Milice de Kendra Kâr

[Yuimen]

Milice Kendrane

Emblème de la ville et de la milice aux couleurs du roi

Bâtiment principal, au sud

Les gradé(e)s enrôlent les aventuriers ! Ils sont devant les bâtiments de la milice ou dans leurs bureaux. Vous les trouverez facilement dans leurs uniformes spéciaux, ou serez conduit à eux par des recrues.

Présentation :

Elle a son siège à Kendra Kâr, dans deux bâtiments distincts car la ville et son territoire, très vastes, ont besoin de plus de miliciens encore que dans les autres villes. Le bâtiment principal de la milice se trouve près du port. C'est une grande bâtisse reconstruite après avoir été ravagée. Le second se trouve à l'entrée nord.

La milice de Kendra Kâr étend son action aux régions entourant Shory et Bouhen où se trouvent des bâtiments annexes. On trouve aussi des miliciens Kendrans dans les Duchés des Montagnes, mais en bien moins grande quantité. Cette milice s'occupe d'absolument tout, de l'aide à la personne aux raids et grandes expéditions militaires en passant par l'espionnage et la surveillance.

Au sous-sol des deux bâtiments se trouvent également les cachots, où sont envoyés les malfrats. Ils sont surveillés par des gardes qualifiés.
Les voleurs, brigands, traîtres et tout autre fraudeur aux codes de comportement du Roi y sont enfermés pour une durée équivalente à la gravité de leurs actes.

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Comment s'engager ?

En jeu, vous devez contacter un milicien gradé qui vous inscrira sur une liste secrète. Il vous fournira si besoin du matériel aux couleurs de la ville et si possible un premier ordre de mission. La réponse du milicien sera faite par un GM !

N'OUBLIEZ PAS de demandez dans le SOS GM qu'un GM s'occupe de votre inscription.

[Valhoor]

Nausée.

Le regard dans le vague, le ventre retourné, la mine pâle et le cœur au bord des lèvres, je me suis traîné hors de l’auberge où je loge. Pour un renouveau, on est bien loin du pas vaillant attendu, de la mine pleine d’espoir et du regard déterminé. C’est tout juste si je ne traîne pas la patte en marchant cadavériquement vers ma destination. Et pourtant, la volonté y est. Le jour du renouveau, de la sortie de cet état pitoyable dans lequel je suis depuis trop longtemps. J’ai longuement réfléchi à comment m’en sortir, à vers quoi me diriger pour tourner la page. Reprendre mon métier d’avant ? Non. Je n’en ai plus le cœur. La vie de mendiant ne me sied guère plus. Marchand itinérant, coursier, messager ? Ça avait le mérite de me faire bouger, mais un peu trop aléatoirement, peut-être. Et ne pas savoir le but de mes missions me dérangeait. Aventurier ? Mercenaire ? Sans doute, mais j’avais besoin de sens, avant tout.

Aussi, c’est vers la milice que je me suis orienté. Vers une vie d’action, de périples, de violences, peut-être, mais au nom de la justice. Et c’est vers son vaste bâtiment à colombages et aux tuiles d’ardoises que je me traîne maintenant, prêt à en passer la porte. Je respire profondément, plusieurs longues inspirations, expiration, alors que j’approche de l’entrée. Je m’appuie sur l’embrasure. Ai-je fait le bon choix ? Seul l’avenir pourra me le dire. Et pourtant, l’hésitation me prend. Suis-je prêt à tourner la page ? à aller de l’avant ? Trois ans… Trois ans bordel. Trois ans perdus.

Une voix rude me tire de mes pensées.

« Oh, l’épave. Soit tu rentres, soit tu vas voir ailleurs si par hasard j’y serais pas, mais bloque pas le passage comme ça ! »

Un milicien, abrupt, arborant un bouc aussi noir que la nuit, m’interpelle. Je secoue la tête, abruti un instant.

« Heu… Pardon oui. Je vais rentrer. »

Mais avant, je lui ouvre la porte et la lui tient pour qu’il me précède, poli. Il renâcle en s’exécutant sans l’ombre d’une hésitation, et je le suis. Cette brute peu amène m’aura peut-être donné le coup de pouce qu’il me fallait.

Me voilà donc dans le bâtiment de la milice kendrane, haute en renommée pour ses faits d’armes et résolutions d’affaires criminelles à en faire pâlir la garde locale. Peut-être qu’un jour, moi aussi j’aurai mon nom dans ses registres, haut placé dans l’estime de chacun. En attendant, je dois bien l’y noter quelque part, et je m’approche d’un bureau d’accueil derrière lequel un homme d’arme portant les couleurs de la milice, bleu et blanc, s’affaire.

« Belle journée, sieur. Je viens prendre les informations sur une inscription au sein de vos rangs. Valentin-Horace d’Orme, pour vous servir. »

J’opine du chef dans un bref salut, attendant la réponse de l’homme.

[Gamemaster2]

Intervention de Milice pour Valhoor

><

Les yeux rivés sur de nombreux documents qui envahissent son pupitre, le milicien finit par lever la tête, frottant son œil fatigué par la lecture. Il lève brièvement la main pour ne pas paraître impoli et finit par ouvrir une bouche qui baille avant de s'adresser correctement à son interlocuteur.

"*Bouaaaah* S'cuse-moi... Ba écoute, mon gaillard, tu tombes à pic. Jusqu'à l'aurore, jai dû t'nir la main de Varissa Oroke, la femme du responsable des Écuries Royales. La pauv' dame est v'nue nous voir en pleurs, apparemment son gamin aurait disparu au milieu d'la nuit et elle accuse tout l'voisinage d'être dans l'coup. 'Fin bref, j'veux pas qu'ça tourne à la chasse aux sorcières pour un marmot qu'a du s'aventurer hors d'sa paillasse parce qu'il a entendu du bruit à sa f'nêtre, donc tu vas l'retrouver et l'ramener à sa mère à ma place, histoire que j'récupère. De toute manière, il a pas pu quitter la ville tout seul et les gardes des portes l'auraient reconnu s'il était mal accompagné. Donc tu sais où aller, à qui t'adresser et c'que t'as à faire. Des questions ?"

Il attrape sa plume, la plonge dans son encrier et écrit déjà ton nom sur un document d'inscription, attendant ta réponse pour valider ton entrée chez les miliciens de la cité.

[Harmonie]

Les gardes de la milice sont des soldats vigilants qui œuvrent à maintenir l’ordre et la paix. Ils défendent les murs et les portes de la ville contre les menaces extérieures et se tiennent également prêts à interrompre les combats et les rixes, à désarmer ou à briser les armes dégainées sous le coup de la colère, à éloigner les citoyens turbulents et à s’occuper des blessés. Telle est la mission de ces hommes de justice. Et telle est la personne qu'Harmonie tend à devenir. Il est également important de souligner l'aspect glorieux de l'affaire. Reconnaissance et honneur, voici ce que la jeune et jolie femme recherche.

Le bâtiment est immense, démesuré, aux couleurs de Kendra Kâr. La proximité avec le port explique l'odeur peu agréable de poisson qui se dégage de l'endroit. Au milieu de la pièce, un homme avachi sur sa chaise de bureau, le regard vide, hagard, simplet. Il est temps pour Harmonie de faire ses preuves. D'un pas ferme, elle s'approche de ce dernier et prend sa voix la plus enjôleuse.

« Bonjour officier, serai-t-il possible de me renseigner auprès de vous afin d'intégrer la milice ? »

[Gamemaster8]

Intervention de Milice pour Harmonie

La jeune femme venait tout juste de terminer sa demande qu'elle entendit une voix grave et assurée derrière elle.

"Hum.. Hum. "

Ce petit bruit de la gorge n'était pas destiné à la jeune femme, mais au concierge, cet homme simplet et aux yeux hagards qu'Harmonie avec confondu avec un officier. Aussitôt, qu'il vit et entendit la voix du capitaine, il se leva immédiatement de son siège, ramassa son balai qu'il avait laissé contre un mur et déguerpit en vitesse.

Le capitaine, un homme fier d'âge mûr, posture droite, cheveux grisonnants aux tempes, prit sa place derrière son bureau et répondit à ta demande.

"Veuillez prendre place mademoiselle. " Dit-il en désignant la chaise devant son bureau alors que lui s'était installé derrière.

"Nous avons effectivement besoin d'aide d'aventuriers comme vous... Par contre, avant de vous confier des missions de hautes importances, vous comprendrez que vous devez faire vos preuves, et commencer en bas de l'échelle."

Cela dit, il tira deux feuilles, sur la première était inscrit une liste, et la seconde semblait être un parchemin. Il prit quelques secondes pour lire silencieusement celle-ci avant de t'en faire part.

" J'aurais ceci pour vous. A l'auberge de la tortue guerrière, le propriétaire s'est plaint que ses barils de bière se font vider à son insu. Il trouvait que ses réserves descendait vite, il s'est donc mis à évaluer le niveau à chaque fin de soirée pour constater au matin, il avait descendu de façon considérable. Travaillant fort de longues journées, il n'a pas le temps de passer des nuits blanches afin de pincer le voleur. Aucune trace d'infraction, aucun bris ou désordre.. seul le contenu de ses barils descends. Je vous demande donc de vous y rendre, de faire une enquête, de trouver le ou les coupables et nous le ramener ici. "

Il déposa la feuille de parchemin, prit une plume, la trempa dans l'encrier et l'approcha de la feuille comportant une liste.

"Si vous acceptez cette première mission, je vous prierai de décliner votre nom, votre lieu d'origine afin que je vous inscrive dans mes registre"

[Addon Cendrefer]

 Livre I : De botte en casque.

1. Tête de Fer [1]

(Musique d'ambiance)

"Tchinc" - "tchinc" -Tchinc"
Le Yus argenté tournoi en l'air, projeté une énième fois par un pouce abimé, rogné de stress. Il retombe dans un son mat dans le creux de la main qui se referme sèchement. Un soupir accompagne le bras qui viens poser la pièce sur la table de bois. Puis d'une pichenette, le disque d'argent glisse sur le chêne abimé du meuble dans un crissement grave, stoppant sa course sous la patte lourde d'un homme au visage rougeaud.

"J'paye pour voir." grogne celui qui vient d'envoyer la monnaie dans les pattes du garde-croupier. Il pose son regard vert-sombre sur ses cartes en éventail, tenues comme un bouclier devant son visage. Il gratte nerveusement sa tignasse noire, bouclée, mi-longue avant d'observer ses ongles sales d'un œil scrutateur.
"Bien... Les jeux sont fait. Voyons ce qui se propose." Répond l'homme rubicond, dévoilant une à une, les trois dernières d'une suite de 5 cartes, posées à présent toutes, face visible, sur la table.

Trois paires d'yeux sont à présent fixé sur les symbolique des 5 cartes. Anxieux, excités, brillant d'une lueur d'espoir et de crainte mêlée. Il y a Bastian Loredal, un milicien consciencieux bien que naïf, ses yeux bleus clignant pour chasser la sueur qui coule de son front. Il essuie finalement l'humidité en masquant son geste, recoiffant sa chevelure blonde d'un mouvement un peu trop lent pour être honnête. Barrel Hulot, dit "Baril", le croupier châtain au teint rougeaud et aux sourcil qui se rejoignent. Puis le regard glacial et piquant de Addon, le brun aux boucles de fer. Lui qui sert si fort la mâchoire qu'on entend grincer ses dents.

- 5 de pique, 5 de cœur, dame de Pique, 3 de Trèfle et As de carreau -

Addon vérifie son jeu : As de Pique et 5 de trèfle. c'est une main pleine ! Il peut gagner avec panache le pot de mise. Un coup d'oeil à Bastian confirme son sentiment. Le teint de lune de son frère d'arme vire au maladif. Il dissimule avec peine un sourire satisfait.
"on révèle" annonce Baril prudemment.
Mais aucune composition n'a le temps d'être plaqué sur la table. Le son guttural et grave du cors d'alerte annonce le rassemblement de la caserne au hall de la milice. Stoppant les joueurs dans leur geste et libérant Bastian de son angoisse. Il en abandonne ses cartes d'un geste vif en direction de la pioche , la renversant au passage.
"Le cors de rassemblement ! En route les gars !" exprime t'il d'une manière si solennelle qu'Addon y voit là encore un ultime doigt d'honneur à cette partie de carte qu'il allait indubitablement gagner. Et voilà le blondinet saisissant sa chance, sa lance et son casque pour se ruer dans le couloir. Circonspect, Addon fixe Barrel d'un air entendu.
"Le fils de Shaakt..." maugrée t'il dans sa barbe de trois jours.

Barrel se contente de lui rendre sa part du pot en esquissant un sourire amusé. " Ouai, une demi-couille!"
Les deux homme se séparent sur ses paroles, l'un rangeant la table avec lassitude tandis que l'autre, empêtré dans son habituelle mauvaise humeur, prend d'un geste sec sa lance posée contre le mur. le casque sous le bras gauche et d'un pas hargneux, tire sa tête bouclée, cendreuse par endroit, vers le hall des gardes...

[Aenaria]

Rapidement, nos pas nous menèrent vers l'un des bâtiments les plus imposants de la ville. A son entrée, deux gardes étaient postés qui filtraient tout le monde. Nous les informâmes que nous étions des aventuriers et que nous voulions en apprendre plus sur la situation aux alentours de Kendra Kâr et en particulier la guerre. On nous indiqua un bureau dans lequel nous rendre pour parler au capitaine. Nous toquâmes à la porte, avant d'entrer suite à l'autorisation verbale prononcée de l'autre côté. Un bureau avec un table et une chaise derrière et des piles de parchemins partout du sol au plafond. Le capitaine qui était assis à parcourir des notes manuscrites leva le nez de sa lecture.

Nous dévisageant rapidement, il finit par nous adresser quelques mots.

- "Que puis-je faire pour vous étrangers ?

- Nous aimerions vous aider avec votre petit problème extérieur mais nous ne savons pas ce qu'il en est.

- Vu votre stature à tous les deux, vous n'êtes pas de petits joueurs donc je vais faire simple : la guerre est à nos portes. La ville monte un campement au niveau du Val d'abondance à quelques jours au Nord-Ouest de la cité blanche.

- Une guerre ? Contre qui ? Vous avez dit au Nord-Ouest pour le campement...

- Le ton que vous venez d'employer à la fin de votre phrase me laisse penser que vous savez ce qu'il se passe."

Oh oui, j'avais une petite idée derrière la tête et elle n'était pas bonne du tout. J'osai quand même le formuler à voix haute car au visage incrédule d'Ehemdim, il n'était pas très au fait de la géopolitique locale.

- "L'Omyrhie ? Elle attaque ?

- Oui...

- A votre tour, votre ton veut en dire beaucoup. C'est donc aussi grave que cela ?"

Un simple hochement de tête pour toute réponse. Bien au moins, nous étions fixé maintenant.

- "Que pouvons-nous faire ?

- L'armée kendrane recrute des aventuriers pour l'aider dans sa tâche. Si cela vous tente, vous devez vous rendre par la voie terrestre ou la voie maritime au campement qu'elle a dressé au Val d'abondance.

- Merci ces informations et pour votre temps. Bonne fin de journée.

Nous saluâmes le capitaine de la milice et prîmes la direction de la sortie. Une fois devant le parvis du bâtiment, nous fîmes le point. D'un commun accord, nous décidâmes qu'il nous fallait un moyen de transport sur, nous équiper en conséquence et surtout nous devions prendre des nouvelles de certaines personnes. Je proposai donc à mon fiancé de faire d'abord un saut à la maison royale des dépôts.

[Addon Cendrefer]

 Livre I : De botte en casque.

1. Tête de Fer [2]

Musique d'ambiance 2

Le couloir vers la salle principale où allait surement se tenir le briefing était agité d'éclats de voix et de silhouettes empêtrées dans des uniformes à peine enfilés. Addon, s'y rendant sans grande conviction, prit le temps d'observer la fourmilière en ébullition. Ses collègues de rangs encore rougeauds de vin ou d'efforts, les officiers plus pète-secs que jamais aboyant comme des roquets au passage de chaque lambineurs clopinant sur un pied tout juste et uniquement chaussé. L'odeur de vinasse, de sueur, d'huile brulée et d'humidité imprégnant la pierre de la caserne picotant ses narines. La luminosité plus que douteuse prodigué par les torches de service renvoyant les ombres et donnant à son lieu de travail un air de cachot.

C’est peut-être dû au fait que depuis la reconstruction, une partie des cellules de prisons avaient été réhabilité en salle de repos. "Pour protéger les miliciens d'éventuels dégâts de siège." Quelle blague ! C'étais juste moins onéreux de coller quelques paillasses et coffre dans les anciennes cellules plutôt que de reconstruire toute une ailes pour les dortoirs! Non, rien à faire, 15 ans de caserne ne lui ont pas suffit à apprécier la diversité de gris de sa seconde maison. Il garde sa mine renfrognée en traversant le chaos de cris et le vrombissement lancinant de la corne d'appel au rassemblement. Suivant le vil Bastian "Demi-couille" avec un goût d'amertume en bouche.

La salle de rassemblement est éclairé de braseros et de torches de qualité comparé aux couloirs des casemates qui hébergent les dortoirs de la garde. Là sont déjà rassemblé une centaines d'hommes en tenue pour la plupart et la tête tourné vers le fond de la pièce ou un officier se tient près de la fameuse corne d'appel. Il congédie le souffleur et s'avance pour se hisser sur un marchepied de bois, de façon à être vu depuis le fond de la pièce.

Addon, se dresse de tout son long, rivant ses yeux vert sur le supérieur prêt à donner les raisons de l'appel. Pourvue que ce soit une mission qui lui change son ordinaire...

[Gamemaster5]

Intervention GMique de Milice pour Addon Cendrefer

Rapidement, ton supérieur élève la voix, avec le bagout qui a fait sa réputation dans la caserne.


"BONJOUR MESDEMOISELLES, j'espère que vous avez bien dormi parce qu'aujourd'hui, je vais faire en sorte que votre paye soit un peu plus méritée qu'avec les rondes à deux yus que le Capitaine me coltine à vous faire faire. D'ailleurs, en parlant de ça..."


Le Sergent Percasel darde alors un regard dans ta direction, avant d'apostropher ton voisin.


"ASPIRANT KRUDER !


- OUI SERGENT !


- Vous me ferez le plaisir de ramener vos grosses fesses de jeune trouduc élevé au grain et les foutre au trou dès ce soir ! Vous pensiez réellement qu'on vous prendrait pas à courir la gueuse à la Taverne du Paladin, pendant votre ronde ? Une semaine au trou, ça vous donnera tout le temps qu'il faut pour astiquer votre machin jusqu'à plus soif."


Mortifié, tu peux voir ton voisin passer du rouge de la honte au blanc livide. Autour de toi, de discrets rires se font entendre, mais se taisent rapidement quand Percasel entre dans le vif du sujet.


"Comme vous le savez, notre bon roi Solennel IV a enfin décidé d'aller foutre une peignée aux peaux vertes, et sur le territoire des bouffeurs de riz, s'il vous plaît. Mais vous, la bleusaille, vous vous feriez découper et mijoter au feu par les gros verts de la Catin Noire avant même d'avoir pu tirer votre épée du fourreau, donc on vous laisse ici. Mais ça veut pas dire que vous aller rester là à vous curer le dard pendant que vos collègues se battent au front."


Il brandit alors bien haut un rouleau de papier, de sorte que tout le monde le voit.


"J'ai ici une liste de familles, établissements et autres trous à rat de la ville et ses alentours où on a dénoncé de potentiels espions pour le compte de l'Omyrhie. Et ça, ça m'débecte. Formez des groupes de deux ou trois, je vous assignerai un de ces lieux : contrôle, inspection, et si nécessaire, cassage de dents. Ramenez-les moi vivants quand même, faudrait pas que leurs petits copains restent anonymes. Et par les saintes miches de Gaïa, servez vous un peu de votre crâne avant d'enfoncer une de ces portes : la plupart seront de pauvres bougres qui ont juste pissé un peu trop près de la barrière de leur voisin."


Il balaye la salle du regard, une fois son explication terminée.


"Des questions la bleusaille ?"