La Place du Marché

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Yuimen
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La Place du Marché

Message par Yuimen » jeu. 24 oct. 2019 18:35

Place du Marché


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Au centre du petit bourg de Luminion se dresse tous les matins un marché aux nombreuses petites échoppes des artisans, métayers et autres commerçants locaux qui n’ont pas forcément de boutique attenant à leur atelier. Il y règne souvent une bonne ambiance, quelques musiciens et artistes de passage se mêlant régulièrement à la fête.

><

Objets vendus par les marchands :

Équipement (De bonne qualité maximum) :
  • Arme à 1 main : Hache (de bûcheron) - Couteau de chasse – Hachette - Epée bâtarde
  • Arme à 2 mains : Faux - Lance en bois
  • Arme de jet : Hache de lancer
  • Arme de trait : Arc de chasseur - Arbalète rudimentaire
  • Protection corps : Chemise en cuir - Brigandine en cuir et métal - Corset en cuir
  • Protection bras : Bracelet de protection en cuir - Epaulettes en cuir
  • Protection tête : Casque de cuir - Cagoule en cuir
  • Protection jambe : Jambières en cuir - Bottes
  • Vêtement : Cape - Manteau
  • Bijoux magiques
  • Ceinture de consommables
Fluides magiques d'éléments :
  • Fluide 1/16e, 1/8e, de tous les types d'éléments.
Divers :
  • Objets RP
  • Gourdes magiques et potions (sauf les immenses potions)
  • Carquois et projectiles.
Fonctionnement :
  • Achat :
    • Objets personnalisables : Choisir le type d'objet dans la liste, lui donner un nom, un niveau, un rang de qualité et en calculer le prix via la règle des équipements.
    • Objets uniques : Choisir l'objet dans la liste présentée.
  • Vente : Le vendeur ne reprend que les objets du même type que ceux qu'il vend.
  • Calcul des prix de vente, achat, réparation : via la Règle sur les équipements
  • La demande doit être postée, avec le lien du post, dans le sujet d'Interventions GM.

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Alfryda Bröhm
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Re: La Place du Marché

Message par Alfryda Bröhm » ven. 25 oct. 2019 20:51

L'état de siège s'était déclaré dans chaque recoin de la cité, allant des commerces aux habitations. Volets fermés, portes verrouillées et marchandises rangées, le marché où je daigne me promener ne semble plus en être un. Seuls quelques irréductibles tiennent bon malgré la panique et se trouvent encore sur place, comme pour assurer la survie des commerces du quartier. Je passe devant l'un d'entre eux et observe la camelote au milieu des Grands-Gens, la foule préférant s'activer à parcourir les rues sans prendre le temps de s'arrêter. L'idée d'acquérir du matériel me trotte dans la tête depuis mes mésaventures lors du voyage et de la difficulté à assurer mes besoins. Ma main tâte la bourse reçue plus tôt des mains de Madame Anya.

(Je n'aime pas dépenser, mais là, c'est vraiment nécessaire. Voyons un peu ce qui traîne...)

Pas grand chose, forcément. Le bougre qui reste assis nerveusement en regardant à droite à gauche le flux de passants, visiblement tenté de les rejoindre. Il reprend du poil de la bête en m'apercevant devant son étal, se gardant de me communiquer son inquiétude en la dissimulant derrière un sourire forcé. Je lui rend la pareille, un brin gênée de le forcer à rester quelques minutes supplémentaires loin de ses proches.

(Qu'importe, je ne serais pas longue.)

Et en effet, le choix est vif et réfléchi. Une grosse bobine de ficelle en lin, indispensable pour me fabriquer des pièges à lapins. Voilà qui va largement faciliter la chasse. Des torches traitées ? Trois devraient suffire, sans oublier le briquet et l'amadou qui vont avec. Un sac de paille à fourrer avec le fourrage des chevaux, si je ne supporte plus le bois du chariot. Une paire de menottes en fer, j'ai laissé les miennes à Mertar. J'ai également toujours voulu avoir un grappin avec moi, petit caprice d'acheteuse compulsive. Cette vieille paire de gants usés me permettra de me salir les mains ET de pouvoir me frotter les yeux sans les laver. Et pour finir, cette pierre à aiguiser pour mon couteau à la lame usée.

(Ma première paye depuis mon départ de Mertar. Je n'en aurais pas profité longtemps, haha...)

Une fois le matériel désigné, je prépare les Yus dans mes mains en attendant d'entendre la somme à payer.

-------------------------------------

Achats :
  • Bobine de ficelle (50m) = 10 Yus
  • Trois torches = 9 Yus
  • Briquet et amadou = 5 Yus
  • Sac à paille (matelas à fourrer de paille/feuilles/herbes) = 5 Yus
  • Paire de menottes en fer = 25 Yus
  • Grappin = 20 Yus
  • Vieux gants usés en cuir (Armure légère, Niv. 1) = 50 Yus
  • Pierre à aiguiser = 5 Yus
Pour un total de 129 Yus.
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Hatsu Ôkami
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Re: La Place du Marché

Message par Hatsu Ôkami » ven. 25 oct. 2019 21:48

Lorsqu’Hatsu quitta les lieux, en ayant remercié la commandeure et en lui assurant qu’elle reviendrait si tout se passait bien, elle le fit d’un pas assuré, finalement déterminée à agir. Elle avait profité du calme pour examiner plus en détail ce qu’elle avait récupéré sur le cadavre du Garzok qu’elle avait tué. Son arc au bois sombre était d’une qualité bien supérieure à celui qu’elle possédait et, malgré l’attachement qu’elle avait pour ce dernier, elle le rangea et pris celui du Garzok. Elle aurait besoin de mettre toutes les chances de son côté et, clairement, un arc de ce genre serait un atout. Elle passa rapidement sur les braies et retroussa le nez en examinant l’armure. Il en émanait une étrange odeur musquée lui rappelant la forêt et la nature en général. L’odeur était quelque peu dissuasive, mais elle n’allait pas faire la fine bouche, la teinte était parfaite pour un camouflage en de nombreux terrains et l’odeur masquerait la sienne, ce qui était toujours utile pour échapper à d’éventuels pisteurs. Elle enfila les gants et rangea la hache qu’elle ne prit pas le temps d’examiner, sachant pertinemment qu’elle n’allait jamais s’en servir.

Elle se dirigea rapidement vers la ville ou l’état de siège avait commencé. Les visages étaient fermés, des familles entières semblaient sur le départ et les marchands se hâtaient de fermer boutique pour la plupart. Hatsu pouvait aisément les comprendre, mais elle fouilla néanmoins le marché du regard dans l’espoir de pouvoir se débarrasser du superflu pour s’alléger avant le début des combats. Elle avait une idée du rôle qu’elle pouvait jouer et mieux valait ne pas trimballer tout un éventail d’objets risquant de faire du bruit et qui pourrait la ralentir. Elle en repéra plusieurs et, pressée, s’approcha du plus proche, un homme d’une quarantaine d’années qui la regarda en fronçant les sourcils et le nez. Elle ne s’en formalisa pas, s’étant habituée à l’odeur de son armure, mais la réaction du marchand n’avait rien de très engageante. Elle ouvrit néanmoins son sac et déposa ce qu’elle souhaitait vendre.

- Bonjour. J’ai quelques bricoles à vendre, pouvez-vous me les reprendre ?

Elle déposa en premier la hache que le marchand s’empressa d’examiner.

- Humpf… ça ne vaut pas plus que 20 yus, à tout le moins. Je vous la reprends parce que je suis dans un bon jour.

Hatsu haussa un sourcil mais se garda bien de répondre. Après tout, elle n’y connaissait strictement rien, le prix des haches garzok n’étant pas vraiment sa préoccupation première. Elle se demanda si le fait de changer de pays faisait tout de même à ce point varier les prix et hésita à vendre le reste, soudainement. Mais elle avait vraiment besoin de se débarrasser de tout ça, alors elle ne ferait pas la fine bouche.

- Très bien… j’ai d’autres choses également.

Et elle commença à sortir tout ce qu’elle comptait vendre.
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Gamemaster7
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Re: La Place du Marché

Message par Gamemaster7 » ven. 25 oct. 2019 21:49

Intervention pour Alfryda


Le marchand, un vieil homme assez pauvrement vêtu, observa Alfryda avec un certain étonnement tandis qu'elle sélectionnait dans son modeste étal les objets qui l'intéressaient. Sans doute n'était-il pas si courant de voir des Thorkins dans la région, et plus rare encore qu'ils consentent à dépenser quelques-uns de leurs précieux yus? Quoi qu'il en soit, il lui adressa un sourire un peu crispé avant de se livrer à un rapide calcul et de déclarer :

"Vous sauvez ma journée, bonne dame, les affaires sont point bonnes avec ces mauvaises rumeurs qui courent. Je vous offre les trois torches, l'reste vous reviendra à cent et vingt yus. Tout ronds."

Quoique généreux, il n'en comptera pas moins méticuleusement la somme que lui remettra Alfryda avant de la remercier d'un nouveau sourire, puis de se mettre à remballer son petit stand sans précipitation inutile.

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Alfryda Bröhm
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Re: La Place du Marché

Message par Alfryda Bröhm » ven. 25 oct. 2019 22:35

La réponse du marchand sonne comme un soulagement à mes oreilles, moi qui m'en voulait d'avoir autant gratté sur mes gains tous frais. Je subsiste les pièces de cuivre mentionnées et recompte la somme une dernière fois avant de lui tendre cent et vingt beaux Yus qu'il accepte non sans les compter à son tour. Un sourire, mes mains qui attrapent le matériel pour le fourrer dans mon sac et je m'éloigne de lui alors qu'il remballe déjà ses affaires, trop pressé de partir. Je continue ma promenade dans ce décor mouvementé en enfilant les gants qui demeurent larges pour mes mains de Thorkine. C'était attendu, mais ça fera l'affaire pour le moment. Quoi qu'il en soit, ces achats me seront certainement utiles pour la deuxième partie du voyage, celle qui me rapproche de mon peuple et de ma vie morose et ennuyante sous la montagne. Un brin distraite, je ère devant les derniers étals qui se comptent désormais sur les doigts d'une main et m'intéresse à l'un de ceux qui attirent plusieurs clients. Enfin, le terme est exagéré car il me désigne moi et une jeune femme aux traits Ynoriens qui entamait déjà le dialogue avec le propriétaire, un humain dans la seconde moitié de sa vie. Mon œil se perdit sur des articles inintéressants ou déjà acquis, la qualité ayant du mal à se défendre d'elle-même.

(Diantre ! Des bottes trouées, des braies jaunies par le temps et d'autres vêtements plus crasseux encore. J'imagine qu'il a trouvé ça sur un mort pour oser le vendre au marché. En tout cas, rien de particulier à voir. Au suivant.)

Mes pas se tournaient lorsque je l'entendis commercer avec sa cliente, cette fameuse Ynorienne. Sans vraiment le vouloir, je capte les mots en m'éloignant peu à peu jusqu'à comprendre l'entourloupe qui se trame. À mon arrivée, la jeune femme avait présenté une hache de Peau-Verte qui, malgré ses origines, demeure un objet plutôt inhabituel. J'ai beau avoir laissé le couteau du Sekteg sur son cadavre puant par pure indignation, je connais la valeur d'un koup'tou ou d'un couteau en os taillé et ce n'est certainement pas celle proposée par cet escroc. Impulsive ? Peut-être bien, mais ma promenade d'acheteuse compulsive attendra d'empêcher quelqu'un de se faire arnaquer. Je me rapproche des deux concernés, m'invitant soudainement à l'échange.

"Vingt Yus ? Z'êtes timbré ou mal intentionné, parce que ce truc en vaut plus du double. J'vous conseille de vous raviser si vous voulez pas qu'elle aille vendre ça ailleurs, non mais !"
Modifié en dernier par Alfryda Bröhm le ven. 25 oct. 2019 23:21, modifié 1 fois.
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Hatsu Ôkami
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Re: La Place du Marché

Message par Hatsu Ôkami » ven. 25 oct. 2019 23:15

Tandis que la jeune ynorienne allait pour sortir les objets qu’elle souhaitait vendre, une voix féminine la surprit et elle tourna la tête vers l’origine de la voix. Une thorkine, visiblement, qui semblait furieuse en entendant ce que le marchand proposait en échange de la hache. L’information fit hausser un sourcil à la jeune archère qui se tourna vers le marchand, un air quelque peu énervé sur la visage. Elle n’aimait guère qu’on se paye sa tête et voir que ce marchand essayait de l’arnaquer alors qu’elle était ici pour défendre son foyer la fit enrager.

- Ecoute moi bien, si je suis là, c’est aussi pour défendre cet endroit, alors tu as intérêt à vite changer d’attitude et à me donner le bon prix pour tout ce que j’ai à vendre. Je ne me suis pas farcie la route jusqu’ici en passant par ces fichues montagnes pour me faire arnaquer par un vendeur malhonnête.

Elle sortit tout ce qu’elle comptait vendre et désigna un carquois et une potion.

- Et je prendrais ça, aussi. J’espère que tu proposeras un prix honnête. Hmm ?

Elle se tourna vers la thorkine, à qui elle offrit un sourire reconnaissant.

- Merci pour votre aide, Dame.

Elle observa le marché presque vide avant de poser de nouveaux les yeux sur la thorkine.

- Si quelque chose vous intéresse, dites le moi, je vous dois bien ça. Vous devriez quitter la ville également… à moins que vous ne soyez là pour vous battre, auquel cas je serai honorée de me battre à vos côtés. Quant à vous…

Elle reposa ses yeux sur le marchand, lui faisant comprendre par son regard qu’elle n’était pas très patiente, ni encline à faire des concessions.

- … vous reprenez tout ça à combien ?

***
(((HRP, Vente de :
Arc simple renforcé (Arme de distance à deux mains, Niv. 3) : 67 yus
Braies usées par le temps et la crasse (Habits, Niv. 3) : 25 yus
Hache à la lame dentelée (Arme de mêlée à une main, Niv. 6) : 75 yus
Deux carquois pour 10 munitions : 100 yus
Une ceinture de consommables de mauvaise qualité : 25 yus
Sous-Total : 292 yus

Achat de:
un carquois 20 munitions : 200 yus ( à remplir de flèches basiques depuis l’inventaire)
une grande potion de soin (stabilise une blessure grave) : 100 yus (à verser dans la gourde magique)
Sous- Total : 300 yus

Total à payer : 8 yus)))
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Gamemaster2
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Re: La Place du Marché

Message par Gamemaster2 » ven. 25 oct. 2019 23:33

Intervention pour Hatsu Ôkami

><


Démasqué, la honte ne pouvait qu'être la seule émotion lisible sur le visage du marchand. Il observait cependant le matériel d'un œil intéressant, comme s'il savait déjà à qui refourguer tout ça. Comprenant qu'il s'agissait là de sa dernière chance d'obtenir ce petit trésor, il rassembla les objets demandés par l'Ynorienne et annonça son prix sous l’œil intimidant de la Thorkine aux côtés de sa cliente.

"Avec c'que vous m'achetez et c'que j'vous reprends, j'vais dire.... Boarf, donnez-moi cinq Yus et ça ira."

Une fois l'échange terminé, il s'excusa sans ménagement avant de trier ses nouvelles possessions.

"Et désolé, pour c'que ça vaut. Faites gaff' à vous."
"Bwaf Assistance, que puis-je faire pour vous ?"

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L'appel au standard "Bwaf Assistance" est taxé à hauteur de 90 Yus suivi d'une tarification de 25 Yus par minute. La discussion est susceptible d'être enregistrée s'il y a un os.

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Alfryda Bröhm
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Re: La Place du Marché

Message par Alfryda Bröhm » ven. 25 oct. 2019 23:53

Mon intervention eut l'effet escompté et c'est ragaillardie que l'Ynorienne intimide le malhonnête, non sans consentir à lui vendre ce qu'elle considère comme du matériel de surplus. La jeune femme semble plus à l'aise quoi moi, autant financièrement que dans l'équipement qu'elle porte. Je reconnais les origines Peaux-Vertes de l'arc qui épouse les formes de son dos lorsqu'elle me remercie d'avoir empêché telle roublardise, enchaînant avec la proposition bien généreuse de m'offrir ce qui me plaît en retour. Je lève les mains comme pour me défendre d'une telle générosité et bredouille comme une gamine à sa mère.

"Je-Non, non, ce n'est pas nécessaire ! Ce n'est rien, je vous en prie."

Elle mentionne une bataille à venir et me semble soudainement bien plus renseignée que tous ceux que j'ai pu croiser depuis mon entrée dans la cité. Ainsi donc, elle compte se battre aux côtés de la garnison ? Et moi, qu'est-ce que je vais foutre dans ce merdier grandissant ? La rejoindre ? Risquer ma vie gratuitement alors que je pourrais rejoindre la caravane ? Tiraillée entre deux choix aussi importants l'un que l'autre, je tarde à lui répondre et finit par donner un avis que je ne comprends pas moi-même.

"Je n'ai pas l'intention de quitter la ville, non. Mais nous pourrons certainement nous prêter main forte mutuellement, oui."

(Mais qu'est-ce que je raconte ? Je vais me battre, moi? Avec quelqu'un rencontré à l'instant ? Et qu'est-ce que je vais foutre contre une armée, au milieu de jambes plus longues que les miennes ?)

Quoi qu'il en soit, elle sait ce que je ne sais pas et s'instruire pourrait au moins m'aider à savoir si je fais la plus grosse connerie de ma vie en voulant être courtoise et bien élevée.

"Vous avez des détails sur les troupes d'Omyre qui approchent ?"
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Hatsu Ôkami
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Re: La Place du Marché

Message par Hatsu Ôkami » sam. 26 oct. 2019 10:56

Tandis que le marchand s’épand en excuse après avoir lorgné sur ce que Hatsu comptait tout de même vendre, celle-ci vit la thorkine bafouiller en lui répondant qu’elle n’avait pas à lui offrir quoi que ce soit. La jeune ynorienne haussa les épaules et donna les cinq yus demandé pour la transaction totale. Tandis que la thorkine affirmait rester en ville, Hatsu versa la potion dans da gourde et entrepris de transvaser ses flèches dans son nouveau carquois, plus adapté. Elle sourit lorsque son interlocutrice affirma qu’une entraide n’était pas superflue au vu de la situation. Attachant son carquois et sa gourde à sa ceinture, elle observe le marchand ranger ses nouvelles possessions avant de se tourner vers la thorkine qui semble… anxieuse, et el mot est faible. Sa question, légitime, laisse Hatsu pensive quelques secondes, mais elle choisit l’honnêteté. Qu’elle choisisse ou non de rester se battre, ce n’est pas à elle d’influer sur son choix.

- Oui, j’en ai, je les ai vu, c’est moi qui ai donné l’alarme… enfin même si le Duc semblait visiblement au courant de leur approche depuis quelques temps.

Ce qui l’avait sévèrement étonnée, mais rassurée également. Si le Duc était au courant, cela signifiait que des mesures avaient dû être prises et elle n’avait fait que donner des précisions qui seraient, elle l’espérait, utiles pour défendre Luminion.

- Je vais vous répéter ce que j’ai dit au Duc, mais si vous restez vous le saurez bien assez tôt.

Elle jeta un œil au marchand et s’éloigna de quelques pas. Elle n’avait nulle envie de terroriser cet homme, bien qu’il ait prouvé être malhonnête dans une telle situation. L’air grave, elle croisa les bras sous sa poitrine, ses yeux dérivant quelques secondes vers le mur avant de fixer la thorkine.

- Une large majorité de Peaux-Vertes, des milliers. Des chevaliers en armure sombre… humains peut-être, mais je n’en suis pas certaine, ils étaient massifs. Et… de grandes créatures de métal qui arrachaient les arbres et ce qui pouvaient les gêner.

Elle offrit un sourire à son interlocutrice.

- Je ne souhaite pas vous effrayer, mais si vous voulez vous battre, j’estime que vous avez le droit de savoir dans quoi vous vous engagez.

Elle inclina la tête en une courte révérence.

- Je m’appelle Hatsu et, si vous souhaitez défendre cet endroit, je serai ravie de me joindre à vous.
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Re: La Place du Marché

Message par Alfryda Bröhm » dim. 27 oct. 2019 16:42

Alors que l'Ynorienne mentionne le Duc de Luminion dans ses explications, la situation devient lourde de réalité. Entendre que l'autorité de la ville est préparée à recevoir l'attaque atténue le poids du cauchemar qui prend forme, mais j'ai tout de même du mal à réaliser que je me trouve à sa merci. Alors c'est sûr, maintenant. La guerre arrive, elle frappe aux portes de la cité. J'en apprends alors davantage sur la menace, sur l'horreur que cette femme a pu voir d'elle-même. Après s'être assurée de l'absence d'oreilles trop chastes, elle dénombre l'armée composée de Peaux-Vertes, d'humains et de grandes créatures de métal, déracinant tout sur leur passage. Ce dernier point me reste en tête, désignant l'ennemi comme quelque chose de surnaturel.

(Des créatures de métal ? Qu'est-ce que ça pourrait être ? Je ne comprends pas.)

D'un sourire, elle légitime ses informations qui me permette de m'avancer sur le choix à faire. Devrais-je rejoindre la caravane ? Madame Anya a peut-être besoin d'aide pour se réfugier quelque part ? Et si elle avait décidé d'attendre le dernier moment pour fuir le siège ? Si c'est le cas, ils m'attendent. De l'autre côté, quitter la cité ne me semble pas être une bonne idée. Hâthur et Godril sont toujours là pour aider, Madame Anya n'est donc pas sans défense.

(Je ne sais que choisir...)

Mon esprit demande des explications et semble répondre à la place de ma volonté, tentant de voiler mon inquiétude derrière un manteau de confiance.

"Bon sang... Il s'est passé quelque chose pour qu'Omyre réagisse de la sorte ?"

Je comprend que ma question est idiote seulement une fois qu'elle est posée et la réponse correspond à ce que j'avais en tête. Omyre n'a pas besoin d'une raison pour attaquer. Ils prennent ce dont ils ont besoin, voilà tout. Et si Luminion tombe, d'autres suivront, certainement Mertar ou Oranan. Je ne vois qu'après le signe de tête de l'Ynorienne et son besoin de satisfaire l'absence de nom à mettre sur mon visage. Ainsi, elle s'appelle Hatsu et m'invite à la rejoindre au conflit à venir, conflit auquel elle entend bien prendre part. Je perds mes mots un instant avant de me reprendre devant tant de manières.

""Ho. Alfryda, enchantée. Je ne peux pas m'enlever ce dont vous avez fait mention... Des créatures de métal ? Qu'est-ce que ça veut dire ?"

Hatsu m'apporte des précisions qui font grelotter mon échine, comme quoi les créatures de métal s'apparent à de grosses araignées. Selon elle, il est impossible de dire ce qui permet à ces... choses de se déplacer, mais leur efficacité semble indéniable. Je tente un instant de visualiser leur aspect dans ma tête lorsque un cor retentit. L'un de ceux qui n'annoncent pas de bonnes nouvelles.

"Qu'est-ce que..."

L'alerte donnée n'a pas le même effet sur elle, s'attendant visiblement à l'entendre à cet instant. Un juron et une longue inspiration plus tard, elle me place une nouvelle fois devant mon choix, prête à rejoindre l'origine du son pour prêter main forte. Hatsu désigne le mur d'enceinte et me demande ce qu'il en est de moi, la Thorkine qui ne sait toujours pas où se foutre. Je laisse mon cœur prendre la parole, lui qui m'a toujours foutu davantage dans la merde pour mieux apprécier de m'en sortir.

"Je... vais venir avec vous. J'ai besoin de voir ça de mes propres yeux."

Un nouveau signe de tête, celui qui m'empêche de revenir sur ma décision. Une seconde plus tard, nous courons vers l'inconnu, le visage de Luminion s'apprêtant surement à changer aujourd'hui.
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Alfryda Bröhm
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Re: La Place du Marché

Message par Alfryda Bröhm » jeu. 12 mars 2020 21:34

La bourse de l'officier dans les mains, je fulmine d'une rage méconnue. Un profond sentiment d'injustice hâte mes pas et me fait ruminer des dents jusqu'au sang. Les Longues-Jambes sont donc tous aussi malfamés que les peaux-Vertes, eux qui n'hésitent pas à tourner le dos à ceux qui leur ont porté secours. J'ai saigné, sué, souffert et tuer pour défendre ce bastion et voilà comme on me récompense ? Des Yus, une belle somme je l'admets, jetés à mes pieds et quelques injures qui me restent au travers de la gorge. Et ces yeux... Toute la garde m'a refilé le même regard, celui qu'on donne à une puterelle qu'on finit de sauter en repensant à sa femme. Foutredieu, si je ne m'étais pas retenue, j'aurais certainement craché qu'ils ont ce qu'ils méritent, désormais. Aux oubliettes tout ce que j'ai pu accomplir pour eux et s'ils estiment que je ne suis pas digne de recevoir une telle somme, et bien qu'ils la gardent. Je m'occupe de la donner à ceux qui la méritent.

Au lendemain de l'attaque, de rares étals subsistent malgré le choc post-chaotique de la situation. Des forcenés de la vente ou des trop démunis, forcés de marchander quelques Yus contre des marchandises qui ont souffert de la bataille. Personne n'ose vendre ici l'équipement ramassé sur les morts, mais nul doute que des receleurs pullulent sur les routes utilisées par les réfugiés. Quoi qu'il en soit, ces gens ont besoin d'argent et je leur en offre avec grand plaisir. Tout ce que contient cette bourse ne quittera pas Luminion avec moi. Dans le jargon des chasseurs de primes, on appelle ça de la "monnaie noire". Ça se dit lorsqu'on recoit une récompense dont on ne veut pas, après un boulot trop immorale ou reçu d'une personne dont on ne souhaite rien. Et bien, force est de constater que j'ai toujours des moeurs et qu'ils ne sont pas près de s'éteindre. Un vieux bougre au visage plein de suie regarde les passants qui ne s'arrêtent pas et pose des yeux rond sur moi lorsque je daigne lui retourner son salut. Son regard ne quitte pas des yeux la bourse fermement serrée dans mes mains et je désigne déjà ce qui m'intéresse pour ne pas faire durer ce malaise.

"J'vais vous prendre ce plastron, là. Pi' donnez-moi ces bottes, on dirait qu'c'est ma pointure..."

Mes yeux se posent ensuite sur un tonneau qui contient nombre d'armes toujours abîmées. Certaines ressortent du lot et ma main s'empare d'une hachette qui me paraît pas trop mal.

"Et ça. J'vous donne mon épée, j'veux rien en échange. Par contre, j'vous prends une des potions qu'vous avez là. On fait affaire ?"


Récapitulatif :
  • Achat de :
    • Plastron en cuir (Armure légère de torse, Niv. 6) 150 Yus
    • Bottes en cuir (Armure légère de jambes/pieds, Niv. 6) 150 Yus
    • Hachette simple (Arme de mêlée à une main, Niv. 6) 150 Yus
    • Potion moyenne de soin (soigne une blessure légère) 50 Yus
  • Don de :
    • Épée de soldat de Luminion
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Xël
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Re: La Place du Marché

Message par Xël » ven. 13 mars 2020 23:08

<<<

La température est plus fraîche que je ne m’attendais malgré le ciel bleu et le soleil brillant. La cité est encore en effervescence malgré la fin de la bataille. Les nains s’installent, les survivants pleurent la mort de leurs collègues ou proches. En rejoignant le centre de la ville je me retrouve au marché où quelques étals sont ouverts, j’en profite pour me procurer une petite cape pour couvrir mes épaules.

J’aperçois à une échoppe voisine la naine qui était présente au pied du mur. Je tends les pièces à la vendeuse à l’air attristé avant de me diriger vers elle, j’adresse un signe de tête au marchand au visage sale en face de nous avant de lui adresser la parole.

« Je suis content de voir que vous êtes indemne. Sans vos semblables beaucoup seraient morts. J’accompagne le Duc à Kendra Kâr demain avant de partir pour Mertar. Peut-être que vous aimeriez nous accompagner ? »

J’ignore pourquoi je lui propose si spontanément de nous accompagner. Peut être parce qu’elle a l’air de sale humeur et qu’elle a probablement hâte de partir. Je lui offre un sourire sincère en attendant sa réponse.

>>>
Modifié en dernier par Xël le sam. 28 mars 2020 14:02, modifié 2 fois.

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Re: La Place du Marché

Message par Gamemaster5 » sam. 14 mars 2020 02:03

Intervention GMique pour Alfryda Bröhm

Le vieil homme te dévisage avec un air incrédule sur le visage : une Thorkine qui vient lui parler ? Après tout ce qui s'est passé, il craint le pire...

"On vous r'mercie pour vot' aide, mais s'il vous plait, laissez nous not' ville, on d'mande juste à vivre not' vie...."

Il tient tout ces propos en rassemblant les divers produits que tu lui demande, sans te quitter des yeux où y pointent une crainte palpable. Il te les tend d'une main tremblante, présentés presque comme une offrande.

"T'nez, c'est gratuit, si vous pouviez allez voir vos supérieurs et leurs dire de m'laisser mon étal... Ma maison a d'jà brûlé, c'tout c'qui me reste..."

Mais sourd à ses divagations puisqu'il te prend pour quelqu'un que tu n'es pas et que tu tiens surtout à te débarrasser de ta "monnaie noire" et de l'épée, il finit sans trop comprendre pourquoi avec une bourse dans les mains et une épée de la garde de sa ville. Chose qui te semblait peu probable, ses yeux déjà ronds s'agrandissent encore et lâchant d'une main tremblante l'épée, il remballe son étal précipitamment en la vidant dans son tonneau d'armes et s'enfuit en courant la bourse serrée contre lui, laissant l'épée derrière lui. Peut-être n'avait-il pas envie de se retrouver avec une épée d'un soldat mort et qu'on l'accuse de pillard de soldats kendran ? A moins que tu ne le recroises un jour, cela restera une question sans réponse.
Allez, viens mon copain ! Si tu as des questions n'hésite pas !



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Alfryda Bröhm
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Re: La Place du Marché

Message par Alfryda Bröhm » lun. 23 mars 2020 21:53

La poignée de l'épée dans mes mains serrées d'une colère que je suis la seule à comprendre, je regarde le bougre s'enfuir en attrapant maladroitement les objets tendus qui finissent par se renverser au sol. Le spectacle est pitoyable, mais je n'ose dire mot de peur d'en rajouter une couche. Lui aussi, je le rebute ? Comme cet officier qui m'a jeté l'argent aux pieds ? Bon sang, je vais me traîner cette réaction dans tous les patelins de Nirtim ou bien ? Mertar, Oranan et maintenant Luminion ? Je commence à me dire que le problème ne vient pas de moi, mais des Longues-Jambes... et de certains Thorkins complètement fêlés.

Quoi qu'il en soit, je ramasse mon équipement et l'enfile sans attendre, rangeant tout de même l'épée dans le tonneau et les épaulettes à côté, en guise de bonne foi. Le dernier geste de générosité que je fais aux humains. Quelque chose en moi tente de me le faire promettre, mais qui sait de quoi demain est fait ? C'est pourtant un visage familier qui vient me l'expliquer, le mage qui a combattu à mes côtés sur les remparts. Savoir qu'il est en vie ne me fait ni chaud, ni froid et je le laisse s'approcher sans le craindre, lui qui a largement impacté sur les troupes de la catin d'Omyre. Son visage est doux et porte toujours les affres du combat, tant en cicatrices que par ses traits tirés. D'un sourire, il me propose de l'accompagner, de le suivre dans la suite de tout ce bordel. Instantanément, je repense à Madame Anya qui a disparu depuis le début de la bataille, mais qui m'attend peut-être hors des murs de la cité.

"C'est gentil, mais..."

Puis me vient l'idée que je ne la verrais certainement jamais. Quand à continuer directement vers Mertar avec les Peaux-Vertes qui traînent surement encore dans le coin, mieux vaut éviter. Cependant, je ne comprends pas sa proposition et lui demande des éclaircissements, lui qui a assisté à l'échange entre le Duc et le général de Mertar.

"Mais pourquoi le Duc doit-il se rendre à Kendra Kâr ? Que s'est-il passé entre les miens et les vôtres, bon sang ? Et pourquoi me regarde t-on comme si j'avais la Peste de Thimoros ?"
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Xël
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Re: La Place du Marché

Message par Xël » sam. 28 mars 2020 14:01

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La naine à la chevelure de feu et aux yeux bleus semble d'abord bredouiller ce qui s'apparente à un refus mais avant de conclure sa phrase elle s'interroge sur la raison qu'aurait le Duc à se rendre à Kendra Kâr, ce qu'il s'est passé entre les humains et les nains et enfin elle aimerait savoir pourquoi on la regarde comme si elle avait une maladie contagieuse et mortelle. Je lui réponds calmement, gardant un mince sourire pour lui montrer que je suis loin de la mépriser ou de vouloir l'éviter. Elle semblait inexpérimentée, comme je l'avais été lors de mes premières batailles. Pourtant elle ne s'était pas recroquevillé dans un coin pour pleurer et ses bas semblaient encore sec quand nous nous sommes retrouvés au pied du mur. Un signe de courage et de volonté que je ne peux que respecter.

"Vous n'êtes pas au courant ? Les nains qui sont venus nous sauver demande à reprendre Luminion, assurant pouvoir mieux défendre la ville. Le Duc doit se rendre à Kendra Kâr pour prévenir le Roi. Ensuite ils devront se rendre à Mertar pour en discuter avec votre Roi. Et j'imagine que les hommes qui vivent ici voient d'un mauvais œil le fait que des nains cherchent à reprendre ces terres."

Son visage se fige dans une expression de surprise avant de sembler avoir les éléments pouvant répondre à la plupart de ses questions. Elle me demande comment se porte le Duc, imaginant que la demande ne l'a pas ravi. Je gratte mon crâne à travers ma fine couche de cheveux en tournant mon regard vers le château.

"Il est comme on peut l'imaginer. Conscient que les nains nous ont préservés d'une défaite. Reconnaissant. Mais c'est dur d'accepter qu'en échange, avec toutes les pertes qu'il a subit en plus, il doit perdre aussi le Duché qu'il devait défendre."

Son visage devient sévère et après un souffle et un regard tourné vers le lieu de la bataille elle me confie le doute que même si les nains auraient sans doute tenu cet endroit plus efficacement, ils n'auraient pas pu vaincre seul une telle armée. J'incline la tête, plutôt d'accord avec cette vision des choses tandis qu'elle précise que la catin d'Omyre est venue ici avec le but de vaincre et que sa défaite prouve qu'elle ne s'attendait pas à une alliance entre les humains et les nains. Je me tourne également vers le haut mur de l'autre côté de la forêt. Silencieux, je réfléchis à la façon dont les troupes d'Oaxaca agissent. Que ce soit Aliaénon ou ici, elle avait toujours mis sur le terrain une armée nombreuse qu'elle se contentait d'envoyer se briser contre les murs et les troupes jusqu'à ce qu'elle brise l'obstacle sur sa route. Ca avait été le cas avec Vallel et encore maintenant avec ce Crean. Mais même quand elle échouait, elle revenait encore et encore.

"Elle reviendra. C'est pour ça qu'il faut régler cette affaire au plus vite. Avec le Duc nous partons demain. Ma magie va nous permettre de rejoindre la cité blanche en une poignée de secondes. Ensuite il faudra sans doute escorter le Roi à travers les montagnes. J'imagine que faire le voyage seule ne doit pas vous tenter. C'est pour ça que je suis venu vous proposer de nous accompagner."

Je peux nous faire gagner un temps important, plusieurs jours qui sont un avantage non négligeable sur les armées du premier des Treize qui doit se reconstruire et se préparer à attaquer à nouveau. La naine ouvre des yeux étonnées, une réaction que je commence à connaître et qui m'amuse étant donné que la suite de cette réaction est toujours de me demander si c'est sans danger. Elle poursuit ensuite avec un regard curieux, me demandant pourquoi je penserais qu'elle mérite sa place dans cette histoire.
Si je lui réponds d'abord que mes portails sont moins dangereux que de traverser les montagnes à pied, je suis forcé de lui demander des précisions concernant sa seconde question. Elle secoue alors la tête pour essayé de préciser ses propos. Elle veut savoir si on attends quelque chose de nous dans des magouilles politiques ou si nous sommes juste des accompagnateurs. Je hausse les épaules avant de répondre simplement.

"J'ai proposé mon aide comme je comptais retourner à Kendra Kâr et là je vous propose de nous accompagner parce que je me disais que vous aimeriez rentrer chez vous."

Elle hoche la tête à son tour pour accepter avant de me tendre la main et de se présenter sous le nom d'Alfryda. Je saisis sa main dans la mienne et donne mon nom pour conclure les présentations. Elle incline la tête et me demande où nous devons nous retrouver le lendemain, soucieuse de se reposer avant le départ.

"Je dois me reposer aussi. Retrouvons nous au château, dès que le Duc sera prêt nous partirons."

Nous nous faisons des signes et partons chacun de notre côté.

>>>

Byrnisson
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Re: La Place du Marché

Message par Byrnisson » mer. 22 avr. 2020 17:11

Partie II - Chapitre I – Course pour le dûché - Suite [Précédent post ici ]

Lorsque j’arrive, le marché est en pleine effervescence. Une foule de passants se masse sur des étalages de toutes sortes. Ici, un armurier détaille son panel d’outils mortels, là un tisserand présente ses plus belles créations, vantant la qualité de ses étoffes. Là-bas, un marchand d’épices annonce de nouveaux arrivages en provenance de lointaines contrées et promet de fantastiques voyages culinaires pour ceux qui auront l’audace de tester ses produits. A cela s’ajoutent des fleuristes, maraîchers, bouchers, fromagers, le tout se mêlant en un brouhaha sonore et débordant de vie. 

Ayant grandi dans un petit village, je ne suis pas habitué à une telle variété de commerces. Je résiste à l’envie de tous les visiter pour me concentrer d’abord sur les stands où je dois récupérer une commande. Je commence par l’étalage du boucher et y récupère une dizaine de paquets de viandes séchées et fumées. J’enchaîne par un marchand de fruits et légumes qui me livre des pochons de fruits secs, un kilogramme de riz par soldat ainsi que des légumineuses. Cette course me mène juste à côté du marchand d’épices qui, ayant lorgné la commande livrée par son voisin, me conseille vivement de rehausser mes lentilles avec un mélange dont lui seul connaît les exactes proportions.  

L’épicier touche un point sensible : mon amour pour la cuisine. Je me laisse facilement convaincre et acquiers un petit sac contenant un mélange de cumin, de curcuma et de coriandre en poudre. Alors que je règle la commande, je perçois un mouvement furtif à côté du chariot. Concentré sur le décompte de mes pièces, je n’y fait pas immédiatement attention. C’est le marchand du stand de fruits et légumes qui m’alerte du danger.  

« Hé toi, là, repose ça tout de suite ! » 

Je me retourne pour découvrir un jeune garçon d’une douzaine d’année, les mains fourrées dans mon chariot et son précieux contenu. Nos regards se croisent tandis qu’il agrippe un sac de viande séchée. Puis il détale à toute vitesse. 

(Oh là là, non ça c’est pas possible !) 

« Messieurs – dis-je aux marchands - gardez mon chariot s’il vous plaît, je reviens tout de suite ! ». 


Je m’élance à la poursuite du jeune brigand. Il est court sur pattes mais bien plus agile que moi. Il se faufile aisément entre les passants. J’ai à peine enchaîné une dizaine de pas que mon estomac refait des siennes. La poursuite n’a pas intérêt à s’éterniser sinon je vais rendre à mère nature (incarnée par les rats qui ratisseront la place à la nuit tombée) le quignon de pain que j’ai ingéré quelques minutes auparavant. Je pense déjà aux conséquences tragiques qui pourraient survenir si je perdais la trace du Larron. Moi, retournant bredouille à l’académie avec une commande manquante, contraint d’avouer au sergent que je n’ai pas été capable de surveiller mon chargement.  

Impossible. Je redouble d’effort et compense mon agilité moindre en faisant usage de la force. Je joue des bras et des coudes pour repousser les badauds et trace un chemin dans cette sylve humaine. Je récolte une flopée de jurons, l’occasion pour moi d’enrichir mon lexique, mais mes efforts payent. Je talonne le jeune larron et parviens à tenir le rythme qu’il m’impose. Nous atteignons la limite du marché et le gredin tente sa chance dans les ruelles. Il jette un regard par-dessus son épaule pour évaluer ma progression puis plonge dans une petite venelle. Il m’emmène sur son terrain de jeu. Si je le laisse faire, il va réussir à me perdre et à me semer.  

Plus un seul passant dans la petite rue dans laquelle nous sommes engagés ; j'ai à présent plus d’espace pour progresser. C’est le moment de valoriser l’entraînement physique que j’ai subi à l’académie. J’accélère brutalement ma course et rattrape ma proie en quelques foulées. Faisant abstraction des potentiels dégâts collatéraux, je me jette de tout mon poids sur l’enfant pour le plaquer au sol. Dans un bruit fracassant, nous nous écrasons tous deux sur un amas de paniers en osier. Le voleur se relève aussitôt et envoie son pied vers mon visage tandis que, genoux au sol, je tente de me redresser. Dressés dans un geste réflexe, mes bras encaissent le coup (Aïe). Je repousse sa jambe et me relève pour lui faire face. 

Le gamin à l’intention de vendre chèrement sa peau. Il enchaîne aussi sec sur une série de coups de poings désordonnés mais puissants. J’en dévie la plupart mais en reçois tout de même deux au ventre. Je tente une approche diplomatique : 

« Arrête ça tu veux ? Je te ferais aucun mal ! » 

Encore deux bourre-pif. Cette fois, j’ai le temps de parer le premier et de lui saisir le poignet lorsque j’accueille le second. Le petit est essoufflé, ça tombe bien car moi aussi. Il se débat, essayant de se libérer de mon emprise. Je prends un coup de genoux dans la jambe puis je lui tire brusquement sur le bras. Déséquilibré, il se rapproche irrésistiblement de moi. Je tords et rabats son bras dans son dos. Je profite d’un coup de coude généreusement servi à mon attention pour saisir le second bras de mon adversaire et l’immobiliser. 

« Arrête maintenant ! » 

Le môme se fend d’une ultime ruade puis rend les armes, réalisant qu’il ne s’extirpera pas de mon emprise. Son corps tout entier se décrispe. Je relâche mon étreinte et le laisse choir lourdement sur le sol. 

(Hé hé, Tobias Arthès le soldat vient de procéder à sa première interpellation !)  

Mon corps réagit lui aussi à la fin de cet effort. Tout d’un coup, mon estomac semble littéralement se retourner. Pris d’une violente contraction au ventre, j’expédie son contenu au sol. Mon cœur bat à une vitesse effrénée, je suis en sueur et pris de tremblements. Le voleur ne bouge pas d’un pouce, aussi je prends quelques secondes pour reprendre mes esprits, ma contenance et épousseter mes vêtements. Je fouille ensuite les paniers en osier, dans lesquels je déniche l’objet du larcin. 

« Relève-toi. »  

Il s’exécute sans broncher prenant bien soin de garder les yeux vissés dans le sol. Le vol, la poursuite, les coups encaissés m’ont passablement irrité. Je me décharge en l’assaillant de questions. 

« Tu t’appelles comment ? Tu as quel âge ?»  

« Mali, j’ai 13 ans. » 

« Depuis quand tu voles dans les rues ? » 

« C’était ma première fois, j’avais faim. » 

« Tu viens d’où ? Quand es-tu arrivé ici ? »  

« Il y a deux jours. J’habitais dans les massifs jumeaux. » 

« Qu’est-ce que tu fais ici ? Où sont tes parents ? C’est eux qui t’ont appris à voler ? » 

Le petit fond en larmes. Jusqu’ici immobile, il s’agite soudain de sanglots incontrôlables. Il fait peine à voir : il est couvert de poussière suite à notre altercation, son visage est larmoyant et il renifle bruyamment. 

« Ils… ils sont plus là ». 

Mal à l’aise, je comprends que j’ai été un peu rude avec le petit. Pris de remords, j’hésite entre le prendre dans mes bras ou m’enfuir pour échapper à l’insupportable vision de son mal être. J’opte finalement pour une solution intermédiaire : l’inaction. J’attends patiemment que le pauvre enfant se calme, réfléchissant au meilleur moyen de lui venir en aide. 

« Ecoute, si tu commences à voler à ton âge tu n’en sortiras jamais. Pourquoi tu ne cherches pas du travail ? Je suis sûr qu’il y a de quoi faire dans cette ville. Moi par exemple, j’ai des courses à faire au marché et je viens de prendre du retard. J’ai besoin d’un assistant pour surveiller la cargaison et m’aider à l’acheminer jusqu’à l’académie… ça te dis pour 5 yus ? » 

Son regard s’illumine. Je dois être la première personne à lui tendre la main depuis la tragédie qu’il a vécue. Il acquiesce.  

« Très bien. Moi c’est Tobias, remets un peu d’ordre dans ta tenue et suis moi. On a du travail. »  

L’enfant s’exécute puis vient se camper à côté de moi sans mot dire. Nous retournons au marché et je retrouve mon chariot, rangé soigneusement entre les deux stands où je l’avais abandonné. Je remercie mille fois les deux marchands pour leur bienveillance et Mali m’aide à manœuvrer le chariot sous leur regard lourd et désapprobateur. Je reprends ma tournée assisté par l’enfant qui prend son nouveau rôle très sérieusement. Arrivés au niveau du stand de l’armurier, il insiste pour charger seul les dix carquois remplis de flèches qu’on me remet. L’armurier possède un stock de pièces d’occasion et j’en profite pour acquérir une paire de bottes de protection en cuir de qualité probablement médiocre mais pour un prix défiant toute concurrence.  

Nous visitons ensuite la boutique d’un tisserand. Nous y récupérons des sacs de transport et des couvertures de survie. Là encore je déniche un stock de vêtements d’occasion. Mali surveille consciencieusement le chariot tandis que je cherche mon bonheur dans un lot de manteaux. C’est finalement une cape verte sombre qui retient mon attention. Je règle ce nouvel achat puis nous terminons la tournée par un stand de tout venant. Nous récupérons des peaux étanches, de petits fagots de bois fin et très sec, ainsi que deux briquets amadou et une petite marmite. Quelle que soit la nature de notre mission, je comprends que notre escouade va prochainement passer plusieurs jours hors de Luminion et plusieurs nuits à la belle étoile. 

[La suite dans les rues et habitations]

[Achats à valider :  
  • Petit sac d’épices = 3 yus (n'ayant pas trouvé explicitement de prix il s'agit d'une estimation) 
  • Bottes en cuir (basse qualité - pièce d’armure légère pour jambes) =  50 yus 
  • Cape verte sombre (basse qualité) = 30 yus ]
 

Total : 83 yus

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Hatsu Ôkami
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Re: La Place du Marché

Message par Hatsu Ôkami » sam. 10 avr. 2021 14:10

Retour à la bourgade


- Non, Kinome... Reste ici.

Cela faisait bien quinze minutes que Hatsu tentait, sans succès, de forcer Kinome à rester à leur campement improvisé à bonne distance de la ville. Sans succès car le griffon, les oreilles dressées, semblait s'amuser de voir la jeune femme faire sans cesse demi-tour pour dire de s'arrêter alors qu'il continuait systématiquement de la suivre dès qu'elle reprenait sa route. Au final Hatsu avait avancé d'une vingtaine de mètres et commençait à désespérer de lui faire comprendre de rester là sans la suivre. Elle se voyait mal s'énerver et envoyer le griffon ailleurs pour, par exemple, aller chercher à manger, ne lui disait rien de en. Elle n'avait pas envie qu'il s'en prenne à un troupeau et qu'elle soit obligé de rendre des comptes si un berger venait à se plaindre et qu'on comprenait d'où venait le griffon. Les risques étaient minces, mais tout de même, elle ne pouvait s'empêcher d'y penser. Et hors de question de l'emmener en ville.

À force de patience, elle finit par lui faire comprendre qu'il devait attendre, ce qu'il fit en s'allongeant là où il avait dormi, laissant la jeune femme aller tranquillement vers la ville. Ville qui était bien plus animée que lors de son dernier passage. Et bien plus surveillée également. Ce fut avec un certain étonnement qu'elle fut arrêtée par deux thorkins en arme avant même de poser un orteil dans le ville. Le premier, un roux aux yeux perçants et portant une hallebarde d'une qualité plus que correcte, l'interpella d'abord, faisant tourner la tête de l'ynorienne vers le du.

- Hakte ! D'où venez-vous et la raison de votre présence.

La jeune femme haussa les sourcils, surprise, mais pointa la direction d'où elle venait, non sans une pointe d'ironie.

- De par-là. Et j'ai des échanges à faire en ville. Les ynoriens ne sont-ils donc plus bienvenues en Luminion ?

Visiblement agacé, le thorkin tapota le sol de la hampe de son arme, mais ce fut son comparse qui intervint, un thorkin aux cheveux et à la barbe d'un noir de jais et portant lui une épée et un bouclier rond dans le dos.

- Simple précaution m'dame. On veut éviter que des espions s'infiltrent et ne préparent un mauvais coup après la dernière bataille.

La jeune femme hocha la tête et accepta de bonne grâce de répondre aux quelques questions, notamment au sujet de son équipement qu'elle avoua avoir pris à un Garzok mis à mort par ses soins, rapidement évacuées avant qu'elle ne puisse finalement entrer. Le bourg semblait pris d'une vie qu'elle ne lui avait pas vraiment vue lors de son dernier passage et la jeune femme se fraya un chemin sur la place du marché. Ses réserves personnelles étaient presque vide et ce n'étaient pas les quelques dizaines de yus récupérés sur les bandits qui allaient lui permettre de financer la fabrication d'une selle sur mesure pour Kinome. Si une telle chose était possible...

Repérant une étale qui se prêtait à ce qu'elle souhaitait vendre, elle s'approcha et jeta un rapide coup d’œil aux marchandises de facture correcte, sans plus. Elle ne souhaitait pas acheter, mais sur un malentendu, elle aurait pu tomber sur la perle rare et repartir avec un arc digne de ce nm. Rien de tout cela ici et elle se résolut à garder son arc actuel, malgré sa connotation. Elle se présenta devant le marchand avec un sourire aussi aimable que possible et s'éclaircit le gorge tout en déposant ce qu'elle souhaitait vendre. Son carquois et ses flèches désormais inutiles, la fronde et les billes qu'elle avait pris sur l'un des brigands.

- Hrm... Bonjour. J'ai quelques objets à vous vendre, combien pourriez-vous m'en donner au total ?

***

HRP : vente de :

Manchette du Tonnerre Arachnéen (Qualité ordinaire) : 75 yus
l Carquois pour 20 munitions : 100 yus
20 flèches basiques : 50 yus
l Poche à fronde pour 20 munitions : 100 yus
10 billes d'acier basiques : 25 yus
Fronde forestière (Arme de trait à une main, Qualité Ordinaire) : 75 yus
Total : 425 yus
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Re: La Place du Marché

Message par Gamemaster5 » lun. 12 avr. 2021 12:22

Intervention GMique pour Hatsu


Le marchand, un Kendran au teint tanné par une vie à passer dehors, te regarde déposer tes articles sur son étale. Rien qui ne lui soit inconnu, mais tu le vois te dévisager avec un air complexe, en se bouchant le nez. Visiblement, ta tenue sent plus fort que tu ne l'as estimé.


"J'peux vous en donner 425 yus pour le tout. Et j'peux même vous brûler cette horreur que vous portez et vous vendre une armure de cuir en retour, Yuimen ne s'en portera que mieux."


Un murmure d'assentiments se fait entendre autour, les marchands des différentes étales n'étant pas très heureux d'avoir une telle bombe odorante à proximité d'eux. Ton interlocuteur compte les pièces, empoche ta marchandise et te tend la bourse avant de jeter un regard à ton dos ensuite, d'où l'extrémité de ton arc dépasse.


"Et votre arc, vous l'vendez aussi ? Parce que sans vos flèches, z'allez avoir du mal à tirer."


Il ne te propose ça que par pur esprit commerçant : sans ce potentiel achat, il t'aurait déjà aimablement mais fermement demander de déguerpir. Les boules puantes, c'est mauvais pour les affaires.
Allez, viens mon copain ! Si tu as des questions n'hésite pas !



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Re: La Place du Marché

Message par Hatsu Ôkami » dim. 25 avr. 2021 11:21

Le marchand semblait avoir du mal à supporter l'odeur dégagée par la tenue de Hatsu et le lui fit savoir, ne récoltant qu'un haussement de sourcils de la part de la jeune femme qui récupéra la jolie somme obtenue en échange des objets dont elle se débarrassait. Elle se contenta de ranger la bourse de pièce et s'apprêtait à partir avant de fixer le marchand qui semblait se payer sa tête, en plus de cela. Elle lui désigna la Poche de la main, laquelle était pleine de flèches.

- J'ai tout ce qu'il me faut, merci bien.

Et sans un mot de plus, elle s'éloigna, quelque peu surprise de la réaction des marchands et passants. Elle sentait si fort que ça ? Elle renifla son bras et fronça le nez. Un bain n'allait pas être de refus, en effet et sa tenue aurait gagné à être mise au bûcher, mais elle s'y était habituée et trouver un artisan proposant des tenues intéressantes dans les environs lui paraissait peu probable. Elle avait besoin de certaines caractéristiques précises à présent, comme pouvoir lutter contre le froid et le vent une fois en l'air et elle ne pensait pas que des marchands d'une petite ville pourraient l'aider. Elle préférait garder la petite somme en poche pour autre chose, mais elle devait aussi et avant tout s'informer sur un sujet précis. Délaissant les étales encombrées d’équipements traditionnels, elle s'approcha de ce qui ressemblait à celui d'un mage. Orbes et baguettes, grimoires et bâtons, elle pouvait voir quelques objets sans doute intéressants pour un manipulateur des fluides, mais ce qui l'intéressait elle était tout autre. Elle sortit la petite besace où elle rangeait précieusement les pierres de Zewen et déposa celles qui lui étaient inconnues sur l'étale en offrant un sourire au commerçant.

- Bonjour messire. J'aurai besoin de votre aide pour déchiffrer ces runes. Pouvez-vous m'aider?

(S'il fait une remarque sur mon odeur je demande à Kinome de se soulager sur son étale...)

***

HRP: demande d'identification des runes suivantes :
Rune Aoy
Rune Yar
Rune Yaru
Rune Tek
Rune Yl
Rune Si
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Re: La Place du Marché

Message par Gamemaster8 » dim. 25 avr. 2021 18:32

Intervention gmique pour Hatsu

Les gens ne possédant pas tous la même délicatesse, ce marchand ne fit aucun commentaire sur l'odeur d'Hatsu. Par contre, il se contenta d'acquiescer à ta demande d'un signe de tête et d'un sourire conservant les lèvres fermées. Il prit les runes concernées et recula de deux pas, faisant mine de chercher une meilleure luminosité pour les observer.

"Vous avez de la chance ou un flair hors du commun pour avoir trouvé toutes ces runes."
Dit-il avec un sourire dévoilant ces dents cette fois.

Il poursuivit ensuite:

"Puisque vous savez ce que sont les runes, je vais vous épargner les explications de base à leur sujet et en venir directement à leur signification. La première Aoy est la plus commune de votre lot. C'est une rune d'action qui signifie invoquer. La seconde la troisième et la quatrième sont des runes animales, Yaru, Yl et Yar. Les deux premières signifient respectivement loup et pigeon. La cinquième Tek est une rune de caractéristiques : initiative. Et la dernière, Si est une rune d'action signifiant fermer".

Il s'interrompit. Se rapprocha, reposa les autres runes sur le comptoir, conserva seulement la rune Yar dans sa main paume fermée, yeux fermés, recula discrètement de deux pas, il prit une grande respiration. Quelques secondes plus tard, il rouvrit les yeux.
"Désolée du délai, cette rune animal étant un peu moins commune que les autres, je ne l'avais jamais identifié. Elle signifie rat."
Il te gratifia d'un autre sourire. Puis se rapprocha de la table pour reposer ta rune parmi les autres.
Image
À votre service, pour le plaisir de rp !

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