08

<< Précédemment


Je n’en menais pas large au milieu de cet endroit cerné de colonne et des autels représentant chacun des dieux de Yuimen. Gaïa enjoignit Meno à commencer et il se dirigea vers son propre autel, frappé d’une flamme et d’une enclume. Sous son ordre, un cercle de flamme apparut au-dessus de moi et sembla se rétrécir tandis qu’au sol, la lumière jaillissait, formant un dessin complexe juste sous mes pieds. Le feu et la lumière semblèrent s’intensifier et je plissai les yeux, essayant d’y voir quelque chose avant que tout ne devienne noir. Pendant un instant, je paniquai, croyant que quelque chose était arrivé à mes yeux, mais il n’en était rien.

(Qu’est-ce que…)

Le décor n’était plus le même. Mes yeux s’habituant à l’obscurité dévoilaient peu à peu une immense caverne où stalactiteq et stalagmites étaient légions, créant un capharnaüm que je pouvais observer depuis un promontoire me laissant surplomber le tout. Loin de la chaleur ressentie près des dieux, ici, je grelottais, mon souffle se changeant en vapeur à cause du froid. Je frissonnai un instant avant de percevoir quelque chose d’inattendu. Dans un coin de la grotte, des éclats de lumières se succédaient, comme si on faisait apparaître et disparaître la lumière. Cela ne provenait pas de la grotte, mais probablement d’une sortie. Je me redressai en m’époussetant, regrettant mon armure, et invoquai une flamme pour me réchauffer. Rien ne vint. Je réessayai plusieurs fois, tentai plusieurs autres choses, appelai Alyah, Ssussun, mais rien, rien du tout. Ma magie était absente, endormie. Chaque fois que je voulais lancer un sort, elle était à deux cheveux de répondre, mais rien ne se produisait.

Comble de tout ça, un mouvement m’alerta et je me baissai pour observer une créature quadrupède qui semblait errer au hasard dans la grotte. Voir la première me fit me rendre compte qu’il y en avait tout un tas, disséminées dans toute la grotte, arpentant cette dernière sans relâche. Je n’avais pas vraiment de doute sur la nature de ces choses qui ne ressemblaient à rien de moins que des élémentaire d’obscurité. Ennuyeux, mais pas insurmontable si j’avais ma magie. Mais je n’avais rien, ni arme, ni armure, ni magie, ni ma merveilleuse cape.

Fille de la nuit, même au cœur des ténèbres, l'aube n'est jamais loin.

Je sursautai presque à ce murmure inattendu et regardai autour de moi, n’apercevant rien de plus que les parois de la grotte et tout ce qui s’y trouvait. Je finis par reconnaître la voix et inspirai longuement avant de m’asseoir, histoire de cerner ce qu’il se passait avec un peu de recul. Seule, dans une grotte emplie de bestioles sans doute dangereuses, sans arme ni magie, mais avec une sortie désignée… en plus de quelques autres que j’avais remarquées mais qui ne présentaient rien de particulier. En temps normal, je serai allée voir sans trop y réfléchir, mais là, sans rien pour me défendre, les choses se corsaient sévèrement.

Je me postai au bord du promontoire, à plat ventre et tentai de percevoir un chemin vers cette fameuse sortie. Le trajet allait être long et empli de ces créatures. Quelle était l’idée exactement ? J’étais sensée être discrète ? Rien ne prouvait que les créatures étaient agressives après tout, mais sans rien pour me défendre, mieux valait ne pas expérimenter pour savoir si elles l’étaient ou non. Prudence avant tout. Alyah se moquerait de moi, ce n’était pas mon genre de me cacher dans les ombres, mais là le choix d’option était plutôt limité. Attendre ne m’apporterait rien et foncer… autant éviter.

Le promontoire n’étant pas très haut, je me suspendis à son bord et me laissai tomber en dessous, roulant en atterrissant pour amortir le bruit et le choc. J’eus la désagréable sensation de fourmillement en touchant le sol, mais rien de cassé, c’était un bon début. Je pouvais toujours percevoir les éclats de lumière et me dirigeai vers eux, avançant lentement, d’une stalagmite à une autre, vérifiant toujours si une créature ne se trouvait pas dans les parages. Je finis par tomber sur l’une d’elle qui, heureusement, ne semblait pas décider à s’installer confortablement sur le sol. Recroquevillée contre le pilier de roche qui me gelait la peau à son contact, tentant en vain de réchauffer mes mains engourdies par le froid, j’attendis qu’elle s’éloigne pour avancer à pas aussi feutrés que possible vers la prochaine stalagmite. Je tentai plusieurs fois de générer une petite flamme, mais rien, rien du tout.

(Si c’est une blague, je ne la trouve pas super drôle…)

C’était l’exact opposé de ce à quoi je m’attendais. Un lieu obscur et froid là où j’imaginais de la lumière et de la chaleur. C’était peut-être ça l’idée, me forcer à avancer face à mes contraires. J’en voyais mal l’intérêt. Je savais déjà ce que ça faisait d’avoir froid et d’être perdue dans les ténèbres, ils ne m’apprenaient rien de nouveau les dieux… J’eus beau me creuser les méninges, je ne vis vraiment pas ce qu’avaient les dieux en tête pour me jeter dans cet endroit sans rien pour me défendre. Je soupirai doucement et repris mes esprits. Ce n’était pas le moment de m’apitoyer. Il y avait une sortie, j’allais la prendre.

La notion du temps disparut complètement tellement je restais sur le qui-vive en permanence. Pas un pas plus loin que l’autre, toujours près du sol, toujours y regarder à trois fois avant d’avancer. Je détestais ça, de me sentir aussi vulnérable et forcée de jouer dans les ombres. Mais mieux valait cela que de les affronter. En examinant un peu l’une d’elle, je remarquai que leurs griffes semblaient solides, cliquetant sur le sol sur lequel elles laissaient parfois des marques. Autant dire qu’un coup de ça me réduirait en charpie. Alors je pris mon mal en patience et avançai lentement, pas à pas. L’absence d’Alyah pour se moquer de moi dans une telle situation était étrange. C’était la première fois qu’elle n’était pas avec moi depuis des années et j’en venais à imaginer ce qu’elle pourrait dire.

Au fur et à mesure, la sortie se rapprochait, mais j’avais l’impression de m’arrêter toutes les secondes pendant des heures tant je devais faire attention. Lorsque la sortie fut enfin en vue, une surprise de mauvais goût m’y attendait. Trois de ces bestioles se trouvaient juste au détour du passage et semblaient flâner là, à faire des trucs que ce genre de bestioles faisaient. Pas grand-chose en somme, si ce n’était me bloquer la route. Sans arme ni magie, impossible de forcer le passage. Foncer en les évitant pouvait fonctionner, mais comme je ne savais pas ce qui m’attendait derrière, c’était trop risqué. Je patientai un moment, allant même jusqu’à commencer à compter les secondes. À 358, j’en eus assez et fouillai le sol à la recherche d’un caillou ou de tout autre truc que je pourrais lancer. Une fois la pierre en main, je la jetai. Pas trop loin pour qu’ils l’entendent, mais suffisamment pour avoir le temps de passer. Le son se répercuta plus que de raison contre les parois de la grotte, produisant un écho, attirant l’attention des créatures qui foncèrent vers le bruit. Je n’attendis que quelques secondes avant de sortir de ma cachette et filer vers la sortie. Impossible de savoir sil elles m’avaient vu ou non. J’espérai juste que ce n’était pas le cas et que ce qui m’attendais ensuite m’aiderait si c’était le cas.


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Re: Le Sanctuaire des Dieux

Message par Gamemaster5 » mar. 4 janv. 2022 23:50

Ordalie d'Yliria



Ton escapade porte ses fruits, un temps. La diversion de la pierre ne couvre pas les bruits de ta course, et tu entends rapidement un sifflement cinglant. Nul besoin de te retourner pour savoir que les créatures sont à tes trousses, leurs griffes raclant le sol avec fortes convictions. Alors que tu cours, les flashs lumineux se font chaque fois plus intenses, répondant aux échos de tes pas. L'angoisse peut t'étreindre alors que tu es bien incapable de savoir si tu distances tes poursuivants ou s'ils te rattrapent car le goulot de roche se fait un plaisir d'amplifier chaque son. Tu cours, à en perdre haleine. Puis enfin, tu débouches dans ce qui semble être une caverne aux proportions gigantesques. Si vaste que les puissants flashs de lumière ne révèle pas la voûte au-dessus de toi.

Pourtant, tu les accueilles avec joie et pour plusieurs raisons : le froid n'est plus mordant car chaque éclat est accompagné d'une vague de chaleur, faible mais bienvenue. Ensuite, tu entends la sifflement reprendre de plus belle, mais cette fois teintée de peur, de douleur. Derrière toi, les ombres mouvantes n'osent pas sortir de leur boyau d'obscurité et ne progresseront plus. Enfin, tu sens ta magie s'agiter en toi, à l'unisson des gerbes de lumière orangées. Guidée par tes fluides, tu approches de cette source pour y découvrir un spectacle peu commun.


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Un ilot de roche rattachée au sol par une mince passerelle de pierre surplombe une fosse profonde d'une vingtaine de mètres remplie de magma. Au centre de cette formation, un homme relativement imposant se dresse : armé d'un marteau à deux mains de Xhiul, il martèle sans cesse quelque chose sur une enclume de trois mètres de large se trouvant devant lui. L'objet en question ressemble à un assemblage de feuilles de métal qui tourne tout autour d'une sphère de lumière. Chaque coup du marteau semble légèrement modifier les couches de métal ce à quoi la sphère répond avec vigueur en expulsant une gerbe de flammes, origine de la chaleur et de la lumière. Mais soudainement, tout s'emballe : un coup trop fort ? Un coup de trop ? Impossible de le savoir, mais l'orbe se met alors à pulser dangereusement et puissamment.


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Alors que le froid n'est plus qu'un lointain souvenir, l'Homme peste, se retourne et en t'apercevant, t'alpage.

"Eh toi ! J'ignore pourquoi, mais t'as une partie de mes pouvoirs. Ca tombe bien, je manque de bras, alors viens me filer un coup de main !"

Sa voix est identique à celle de Meno, mais son apparence n'a rien à voir avec celle que tu as vue sur l'ile des dieux. Toujours est-il que tes fluides finissent de se manifester en réponse à l'être qui t'invite à le rejoindre pendant que le martellement se remet en marche, implacable. Mieux, une sensation de toute puissance t'envahit alors que tu n'as jamais été aussi en phase avec tes fluides de feu. Le même murmure entendu précédemment résonne alors de nouveau à tes oreilles.


"Fille de l'aube, innombrables ont été les échecs menant à ma plus grande création. Aide celui que j'étais à ne pas échouer une nouvelle fois."





Consignes : Ta prochaine tâche est d'assister le forgeron pour empêcher l'explosion de la sphère de fluides de feu purs. S'il ne semble pas inquiet pour sa propre sécurité, tu ne survivrais pas à une telle explosion. Tu peux te servir de tes fluides de feu nouvellement retrouvés pour cela : en la présence du forgeron, tu as accès à une forme évoluée de la pyromancie, semblable à ce que tu as pu vivre avec l'intervention de la mage d'Aliaénon contre Oaxaca. Les sorts RP de feu te sont tous débloqués au rang maximum également et la chaleur n'a plus d'emprise sur toi dans une certaine mesure. Quant au moyen d'accomplir la tâche, ton imagination et ton ingéniosité seront tes meilleures armes.
Allez, viens mon copain ! Si tu as des questions n'hésite pas !



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Re: Le Sanctuaire des Dieux

Message par Yliria » mer. 5 janv. 2022 18:18

<< Précédemment


Quelques secondes. Ce fut le temps que j’eus devant moi avant d’entendre les créatures siffler et courir dans ma direction. J’accélérai, allant aussi vite que possible pour leur échapper, mes pieds martelant le sol tandis que le froid commençait à disparaître au profit de bouffée de chaleur de plus en plus forte à mesure que j’approchai des éclats de lumière. Ce fut avec soulagement que j’entendis un sifflement et, en tournant la tête, je pus voir les créatures s’arrêter et refuser d‘avancer, comme apeurées. Soudainement, le couloir s’élargit, laissant la place à une caverne gigantesque dans laquelle je m’engouffrai avant de ralentir en glissant sur le sol face au spectacle qui s’offre à moi.

Au-dessus d’une immense fosse de magma, un simple ilot de roche rattaché par une passerelle semblait servir de forge à un homme qui frappait inlassablement sur quelque chose. Difficile d’apercevoir grand-chose puisqu’il me tournait le dos, mais il avait un grand marteau à la main, dont le métal ressemblait beaucoup à celui avec lequel avait été faite mon armure. Chaque coup de marteau précédait une bouffée de chaleur et j’approchai, curieuse, oubliant les créatures qui avaient fait demi-tour sans demander leur reste. Je pus apercevoir le travail du fameux forgeron. Une sphère de métal entourant un cœur de flamme. Mais ce ne fut pas ce qui m’interpella le plus. Je sentis ma magie revenir, mais différente, à la fois incomplète, mais plus puissante que jamais. La flammèche que j’appelai se transforma en brasier dans mes mains et je reculai de surprise en voyant cela. C’était bien loin de ce que j’étais capable d’ordinaire.

- Eh toi ! J'ignore pourquoi, mais t'as une partie de mes pouvoirs. Ça tombe bien, je manque de bras, alors viens me filer un coup de main !

Je tournai les yeux vers le forgeron qui s’était tourné vers moi après un juron. Puissamment bâti et portant une longue chevelure et barbe sombre, il avait un visage sévère, mais semblait surtout pressé de reprendre son travail.. Ce qui me frappa le plus, cependant, fut que sa voix était celle du dieu du feu. Je l’avais reconnue sans difficulté. Et son appel sembla libérer un peu plus ma magie. Le feu était bien plus que quelques boules de feu ou flammèche après tout, et ce fut comme un déclic. Et alors que j’observais la scène en me demandant quoi faire, un murmure s’éleva, semblable au précédent dans la grotte obscure et froide.

"Fille de l'aube, innombrables ont été les échecs menant à ma plus grande création. Aide celui que j'étais à ne pas échouer une nouvelle fois."

Je fixai un instant l’homme. Un fragment du passé du dieu du feu ? Sa plus grande création ? Je me demandai de quoi il voulait parler. Alyah aurait sans doute eu la réponse, mais je devais faire sans elle cette fois. Le forgeron voulait mon aide, mais je ne savais pas vraiment quoi faire. J’avançai malgré tout, me postant face à lui alors qu’il martelait de nouveau l’orbe de métal, laissant s’échapper une nouvelle gerbe de flammes. J’imaginais que le feu s’échappant était ce contre quoi il luttait, mais je n’allais pas le retenir à mains nues… La gerbe de flamme m’avait frôlé mais j’avais à peine senti sa chaleur, alors c’était peut-être possible, mais le feu n’allait pas être retenu par ma peau… pas mes flammes en revanche…

(Il manque de bras hein… Je vais essayer de le prendre au mot.)

Sans trop savoir comment, je savais que je pouvais faire plus qu’avant, comme ce moment alors que nous combattions Oaxaca. Des possibilités infinies. Trop, peut-être, je n’étais pas si imaginative que cela. L’efficacité primait sur le reste à mes yeux. Si je ne pouvais pas retenir le feu avec mes mains, peut-être que mes flammes le pourraient. J’inspirai et visualisai deux bras de flammes surgir de part et d’autre de l’orbe pour retenir les gerbes de flammes, les contenir et leur faire réintégrer la sphère. Deux autres mains, plus grandes celles-ci, englobèrent la sphère elle-même pour la contenir. Faites de flammes, elles ne gêneraient nullement le forgeron pendant son martèlement de l’orbe, mais éviteraient qu’il ne devienne incontrôlable. Du moins c’était l’idée première.

Lorsqu’une nouvelle gerbe de flamme apparut, un des bras se porta aussitôt devant et la retins, la faisant réintégrer la sphère sans plus d’effort ou d’incident. Je ne savais pas combien de temps il allait falloir tenir, aussi je préférais ne pas m’épuiser en créant plus de choses. Cela pouvait aussi bien durer deux minutes que deux jours, autant ne pas prendre de risques. Je ne savais pas ce qu’il pouvait se passer et si j’eus l’idée de créer un marteau de flamme pour aider le forgeron, j’oubliais l’idée. Je n’étais pas forgeronne, je laissais ça à ceux qui savaient faire. Restait à savoir si cela suffirait.


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Re: Le Sanctuaire des Dieux

Message par Gamemaster5 » mer. 5 janv. 2022 23:48

Ordalie d'Yliria



Cette aide se termine sur un semi-échec : bien que tu maîtrises des sorts comme Arme Magique, la prouesse que tu tentes de faire est peut-être trop éloignée du sort original et tu ne parviens que difficilement à maintenir les gerbes de flammes. L'une d'elles est même plus virulente que les autres et manque de te brûler sévèrement le bras, ne faisant qu'emporter une large partie de ta manche de tunique. Cependant, les bras qui surgissent de ton corps pour contenir les gerbes de flammes ne passent pas inaperçus auprès de ton compagnon du jour. Il pousse une exclamation de surprise qui le fait arrêter un temps son martèlement, avant qu'un rire tonitruant ne le saisisse. De ses épaules, une deuxième paire de bras de feu sortent et se saisissent d'un marteau ardent avant de se mettre à marteler avec plus de vigueur les pétales de métal.

"Pas mal ! Pas mal du tout !"

Au bout de longues minutes de tension qui te laissent haletante, l'artefact est terminé. Plus raffiné, plus stable, il éclaire sans mal la forge rudimentaire et son propriétaire qui essuie son front luisant d'un revers de main. Toi de ton côté, le souffle te manque alors que les fluides de feu courent dans ton corps. Une sensation de puissance accompagnée de celle, plus inhabituelle mais logique, de chaleur. Si tu n'avais pas les idées aussi claires, tu penserais que tu aurais une forte fièvre.


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"C'est pas passé loin, mais il est stabilisé maintenant. Avec des trucs pareils, mieux vaut forger une protection solide pour pas que ça t'explose à la tronche. Manque plus que... Bah voilà, suffisait de parler d'elle."

Une lueur descend dans ton dos, projetant ton ombre sur l'enclume malgré la présence du magma tout autour de toi et la sphère lumineuse devant toi. La source de lumière semble atterrir à plusieurs centaines de mètres dans ton dos. La course prodigieuse de cette dernière pour vous rejoindre te rappelle une nouvelle fois la taille titanesque de la caverne : si tu aperçois la roche entourant la sortie d'où tu viens, l'aura de lumière n'est pas suffisante pour éclairer les autres parois ni même le plafond. Arrivant près de vous, la lumière se transforme en une femme entre deux âges, aux cheveux courts châtains et aux bras couverts de parures. D'elle émane une certaine noblesse, mais c'est surtout ce qui se passe à l'intérieur de ton corps qui attire ton attention. L'arrivée de la héraut de la lumière éveille tes fluides de lumière qui s'activent à leur tour et se mettent à circuler furieusement dans ton corps. La fièvre s'intensifie, autant que le sentiment de puissance qui avale ce désagrément.

Une lourde sacoche pendante à l'épaule de la femme tombe au sol alors qu'elle approche de l'artefact.

"Je suis impressionnée. Je croyais que ça nous prendrait quelques dizaines d'essais de plus, au bas mot.

- C'est ce que je pensais aussi, mais j'ai reçu un coup de main bienvenu, répond le forgeron en te pointant du doigt.

- Oh c'est donc ça. Merci de ton aide jeune fille, tu nous as fait gagner un temps précieux."

Elle te répond d'un ton généreux, avec reconnaissance et te jette un oeil curieux qui s'attarde le temps d'un haussement de sourcil avant de se tourner vers le forgeron : les runes apportées doivent apparemment servir à finaliser l'enveloppe de métal pour qu'elle puisse accueillir une perle de lumière condensée, qui fusionnera à l'orbe de feu. Le murmure qui t'a accompagné retentit de nouveau, aux accents pluriels de voix emmêlées.

"Fille de l'aurore, éclaire-les de ton savoir, mène-les à l'apogée de leur puissance."

La voix s'éteint, mourant dans l'obscurité. Une obscurité qui, au loin, commence à bruisser de sifflements qui te rappellent un souvenir un peu trop récent.



Consignes : Tout comme les fluides de feu, les fluides de lumière te sont revenus dans les mêmes conditions. Cette fois ci, tu vas devoir aider les deux créateurs à permettre l'intégration d'une puissante source de fluide de lumière. Tu peux utiliser de nouveau ta magie, mais tu as en plus accès à des runes qui ont été apportées. En voici la liste :
  • Runes Ten (Maîtrise)
  • Runes Xi (Diminuer)
  • Runes Ni (Défendre)
  • Runes Aojy (Transformer)
  • Runes Dy (Dompter)
  • Runes Pi (Renforcer)
  • Runes Aov (Feu)
  • Runes Aob (Lumière)
  • Runes Tao (Magie)
  • Runes Taot (Magique)
  • Runes Aot (Mana)

A toutes ces runes, s'ajoute une unique rune Da, la rune "Toujours" comme te l'expliquera la femme. Ils parlent pour l'instant de les disposer sur la sphère elle même, mais si tu souhaites intervenir pour proposer des combinaisons, des idées ou quoi que ce soit, je peux te RP via Discord un peu de conversation avec eux.
Allez, viens mon copain ! Si tu as des questions n'hésite pas !



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Re: Le Sanctuaire des Dieux

Message par Yliria » jeu. 6 janv. 2022 20:01

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Ce fut difficile. Il fallut rester vigilant et concentré chaque seconde pendant ce qui sembla être une éternité. Chaque gerbe de flammes manquait de s’échapper, l’une d’elle y parvenant avec suffisamment de force pour presque me rôtir le bras, détruisant la manche qui le recouvrait. Je suais à grosses gouttes, mais ne lâchais rien. Le forgeron, lui, après avoir réagi ardemment à ce que je faisais, m’imita, invoquant des bras de flammes qui utilisèrent un deuxième marteau, abattant encore davantage de travail. Il fallut encore de longues minutes, mais il finit par poser ses marteaux et je baissai les bras, faisant disparaître ceux de feu en soupirant de soulagement. La tâche avait été éreintante et j’avais chaud, vraiment chaud.

Je ne pus m’empêcher de sourire. Ça avait été juste, il avait raison. À la moindre erreur, tout aurait volé en éclat, et je n'était pas certaine de vouloir imaginer ce qui aurait pu se passer à ce moment-là. Je haussai un sourcil lorsqu’il parla de quelqu’un et tournai la tête lorsqu’il la désigna. Semblant chevaucher la lumière même, une femme à l’allure noble et aux riches atours posa le pied sur l’ilot rocheux et, aussitôt, je sentis ma magie de lumière faire son apparition, plus forte que jamais et une sensation fiévreuse emplit mon corps, comme si ce soudain retour le mettait à mal. Je saluai la nouvelle venue d’un hochement de tête, reprenant mon souffle avant tout, mais jetant un œil au sac qu’elle avait posé au sol. Empli de runes. Je relevai la tête lorsqu’elle me remercia après que le forgeron lui ait expliqué pourquoi les choses s’étaient mieux passées qu’ils ne l’avaient imaginé.

- De rien, contente d’avoir pu aider…

A quoi, là était la question. Était-ce un artefact ? Je les écoutai dans l’espoir d’en savoir plus sur la sphère, apprenant que les runes serviraient ensuite, pour finaliser l’enveloppe qui maintiendra la sphère de feu tandis qu’elle fusionnera avec une goutte de lumière. Et tandis qu’ils cherchaient la meilleure façon d’en user, le murmure revint, une fois de plus, mélange de voix distantes, mais aisées à reconnaître.

- Fille de l'aurore, éclaire-les de ton savoir, mène-les à l'apogée de leur puissance.

Cela ne m’étonna qu’à moitié. Quant à la demande, il allait falloir que je réfléchisse sérieusement à quoi faire, et comment. Et qu’ils acceptent. Toutes ces runes m’étaient connues, sauf une, la rune Toujours, dont j’ignorais jusqu’à l’existence avant que la femme ne me l'explique. Mais en scrutant les pierres, une idée me vint rapidement.

- Si je puis me permettre…

Je n’avais aucune idée de s’ils m’écouteraient ou non, mais si mon idée pouvait les aider, ça vaudrait la peine de l’essayer, après tout. Je m’éclaircis la gorge, essayant d’ignorer la chaleur qui commençait à être suffocante.

- Je pense qu’il faudrait d’abord utiliser la rune Renforcer sur la structure, seule. Ensuite, Toujours Dompter, feu et lumière, pour que la sphère soit capable de contrôler les deux éléments sans problème. Et enfin, avant de verser la goutte, celui ou celle qui s’en charge utilise Maitrise et Magique sur lui pour mieux contrôler ce qu’il se passe ensuite…

Je me raclai la gorge et m’essuyai le front toujours en sueur. Est-ce que ça allait s’arrêter un jour ?

- Et je peux augmenter la puissance de cette personne pour quelques instants, si besoin… enfin vous… faites ce que vous aviez prévu, sinon… je proposai simplement…

Surtout qu’il restait encore plusieurs runes qui pouvaient être utilisées, j’en avais usé seulement un peu plus de la moitié dans mon idée, mais guère plus.

- Je voudrais simplement vous aider pour cette étape aussi.


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Re: Le Sanctuaire des Dieux

Message par Gamemaster5 » ven. 7 janv. 2022 17:14

Ordalie d'Yliria




Les deux créateurs s'arrêtent alors dans leurs discussions, et écoutent avec attention tes différentes propositions.

"Mmmmh... C'est une idée comme une autre, cette histoire d'appliquer les runes "Renforcer" de manière individuelles.

- On en garde ainsi le sens premier. Plutôt pertinent, approuve la jeune femme.

J'suis plus sceptique sur l'utilisation de la rune Da. Plus que le dompter, faut maîtriser ces éléments, non ?

- Je suis d'accord avec toi sur le fond. Mais mieux vaut être prudent : commençons déjà par les dompter, puis nous verrons ensuite pour les maîtriser."

L'argument semble tout juste convaincre l'impétueux forgeron, et les deux se mettent alors à la tâche. Plusieurs runes Renforcer sont ainsi incorporées à différents points de la structure, suivant une organisation qui t'es complètement inconnue si elle existe. L'enclume est elle renforcée avec deux runes Défendre, quant la mage blanche s'occupe elle de disposer une vingtaine de runes tout autour de la zone. Si tu la suis, tu y vois la phrase runique Défendre Lumière Feu Transformer Mana. Elle t'explique alors que c'est pour protéger l'environnement extérieur de ce qui peut bien se passer à l'intérieur : les gerbes élémentaires qui pourraient jaillir de leur opérations seraient alors arrêtés, puis transformées en Mana qui viendrait ralimenter les deux inventeurs. Du moins, c'est ce qui est prévu.

"Les arcanes de Père n'en font parfois qu'à leur tête."



Vient enfin la dernière étape : suivant ton conseil, la magicienne écrase entre ses deux mains Ten et Taot, Maitrise Magique, avant de les joindre en fermant les yeux. Tu observe ça de loin et tes yeux ont du mal à s'habituer au brusque éclat qui noie ton environnement quand d'entre les mains jointes, émerge une perle de lumière condensée. Elle flotte légèrement, passant entre les ramifications de la sphère, avant de se fondre dans l'orbe de flamme qui pulse puissamment en réponse. Le visage du forgeron se crispe alors qu'il utilise à son tour deux runes.

"DY ! TAO !"

Les bras magiques de feu surgissent de nouveau et tu le voit apposer à son tour ses mains sur l'artefact. Les deux mages s'acharnent alors à le maintenir en un seul morceau, à faire en sorte que leur dur labeur ne vole pas en éclats. Pas une nouvelle fois. Pas alors qu'ils sont si proches du but.

De ton côté, tu n'en mène pas large. A l'instant où les deux fluides ont fusionnés dans l'enchevêtrement de métal, les tiens en ont faits de même dans ton corps. Tu es désormais complète, en pleine possession de ta magie et plus encore. Trop, même. Elle déborde en toi, chaude, brûlante, telle une boule de métal en fusion qu'on aurait logé dans ta poitrine. Les extrémités de ton corps chauffent et tu contemples sans trop y croire le bout de tes doigts noircir comme le charbon tandis qu'une toute nouvelle sensibilité s'y développe. Comme si ta chair était à vif. La fièvre s'intensifie comme jamais tu l'as ressentie, mais jamais tu ne t'es sentie aussi puissante. Aussi... Divine.

Tu n'as cependant pas le temps de te reposer ni d'essayer de calmer ton propre corps : les activités menées ici ne semblent pas être au goût de tout le monde. De l'entrée de ta grotte, tu perçois clairement les ombres aperçues dans le dédale de stalagmites sortir et se diriger en rampant, sifflantes de colère. Elles utilisent toutes les anfractuosités, tout les cailloux pour se dissimuler en s'avançant vers vous, vers la source de cette chaleur et de cette lumière qu'ils abhorrent. Et ils ne sont pas seuls. Parmi eux, de petits êtres se faufilent. Rapides, agiles, dangereux.


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Une nuée qui s'en échappe et se rue vers toi. Une nuée qui préfère le froid à la chaleur, les ténèbres à la clarté. Nul doute que s'ils ne sont pas une menace pour les deux mages, ils seront une nuisance à même d'ébranler leur fragile concentration. A moins que tu ne t'interposes. Il n'était déjà que murmure, le voilà souffle.

"Fille du zénith, protège de la horde menaçante l'astre naissant."



Consignes : C'est partie pour un peu de combat. Tu as désormais accès ta magie solaire, avec les boosts similaires aux autres magies : PM inépuisables, sorts RP débloqués de feu et lumière au palier ultime, sorts lancés à un rang +1. Mais ce boost est conditionnel : seule la présence de tes alliés te l'octroie la barrière runique dressée empêchera tout tes sorts de la traverser. En franchissant cette même barrière pour te battre, tu ne bénéficieras plus de leur aura et ta magie s'exprimera de manière plus violente en te donnant +2 à tous tes jets de blessures. Dans les deux cas, chaque sort te sera douloureux, faisant progresser lentement les zones noirs sur tes doigts puis tes bras.
Pour tes adversaires, tu auras un total de quatre vagues :
- 5 serpents de givre
- 2 serpents de givre et 2 ombres rampantes
- 3 ombres rampantes
- 5 serpents de givre et 3 ombres rampantes
Ils cherchent principalement à atteindre les deux mages et ne feront que riposter si tu t'en prends à eux. Enfin, ils se contentent de bêtement chargé vers la passerelle de roche, sans aucune cohésion.
Allez, viens mon copain ! Si tu as des questions n'hésite pas !



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Re: Le Sanctuaire des Dieux

Message par Yliria » sam. 8 janv. 2022 00:38

<< Précédemment


Ils étudièrent ma proposition bien plus attentivement que je ne l’aurais cru. Une partie sembla les satisfaire : le fait de renforcer la structure semblait faire sens. Le reste fut plus sujet à débat, mais qu’importe : ce n’était qu’une proposition, même si rien ne fut vraiment rejeté. Lorsqu’ils se mirent tous deux en place chacun d’un côté de l’orbe, j’observai, soudainement anxieuse. A quoi allais-je assister ? Un échec ? ou un succès ? Et un succès de quoi, exactement ? Ils placèrent les runes Renforcer tout autour de la sphère, en un schéma qui ne m’évoquait rien, puis je suivis la femme du regard alors qu’elle déposait des runes autour de la zone, expliquant que, en théorie, cela empêcherait la magie de s’échapper et a transformerait en mana pour les alimenter alors qu’ils travaillaient sur l’orbe.

- Les arcanes de Père n'en font parfois qu'à leur tête.

Même si le doute n’était plus vraiment permis en cet instant, savoir que je me retrouvais avec Meno et Gaïa rendait la chose encore plus stressante, mais aussi un peu fière de pouvoir les aider. Tout cela était-il juste l’épreuve ou y avait-il un sens caché derrière tout ça ? Difficile à dire, mais je ne pris pas le temps d’y réfléchir plus que cela. Car lorsque Meno activa ses propres runes, Gaïa, laissa tomber la lumière contre la sphère de feu. Et le monde devint douleur. Je sentis un changement brutal au plein milieu de mon corps, comme si on avait inséré du métal en fusion au milieu de ma poitrine alors que mes doigts semblaient fondre ou être à vif. J’avais mal, j’avais chaud, je bouillonnais de l’intérieur et, recroquevillée sur le sol, je vis mes doigts noircir, comme s’ils devenaient du charbon.

Je soufflai, fermai les yeux, essayant de juguler la douleur sans vraiment y parvenir, incapable de me relever vraiment, ni d’observer le spectacle des deux dieux travaillant sur leur artéfact. Est-ce que j’étais punie d’une façon ou d’une autre ? Ou était-ce une part de l’épreuve, ça aussi ? Je gémis de douleur en serrant mes mains contre ma poitrine en feu, essayant tant bien que mal de ne pas hurler. J’inspirai, les larmes aux yeux, avant de tourner la tête en entendant un autre bruit. Des sifflements, des raclements se firent entendre et je fermais douloureusement les yeux. Ce n’était vraiment pas le moment. Je me redressai pour voir les ombres s’agiter, avancer peu à peu en se cachant là où elles pouvaient. Et elles n’étaient pas seuls. D’étrange serpent avançaient eux aussi, sifflant de rage vers les dieux au travail.

- Me dites pas que…

- Fille du zénith, protège de la horde menaçante l'astre naissant.

Evidemment… évidemment qu’elles en voulaient à leur travail, ces saletés. Elles étaient faites d’ombres et de froid, pas de lumière et de chaleur. Elles se ruaient en avant, traversant le pont rocheux en une troupe désorganisée. Et j’étais la seule à pouvoir les en empêcher. Moi, sans mes armes et avec mes mains qui semblaient prêtes à tomber en poussière et ma poitrine en feu. Peu importait, il le fallait. Je n’allais pas laisser les deux dieux voir leurs efforts réduits à néants par quelques bestioles qui auraient mieux fait de rester cachées. Je m’avançais, sentant que je traversais quelque chose, sans doute la barrière de runes faites par Gaïa. J’observai les créatures approcher et inspirai.

Les premiers serpents approchaient et je conjurai une boule de feu pour les accueillir. Deux choses ne se passèrent pas du tout comme prévu. L’orbe en lui-même flamboya violemment dans ma main, comme possédé, plus puissant que d’ordinaire. C’était plutôt une bonne chose. La mauvaise, ce fut que la douleur dans mes mains enfla un bref instant et je vis avec horreur mes doigts noircir davantage, comme si une gangrène avançait le long de mes mains. Je pouvais lancer des sorts, mais cela allait être la même chose à chaque fois ? L’orbe de feu pulvérisa un serpent et j‘en conjurai un autre, avec un résultat similaire qui m’arracha un cri de douleur alors que la noirceur sur mes mains grimpa encore. Un autre serpent mourut, mais je sentais que je n’allais pas pouvoir faire ça très longtemps. Où étaient mes armes quand j’en avais besoin ?

Je fouillai les alentours du regard, mais rien. La seule chose s’en apparentant était le lourd marteau de Meno et je n’avais aucune intention de m’en servir. Comme si je pouvais soulever un truc pareil ! Cela me donna néanmoins une idée. J’inspirai et me préparai à encore souffrir, mais mes fluides s’agglomérèrent en un marteau semblable à celui de Meno, bien qu’un peu brouillon. Je serrai les dents et n’osais regarder mes mains, mais j’avais enfin une arme. Et les trois serpents suivants en firent les frais. Le premier en se faisant écraser et griller et les deux autres en se faisant projeter en dehors du pont, droit dans la fosse de magma dans laquelle ils disparurent. Je fixai un instant le marteau avant qu’il ne disparaisse. Trop gros, trop compliqué à manier, mais l’idée me plaisait. J’en invoquai un autre, plus petit, dans une seule main, gémissant de douleur pour finalement me jeter contre les créatures. Les ombres sifflèrent de rage et un serpent se jeta en avant. Je le cueillis aussitôt, l’envoyant bouler sur le côté, dans la lave.

- Comptez pas approcher, va falloir me passer sur le corps…

Et j’étais pourtant loin d’être confiante sur le résultat… les deux ombres les plus proches continuèrent d’avancer, mais je leur sautai dessus, frappant brusquement de mon marteau qui en toucha une. Elle lâcha un sifflement strident, et les deux se jetèrent à leur tour sur moi, toutes griffes dehors. Je tentai de parer, mais elles traversèrent l’arme comme si ce n’était rien et me lacérèrent les bras et la poitrine. Je roulai en arrière en criant de douleur. Impossible de bloquer avec avec de simples flammes, donc il allait falloir la jouer autrement. Je serrai les dents, et invoquai deux petits orbes qui se mirent à me tourner autour. Je l$achai un gémissement sans parvenir à le retenir, puis fonçais. Je glissai sur le sol, roulai pour éviter l’assaut des griffes et un orbe frappa violemment une des créatures alors qu’une autre l’évitait de justesse. La première chuta dans la lave, la deuxième se rua sur moi. D’un coup vertical, je cueillis sa mâchoire ouverte, lui vaporisant la tête avant qu’elle ne disparaisse.

Une douleur aigue à la cheville me fit me redresser. Un des serpents m’avait pris par surprise. Je l’écrasai sur le sol avec le marteau, laissant un grésillement derrière moi, mais mon corps commençait déjà à ne plus en pouvoir. C’était trop. Et pourtant d’autres arrivaient. Je haletai en les regardant venir. Elles ne firent pas attention à moi et commencèrent à me dépasser. Je n’étais pas leur objectif. Mais je n’allais pas les laisser faire. Je me jetai sur elles, frappant la première en l’écrasant au sol. Les deux autres sifflèrent et se retournèrent sur moi, mais j’étais prête. Si elles étaient d’ombre, je pouvais les vaincre plus simplement. Un orbe de lumière apparut dans ma main libre et, si cela m’arracha un autre gémissement, les ombres tentèrent de s’enfuir face à cette nouvelle source de lumière trop proche d’elles. Je ne leur en laissai pas le temps, les frappant encore et encore jusqu’à ce qu’il n’en reste plus rien, qu’elles disparaissent complètement.

Je me retournai pour fixer les deux dieux qui travaillaient encore, sans relâche. Mon marteau disparut et je sentis ma jambe commencer à flancher alors que mes bras me faisaient atrocement souffrir. J’aurai pu tenter de calmer la douleur, j’en étais capable, mais à quoi bon lorsque chaque sort semblait me faire souffrir davantage ? Les ennemis arrivaient encore et je n’en pouvais déjà plus. J’inspirai et me concentrai.

- Tu peux le faire… oublie que tu as… le corps en miettes et que tu… brules… de l’intérieur. Que pourrait-il mal se passer ? Une vraie…promenade... de santé…

Alyah et ses remarques me manquaient, je n’étais clairement pas à son niveau. Et tandis que les créatures approchaient, un orbe de feu se formait au-dessus de moi alors que la noirceur avançait encore sur mes bras. Je serrai les dents et lâchai l’orbe qui partit vers le plafond heureusement haut de la grotte. Serpents et ombres approchaient encore et arrivèrent à ma hauteur, ignorant ma présence jusqu’au moment où je saisis un serpent et l’envoyai dans la lave. Tous se tournèrent vers moi et attaquèrent au moment où l’orbe retombait. Un fracas de flamme et de lumière précéda les cris des créatures qui se firent vaporiser et des serpents qui grillèrent sur place. Seule, au milieu de quelques flammèches, je serrai les bras contre ma poitrine, respirant avec force en essayant de juguler la douleur qui ne voulait pas me quitter. Un sifflement attira mon attention et je redressais la tête. Une unique ombre se tenait là, chancelante mais encore debout.

- Oh… tu pouvais pas disparaître avec les autres …?

Elle se jeta sur moi et je tombai sur le dos alors que ses griffes me lacéraient les bras. Je hurlai de douleur, autant à cause de ses griffes que de l’aura de feu qui m’entoura. La créature siffla elle aussi et tenta de se dégager, mais j’en avais marre. Je saisis ses pattes et elle m’emporta. Nous roulâmes sur le côté et je nous sentis basculer. Par réflexe, je la lâchai et m’agrippai à la roche la plus proche. Je me retrouvai suspendue au-dessus de la lave, me retenant par mes mains noircies et à vif. Je ne retenais plus mes cris et mes larmes cette fois, c’était trop. Je ne pouvais pas utiliser un autre sort pour me tirer de là, j’allais juste lâcher prise sous la douleur. Alors, centimètre par centimètre, je me hissai en priant pour que ce ne soit pas le signe que mes bras allaient lâcher. Chaque mouvement était un calvaire, mais en posant les coudes sur le rebord, je soupirai un instant, reprenant mon souffle avant de me hisser entièrement et m’allonger sur le dos, les yeux clos, le corps en miette et le souffle erratique. Je pouvais toujours entendre les dieux derrière moi faire leur travail et j’espérais sincèrement que ça allait fonctionner. Je n’allais pas survivre à une autre attaque de ce genre, pas alors que mon corps semblait vouloir se détruire lui-même. Je me forçai néanmoins à me redresser. J’étais en vie, non ? C’était déjà pas mal…


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Re: Le Sanctuaire des Dieux

Message par Gamemaster5 » sam. 8 janv. 2022 14:20

Ordalie d'Yliria




Le combat acharné que tu mènes fait gagner de précieux instants, mais est ce que ce sera suffisant ? Tes bras te font souffrir atrocement et la chaleur qui te ronge ne fait qu'empirer. Seul réconfort que tu tires, c'est que jusqu'à présent, l'artefact a l'air de tenir le coup car aucun cataclysme n'a surgi dans ton dos. Au contraire, la lumière ne fait que s'amplifier, pour mieux révéler la paroi qui te fait face. Elle est éclairée sur près d'une centaine de mètres de haut, te faisant sérieusement questionner sur la hauteur du plafond. T'es aussi rendue visible la présence d'autres ouvertures dans la roche, tu peux en dénombrer cinq. Et chacune se met à vomir son flots de serpents et d'ombres, d'obscurité et de froid.

Et si ce n'était que ça... Le sol tremble sous tes pieds et te jette à terre quand une violente secousse semble vouloir faire s'effondrer le monde. Plusieurs morceaux du creuset contenant le magma s'effondrent, emportant avec une partie des runes placées là. La fournaise et la lumière dans ton dos s'intensifient en conséquence et projettent l'ombre d'une silhouette titanesque sur le mur de pierre te faisant face.


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Un colosse de glace au coeur sombre, si immense que le Dragon noir affronté quelque temps auparavant ne te semble plus aussi impressionnant. Il exhale une aura de froid que ton corps peine un temps à combattre malgré la température infernale de ce dernier et celle de l'artefact dans ton dos. Brandissant une main en l'air, il crée un immense pieu de glace qu'il envoie avec plus ou moins d'adresse dans la direction de la forge. Le tir manque très largement sa cible et vient s'enfoncer dans le sol plusieurs dizaines de mètres derrière, recouvrant instantanément une zone de vingt mètres de rayon d'une glace et d'un froid polaire. La voix du forgeron rugit dans ton dos, outrepassant la brume qui endort tes sens peu à peu.

"ACCROCHE-TOI GAMINE ! ON Y EST PRESQUE !"

Un maigre encouragement pour affronter un nouveau péril. Les voix qui te guidaient jusqu'alors devenus souffle atteignent à peine ton esprit, fragments d'un message que tu ne comprends que trop bien.


"Fille... défendre... salut... Car c'est... coût."


Consignes : Suite de ton combat. Les ombres et les serpents vont se tenir en retrait, bien que tu puisses intégrer la présence d'un ou deux de ces derniers dans ton affrontement. Le titan de glace n'est évidemment pas un adversaire à ta portée et que tu peux vaincre : mais tu devras faire tout ce qui est en ton pouvoir pour le retenir le plus longtemps possible. La barrière n'est plus, et donc l'aura des deux entités créatrices t'atteint : la progression du noir sur ta peau en est grandement réduite, mais peut être auras tu recours à plus de magie que jamais.
Allez, viens mon copain ! Si tu as des questions n'hésite pas !



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Yliria
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Re: Le Sanctuaire des Dieux

Message par Yliria » sam. 8 janv. 2022 15:03

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Assise sur le sol, les bras serrés contre ma poitrine, j’inspirai lentement, cherchant à endiguer la douleur qui pulsait dans mes bras. Telles des milliers d’aiguilles perçant chaque centimètre de ma peau noircie, elle persistait, brouillant mon esprit et mes yeux tandis que je percevais la lumière s’accroître derrière moi. Je levai à peine le regard sur les parois qui s’illuminaient peu à peu, révélant la marée de créatures qui se déversait depuis des ouvertures dans les parois. Attirées par la chaleur et la lumière, cherchant à détruire l’artefact des dieux. Ce n’était pas fini, pas tant que ce dernier ne serait pas achevé. Péniblement, je me remis sur mes pieds, fermant les yeux sous la difficulté de ne bouger ne serait-ce qu’un doigt.

Mes efforts furent récompensés par de terribles secousses qui me jetèrent au sol alors que le creuset se fissurait et qu’une partie chutait dans le magma. Le corps en miette, je roulai sur le côté et relevai la tête lorsqu’une ombre se propagea et j'ouvris les yeux en grand, cette fois. Un colosse de glace venait de s’élever, renvoyant tout ce que j’avais pu combattre à une vaste blague. Un pilier de glace tout aussi titanesque se forma et fusa vers les dieux sous mon regard empli d’horreur. Par chance, il les manqua, et largement même, mais le simple choc créa une vaste zone gelée autour de l’impact.

- "ACCROCHE-TOI GAMINE ! ON Y EST PRESQUE !"

Un rire m’échappa. Un rire nerveux, incontrôlable, parsemé de sanglots de douleur alors que je me relevai péniblement, luttant contre le froid que le colosse installait dans cet endroit malgré la brulure qui hantait toujours ma poitrine et mes bras. Je devais faire quoi exactement ? Détruire ce truc ? C’était possible ? Je n’en avais aucune idée, mais avais-je le choix ? Abandonner les dieux en pleine création ? Eux pouvaient se battre contre cette chose et la détruire, mais à quel prix ? Et le murmure qui me parvins difficilement ne fit que confirmer ce que je savais déjà. Je devais leur faire gagner du temps, peu importait le prix. Il se passait quoi si je mourrai ici ? Est-ce que tout allait être perdu et je n’allais jamais me réveiller ? Parce que c’était un rêve, non ? je n’étais pas vraiment en train de mourir, pas vrai ?

- Pas vrai ?

Rien ne me répondit et j’inspirai en me secouant. J’allais faire ce que je savais faire de mieux : faire de mon mieux. Et alors que le géant de glace formait un autre pieu, j’invoquai une boule de feu qui fusa vers le pieu et le dévia, le faisant s’écraser au pied de la créature dans une gerbe de glace et de froid. Celle-ci tourna la tête vers moi, mais je ne perdis pas de temps et invoquais un orbe plus grand cette fois, à l’inverse du colosse qui créa une nuée de pics plus petits. Mon orbe partit et mes bras furent comme transpercés par la douleur, me faisant hurler. Au moins la noirceur avançait moins lentement maintenant, mais la douleur restait toujours aussi vive. Je relevai la tête juste à temps pour voir l’averse de glace me tomber dessus. Je levai les bras et un bouclier de flamme se dressa. La nuée s’abattit, heurtant le sol autour de moi, créant de petites zones de glace alors que ceux heurtant le bouclier se faisaient vaporiser pour les plus petits, ou largement réduits pour les plus volumineux. Un morceau m’atteignit et me frappa à la hanche, me jetant au sol alors qu’un autre me passait juste au-dessus de la tête pour s’écraser un peu plus loin. J’entendis le bruit de mon orbe de feu s’écraser et les parois de la caverne tremblèrent sous le rugissement du colosse.

- Pas mal… pour une crevette, hein ?

Je ne savais pas trop si je m’adressais au colosse, aux dieux, ou à moi-même. La douleur m’empêchait de réfléchir calmement et le mieux que je pouvais faire c’était l’ignorer au maximum. Je me relevai pour voir le golem géant préparer quelque chose. Désormais complètement tourné vers moi, il était presque immobile. Puis sa tête se rejeta en arrière et un immense souffle de glace balaya l’espace devant lui, filant vers moi à toute vitesse, gelant tout sur son passage. Un deuxième bouclier rejoignit le premier juste à temps et le souffle se fracassa dessus. Je pensai un instant être sauve, mais le souffle continuait et mon bouclier n’allait pas tenir longtemps. Déjà les bords du chemin étaient complètement gelés et je savais que si le souffle me touchait, c’était fini, car il serait libre d’atteindre les dieux. Je rassemblai mes fluides et fit brusquement augmenter la chaleur autour de moi. Mais ce n’était pas l’effet auquel je m’attendais. La température monta si brutalement que je sentis mon souffle me brûler et la glace fondre presque instantanément tout autour de moi. Ça n’avait rien à voir avec ce que je pouvais faire habituellement, mais je comptais bien m’en servir.

Malgré la douleur, je recommençai, créant une nouvelle zone de chaleur pile à l’endroit où se tenait le golem. Cela sembla l’énerver et il s’avança, mais je n’avais pas fini. Je visualisai un bucher et laissai mes fluides faire le travail. Je tombai à genoux en poussant un cri alors qu’une immense flamme apparut entre moi et la créature de glace. J’espérais que cela allait retenir son attention juste assez longtemps pour que je puisse trouver une solution plus viable. Je n’en pouvais plus de lancer des sorts encore et encore, j’avais trop mal, mais je n’avais pas le choix et chaque sort me coûtait un peu plus d’énergie que le précédent. Il fallait que chaque sort compte. Je soupirai lentement, inspirai et laissai la lumière amplifier un peu plus chaque sort que je lançai. Evidemment la douleur habituelle prit place, mais je pouvais tenir encore un peu. Juste un peu plus…

Un orbe encore plus grand se matérialisa au-dessus de moi et fila vers le plafond alors que le golem éteignait la flamme géante d’un pieu de glace géant. Un autre orbe apparut dans ma main et fusa. Les deux heurtèrent le golem qui, même s’il n’appréciait pas, ne semblait pas vraiment en avoir quelque chose à faire. Il créait un autre pieu et je sus qu’il ne me visait pas cette fois. Je créai un nouveau bouclier, mais cette fois entre lui et les dieux, puis un deuxième, juste avant qu’il ne lance le pieu. Il percuta le premier bouclier et le traversa. J’en créai un autre, puis encore un, réduisant chaque fois un peu plus la taille du pieu. Chaque bouclier créé me faisait souffrir le martyr, mais le pieu de glace finit par se désintégrer, ne laissant qu’une trace d’eau humide qui s’évapora bien vite. Je tombai à genoux, épuisée, les bras complètement noircis jusqu’aux épaules et la vision trouble. Le golem était toujours là, mais j’en pouvais tout simplement plus. Je levai le regard pour apercevoir une nuée de pieux prête à me tomber dessus et fermai les yeux. J’aurai quand même voulu les revoir…


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