Intervention pour Héliodrianna
La première sortie de la forêt d'Héliodrianna se fait sous un soleil radieux, embellissant les vastes plaines verdoyantes qui s'offrent à ses yeux. A ses côtés, Malger, qui se caresse la barbe en lui jetant un regard courroucé, ne pipe mot avant de finalement avancer d'une démarche assurée vers l'Est. Plusieurs jours passent ainsi, entre repas, repos et marche sous un soleil radieux qui rend honneur au nom du royaume qu'ils traversent, l'Anorfain, ou « Soleil Blanc » dans la langue des Hinïons comme l'explique Malger à son amie ailée.
S'étant décidés de leur destination, les deux compères progressent ainsi jusqu'à la ville portuaire de Lùinwë. Invisible pendant la majeure partie du trajet, elle se dévoile finalement au détour d'une colline. Solidement protégée par de hauts remparts, la ville semble fourmiller d'activité. La mer qu'elle côtoie scintille de mille feux sous le soleil radieux tandis que de nombreux navires vont et viennent depuis l’impressionnant port marchand qui fait vivre la cité. Si le spectacle est une surprise pour la jeune Aldryde, Malger, lui, semble bien connaître la vue et ne s'y attarde pas et se rend jusqu'aux portes de la ville.
Deux gardes portant les couleurs du royaumes montent la garde, surveillant les voyageurs, marchands et étrangers qui pénètrent ou sortent de la ville. Leurs yeux perçants et leur haute stature, de même que leurs armes aiguisées, n'ont rien d'anodin et malgré le calme qui règne, il est facile de deviner que la vigilance est constante. C'est d'ailleurs sur Malger et Héliodrianna que l'attention des deux gardes en faction se pose. L'un deux lève la main vers eux.
- Halte-là.
D'un geste il demanda au duo de s'écarter de la route, près du poste de garde, et dévisage le thorkin ainsi que l'Aldryde d'un air plus intrigué que méfiant.
- Bonjour voyageurs et bienvenue à Lùinwë... Déclinez vos identités. Quelle est la raison de votre venue ? Il est rare de voir des Thorkins ou des Aldrydes... encore plus voyageant ensemble.
Probablement un simple contrôle de routine, mais le garde, bien que ne semblant pas agressif, n'a pas pour autant desserré sa poigne sur le manche de sa lance et ses yeux ne quittent pas les deux voyageurs une seule seconde..